Tfe Merveille Buata Ok
Tfe Merveille Buata Ok
I.S.A.U
Kinshasa/Gombe
BP: 4731
EPIGRAPHE
« Créer une architecture, c’est mettre en ordre. Mettre quoi en ordre ? Fonction et objet »
IN MEMORIAM
À ma bien aimée grand-mère la première architecte de la famille qui a conçu mon père, mon
homonyme de luxe MUKOLERI MIKALINE, à mon grand frère Christian BUATA, à notre
grand père Ézéchiel IFIBI le concepteur de ma mère je vous dédie ce travail puisque c’est
grâce à vos efforts que moi aujourd’hui votre petite fille rédige ce mémoire que la terre de
nos ancêtres vous soi douce
DEDICACES
Au DIEU tout puissant qui est, Mon Sauveur et mon Maitre, mon ami, lui qui
m'instruis et me conduis sur le sentier que je dois suivre, m'accordant sa Grâce au quotidien,
à lui soient la gloire et l'honneur.
À mes très chers parents Dieudonné Buata LUBENDELE et Angelique Sona IFIBI.
Vous avez toujours été près à vous sacrifier pour assurer ma croissance et mon
épanouissement. Je vous remercie de votre affection, vos efforts et vos prières pour moi
Au médecin Dieudonné BUATA, notre ainée de la famille, Philo Grace BUATA,
Josué BUATA, Exaucé BUATA, et à notre princesse cadette Angela BUATA, Sans oublié Joys
Sona BUATA, notre grande poupée, la grande de tous nos enfant, la joie et la première petite
fille de Buata et Sona. Merci mes frères d’avoir toujours été là pour me soutenir. Bien plus
qu’etre simplèment frères et sœurs, nous formons un groupe d’amis, une équipe. Les mots ne
sauraient exprimer tout mon amour envers vous et ma gratitude envers Dieu de vous avoir plus
près de moi. Juste, merci pour tout !
À mes frères et soeurs, mes oncles et tantes, ainsi que tous les membres de ma
famille, particulièrement ma tante Melanie IFIBI et maman Elisa IFIBI. Je vous remercie pour
votre affection, vos prières, vos encouragements et vos assistances tant morale et financière à
mon égard.
À mes amis Fabrice KIKUMBI, charlotte AMANI bien plus que des confidents, des
conseillers, vous êtes pour moi un don de Dieu, des amis de la destinée
À mes compagnons de la destinée: sona IFIBI , Dieudonné LUBENDELE , ngabette
IFIBI, lydie IRAGI, jordan HONGO, michée MBUTA, astride KIBUANA, Gedeon MBENGA.
Je bénis le Seigneur de vous avoir placé à mes côtés. Merci pour tout, soyez abondamment
bénis en conséquence.
À mes compagnons de vie durant ce second cycle : IRAGI lydie, BUSHUSHU
aimerance, MUHEHA sarah, OLOWA jonathan, LUMBU renate, MOKUNDA gemima,
NGUSU marguerite. Qu’ils sont beaux ces moments passés ensemble ! Je vous remercie d’avoir
su etre là, de vos attentions et vos prières à mon égard.
À mes compagnos de lutte: Entre autre tous les Étudiants en architecture à l’Atelier
A3, à mon collegue de meme promotion etant toujour ensemble dans l’atelier : jonathan
SHIZUNGU, jonathan OLOWA, christian OMBILINGO, pardini KABEYA, joel KAKISINGI,
nael TUSADIO, jonathan KASHALA, joel,... Soutenus par le Seigneur, nous avons avancé
ensemble, nous assistant les uns les autres; que le ciel nous soit favorable afin nous arrivions
à exercer ensemble cette profession d'architecte !
Aux miens et à ceux qui m’ont toujours encouragé à faire ce mémoire, Joseph
YEMBA vous êtes celui que Dieu m'a donné, tu es le meilleur ainé que j’ai rencontré, Angel
SONA, Dieudonné BUATA une expression de sa faveur et sa miséricorde à mon égard. Je vous
ai aimé, je vous aime et vous aimerai toujours, par la Grâce de Dieu.
À vous aussi qui pouvez lire le présent travail, je vous le destine.
REMERCIEMENTS
Nous remercions premièrement l'Éternel Dieu, par qui nous existons et par qui nous
avons pu arriver jusqu'à ce niveau. À lui qui n'a cessé d'étendre sur nous sa miséricorde et sa
bonté, manifestant sa Grâce à chaque étape, reviennent tout honneur et gloire.
À notre directeur de travail Docteur BAY MUKANYA Victor, pour avoir accepté
de diriger notre travail en dépit de ses nombreuses occupations.
À notre encadreur le chef des travaux MANGALA TABARO, pour son dévouement
et sa détermination afin que nous parvenions à produire un très bon travail.
À tous les membres du jury, qui ont été disponible pour juger de la qualité de notre
travail et de nous formuler, dans la mesure du possible, des remarques qui nous aideront à
nous améliorer encore d’avantage.
À tous ceux dont le nom n'a pas été mentionné dans ce travail, mais qui nous ont
fait part de leur bonté et leur contribution afin que nous parvenions à ce niveau. Que le
Seigneur, qui a promis de bénir ceux qui nous béniront, étende sur chacun sa Faveur.
INTRODUCTION GENERALE
Les territoires périurbains, situées à une frontière floue entre le rurale et l’urbain,
sont porteurs des multiples enjeux pour l'avenir des villes. Ils suscitent en conséquence ces
dernières années un intérêt particulier pour la communauté scientifique. C'est en effet sur ces
territoires que de profondes mutations s'opéreront suite à la forte urbanisation attendue dans les
prochaines décennies surtout dans les pays en développement.
Si de l’an 100 à l’an 1850, la proportion mondiale d'urbains n'a probablement jamais
dépassé 6 % elle est passée en 1920 à 14%, puis à 40% en 1980 avant d'atteindre 50% en 2000.
Les estimations pour 2050, porteront cette proportion à près de 70%.
Les villes doivent donc caractériser leur gradient urbain-rural et mieux, localiser
particulièrement leurs zones périurbaines. C'est en effet le préalable à leur analyse et à la maîtrise
de leur inévitable anthropisation Jusqu'alors, les critères employés pour déterminer les territoires
périurbains varient d'une étude à une autre et parfois pour une même ville, mitant leur
compréhension et toutes comparaisons Récemment, dans la panoplie de critères existants
(démographique, fonctionnel, institutionnel, géographique, morphologique, etc.), une méta-
analyse suggère sous forme d'arbre de décision celui de la morphologie du paysage, qui non
seulement intégré presque toutes les autres mais aussi bénéficie quasiment d'un consensus au sein
de la communauté scientifique.
Cet outil offre donc aux villes sur tout celles soumises à une forte (péri) urbanisation
comme Kinshasa ; l'opportunité de caractériser leur gradient urbain-rural et de déterminer leurs
territoires périurbains sur la base de ce critère fédérateur. De plus aujourd'hui, le gradient urbain-
rural est la base de nombreuses études sur les villes.
Les études menées sur la mégapole Kinshasa basent très souvent leur typologie sur
les communes, dénotant ainsi le grand intérêt porté à cette entité administrative. Les classifications
des communes dans les zones du gradient urbain-rural restent équivoques dans la littérature. Par
méta-analyse basée sur les travaux de Bogaert et, Fumunzanza Muketa et Lelo Nzuzi, les auteurs
ont présenté une typologie des communes de Kinshasa suivant leur statut dans le gradient urbain-
rural les précisent.
Cependant, que leur classification reste confirmée par des observations de terrain
en utilisant des variables morphologiques objectives. De plus, cette typologie relate principalement
la situation socio-économique et démographique de l'année 2004 à partir de laquelle elle a été
établie.
Dans une optique de détermination des zones du gradient urbain- rural de Kinshasa,
nous nous demandons si une typologie des communes suivant leur statut dans ledit gradient est
pertinente. Et, sachant que la densité de population est attendue décroitre avec le gradient urbain-
rural, nous nous demandons également comment évolue la densité de population des zones du
gradient urbain rural de Kinshasa. La présente étude propose une réponse accès questions sur la
base des hypothèses que les statuts des communes de Kinshasa dans le gradient urbain-rural
auraient évolué avec la périurbanisation.
La ville est une unité urbaine étendue et fortement peuplée (par opposition aux
villages), dans laquelle se concentrent la plupart des activités humaines : habitat, commerce,
industrie, éducation, politique, culture.1 Loin d’être simplement une entité politique et
administrative, elle est aussi une entité tant sociologique, culturelle, qu’économique. Elle est le
pôle de développement. Cependant, vivre en société comporte autant de défis que d’opportunités.
Avec la croissance de la population mondiale et le mouvement de celle-ci vers les centres urbains,
l’impact des milieux de vie urbanisés se fait sentir globalement sur les changements climatiques
tout comme sur la qualité de vie au quotidien. On constate ces dernières décennies un type
d’urbanisation dégradant les milieux naturels, créant des disparités sociales et encourageant une
économie dépersonnalisée. Autant la qualité de l’air que celle des espaces verts et lieux de
rencontre en souffrent.2
La croissance du centre-ville doit alors se faire en évaluant les pressions quantification des
besoins en terrains dans le périurbain, par leurs multiples activités, entre autre : Protéger de manière
sélective les espaces non urbanisés Collectiviser la rente foncière d’urbanisation Développer un réseau de
voies radiaires pour les infrastructures, compte tenu du paradigme de l’accès à l’espace urbain. À ses débuts,
ce concept s’orientait surtout vers un objectif de quantifier les besoins en terrains dans le périurbain, …
C’est dans cette dynamique qu’en vue de l’obtention du diplôme de licence en
Architecture, nous avons retenu le concept périurbanisation pour guider la conception de notre
projet de fin d’étude. Ceci donne l’opportunité de replacer la question de la relation entre la ville
et le développement durable au centre de nos réflexions.
1. PROBLEMATIQUE
Kinshasa, qui est le milieu de nos investigations, connait une croissance spatiale
rapide depuis son point d’ancrage de la baie de Ngaliema jusqu’à la structuration des espaces
périphériques actuels. Le processus d’urbanisation de la ville est surtout dirigé par l’appropriation
massive, à 80 % de l’espace, par les citadins. Un regard rétrospectif nous apprend que le
doublement de la population de 1945 à 1950, qui passe respectivement de 100.000 à 200.000
habitants, attira tôt l’attention des colons pour la bonne gouvernance de la ville. Ainsi, un Plan
Directeur Urbain (PDU) fut ordonné en 1949 par décret, et publié en 1950. Ce Plan prévoyait, en
plus de la production des cités.
Nous avons fait de recherche sur l'évolution de la densité de population des
différentes zones identifiées, entre autre la commune de N’sele. Les résultats renseignent que
Kinshasa compte actuellement 15 communes à statut urbain, 4 à statut périurbain et 5 à statut rural.
La superficie cumulée des Zones périurbaines et rurales représente plus de 96% de la superficie
totale de la ville démontrant le fort potentiel du phénomène de périurbanisation. Nous observons
par ailleurs, une tendance de densification dans toutes les zones du gradient urbain-rural avec une
situation densimétrique intermédiaire en zone périurbaine.
Sous l’euphorie de l’indépendance du pays depuis 1960, la population rurale
immigre de façon massive dans la capitale Kinshasa où il fait bon vivre. Ainsi, devant la pression
1
MESSINA, Les statuts morphologiques d’urbanisation des communes de Kinshasa en Rpublique Democratique du
Congo , k.R. Sambieni , j.p. Messina tropiculture kinshasa 2017, 35 P1
de la population qui s’accapare des zones collinaires du sud de Kinshasa et des ceintures d’habitats
spontanés qui se créent autour des cités planifiées, la deuxième République a mis sur pied le Plan
régional de 1968 jusqu’à l’horizon 1980 (A. Arsac, 1968).
Cependant, le plan de 1968 n’est pas affranchi des faiblesses, car il ne s’était limité
qu’à définir une forme urbaine et des principes de fonctionnement. Il sera alors revu
Les plans et schémas contemporains de Kinshasa demeurent-ils sans succès ? La
réponse à cette question n’est pas d’emblée aisée, comme l’évoque Beeckman L. (2015).
Toutefois, les différents plans d’orientation et d’implantation qui ont façonnés la ville de Kinshasa
depuis ses anciennes cités des années 1930 et 1940 (Kintambo, Kinshasa, Barumbu et Lingwala)
jusqu’au plan de 1950, ont eu le mérite de produire une ville assez rationnelle sur la plaine du nord
de l’agglomération de Kinshasa.
Selon le rapport de la Session Ordinaire de 2013-2014, du Sénat Français, le taux
d’urbanisation de l’Afrique est déjà supérieur à celui de l’Inde. Le continent compte trois
mégalopoles, comme l’Inde, et presqu’autant que l’Amérique latine qui en a quatre, alors que la
Chine en héberge le double. Quelque 400 millions d’Africains vivent en ville, soit près de 35 %
de la population, contre 3 % il y a un siècle. Le rapport estime qu’en 2030, le continent comptera
environ 760 millions de citadins (soit plus de la moitié de sa population), alors qu’en 1950, il n’y
avait aucune ville de plus de 1 million d’habitants en Afrique subsaharienne. En 1960, seule
Johannesburg atteignait ce seuil. D’autres études abondent dans le même sens. Selon « Arc en
Rêve Centre d’Architecture » (ACTAR), à l’occasion d’un colloque sur La fabrique des villes à
l’âge du virtuel (2001), en 2020, 63 % de la population subsaharienne vivra dans des villes.
Selon les études précédentes, ce modèle est exactement l’inverse des conditions
socio-économiques qui prédominent aujourd’hui dans les villes d’Afrique, où l’expansion se
poursuit au milieu d’une pénurie notable et toujours accrue de logements, de services et moyens
de subsistance. Ces carences ne peuvent que s’accroitre si les villes africaines continuent à se
développer de manière actuelle (de manière anarchique au nom du laisser-faire actuel). Les
gouvernements africains doivent retrouver la maîtrise du développement de leurs villes. Quid de
Kinshasa ?
La ville de Kinshasa attire actuellement l’attention de plusieurs forums
internationaux, non seulement à cause de sa croissance ‘’explosive’’ (tableau 1, page suivante),
mais aussi parce que si la tendance actuelle se confirme. La Capitale congolaise aura la croissance
la plus forte du monde d’ici 2025 (46 % de croissance entre 2010 et 2025) pour atteindre presque
17 millions de personnes, dépassant ainsi Lagos et le Caire.
Dans la capitale congolaise, on constate une production massive des logements et
des infrastructures publiques visant à répondre au programme d’une manière quantitative au
détriment de la qualité de ces espaces à habiter et des occupants de ces bâtis. Devenant de plus en
plus alarmant, ce mode de croissance urbaine se manifeste en effet par une consommation
excessive et rapide de l’espace au détriment des espaces verts particulièrement en périphérie, une
standardisation des styles urbains et architecturaux sans tenir compte des spécificités socio-
économiques locales, des problèmes d’intégration et d’appropriation de l’espace habitable non
aménagé. Le fonctionnement urbain et la qualité de vie des habitants se trouvent ainsi influencés.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~4~
3
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.23.
L’idée est celle de réfléchir sur un projet urbain qui anticipe l’extension de la ville en
périphérique, tout en s’adaptant aux caractéristiques de son territoire. La proposition serait de
projeter une périurbanisation qui respecte Les problématiques liées au périurbain incluent
notamment l'étalement urbain, la mobilité, l'accès aux services publics, ainsi que la préservation
des espaces naturels. Comment allons-nous faire pour résoudre le problème de la périurbanisation.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nous avons choisi de baser notre étude sur les domaines d’urbanisation d’un quartier
en périphérique qui doit s'entendre à la fois comme le développement de ses ressources humaines
et aussi l'amélioration du niveau de vie de la population du point de vue du revenu, de la santé, de
l'éducation et du bien-être en général. Porteuse d'une identité congolaise, ouverte au monde, la
population ne doit pas se réfugier dans un passé idéalisé, mais celui d'un Congo émancipé, confiant
en ses capacités, à imaginer les chemins de sa renaissance.
Vue l'étendue de la ville de Kinshasa, le besoin qu'il possède, l'accroissement
démographique et l’espace habité ne marchent pas en équilibre. Il est donc nécessaire de trouver
de nouveaux terrains pour s'étendre, afin d'accueillir ces effectifs qui croissent au rythme de 4%
environ chaque année.
C’est ainsi que le choix, pour notre travail de fin d’étude, a été porté sur la construction
dunes périurbanisation à N’SELE qui a une superficie de 898,79Km2. Elle est la deuxième
commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants recouvre 79% du territoire
urbain, En jetant un regard rapide sur le concept de « Kinshasa-Est », nous notons d’abord que le
BEAU (1967, 1975), définissait dans le cadre de ses travaux d’aménagement et d’urbanisme, la «
Ville-Est ou Kinshasa-Est » comme étant l’espace au de-là de l’aéroport international de N’Djili,
comme nous pouvons le constater dans le Plan régional de Kinshasa de 1967, et plus tard, dans les
principes d’aménagement de la ville, tels que retenus par le Schéma Directeur d’aménagement
Urbain (SDAU) de 1975.
Ces deux outils, fixaient l’orientation privilégiée l’extension de l’agglomération
kinoise vers l’Est. A juste titre d’ailleurs, car c’est dans cette partie que le potentiel d’urbanisation
de la ville province de Kinshasa se prête le mieux, sur la plaine de la N’Sele et le plateau de
Maluku. C’est dans ce contexte que naquit expression de « Ville-Est ou Kinshasa-Est ». Par contre,
les travaux des géographes des années 1980 attiraient l’attention sur les mécanismes devant
permettre une meilleure incorporation des espaces périurbains de Kinshasa en cours de
germination.
Les projets proposent de nouveaux modes d’habiter la ville, tout en se basant dans des
perspectives suivantes :
- La hausse des prix fonciers
Pour la politique d’aménagement de la ville de Kinshasa, un enjeu fondamental est
d’améliorer l’efficacité urbaine en finançant les services collectifs grâce à la hausse des rentes
foncières.
- La gestion de la densification
Le défi de la sur densification de l’agglomération existante est un défi sans doute aussi
important que le défi de l’aménagement des extensions futures. Ils mettent en œuvre la
construction nécessaire pour un bon fonctionnement de la périurbanisation.
- Les objectifs liés au périurbain
Peuvent varier en fonction des politiques et des besoins spécifiques de chaque région.
Cependant, certains objectifs Communs peuvent inclure :
1. La Gestion de l'étalement urbain qui est L'un des principaux objectifs du périurbain est de
trouver un équilibre entre le développement urbain et la préservation des espaces naturels.
Cela peut impliquer la mise en place de politiques de planification urbaine visant à limiter
l'expansion excessive des zones périurbaines.
2. Améliorer la mobilité : Étant donné que de nombreux habitants du périurbain dépendent
de la voiture pour leurs déplacements, I ‘objectif est d'améliorer les infrastructures de
transport et de promouvoir des modes de déplacement alternatifs tels que les transports en
commun, le covoiturage ou le vélo.
3. Favoriser l'accès aux services publics : Les zones périurbaines peuvent parfois être
confrontées à un manque d'accès aux services publics tels que les écoles, les hôpitaux,
4. DELIMITATION DU TRAVAIL
Comme tout travail scientifique, la présente étude est délimitée dans le temps et dans l’espace.
Dans le temps, ce travail donne une analyse de l’évolution spatiale des agglomérations de
la ville de Kinshasa
Dans l’espace, nous nous retrouvons plus particulièrement dans la commune de N’sele
Q/Kindobo, précisément sur la route national n°1 à quelques Kilomètres de l’aéroport de
N’djili.
5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
A. Méthodes
En vue d'atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés dans nos recherches,
arrivé à trouver des vérités poursuivies, les démontrer et les vérifier, nous avons usé d'un certain
nombre de méthodes, que voici :
La méthode expérimentale : les années passées à Kinshasa ont aussi été entre autre celle
d'une expérimentation, en vue d'essayer de dégager des lois généralisées à partir de
l'observation, de l'analyse des données que nous avons pu recueillir.
La méthode fonctionnelle : ce procédé nous a permis de comprendre le fonctionnement
des institutions au sein de l’ensemble
La méthode descriptive : par elle, nous avons décri l'état actuel de la situation, les faits
observés en vue de leur analyse
La méthode comparative : par ce procédé, nous avons comparé deux situations afin de
dégager les éléments semblables
B. Techniques
À ces méthodes évoquées ci-précédemment, nous avons associé quelques moyens techniques, pour
pouvoir recueillir les données utiles à la réalisation de notre travail. Nous citons :
La recherche documentaire : elle nous a permis de pouvoir rechercher et consulter
certains documents, en vue de connaître les points de vue des autres, de savoir ce qui a
été déjà fait et d'enrichir nos connaissances
La technique instrumentale : nous servant d'un appareil photographique et le satellite,
nous avons ici pris des images de certaines réalités nous paraissant difficiles à expliquer
verbalement
L’observation : celle-ci nous a aidés à observer divers réalités actuelles et passées, pour
envisager l'évolution
6. STRUCTURE GENERALE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, c'est principalement en trois chapitres que
s'étend notre travail. Nous citons :
Chapitre 1. Les considérations générales : nous aurons ici à définir le sujet dans le
temps et dans l'espace. Tout en l'abordant théoriquement, nous présenterons
des analyses urbanistique et architecturale des quelques éco-quartier
existants, afin d’aboutir à un programme et aux exigences fonctionnelles de
notre projet.
Chapitre 2. Les conceptions générales : nous entrerons ici dans le vif du sujet, en
abordant le parti architectural et constructif.
Chapitre 3. Les spécifications techniques : il s’agira ici de faire une description assez
détaillée des différents matériaux utilisés, leurs mises en œuvre, ainsi que
leurs apports dans la construction.
3. Environnement
L’environnement est ce qui nous entoure et agit sur nous. Il est composé d’éléments
très variés : relief, climat, eau, sol, animaux, végétaux. Ces éléments constituent l’environnement
naturel ou encore, le milieu naturel.4
4. Écologie
Également connue sous les noms de bio écologie, bionomie ou science de
l’environnement ou environnementale, l’écologie est la science qui étudie les milieux et les
conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur
environnement, ou plus généralement avec la nature. 5
Ainsi définie, l’écologie est une science dont le domaine est très vaste et qui doit
s’appuyer sur des disciplines variées telles que la climatologie, l’hydrologie, l’océanographie, la
chimie, la géologie, la pédologie (ou science du sol) etc.
Le terme « écologie » vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours) : c’est
la science de la maison, de l’habitat. Il fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, biologiste allemand
pro-darwiniste. Dans son ouvrage « Morphologie générale des organismes », il désignait par ce
terme « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un
sens large, la science des conditions d’existence. » 6
5. Développement
Le développement, c’est le changement économique, social, technologique et
institutionnel lié à une augmentation du niveau de vie et à une évolution technologique et une
organisation. (Source : d’après P. Bairoch, Victoires et déboires : histoire économique et sociale
du monde du XVIe siècle à nos jours, Gallimard, 1997)
Le rôle du développement consiste à élargir les possibilités pour chacun, de choisir la
vie qui lui convient : vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et des connaissances,
avoir accès aux ressources nécessaires pour une existence décente et d’être en mesure de participer
à la vie de la collectivité (Source : Rapport annuel 2001, PNUD)
6. Développement durable
Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des
générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Il s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable de trois
dimensions : environnementale, sociale et économique.
4
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.3.
5
La toupie, Ecologie, Consulté le 15 novembre 2022. https://www.toupie.org
6
TSHIBANGU T. et alii, Référentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa RDC, 2019/2020, Inédit, p.13
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 11 ~
Principe
Le développement durable est basé sur ce principe :
- La croissance économique et la protection de l’environnement peuvent aller de pair et
peuvent être mutuellement bénéfiques.
- Une gestion rationnelle des ressources naturelles peut être bénéfique pour le présent et pour
le futur.7
7
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.86.
8
Wikipédia, Urbanisme écologique, Consulté le 15 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 13 ~
9
WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
10
NZUZI LELO, Éléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.108.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 14 ~
12. Eco-cité
On l’appelle aussi parfois « eco-town ». L’enjeu ici est de soutenir la croissance et
l’attractivité des villes, de les rendre plus respectueuses de leur milieu, moins consommatrices
d’énergie, tout en répondant aux attentes de leurs habitants du présent et du futur. Les projets Eco-
cité à travers le monde proposent donc de nouveaux modes d’habiter la ville, plaçant cette dernière
au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique, la pollution de l’air et la maîtrise des
consommations d’énergie.
Les projets éco-cité à travers le monde mettent en œuvre des programmes d’actions
qui recouvrent plusieurs champs d’innovations :
- Une nouvelle image de la ville (renouvellement des paysages urbains, nouveaux usages de
l’espace…),
- Une plus grande qualité environnementale (valorisation des services écologiques, de la
biodiversité…),
- De nouveaux services urbains (pour la mobilité, la logistique, les énergies, la
communication, les activités…),
- Une plus forte résilience (énergétique, environnementale, économique…). 11
13. Habitat
L’habitat est un concept globalisant qui intègre le terrain d’implantation, les
infrastructures techniques de base, les habitations, les équipements collectifs de voisinage et les
espaces libres publics.
L’habitat est relatif à la fonction cardinale habitée. On entend par « habitat »
l’ensemble de conditions permettant à l’individu de vivre normalement et de s’épanouir.
L'habitat est donc lié au milieu de résidence. Ce dernier est constitué d'un ensemble
d'éléments du paysage qui offre les moyens suffisants pour permette à un individu d’habiter
normalement sur ce territoire. Il est clair que l’habitat est appelé à évoluer pour répondre aux
besoins changeants de ses résidents.
Typologie d’habitat
Du point de vue architectural, la typologie de l’habitat se réfère aux modes de
groupement, d’agencement des habitations horizontalement que verticalement, selon l’intuition
créatrice de l’architecte offrant une diversité joyeuse des formes d’habitations selon les possibilités
du site et le programme de construction.
Nous distinguons ainsi :
- L'habitation unifamiliale détachée (Villa),
- L'habitation unifamiliale attachée (Jumelée, groupée en bande, groupée en tapis,)
- L'habitat Semi-Collectif
- L'habitat Collectif Bas
11
KANENE MUDIMUBADU, Cours d’Urbanisme 4, ISAU, Kinshasa RDC, 2017/2018, Inédit, p.12.
Limiter l’empreinte
écologique du quartier et
valoriser les ressources
locales
Assurer la viabilité
économique du projet et Accueil une population
développer les effets diversifiée, des services et
d'entrainement sur des activités
l'économie locale
(Source : TSHIBANGU T. et alii, Référentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa RDC,
2019/2020, Inédit, p.9)
17. Écoconstruction
Également appelée construction durable, l’écoconstruction est la création, la
restauration, la rénovation ou la réhabilitation d’un bâtiment en lui permettant de respecter au
mieux l’écologie à chaque étape de la construction, et plus tard, de son utilisation.
12
NZUZI LELO, Éléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.107.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 17 ~
13
Matériaux Naturels, Eco-construction : 11 points essentiels pour réussir son projet, Consulté le 19 novembre 2022.
https://www.materiaux-naturels.fr
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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I.2. LA PERIURBANISATION
1.2.1. Généralisations de la périurbanisation
La transition périurbaine Correspondant au passage des peuplements hétérogènes et
concentrés en des peuplements hétérogènes et dispersés généralement autour des grands centres
urbains. On distingue deux formes de périurbanisation :
Le périurbain ou la zone d’activité et le lotissement pavillonnaire
Le périurbain petit habitat collectif, quartier résidentiel fermé, noyaux villageoise anciens,
centralités secondaires.
1.2.2. La Périurbanisation à Kinshasa
Habitat populaire : habitat majoritairement informel et généralement dépourvu des
infrastructures de base nécessaires au bon fonctionnement des services collectifs : plus de
80 % de l’espace urbanisé à Kinshasa (SOSAK, 2014)
Habitat aménagé : lorsque les constructions s’établissent sur des parcelles où des
travaux de viabilisation ont permis de les relier aux réseaux d’infrastructures
Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (SOSAK)
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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14
Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan
particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques
(S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.207-212
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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A. Données
- Localisation : Banlieue (Ville de Sutton, Royaume-Uni)
- Type de projet : nouvelle construction
- Catégorie : mixte (résidentiel et commercial)
- Superficie : 1,7 hectare
- Nombre d’habitants : 250
- Nombre d’étages limites : 3
B. Présentation
BElZED ou Beddington Zero fossil Energy
Développent est l’éco quartier prototype le plus
connue du Royaume-Uni. Il s’agit d’un petit
quartier de 1,7 hectare (17 000 mètres carrées)
construit dans le borough londonien de Sutton
au sud de Londres par le cabinet d’architectes
Bill Dunster.
L’initiative vient de la ville de Sutton (sud de
Londres), dans le cadre de son agenda 21 établi
en 1996. Dès janvier 1992, la ville oblige ses fournisseurs à présenter une certification EMAS ou
ISO 14001 et les invite à fournir des produits éco-certifiés. Les travaux démarrent en 2001. La
première tranche est terminée début 2002. Les premiers habitants s’installent de mars à novembre
2002.
En juillet 2000, le projet BedZED, lauréat du prix de l’IRCA (Institut Royal des
Bâtisseurs et des Architectes), devient modèle pour le programme de logement « Eco-homes »
initié par le gouvernement britannique (1 millions de logements écologiques sur 10 ans).15
C. Occupation
Plan Bedzed
Source : Agence de développement durable de Lille métropole (France)
15
Wikipédia, BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
16
Voir vert, L’écoquartier BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.voirvert.ca
E. Son architecture
17
Bazed, BedZed, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.bazed.fr
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 23 ~
La consommation d’électricité est de 3 kWh par jour, soit 25% de moins que la moyenne
au Royaume-Uni. 11% sont produits par les panneaux solaires. Le reste est généré par une
centrale en cogénération qui utilise des résidus de bois coupé mais en ce moment, elle ne
marche pas. Une solution de remplacement est l’étude. L’électricité provient actuellement
d’énergies renouvelables.
La consommation d’eau est réduite de 50% (ou 67% en comparaison avec une maison avec
un power shower).
Le kilométrage des résidents est réduit de 65%.
Il y a 0,6 place de parking par logement contre 1,2 pour un logement traditionnel.
Le quartier est par ailleurs proche de grands espaces verts et chaque appartement
dispose d’un jardinet d’environ 15 m2 ainsi que d’une serre exposée au sud (chaleur et lumière)
climatisée par ventilation passive.
BelZED apporte donc une réponse aux problèmes rencontrés par les planificateurs et
les responsables politiques. Il peut donc servir de modèle pour la construction d’éco quartiers dans
le monde.
2. Le quartier Vauban
Quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau
(Source : GoodPlanet mag’, Inventer la ville de demain, Consulté le 28 novembre 2022.
https://www.goodplanet.info)
A. Données
- Superficie : 42 hectares
- Nombre d’habitants :5 500
- Nombre de logements : à peu-près 2820
- Type de projet : Rénovation et reconversion
- Durée de construction : 1993-2006
B. Historiques du site
Le quartier Vauban est un éco quartier au sud de la ville de Fribourg-en-Brisgau, en
Allemagne. Situé au sud du centre-ville, le terrain accueillait jusqu'en 1992 la caserne
Vauban construite en 1936 et occupée après la Seconde Guerre mondiale par les Forces françaises
en Allemagne (FFA). En août 1992, les militaires libèrent cet espace, posant de fait la question de
son avenir.
Après une période durant laquelle les casernements sont occupés illégalement par des
populations marginales, la municipalité lance en 1996 les opérations de renouvellement du secteur,
en s'appuyant sur une démarche de développement durable.
C. Réaménagement et reconversion
18
Wikipédia, Quartier Vauban (Fribourg-en-Brisgau), Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 25 ~
Ainsi, la circulation au sein du quartier n'est plus une nécessité, ce qui permet de
convertir les voies de circulation automobiles en rues réservées au jeu (Spielstraßen), où les enfants
peuvent en effet jouer en toute liberté, les voitures n'ayant pas la priorité et ne devant pas dépasser
une vitesse de 5 km/h.
Le responsable du déploiement du projet, Matthias-Martin Lübke, déclara : « Nous
allons voir, et nous le voyons déjà aujourd'hui (non pas seulement du point de vue des visiteurs du
monde entier) que le quartier Vauban est, à la veille d'une catastrophe climatique, un modèle
d'organisation urbaine en matière de transport et de circulation. »
Selon une étude urbaine menée par H. Imerzoukene Driad, P. Hamman et T. Freytag,
l’incitation à emprunter de modes de transports doux et collectifs est un succès. Cependant, leur
étude a détecté un certain décalage entre l’offre en transport de l’écoquartier et le réseau de
transport métropolitain : Les habitants désirent une adaptation des « phases des feux de
signalisation à Fribourg au rythme des vélos », de meilleurs pistes cyclables et déplorent le coût
élevé des transports en commun.
E. Vie citoyenne
Le quartier Vauban a connu une forte participation citoyenne au projet et a connu la
constitution de nombreux Baugruppen. Ces « groupes de construction » sont le fait de personnes
désireuses de construire leur logement. Elles se regroupent ainsi afin de définir l'organisation de
leur îlot ou de leur immeuble au cours de multiples réunions précédant la transmission de leur
projet à un maître d'œuvre. Ces Baugruppen apportent quelques avantages par rapport aux
démarches classiques :
- Création de relations de voisinage antérieures à la construction de l'habitat ;
- Réduction des coûts de construction par des économies d'échelle ;
- Possibilité de mettre en commun quelques équipements, tels que l'approvisionnement en
énergie solaire, le chauffage ou encore les jardins, afin de réduire leurs coûts.
L'un des éléments les plus intéressants dans la constitution de la vie associative du
quartier a été la création du Forum Vauban, une association privée et démocratique (Verein),
ouverte à toute la population du Quartier Vauban. Le Forum Vauban et ses 300 à 400 membres
ont organisé le processus de la participation citoyenne avec et parfois contre les intentions de
la ……………
3. L’éco-cité Zenata
19
Wikipédia, Zenata (Maroc), Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
20
Idem
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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4. Masdar city
Située à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis, Masdar ou « source » (en arabe) est
une éco-cité à vocation expérimentale dans les domaines des énergies renouvelables, des transports
« propres » et de la gestion des déchets. Le projet est toujours en développement, les travaux de la
ville ayant commencé en février 2008.21
Appelée à devenir une ville modèle, Masdar City à l’ambition de devenir la première
cité avec une vie « sans émissions de carbone et sans déchets ». Cette ville est localisée à 30 km à
l’est de la ville d’Abou Dhabi, à proximité de son aéroport international.
C’est un projet de la société Masdar, une subdivision de la société d’Etat Mubadala
Development Company, qui veut faire progresser le développement, la commercialisation et le
déploiement des énergies renouvelables et des technologies propres. Cette éco-cité devrait
accueillir, une fois finie, jusqu’à 50 000 habitants et 1 500 entreprises.
Cette nouvelle cité, d’un coût de 15 milliards de dollars selon le plan du gouvernement
de l’Emirat, s’étendra à terme sur 6,5 km2 dans le désert, à proximité de l’aéroport international, à
environ 30 km à l’est de la capitale Abou Dabi.
Au départ du projet, il était prévu que 50 000 habitants, 1 500 entreprises et 90 000
travailleurs pourraient être accueilli en 2030. En 2016, près de 5000 personnes travaillent déjà à
Masdar City, mais les prévisions de peuplement sont revues à la baisse : on prévoit 15 000
personnes y travaillant dans les trois ans à venir, pour atteindre 40 000 à l’horizon 2030.
La future ville, dont l’objectif fondamental est la haute efficience énergétique et sans
émission de gaz à effet de serre, serait le siège d’une université spécialisée dans les énergies
renouvelables.
21
Connaissance des énergies, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.connaissancedesenergies.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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c) Énergie renouvelable
L'objectif écologique principal consiste à valoriser les énergies renouvelables pour
atteindre un niveau zéro d'émission de gaz carbonique.
d) Le focus sur le solaire
L'énergie solaire sera exploitée au maximum pour approvisionner la ville en énergie.
L’électricité sera générée par des panneaux photovoltaïques et la climatisation grâce à l’énergie
solaire. La centrale solaire de 22 hectares, construite à proximité devrait produire jusqu’à
100 mégawatts dans un premier temps et pourrait ensuite passer à 500 mégawatts. Une centrale à
gaz fournira l'énergie en complément.
e) Énergie et eau potable
Une usine de désalinisation fonctionnant également à l’énergie solaire approvisionnera
Masdar en eau potable.22
I.4. ETAT DE LIEUX DU CADRE GEOGRAPHIQUE
Tout au long de ce chapitre, nous allons aborder le cadre géographique de notre projet.
Passant par un bref aperçu du pays, la République Démocratique du Congo, il sera question de
présenter la ville de Kinshasa, la commune de N’sele, sous leurs différents aspects et selon les
données recueilles dans nos recherches, pour aboutir à la localité de Kindobo où se trouve notre
zone d’implantation.
I.4.1. Aperçu général du pays
La République Démocratique du Congo, RDC en sigle, est située en Afrique centrale,
dans la région des Grands Lacs. Elle est bordée par la République centrafricaine et le Soudan du
Sud au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est, la Zambie au sud, l’Angola
au sud-ouest, et le Congo et l’océan Atlantique à l’Ouest.
Elle est le plus grand pays d'Afrique Subsaharienne avec 2.345.000 Km2 de superficie.
Située à cheval sur l'équateur, elle dispose d'un important réseau hydrographique dominé par le
fleuve Congo et une importante réserve forestière. C’est le deuxième plus grand pays d’Afrique
par la superficie (le plus grand d’Afrique subsaharienne) et le 11e plus grand du monde.
Avec une population de plus 80 millions d’habitants, la RDC est la quatrième nation
la plus peuplée d’Afrique et le 17e pays le plus peuplé du monde. Cette population,
majoritairement jeune, s’accroit à un rythme estimé autour de 4%. La densité est estimée entre 21
et 24 habitants par km2.
Administrativement la RDC est subdivisée en 26 provinces y compris la ville de Kinshasa.
22
Wikipédia, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
23
Wikipédia, Kinshasa, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
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GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.13-15.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.15-16.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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En 1965, on assiste à la création de l'ONL (Office National du Logement), qui résulte de la fusion
de l'OCA et du fonds d'avance. Il est chargé de produire des logements mais sera pratiquement
inefficace.
En 1967, un Plan régional d'aménagement est produit, appelé également Plan Auguste Arsac
(Mission française d'urbanisme). Ce sera le dernier plan approuvé pour la ville de Kinshasa.
En 1968, les limites de la ville sont étendues pour englober les nouvelles zones urbanisées. Le
nombre de commune passe de 11 à 24, telles qu’elles le sont encore aujourd’hui.
En 1972, pour faire face à une urbanisation toujours galopante, on assiste à la création de la
ceinture verte et des vallées présidentielles. Elles sont destinées principalement à l’agriculture
urbaine, mais seront rapidement occupées par l’urbanisation.
En 1975, le tournant politique de la Zaïrianisation amène également la construction de projets
pharaoniques du président Mobutu (échangeurs de Limété et Kinkole, boulevard Lumumba, Cité
de l'union africaine, stade…). C’est à cette époque que seront construits les plus grands monuments
et avenues qui caractérisent encore Kinshasa aujourd’hui. Cette période marque aussi
probablement la fin des grands travaux sur Kinshasa, qui ne reprendront qu’en 2007, malgré les
différents plans et documents de planification qui ont été élaborés par le suite : SDAU de Kinshasa
en 1975 (qui n’a jamais été approuvé) et Projet de Développement Urbain en 1985, qui n’a abouti
à aucune réalisation, mais a tout de même permis la création de l’OVD en 1987.
Les années de guerre qui ont précédé et suivi la destitution du Président Mobutu en
1997 ont été terribles pour la ville, qui a non seulement été le refuge de beaucoup de populations
fuyant les conflits à l’intérieur du pays, sans investissements pour accompagner ces nouvelles
installations, ni de programme d’entretien pour les infrastructures en place. Les conséquences
économiques ont également été désastreuses : Kinshasa a perdu plus de la moitié de ses emplois
dans le secteur industriel pendant cette période.
Le retour de la stabilité a pris du temps, et c’est seulement en 2007 qu’on voit la
réapparition des grands travaux, et que la situation, au moins en termes de circulation dans la ville,
commence à s’améliorer (boulevard du 30 juin, Avenue Triomphale, Boulevard Lumumba,
Boulevard du Colonel Mondjiba, Avenue du Tourisme etc.).
On assiste alors au retour des investissements privés, de la promotion immobilière de
grande ampleur, de constructions en hauteur dans le centre-ville, avec des immeubles de luxe,
hôtel, centres commerciaux (Cité du fleuve, Congo Trade Center, promotion chinoise de futur
centre-ville SCTZ, …)26
La ville de Kinshasa est en train de changer de visage, et ce changement est rapide. Il
est alors important d’encadrer toutes ces initiatives privées et publiques, pour leur assurer une
cohérence, et donner à la ville une image moderne qui lui redonnera un rayonnement, tant sur le
plan national qu’international.
26
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.17-18.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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souvent catastrophiques. On ne peut pas intervenir à un endroit de la ville sans que des
conséquences s'enchainent pour les quartiers alentours.27
D. Croissance démographique
En 1945, la capitale du Congo belge abritait 100 000 personnes. À l’indépendance, en
1960, Léopoldville comptait 400 000 âmes, ce qui en faisait la plus grosse agglomération
d’Afrique centrale. Quinze ans plus tard, après que la ville eut reçu le nom de Kinshasa en 1966,
sa population avait déjà franchi le cap des 2 millions.
D'après l’Institut national de la statistique en 2000, Kinshasa comptait près de 6 062
000 habitants dont 3 637 000 de moins de 19 ans, tranche d'âge comprenant donc 60 % de la
population qui représente d'ailleurs plus de la moitié de la population urbaine. En 2001, les jeunes
de 15 ans représentaient 46,8 % de la population totale.
Kinshasa a maintenant une structure démographique réellement jeune et cette jeunesse
est particulièrement kinoise de naissance parce que la moitié de la population urbaine est née à
Kinshasa. Ce qui n'était pas le cas avant l'indépendance et jusqu'aux années 1970 parce qu'en 1967,
lorsque la ville avait environ 865 460 habitants, près de 53 % de la population (460 390 hab.)
n'étaient pas natifs de Kinshasa.
En 1984, les résultats du recensement indiquèrent que 59,4 % de la population étaient
des natifs de Kinshasa. Les jeunes représentent donc aujourd'hui à Kinshasa une bonne frange de
la population. La population a ensuite crû de manière considérable jusqu'à atteindre plus de 8
millions d'habitants selon les estimations de 2010. Les carences de l'administration ne permettent
pas d'obtenir une quantification exacte de la population kinoise.
L'exode rural et les migrations consécutives aux guerres civiles à l'Est sont des facteurs
supplémentaires qui compliquent le chiffrage. Les estimations actuelles sont fournies par des ONG
et parfois basées sur la détermination du taux moyen d'occupation urbaine par photographie
aérienne, principalement dans les zones où l'habitat type ne comporte pas d'étages, c'est-à-dire les
zones ayant une forte expansion urbaine comme les cités.
Évolution de la population de Kinshasa
Année – Habitants
1920 - 1 600 1965 - 717 000 2000 - 5 414 000
1939 - 42 000 1970 - 1 070 000 2010 - 8 415 000
1950 - 202 000 1980 - 2 053 000 2018 - 13 251 000
1960 - 443 000 1990 - 3 520 000 2021 – 16 000 000
27
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.22.
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Kinshasa
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ELEONORE WOLFF et VIRGINIE DELBART, « Extension urbaine et densité de la population à Kinshasa :
contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo [En ligne], 1 | 2002, mis en ligne le 31 mars 2002, consulté le 14
juin 2021. URL : http://journals.openedition.org/belgeo/15451 ; DOI : https://doi.org/ 10.4000/belgeo.15451
29
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.22-23.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
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Des appuis spécifiques à ce secteur sont indispensables, d’autant plus que la majorité
des unités de productions informelles déclarent rencontrer des problèmes notamment pour l’accès
au crédit (58,6%), la forte concurrence (54,6%) et l’approvisionnement (31,3%) (PNUD, 2009).
A Kinshasa, les revenus les plus faibles sont observés non seulement chez les actifs du
secteur informel (agricole et non agricole) mais également dans l’administration publique.
Toutefois, il est important de souligner que ces fonctionnaires sont pourtant parmi les actifs ayant
le plus haut niveau d’étude réussie (13 années) et l’ancienneté dans l’emploi le plus élevé (14 ans)
à Kinshasa. Cette faible rémunération ne permet pas aux fonctionnaires de s’affranchir de la
pauvreté, mais elle peut également conduire à une dégradation de la qualité du service public.
F.2. Habitat et équipement des logements
1. Le problème du logement à Kinshasa
Avec 1.759.667 ménages, le problème de logement est une véritable préoccupation
pour les habitants de la ville. L’auto-construction est le principal mode de production de l’habitat
à Kinshasa du fait que l’initiative de la production des logements revient aux privés (particuliers),
sans aucune assistance des pouvoirs publics.
Le parc immobilier est insuffisant pour loger tout le monde du fait que cette ville
n’a pas bénéficié d’une politique des logements sociaux et cela a entrainé un accroissement
anarchique de son habitat dans un contexte de spéculation locative, foncière et immobilière
(Lelo, 2011). Lassé par les tracasseries des bailleurs ou éprouvant des difficultés à payer son loyer,
le Kinois préfère généralement occuper sa maison avant de l’avoir achevé ; et d’après Lelo (2011),
un ménage sur 5 habite une maison inachevée. Ces constructions sont courantes généralement dans
des sites n’ayant pas été viabilisés au préalable et qui ne bénéficient d’aucun accompagnement en
termes d’équipements communautaires ou des services urbains.
Concernant le besoin en logement à Kinshasa, plusieurs estimations ont été faites. En
2011, Lelo présente les estimations du déficit de logement à Kinshasa issues du Plan National
d’Action pour l’Habitat selon lequel les besoins en logements pour la période 2010-2015 seraient
de 165.571 logements alors que les besoins annuels pour la même période sont de 33.114
logements. Le directeur général de l’ANAPI évalue, quant à lui, le déficit global de logement
en RDC à 2.400.000 pour la période 1999-2010 soit 240.000 logements à construire par an et
les besoins de la ville de Kinshasa sont estimés à 54% du déficit global soit 1.296.000
logements.30
2. Le niveau de confort des logements
Ici, il s’agit d’apprécier la nature des murs, de la toiture, du pavement de l’accès à l’eau
et à l’électricité de l’assainissement sans oublier la possession de certains biens considérés comme
étant nécessaires pour mener une vie paisible. Cette section se basera sur l’analyse des données
MICS 2010 qui a collecté des informations sur les aspects sus évoqués.
30
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.30-31.
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Concernant la nature des murs, il faut souligner que la majorité des maisons (74%) de
Kinshasa sont construites avec des briques cuites ou en ciment, 8 maisons sur 10 ont un pavement
en ciment et 9 maisons sur 10 ont une toiture en métal. Toutefois, il se pose un problème de la
qualité de tous ces matériaux.
À Kinshasa, la plupart des ménages s’approvisionnent en eau potable grâce à un
robinet situé dans la cour ou dans la parcelle (44%). Il n’y a à peine 7% des ménages qui disposent
d’un robinet dans le logement et 1 ménage sur 10 consomme de l’eau non potable. D’où la
prévalence importance des maladies d’origine hydrique qui font beaucoup de victimes parmi les
enfants de moins de 5 ans. Quant à l’assainissement, il faut noter que près de 4 ménages sur 10
utilisent des toilettes précaires et dans l’ensemble, 65% des ménages partagent les toilettes avec
d’autres ménages.
Le principal combustible utilisé dans une ville aussi peuplée que Kinshasa est le
charbon de bois (74% des ménages) et l’électricité ne concerne que 16% des ménages bien que
76% d’entre eux ont déclaré avoir l’électricité dont la livraison est loin d’être permanente.
Évidement le recours au charbon de bois comme mode de cuisson des aliments a un impact
sur la destruction de l’environnement à Kinshasa et dans les provinces périphériques où on
assiste à la déforestation qui entraîne également la destruction de la faune.
Parmi les biens les plus possédés par les ménages kinois, il y a lieu de noter la radio et
la télévision possédées par près de 7 ménages sur 10 alors que la voiture et l’ordinateur sont
possédés par moins d’un ménage sur 10. Ces statistiques sont révélatrices entre autres de
l’appropriation des nouvelles technologies de l’information et de la communication en RDC en
général et dans la ville de Kinshasa en particulier.
Alors que seulement 7,6 ménages sont composés d’une seule personne, 28,3 % des
ménages n’ont à leur disposition qu’une seule chambre pour dormir et 72% des ménages utilisent
moins de 3 chambres à coucher. Ceci est la conséquence de la promiscuité que vivent certains
ménages à Kinshasa.
F.3. L'accès aux services de base
1. L’accès à l’eau potable
En l’absence d’eau potable suffisante, la forte explosion démographique que connaît
Kinshasa entraîne la promiscuité et l’insalubrité, et favorise le développement de maladies
infectieuses d’autant plus que le taux de couverture en latrines hygiéniques demeure inférieur à 40
pour cent. Ce qui, dans cette ville où le niveau de vie est déjà supérieur à tout le reste du pays, en
rajoute « aux maladies des mains sales et à différentes épidémies ».
Une autre solution serait l’exploitation de l’abondante pluviométrie dont le ciel a
doté le pays. Mais au lieu d’être une réponse aux problèmes d’accès à l’eau pour les Congolais,
les pluies sont des sources des malheurs indicibles dans plusieurs quartiers où des écoulements
d’eaux sont bouchés depuis des années et où les eaux créent des inondations, des glissements de
terrain, des destructions d’habitations, créant des milliers de ménages sinistrés sans-abri, des
déplacements de personnes et même des pertes en vies humaines ».
2. L’accès à l’électricité
Le déficit constaté dans la fourniture du courant électrique à Kinshasa
particulièrement, inquiète plus d'un observateur averti. Le délestage qui n'affectait que quelques
quartiers, devient à ce jour généralisé. En effet, la capitale congolaise connaît actuellement un
déficit de près de 100 Mégawatts sur les 430 de consommation normale que requiert la ville de
Kinshasa. Cette situation est consécutive au phénomène d’étiage du fleuve Congo, à la vétusté du
matériel et installation de la SNEL. Cette situation est à la base de la paralysie de plusieurs secteurs
de la vie à Kinshasa occasionnant, à cause de l'obscurité qui engloutit des quartiers entiers,
meurtres, viols, vols et autres délits commis par des criminels.31
I.4.3. La commune de N’sele
Situation géographique
A) Limites territoriales
La commune de N’SELE est bornée :
- À l'est : par la localité de kasangulu les territoires ;
- À l'ouest : par la rivière N’sele
- Au Nord : par la commune de MALUKU
- Au Sud : par la commune de masina ; mont ngafula ;…
B) Climat :
Tropical humide, avec une alternation de neuf (9) mois de saison de pluie et de trois (3) mois de
saison sèche, il sied de noter que pendant la saison pluvieuse il fait chaud, tandis que pendant la
saison sèche il fait froid.
C) Relief :
La savane domine le plateau de Batéké, avec les montagnes de plus ou moins 2.000
mètres d'altitude couvrant le long du fleuve Congo et de la rivière N'sele.
D) Renseignement sur le sol et le sous-sol
- Le sol de N’SELE est à 80% sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux, jaune
et brun ; sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ; sol sablonneux
humide.
- Quant au sous-sol, Aucune déclaration officielle n'a été enregistrée sur une quelconque
découverte de richesse dans le sous-sol de la commune de la N'sele.
31
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.29-36.
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Kinshasa
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E) La végétation dominante
La flore de la commune de la N'sele est principalement dominée par la savane et des
forêts en lambeaux détruites par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication
exagérée des braises.
F) Hydrographie
La rivière N'sele est la principale source d'eau de l'entité où, la commune tire son nom.
En dehors d'elle, on y trouve un bon nombre de cours d'eaux qui se jette dans le fleuve Congo, tels
que : BILALA, BIBWA, INGULU, MPIEME, LIKANA, MFUSU, NKA, MAHILI, TSHUENGE,
MANGO et DINGI-DINGI qui se jette dans la rivière N'DJILI.
Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté tels que NGAINKE, INYE, MANSIA,
NGALU, BOO (lac bleu), LAC VERT, etc....
Population :
La commune de la N'sele a une superficie de 898,79 Km2. Elle est la deuxième
commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants. Elle est en majorité
Bantous.
a) Une population en constante évolution
De 2007 à 2013, la population de la N'sele n'a cessé d'augmenter. La population de la
N'sele a suivi une croissance continue de 2007 à 2013. Selon les recensements, la population est
passée de 255.128 habitants en 2007 à 317.916 habitants en 2013
b) Une population composite
Les données sur la population indiquent que la population de la N'sele est composite.
La commune est donc constituée de 317.916 habitants dont 317.229 congolais (nationaux) et 687
non congolais (étrangers), sa densité est de 355 habitants par Km2. La commune de la N'sele est
principalement peuplée par les tribus ci - après : Teke humbu (les autochtones de la ville de
Kinshasa) ;
· Ngala ; Yaka ; Mbala ; Yanzi ; Songe ; Kongo ; etc
Principales activités économiques
Les principales activités économiques sont : l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage, avec actuellement le développement des petits commerces.
Il est à noter que la commune de N’sele compte plus de 9.500 fermiers, 1.800 éleveurs
y compris les pisciculteurs et plus de 800 pêcheurs.
- Cultures pratiquées : maniocs, maïs, arachides, haricots, soja, patates douces, aubergines,
riz paddy, légumes, niébé et autres ;
- Les petits commerces, avec l'implantation de boutiques, fabrications artisanales, buvettes,
fours de bois, dépôts des pains, cabines téléphoniques, pharmacies, ...
Aspect Urbano-rural
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Kinshasa
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La commune de N’sele est urbaine parce qu'elle fait partie intégrante de la ville de
Kinshasa mais à caractère rural et à vocation agricole. Outre. Cela va sans dire que la majorité de
la population de N’sele est paysanne vivant essentiellement de l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage ; la chasse est amoindrie à cause de la destruction de la forêt par les fabricants des braises.
Division géographique
A partir d l’aéroport de N’djili, Menkao est à 55 km et compte les grandes parties ci-
après : Menkao II, Menkao IV, Menkao Centre, Talangayi (nouveau quartier avec le marché du
17 mai 1997).
Sociologie et démographie
Sociologiquement, les Tekes sont les autochtones de la région. Une grande partie de
la population reste homogène ; mais cette homogénéité s’essouffle parce qu’actuellement avec la
libéralisation du sol, on constate l’arrivée massive des non autochtones. De plus en plus, les Tekes
abandonnent leurs terres pour habiter d’autres coins de la ville d Kinshasa.
Cependant quelques-uns deviennent la main d’œuvre des non autochtones. Les
hommes s’adonnent à la production du charbon et les femmes s’intéressent à la Chikwangue.
Cependant, contrairement à toute la ville de Kinshasa, la population juvénile est moindre. La
majorité des jeunes se dirige au centre-ville pour les études ou d’autres occupations.
Sol et végétation
Les sols de Menkao sont constitués par des sables fins avec une teneur en argile
généralement inférieure à 20%. Cela fait qu’en grande partie le sol du plateau de Batéké est
filtrable, ainsi pour éviter les érosions et les affaissements de terrains, il faut planter des arbres.
Actuellement, cette agriculture agro-forestière prend de l’ampleur. La savane herbeuse est la
végétation qui domine Menkao, bien que souvent parsemées de termitières et ces hautes herbes.
Agriculture
Les habitants de Menkao sont majoritairement des agriculteurs. Ils cultivent
principalement le manioc, le maïs, les patates douces, les haricots et les arachides. De plus, ils
s’intéressent à la fabrication des charbons de braises et de la Chikwangue.
La destination de finale des produits agricoles de ce village est la ville de Kinshasa,
notamment les communes du district de Tshangu, à savoir N’djili, N’sele, Masina, Kimbanseke,
Matete. Le marché de Menkao est régulièrement visité par les acheteuses venant des communes
proches de N’sele pour acheter les produits agricoles de Menkao.
Parmi les problèmes que rencontrent les agriculteurs de Menkao, nous pouvons citer la pénurie
d’eau, le manque de la mécanisation des outils agricoles appropriées, le non accès au crédit
agricole.32
32
Congo Autrement, Kinshasa village de Menkao, Consulté le 20 novembre 2022. https://mobile.facebook.com
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Kinshasa
~ 43 ~
I.5. PROGRAMME
I.5.1. Exigences auxquelles doit se conformer le programme
Les projets « éco-quartier » proposent des nouveaux modes d’habiter notre planète.
Selon les promoteurs de ce terme, un éco-quartier concilierait autant que possible les différents
enjeux environnementaux, dans le but de réduire l’impact du bâti sur la nature. Le quartier
écologique vise donc à réduire au maximum l’impact du bâti sur l’environnement, favoriser le
développement économique, proposer de nouvelles habitudes de déplacement, garantir une bonne
qualité de vie à ses usagers et de permettre la mixité et l’intégration sociale. Également il vise une
construction durable du quartier, une gestion économe des déchets, une meilleure consommation
et gestion de l’eau, une réduction de la consommation énergétique.
1. Réduction des consommations énergétiques
Les bâtiments participent pour 43% à l’énergie consommée et contribuent d’une manière
considérable à l’émission des gaz à effet de serre. Une construction écologique vise alors
à relever le défi des exigences de basse consommation, répondre à des exigences très
strictes avec des consommations au m2 aussi faibles que possible.
Il y ainsi lieu de :
- Penser avec le climat, tirer profit des énergies renouvelables (solaire, éolienne, …),
- Bâtir durable : produire des bâtiments dont la conception, la réalisation et l’utilisation
visent à satisfaire aux principes de respect à long terme de l’environnement physique,
social et économique
- Utiliser les matériaux de construction écologique
2. Gestion de l’eau
Également appelée « or bleu », l’eau représente une ressource qu’il faut bien gérer et
dont il faut réduire des consommations, par entre autres :
- La récupération des eaux pluviales pour arroser les espaces verts, nettoyer la voie publique
ou alimenter l’eau des toilettes ;
- Le ralentissement du ruissellement des eaux en amont d’un bassin, pour éviter leur
convergence rapide et brutale en aval.
3. Mobilité durable
Une meilleure gestion des déplacements est nécessaire pour diminuer la production
des gaz à effet de serre, améliorer la convivialité de l’espace public et la qualité du cadre de vie.
Il y a ainsi lieu de :
- Organiser et limiter les déplacements en voiture
- Inciter à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied) : les
éco-quartiers favorisent l’usage du vélo grâce à des pistes cyclables, la présence de parking
à vélo sécurisé, des voies piétonnes permettant de circuler en toute sécurité, …
D. Topographie
Le terrain étant relativement plat, il représente alors une zone d’urbanisation idéale.33
Il est recouvert d’une terre argileuse. Sa forme irrégulière, d’une superficie de 35 hectares.
E. Climatologie
Nous sommes à Kinshasa, qui a un climat tropical de savane avec hiver sec. La
température moyenne annuelle est de 25,3 °C et les précipitations annuelles sont de 1 273,9 mm.
Les mois les plus secs sont juillet et août avec seulement 3 mm de précipitations et mars et avril
les plus humides avec 196 mm de précipitations.
Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13
degrés Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide), composé d'une saison des
pluies de 8 mois. La saison sèche est de mi-mai à mi-septembre. Le reste de l'année est relativement
pluvieux surtout aux alentours de mars ou novembre.
II.1.2. PROGRAMMATION
A. Introduction
La programmation urbaine est une première étape déterminante dans la vie du projet.
Elle permet au porteur du projet d’identifier les besoins, exigences et contraintes qui vont
s’appliquer à son opération. Il s’agit en effet de programmer le type, le nombre de logements, les
équipements publics ou encore les espaces publics.
B. Évaluation des besoins
1. En logements :
Avec les 5.000 résidents que nous comptons avoir sur notre site, nous répartissons la
taille de ménage à une moyenne de 6 personnes suivant les différents types de logements.
Le nombre total des logements s’élève à : 5.000/6 = logements.
N° Type de logements % N° de N°
logements d’habitants
1 Habitations unifamiliales détachées 32 192
2 Habitations unifamiliales attachées (jumelées) 90 540
3 Habitations unifamiliales attachées (en bande) 82 492
4 Habitations collectives haut 441 2646
2. En équipements éducatifs :
2.1. Écoles maternelles :
Tranche d’âge : 3 à 5 ans, soit 6% de la population totale.
Population scolarisable : 5.000 x 6/100 = 300 enfants
Taux de scolarisation proposé : 60% de la population scolarisable
33
KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 3, ISAU, Kinshasa RDC, 2016/2017, Inédit, p.19
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Sanitaires
Équipements éducatifs
École maternelle (2 090 m2)
Complexe scolaire (2 980 x 2 = 5 960 m2)
Équipements sanitaires
Clinique (2 190 m2)
Caserne des sapeurs-pompiers (2 546 m2)
Équipements administratifs
Le bureau du quartier (2 024 m2)
Centre d’appui aux objectifs du développement durable
Immeubles bureaux et appartements pour touristes
Équipements culturelles
Complexe culturel
Espaces verts
Aire de centralité (16 218 m2)
Ilots de fraicheur
Jardins privés
Les habitations
Logement collectif haut (1 905 x 16 = 30 480 m2)
Logement unifamilial attaché en bande (146 x 334 = 48 764 m2)
Logement unifamilial attaché jumelé (280 x 125 = 35 000 m2)
Logement unifamilial détaché (105 x 83 = 8 715 m2)
Autres équipements
Usine de traitement des déchets
Centrale d’épuration d’eau.
II.2.2. Concept et style architectural
En architecture, le concept est défini comme étant une réflexion qui assemble, combine
ou intègre plusieurs éléments (ces éléments peuvent être des idées, des notions, des pensées, des
observations), pour former un ensemble ou un tout cohérent.34 C’est la manière spécifique avec
laquelle on assemble où on combine : les besoins de programmation du projet, le contexte
(physique, social, économique, environnemental et politique) du projet, les aspirations et la
créativité de l'architecte, afin de former un tout cohérant qui est le projet.
34
BACHU MUTAKATIFU, Mémoire descriptif relatif au projet : aménagement d’un éco-quartier, Travail de fin
d’étude, Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme, Kinshasa RDC, 2021, p.56.
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35
WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
36
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.108.
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~ 54 ~
Notre centre se présente non seulement comme un bâtiment de commerce mais surtout
comme un lieu de vie, de convivialité et de loisir. Qu'il s'agisse d'aller à l'essentiel ou de prendre
son temps, tout a été mis en œuvre pour offrir aux usagers un cadre de vie en parfaite fusion avec
la nature.
B. Les équipements administratifs
Comme équipements administratifs sur notre site, nous retrouvons :
Le bureau du quartier :
Le bâtiment comporte en outre des services administratifs du quartier, une salle polyvalente
pour diverses manifestations publiques, et une bibliothèque, pour promouvoir l’instruction
et accompagner le développement intellectuel des habitants.
Les immeubles bureaux et appartements pour touristes
Il s’agit des bâtiments à double fonction, accueillir les entreprises qui souhaiteraient
s’implanter sur le site pour accompagner son développement économique, et accueillir les touristes
qui désireraient visiter Menkao, pour contempler ses ressources naturelles, les massifs montagneux
recouverts de verdure entourant la région.
La présence de ces équipements favorisera donc par ailleurs la diversité, en offrant un
quartier vivable tant pour les traditionnels (agriculteurs, éleveurs, …) que les administratifs.
Un centre d’accompagnement aux objectifs du développement durable :
Pour veiller à la mise en pratique des objectifs du développement durable sur le site.
C. Les équipements éducatifs
Comme équipements éducatifs sur notre site, nous retrouvons :
L’école maternelle :
Comportant principalement des salles des classes et une garderie, le bâtiment accueille des
enfants de moins de 5 ans, afin de les initier à la vie scolaire et assurer leur développement
intellectuel.
Le complexe scolaire
Le complexe scolaire est multi fonctionnel pour permettre une gestion autonome des
bâtiments selon l'usage. Il comprend donc des salles de classe, pour assurer l’apprentissage
tant pour ceux du primaire que du secondaire.
D. Les équipements sanitaires
Comme équipements sanitaires sur notre site, nous retrouvons :
LE DISPENSAIRE
Il s’organise sur le rez-de -chaussée, où nous retrouvons les parties constructives suivantes :
La surface totale minimale est de 110 m² comprenant :
- 1 hall ou terrasse d’attente : 20 m2
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- 1 salle de consultation : 9 m2
- 1 salle de pansements - petite chirurgie : 14 m2
- 1 salle d’injections – stérilisation : 9 m2
- 1 salle d’observation à 2 lits : 14 m2
- 1 salle de réunion : 20 m2
- 1 salle de stockage des produits pharmaceutiques : 14 m2
- 1 salle de stockage de produits divers (magasin) : 10 m2
La hauteur sous plafond du bâtiment est de 3,30 m dans la salle de stockage des produits
pharmaceutiques, et de 3 m dans les autres pièces.
E. Le centre de santé
Il s’organise au 1ere étage
NORMES STRUCTURALES DU CENTRE DE SANTE 5.4.1. Centre opérationnel La
surface totale minimale est de 274 m² comprenant : 50
Il est constitué de 3 niveaux entre la nature et les bâtis. Sur chaque plancher, nous avons 3
appartements de 75 m2 chacun.
Logement unifamilial attaché jumelé
Le bâtiment se développe autour d'un patio avec un jardin et des grandes baies pour briser
les limites entre l'extérieur et l'intérieur. Chaque bâtiment a deux niveaux dans des
dimensions moyennes standing, avec une surface utile d’environ 140 m2.
Logement unifamilial attaché en bande
Ce type de logement est conçu par des unités en bande et chaque batterie (bloc) est
constituée de 6 logements avec deux planchers pour chaque appartement. Ceci afin d’une
meilleure circulation de l’air dans notre quartier, qui serait gêné en cas d’utilisation des
blocs trop effilés.
G. Aire de centralité : Jardin publique
Alors que se poursuit le développement des villes, nous réalisons l'importance des
espaces ouverts en milieu urbain. Notre jardin public représente l’aire de centralité du site. Il se
trouve au centre du quartier, et entouré des divers équipements sociocommunautaires du projet. Il
s'étend sur plus ou moins 16 218 m2 et propose des aires de jeu, de sport, de convivialité et la
verdure.
II.2.4. Conception des espaces verts
La composition des espaces verts de notre site s'intègre dans l'implantation des
bâtiments et font partie des unités de compositions de l'ensemble du projet. Les espaces verts
jouent un rôle majeur dans le système de l'éco-quartier. C'est en effet autour de ces espaces (jardins,
rues végétalisées ...) que s'organise la vie des habitants. Ces lieux végétalisés ont deux enjeux
majeurs, à savoir la santé publique et l'écologie. Le principe était de les multiplier pour créer une
véritable “cité-jardin”.
II.2.5. Mobilité dans le site
L'éco-quartier fait la part belle à la mobilité douce : piétons et cyclistes disposent d'un
réseau dense de cheminements à travers le quartier. Les arrêts de voitures et de bus se trouvent à
la périphérie du quartier, en bordure de chaque zone de logements. Les accès véhicules ne sont
autorisés que sur les deux voies qui donnent accès aux grands équipements publics. Ces accès ne
sont volontairement pas liés aux logements, ils sont accessibles depuis les espaces publics, ce qui
favorise les rencontres, les échanges et l'animation du quartier.
II.3. PARTI CONSTRUCTIF
Si le parti architectural développe les points relatifs à la conception architecturale, le
parti constructif traite plutôt les idées relatives à la matérialisation du bâtiment. Il traite des
questions de structures matériaux, ventilation, ... En bref, il s'agit ici du firmitas (comment ça
tient ?) et de comment et en quoi les bâtiments vont se réaliser.
II.3.1. Les matériaux utilisés
La sélection des matériaux de construction d’un bâtiment doit tenir compte :
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 57 ~
De l’énergie grise contenue dans les matériaux (énergie notamment dépensée lors de leur
production et de leur transport) : il sera ainsi préférable d’opter pour des ressources locales
plutôt qu’importées ;
De la méthode de production des matériaux : privilégier les matières provenant d’une
exploitation durable dont les processus ne nuisent pas à l’environnement, en suivant
notamment les programmes de certification ;
Du cycle de vie des matériaux : si possible opter pour
des matériaux recyclés ou recyclables et non polluants,
par exemple filière de brique en terre cuite ;
Des méthodes d’entretien : privilégier les matériaux
qui demandent peu d’entretien ou dont la maintenance
aura un impact environnemental limite ;
De la durabilité de la structure et de l’adaptabilité des
matériaux aux conditions climatiques locales ;
De l’inertie thermique recherchée.37
Suivant les exigences énoncées ci-haut, les
matériaux choisis pour la matérialisation de notre
ouvrage sont les suivantes : les briques en terre cuite (comme murs de remplissage pour l’ensemble
du projet et les musharabieh), la terre argileuse étant une ressource du milieu; le béton armé
(principalement pour la structure); le bois (pour quelques motifs de façade), la tuile (pour la toiture)
et la paille (pour les paillotes).
Un constat sur le lieu : des briques réalisées à partir de la terre argileuse, d’une manière
traditionnelle, par les habitants eux-mêmes
II.3.2. Structure
La structure est pour l'édifice ce qu'est le squelette pour le corps humain. Une structure
ou ossature est un système permettant le transfert des différentes forces appliquées au bâtiment
jusqu'au sol où elles s'équilibrent. Elle permet d'assurer à la construction son indéformabilité, donc
sa solidité et sa stabilité.
Étant principalement en Béton armé dans l’ensemble de notre projet, notre structure
est constituée des poutres, poteaux et planchers. Le béton armé revêt un caractère particulier à la
fois architectural, fonctionnel et technique. Il est un matériau composite constitué de béton et de
barres d'acier alliant les propriétés mécaniques complémentaires de ces matériaux.
II.3.3. Trame et module
Le premier geste de l'espace architectural est d'accueillir nos corps humains, en leur
offrant un espacement à habiter, il leur permet de s'abriter, de se mouvoir et de se rencontrer. Le
corps humain sert de module pour proportionner les espaces idéaux. Pour l'architecte, il s'agit de
relier les proportions des espaces architecturaux à celles du corps humain.
37
I.F.D.D., guide du bâtiment durable en régions tropicales, Organisation internationale de la francophonie, Canada,
2015, pg 55
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 58 ~
38
GERARD Calvat, Initiation au dessin bâtiment avec exercices d'application, Eyrolles, Paris, 1989, p57
C. Les poutres
Destinées à être réalisées en Béton Armé, elles représentent tout élément de
construction de forme allongée servant, dans la structure, à porter l'ouvrage. Les dimensions de
nos poutres sont généralement de 15x20 cm
D. L'escalier
Il est un ensemble de marches qui, dans un bâtiment, servent pour monter ou
descendre. Combinés aux escalators pour par exemple le centre commercial, ces circulations
verticales sont séparées suivant une distance de 25 m.
II.3.5. Système de joints
En construction, les joints désignent les coupures réalisées entre deux parties, chaque
partie pouvant se déplacer de manière autonome. Les joints permettent en construction d'absorber
les mouvements éventuels de l'ouvrage. Ils sont réalisés au moyen de mortiers spéciaux. D'autres
produits peuvent être utilisés en raison de la spécificité de leurs propriétés : mastic (mastic à la
silicone ou alcalin), bandes d'étanchéité, produits en plastique, etc. La fermeture des joints peut
s'effectuer au moyen de profilés souples, de points mécaniques ou couvre-joints.39 Dans l'ensemble
de nos bâtiments, nous avons opté et utilisé le joint de dilatation qui concerne l'espacement entre
deux parties d'un ouvrage. Son rôle est de permettre à chacune des parties d'avoir des mouvements
indépendamment de l'autre. Nos ouvrages ont des joints de dilatation de 2 cm après chaque 25
mètre.
II.3.6. Ventilation
C'est le renouvellement général de l'air dans un bâtiment par entrée d'air neuf extérieur
et sortie d'air intérieur vicié, grâce à un dispositif naturel ou mécanique, lequel assure en
permanence des débits d'air minimaux pour apporter de l'air neuf extérieur, moins vicié que l'air
intérieur. Elle contribue au confort et à la qualité de l'air en évacuant les polluants (odeurs,
humidité, produits de combustion des appareils de chauffage, microbes, etc.). Elle participe
également à préserver le bâti en évitant les désordres dû à une aération insuffisante.
Pour l’ensemble de notre projet, nous avons principalement opté pour une ventilation
naturelle afin de répondre aux exigences de l'architecture écologique et tout en tenant en compte
de la culture, les contraintes et le microclimat de la région. La ventilation naturelle dans l'ensemble
de nos bâtiments et autres pièces se fait à travers les grandes ouvertures des baies des fenêtres
disposées de part et d'autre des façades en vue d'assurer une ventilation transversale. La ventilation
naturelle ne demande aucune consommation électrique, le moteur du déplacement d'air étant la
pression du vent et les différences de température. Elle est en ce sens économique et réduit l'impact
du bâtiment sur l'environnement.
II.3.7. Éclairage
La lumière naturelle est le mode d'éclairage le plus agréable, le plus performant et le
plus économique. Éclairer naturellement l'ensemble de nos bâtiments par les grandes ouvertures
39
BACHU MUTAKATIFU, Mémoire descriptif relatif au projet : aménagement d’un éco-quartier, Travail de fin
d’étude, Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme, Kinshasa RDC, 2021, p.64.
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~ 60 ~
est une solution technique à un problème d'efficacité énergétique ou bien même une solution
esthétique d'intégration à l'architecture contemporaine et bioclimatique.
40
NEUFERT Ernst, Eléments des projets de construction, (8ème edition) Dunod, Paris, 1996, p.175
41
GERARD Calvat, Initiation au dessin bâtiment avec exercices d'application, Eyrolles, Paris, 1989, p52
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
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~ 62 ~
de nos couvertures sont en dalle pleine, qui représente des plaques porteuses en béton armé coulé
sur place, d'épaisseur 10 à 15 cm ou plus reposant sur des appuis : murs ou poutres.
La paille étant un matériau écologique et accessible dans la région, nous l'avons utilisé
pour couvrir nos différentes paillottes.
CONCLUSION GÉNÉRALE
Nous avons voulu à travers cette réflexion, permettre à la connaissance de la
création d’une zone périurbaine, en croissance rapide et où les activités créatrices d’emplois
régressent. Nous pouvons noter la germination urbaine de Kinshasa-Est qui a commencé dans
les années 50 avec la création de la première ville satellite de N’Djili et les premières actions
de mise en valeur économique de la zone, conséquemment aux orientations du Plan de
développement urbain de 1950. À l’aube de la décennie 60, les contraintes physiques du site
obligèrent les aménageurs à orienter l’occupation de la ville vers l’Est, où la plaine de N’Sele
se prête le mieux pour la croissance future de la métropole congolaise.
Les investissements ont suivi dans cette partie de la ville, créant de la sorte une
importante zone structurée où s’intègre dans le tissu urbain le développement corrélatif des
emplois. Une vingtaine d’activités avaient occupées des milliers des professionnels dans les
trois dernières décennies. Mais également, la seconde République qui incarna cette modernité
à l’Est de la ville, échoua au sujet du grand projet de logements sociaux qui devait incarner la
mise en place de la population par l’Etat, vers l’Est de Kinshasa.
Les vicissitudes politiques ont incontestablement, par ailleurs, mis fin au
fonctionnement des activités dans cette partie de la ville, la rendant ainsi très pauvre à la fin de
la décennie 1990. La majorité des aires d’activités (près de 80 %) ont étéremplacées par des
lotissements. La nouvelle réorganisation de Place centrale dans cette partie de la ville est une
autre manifestation du changement dans cet espace, se traduisant par la supériorité actuelle
des activités du Marché de la Liberté sur le pôle de Sainte Thérèse à N’Djili La ville mute ainsi
vers un bourrage où le tissu urbain est imposé par la seule vocation de l’habité. Le
façonnement de Kinshasa-Est qui relève des initiatives populaires poseun grand défi, suite
au recul de ses activités créatrices d’emplois, et surtout face à la forte dépendance de la
population de cette contré par rapport au centre historique de la Gombe.
Les recherches nous ont permis de confirmer la nécessité de prendre en compte de
tous les aspects économiques, culturels et environnementaux dans tout le processus de
programmation conception et de réalisation des équipements dans un éco-quartier en
synthétisant les recommandations suivantes :
Prendre en compte des conditions climatiques et microclimatiques
Prendre en compte des spécificités socioculturelles des habitants concernés
Opter pour la lutte contre la pollution urbaine et l'émission des GES par :
Un choix énergétique durable (énergie renouvelable)
Mobilité et déplacements doux
Préserver et promouvoir la biodiversité
Gestion écologique des déchets (tris et recyclage)
Gestion durable des eaux usées (revalorisation et recyclage)
Adopter une approche bioclimatique dans la conception architecturale : formes, matériaux,
implantation, orientation.
BIBLIOGRAPHIE
A. LIVRE ET MONOGRAPHIE
1. GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération
Kinoise (Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville,
Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques (S2) et (P2), Kinshasa
RDC, Novembre 2013.
2. Institut de la francophonie pour le developpement durable, Guide du bâtiment durable
en régions tropicales, Edition Institut de la francophonie pour le developpement
durable, Canada, 2015.
3. Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie, L’architecture
bioclimatique, Communications Science-Impact, Québec CANADA, 2008.
4. NEUFERT Ernst, Eléments des projets de construction, (8ème edition) Dunod, Paris,
1996.
5. CALVAT Gérard, Initiation au dessin batiment avec exercices d’application, Eyrolles,
Paris, 1989.
6. BRUNDTLAND Gro Harlem, Notre avenir à tous, Rapport de la Commission
mondiale sur l’environnement et le développement, 1988, p.51.
7. ELEONORE WOLFF et VIRGINIE DELBART, « Extension urbaine et densité de la
population à Kinshasa : contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo [En
ligne], 1 | 2002, mis en ligne le 31 mars 2002, consulté le 14 juin 2021. URL :
http://journals.openedition.org/belgeo/15451 ; DOI : https://doi.org/
10.4000/belgeo.15451
B. NOTES DES COURS
1. MBUYI WA MBUYI, Cours d’urbanisme 1, ISAU, Kinshasa RDC, 2019/2020, Inédit.
2. KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 3, ISAU, Kinshasa RDC, 2016/2017,
Inédit.
3. KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 4, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019,
Inédit.
4. TSHIBANGU T. et alii, Referentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa
RDC, 2019/2020, Inédit.
5. NZUZI LELO, Elements d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019,
Inédit.
6. WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa
RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
C. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE, MEMOIRE
E. Climatologie .................................................................................................................................... 47
II.1.2. PROGRAMMATION ....................................................................................................................... 47
A. Introduction ................................................................................................................................... 47
B. Évaluation des besoins ................................................................................................................... 47
1. En logements : ................................................................................................................................ 47
2. En équipements éducatifs : ............................................................................................................ 47
2.1. Écoles maternelles :..................................................................................................................... 47
2.3. Écoles secondaires :..................................................................................................................... 49
3. En équipements sanitaires ............................................................................................................. 49
4. En équipements commerciales ...................................................................................................... 49
5. En équipements administratifs ...................................................................................................... 49
6. En espaces verts ............................................................................................................................. 49
6.2. Aire de jardinage ......................................................................................................................... 49
II.1.3. ORGANISATION SPATIALE ............................................................................................................ 50
II.2. PARTI ARCHITECTURAL .................................................................................................................... 51
II.2.1. Programme et bilan de surface .................................................................................................... 51
II.2.2. Concept et style architectural ...................................................................................................... 52
II.2.3. Description des composantes développées dans le projet .......................................................... 53
A. Centre commercial ......................................................................................................................... 53
B. Les équipements administratifs ..................................................................................................... 54
C. Les équipements éducatifs ............................................................................................................. 54
D. Les équipements sanitaires............................................................................................................ 54
E. Le centre de santé .......................................................................................................................... 55
F. Les logements ................................................................................................................................. 55
G. Aire de centralité : Jardin publique ................................................................................................ 56
II.2.4. Conception des espaces verts ...................................................................................................... 56
II.2.5. Mobilité dans le site ..................................................................................................................... 56
II.3. PARTI CONSTRUCTIF ........................................................................................................................ 56
II.3.1. Les matériaux utilisés ................................................................................................................... 56
II.3.2. Structure ....................................................................................................................................... 57
II.3.3. Trame et module .......................................................................................................................... 57
A. Les poteaux .................................................................................................................................... 58
B. La maçonnerie (les murs) ............................................................................................................... 58
C. Les poutres ..................................................................................................................................... 59
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 70 ~
D. L'escalier......................................................................................................................................... 59
II.3.5. Système de joints ......................................................................................................................... 59
CHAPITRE III. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES .............................................................................................. 61
III.1. Fondations ...................................................................................................................................... 61
III.2. Ossature ......................................................................................................................................... 61
III.3. Couvertures .................................................................................................................................... 61
III.3.1. Couverture en dalle : ................................................................................................................... 61
CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................................................ 63
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................... 64
TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................................. 66