SYSTEME URINAIRE
Référence : Précis de l’anatomie
Objectif général
A la fin du cour, l’élève IDE1 doit être capable de décrire l’appareil urinaire et
d’expliquer son fonctionnement
Objectif spécifique
- Décrire après avoir défini le concept appareil urinaire, les différentes structures qui
le constitué
- Expliquer le fonctionnement de chaque composante de l’appareil urinaire
I. INTRODUCTION
L’organisme est un tout dont le fonctionnement génère un stock important de
déchet. Pour son bon fonctionnement, l’élimination de ces déchets est impérative. Ainsi,
pendant qu’une partie importante de ces déchet sont éliminée par le tube digestif (ceux
issus de la digestion), les reins ; les poumons et la peau assurent l’élimination des déchets
issus des oxydations cellulaires. En plus de cette fonction, les reins assurent l’équilibre du
milieu intérieur ; la régulation de la pression artérielle et une fonction endogène. Au
regard de ce qui précède, l’appareil urinaire peut dont être défini comme l’ensemble
d’organes chargés de purifier le sang et d’assurer l’équilibre du milieu intérieur.
II. DESCRIPTION DE L’APPAREIL URINAIRE
Le système urinaire est formé des organes actifs chargés d’élaborer l’urine et des organes
passifs chargés d’évacuer l’urine à l’extérieur.
A) Les organes actifs : le rein
a- Situation du rein
Le rein est l’unique organe actif du système. Ils sont plaqués contre la paroi
postérieur de l’abdomen de part et d’autre de la colonne vertébrale. Ils occupent un
position précise appelée loge rénale formée de 03 feuillets protecteur. Ces 03 feuillets
sont constitués d’un tissu fibreux qui forme la capsule rénale. La position qu’occupe les
reins s’étant entre la 12em vertèbre dorsale et la 3em vertèbre lombaire.
b- Structure externe
1
Le rein à la forme d’un grain d’haricot et concave. A son 1/3 moyen se trouve une
cavité appelée hil qui est le point de passage de l’uretère et le pédicule rénal. Le rein
adulte pèse environ 150g et mesure en moyenne 11 à 12cm de long ; 6cm de large et 3cm
d’épaisseur.
Le rein a une surface lisse et régulière ; une consistance ferme et une couleur rouge
brun. Chaque rein est surmonté d’une glande surrénale qui appartient au système
endocrinien.
Il est protégé par une capsule à triple feuillet :
- La capsule fibreuse viscérale
- Une capsule adipeuse moyenne qui assure la fixation du rein et sa protection contre
les chocs mécaniques.
- Une couche plus externe : faxia-rénal qui entoure le rein et la surrénale.
c- Les rapports avec le rein
c.1. Rapport avec le rein droit
- Rôle supérieur : glande surrénale droite
- Face antérieure : lobe droite du foie, duodénum angle colique droit
- Face postérieure : diaphragme, muscle psoas
- Bord interne : veine cave inferieure uretère droit.
c.2- rapport avec le rein gauche
- Rôle supérieur : glande surrénale gauche
- Face antérieure : estomac, rate et queue du pancréas
- Face postérieure : diaphragme, muscle psoas
- Bord interne : artère aorte et uretère gauche
- Bord inferieur : jéjunum et angle colique gauche
d- Structure interne du rein
Une coupe longitudinale du rein présente sur le plan interne une structure
macroscopique et une structure microscopique.
d.1. Structure macroscopique
Le rein est formé de 3 surfaces visibles à l’œil nues qui sont :
- La substance médullaire centrale formée par la juxtaposition des segments conique
appelé pyramide de Malpighi (8 à 18 par rein) ; des papilles urinaires, des petits
2
calices ; des grands calices, du bassinet et des irradiations médullaires ou pyramide
de ferrein.
- Une substance corticale périphérique de couleur jaune composé de plusieurs
segments : la colonne de Bertin et les labyrinthes
- La capsule fibreuse qui entoure le rein. Cette capsule est appliquée sur le rein par
sa couche viscérale.
d.2. Structure microscopique
Au microscope, le rein apparait formé d’un grand nombre d’éléments identiques
appelé néphron (1 Million environ) charger d’élaborer l’urine : c’est l’unité anatomique
du rein. Appelé aussi tube urinifère, le néphron est constitué de :
- Corpuscule rénal
- Des tubules
d.1.1. Corpuscule rénal
C’est le segment initial du néphron qui prend naissance dans les colonnes de Bertin
et les labyrinthes. Il est formé de deux parties :
- Le glomérule de Malpighi qui est un réseau capillaire pelotonné sur lui-même et
entouré d’une membrane basale.
- La capsule de Bowman à double paroi qui entoure le glomérule de Malpighi. Sa
cavité communique avec la lumière du tube contourné proximale.
d.2.2. Des tubules
Ce sont des conduits très fin qui font suite au corpuscule rénal. Ils décrivent un trajet
complexe de l’ordre de 120km. Plusieurs portions lui sont décrites :
- Le tube contourné proximal qui fait suite à la capsule de Bowman, long d’environ
14mm.
- L’anse de Henlé qui fait suite au tube proximal. Elle est située dans la pyramide de
Malpighi et est formé de deux branches
Une descendante courte
Une ascendante plus longue
- Le tube distal qui fait suite à l’anse de Henlé et est attenant au pôle vasculaire du
même néphron. Il est vascularisé par le même réseau vasculaire que le tube
proximal. Le tube distal est aussi appelé pièce intermédiaire de Schweiger Seidel.
3
- Le tube collecteur de Bellini. Il fait suite au tube distal. Plusieurs tubes distaux
(TD) débouche dans un tube collecteur qui a son tour s’uni au tube collecteur des
autres néphrons pour former un grand canal qui s’ouvre au sommet de la papille
par un orifice appelé pore urinaire.
e. vascularisation du rein
e1. Artère rénal
le rein est alimenté par une branche de l’aorte abdominale de chaque côté. Elle
assure à la fois la nutrition et le fonctionnement du rein. L’artère rénale pénètre dans le
rein par le hile. A l’intérieur et au niveau du sinus rénal, elle est divisée en un grand
nombre de branche inter capillaire qui vont donner à leur tour naissance aux artères
radiées. Chaque artère radiée se divise à son tour en un grand nombre de rameaux et
chaque rameau constitue l’artère afférente du glomérule. Il se résout en un lacis de
capillaire qui constitue le glomérule, d’où part l’artère efférent du glomérule. L’artère
efférente à son tour se résout en une second réseau de capillaire qui entoure les segments
du tube urinifère. Et de ce réseau naissent les capillaires veineux d’où résultent les veines
efférentes branche d’origine des veines rénales.
E2. Veines rénale
Elle résulte de la confluence des veines efférentes des veines inter capillaire dont le
trajet est parallèle à celui de l’artère rénale correspondante.
B. Les organes passif: les voies urinaires
1. Les calices
Elles sont de deux types. Les grands et les petits
- Les grands calices : Ils sont situés à la suite des papilles et reçoivent de l'urine
sécrété.
- Les grands calices
Au nombre de 3 environ, ils font suite au petite calices. Ils reçoivent l'urine des
petits calices et s'ouvrent directement dans le bassinet.
2. Le Bassinet: ou pelvis rénale
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Tube plat en forme d'entonnoir qui occupe une position latérale par rapport au hile et
communique avec l'uretère. La paroi des calices du bassinet et des uretères est formé d'un
tissu musculaire lisse doué d'un péristaltisme propulseur d'urine.
3. Les uretères
Ce sont deux conduits de 25cm et de longueur et 3mm de diaùètre. Dans son trajet, il
est en rapport avec le muscle psoas, le rectum, les vaisseaux iliaques et les artères utérine.
Les orifices d'abouchement des uretères dans la vessie fonctionnent comme des valves
empêchant le reflux vesico-ureteral. L'uretère présente sur sa longueur 3 rétrécissements :
A la sortie du bassinet
Au niveau du croisement avec les artères et les veines iliaques
A leur passage à travers la paroi vésicale
Ces zones de rétrécissement sont les lieux de lithiase par excellence.
4. La vessie
C'est un réservoir musculo-membraneux rétractile dans lequel s'accumule l'urine
dans l'intervalle de miction. Elle occupe une position retro péritonéale sur le plancher
pelvienne immédiatement derrière la symphyse pubienne. A vide, elle est aplatie d'avant
en arrière et de haut en bas. Elle est avoide à l'état pleine avec une grosse extrémité
inférieure. Chez l'homme, la vessie est située devant le rectum et la prostate entouré le col
vésicule. Il est séparé par deux espaces appelé cul de sac de Douglas au-dessus duquel est
situé la vésicule séminale, les canaux déférents et la prostate.
Chez la femme, elle est située devant le vagin et l'utérus.
La capacité de remplissage de la vessie est d'environ 800ml et le besoin de vidange
apparaît à partir de 300 à 350ml: c'est la capacité physiologique de vessie.
4.a présentation interne de la vessie
L'intérieur de la vessie présente 03 orifices dont deux latéraux et 01 médian. Ces trois
orifices dessine un trigone appelé trigone vésical
4b structure de la vessie
La parois de la vessie comprend trois couches qui sont :
Une couche muqueuse qui tapisse la face interne
Une couche musculaire
Une couche conjonctive qui est remplacée par le péritoine à sa face supérieure
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La couche musculaire est formée de 3 tuniques :
2 tuniques longitudinales (une externe et l'autre interne)
Une tunique moyenne circulaire. Le muscle vésicale est appelé detrusor. Lorsque
la capacité physiologique est atteinte, ces detrusors se contractent et le sphincter
lisse se relâche et la vessie se libère des urines.
5. L'urètre
Un conduit qui va de la vessie au méat avec des caractéristiques variables en
fonction du sexe.
Chez l'homme il mesure 16 à 20cm de long et 5 à 7mm de diamètre. Dans son trajet,
elle est subdivisée en 3 portions :
L'urètre prostatique (2,5cm) interne à la glande prostatique dont la paroi
postérieure présente une saillie appelé veru Montanum au sommet duquel
débouchent les canaux éjaculateurs et les canaux de l'utricule prostatique dans la
lumière de l'urètre. Au niveau de la jonction entre l'urètre et la vessie, le muscle
vésical s'épaissit pour former le sphincter lisse ou interne dont le fonctionnement
ne dépend pas de la volonté. A la sortie de la prostate l'urètre est entouré d'un
muscle strié : c'est le sphincter strié de l'urètre qui permet à l'individu de résister au
besoin d'uriner ou d'assurer une contenance volontaire.
L'urètre membraneux ou périnéal. Il adhère aux muscles aponévrose du périnée.
L'urètre spongieux qui traverse toute la verge en s'intégrant dans le corps érectile et
se termine par méat urinaire. Cette partie de l'urètre présente une petite dilatation
en amont appelé facette naviculaire. L'urètre est souple et élastique et se vide
entièrement après la miction. Chez l'homme l'urètre est la voie sortie de l'urine et
du sperme. Chez la femme l'urètre est très réduit : 4cm environ. Il est situé à 2cm
en arrière du clitoris et assure uniquement l'évacuation des urines.
III. PHYSIOLOGIE DU SYSTEME URINAIRE
Le rôle principal du rein est la sécrétion d'urine. Cette sécrétion d'urine est le résultat
final des fonctions rénales assure l'épuration du sang et l'homéostasie du milieu intérieur.
Pour l'accomplissement de toutes ces fonctions rénales se résument en trois étapes qui
sont : :
La filtration glomérulaire
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La reabsorption tubaire
La sécrétion tubaire
L'urine qui est le résultat de l'activité rénal est un liquide jaune ambré ou pale, d'odeur
spécial, acide, et de densité variable de 1,016 à 1,020. La quantité émise en 24 heure est
en moyenne 1500ml.
a. Composition de l'urine
Le volume d'urine sécrété par 24h est fonction de l'âge :
Chez les nourrissons : 300 à 500 cc/24h
Chez les petits enfants : 500 à 700 cc/24h
Chez les enfants d'âge préscolaire 700 à 1000 cc/24h
Chez les adultes 1500 cc/24h
Elle est composée de 3 groupes de composantes
a.1. Les constituants normaux
Ce sont l'eau, les déchets azotés (urée, acide urique) créatinine et les électrolytes
(Na+, K+, SO42-, HPO42-)
a.2. Les constituants anormaux
Ce sont des composés organiques tel que le glucide et les protéines.
a.3. Les constituants accidentels. Ce sont des produits médicamenteux, des toxines.
Cette compétition de l'urine se résume par le tableau si dessous.
Tableau comparatif du sang et le plasma en constituant
Constituants Urine quantité pour Plasma quantité pour
1000cc 1000cc
Eau 950cm3 900cc
Lipide 0 6g
7
Glucide 0 1g
Protéine 0 75
Urée 25g 0,25g
Acide urique 0,5g 0,03g
Créatinine 1,5g 0,010g
Cl- 5 à 15g 3,65g
Na+ 4,5g 3,25g
K+ 1,5g 0,20g
Ca2+ 0,15g
Acide hippurique 0,5g 010g
Ammoniaque 1g 0
B. Filtration glomérulaire
Tout débute dans le glomérule où tous les constituants du p sang passe à travers la
capsule de Bowman à l'exception des éléments figurés et les substances de poids
moléculaire important comme protéines. Ce filtrat forme l'urine glomérulaire ou primitive
dont la composition est analogue à celle du plasma sans protéine. La filtration
glomérulaire est un phénomène passif car le glomérule est un simple filtre mécanique qui
obéi au principe de la dynamique des fluides. L'efficacité du filtre glomérulaire s'explique
par:
L'importance de la perméabilité de la membrane de filtration
La pression sanguine très élevé dans le glomérule (55mh) qui est à l'origine d'une
forte pression de filtration
Grâce à ces caractéristiques le glomérule produit quotidiennement environ 180L de
filtrat soit 120 à 125 ml/min.
b.1. Pression nette de filtration
La pression de filtration est fonction des éléments suivants :
La pression hydrostatique glomérulaire (55mh) qui est la pression du sang dans le
glomérule.
8
Le pression oncotique régnante dans le glomérule (elle est égale à zéro car aucune
protéine n'est présent dans le filtrat.
La pression oncotique due à la présence des protéines dans le sang glomérulaire
(28 à 30mnh
La pression hydrostatique capsulaire qu'exerce le liquide dans la chambre
glomérulaire (15mmHg) cette pression nette de filtration est:
La pression nette de filtration est dont PNF=PHg-(POg + PHc)
Exemple =55-(30+15) =10mnh
b.2. Débit de filtration
C’est la quantité de filtra/min produit par le glomérule. 3 facteurs déterminent ce débit de
filtration :
- La surface totale de la membrane de filtration
- La perméabilité de la membrane de filtration
- La pression nette de filtration
Ce débit peut subir de modification à cause de la variation de la pression artérielle
dans les capillaires.
b.3. Régulation de la filtration glomérulaire
Pour assurer l’équilibre fonctionnel de l’organisme, le rein dispose des mécanismes
important qui lui permettent de maintenir constant le milieu intérieur.
B3.1 Mécanisme d’autorégulation myogène
Mécanisme qui agit directement sur la pression artérielle systémique soit pour diminuer
(dilatation des artérioles glomérulaires) soit pour élever (constriction). Ce phénomène
entraine la variation de la pression nette de filtration.
B3.2. Mécanisme de rétroaction tubulo-glomérulaire
Mécanisme assuré par les cellules de la macula dansa de l’appareil justa
glomérulaire. Ces cellules situées dans la paroi du tube distal réagissent à l’écoulement du
filtrat et aux signes de l’osmose en libérant ou non une substance chimique capable
d’induire la vasoconstriction des artères afférentes glomérulaire (rénine).
En période de stresse extrême ou d’urgence, le système sympathique peut intervenir
en mettant en jeu le système rénine angiotensine.
C. la résorption tubaire
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C’est la reprise dans le sang de presque la totalité de l’urine glomérulaire. Elle peut
être ^passive ou acrive .
- Le phénomène passif est fonction de la différence de concentration de la substance
à réabsorption de part et d’autre de la cellule tubulaire.
- Le phénomène actif nécessite un travail cellulaire. C’est un transport actif qui
dépend des réactions enzymatiques. Ce phénomène est limité car lorsque la cellule
est saturée la réaction enzymatique s’arrête et le taux de réabsorption est maximal
La réabsorption est différentielle et dépend beaucoup plus de la substance à réabsorber
et de sa concentration. C’est ainsi que nous avons les substances à seuil (électrolyte) et les
substances sans seuil (urée, créatinine). La réabsorption s’effectue tout le long du tube.
d) sécrétion tubaire
Elle est d’expulsion hors de l’organisme des déchets toxique et de toute substance
étrangère (médicament, composé codé…) et du surplus de certain électrolyte (K +,N+, Cl-).
la sécrétion tubaire a lieu dans le tube contourné proximal, la partie cortical du tube
collecteur, les extrémités du tube distal. Elle joue un rôle très important pour le bon
fonctionnement l’organisme car permet de :
- L’élimination des substances étrangères (médicament)
- L’élimination des substances nuisibles (urée, créatinine)
- Equilibre hydroélectrolytique
- La régulation du PH sanguin
e. les grandes fonctions d’élimination
e1 mouvement de l’eau et du Na+
- Au niveau du glomérule
La filtration glomérulaire de l’eau s’effectue sous l’action de la pression artérielle.
Lorsque la pression sanguine des artères afférentes baisse et peu même s’arrêter pour une
pression inférieur ou égale à 60mh.
Le sodium plasmatique et filtré totalement ou niveau glomérule.
e.1.1. Rôle du tube proximal
C’est le lieu de réduction de l’urine glomérulaire sans modification de
composition. Plus de 85% du Na+ sont réabsorbés et la quantité restante assure le maintien
de l’équilibre osmotique. Une quantité proportionnelle d’eau accompagne le sodium dans
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le maintien de l’équilibre osmotique. L’eau et le Na+ réabsorbé passent par les capillaires
peritubulaire pour rejoindre la circulation sanguine. La réabsorption de l’eau et du Na+ est
un phénomène actif qui nécessite un travail cellulaire d’où la mise en jeu de la pompe à
sodium qui entraine une réabsorption passive du Cl-. A la fin du tube proximale, le débit
de l’urine est de 20cc/mn.
e.1.2. Rôle de l’anse
Dans l’anse on note la réabsorption de l’eau non couplé à celle des solutés. Les
ions Na+ Cl- et K+ sont réabsorbé partuelementment ainsi que l’eau.
Le potassium quant à lui subit un recyclage c’est-à-dire que le K + sécrète dans la
partie descendante est réabsorbé dans la partie ascendante sous l’influence de la
différence de concentration de part et d’autre.
e.1.3. Rôle du tube contourné distal et du tube collecteur
Le tube distal est le lieu où se termine l’élaboration de l ’urine Cette élaboration
définitive est totalement définitive au niveau du tube collecteur.
Deux phénomènes interviennent à ce niveau dans l’élaboration de l’urine
définitive.
La perméabilité à l’eau des parois du tube collecteur
Elle dépend de l’ADH sécrété par la post hypophyse Cette hormone accroit la
perméabilité à l’eau et sa sécrétion est régulée par la concentration osmotique du plasma
par intermédiaire des osmo-recepteur. L’augmentation de la pression osmotique stimule
les osmo-recepteurs et déclenche la sécrétion de l’ADH. Ce qui augmente la perméabilité
des parois du TC d’où la résorption importante de l’eau entrainant ainsi la réduction de la
diurèse.
La prise importante de l’eau ou d’autre boisson entraine le phénomène inverse.
La concentration osmotique de la médullaire
Elle est régulée par l’anse de Henlé. La branche descendante est perméable à l’eau
(phénomène réglé par ADH) et la branche ascendante est imperméable à l’eau. Cependant
le Na+ est réabsorbé par le phénomène actif. Cette réabsorption du sodium augmente la
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pression osmotique du tissu interstitiel et par conséquent favorise un appel d’eau passif
venant de la branche descendante.
La réabsorption du sodium diminue progressivement du sommet de l’anse vers le
tube distal car au fur et à mesure que l’on progresse au niveau du tube urinifère, l’urine
devient de moins en moins concentré en ion. Ce qui explique une pression osmotique qui
croit de la surface vers la profondeur responsable d’une résorption importante de l’eau au
niveau du TC au fur et à mesure qu’il enfonce dans la papille. A la fin, l’urine devient
plus concentrée. La prise importante des boissons entraine le phénomène inverse.
La réabsorption du sodium est un phénomène essentiel au niveau du tube urinifère
qui dépend de l’aldostérone (hormone de la corticosurrénale). La sécrétion de
l’aldostérone stimule la réabsorption du Na+ dans le tube collecteur, l’anse et tube distale.
Une insuffisance d’apport liquidien entraine le déclanchement de la sécrétion
d’aldostérone. La situation entraine la diminution du volume sanguin circulant. Cette
baisse de la volémie entraine la sécrétion de la rénine qui va se transformer en
angiotensine stimulateur de la sécrétion de l’aldostérone. Ces phénomènes hormonaux
peuvent être également déclencher en cas de restriction sodée avec les apport d’eau non
modifiés.
Au terme de tous ces phénomènes nous avons comme débit urinaire 1cc/mnt d’urine
concentré soit 1500cc en moyenne/24h. 180l d’urine primitif devient 1800ml.
e.2.élimination des autres substances
- Le chlore : la réabsorption est presque total dans le tube proximal par un
phénomène passif couplé à la réabsorption du Na +. A la fin l’urine contient 5 à
6g/24h de Cl-.
- Le potassium : il est réabsorbé par le tube proximal et sécrété par le tube distal.
- H+ hydrogène : même chose que le potassium
- L’ion bicarbonate : la réabsorption est total dans le tube distal.
- L’ion ammonium : excrétion dans le tube distal après synthèse cellulaire
- L’urée réabsorption passive dans le tube distal liée à la grande diffusion de l’urée.
- Le glucose : il est filtré dans le glomérule et est absorbé totalement dans le tube
proximal. Lorsque le taux de glycémie est au-dessus du seuil fixé à 1,8g/l, une
partie est absorbée et le reste éliminé dans les urines
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- Acide urique : réabsorption partielle dans le tube proximal
- Créatinine ; pas de réabsorption après filtration.
e.3. Régulation de la sécrétion d’urine
La régulation au fonctionnement du tube urinifère est assurée par 03 éléments :
- La pression artérielle intra rénale
- Action des hormones (ADH, aldostérone et rénine)
- L’ingestion des boissons et des ions. En conclusion le Tableau ci-dessous montre
les phénomènes mis en jeu lors d’une réduction d’apport d’eau.
Réaction des apport d’eau
Tendance à l’augmentation de la Tendance à la diminution du
pression osmotique du plasma volume de sang
Mise en jeu des osmorecepteurs
Tendance à la baisse de la
pression sanguine intra rénal
Hypersécrétion de l’ADH post
hypophysaire Mise en jeu du système rénine
angiotensine
Augmentation de la Perméabilité à
l’eau de la branche descendante de
l’anse de Henlé et du tube collecteur Sécrétion de l’aldostérone
Augmentation de la Réabsorption de
Na par la branche ascendante de l’anse
Augmentation de la pression osmotique
médullaire
Réabsorption accru d’eau
par le tube
IV. LES FONCTIONS DU REIN
a. Elimination des déchetsde la diurèse
Réduction
Tous les déchets du sang sont éliminés par reins sous forme d’urine (acide urique,
urée, créatinine…)
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En cas d’insuffisance rénale ces substances connaissent des taux élevés très nuisible
pour le fonctionnement de l’organisme.
b. Maintien et l’équilibre du milieu intérieur
Grace aux phénomènes de filtration ; de réabsorption passive ou active et de sécrétion,
les reins assurent l’équilibre du milieu intérieur sous la contrôle des hormones (ADH,
aldostérone, peptide atrial natriurique sécrété par le cœur).
L’équilibre acido basique est assuré par la système tampon sanguin, le système
respiratoire et le système rénal. Le système tampon étant constitué du couple
H2CO3/HCO3- ; du tampon des protéines et de l’hémoglobine. La valeur du PH est de 7,40
(PH<7,30=acidose, pH>7,44=alcalose
c. Fonction de synthèse et d’antitoxique
Certaine substance comme l’urochrome, l’acide hippurique et l’ammoniaque sont
synthétisé par les reins afin d’assurer la purification et l’équilibre du milieu intérieur. Des
médicaments et des produits toxiques sont également éliminer par les reins.
d. Pouvoir d sélection
L’analyse des urines nous permet de conclure que les reins forment un appareil
sélecteur car certaines constituantes du sang ne se retrouve jamais dans les urines sauf en
cas d’insuffisance rénale (albunine hématie, glucose…)
e. Régulation de la TA
La régulation de la pression artérielle intrarenale et celle du corps est assurés par le
système rénine-angiotensine-aldostérone.
La rénine sécrétée par les reins s’associe à l’angiotensingène pour donner
l’angiotensine I et l’angiotensine I s’associe à l’enzyme plasmatique pour former
l’angiotensine II fortement hypertenseur. L’aldostérone étant faiblement hypertenseur.
La Kallicréine et la prostaglandine sécrétées par les surrénales agissent en opposition
contre le système rénine angiotensine-aldostérone.
f. Fonction hématopoïétique
Les reins sécrètent l’érythropoïétine une hormone qui agit sur les organes
hématopoïétiques sa carence entraine l’anémie chez le insuffisants rénaux.
V. LA MICTION
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La capacité de remplissage de la vessie est d’environ 800ml. Cependant le besoin de
vidange apparait à 350ml : c’est la capacité physiologique de la vessie. La miction est un
phénomène volontaire mais peut aussi être reflex. Le remplissage s’effectue grâce à la
fermeture de l’urètre par contraction du sphincter. A 350cc les détrusors se contractent et
entraine le relâchement du sphincter interne (lisse) puis celui du sphincter externe (strié).
L’urine passe dans l’urètre et la vidange est facilitée par la contraction des muscles
abdominaux et du planché du bassin. La miction involontaire est un mouvement reflex
contrôlé par la moelle épinière.
1. Caractéristique de la miction
La miction doit être sans douleur facile et complète. Elle est uniquement diurne et
survient à intervalle variable. Chez le nourrisson la vidange est automatique. C’est
ultérieurement et progressivement qu’elle devient contrôlée par la SNC.
2. Enervation de la vessie
La vessie fonctionne sur le contrôle de plusieurs centres.
- Centre vésicaux : situé dans la paroi de la vessie et sous contrôle des centre
médullaire ET cérébraux. Ces centres vésicaux sont capables de faire fonctionner
la vessie seule : il s’agit de la vessie automatique ou autonome.
- Centre médullaire : situé dans le bulbe rachidien dans la moelle lombo-sacrée.
(CMI)
- Centre cérébraux : il contrôle tous les autres centres ce qui explique l’influence
de la volonté sur la miction.
- Les voies nerveuses : dans son trajet, l’influx passe par deux amas nerveux du
petit bassin : les ganglions hypogastriques qui sont à l’origines des nerfs afférents
et efférents. Lorsque la capacité de vessie est atteinte les mécanorécepteurs de la
vessie sont activés et il y’a déclanchement des phénomènes reflex. L’influx
afférent est transmis à la moelle épinière (CMI). De ce centre part un influx
efférent ou moteur qui revient à la vessie par l’intermédiaire du nerf
parasympathique (nerf splanchnique pelvien). Les detrusors se contractent et le
sphincter lisse se relâche. La poussée des urines dans l’urètre supérieur entraine la
naissance d’un influx affèrent qui arrive au SNC pour faire ressentir le besoin de
miction. Le sphincter strié étant un muscle volontaire, il est donc possible pour une
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personne de retarder la miction en gardant le sphincter contracté pour ne relâcher
qu’au moment opportun.
3. Les troubles de miction
- Pollakiurie : miction trop fréquente perturbant l’humeur du patient.
- Dysurie : miction douloureuse
- Rétention urinaire : impossibilité pour une personne de vidanger sa vessie bien
qu’étant pleine
- Anurie : absence d’urine dans la vessie
- Enurésie : incapacité pour une personne de contrôler sa vessie pendant le sommeil.
Elle est fréquente chez les personnes dont la capacité de la vessie est faible (enfant
et personne âgée). Chez certains les facteurs émotionnels peuvent être la causer.
Définition
Diurèse : quantité d’urine sécrété par 24h par les reins. Elle est de 1500cc environ avec
2/3 le jour et 1/3 la nuit.
VI. REGLE D’HYGIENE POUR L’APPAREIL URINAIRE
- Eviter le tabac, les alcools, les drogues
- Eviter les environnements toxiques, la maladie sexuellement transmissible. Les
traumatismes pelviens.
- Boire beaucoup d’eau quotidiennement
VII. EXPLORATION DES FONCTIONS RENALES
Le système urinaire joue un rôle très important pour la vie humaine. Pour cette raison, il
doit être surveiller quotidiennement par l’individu lui-même afin de pouvoir rendre
compte de manière précise au personnel de santé. Dans les FOSA les moyens
d’exploration sont les suivantes :
- Ionogramme urinaire ou sanguin, uricémie créatinémie, ECBU, NFS… ;
radiographie
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