0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
87 vues76 pages

Tfe Merveille Buata Ok

Ce mémoire décrit un projet de périurbanisation dans la commune de N’sele à Kinshasa, abordant les enjeux liés à l'urbanisation rapide et à la croissance démographique. L'étude propose une typologie des communes de Kinshasa en fonction de leur statut dans le gradient urbain-rural, tout en soulignant l'importance de la morphologie du paysage pour caractériser ces territoires. Le travail vise à intégrer le développement durable dans la conception architecturale face aux défis de l'urbanisation.

Transféré par

Hugo Munia
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
87 vues76 pages

Tfe Merveille Buata Ok

Ce mémoire décrit un projet de périurbanisation dans la commune de N’sele à Kinshasa, abordant les enjeux liés à l'urbanisation rapide et à la croissance démographique. L'étude propose une typologie des communes de Kinshasa en fonction de leur statut dans le gradient urbain-rural, tout en soulignant l'importance de la morphologie du paysage pour caractériser ces territoires. Le travail vise à intégrer le développement durable dans la conception architecturale face aux défis de l'urbanisation.

Transféré par

Hugo Munia
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 76

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR D’ARCHITECTURE ET D’URBANISME

I.S.A.U

Kinshasa/Gombe

BP: 4731

Mémoire descriptif relatif au projet de


Construction d’une Périurbanisation dans la
Commune de N’sele à Kinshasa

Travail réalisé par MUKOLERI BUATA Merveille


Travail de fin d’étude, présenté et défendu en vue de
l’obtention du diplôme d’Architecture.
Directeur : Docteur BAY MUKANYA / Architecte
Encadreur : C.T. MANGALA TABARO / Urbaniste

Année Académique : 2022-2023


~ II ~

EPIGRAPHE

« Créer une architecture, c’est mettre en ordre. Mettre quoi en ordre ? Fonction et objet »

Le Corbusier, architecte, artiste, peintre, (1887-1965)

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ III ~

IN MEMORIAM

À ma bien aimée grand-mère la première architecte de la famille qui a conçu mon père, mon
homonyme de luxe MUKOLERI MIKALINE, à mon grand frère Christian BUATA, à notre
grand père Ézéchiel IFIBI le concepteur de ma mère je vous dédie ce travail puisque c’est
grâce à vos efforts que moi aujourd’hui votre petite fille rédige ce mémoire que la terre de
nos ancêtres vous soi douce

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ IV ~

DEDICACES
Au DIEU tout puissant qui est, Mon Sauveur et mon Maitre, mon ami, lui qui
m'instruis et me conduis sur le sentier que je dois suivre, m'accordant sa Grâce au quotidien,
à lui soient la gloire et l'honneur.
À mes très chers parents Dieudonné Buata LUBENDELE et Angelique Sona IFIBI.
Vous avez toujours été près à vous sacrifier pour assurer ma croissance et mon
épanouissement. Je vous remercie de votre affection, vos efforts et vos prières pour moi
Au médecin Dieudonné BUATA, notre ainée de la famille, Philo Grace BUATA,
Josué BUATA, Exaucé BUATA, et à notre princesse cadette Angela BUATA, Sans oublié Joys
Sona BUATA, notre grande poupée, la grande de tous nos enfant, la joie et la première petite
fille de Buata et Sona. Merci mes frères d’avoir toujours été là pour me soutenir. Bien plus
qu’etre simplèment frères et sœurs, nous formons un groupe d’amis, une équipe. Les mots ne
sauraient exprimer tout mon amour envers vous et ma gratitude envers Dieu de vous avoir plus
près de moi. Juste, merci pour tout !
À mes frères et soeurs, mes oncles et tantes, ainsi que tous les membres de ma
famille, particulièrement ma tante Melanie IFIBI et maman Elisa IFIBI. Je vous remercie pour
votre affection, vos prières, vos encouragements et vos assistances tant morale et financière à
mon égard.
À mes amis Fabrice KIKUMBI, charlotte AMANI bien plus que des confidents, des
conseillers, vous êtes pour moi un don de Dieu, des amis de la destinée
À mes compagnons de la destinée: sona IFIBI , Dieudonné LUBENDELE , ngabette
IFIBI, lydie IRAGI, jordan HONGO, michée MBUTA, astride KIBUANA, Gedeon MBENGA.
Je bénis le Seigneur de vous avoir placé à mes côtés. Merci pour tout, soyez abondamment
bénis en conséquence.
À mes compagnons de vie durant ce second cycle : IRAGI lydie, BUSHUSHU
aimerance, MUHEHA sarah, OLOWA jonathan, LUMBU renate, MOKUNDA gemima,
NGUSU marguerite. Qu’ils sont beaux ces moments passés ensemble ! Je vous remercie d’avoir
su etre là, de vos attentions et vos prières à mon égard.
À mes compagnos de lutte: Entre autre tous les Étudiants en architecture à l’Atelier
A3, à mon collegue de meme promotion etant toujour ensemble dans l’atelier : jonathan
SHIZUNGU, jonathan OLOWA, christian OMBILINGO, pardini KABEYA, joel KAKISINGI,
nael TUSADIO, jonathan KASHALA, joel,... Soutenus par le Seigneur, nous avons avancé
ensemble, nous assistant les uns les autres; que le ciel nous soit favorable afin nous arrivions
à exercer ensemble cette profession d'architecte !
Aux miens et à ceux qui m’ont toujours encouragé à faire ce mémoire, Joseph
YEMBA vous êtes celui que Dieu m'a donné, tu es le meilleur ainé que j’ai rencontré, Angel
SONA, Dieudonné BUATA une expression de sa faveur et sa miséricorde à mon égard. Je vous
ai aimé, je vous aime et vous aimerai toujours, par la Grâce de Dieu.
À vous aussi qui pouvez lire le présent travail, je vous le destine.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~V~

REMERCIEMENTS

Nous remercions premièrement l'Éternel Dieu, par qui nous existons et par qui nous
avons pu arriver jusqu'à ce niveau. À lui qui n'a cessé d'étendre sur nous sa miséricorde et sa
bonté, manifestant sa Grâce à chaque étape, reviennent tout honneur et gloire.

Nos remerciements s'adressent ensuite:

Aux autorités académiques de l'Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme,


ainsi qu'à tout le personnel enseignant, administratif et technique, pour les efforts qu'ils n'ont
cessé d'aménager afin que nous bénéficiions d'une meilleure formation.

À notre directeur de travail Docteur BAY MUKANYA Victor, pour avoir accepté
de diriger notre travail en dépit de ses nombreuses occupations.

À notre encadreur le chef des travaux MANGALA TABARO, pour son dévouement
et sa détermination afin que nous parvenions à produire un très bon travail.

À mon Père spirituel, le Révérend Dieudonné BUATA, et sa femme maman


Angélique SONA. En étant pas seulement père spirituel mais un papa biologique, qui me
fortifiaient en me donnant toujours l’espoir de vie, J'ai envers vous beaucoup de déférence
comme un enfant en a pour ses parents; je vous remercie de votre amour et dévouement pour
mon bien être, tant au niveau spirituel qu'intellectuel.

À tous les membres du jury, qui ont été disponible pour juger de la qualité de notre
travail et de nous formuler, dans la mesure du possible, des remarques qui nous aideront à
nous améliorer encore d’avantage.

À tous ceux dont le nom n'a pas été mentionné dans ce travail, mais qui nous ont
fait part de leur bonté et leur contribution afin que nous parvenions à ce niveau. Que le
Seigneur, qui a promis de bénir ceux qui nous béniront, étende sur chacun sa Faveur.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~1~

INTRODUCTION GENERALE
Les territoires périurbains, situées à une frontière floue entre le rurale et l’urbain,
sont porteurs des multiples enjeux pour l'avenir des villes. Ils suscitent en conséquence ces
dernières années un intérêt particulier pour la communauté scientifique. C'est en effet sur ces
territoires que de profondes mutations s'opéreront suite à la forte urbanisation attendue dans les
prochaines décennies surtout dans les pays en développement.
Si de l’an 100 à l’an 1850, la proportion mondiale d'urbains n'a probablement jamais
dépassé 6 % elle est passée en 1920 à 14%, puis à 40% en 1980 avant d'atteindre 50% en 2000.
Les estimations pour 2050, porteront cette proportion à près de 70%.
Les villes doivent donc caractériser leur gradient urbain-rural et mieux, localiser
particulièrement leurs zones périurbaines. C'est en effet le préalable à leur analyse et à la maîtrise
de leur inévitable anthropisation Jusqu'alors, les critères employés pour déterminer les territoires
périurbains varient d'une étude à une autre et parfois pour une même ville, mitant leur
compréhension et toutes comparaisons Récemment, dans la panoplie de critères existants
(démographique, fonctionnel, institutionnel, géographique, morphologique, etc.), une méta-
analyse suggère sous forme d'arbre de décision celui de la morphologie du paysage, qui non
seulement intégré presque toutes les autres mais aussi bénéficie quasiment d'un consensus au sein
de la communauté scientifique.
Cet outil offre donc aux villes sur tout celles soumises à une forte (péri) urbanisation
comme Kinshasa ; l'opportunité de caractériser leur gradient urbain-rural et de déterminer leurs
territoires périurbains sur la base de ce critère fédérateur. De plus aujourd'hui, le gradient urbain-
rural est la base de nombreuses études sur les villes.
Les études menées sur la mégapole Kinshasa basent très souvent leur typologie sur
les communes, dénotant ainsi le grand intérêt porté à cette entité administrative. Les classifications
des communes dans les zones du gradient urbain-rural restent équivoques dans la littérature. Par
méta-analyse basée sur les travaux de Bogaert et, Fumunzanza Muketa et Lelo Nzuzi, les auteurs
ont présenté une typologie des communes de Kinshasa suivant leur statut dans le gradient urbain-
rural les précisent.
Cependant, que leur classification reste confirmée par des observations de terrain
en utilisant des variables morphologiques objectives. De plus, cette typologie relate principalement
la situation socio-économique et démographique de l'année 2004 à partir de laquelle elle a été
établie.
Dans une optique de détermination des zones du gradient urbain- rural de Kinshasa,
nous nous demandons si une typologie des communes suivant leur statut dans ledit gradient est
pertinente. Et, sachant que la densité de population est attendue décroitre avec le gradient urbain-
rural, nous nous demandons également comment évolue la densité de population des zones du
gradient urbain rural de Kinshasa. La présente étude propose une réponse accès questions sur la
base des hypothèses que les statuts des communes de Kinshasa dans le gradient urbain-rural
auraient évolué avec la périurbanisation.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~2~

La ville est une unité urbaine étendue et fortement peuplée (par opposition aux
villages), dans laquelle se concentrent la plupart des activités humaines : habitat, commerce,
industrie, éducation, politique, culture.1 Loin d’être simplement une entité politique et
administrative, elle est aussi une entité tant sociologique, culturelle, qu’économique. Elle est le
pôle de développement. Cependant, vivre en société comporte autant de défis que d’opportunités.
Avec la croissance de la population mondiale et le mouvement de celle-ci vers les centres urbains,
l’impact des milieux de vie urbanisés se fait sentir globalement sur les changements climatiques
tout comme sur la qualité de vie au quotidien. On constate ces dernières décennies un type
d’urbanisation dégradant les milieux naturels, créant des disparités sociales et encourageant une
économie dépersonnalisée. Autant la qualité de l’air que celle des espaces verts et lieux de
rencontre en souffrent.2
La croissance du centre-ville doit alors se faire en évaluant les pressions quantification des
besoins en terrains dans le périurbain, par leurs multiples activités, entre autre : Protéger de manière
sélective les espaces non urbanisés Collectiviser la rente foncière d’urbanisation Développer un réseau de
voies radiaires pour les infrastructures, compte tenu du paradigme de l’accès à l’espace urbain. À ses débuts,
ce concept s’orientait surtout vers un objectif de quantifier les besoins en terrains dans le périurbain, …
C’est dans cette dynamique qu’en vue de l’obtention du diplôme de licence en
Architecture, nous avons retenu le concept périurbanisation pour guider la conception de notre
projet de fin d’étude. Ceci donne l’opportunité de replacer la question de la relation entre la ville
et le développement durable au centre de nos réflexions.
1. PROBLEMATIQUE
Kinshasa, qui est le milieu de nos investigations, connait une croissance spatiale
rapide depuis son point d’ancrage de la baie de Ngaliema jusqu’à la structuration des espaces
périphériques actuels. Le processus d’urbanisation de la ville est surtout dirigé par l’appropriation
massive, à 80 % de l’espace, par les citadins. Un regard rétrospectif nous apprend que le
doublement de la population de 1945 à 1950, qui passe respectivement de 100.000 à 200.000
habitants, attira tôt l’attention des colons pour la bonne gouvernance de la ville. Ainsi, un Plan
Directeur Urbain (PDU) fut ordonné en 1949 par décret, et publié en 1950. Ce Plan prévoyait, en
plus de la production des cités.
Nous avons fait de recherche sur l'évolution de la densité de population des
différentes zones identifiées, entre autre la commune de N’sele. Les résultats renseignent que
Kinshasa compte actuellement 15 communes à statut urbain, 4 à statut périurbain et 5 à statut rural.
La superficie cumulée des Zones périurbaines et rurales représente plus de 96% de la superficie
totale de la ville démontrant le fort potentiel du phénomène de périurbanisation. Nous observons
par ailleurs, une tendance de densification dans toutes les zones du gradient urbain-rural avec une
situation densimétrique intermédiaire en zone périurbaine.
Sous l’euphorie de l’indépendance du pays depuis 1960, la population rurale
immigre de façon massive dans la capitale Kinshasa où il fait bon vivre. Ainsi, devant la pression

1
MESSINA, Les statuts morphologiques d’urbanisation des communes de Kinshasa en Rpublique Democratique du
Congo , k.R. Sambieni , j.p. Messina tropiculture kinshasa 2017, 35 P1

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~3~

de la population qui s’accapare des zones collinaires du sud de Kinshasa et des ceintures d’habitats
spontanés qui se créent autour des cités planifiées, la deuxième République a mis sur pied le Plan
régional de 1968 jusqu’à l’horizon 1980 (A. Arsac, 1968).
Cependant, le plan de 1968 n’est pas affranchi des faiblesses, car il ne s’était limité
qu’à définir une forme urbaine et des principes de fonctionnement. Il sera alors revu
Les plans et schémas contemporains de Kinshasa demeurent-ils sans succès ? La
réponse à cette question n’est pas d’emblée aisée, comme l’évoque Beeckman L. (2015).
Toutefois, les différents plans d’orientation et d’implantation qui ont façonnés la ville de Kinshasa
depuis ses anciennes cités des années 1930 et 1940 (Kintambo, Kinshasa, Barumbu et Lingwala)
jusqu’au plan de 1950, ont eu le mérite de produire une ville assez rationnelle sur la plaine du nord
de l’agglomération de Kinshasa.
Selon le rapport de la Session Ordinaire de 2013-2014, du Sénat Français, le taux
d’urbanisation de l’Afrique est déjà supérieur à celui de l’Inde. Le continent compte trois
mégalopoles, comme l’Inde, et presqu’autant que l’Amérique latine qui en a quatre, alors que la
Chine en héberge le double. Quelque 400 millions d’Africains vivent en ville, soit près de 35 %
de la population, contre 3 % il y a un siècle. Le rapport estime qu’en 2030, le continent comptera
environ 760 millions de citadins (soit plus de la moitié de sa population), alors qu’en 1950, il n’y
avait aucune ville de plus de 1 million d’habitants en Afrique subsaharienne. En 1960, seule
Johannesburg atteignait ce seuil. D’autres études abondent dans le même sens. Selon « Arc en
Rêve Centre d’Architecture » (ACTAR), à l’occasion d’un colloque sur La fabrique des villes à
l’âge du virtuel (2001), en 2020, 63 % de la population subsaharienne vivra dans des villes.
Selon les études précédentes, ce modèle est exactement l’inverse des conditions
socio-économiques qui prédominent aujourd’hui dans les villes d’Afrique, où l’expansion se
poursuit au milieu d’une pénurie notable et toujours accrue de logements, de services et moyens
de subsistance. Ces carences ne peuvent que s’accroitre si les villes africaines continuent à se
développer de manière actuelle (de manière anarchique au nom du laisser-faire actuel). Les
gouvernements africains doivent retrouver la maîtrise du développement de leurs villes. Quid de
Kinshasa ?
La ville de Kinshasa attire actuellement l’attention de plusieurs forums
internationaux, non seulement à cause de sa croissance ‘’explosive’’ (tableau 1, page suivante),
mais aussi parce que si la tendance actuelle se confirme. La Capitale congolaise aura la croissance
la plus forte du monde d’ici 2025 (46 % de croissance entre 2010 et 2025) pour atteindre presque
17 millions de personnes, dépassant ainsi Lagos et le Caire.
Dans la capitale congolaise, on constate une production massive des logements et
des infrastructures publiques visant à répondre au programme d’une manière quantitative au
détriment de la qualité de ces espaces à habiter et des occupants de ces bâtis. Devenant de plus en
plus alarmant, ce mode de croissance urbaine se manifeste en effet par une consommation
excessive et rapide de l’espace au détriment des espaces verts particulièrement en périphérie, une
standardisation des styles urbains et architecturaux sans tenir compte des spécificités socio-
économiques locales, des problèmes d’intégration et d’appropriation de l’espace habitable non
aménagé. Le fonctionnement urbain et la qualité de vie des habitants se trouvent ainsi influencés.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~4~

À ce propos, notre travail de fin d’étude, intitulé << la périurbanisation de la


commune de N’sele à Kinshasa >> tourne autour de la prise en compte des principes de ces
nouvelles alternatives en posant les questions suivantes :
 La ville de Kinshasa étant confronté à un grand défi en matière d’urbanisation et de sa
surpopulation, comment répondre d’une manière scientifique et intellectuel étant future
architecte à la construction de quartier en périphérique de la partie Est de Kinshasa cette ville ?
 Si la population de la ville doit doubler dans les 15 prochaines années, compte tenu des
prévisions de croissance démographique en Afrique d'ici 2040 ; quelles peuvent être alors les
mesures d’adaptation de l’occupation du territoire Périurbain pour faire face à cette réalité ?
 Les problématiques liées au périurbain incluent notamment l'étalement urbain, la mobilité,
l'accès aux services publics, ainsi que la préservation des espaces naturels. Comment allons-
nous faire résoudre tous ces problèmes ?
 Pourquoi et comment la périurbanisation résidentielle se met-elle en place ?
 De quelle manière la démarche << périurbanisation >> suivras-t-elle Les plans et schémas
contemporains de Kinshasa ?
 Comment gérer la densification ?
 Gaspillage du foncier dans la zone périurbaine (15 hab. /ha -TOS 16%)
2. HYPOTHESE
Face aux questions formulées dans la problématique, nous estimons qu'il faut
améliorer les conditions d'habitabilité dans la ville. Kinshasa en générale mais aussi dans la
commune de N’sele en particulier se retrouve confrontée à des phénomènes qui menacent la
densification, le plan suivant le schéma contemporain son équilibre social, économique et
environnemental. Les aires urbaines s’étendent sur des territoires élargis, la multiplication de la
superficie de l’aire urbaine (68km² en 1960 à 830km² en 2015-2016). Dans ces conditions,
l’aménagement du territoire doit être repensé : rechercher une densité urbaine raisonnée et
contrôlée et qui serait en adéquation avec les objectifs du développement du périurbains.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~5~

Si la population de la ville doit doubler dans les 15 prochaines années, la superficie


qu'elle occupe devra probablement doubler également, même si on préconise un habitat dense.
Ainsi, des 450 km2 occupés aujourd'hui, elle devra probablement en occuper 800. Il va être en effet
nécessaire de trouver de nouveaux terrains pour s'étendre dans les années à venir. L'analyse des
zones qui l'entourent est donc primordiale à ce stade pour évaluer les capacités du site à absorber
les extensions attendues de la ville.
La plaine occupée aujourd'hui par Kinshasa est bordée par un cirque de collines, qui
atteignent 600m d'altitude au sud et à l'est. La partie encore plane est entièrement occupée à l'Ouest,
et le front d'urbanisation observé se situe principalement le long de la route de Matadi, même si
l'espace entre cette route et le fleuve à tendance à se remplir. Toutefois, les terrains y sont en fortes
pentes, et les limites administratives de la province, bientôt dépassées. C’est ainsi que les projets
d'extension dans le périphérique de la ville ont toujours été préconisés vers l'Est, c'est l'autre front
d'urbanisation important que l'on observe actuellement. Avec les
projets de construction du pont rail-route et la création de la Zone économique spéciale à N’SELE,
cette tendance devrait se renforcer.3

3
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.23.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~6~

L’idée est celle de réfléchir sur un projet urbain qui anticipe l’extension de la ville en
périphérique, tout en s’adaptant aux caractéristiques de son territoire. La proposition serait de
projeter une périurbanisation qui respecte Les problématiques liées au périurbain incluent
notamment l'étalement urbain, la mobilité, l'accès aux services publics, ainsi que la préservation
des espaces naturels. Comment allons-nous faire pour résoudre le problème de la périurbanisation.
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET
Nous avons choisi de baser notre étude sur les domaines d’urbanisation d’un quartier
en périphérique qui doit s'entendre à la fois comme le développement de ses ressources humaines
et aussi l'amélioration du niveau de vie de la population du point de vue du revenu, de la santé, de
l'éducation et du bien-être en général. Porteuse d'une identité congolaise, ouverte au monde, la
population ne doit pas se réfugier dans un passé idéalisé, mais celui d'un Congo émancipé, confiant
en ses capacités, à imaginer les chemins de sa renaissance.
Vue l'étendue de la ville de Kinshasa, le besoin qu'il possède, l'accroissement
démographique et l’espace habité ne marchent pas en équilibre. Il est donc nécessaire de trouver
de nouveaux terrains pour s'étendre, afin d'accueillir ces effectifs qui croissent au rythme de 4%
environ chaque année.
C’est ainsi que le choix, pour notre travail de fin d’étude, a été porté sur la construction
dunes périurbanisation à N’SELE qui a une superficie de 898,79Km2. Elle est la deuxième
commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants recouvre 79% du territoire
urbain, En jetant un regard rapide sur le concept de « Kinshasa-Est », nous notons d’abord que le
BEAU (1967, 1975), définissait dans le cadre de ses travaux d’aménagement et d’urbanisme, la «
Ville-Est ou Kinshasa-Est » comme étant l’espace au de-là de l’aéroport international de N’Djili,
comme nous pouvons le constater dans le Plan régional de Kinshasa de 1967, et plus tard, dans les
principes d’aménagement de la ville, tels que retenus par le Schéma Directeur d’aménagement
Urbain (SDAU) de 1975.
Ces deux outils, fixaient l’orientation privilégiée l’extension de l’agglomération
kinoise vers l’Est. A juste titre d’ailleurs, car c’est dans cette partie que le potentiel d’urbanisation
de la ville province de Kinshasa se prête le mieux, sur la plaine de la N’Sele et le plateau de
Maluku. C’est dans ce contexte que naquit expression de « Ville-Est ou Kinshasa-Est ». Par contre,
les travaux des géographes des années 1980 attiraient l’attention sur les mécanismes devant
permettre une meilleure incorporation des espaces périurbains de Kinshasa en cours de
germination.
Les projets proposent de nouveaux modes d’habiter la ville, tout en se basant dans des
perspectives suivantes :
- La hausse des prix fonciers
Pour la politique d’aménagement de la ville de Kinshasa, un enjeu fondamental est
d’améliorer l’efficacité urbaine en finançant les services collectifs grâce à la hausse des rentes
foncières.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~7~

- La gestion de la densification
Le défi de la sur densification de l’agglomération existante est un défi sans doute aussi
important que le défi de l’aménagement des extensions futures. Ils mettent en œuvre la
construction nécessaire pour un bon fonctionnement de la périurbanisation.
- Les objectifs liés au périurbain
Peuvent varier en fonction des politiques et des besoins spécifiques de chaque région.
Cependant, certains objectifs Communs peuvent inclure :
1. La Gestion de l'étalement urbain qui est L'un des principaux objectifs du périurbain est de
trouver un équilibre entre le développement urbain et la préservation des espaces naturels.
Cela peut impliquer la mise en place de politiques de planification urbaine visant à limiter
l'expansion excessive des zones périurbaines.
2. Améliorer la mobilité : Étant donné que de nombreux habitants du périurbain dépendent
de la voiture pour leurs déplacements, I ‘objectif est d'améliorer les infrastructures de
transport et de promouvoir des modes de déplacement alternatifs tels que les transports en
commun, le covoiturage ou le vélo.
3. Favoriser l'accès aux services publics : Les zones périurbaines peuvent parfois être
confrontées à un manque d'accès aux services publics tels que les écoles, les hôpitaux,
4. DELIMITATION DU TRAVAIL
Comme tout travail scientifique, la présente étude est délimitée dans le temps et dans l’espace.
 Dans le temps, ce travail donne une analyse de l’évolution spatiale des agglomérations de
la ville de Kinshasa
 Dans l’espace, nous nous retrouvons plus particulièrement dans la commune de N’sele
Q/Kindobo, précisément sur la route national n°1 à quelques Kilomètres de l’aéroport de
N’djili.
5. APPROCHE METHODOLOGIQUE
A. Méthodes
En vue d'atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés dans nos recherches,
arrivé à trouver des vérités poursuivies, les démontrer et les vérifier, nous avons usé d'un certain
nombre de méthodes, que voici :
 La méthode expérimentale : les années passées à Kinshasa ont aussi été entre autre celle
d'une expérimentation, en vue d'essayer de dégager des lois généralisées à partir de
l'observation, de l'analyse des données que nous avons pu recueillir.
 La méthode fonctionnelle : ce procédé nous a permis de comprendre le fonctionnement
des institutions au sein de l’ensemble
 La méthode descriptive : par elle, nous avons décri l'état actuel de la situation, les faits
observés en vue de leur analyse
 La méthode comparative : par ce procédé, nous avons comparé deux situations afin de
dégager les éléments semblables

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~8~

B. Techniques
À ces méthodes évoquées ci-précédemment, nous avons associé quelques moyens techniques, pour
pouvoir recueillir les données utiles à la réalisation de notre travail. Nous citons :
 La recherche documentaire : elle nous a permis de pouvoir rechercher et consulter
certains documents, en vue de connaître les points de vue des autres, de savoir ce qui a
été déjà fait et d'enrichir nos connaissances
 La technique instrumentale : nous servant d'un appareil photographique et le satellite,
nous avons ici pris des images de certaines réalités nous paraissant difficiles à expliquer
verbalement
 L’observation : celle-ci nous a aidés à observer divers réalités actuelles et passées, pour
envisager l'évolution
6. STRUCTURE GENERALE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction et la conclusion, c'est principalement en trois chapitres que
s'étend notre travail. Nous citons :
 Chapitre 1. Les considérations générales : nous aurons ici à définir le sujet dans le
temps et dans l'espace. Tout en l'abordant théoriquement, nous présenterons
des analyses urbanistique et architecturale des quelques éco-quartier
existants, afin d’aboutir à un programme et aux exigences fonctionnelles de
notre projet.
 Chapitre 2. Les conceptions générales : nous entrerons ici dans le vif du sujet, en
abordant le parti architectural et constructif.
 Chapitre 3. Les spécifications techniques : il s’agira ici de faire une description assez
détaillée des différents matériaux utilisés, leurs mises en œuvre, ainsi que
leurs apports dans la construction.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~9~

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES


Le présent chapitre nous permet de mieux connaitre le sujet d’étude, ses exigences tant
urbanistiques qu’architecturales, en définissant et en expliquant des terminologies de base,
quelques concepts et théories qui y sont liés, et en présentant entre autre une étude typologique des
certains projets similaires.
I.1. TERMINOLOGIES DU CADRE CONCEPTUEL
1. Urbanisation
De son étymologie, Urbanisation vient grec, Urbs qui signifie ville.
L’Urbanisation désigne le processus, continu depuis la première industrialisation, de
croissance de la population urbaine et d’extension des villes. Ou encore elle est un processus
maitrisé ou subi, qui se caractérise par la croissance des villes et de leur périphérie au détriment
des espaces ruraux.
2. Périurbanisation
La Périurbanisation correspond à l’extension des surfaces artificialisés des périphéries
des agglomérations urbaines.
La notion de la périurbanisation est utilisée pour qualifier l’urbanisation se réalisant
au tour des agglomérations, les plus souvent aux dépens des espaces agricoles et naturels.
Elle recouvre pourtant un processus protéiforme dans ses modalités d’expansion
comme de transformation des espaces.
Modèle spatial de la dynamique de la périurbanisation

(Source : WWW. Erudit. Org « revues » cgq<19…

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 10 ~

3. Environnement
L’environnement est ce qui nous entoure et agit sur nous. Il est composé d’éléments
très variés : relief, climat, eau, sol, animaux, végétaux. Ces éléments constituent l’environnement
naturel ou encore, le milieu naturel.4
4. Écologie
Également connue sous les noms de bio écologie, bionomie ou science de
l’environnement ou environnementale, l’écologie est la science qui étudie les milieux et les
conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et leur
environnement, ou plus généralement avec la nature. 5
Ainsi définie, l’écologie est une science dont le domaine est très vaste et qui doit
s’appuyer sur des disciplines variées telles que la climatologie, l’hydrologie, l’océanographie, la
chimie, la géologie, la pédologie (ou science du sol) etc.
Le terme « écologie » vient du grec oikos (maison, habitat) et logos (discours) : c’est
la science de la maison, de l’habitat. Il fut inventé en 1866 par Ernst Haeckel, biologiste allemand
pro-darwiniste. Dans son ouvrage « Morphologie générale des organismes », il désignait par ce
terme « la science des relations des organismes avec le monde environnant, c’est-à-dire, dans un
sens large, la science des conditions d’existence. » 6
5. Développement
Le développement, c’est le changement économique, social, technologique et
institutionnel lié à une augmentation du niveau de vie et à une évolution technologique et une
organisation. (Source : d’après P. Bairoch, Victoires et déboires : histoire économique et sociale
du monde du XVIe siècle à nos jours, Gallimard, 1997)
Le rôle du développement consiste à élargir les possibilités pour chacun, de choisir la
vie qui lui convient : vivre longtemps et en bonne santé, acquérir un savoir et des connaissances,
avoir accès aux ressources nécessaires pour une existence décente et d’être en mesure de participer
à la vie de la collectivité (Source : Rapport annuel 2001, PNUD)
6. Développement durable
Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des
générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.
Il s’appuie sur une vision à long terme qui prend en compte le caractère indissociable de trois
dimensions : environnementale, sociale et économique.

4
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.3.
5
La toupie, Ecologie, Consulté le 15 novembre 2022. https://www.toupie.org
6
TSHIBANGU T. et alii, Référentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa RDC, 2019/2020, Inédit, p.13
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 11 ~

 Principe
Le développement durable est basé sur ce principe :
- La croissance économique et la protection de l’environnement peuvent aller de pair et
peuvent être mutuellement bénéfiques.
- Une gestion rationnelle des ressources naturelles peut être bénéfique pour le présent et pour
le futur.7

Depuis la publication en 1987 du rapport de l’ONU ‘Notre avenir à Tous’, la


commission sur l’environnement et le développement (appelé commission Brundtland, du nom de
son président) avait insisté sur le fait que la détérioration de l’environnement compromettait les
perspectives du développement des pays sous-développés.
Depuis, la planète entière admet que l’environnement et le développement sont
étroitement liés. En Occident, il est de plus en plus question de promouvoir les ‘technologies
vertes’, qui permettent d’exploiter les bienfaits économiques de la protection de l’environnement.
7. Urbanisme durable
Autrement appelé Urbanisme écologique, l’urbanisme durable est une nouvelle façon
d’appréhender le rapport de l’urbain à la nature. Il se veut ainsi plus respectueux de
l’environnement en utilisant de nouvelles méthodes de constructions, de nouveaux matériaux, de
nouveaux modes de déplacements, pour une ville donnant plus de place à la naturalité comme
élément de qualité de vie…
Concilier urbanisme et environnement revient alors à développer des constructions
performantes et écologiques, répondre aux besoins de déplacements, gérer les déchets, les eaux de
pluie et le bruit, donner de la qualité aux espaces publics et privés, penser à la proximité des
services, etc. C’est aussi sensibiliser les habitants dans les choix urbains.

7
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.86.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 12 ~

En effet, la notion de durabilité renvoie à l’impératif de concilier, dans l’urbanisme, le


bien-être, l’équité et la cohésion sociale et le développement économique avec le respect du cadre
naturel. Il existe de nombreuses variantes au sein de ce même type de l’urbanisme.
 Quelques principes
Ces principes sont ceux du développement durable et des sciences écologiques
appliquées à l’urbanisme.
Cet urbanisme se veut vertueux et s’inscrit généralement dans une volonté plus large
de développement durable et donc de démocratie participative. Il cherche à diminuer l’empreinte
écologique de la ville, voire à rembourser sa « dette écologique » avec par exemple des
constructions à biodiversité positive. Il produit pour cela des règles visant une meilleure intégration
de la ville à l’environnement et de l’environnement à la ville.
Il cherche à limiter la dépendance des habitants aux énergies fossiles ou affectant
l’environnement (et en particulier la dépendance au pétrole et au réseau électrique) via par exemple
une autonomie électrique, un réseau de chaleur local, la bio climatisation, etc.
Cet urbanisme est conçu pour décourager des transports motorisés polluants en privilégiant et
facilitant le « transport vert » ou « doux » dont notamment la marche, le tramway et le vélo.
La mobilité écologique fait également fortement appel aux transports en commun et à
l’inter modalité en privilégiant les transports de type ferroviaire (train, tramway).
 Quelques stratégies dans la conception
- La hauteur des bâtiments est limitée à cinq étages hors sol pour permettre un
déplacement vertical sans aide mécanique.
- Des bâtiments bien orientés dont la hauteur ne dépasse jamais la largeur de la rue
permettent un meilleur accès au soleil pour tous.
- Des édifices profonds de moins de 10 mètres facilitent l’éclairage et une ventilation
naturels de toutes les pièces.
- Les constructions mitoyennes (habitat groupé ou habitat intermédiaire, petits collectifs)
limitent les pertes d’énergie, les déplacements et les couts de viabilisation (réseaux
d’énergie, d’eau, d’assainissement, …) ; néanmoins, des interruptions de la mitoyenneté
permettent la perméabilité de la trame urbaine à la faune et la flore indigène et certaines
rues, murs et toitures peuvent être végétalisé et intégrés dans une trame verte urbaine ;
- Les règlements d’urbanisme peuvent imposer des noues, des bassins d’orages et d’un
égouttage important, ainsi qu’une perméabilité maximale des parkings, sols non bâtis et
des voiries à la percolation des eaux pluviales pour à la fois limiter le risque d’inondation
et les sècheresses (par réalimentation normale de la nappe phréatique), chaque parcelle
récupérant et absorbant les eaux de pluies pour ne pas exporter d’eau de ruissellement ;
en voirie, des fosses et zones humides permettent la pénétration directe des eaux de
ruissellement sans création d’égouttage.8

8
Wikipédia, Urbanisme écologique, Consulté le 15 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 13 ~

8. Architecture durable (écologique)


La notion de développement durable dans le bâtiment, c’est la conception des ouvrages
aux impacts limités sur l’environnement quelles que soit leurs destinations. C’est aussi l’assurance
qu’un bâtiment puisse être transformé au cours de sa vie en fonction des nouveaux usages que lui
réclame une société en constante évolution. C’est surtout savoir tirer parti des ressources locales,
qu’elles soient matérielles, sociales ou écologiques. C’est la prise en compte de la responsabilité
de l’industrie du bâtiment dans le réchauffement climatique qui est évalué à environ 20%.9
Ici, l’architecte conçoit et construit donc de bâtiments respectueux de l’environnement,
de la santé et du bien-être des utilisateurs, ainsi que la qualité de la vie des communautés riveraines.
Cette architecture écologique s’attache à la mise en œuvre de technologies vertes, la minimisation
de l’impact sur l’environnement, la réduction de la consommation d’énergie, etc.10
9. Aménagement
L’aménagement désigne l’action d’aménager, de rendre habitable (un lieu, une
maison…). Il est l’une des formes d’appropriation d’un territoire. Toute intervention de l’homme
sur son territoire pour en organiser les éléments, améliorer l’existant, le rendre plus performent
constitue une action d’aménagement. L’aménagement est donc un acte volontaire qui s’oppose au
laisser-faire. C’est aussi une recherche de cohérence là où les interventions individuelles
pourraient produire du désordre. (Encyclopédia Universalis, Territoire, Consulté le 17 novembre
2022. https://www.universalis.fr)
10. Aménagement durable
Ici, l’aménagement du territoire et l’environnement ne sont plus opposés, car en effet
les questions environnementales deviennent des éléments moteurs dans les décisions
d’aménagement du territoire, au même titre que les préoccupations économiques
11. Ville durable
L’expression « Ville durable » désigne une ville ou une unité urbaine respectant les
principes du développement durable et de l’urbanisme écologique. L’environnement est en effet
partie prenante des projets d’urbanisme, des orientations économiques, culturelles ou sociales de
la ville. Cette intégration prend en compte le développement sur le long terme et dans une
perspective globale.
Elle cherche à prendre en compte simultanément les enjeux sociaux, économiques,
environnementaux et culturels de l’urbanisme pour et avec les habitants, au travers par exemple
une architecture HQE (Haute Qualité Environnementale), en facilitant les modes de travail et de
transport sobres, en développant l’efficience du point de vue de la consommation d’énergies et des
ressources naturelles et renouvelables.

9
WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
10
NZUZI LELO, Éléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.108.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 14 ~

12. Eco-cité
On l’appelle aussi parfois « eco-town ». L’enjeu ici est de soutenir la croissance et
l’attractivité des villes, de les rendre plus respectueuses de leur milieu, moins consommatrices
d’énergie, tout en répondant aux attentes de leurs habitants du présent et du futur. Les projets Eco-
cité à travers le monde proposent donc de nouveaux modes d’habiter la ville, plaçant cette dernière
au cœur de la lutte contre le réchauffement climatique, la pollution de l’air et la maîtrise des
consommations d’énergie.
Les projets éco-cité à travers le monde mettent en œuvre des programmes d’actions
qui recouvrent plusieurs champs d’innovations :
- Une nouvelle image de la ville (renouvellement des paysages urbains, nouveaux usages de
l’espace…),
- Une plus grande qualité environnementale (valorisation des services écologiques, de la
biodiversité…),
- De nouveaux services urbains (pour la mobilité, la logistique, les énergies, la
communication, les activités…),
- Une plus forte résilience (énergétique, environnementale, économique…). 11
13. Habitat
L’habitat est un concept globalisant qui intègre le terrain d’implantation, les
infrastructures techniques de base, les habitations, les équipements collectifs de voisinage et les
espaces libres publics.
L’habitat est relatif à la fonction cardinale habitée. On entend par « habitat »
l’ensemble de conditions permettant à l’individu de vivre normalement et de s’épanouir.
L'habitat est donc lié au milieu de résidence. Ce dernier est constitué d'un ensemble
d'éléments du paysage qui offre les moyens suffisants pour permette à un individu d’habiter
normalement sur ce territoire. Il est clair que l’habitat est appelé à évoluer pour répondre aux
besoins changeants de ses résidents.
 Typologie d’habitat
Du point de vue architectural, la typologie de l’habitat se réfère aux modes de
groupement, d’agencement des habitations horizontalement que verticalement, selon l’intuition
créatrice de l’architecte offrant une diversité joyeuse des formes d’habitations selon les possibilités
du site et le programme de construction.
Nous distinguons ainsi :
- L'habitation unifamiliale détachée (Villa),
- L'habitation unifamiliale attachée (Jumelée, groupée en bande, groupée en tapis,)
- L'habitat Semi-Collectif
- L'habitat Collectif Bas

11
KANENE MUDIMUBADU, Cours d’Urbanisme 4, ISAU, Kinshasa RDC, 2017/2018, Inédit, p.12.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 15 ~

Du point de vue urbanistique, nous avons :


- L'Habitat planifié, qui se caractérise par la réalisation des infrastructures, des équipements
et des logements, par un promoteur quelconque. L’ensemble construit est pourvu de tout
ce qui est nécessaire à son fonctionnement.
- L’Habitat d’auto-construction
Du point de vue économique, l’habitat peut être influencé par la catégorie socio-
professionnelle dont il est destiné. C’est ainsi que l’on trouve les types d’habitat suivant :
- L’habitat de haut standing (réservé aux cadres supérieur) ;
- L’habitat de moyen standing (réservé aux cadres moyens) ;
- L’habitat économique ou populaire (pour ceux ayant un pouvoir d’achat faible tel que les
ouvriers et les ouvriers qualifiés).
Chacun de ces types d’habitat a des caractéristiques propres notamment : pour les
quartiers de haut standing, le gigantisme des parcelles, la faible densité habitée, un faible
coefficient d’occupation du sol et le gaspillage de l’espace dans le quartier ; pour l’habitat
économique, l’étroitesse des parcelles et la promiscuité accentuée. (Source : KANENE
MUDIMUBADU, Cours d’Urbanisme 4, ISAU, Kinshasa RDC, 2017/2018, Inédit, p.35, 36.)
14. Habitat durable
L’habitat durable consiste à mettre en application le droit pour tous à un logement
décent et sain, tout en s’attachant à améliorer la performance énergétique et environnementale des
bâtiments.
Une des caractéristiques de l’habitat durable consiste à améliorer la performance
énergétique et environnementale du bâtiment tout au long de son cycle en privilégiant :
- L’écoconstruction des bâtiments (produits, systèmes et procédés de construction),
- L’efficacité énergétique (isolation performante, généralisation des équipements peu
gourmands en électricité),
- Le recours prioritaire aux énergies renouvelables (énergie solaire…) ;
- La sobriété énergétique par la transformation des comportements individuels et collectifs
(éco gestion de l’eau et des déchets)
Cependant, l’habitat n’est réellement durable que s’il revêt également une approche
économique et sociale afin d’œuvrer pour le droit de logement pour tous. L’habitat écologique
repose ainsi sur trois piliers : environnemental, social, économique. (Source : Avise, Dossier :
Habitat durable, Consulté le 17 novembre 2022. https://www.avise.org)
15. Quartier
Un quartier est une partie d’une ville ayant une personnalité, une physionomie propre,
une certaine unité. Il désigne en effet une échelle d’appropriation d’une partie de la ville par ses
habitants, donc un ensemble urbain comportant certaines caractéristiques particulières.
(Wiktionary, Quartier, Consulté le 17 novembre 2022. https://fr.m.wiktionary.org)

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 16 ~

16. Eco-quartier (Quartier durable)


Un éco-quartier dans l’espace est un quartier durable dans le temps. Il s’agit en effet
d’un projet d’aménagement urbain qui respecte les principes du développement durable tout en
s’adaptant aux caractéristiques de son territoire. Ce projet a pour vocation d’appliquer, de préserver
et de développer sur le long l’ensemble des principes environnementaux, sociaux et économiques
du développement durable qui ont gouvernés sa conception.
C’est un quartier où on implante le mode de vie durable : les maisons consomment peu
d’énergie et émettent peu de C02. La population recourt généralement à des modes de
déplacements non polluants car le travail, les commerces et les écoles sont à proximité. Les
décisions qui concernent le quartier sont prises d’une manière participative.12

Limiter l’empreinte
écologique du quartier et
valoriser les ressources
locales

Construire le projet avec Créer une vie de quartier


les usagers, les habitants, bien intégrée dans son
les acteurs économiques, environnement urbain et
associatifs métropolitain

Principes d’un quartier


durable

Assurer la viabilité
économique du projet et Accueil une population
développer les effets diversifiée, des services et
d'entrainement sur des activités
l'économie locale

Offrir aux habitants des


modes de vie durables
(déplacements,
consommation d'énergie,
tri des déchets,...)

(Source : TSHIBANGU T. et alii, Référentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa RDC,
2019/2020, Inédit, p.9)

17. Écoconstruction
Également appelée construction durable, l’écoconstruction est la création, la
restauration, la rénovation ou la réhabilitation d’un bâtiment en lui permettant de respecter au
mieux l’écologie à chaque étape de la construction, et plus tard, de son utilisation.

12
NZUZI LELO, Éléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.107.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 17 ~

Pour répondre au défi de la transition énergétique, la maison écologique du XXIe siècle


devra être Sobre, Saine, Simple et Solitaire. ‘4S’indiquant le point de convergence de la démarche
écologique. L’objectif majeur de l’écoconstruction est alors est de construire des habitations qui
consomment peu, avec des matériaux sains et sobres en énergie pour leur production.13
En effet, il représente aujourd’hui un des moyens d’associer développement urbain et
protection de notre environnement.
18. Eco-Matériau (Matériau écologique ou encore matériau sain)
Un éco matériau est un matériau de construction qui répond aux critères techniques
habituellement exigés des matériaux de construction mais qui possède également des critères
environnementaux ou sociaux-environnementaux tout au long de son cycle de vie (c’est-à-dire de
sa production à son élimination). Les éco-matériaux ont le vent en poupe. Matériaux anciens remis
au goût du jour ou matériaux nouveaux, ils sont de plus en plus présents dans la construction, la
rénovation ou la décoration.
Pour être éco-matériau, un matériau doit s’inscrire dans une démarche globale de
développement durable tant au niveau de ses composants, de sa fabrication, de sa mise en œuvre
et de son recyclage. Par exemple, le bois est reconnu comme un éco-matériau. Mais le reste-t-il
s’il est issu d’une déforestation sauvage à l’autre bout de la planète et imbibé de produit chimique
pour sa conservation ? Sûrement pas !
Les qualités d’un éco-matériau s’apprécient dans leur globalité. Il ne suffit pas d’être
naturel pour être écologique. Il faut tenir compte de la manière dont le matériau est produit,
transformé, mise en place. Puis comment sera-t-il recyclé en fin de vie et à quel coût ? A ne pas
oublier qu’un éco-matériau doit être aussi sûr et performant qu’un matériau classique (résistance
mécanique, résistance au feu, sécurité, qualité architecturale, etc.).
 Les principales caractéristiques d’un éco-matériau
Un matériau peut être dit écologique ou bio-source s’il répond aux critères suivants :
- Il est issu d’une ressource durablement renouvelable et ce renouvellement ne s’effectue pas
au détriment d’autres milieux naturels.
- Les impacts environnementaux et énergétiques de sa fabrication, de sa mise en œuvre et de
son recyclage sont faibles ou neutre (énergie grise).
- Il est durable.
- Il est recyclable ou réutilisable facilement.
- Il est sain et ne génère pas d’impact négatif sur la santé de ceux qui le fabrique ou le mettent
en œuvre (ouvriers ou artisans) comme de ceux qui l’utilisent (habitants d’une maison).
- Il est fabriqué localement et coûte peu en transport.

13
Matériaux Naturels, Eco-construction : 11 points essentiels pour réussir son projet, Consulté le 19 novembre 2022.
https://www.materiaux-naturels.fr
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 18 ~

 Les principaux éco-matériaux utilisés dans la construction


Dans le domaine des éco-matériaux, il est intéressant de noter comment on est revenu
vers certains matériaux traditionnels comme le bois ou la brique de terre crue dont on reconnait à
nouveau les valeurs.
Parmi les principaux matériaux de construction écologiques, on trouve :
- Le bois lorsque la forêt est gérée durablement.
- L’argile avec la brique de terre cuite ou la brique de terre crue.
- La brique silico-calcaire.
- Le béton cellulaire.
- La paille (n’en déplaise aux Trois petits cochons, c’est du solide !).
- Le béton de chanvre.
Parmi les principaux matériaux d’isolation écologiques, on trouve :
- La ouate de cellulose issue du recyclage des journaux et papier.
- La laine : laine de mouton, de coton, de chanvre ou de bois.
- Le lin.
- La plume.

I.2. LA PERIURBANISATION
1.2.1. Généralisations de la périurbanisation
La transition périurbaine Correspondant au passage des peuplements hétérogènes et
concentrés en des peuplements hétérogènes et dispersés généralement autour des grands centres
urbains. On distingue deux formes de périurbanisation :
 Le périurbain ou la zone d’activité et le lotissement pavillonnaire
 Le périurbain petit habitat collectif, quartier résidentiel fermé, noyaux villageoise anciens,
centralités secondaires.
1.2.2. La Périurbanisation à Kinshasa
 Habitat populaire : habitat majoritairement informel et généralement dépourvu des
infrastructures de base nécessaires au bon fonctionnement des services collectifs : plus de
80 % de l’espace urbanisé à Kinshasa (SOSAK, 2014)
 Habitat aménagé : lorsque les constructions s’établissent sur des parcelles où des
travaux de viabilisation ont permis de les relier aux réseaux d’infrastructures
 Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (SOSAK)
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 19 ~

Dans le souci de transformer profondément l'image de Kinshasa et de lui donner le


rôle international auquel elle peut prétendre, huit orientations stratégiques sont proposées dans ce
schéma. Elles sont issues du diagnostic, des groupes de travail, des focus et des nombreux
entretiens menés. Kinshasa est aujourd'hui connue comme une très grande ville, une mégapole,
mais elle n'a pas le statut de métropole à l'échelle internationale.
Les huit orientations présentées ci-après sont donc destinées à améliorer les conditions de vie des
kinois, à encourager et faciliter le développement économique, à anticiper le développement futur
de la ville de manière plus harmonieuse et planifiée, à réconcilier la ville avec son environnement
naturel et à en tirer profit et enfin, en fil directeur à améliorer l'image de la ville.
 Etendre la grande maille de voirie pour désenclaver la ville et ses quartiers
 Développer le transport en commun autour d'axes lourds structurants et d'articulation des
différents moyens de transport (multi modalité)
 Désengorger le centre-ville et proposer d'autres pôles d'activités et de commerces
spécialisés et équipés
 Anticiper les extensions de la ville par une reprise en main des processus d'urbanisation
 Améliorer l’habitabilité des quartiers existants sous équipés et enclavés
 Penser à une autre échelle les infrastructures et les équipements : ville métropole
 Réconcilier la ville avec son environnement naturel et son passé : le fleuve, les cours d'eau,
les collines
 Promouvoir la spécificité de Kinshasa à l'échelle de la ville et à l'international : ville d'art
et de culture14
I.3. ANALYSE TYPOLOGIQUE
Dans cette section, il est question de décrire quelques cités écologiques et éco-quartiers
existants afin de concilier notre démarche à celles qui ont déjà été mises en œuvre. Lors de ces
études typologiques, il ne faut pas omettre les valeurs culturelles qui émanent de ces quartiers et
leur rayonnement idéologique.
1. Le quartier BedZED à Londres

(Source : Voir vert, L’écoquartier BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.voirvert.ca)

14
Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan
particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques
(S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.207-212
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 20 ~

A. Données
- Localisation : Banlieue (Ville de Sutton, Royaume-Uni)
- Type de projet : nouvelle construction
- Catégorie : mixte (résidentiel et commercial)
- Superficie : 1,7 hectare
- Nombre d’habitants : 250
- Nombre d’étages limites : 3

B. Présentation
BElZED ou Beddington Zero fossil Energy
Développent est l’éco quartier prototype le plus
connue du Royaume-Uni. Il s’agit d’un petit
quartier de 1,7 hectare (17 000 mètres carrées)
construit dans le borough londonien de Sutton
au sud de Londres par le cabinet d’architectes
Bill Dunster.
L’initiative vient de la ville de Sutton (sud de
Londres), dans le cadre de son agenda 21 établi
en 1996. Dès janvier 1992, la ville oblige ses fournisseurs à présenter une certification EMAS ou
ISO 14001 et les invite à fournir des produits éco-certifiés. Les travaux démarrent en 2001. La
première tranche est terminée début 2002. Les premiers habitants s’installent de mars à novembre
2002.
En juillet 2000, le projet BedZED, lauréat du prix de l’IRCA (Institut Royal des
Bâtisseurs et des Architectes), devient modèle pour le programme de logement « Eco-homes »
initié par le gouvernement britannique (1 millions de logements écologiques sur 10 ans).15
C. Occupation
Plan Bedzed
Source : Agence de développement durable de Lille métropole (France)

15
Wikipédia, BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 21 ~

Le quartier est composé de 82 unités de logement et de 2 500 m2 de bureaux et de


commerces, un espace communautaire, une salle de spectacles, des espaces verts publics et privés,
un centre médicosocial, un complexe sportif, une crèche, un café, un restaurant ainsi qu’une unité
de cogénération.
Les types d’habitations sont reparties selon le modèle suivant : 33,3 % de logements
sociaux, 33,3 % de copropriétés et 33,3 % de propriétés privés. Les unités sont composées de lofts
d’une ou deux chambres, et de maisons unifamiliales, de grandeurs variées, ce qui permet de loger
environ 250 habitants.16
La densité du complexe BelZED est évalué à 105 logements et 200 bureaux par
hectare, pour des bâtiments de trois étages et moins.
D. Objectifs
Les objectifs de diminution de l’empreinte écologique de l’ilot sont :
Pour l'énergie :
- Un bilan-carbone de zéro (impact neutre) sans utilisation d'énergies fossiles,
- Une consommation d'énergie réduite de 60 % par rapport à la demande domestique
moyenne,
- Une réduction de 50 % de la consommation énergétique liée aux transports,
- Une réduction de la demande en chauffage de 90 % ;
Pour l'environnement :
- Une consommation d'eau réduite de 30 %,
- Un volume des déchets réduit et recyclage accru,
- L’utilisation de matériaux de construction venant au moins pour moitié d'une distance
inférieure à 60 km,
- Le développement de la biodiversité des espaces végétalisés, jusque sur les toitures,
- Aucune consommation de terrain naturel ou agricole : l'approche est de type Ville
renouvelée, ici sur une friche (ancien site houiller) si ce n’est sur elle-même, en utilisant
des matériaux et ressources essentiellement locales ;
Pour le social :
- La mixité sociale recherchée,
- Des commerces et activités socioculturelles sont intégrés,
- Le réseau de transports en commun favorise le contact avec l'extérieur.

16
Voir vert, L’écoquartier BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.voirvert.ca

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 22 ~

E. Son architecture

Coupe en 3D : Bâtiment Bedzed


(Source : Inhabitat, BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://inhabitat.com)
Le projet est né dans l’objectif de réduire les émissions de dioxyde de carbone et d’atteindre
l’autosuffisance énergétique. Le choix des matériaux utilisés était donc important afin d’obtenir
une faible empreinte écologique. Se tourner vers des produits locaux et recyclés était une évidence.
15% de matériaux recyclés entrent dans la composition de BedZED. Dans la mesure
du possible, des matériaux naturels, recyclés, récupérés et réutilisés ont été choisis pour la
construction du quartier. L’approvisionnement de ces matériaux et produits s’est également
s’effectuer, autant que possible dans un rayon maximum de 60km, afin de réduire la pollution et
les impacts liés au transport et de favoriser l’économie locale.17
- Structure métallique récupérée à partir de la déconstruction de chantiers locaux soit 98
tonnes (95% de l’acier du projet)
- Cloisons en ossature bois : 54 km de 50x100mm et 75x100mm de bois récupérés pour
créer la structure des cloisons en plaque de plâtre.
- Plusieurs matériaux récupérés : portes, menuiseries intérieures, mâts d’échafaudage (pour
faire des rampes et des balustrades), bordures de trottoir, dalles de pierre…
- Des matériaux recyclés utilisés : plastiques pour les portes des meubles de cuisine et des
plans de travail, granulat concassé pour la sous-couche des routes.
BedZED semble avoir réussi à diminuer de 50% son empreinte écologique soit 2,88
hectares globaux/personne ou 1,6 planète (l’empreinte a été calculée pour un scénario-type
moyen). Il présente notamment des avantages suivants :
Par rapport à des logements classiques :
 La consommation d’énergie pour le chauffage est réduite de 88%
 La consommation d’eau chaude est réduite de 57% (87 litres par habitant par jour)

17
Bazed, BedZed, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.bazed.fr
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 23 ~

 La consommation d’électricité est de 3 kWh par jour, soit 25% de moins que la moyenne
au Royaume-Uni. 11% sont produits par les panneaux solaires. Le reste est généré par une
centrale en cogénération qui utilise des résidus de bois coupé mais en ce moment, elle ne
marche pas. Une solution de remplacement est l’étude. L’électricité provient actuellement
d’énergies renouvelables.
 La consommation d’eau est réduite de 50% (ou 67% en comparaison avec une maison avec
un power shower).
 Le kilométrage des résidents est réduit de 65%.
 Il y a 0,6 place de parking par logement contre 1,2 pour un logement traditionnel.
Le quartier est par ailleurs proche de grands espaces verts et chaque appartement
dispose d’un jardinet d’environ 15 m2 ainsi que d’une serre exposée au sud (chaleur et lumière)
climatisée par ventilation passive.
BelZED apporte donc une réponse aux problèmes rencontrés par les planificateurs et
les responsables politiques. Il peut donc servir de modèle pour la construction d’éco quartiers dans
le monde.
2. Le quartier Vauban
Quartier Vauban à Fribourg-en-Brisgau
(Source : GoodPlanet mag’, Inventer la ville de demain, Consulté le 28 novembre 2022.
https://www.goodplanet.info)

A. Données
- Superficie : 42 hectares
- Nombre d’habitants :5 500
- Nombre de logements : à peu-près 2820
- Type de projet : Rénovation et reconversion
- Durée de construction : 1993-2006
B. Historiques du site
Le quartier Vauban est un éco quartier au sud de la ville de Fribourg-en-Brisgau, en
Allemagne. Situé au sud du centre-ville, le terrain accueillait jusqu'en 1992 la caserne
Vauban construite en 1936 et occupée après la Seconde Guerre mondiale par les Forces françaises
en Allemagne (FFA). En août 1992, les militaires libèrent cet espace, posant de fait la question de
son avenir.
Après une période durant laquelle les casernements sont occupés illégalement par des
populations marginales, la municipalité lance en 1996 les opérations de renouvellement du secteur,
en s'appuyant sur une démarche de développement durable.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 24 ~

C. Réaménagement et reconversion

Vue aérienne du quartier Vauban en 1992 Quartier Vauban à Fribourg


(Source : https://theudericus.free.fr ) (Source : Wikipédia, Quartier Vauban (Fribourg-en-
Brisgau), Consulté le 28 novembre 2022.
https://fr.m.wikipedia.org)/
Douze anciens bâtiments de la caserne ont été conservés et rénovés, occupant un
terrain d'une superficie de 4 hectares. Quatre d'entre eux sont affectés à 220 logements alternatifs
formant le collectif « SUSI » (Selbstorganisierte unabhängige Siedlungsinitiative). Ces logements
sont habités par une partie du groupe ayant occupé illégalement les casernes dès leur libération et
qui sont à présent régularisés. Six autres bâtiments accueillent 600 logements pour étudiants.
Enfin, un ancien bâtiment nommé Stadtteilzentrum Haus 037 est transformé en maison de quartier
et en centre socio-culturel accueillant les associations locales.
Les 34 hectares restants sont restructurés et consacrés à la création de 2000 logements
et de 600 emplois, dont la plupart sont regroupés sur 6 hectares destinés aux activités industrielles
et artisanales. À l'est de la Merz Hauser Straße (voie nord-sud de liaison inter quartier) est
programmé un ensemble de maisons à énergie positive. Ces logements sont alimentés par l'énergie
solaire et du fait de leur construction suivant les règles du Passivhaus (très forte isolation) jusque
dans le moindre détail, ils produisent plus d'énergie qu'ils n'en consomment. Les autres bâtiments
du quartier respectent également un grand nombre de principes environnementaux, tels les toitures
végétalisées, une exposition optimisée à la chaleur solaire, l'emploi de panneaux solaires et de
matériaux écologiques pour la construction.18
D. Transport et place de l'automobile
Vauban est considéré comme l'un des principaux quartiers Carfree, c'est-à-dire sans
voitures, en Europe. Une ligne de tramway, dont le tracé est défini dans le plan d'aménagement du
quartier, le relie au centre-ville depuis avril 2006. Celui-ci n'est distant que de 4 kilomètres, ce qui
représente une quinzaine de minutes à vélo.
Afin de gagner de l'espace au profit des habitations et des espaces publics, les places
de parking ou garages privés ne seront possibles que pour 25 % des logements, situés à la marge
du quartier. Pour les autres logements, deux parkings-silos sont construits aux entrées du quartier.

18
Wikipédia, Quartier Vauban (Fribourg-en-Brisgau), Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 25 ~

Ainsi, la circulation au sein du quartier n'est plus une nécessité, ce qui permet de
convertir les voies de circulation automobiles en rues réservées au jeu (Spielstraßen), où les enfants
peuvent en effet jouer en toute liberté, les voitures n'ayant pas la priorité et ne devant pas dépasser
une vitesse de 5 km/h.
Le responsable du déploiement du projet, Matthias-Martin Lübke, déclara : « Nous
allons voir, et nous le voyons déjà aujourd'hui (non pas seulement du point de vue des visiteurs du
monde entier) que le quartier Vauban est, à la veille d'une catastrophe climatique, un modèle
d'organisation urbaine en matière de transport et de circulation. »
Selon une étude urbaine menée par H. Imerzoukene Driad, P. Hamman et T. Freytag,
l’incitation à emprunter de modes de transports doux et collectifs est un succès. Cependant, leur
étude a détecté un certain décalage entre l’offre en transport de l’écoquartier et le réseau de
transport métropolitain : Les habitants désirent une adaptation des « phases des feux de
signalisation à Fribourg au rythme des vélos », de meilleurs pistes cyclables et déplorent le coût
élevé des transports en commun.
E. Vie citoyenne
Le quartier Vauban a connu une forte participation citoyenne au projet et a connu la
constitution de nombreux Baugruppen. Ces « groupes de construction » sont le fait de personnes
désireuses de construire leur logement. Elles se regroupent ainsi afin de définir l'organisation de
leur îlot ou de leur immeuble au cours de multiples réunions précédant la transmission de leur
projet à un maître d'œuvre. Ces Baugruppen apportent quelques avantages par rapport aux
démarches classiques :
- Création de relations de voisinage antérieures à la construction de l'habitat ;
- Réduction des coûts de construction par des économies d'échelle ;
- Possibilité de mettre en commun quelques équipements, tels que l'approvisionnement en
énergie solaire, le chauffage ou encore les jardins, afin de réduire leurs coûts.
L'un des éléments les plus intéressants dans la constitution de la vie associative du
quartier a été la création du Forum Vauban, une association privée et démocratique (Verein),
ouverte à toute la population du Quartier Vauban. Le Forum Vauban et ses 300 à 400 membres
ont organisé le processus de la participation citoyenne avec et parfois contre les intentions de
la ……………

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 26 ~

3. L’éco-cité Zenata

Tours résidentiels, Zenata Eco-cité Zenata


(Source : https://chafaiarchitectes.com ) (Source : Albayane, Eco-cité Zenata : le nouveau
modèle de « cité » ! , Consulté le 28 novembre
2022. https://albayane.press.ma)
L’éco-cité Zenata est une ville nouvelle éco-conçue située au Maroc, entre Casablanca
et Mohammedia. Le protocole d’accord pour la création de Zenata a été signé en présence du roi
du Maroc Mohammed VI en janvier 2006. L’implantation est aux portes de Casablanca, au nord-
est de cette métropole, sur la commune d’Ain Harrouda. Elle utilise une surface appartenant à
l’Etat : 1830 hectares avec 5km de cotés ouvrant sur l’océan Atlantique.
Le concept prévoit la construction de 43 500 logements pour la classe moyenne et le
logement de 7 000 familles « bidonvillises » sur le site. Les fonctions industrielles sont
récompensées, les transports en commun redessinés et un grand parc côtier touristique développé
ouvrant la ville sur la mer. Par contre, les hauteurs d’immeubles sont de R+4 en règle générale,
avec des zones autorisées en R+7, R+10 et même en R+16 notamment autour d’un futur quartier
central de la gare et même une hauteur de 130 m pour des bâtiments emblématiques.19
La cité a été décomposée en plusieurs unités de vie de 28 500 habitants. Chacune de
ces unités comprend des jardins publics et des équipements. Il est prévu également la création
d’une zone commerciale (120 000 mètres carrées de surfaces commerciales), d’un pôle d’activité
pour des entreprises privées de santé, un campus de formation (une école d’ingénieurs) et un parc
logistique. Le but est de créer des emplois sur place et de ne pas faire de cette ville une ville-
dortoir.
Au total 470 ha d’espaces verts quadrillent la ville. Des bassins de rétention d’eau pour
la saison humide favorisent la reconstitution des nappes phréatiques et l’afforestation du site. Ces
parcs irrigués naturellement et conduisant à la mer sont ainsi conçus comme des « corridors
écologiques ». La ville de Zenata est conçue pour augmenter la mobilité interne sans recours à
l’automobile. La gare multimodale, le RER et une ligne de tramway inscrivent la ville dans le
réseau de mobilité du Grand.20

19
Wikipédia, Zenata (Maroc), Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
20
Idem
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 27 ~

4. Masdar city

Inside Masdar city Masdar city


(Source : https:// www.archidaily.com) (Source : Transsolar, Masterplan Masdar
City, Abu Dhabi, Emirats Arabes Unis,
Consulté le 28 novembre 2022. https://
https://transsolar.com )

Située à Abou Dhabi aux Emirats Arabes Unis, Masdar ou « source » (en arabe) est
une éco-cité à vocation expérimentale dans les domaines des énergies renouvelables, des transports
« propres » et de la gestion des déchets. Le projet est toujours en développement, les travaux de la
ville ayant commencé en février 2008.21
Appelée à devenir une ville modèle, Masdar City à l’ambition de devenir la première
cité avec une vie « sans émissions de carbone et sans déchets ». Cette ville est localisée à 30 km à
l’est de la ville d’Abou Dhabi, à proximité de son aéroport international.
C’est un projet de la société Masdar, une subdivision de la société d’Etat Mubadala
Development Company, qui veut faire progresser le développement, la commercialisation et le
déploiement des énergies renouvelables et des technologies propres. Cette éco-cité devrait
accueillir, une fois finie, jusqu’à 50 000 habitants et 1 500 entreprises.
Cette nouvelle cité, d’un coût de 15 milliards de dollars selon le plan du gouvernement
de l’Emirat, s’étendra à terme sur 6,5 km2 dans le désert, à proximité de l’aéroport international, à
environ 30 km à l’est de la capitale Abou Dabi.
Au départ du projet, il était prévu que 50 000 habitants, 1 500 entreprises et 90 000
travailleurs pourraient être accueilli en 2030. En 2016, près de 5000 personnes travaillent déjà à
Masdar City, mais les prévisions de peuplement sont revues à la baisse : on prévoit 15 000
personnes y travaillant dans les trois ans à venir, pour atteindre 40 000 à l’horizon 2030.
La future ville, dont l’objectif fondamental est la haute efficience énergétique et sans
émission de gaz à effet de serre, serait le siège d’une université spécialisée dans les énergies
renouvelables.

21
Connaissance des énergies, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.connaissancedesenergies.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 28 ~

Masdar City veut rassembler des espaces de recherche, d’essais et d’expérimentation


des technologies et des systèmes énergétiques du futur, en quelque sorte devenir « Silicon Valley »
des Emirats Arabes Unis.
L’approche bioclimatique a impliqué que la ville soit conçue de manière compacte et
en partie souterraine. Les ruelles seront étroites, orientées dans le sens du vent dominant et donc
fraiches.
Les façades dans chacune des quatre directions sont adaptées à leur orientation,
laissent passer la lumière mais pas la chaleur, et même les portions des façades qui ne reçoivent
jamais de lumière sont simplement vitrées.
Le plan général est de type traditionnel, carré et entouré de murs destinés à la protéger
des vents chauds du désert. Mais en même temps, dans certaines directions, les bâtiments sont
surélevés de quelques mètres pour laisser passer le vent à ras du sol et ainsi rafraichir.
5. Développement durable
a) Transports : Sobriété, sûreté et propreté
Les moyens de transports doux comme la marche à pied et le vélo seront largement
privilégiés, et pour les plus longues distances un tramway 100 % écologique est prévu. Masdar est
une « ville sans voiture » ; des tramways et des systèmes de transports automatisés avec des arrêts
tous les 200 mètres permettront aux habitants de se déplacer dans la ville.
Masdar sera équipée d'un nouveau mode de transport : le Personal Rapid Transit
(PRT). Deux versions circuleront, une pour les passagers et l'autre pour les marchandises. Ce
seront les seuls véhicules motorisés autorisés à circuler dans la ville et ce système remplacera les
transports en commun et individuels (automobile notamment).
Le réseau est doté sous la surface du sol d'une multitude de monorails qui
s'entrecroisent et guident les véhicules. Des cabines de taille moyenne (1 à 10 personnes) pourront
être appelées sur pression d'un bouton en station, et choisiront en fonction du trafic et des trajets
possibles le plus court chemin.
Ce système de transport nouvelle génération sera multifonction : il transportera les
passagers, assurera le fret en ville et l'évacuation des déchets.
b) Déchets
Le Recyclage sera également en pointe dans cette ville nouvelle, avec notamment pour
objectif de réduire la consommation d'eau de mer dessalée de 80 % (source de consommation
d'énergie et productrice de saumure polluante).
Les eaux usées seront utilisées pour l'irrigation des cultures destinées à l'alimentation
et à la production de biocarburants. Les espaces paysagers de la cité seront arrosés par les eaux
usées traitées.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 29 ~

c) Énergie renouvelable
L'objectif écologique principal consiste à valoriser les énergies renouvelables pour
atteindre un niveau zéro d'émission de gaz carbonique.
d) Le focus sur le solaire
L'énergie solaire sera exploitée au maximum pour approvisionner la ville en énergie.
L’électricité sera générée par des panneaux photovoltaïques et la climatisation grâce à l’énergie
solaire. La centrale solaire de 22 hectares, construite à proximité devrait produire jusqu’à
100 mégawatts dans un premier temps et pourrait ensuite passer à 500 mégawatts. Une centrale à
gaz fournira l'énergie en complément.
e) Énergie et eau potable
Une usine de désalinisation fonctionnant également à l’énergie solaire approvisionnera
Masdar en eau potable.22
I.4. ETAT DE LIEUX DU CADRE GEOGRAPHIQUE
Tout au long de ce chapitre, nous allons aborder le cadre géographique de notre projet.
Passant par un bref aperçu du pays, la République Démocratique du Congo, il sera question de
présenter la ville de Kinshasa, la commune de N’sele, sous leurs différents aspects et selon les
données recueilles dans nos recherches, pour aboutir à la localité de Kindobo où se trouve notre
zone d’implantation.
I.4.1. Aperçu général du pays
La République Démocratique du Congo, RDC en sigle, est située en Afrique centrale,
dans la région des Grands Lacs. Elle est bordée par la République centrafricaine et le Soudan du
Sud au nord, l’Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie à l’est, la Zambie au sud, l’Angola
au sud-ouest, et le Congo et l’océan Atlantique à l’Ouest.
Elle est le plus grand pays d'Afrique Subsaharienne avec 2.345.000 Km2 de superficie.
Située à cheval sur l'équateur, elle dispose d'un important réseau hydrographique dominé par le
fleuve Congo et une importante réserve forestière. C’est le deuxième plus grand pays d’Afrique
par la superficie (le plus grand d’Afrique subsaharienne) et le 11e plus grand du monde.
Avec une population de plus 80 millions d’habitants, la RDC est la quatrième nation
la plus peuplée d’Afrique et le 17e pays le plus peuplé du monde. Cette population,
majoritairement jeune, s’accroit à un rythme estimé autour de 4%. La densité est estimée entre 21
et 24 habitants par km2.
Administrativement la RDC est subdivisée en 26 provinces y compris la ville de Kinshasa.

22
Wikipédia, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 30 ~

I.4.2. La ville de Kinshasa


A. Présentation de la ville
Kinshasa (en lingala, Kisásá), appelée Léopoldville ou Leopoldstad (en néerlandais)
de 1881 à 1966, est la capitale et la plus grande ville de la république démocratique du Congo
(RDC), ainsi que d’Afrique. Elle s’étend sur 9 965 km2. Avec une population estimée en 2021 à
16 millions d'habitants, son agglomération urbaine est la troisième la plus peuplée d’Afrique après
Le Caire et Lagos, et constitue la plus grande agglomération francophone du monde, en ayant
dépassé celle de Paris dans les années 2010, et figure parmi les agglomérations les plus peuplées
au monde. 23
Située sur la rive sud du fleuve Congo, au niveau du Pool Malebo, elle fait face à la
capitale de la République du Congo, Brazzaville. Les limites de la ville étant très étendues, plus
de 90% de sa superficie sont des espaces ruraux ou forestiers (notamment dans la commune de
N’sele) ; les parties urbanisées se trouvent à l'ouest du territoire. Kinshasa a le statut administratif
de ville et constitue l'une des 26 provinces du pays. Ses habitants sont nommés les Kinois.
 Carte du mode d’occupation du sol
Image 15 : Carte du mode d’occupation du sol
(Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de
l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville,
Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2), Kinshasa RDC,
Novembre 2013, p.59)
La ville de Kinshasa couvre une superficie de 9 965 km2, et d’après la photo satellite
de 2012, le site urbanisé couvre une surface d’environ 450 km2. Dans sa version provisoire, la
carte du mode d'occupation du sol de la ville distingue :
Au niveau de l'habitat :

 Les cités planifiées et aménagées (28,8 km2, soit 6,4%)


 Les quartiers résidentiels de haut standing (15,8 km2, soit 3,5%)

23
Wikipédia, Kinshasa, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 31 ~

 Les quartiers d'auto-construction (350 km2, soit 77%)


Au niveau des fonctions urbaines
 Le centre politico-administratif (0,6 km2, soit 0,13)
 Le quartier des affaires (1,9 km2, soit 0,42%)
 Le centre commercial (0,8 km2, soit 0,17%)
 Les zones industrielles (18,4 km2, soit 0,41%)
 Les grands équipements (12,9 km2, soit 2,9%)
 Les camps militaires (8 km2, soit 1,8%)
 Les espaces verts et sportifs "urbains" (12,4 km2, soit 2,7%)
Au niveau des zones naturelles :
 Les zones inondables et les berges des cours d'eau
 Les zones encore non urbanisées
(Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise
(Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic
consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.57).
Quand l’autorité urbaine ne propose pas, n’anticipe pas, il est donc évident que la
population se propose elle-même un mode d’habiter l’espace ; et ceci souvent sans le respect des
normes et principes écologiques, comme nous le constatons.
B. Historique
B.1. Naissance de Kinshasa
Après sa première exploration entre 1874 et 1877, l'explorateur anglo-américain Sir
Henry Stanley revient au Congo avec la mission de coloniser les terres au travers de l'AIA
(Association Internationale Africaine), créée par Léopold II de Belgique. En 1881, Stanley signe
un pacte de fraternité avec les chefs locaux, et obtient le droit d’établissement sur le site de
Kintembo. Il donne le nom de Léopoldville à cette première installation le 14 avril 1882, en
hommage au Roi des Belges. Il y avait à cette époque environ 66 villages et 30 000 habitants dans
la plaine occupée aujourd’hui par la ville.
Ce site avait été choisi comme point d’établissement pour sa configuration et sa
position le long du fleuve Congo. En effet, il s'agit d'un site plat, stable et protégé par des collines,
situé au bord du fleuve, qui est à l'époque la principale voie de pénétration en Afrique centrale.
C'est à partir de ce point que le fleuve devient navigable vers l'amont.
En 1885, au cours de la Conférence de Berlin, le Congo fut remis au roi Léopold II de
la Belgique. Et en En 1888, on voit la création du district de Stanley Pool avec Léopoldville comme
chef-lieu : ce statut permet par ailleurs l'apparition des premiers services administratifs
(commissariat, Marine et transport, tribunaux, postes, douanes…), ainsi que des infrastructures
médicales nécessaires. Une ligne de chemin de fer est construite entre le port de Matadi et
Léopoldville. Sa construction est achevée en 1898. Elle marque aussi le vrai démarrage de la ville
avec les grands travaux pour l'aménager.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 32 ~

Entre temps, un deuxième pôle de développement des activités a démarré à l'Est du


premier quartier de Kintambo, sur le site actuel du port. Ce site s'est révélé plus intéressant pour
les activités fluviales que celui de la baie de Ngaliema. Les grands travaux d'aménagement faisant
suite à l'arrivée du chemin de fer démarrent donc par la réunion de Léo Ouest (Kintambo
administratif) et de Léo Est (le port et les entreprises) par de grandes avenues plantées et bordées
de villas.

Image 16 : Plan de la ville en 1919


(Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise
(Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé
et orientations stratégiques (S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.13)
Entre 1900 et 1920, la ville se développe autour de ces deux pôles, et dans l'espace
intermédiaire. Le plan de Georges Moulaert de 1911 prévoit la construction d'un port plus
important. En 1922, un décret impose à toutes les entreprises de construire des camps pour leurs
travailleurs. C'est ainsi que les premières cités planifiées apparaissent sur les sites de Mampeza et
Kilimani.24
B.2. Kinshasa : capitale du Congo Belge
En 1923, la décision de transférer la capitale de Boma à Léopoldville est prise. Cette
décision sera effective 6 ans après. En 1929, on assiste au transfert effectif de la capitale à
Léopoldville. Pour accompagner ce transfert, le noyau administratif est installé sur la pointe
Kalima entre les deux pôles existants de Léo Est et Léo Ouest. A la même époque, les chantiers
navals et la zone industrielle sont créés. Les industries principales sont liées au secteur du textile
et à la transformation de la canne à sucre.
En 1933, la séparation en trois zones est proposée dans le Schéma de René Schoentjes :
la ville européenne, la ville indigène et une zone neutre entre les deux. On trouve d'abord dans la
zone neutre : le parc Fernand de Boeck, le golf et le zoo, mais aussi des cultures maraîchères ;
puis : les missions, les marchés les camps militaires, les prisons et les hôpitaux.

24
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.13-15.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 33 ~

On assiste alors à la construction des cités de Lingwala, Kinshasa et Barumbu au sud


de la voie ferrée, de l’aéroport de N’Dolo et des infrastructures portuaires. Vers la fin des années
1940, de nouvelles cités (Kasa-Vubu et Ngiri-Ngiri) sont érigées, et réservées aux évolués
(autochtones qui ont pu faire preuve de leurs capacités de vivre à la mode européenne).

Image 17 : Plan de la ville dans les années 40


(Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise
(Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé
et orientations stratégiques (S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.13)
Le plan de Léopoldville, proposé par Georges Ricquier en 1949, prévoyait une avenue
monumentale qui traverserait la ville, et l’expropriation des cités pour refonder une zone neutre
plus importante. Il n’a pas été réalisé.
La zone industrielle de Limete est créée, suivant le plan d’urbanisme de Van
Malleghem, qui a remplacé très vite le plan de Ricquier.
En 1949, est créé l'Office des Cités Indigènes (puis Africaines) pour la construction de
logements sociaux pour les populations à faible revenu. Plusieurs cités sont construites, et la
dernière est Lemba, achevée en 1959. L'OCA construit 20 000 logements en 10 ans.
La population commence à devenir importante et l’approvisionnement de la capitale
se complexifie. Pour remédier à ces difficultés, des programmes de création de zones maraichères
en ville voient le jour dont, en 1951, le projet d’aménagement de 28ha dans la vallée de la N’djili,
destinés à la production de légumes frais.25
B.3. De l'indépendance à aujourd'hui
Le 30 juin 1960 l'indépendance est proclamée. Cette indépendance a mis fin aux
contrôles des migrations, qui avaient permis de limiter et de planifier l’extension de Kinshasa
jusqu’en 1960. On assiste à un afflux massif de populations qui s'installent sans autorisation sur
les terres libres, y compris sur les flancs des collines. Les problèmes de logement se font très vite
sentir.

25
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.15-16.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 34 ~

En 1965, on assiste à la création de l'ONL (Office National du Logement), qui résulte de la fusion
de l'OCA et du fonds d'avance. Il est chargé de produire des logements mais sera pratiquement
inefficace.
En 1967, un Plan régional d'aménagement est produit, appelé également Plan Auguste Arsac
(Mission française d'urbanisme). Ce sera le dernier plan approuvé pour la ville de Kinshasa.
En 1968, les limites de la ville sont étendues pour englober les nouvelles zones urbanisées. Le
nombre de commune passe de 11 à 24, telles qu’elles le sont encore aujourd’hui.
En 1972, pour faire face à une urbanisation toujours galopante, on assiste à la création de la
ceinture verte et des vallées présidentielles. Elles sont destinées principalement à l’agriculture
urbaine, mais seront rapidement occupées par l’urbanisation.
En 1975, le tournant politique de la Zaïrianisation amène également la construction de projets
pharaoniques du président Mobutu (échangeurs de Limété et Kinkole, boulevard Lumumba, Cité
de l'union africaine, stade…). C’est à cette époque que seront construits les plus grands monuments
et avenues qui caractérisent encore Kinshasa aujourd’hui. Cette période marque aussi
probablement la fin des grands travaux sur Kinshasa, qui ne reprendront qu’en 2007, malgré les
différents plans et documents de planification qui ont été élaborés par le suite : SDAU de Kinshasa
en 1975 (qui n’a jamais été approuvé) et Projet de Développement Urbain en 1985, qui n’a abouti
à aucune réalisation, mais a tout de même permis la création de l’OVD en 1987.
Les années de guerre qui ont précédé et suivi la destitution du Président Mobutu en
1997 ont été terribles pour la ville, qui a non seulement été le refuge de beaucoup de populations
fuyant les conflits à l’intérieur du pays, sans investissements pour accompagner ces nouvelles
installations, ni de programme d’entretien pour les infrastructures en place. Les conséquences
économiques ont également été désastreuses : Kinshasa a perdu plus de la moitié de ses emplois
dans le secteur industriel pendant cette période.
Le retour de la stabilité a pris du temps, et c’est seulement en 2007 qu’on voit la
réapparition des grands travaux, et que la situation, au moins en termes de circulation dans la ville,
commence à s’améliorer (boulevard du 30 juin, Avenue Triomphale, Boulevard Lumumba,
Boulevard du Colonel Mondjiba, Avenue du Tourisme etc.).
On assiste alors au retour des investissements privés, de la promotion immobilière de
grande ampleur, de constructions en hauteur dans le centre-ville, avec des immeubles de luxe,
hôtel, centres commerciaux (Cité du fleuve, Congo Trade Center, promotion chinoise de futur
centre-ville SCTZ, …)26
La ville de Kinshasa est en train de changer de visage, et ce changement est rapide. Il
est alors important d’encadrer toutes ces initiatives privées et publiques, pour leur assurer une
cohérence, et donner à la ville une image moderne qui lui redonnera un rayonnement, tant sur le
plan national qu’international.

26
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.17-18.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 35 ~

Image 18 : Plan local d’aménagement de la ville de Kinshasa - 1967


(Source : GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise
(Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé
et orientations stratégiques (S2) et (P2), Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.13)
C. Données physiques et environnementales
La ville de Kinshasa s’est développée sur un site contrasté, à la fois confortable, la
plaine, sur laquelle se trouve la ville basse ; et contraignant, les collines, sur lesquelles s’installe
plus tard la ville haute. Les collines forment un amphithéâtre qui encercle la plaine, et au nord de
celle-ci, le fleuve Congo.
La plaine, située à environ 300 mètres d’altitude, s’étend sur 200 km2. Il s’agit du fond
émergé d’une ancienne cuvette à l’époque où le pool s’étendait jusqu’aux pieds des collines. Elle
présente donc une morphologie très plane (pentes de 0 à 4% maximum), contrastant avec les
collines qui l’entourent. Elle est coupée en deux par la rivière N’djili, qui distingue donc deux
entités : la plaine de Lemba à l’Ouest et la plaine de N’djili à l’Est.
Au sud et à l’est se trouvent les collines culminant à 600-700m d’altitude et présentant
des pentes relativement fortes (de 8 à 20%). C’est seulement après l’indépendance en 1960 que la
ville s’est étendue sur les collines.
Enfin, on trouve au nord le pool Malebo, un vaste lac inondable correspondant à
l’élargissement du fleuve entre Kinshasa et Brazzaville. Le Pool s’étend sur près de 100km, avec
une largeur maximale de 25km. Sa profondeur est faible, entre 5 et 14m, et il est parsemé de
nombreuses îles et de bancs de sables non stabilisés
Le contraste qui existe entre les pentes des collines, et la platitude de la plaine qui se
termine sur le fleuve, occasionne de nombreux problèmes d’érosion et d’inondation, accentués par
l’urbanisation et l’imperméabilisation des sols, ainsi que les obstacles installés par l’homme dans
les lits des cours d’eau (urbanisation anarchique, déchets…).
Le site occupé par la ville de Kinshasa est particulièrement sensible aux problèmes
environnementaux. Ils proviennent de la nature des sols et des fortes pentes des collines qui
l'entourent, mais surtout de la pression anthropique sur un milieu déjà fragile.
L'imperméabilisation des sols, les constructions anarchiques et sans murs de soutènement qui
fragilisent les pentes, l'obstruction des lits des rivières… ont des impacts directs et indirects, trop

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 36 ~

souvent catastrophiques. On ne peut pas intervenir à un endroit de la ville sans que des
conséquences s'enchainent pour les quartiers alentours.27
D. Croissance démographique
En 1945, la capitale du Congo belge abritait 100 000 personnes. À l’indépendance, en
1960, Léopoldville comptait 400 000 âmes, ce qui en faisait la plus grosse agglomération
d’Afrique centrale. Quinze ans plus tard, après que la ville eut reçu le nom de Kinshasa en 1966,
sa population avait déjà franchi le cap des 2 millions.
D'après l’Institut national de la statistique en 2000, Kinshasa comptait près de 6 062
000 habitants dont 3 637 000 de moins de 19 ans, tranche d'âge comprenant donc 60 % de la
population qui représente d'ailleurs plus de la moitié de la population urbaine. En 2001, les jeunes
de 15 ans représentaient 46,8 % de la population totale.
Kinshasa a maintenant une structure démographique réellement jeune et cette jeunesse
est particulièrement kinoise de naissance parce que la moitié de la population urbaine est née à
Kinshasa. Ce qui n'était pas le cas avant l'indépendance et jusqu'aux années 1970 parce qu'en 1967,
lorsque la ville avait environ 865 460 habitants, près de 53 % de la population (460 390 hab.)
n'étaient pas natifs de Kinshasa.
En 1984, les résultats du recensement indiquèrent que 59,4 % de la population étaient
des natifs de Kinshasa. Les jeunes représentent donc aujourd'hui à Kinshasa une bonne frange de
la population. La population a ensuite crû de manière considérable jusqu'à atteindre plus de 8
millions d'habitants selon les estimations de 2010. Les carences de l'administration ne permettent
pas d'obtenir une quantification exacte de la population kinoise.
L'exode rural et les migrations consécutives aux guerres civiles à l'Est sont des facteurs
supplémentaires qui compliquent le chiffrage. Les estimations actuelles sont fournies par des ONG
et parfois basées sur la détermination du taux moyen d'occupation urbaine par photographie
aérienne, principalement dans les zones où l'habitat type ne comporte pas d'étages, c'est-à-dire les
zones ayant une forte expansion urbaine comme les cités.
Évolution de la population de Kinshasa
Année – Habitants
1920 - 1 600 1965 - 717 000 2000 - 5 414 000
1939 - 42 000 1970 - 1 070 000 2010 - 8 415 000
1950 - 202 000 1980 - 2 053 000 2018 - 13 251 000
1960 - 443 000 1990 - 3 520 000 2021 – 16 000 000

27
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.22.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 37 ~

E. Phénomène d’extension spatiale de la ville


La croissance démographique entraîne une pression sur l’espace kinois car elle est à
l’origine de l’extension de la zone bâtie en périphérie et de la densification des zones déjà bâties.
Ces deux dernières sont en étroite relation via les migrations intra urbaines.
En effet, la croissance de la population dans les communes périphériques est
essentiellement due aux migrations issues d’autres communes de la ville, sans oublier le facteur
de croissance naturelle, très important dans cette ville.28
Depuis 1960, la surface urbanisée s’est agrandie suivant un taux moyen annuel de
3,7%. Si elle suit le même rythme, elle devrait couvrir, en 2030, environ 86 000 hectares, soit
pratiquement le double de la surface qu’elle occupe aujourd’hui.
La ville s’étend très rapidement sur ses marges, essentiellement vers l’est et le sud-
ouest, le long des routes de Matadi et du Bandundu, permettant un accès en transport en commun
vers le centre-ville qui polarise l’essentiel des emplois urbains.
Cependant, depuis le début des années 1990, des quartiers se développent loin du
centre-ville et des axes de transport (ex : quartier Cogelo, Tchad, Mandela, Département, Plateau)
; ils ne bénéficient pourtant d’aucune commodité urbaine.
La ville s’étale, et se densifie aussi. Cependant, suivant une nette observation
historique, on peut affirmer que l’extension de Kinshasa a absorbé un peu plus du tiers de la
croissance de la population alors que la densification des quartiers concerne un peu moins des deux
tiers de cet accroissement.29
Autant donc il y a lieu de pouvoir rénover les quartiers existants, il y a par ailleurs lieu
d’anticiper l’extension de la ville, qui est d’autant plus inévitable avec les fortes poussées
démographiques que connait la ville.
F. Données socio-économiques
F.1. Les revenus et conditions de vie
Le marché de l’emploi à Kinshasa se caractérise par un niveau de sous-emploi
important qui concerne 53,1% d’actifs occupés. Ces derniers n’ont pas d’autres solutions que de
tenter leurs chances dans le secteur informel, le principal pourvoyeur d'emplois à Kinshasa
puisqu’il fournit 65,6% des emplois et procure 89,5% du revenu des ménages kinois. Ce secteur
joue un rôle positif au sens où il fait partie des stratégies de survie des ménages en période de crise.
Mais la multiplication des unités de productions informelles dans un contexte de stagnation
économique se traduit également par une précarisation croissante des emplois créés.

28
ELEONORE WOLFF et VIRGINIE DELBART, « Extension urbaine et densité de la population à Kinshasa :
contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo [En ligne], 1 | 2002, mis en ligne le 31 mars 2002, consulté le 14
juin 2021. URL : http://journals.openedition.org/belgeo/15451 ; DOI : https://doi.org/ 10.4000/belgeo.15451
29
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.22-23.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 38 ~

Des appuis spécifiques à ce secteur sont indispensables, d’autant plus que la majorité
des unités de productions informelles déclarent rencontrer des problèmes notamment pour l’accès
au crédit (58,6%), la forte concurrence (54,6%) et l’approvisionnement (31,3%) (PNUD, 2009).
A Kinshasa, les revenus les plus faibles sont observés non seulement chez les actifs du
secteur informel (agricole et non agricole) mais également dans l’administration publique.
Toutefois, il est important de souligner que ces fonctionnaires sont pourtant parmi les actifs ayant
le plus haut niveau d’étude réussie (13 années) et l’ancienneté dans l’emploi le plus élevé (14 ans)
à Kinshasa. Cette faible rémunération ne permet pas aux fonctionnaires de s’affranchir de la
pauvreté, mais elle peut également conduire à une dégradation de la qualité du service public.
F.2. Habitat et équipement des logements
1. Le problème du logement à Kinshasa
Avec 1.759.667 ménages, le problème de logement est une véritable préoccupation
pour les habitants de la ville. L’auto-construction est le principal mode de production de l’habitat
à Kinshasa du fait que l’initiative de la production des logements revient aux privés (particuliers),
sans aucune assistance des pouvoirs publics.
Le parc immobilier est insuffisant pour loger tout le monde du fait que cette ville
n’a pas bénéficié d’une politique des logements sociaux et cela a entrainé un accroissement
anarchique de son habitat dans un contexte de spéculation locative, foncière et immobilière
(Lelo, 2011). Lassé par les tracasseries des bailleurs ou éprouvant des difficultés à payer son loyer,
le Kinois préfère généralement occuper sa maison avant de l’avoir achevé ; et d’après Lelo (2011),
un ménage sur 5 habite une maison inachevée. Ces constructions sont courantes généralement dans
des sites n’ayant pas été viabilisés au préalable et qui ne bénéficient d’aucun accompagnement en
termes d’équipements communautaires ou des services urbains.
Concernant le besoin en logement à Kinshasa, plusieurs estimations ont été faites. En
2011, Lelo présente les estimations du déficit de logement à Kinshasa issues du Plan National
d’Action pour l’Habitat selon lequel les besoins en logements pour la période 2010-2015 seraient
de 165.571 logements alors que les besoins annuels pour la même période sont de 33.114
logements. Le directeur général de l’ANAPI évalue, quant à lui, le déficit global de logement
en RDC à 2.400.000 pour la période 1999-2010 soit 240.000 logements à construire par an et
les besoins de la ville de Kinshasa sont estimés à 54% du déficit global soit 1.296.000
logements.30
2. Le niveau de confort des logements
Ici, il s’agit d’apprécier la nature des murs, de la toiture, du pavement de l’accès à l’eau
et à l’électricité de l’assainissement sans oublier la possession de certains biens considérés comme
étant nécessaires pour mener une vie paisible. Cette section se basera sur l’analyse des données
MICS 2010 qui a collecté des informations sur les aspects sus évoqués.

30
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.30-31.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 39 ~

Concernant la nature des murs, il faut souligner que la majorité des maisons (74%) de
Kinshasa sont construites avec des briques cuites ou en ciment, 8 maisons sur 10 ont un pavement
en ciment et 9 maisons sur 10 ont une toiture en métal. Toutefois, il se pose un problème de la
qualité de tous ces matériaux.
À Kinshasa, la plupart des ménages s’approvisionnent en eau potable grâce à un
robinet situé dans la cour ou dans la parcelle (44%). Il n’y a à peine 7% des ménages qui disposent
d’un robinet dans le logement et 1 ménage sur 10 consomme de l’eau non potable. D’où la
prévalence importance des maladies d’origine hydrique qui font beaucoup de victimes parmi les
enfants de moins de 5 ans. Quant à l’assainissement, il faut noter que près de 4 ménages sur 10
utilisent des toilettes précaires et dans l’ensemble, 65% des ménages partagent les toilettes avec
d’autres ménages.
Le principal combustible utilisé dans une ville aussi peuplée que Kinshasa est le
charbon de bois (74% des ménages) et l’électricité ne concerne que 16% des ménages bien que
76% d’entre eux ont déclaré avoir l’électricité dont la livraison est loin d’être permanente.
Évidement le recours au charbon de bois comme mode de cuisson des aliments a un impact
sur la destruction de l’environnement à Kinshasa et dans les provinces périphériques où on
assiste à la déforestation qui entraîne également la destruction de la faune.
Parmi les biens les plus possédés par les ménages kinois, il y a lieu de noter la radio et
la télévision possédées par près de 7 ménages sur 10 alors que la voiture et l’ordinateur sont
possédés par moins d’un ménage sur 10. Ces statistiques sont révélatrices entre autres de
l’appropriation des nouvelles technologies de l’information et de la communication en RDC en
général et dans la ville de Kinshasa en particulier.
Alors que seulement 7,6 ménages sont composés d’une seule personne, 28,3 % des
ménages n’ont à leur disposition qu’une seule chambre pour dormir et 72% des ménages utilisent
moins de 3 chambres à coucher. Ceci est la conséquence de la promiscuité que vivent certains
ménages à Kinshasa.
F.3. L'accès aux services de base
1. L’accès à l’eau potable
En l’absence d’eau potable suffisante, la forte explosion démographique que connaît
Kinshasa entraîne la promiscuité et l’insalubrité, et favorise le développement de maladies
infectieuses d’autant plus que le taux de couverture en latrines hygiéniques demeure inférieur à 40
pour cent. Ce qui, dans cette ville où le niveau de vie est déjà supérieur à tout le reste du pays, en
rajoute « aux maladies des mains sales et à différentes épidémies ».
Une autre solution serait l’exploitation de l’abondante pluviométrie dont le ciel a
doté le pays. Mais au lieu d’être une réponse aux problèmes d’accès à l’eau pour les Congolais,
les pluies sont des sources des malheurs indicibles dans plusieurs quartiers où des écoulements
d’eaux sont bouchés depuis des années et où les eaux créent des inondations, des glissements de
terrain, des destructions d’habitations, créant des milliers de ménages sinistrés sans-abri, des
déplacements de personnes et même des pertes en vies humaines ».

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 40 ~

2. L’accès à l’électricité
Le déficit constaté dans la fourniture du courant électrique à Kinshasa
particulièrement, inquiète plus d'un observateur averti. Le délestage qui n'affectait que quelques
quartiers, devient à ce jour généralisé. En effet, la capitale congolaise connaît actuellement un
déficit de près de 100 Mégawatts sur les 430 de consommation normale que requiert la ville de
Kinshasa. Cette situation est consécutive au phénomène d’étiage du fleuve Congo, à la vétusté du
matériel et installation de la SNEL. Cette situation est à la base de la paralysie de plusieurs secteurs
de la vie à Kinshasa occasionnant, à cause de l'obscurité qui engloutit des quartiers entiers,
meurtres, viols, vols et autres délits commis par des criminels.31
I.4.3. La commune de N’sele
 Situation géographique
A) Limites territoriales
La commune de N’SELE est bornée :
- À l'est : par la localité de kasangulu les territoires ;
- À l'ouest : par la rivière N’sele
- Au Nord : par la commune de MALUKU
- Au Sud : par la commune de masina ; mont ngafula ;…
B) Climat :
Tropical humide, avec une alternation de neuf (9) mois de saison de pluie et de trois (3) mois de
saison sèche, il sied de noter que pendant la saison pluvieuse il fait chaud, tandis que pendant la
saison sèche il fait froid.
C) Relief :
La savane domine le plateau de Batéké, avec les montagnes de plus ou moins 2.000
mètres d'altitude couvrant le long du fleuve Congo et de la rivière N'sele.
D) Renseignement sur le sol et le sous-sol
- Le sol de N’SELE est à 80% sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux, jaune
et brun ; sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ; sol sablonneux
humide.
- Quant au sous-sol, Aucune déclaration officielle n'a été enregistrée sur une quelconque
découverte de richesse dans le sous-sol de la commune de la N'sele.

31
GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation stratégique de l’agglomération Kinoise (Sosak) et plan particulier
d’aménagement de la partie nord de la ville, Rapport de diagnostic consolidé et orientations stratégiques (S2) et (P2),
Kinshasa RDC, Novembre 2013, p.29-36.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 41 ~

E) La végétation dominante
La flore de la commune de la N'sele est principalement dominée par la savane et des
forêts en lambeaux détruites par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication
exagérée des braises.
F) Hydrographie
La rivière N'sele est la principale source d'eau de l'entité où, la commune tire son nom.
En dehors d'elle, on y trouve un bon nombre de cours d'eaux qui se jette dans le fleuve Congo, tels
que : BILALA, BIBWA, INGULU, MPIEME, LIKANA, MFUSU, NKA, MAHILI, TSHUENGE,
MANGO et DINGI-DINGI qui se jette dans la rivière N'DJILI.
Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté tels que NGAINKE, INYE, MANSIA,
NGALU, BOO (lac bleu), LAC VERT, etc....
 Population :
La commune de la N'sele a une superficie de 898,79 Km2. Elle est la deuxième
commune après Maluku de par son étendue et compte 317.916 habitants. Elle est en majorité
Bantous.
a) Une population en constante évolution
De 2007 à 2013, la population de la N'sele n'a cessé d'augmenter. La population de la
N'sele a suivi une croissance continue de 2007 à 2013. Selon les recensements, la population est
passée de 255.128 habitants en 2007 à 317.916 habitants en 2013
b) Une population composite
Les données sur la population indiquent que la population de la N'sele est composite.
La commune est donc constituée de 317.916 habitants dont 317.229 congolais (nationaux) et 687
non congolais (étrangers), sa densité est de 355 habitants par Km2. La commune de la N'sele est
principalement peuplée par les tribus ci - après : Teke humbu (les autochtones de la ville de
Kinshasa) ;
· Ngala ; Yaka ; Mbala ; Yanzi ; Songe ; Kongo ; etc
 Principales activités économiques
Les principales activités économiques sont : l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage, avec actuellement le développement des petits commerces.
Il est à noter que la commune de N’sele compte plus de 9.500 fermiers, 1.800 éleveurs
y compris les pisciculteurs et plus de 800 pêcheurs.
- Cultures pratiquées : maniocs, maïs, arachides, haricots, soja, patates douces, aubergines,
riz paddy, légumes, niébé et autres ;
- Les petits commerces, avec l'implantation de boutiques, fabrications artisanales, buvettes,
fours de bois, dépôts des pains, cabines téléphoniques, pharmacies, ...

 Aspect Urbano-rural
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 42 ~

La commune de N’sele est urbaine parce qu'elle fait partie intégrante de la ville de
Kinshasa mais à caractère rural et à vocation agricole. Outre. Cela va sans dire que la majorité de
la population de N’sele est paysanne vivant essentiellement de l'agriculture, la pêche artisanale et
l'élevage ; la chasse est amoindrie à cause de la destruction de la forêt par les fabricants des braises.
 Division géographique
A partir d l’aéroport de N’djili, Menkao est à 55 km et compte les grandes parties ci-
après : Menkao II, Menkao IV, Menkao Centre, Talangayi (nouveau quartier avec le marché du
17 mai 1997).
 Sociologie et démographie
Sociologiquement, les Tekes sont les autochtones de la région. Une grande partie de
la population reste homogène ; mais cette homogénéité s’essouffle parce qu’actuellement avec la
libéralisation du sol, on constate l’arrivée massive des non autochtones. De plus en plus, les Tekes
abandonnent leurs terres pour habiter d’autres coins de la ville d Kinshasa.
Cependant quelques-uns deviennent la main d’œuvre des non autochtones. Les
hommes s’adonnent à la production du charbon et les femmes s’intéressent à la Chikwangue.
Cependant, contrairement à toute la ville de Kinshasa, la population juvénile est moindre. La
majorité des jeunes se dirige au centre-ville pour les études ou d’autres occupations.
 Sol et végétation
Les sols de Menkao sont constitués par des sables fins avec une teneur en argile
généralement inférieure à 20%. Cela fait qu’en grande partie le sol du plateau de Batéké est
filtrable, ainsi pour éviter les érosions et les affaissements de terrains, il faut planter des arbres.
Actuellement, cette agriculture agro-forestière prend de l’ampleur. La savane herbeuse est la
végétation qui domine Menkao, bien que souvent parsemées de termitières et ces hautes herbes.
 Agriculture
Les habitants de Menkao sont majoritairement des agriculteurs. Ils cultivent
principalement le manioc, le maïs, les patates douces, les haricots et les arachides. De plus, ils
s’intéressent à la fabrication des charbons de braises et de la Chikwangue.
La destination de finale des produits agricoles de ce village est la ville de Kinshasa,
notamment les communes du district de Tshangu, à savoir N’djili, N’sele, Masina, Kimbanseke,
Matete. Le marché de Menkao est régulièrement visité par les acheteuses venant des communes
proches de N’sele pour acheter les produits agricoles de Menkao.
Parmi les problèmes que rencontrent les agriculteurs de Menkao, nous pouvons citer la pénurie
d’eau, le manque de la mécanisation des outils agricoles appropriées, le non accès au crédit
agricole.32

32
Congo Autrement, Kinshasa village de Menkao, Consulté le 20 novembre 2022. https://mobile.facebook.com
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 43 ~

I.5. PROGRAMME
I.5.1. Exigences auxquelles doit se conformer le programme
Les projets « éco-quartier » proposent des nouveaux modes d’habiter notre planète.
Selon les promoteurs de ce terme, un éco-quartier concilierait autant que possible les différents
enjeux environnementaux, dans le but de réduire l’impact du bâti sur la nature. Le quartier
écologique vise donc à réduire au maximum l’impact du bâti sur l’environnement, favoriser le
développement économique, proposer de nouvelles habitudes de déplacement, garantir une bonne
qualité de vie à ses usagers et de permettre la mixité et l’intégration sociale. Également il vise une
construction durable du quartier, une gestion économe des déchets, une meilleure consommation
et gestion de l’eau, une réduction de la consommation énergétique.
1. Réduction des consommations énergétiques
Les bâtiments participent pour 43% à l’énergie consommée et contribuent d’une manière
considérable à l’émission des gaz à effet de serre. Une construction écologique vise alors
à relever le défi des exigences de basse consommation, répondre à des exigences très
strictes avec des consommations au m2 aussi faibles que possible.
Il y ainsi lieu de :
- Penser avec le climat, tirer profit des énergies renouvelables (solaire, éolienne, …),
- Bâtir durable : produire des bâtiments dont la conception, la réalisation et l’utilisation
visent à satisfaire aux principes de respect à long terme de l’environnement physique,
social et économique
- Utiliser les matériaux de construction écologique
2. Gestion de l’eau
Également appelée « or bleu », l’eau représente une ressource qu’il faut bien gérer et
dont il faut réduire des consommations, par entre autres :
- La récupération des eaux pluviales pour arroser les espaces verts, nettoyer la voie publique
ou alimenter l’eau des toilettes ;
- Le ralentissement du ruissellement des eaux en amont d’un bassin, pour éviter leur
convergence rapide et brutale en aval.
3. Mobilité durable
Une meilleure gestion des déplacements est nécessaire pour diminuer la production
des gaz à effet de serre, améliorer la convivialité de l’espace public et la qualité du cadre de vie.
Il y a ainsi lieu de :
- Organiser et limiter les déplacements en voiture
- Inciter à l’utilisation de transports doux (transports en commun, vélo, marche à pied) : les
éco-quartiers favorisent l’usage du vélo grâce à des pistes cyclables, la présence de parking
à vélo sécurisé, des voies piétonnes permettant de circuler en toute sécurité, …

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 44 ~

4. Gestion des déchets


Le traitement des déchets est un principe et une alternative très importants dans la
conception des éco-quartiers.
Il y a ainsi lieu de :
- Une limitation de la production de déchets : le tri sélectif est de rigueur, mais les déchets
verts peuvent également être facilement compostés grâce à des emplacements prévus à cet
effet. Le compost pouvant ensuite être utilisé pour les jardins et espaces verts.
- Limiter et valoriser les déchets de chantier : Les matériaux de construction utilisés et les
chantiers peuvent faire l’objet d’une attention particulière (meilleure gestion des déchets
de chantier, réutilisation d’éléments dans le cadre d’une réhabilitation…)
5. Favoriser la biodiversité
Suivant les éco-quartiers, des mesures peuvent être prises ou encouragées pour
permettre à une flore et une faune locale de s’épanouir.
6. Favoriser la mixité
On parle d’une mixité sociale, économique, culturelle et générationnelle : dans un éco-
quartier, les habitants seraient impliqués dès la conception du quartier ou au démarrage du projet
de réhabilitation. Fidèle aux principes de développement durable qui place la concertation au cœur
du processus, la conception de tels quartiers attache une importance particulière à la mixité socio-
économique, culturelle et générationnelle (présence de différents groupes sociaux). Du point de
vue économique, les services et les commerces se voudront multifonctionnelles. Le quartier
durable promeut un accès plus facile à des activités sportives et culturelles.
7. Favoriser la diversité :
On parle entre autres de :
- Une diversité des fonctions, qui exige notamment une relative proximité à l’intérieur d’un
espace donné, de différentes fonctions urbaines : résidentielle, commerciale, de service,
institutionnelle et récréative.
- Une diversité résidentielle : présence d’une typologie variée de bâtiments résidentielles
(unifamilial détaché, duplex, maison en rangée, immeuble appartements, …)
1. Enfin, un accompagnement est souvent mis en place tout au long de la vie de l’éco-quartier
pour éduquer les nouveaux arrivants et leur permettre une intégration avec les objectifs de
développement durable
Signalons également que, sur le plan environnemental, ce quartier devra être
« neutre ». En effet, le principe de neutralité veut que la ville soit « neutre » c’est-à-dire sans
impact négatif, ou avec des impacts remboursés en termes de bilan global) vis-à-vis de son
environnement local et mondial. C’est un enjeu et objectif majeur dans un quartier (ou ville)
durable. Il concerne la consommation d’énergie, mais aussi tous les domaines ayant un impact sur
des ressources naturelles ou humaines.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 45 ~

I.5.2. Énoncé du programme


Sur base des exigences et études conceptuelles présentées ci-haut, des analyses
typologiques menées et la compréhension du cadre géographique où doit s’implanter notre projet,
le programme comporte principalement les éléments suivants :
 Les habitations : collectives et individuelles
 Une aire de centralité : un jardin public
 Les équipements éducatifs : une école maternelle et un complexe scolaire
 Les équipements sanitaires : une clinique et une caserne des sapeurs-pompiers
 Les commerces et services : où nous retrouverons par ailleurs un centre commercial
 Les équipements administratifs : l’administration du quartier, le centre d
d’accompagnement des objectifs du développement durable, Les immeubles bureaux et
appartements pour touristes ;
 Un équipement culturel : Complexe culturel
 Une centrale d’épuration d’eaux : pour remédier au problème de la desserte en eau potable
que connait le milieu
 Une usine de traitement des déchets
 Les espaces verts : jardins publics et privés, ilots de fraicheur

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 46 ~

CHAPITRE II. CONCEPTIONS GENERALES


II.1. PARTI URBANISTIQUE
II.1.1. LE SITE
A. Choix du site
Notre choix a été porté sur un terrain situé dans la commune de N’sele, au Quartier
Kindobo sur la Route Nationale N°1. Cette dernière représente un espace ouvert pour toutes
expérimentations possibles de la Périurbanisation, grâce entre autre à sa faible densité par rapport
aux autres communes.
Situé à l’Est de la ville de Kinshasa, la commune de N’sele s’avère être un véritable et
adorable lieu pour la ville de Kinshasa, en terme d’espaces verts et inhabités, ainsi que tant d’autres
potentialités naturelles telles que décrites ci-haut.
B. Atouts du site
Notre site d’implantation présente des atouts suivants :
 Il a été programmé pour l’extension de la ville de Kinshasa, selon le SOSAK, dans la
rubrique : localisation des terrains à urbaniser à l’horizon 2030 ;
 Sa richesse locale utile pour la construction : la terre argileuse ;
 Sa richesse naturelle en termes de végétation
 Son aspect urbano-rural
C. Localisation du site
Le site se trouve au prolongement du boulevard LUMUMBA, à environ 30 minutes
de l’aéroport international de N’djili (en voiture). Sa situation à fleur avec la route nationale n°1
lui confère une accessibilité facile et une meilleure possibilité pour son aménagement.

Image : Terrain d’implantation (Source : Google earth)

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 47 ~

D. Topographie
Le terrain étant relativement plat, il représente alors une zone d’urbanisation idéale.33
Il est recouvert d’une terre argileuse. Sa forme irrégulière, d’une superficie de 35 hectares.
E. Climatologie
Nous sommes à Kinshasa, qui a un climat tropical de savane avec hiver sec. La
température moyenne annuelle est de 25,3 °C et les précipitations annuelles sont de 1 273,9 mm.
Les mois les plus secs sont juillet et août avec seulement 3 mm de précipitations et mars et avril
les plus humides avec 196 mm de précipitations.
Les variations annuelles de température dans la région de Kinshasa sont d'environ 13
degrés Celsius. Le climat est de nature équatoriale (chaud et humide), composé d'une saison des
pluies de 8 mois. La saison sèche est de mi-mai à mi-septembre. Le reste de l'année est relativement
pluvieux surtout aux alentours de mars ou novembre.
II.1.2. PROGRAMMATION
A. Introduction
La programmation urbaine est une première étape déterminante dans la vie du projet.
Elle permet au porteur du projet d’identifier les besoins, exigences et contraintes qui vont
s’appliquer à son opération. Il s’agit en effet de programmer le type, le nombre de logements, les
équipements publics ou encore les espaces publics.
B. Évaluation des besoins
1. En logements :
Avec les 5.000 résidents que nous comptons avoir sur notre site, nous répartissons la
taille de ménage à une moyenne de 6 personnes suivant les différents types de logements.
Le nombre total des logements s’élève à : 5.000/6 = logements.
N° Type de logements % N° de N°
logements d’habitants
1 Habitations unifamiliales détachées 32 192
2 Habitations unifamiliales attachées (jumelées) 90 540
3 Habitations unifamiliales attachées (en bande) 82 492
4 Habitations collectives haut 441 2646

2. En équipements éducatifs :
2.1. Écoles maternelles :
 Tranche d’âge : 3 à 5 ans, soit 6% de la population totale.
Population scolarisable : 5.000 x 6/100 = 300 enfants
 Taux de scolarisation proposé : 60% de la population scolarisable

33
KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 3, ISAU, Kinshasa RDC, 2016/2017, Inédit, p.19
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 48 ~

Population à scolariser : 300 x 60/100 = 180 enfants

 Taille de l’école : la norme nous demande 20 m2 de terrain par enfant


Surface : 20 x 180 = 3.600 m2 ou 0,36 ha

 Nombre d’écoles sur le site : la norme exige 35 élèves/classe et 5 classes/école


Nombre de classes : 180 / 35 = 5 classes
Nombre d’écoles : 5 / 5 = 1 école

 Superficie / école = 0,36 / 1 = 0,36 ha.


Sur le site, il nous faut donc une école maternelle, d’une superficie de 0,36 ha et d’une capacité
d’accueil de 180 enfants.
2.2. Écoles primaires :
 Tranche d’âge : 6 à 12 ans, soit 25% de la population totale.
Population scolarisable : 5.000 x 25/100 = 1.250 écoliers

 Taux de scolarisation proposé : 100% de la population scolarisable


Population à scolariser : 1.250 x 100/100 = 1250 écoliers

 Taille de l’école : la norme nous demande 25 m2 de terrain par écolier


Surface : 25 x 1.250 = 31.250 m2 ou 3,125 ha

 Nombre d’écoles sur le site : la norme exige 50 élèves/classe et 12 classes/école


Nombre de classes : 1.250 / 50 = 25 classes
Nombre d’écoles : 25 / 12 = 2 écoles

 Superficie / école = 3,125 / 2 = 1,5625 ha


Sur le site, il nous faut donc deux écoles primaires, d’une superficie de 1,5625 ha et d’une capacité
d’accueil de 1.250 écoliers chacune.
N.B. Le rayon de ramassage est de 500 mètres.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 49 ~

2.3. Écoles secondaires :


 Tranche d’âge : 13 à 19 ans, soit 20% de la population scolarisable en primaire.
Population scolarisable : 1.250 x 20/100 = 250 élèves
 Taux de scolarisation proposé : 100% de la population scolarisable
Population à scolariser : 250 x 100/100 = 250 élèves
 Taille de l’école : la norme nous demande 30 m2 de terrain par élève
Surface : 30 x 250 = 7.500 m2 ou 0,75 ha
 Nombre d’écoles sur le site : la norme exige 50 élèves/classe et 18 classes/école
Nombre de classes : 250 / 50 = 5 classes
Nombre d’écoles : 5 / 18 = 0,277 = 1 école
 Superficie / école = 0,75 / 1 = 0,75 ha
Sur le site, il nous faut donc une école secondaire, d’une superficie de 0,75 ha et d’une
capacité d’accueil de 250 élèves.
3. En équipements sanitaires
Suivant la norme, pour une population allant de 5.000 à 10.000 habitants, nous devons
avoir un dispensaire, avec une moyenne de 0,2 m2 de terrain par habitant.
Avec une population de 5.000 habitants, nous n’aurons alors qu’un seul dispensaire,
avec une superficie de 0,1 ha (5.000 x 0,2 m2 = 1.000 m2, soit 0,1 ha)
4. En équipements commerciales
- Normes : 0,50 m2 de terrain par habitant.
- Superficie : 5.000 x 0,50 m2 = 2.500 m2, soit 0,25 ha pour les équipements commerciaux.
5. En équipements administratifs
- Normes : 0,14 m2 de terrain par habitant.
- Superficie : 5.000 x 0,14 m2 = 700 m2, soit 0,07 ha pour les équipements administratifs.
6. En espaces verts
6.1. Aire de sport
- Normes : 0,4 m2 de terrain par habitant.
- Superficie : 5.000 x 0,4 m2 = 2.000 m2, soit 0,2 ha pour les aires de sport.
6.2. Aire de jardinage
- Normes : 0,5 m2 de terrain par habitant.
- Superficie : 5.000 x 0,5 m2 = 2.500 m2, soit 0,25 ha pour les aires de jardinage.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 50 ~

II.1.3. ORGANISATION SPATIALE


Le site d'intervention ne présente pas que des potentialités ; elle possède entre autres
aussi des contraintes avec lesquels il faut composer, pour un urbanisme durable prenant forme à
partir des espaces qui structurent l'ensemble du quartier.
Pour l'élaboration de notre plan de masse, nous avons tenu à respecter les courbes de
niveau et la morphologie du terrain. Le terrain étant relativement plat, d’une pente inférieure à de
0 à 4%, cette zone d’urbanisation est jugée idéale. C’est ainsi que, suivant cette donnée
topographique, nous avons eu à utiliser principalement un lotissement en damier, celui dans lequel
les rues sont parallèles et perpendiculaires, se coupant en un angle droit.
Deux principaux axes subdivisent notre quartier en 3 zones. D’un côté comme de
l’autre se trouvent principalement les habitations (en bande, jumelées, individuelles et immeubles
appartements), et dans la zone centrale nous retrouvons une aire de centralité (un jardin publique),
autour duquel sont implantés les équipements sociocommunautaires, dans le souci de faciliter
l’accessibilité à tous.
Dans le but de répondre aux critères de la mixité sociale et éviter une architecture
ségrégationniste, nous avons mixé nos différentes catégories de logement tout en les regroupant
principalement autour des aires de centralité secondaire. Ces dernières sont des espaces de
convivialités, qui favorisent entre autre la cohésion sociale entre les habitants du quartier. Ce sont
des espaces verts aménagés en jardin, représentant ainsi des ilots de fraicheur du projet.
Dans le souci de profiter pleinement des vents dominants, pour un meilleur confort
dans les bâtiments, nous avons eu à incliner légèrement nos axes de compositions suivant lesquels
sont implantes principalement les logements et quelques équipements. Pour ceux se trouvant à 45°
de cette orientation, nous avons eu à utiliser divers types de brise soleil (standard, avec rebords, …)
pour casser l’impact des rayons solaires sur ces derniers.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 51 ~

Image : Plan de masse

II.2. PARTI ARCHITECTURAL


Le parti architectural développe les points relatifs à la conception architecturale des différents
équipements développés dans le projet. Il traite du concept qui est l'idée forte ou singulière d'un
projet d'architecture, de l'utilitas (le fonctionnement) et du venustas (le plastic). En bref, il s'agit
ici d'écrire comment les idées s'imbriquent pour aboutir à une conception finale.
II.2.1. Programme et bilan de surface
 Centre commercial (4 720 m2)
 Magasins et boutiques
 Dépôts
 Succursale banque
 Agence de télécommunication
 Cyber café
 Restaurant
 Salle des sports
 Salle des jeux
 Salon d’affaire
 Administration
 Aires de stationnement
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 52 ~

 Sanitaires
 Équipements éducatifs
 École maternelle (2 090 m2)
 Complexe scolaire (2 980 x 2 = 5 960 m2)
 Équipements sanitaires
 Clinique (2 190 m2)
 Caserne des sapeurs-pompiers (2 546 m2)
 Équipements administratifs
 Le bureau du quartier (2 024 m2)
 Centre d’appui aux objectifs du développement durable
 Immeubles bureaux et appartements pour touristes
 Équipements culturelles
 Complexe culturel
 Espaces verts
 Aire de centralité (16 218 m2)
 Ilots de fraicheur
 Jardins privés
 Les habitations
 Logement collectif haut (1 905 x 16 = 30 480 m2)
 Logement unifamilial attaché en bande (146 x 334 = 48 764 m2)
 Logement unifamilial attaché jumelé (280 x 125 = 35 000 m2)
 Logement unifamilial détaché (105 x 83 = 8 715 m2)
 Autres équipements
 Usine de traitement des déchets
 Centrale d’épuration d’eau.
II.2.2. Concept et style architectural
En architecture, le concept est défini comme étant une réflexion qui assemble, combine
ou intègre plusieurs éléments (ces éléments peuvent être des idées, des notions, des pensées, des
observations), pour former un ensemble ou un tout cohérent.34 C’est la manière spécifique avec
laquelle on assemble où on combine : les besoins de programmation du projet, le contexte
(physique, social, économique, environnemental et politique) du projet, les aspirations et la
créativité de l'architecte, afin de former un tout cohérant qui est le projet.

34
BACHU MUTAKATIFU, Mémoire descriptif relatif au projet : aménagement d’un éco-quartier, Travail de fin
d’étude, Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme, Kinshasa RDC, 2021, p.56.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 53 ~

Le concept de notre projet prend naissance dans l'observation de la culture bantoue


entre autre la culture congolaise qui est mon pays natal sur notre site d’implantation, en se basant
sur l'objectif de notre démarche. Nous n'avons donc pas inventé un concept particulier, mais nous
avons usé d’un concept existant déjà, que nous supposons être la solution la plus appropriée aux
différents problèmes posés. Il s’agit de la vie communautaire bantoue.

Construction et respect de l’environnement peuvent aller ensemble


(Source : https://www.google.com)

La notion de développement durable dans le bâtiment, c’est la conception des ouvrages


aux impacts limités sur l’environnement quelles que soit leurs destinations. C’est aussi l’assurance
qu’un bâtiment puisse être transformé au cours de sa vie en fonction des nouveaux usages que lui
réclame une société en constante évolution. C’est surtout savoir tirer parti des ressources locales,
qu’elles soient matérielles, sociales ou écologiques. C’est la prise en compte de la responsabilité
de l’industrie du bâtiment dans le réchauffement climatique qui est évalué à environ 20%.35
Ici, l’architecte conçoit et construit donc de bâtiments respectueux de l’environnement,
de la santé et du bien-être des utilisateurs, ainsi que la qualité de la vie des communautés riveraines.
Cette architecture écologique s’attache à la mise en œuvre de technologies vertes, la minimisation
de l’impact sur l’environnement, la réduction de la consommation d’énergie, etc.36
II.2.3. Description des composantes développées dans le projet
A. Centre commercial
En concevant notre centre commercial, les objectifs étaient double : doté l'éco-quartier
d’un équipement qui fera d'office de porte d'entrée et d'espace intermédiaire entre l'ancienne ville
et le nouveau ; et donner un peu de vie au site, en accompagnant le marché de Menkao, en face
duquel il est implanté.
Conçu sous forme d’une halte routière, afin d’éviter la création d’une possible
congestion urbaine dans cette zone (où se trouve en outre le marché), Il s'organise sur deux
niveaux :
 Au rez-de-chaussée, nous avons un Hall, un salon d’affaire, une succursale banque, des
boutiques, des magasins et dépôts. .
 À l'étage, nous retrouvons un restaurant, une salle des sports, une salle des jeux, un cyber
café, une agence de télécommunication, des boutiques, des magasins, des dépôts,
l’administration du centre.

35
WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
36
NZUZI LELO, Eléments d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019, Inédit, p.108.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 54 ~

Notre centre se présente non seulement comme un bâtiment de commerce mais surtout
comme un lieu de vie, de convivialité et de loisir. Qu'il s'agisse d'aller à l'essentiel ou de prendre
son temps, tout a été mis en œuvre pour offrir aux usagers un cadre de vie en parfaite fusion avec
la nature.
B. Les équipements administratifs
Comme équipements administratifs sur notre site, nous retrouvons :
 Le bureau du quartier :
Le bâtiment comporte en outre des services administratifs du quartier, une salle polyvalente
pour diverses manifestations publiques, et une bibliothèque, pour promouvoir l’instruction
et accompagner le développement intellectuel des habitants.
 Les immeubles bureaux et appartements pour touristes
Il s’agit des bâtiments à double fonction, accueillir les entreprises qui souhaiteraient
s’implanter sur le site pour accompagner son développement économique, et accueillir les touristes
qui désireraient visiter Menkao, pour contempler ses ressources naturelles, les massifs montagneux
recouverts de verdure entourant la région.
La présence de ces équipements favorisera donc par ailleurs la diversité, en offrant un
quartier vivable tant pour les traditionnels (agriculteurs, éleveurs, …) que les administratifs.
 Un centre d’accompagnement aux objectifs du développement durable :
Pour veiller à la mise en pratique des objectifs du développement durable sur le site.
C. Les équipements éducatifs
Comme équipements éducatifs sur notre site, nous retrouvons :
 L’école maternelle :
Comportant principalement des salles des classes et une garderie, le bâtiment accueille des
enfants de moins de 5 ans, afin de les initier à la vie scolaire et assurer leur développement
intellectuel.
 Le complexe scolaire
Le complexe scolaire est multi fonctionnel pour permettre une gestion autonome des
bâtiments selon l'usage. Il comprend donc des salles de classe, pour assurer l’apprentissage
tant pour ceux du primaire que du secondaire.
D. Les équipements sanitaires
Comme équipements sanitaires sur notre site, nous retrouvons :
 LE DISPENSAIRE
Il s’organise sur le rez-de -chaussée, où nous retrouvons les parties constructives suivantes :
La surface totale minimale est de 110 m² comprenant :
- 1 hall ou terrasse d’attente : 20 m2
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 55 ~

- 1 salle de consultation : 9 m2
- 1 salle de pansements - petite chirurgie : 14 m2
- 1 salle d’injections – stérilisation : 9 m2
- 1 salle d’observation à 2 lits : 14 m2
- 1 salle de réunion : 20 m2
- 1 salle de stockage des produits pharmaceutiques : 14 m2
- 1 salle de stockage de produits divers (magasin) : 10 m2
La hauteur sous plafond du bâtiment est de 3,30 m dans la salle de stockage des produits
pharmaceutiques, et de 3 m dans les autres pièces.

E. Le centre de santé
Il s’organise au 1ere étage
NORMES STRUCTURALES DU CENTRE DE SANTE 5.4.1. Centre opérationnel La
surface totale minimale est de 274 m² comprenant : 50

DISPENSAIRE SANTE MATERNELLE INFANTILE


1 bureau de l’infirmier major : 12 m² 1 Salle consultations pré et post natales : 15 m²
1 salle de consultation infirmière : 15 m² 1 Salle de consultations enfants sains - PEV : 15 m²
1 salle de consultation médicale : 15 m² 1 Salle d’éducation pour la santé : 20 m²
1 Salle d’injections – stérilisation : 12 m² AUTRES
1 Salle de pansements - petite chirurgie : 12 m² 1 salle d’attente/véranda : 20 m²
1 salle d’observation à 2 lits : 10 m² 1 bureau de réception : 9 m²
1 pharmacie : 10 m² 1 Bureau de Chef de Centre : 15 m²
1 Salle de garde – urgences : 9 m² 1 Secrétariat de Chef de Centre : 9 m²
1 laboratoire : 10 m² 1 bureau de Chef de Centre Adjoint : 12 m²
1 salle de stockage des produits pharmaceutiques : 1 salle de réunion : 20 m2
14 m2
1 salle de stockage de produits divers (magasin) : 10 m2
1 Garage : 10 m²
 La caserne des sapeurs-pompiers
En vue d’un secours à temps réel en cas d’incendie non seulement dans les bâtiments de
notre éco-quartier, mais également dans d’autres de toute la région.
F. Les logements
 Logement collectif haut
Comme un volume sculpté à partir de l'argile, le projet fait ressortir un bâtiment défini de
manière cohérente en fonction de l'environnement, des caractéristiques d'ensoleillement et
l'étude urbaine.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 56 ~

Il est constitué de 3 niveaux entre la nature et les bâtis. Sur chaque plancher, nous avons 3
appartements de 75 m2 chacun.
 Logement unifamilial attaché jumelé
Le bâtiment se développe autour d'un patio avec un jardin et des grandes baies pour briser
les limites entre l'extérieur et l'intérieur. Chaque bâtiment a deux niveaux dans des
dimensions moyennes standing, avec une surface utile d’environ 140 m2.
 Logement unifamilial attaché en bande
Ce type de logement est conçu par des unités en bande et chaque batterie (bloc) est
constituée de 6 logements avec deux planchers pour chaque appartement. Ceci afin d’une
meilleure circulation de l’air dans notre quartier, qui serait gêné en cas d’utilisation des
blocs trop effilés.
G. Aire de centralité : Jardin publique
Alors que se poursuit le développement des villes, nous réalisons l'importance des
espaces ouverts en milieu urbain. Notre jardin public représente l’aire de centralité du site. Il se
trouve au centre du quartier, et entouré des divers équipements sociocommunautaires du projet. Il
s'étend sur plus ou moins 16 218 m2 et propose des aires de jeu, de sport, de convivialité et la
verdure.
II.2.4. Conception des espaces verts
La composition des espaces verts de notre site s'intègre dans l'implantation des
bâtiments et font partie des unités de compositions de l'ensemble du projet. Les espaces verts
jouent un rôle majeur dans le système de l'éco-quartier. C'est en effet autour de ces espaces (jardins,
rues végétalisées ...) que s'organise la vie des habitants. Ces lieux végétalisés ont deux enjeux
majeurs, à savoir la santé publique et l'écologie. Le principe était de les multiplier pour créer une
véritable “cité-jardin”.
II.2.5. Mobilité dans le site
L'éco-quartier fait la part belle à la mobilité douce : piétons et cyclistes disposent d'un
réseau dense de cheminements à travers le quartier. Les arrêts de voitures et de bus se trouvent à
la périphérie du quartier, en bordure de chaque zone de logements. Les accès véhicules ne sont
autorisés que sur les deux voies qui donnent accès aux grands équipements publics. Ces accès ne
sont volontairement pas liés aux logements, ils sont accessibles depuis les espaces publics, ce qui
favorise les rencontres, les échanges et l'animation du quartier.
II.3. PARTI CONSTRUCTIF
Si le parti architectural développe les points relatifs à la conception architecturale, le
parti constructif traite plutôt les idées relatives à la matérialisation du bâtiment. Il traite des
questions de structures matériaux, ventilation, ... En bref, il s'agit ici du firmitas (comment ça
tient ?) et de comment et en quoi les bâtiments vont se réaliser.
II.3.1. Les matériaux utilisés
La sélection des matériaux de construction d’un bâtiment doit tenir compte :
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 57 ~

 De l’énergie grise contenue dans les matériaux (énergie notamment dépensée lors de leur
production et de leur transport) : il sera ainsi préférable d’opter pour des ressources locales
plutôt qu’importées ;
 De la méthode de production des matériaux : privilégier les matières provenant d’une
exploitation durable dont les processus ne nuisent pas à l’environnement, en suivant
notamment les programmes de certification ;
 Du cycle de vie des matériaux : si possible opter pour
des matériaux recyclés ou recyclables et non polluants,
par exemple filière de brique en terre cuite ;
 Des méthodes d’entretien : privilégier les matériaux
qui demandent peu d’entretien ou dont la maintenance
aura un impact environnemental limite ;
 De la durabilité de la structure et de l’adaptabilité des
matériaux aux conditions climatiques locales ;
 De l’inertie thermique recherchée.37
Suivant les exigences énoncées ci-haut, les
matériaux choisis pour la matérialisation de notre
ouvrage sont les suivantes : les briques en terre cuite (comme murs de remplissage pour l’ensemble
du projet et les musharabieh), la terre argileuse étant une ressource du milieu; le béton armé
(principalement pour la structure); le bois (pour quelques motifs de façade), la tuile (pour la toiture)
et la paille (pour les paillotes).
Un constat sur le lieu : des briques réalisées à partir de la terre argileuse, d’une manière
traditionnelle, par les habitants eux-mêmes
II.3.2. Structure
La structure est pour l'édifice ce qu'est le squelette pour le corps humain. Une structure
ou ossature est un système permettant le transfert des différentes forces appliquées au bâtiment
jusqu'au sol où elles s'équilibrent. Elle permet d'assurer à la construction son indéformabilité, donc
sa solidité et sa stabilité.
Étant principalement en Béton armé dans l’ensemble de notre projet, notre structure
est constituée des poutres, poteaux et planchers. Le béton armé revêt un caractère particulier à la
fois architectural, fonctionnel et technique. Il est un matériau composite constitué de béton et de
barres d'acier alliant les propriétés mécaniques complémentaires de ces matériaux.
II.3.3. Trame et module
Le premier geste de l'espace architectural est d'accueillir nos corps humains, en leur
offrant un espacement à habiter, il leur permet de s'abriter, de se mouvoir et de se rencontrer. Le
corps humain sert de module pour proportionner les espaces idéaux. Pour l'architecte, il s'agit de
relier les proportions des espaces architecturaux à celles du corps humain.

37
I.F.D.D., guide du bâtiment durable en régions tropicales, Organisation internationale de la francophonie, Canada,
2015, pg 55
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 58 ~

Le Module est un outil de mesure issu de la stature humaine et de la mathématique.


(Le Corbusier, 1956). Il est l'élément simple d'une structure architecturale répétitive permettant
par combinaison avec d'autres, de constituer un ensemble. Une trame par contre est un réseau
constitué en plan de la répétition d'éléments de dimensions égales, formant une sorte de quadrillage
correspondant soit à un simple dessin au sol, soit comme ici aux points d'appui de la structure
porteuse d'un bâtiment. Il est une mesure de base permettant de choisir des valeurs proportionnelles
pour dimensionner l'ouvrage.
Les différentes trames choisies pour les différents éléments développés dans notre
projet, correspond à des nouvelles conceptions des espaces dans un milieu qui se dit être
écologique. Ils sont fonctions de la destination de chaque ouvrage. Les principales trames utilisées
dans notre projet sont les suivants : 1m, 2m, 2,50 m et 4m, ....
II.3.4. Élévation
Il s'agit de la construction des différents murs séparant les pièces de l'ouvrage et
solidifiés par les poteaux et les poutres, qui reçoivent dans la suite la dalle.
Les éléments ci-après doivent être observés :
 La verticalité des murs
 L'alignement des murs
 L'horizontalité des murs
A. Les poteaux
Ils peuvent être définis comme ces ouvrages en Béton Armé se présentant sous forme
de fût parallépipède, servant à soutenir l'édifice ou quelque partie de l'édifice. Les dimensions de
nos poteaux dépendent de l’importance du bâtiment et de la trame définie (serrée ou large). Ils sont
généralement de 20×15 cm et 20x30 cm.
B. La maçonnerie (les murs)
Élément indispensable du gros œuvre, les murs jouent un rôle fondamental dans la
construction des bâtiments. Aussi, il existe différentes typologies de murs adaptées à des
utilisations bien définies. Certains supportent la structure, d'autres servent à délimiter des espaces,
d'autres encore délimitent un terrain... Il existe toutes sortes de murs et chacun a des fonctionnalités
bien précises.
Les murs représentent des éléments verticaux d'une habitation qui supportent les
planchers et qui séparent l'intérieur de l'extérieur.38 Les nôtres sont en terre cuite, généralement de
15×20×40 cm; pour certains murs de cloison, ses dimensions sont de 10×20×40 cm. Leurs Joints
sont d'une épaisseur de 3 cm.

38
GERARD Calvat, Initiation au dessin bâtiment avec exercices d'application, Eyrolles, Paris, 1989, p57

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 59 ~

C. Les poutres
Destinées à être réalisées en Béton Armé, elles représentent tout élément de
construction de forme allongée servant, dans la structure, à porter l'ouvrage. Les dimensions de
nos poutres sont généralement de 15x20 cm
D. L'escalier
Il est un ensemble de marches qui, dans un bâtiment, servent pour monter ou
descendre. Combinés aux escalators pour par exemple le centre commercial, ces circulations
verticales sont séparées suivant une distance de 25 m.
II.3.5. Système de joints
En construction, les joints désignent les coupures réalisées entre deux parties, chaque
partie pouvant se déplacer de manière autonome. Les joints permettent en construction d'absorber
les mouvements éventuels de l'ouvrage. Ils sont réalisés au moyen de mortiers spéciaux. D'autres
produits peuvent être utilisés en raison de la spécificité de leurs propriétés : mastic (mastic à la
silicone ou alcalin), bandes d'étanchéité, produits en plastique, etc. La fermeture des joints peut
s'effectuer au moyen de profilés souples, de points mécaniques ou couvre-joints.39 Dans l'ensemble
de nos bâtiments, nous avons opté et utilisé le joint de dilatation qui concerne l'espacement entre
deux parties d'un ouvrage. Son rôle est de permettre à chacune des parties d'avoir des mouvements
indépendamment de l'autre. Nos ouvrages ont des joints de dilatation de 2 cm après chaque 25
mètre.
II.3.6. Ventilation
C'est le renouvellement général de l'air dans un bâtiment par entrée d'air neuf extérieur
et sortie d'air intérieur vicié, grâce à un dispositif naturel ou mécanique, lequel assure en
permanence des débits d'air minimaux pour apporter de l'air neuf extérieur, moins vicié que l'air
intérieur. Elle contribue au confort et à la qualité de l'air en évacuant les polluants (odeurs,
humidité, produits de combustion des appareils de chauffage, microbes, etc.). Elle participe
également à préserver le bâti en évitant les désordres dû à une aération insuffisante.
Pour l’ensemble de notre projet, nous avons principalement opté pour une ventilation
naturelle afin de répondre aux exigences de l'architecture écologique et tout en tenant en compte
de la culture, les contraintes et le microclimat de la région. La ventilation naturelle dans l'ensemble
de nos bâtiments et autres pièces se fait à travers les grandes ouvertures des baies des fenêtres
disposées de part et d'autre des façades en vue d'assurer une ventilation transversale. La ventilation
naturelle ne demande aucune consommation électrique, le moteur du déplacement d'air étant la
pression du vent et les différences de température. Elle est en ce sens économique et réduit l'impact
du bâtiment sur l'environnement.
II.3.7. Éclairage
La lumière naturelle est le mode d'éclairage le plus agréable, le plus performant et le
plus économique. Éclairer naturellement l'ensemble de nos bâtiments par les grandes ouvertures

39
BACHU MUTAKATIFU, Mémoire descriptif relatif au projet : aménagement d’un éco-quartier, Travail de fin
d’étude, Institut supérieur d’architecture et d’urbanisme, Kinshasa RDC, 2021, p.64.
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 60 ~

est une solution technique à un problème d'efficacité énergétique ou bien même une solution
esthétique d'intégration à l'architecture contemporaine et bioclimatique.

L'importance de la lumière naturelle est considérable. Elle nous influence du point de


vue physiologique et psychologique. L'éclairage naturel doit être privilégié dès la conception des
lieux de travail et des lieux de résidence. Toute pièce destinée à un séjour prolongé doit être éclairé
par une quantité suffisante de la lumière du jour. De plus, une vue suffisante sur l’extérieure doit
être assurée.40
Nos bâtiments, particulièrement pour la zone des logements, sont généralement
distants de 2 fois la hauteur sous plafond, dans le souci de faire bénéficier un meilleur éclairage
naturel à tous. La lumière pénétre l'édifice au travers des verres ouvrables et des impostes. Ce
système naturel pourra être complété par un système d'éclairage artificiel composé des lampes,
tubes,...

40
NEUFERT Ernst, Eléments des projets de construction, (8ème edition) Dunod, Paris, 1996, p.175

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 61 ~

CHAPITRE III. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES


Dans les chapitres précédents, des sujets plus ou moins théoriques ont été développés.
Ce dernier chapitre s'appuie par conséquent davantage sur la pratique et la construction des
éléments d'ouvrage.
III.1. Fondations
La fondation est l'ouvrage qui repose sur le sol et qui est située sous les murs et poteaux
d'une construction. Elle transmet au terrain des nombreuses charges qui sont dues:
 Au poids propre des différentes parties de l'ouvrage (maçonnerie, plancher, charpente,...). Cet
ensemble constitue les charges permanentes.
 Au poids des personnes et des équipements. Cet ensemble est appelé charges d'exploitation
 Au poids et effets des intempéries (la pluie, le vent,...). Cet ensemble constitue les surcharges
climatiques.41
Toute structure a besoin d'une bonne base pour ne pas s'effondrer. Raison pour laquelle
une fondation fait office de relais entre la structure et le sol, et a pour rôle de s'opposer au tassement
et aux infiltrations des eaux tout en assurant la transmission des charges et la répartition de ces
dernières dans le sol.
Au regard de la nature de la construction et du terrain, le choix du type de fondation a
été porté sur une fondation superficielle à maçonnerie filante pour les bâtiments sans étages, et
semelle isolée pour ceux à un ou plusieurs étages. Cette dernière est constituée du béton de propreté
et du fût avec colonne. Les différentes semelles sont reliées par des longrines, qui sont aussi
destinées à être réalisées en Béton Armé.
III.2. Ossature
Pour notre projet, nous avons usé de deux types d’ossatures, suivant la destination de
l’ouvrage. Pour les bâtiments sans étages supérieurs, nous avons usé d’une ossature à murs
porteurs. Et pour des bâtiments à étages supérieures, nous avons usé d’une ossature à murs portés.
En ce qui concerne ce dernier, les charges de l'édifice, étant recueillies par les dalles et les poutres,
sont essentiellement transmises aux poteaux, qui eux les transmettront ensuite à la fondation; les
murs ne jouent donc que le rôle de remplissage.
III.3. Couvertures
Pour notre projet, nous avons utilisé 3 types de couvertures dont : la couverture en
dalle, la couverture en tuile et la couverture en paille.
III.3.1. Couverture en dalle :
Élément structurel de nos bâtiments, la toiture en béton est de plus en plus utilisée dans
les constructions contemporaines disposant d'un toit à faible pente ou d'un toit-terrasse. Certaines

41
GERARD Calvat, Initiation au dessin bâtiment avec exercices d'application, Eyrolles, Paris, 1989, p52
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 62 ~

de nos couvertures sont en dalle pleine, qui représente des plaques porteuses en béton armé coulé
sur place, d'épaisseur 10 à 15 cm ou plus reposant sur des appuis : murs ou poutres.

III.3.2. Couverture en paille :

La paille étant un matériau écologique et accessible dans la région, nous l'avons utilisé
pour couvrir nos différentes paillottes.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 63 ~

CONCLUSION GÉNÉRALE
Nous avons voulu à travers cette réflexion, permettre à la connaissance de la
création d’une zone périurbaine, en croissance rapide et où les activités créatrices d’emplois
régressent. Nous pouvons noter la germination urbaine de Kinshasa-Est qui a commencé dans
les années 50 avec la création de la première ville satellite de N’Djili et les premières actions
de mise en valeur économique de la zone, conséquemment aux orientations du Plan de
développement urbain de 1950. À l’aube de la décennie 60, les contraintes physiques du site
obligèrent les aménageurs à orienter l’occupation de la ville vers l’Est, où la plaine de N’Sele
se prête le mieux pour la croissance future de la métropole congolaise.
Les investissements ont suivi dans cette partie de la ville, créant de la sorte une
importante zone structurée où s’intègre dans le tissu urbain le développement corrélatif des
emplois. Une vingtaine d’activités avaient occupées des milliers des professionnels dans les
trois dernières décennies. Mais également, la seconde République qui incarna cette modernité
à l’Est de la ville, échoua au sujet du grand projet de logements sociaux qui devait incarner la
mise en place de la population par l’Etat, vers l’Est de Kinshasa.
Les vicissitudes politiques ont incontestablement, par ailleurs, mis fin au
fonctionnement des activités dans cette partie de la ville, la rendant ainsi très pauvre à la fin de
la décennie 1990. La majorité des aires d’activités (près de 80 %) ont étéremplacées par des
lotissements. La nouvelle réorganisation de Place centrale dans cette partie de la ville est une
autre manifestation du changement dans cet espace, se traduisant par la supériorité actuelle
des activités du Marché de la Liberté sur le pôle de Sainte Thérèse à N’Djili La ville mute ainsi
vers un bourrage où le tissu urbain est imposé par la seule vocation de l’habité. Le
façonnement de Kinshasa-Est qui relève des initiatives populaires poseun grand défi, suite
au recul de ses activités créatrices d’emplois, et surtout face à la forte dépendance de la
population de cette contré par rapport au centre historique de la Gombe.
Les recherches nous ont permis de confirmer la nécessité de prendre en compte de
tous les aspects économiques, culturels et environnementaux dans tout le processus de
programmation conception et de réalisation des équipements dans un éco-quartier en
synthétisant les recommandations suivantes :
 Prendre en compte des conditions climatiques et microclimatiques
 Prendre en compte des spécificités socioculturelles des habitants concernés
 Opter pour la lutte contre la pollution urbaine et l'émission des GES par :
 Un choix énergétique durable (énergie renouvelable)
 Mobilité et déplacements doux
 Préserver et promouvoir la biodiversité
 Gestion écologique des déchets (tris et recyclage)
 Gestion durable des eaux usées (revalorisation et recyclage)
 Adopter une approche bioclimatique dans la conception architecturale : formes, matériaux,
implantation, orientation.

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 64 ~

BIBLIOGRAPHIE
A. LIVRE ET MONOGRAPHIE
1. GROUPE HUIT/ ARTER, Schéma d’orientation strategique de l’agglomération
Kinoise (Sosak) et plan particulier d’aménagement de la partie nord de la ville,
Rapport de diagnostic consolidé et orientations strategiques (S2) et (P2), Kinshasa
RDC, Novembre 2013.
2. Institut de la francophonie pour le developpement durable, Guide du bâtiment durable
en régions tropicales, Edition Institut de la francophonie pour le developpement
durable, Canada, 2015.
3. Institut de l’énergie et de l’environnement de la francophonie, L’architecture
bioclimatique, Communications Science-Impact, Québec CANADA, 2008.
4. NEUFERT Ernst, Eléments des projets de construction, (8ème edition) Dunod, Paris,
1996.
5. CALVAT Gérard, Initiation au dessin batiment avec exercices d’application, Eyrolles,
Paris, 1989.
6. BRUNDTLAND Gro Harlem, Notre avenir à tous, Rapport de la Commission
mondiale sur l’environnement et le développement, 1988, p.51.
7. ELEONORE WOLFF et VIRGINIE DELBART, « Extension urbaine et densité de la
population à Kinshasa : contribution de la télédétection satellitaire », Belgeo [En
ligne], 1 | 2002, mis en ligne le 31 mars 2002, consulté le 14 juin 2021. URL :
http://journals.openedition.org/belgeo/15451 ; DOI : https://doi.org/
10.4000/belgeo.15451
B. NOTES DES COURS
1. MBUYI WA MBUYI, Cours d’urbanisme 1, ISAU, Kinshasa RDC, 2019/2020, Inédit.
2. KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 3, ISAU, Kinshasa RDC, 2016/2017,
Inédit.
3. KANENE MUDIMUBADU, Cours d’urbanisme 4, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019,
Inédit.
4. TSHIBANGU T. et alii, Referentiel des projets d’architecture A3, ISAU, Kinshasa
RDC, 2019/2020, Inédit.
5. NZUZI LELO, Elements d’environnement A2, ISAU, Kinshasa RDC, 2018/2019,
Inédit.
6. WASHE TSHILUMBA, Environnement et développement durable, ISAU, Kinshasa
RDC, 2013/2019, Inédit, p.68.
C. TRAVAIL DE FIN DE CYCLE, MEMOIRE

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
~ 65 ~

1. BACHU MUTAKATIFU, Memoiire descriptif relatif au projet: amenagement d’un


éco-quartier, Travail de fin d’étude, Institut superieur d’architecture et d’urbanisme,
Kinshasa RDC, 2021.
D. OUVRAGE DE REFERENCE (en ligne)
1. Encyclopaedia Universalis, Territoire, Consulté le 17 novembre 2022.
https://www.universalis.fr)
2. La toupie, Ecologie, Consulté le 15 novembre 2022. https://www.toupie.org
E. SITE WEB
1. Wikipédia, Urbanisme écologique, Consulté le 15 novembre 2022.
https://fr.m.wikipedia.org
2. Matériaux Naturels, Eco-construction : 11 points essentiels pour réussir son projet,
Consulté le 19 novembre 2022. https://www.materiaux-naturels.fr
3. Neufcour, Histoire d’écoquartiers, Consulté le 20 novembre 2022.
https://www.neufcour.com
4. https://cat.org.uk)
5. Paperblog, Visite de l’éco-quartier Eva Lanxmeer : une initiative citoyenne réussie,
consulté le 05 décembre 2022. https://www.paperblog.fr)
6. Volkskrant, Nieuwbouwwijk Leidsche Rijn heeft eindelijk een hart, nu nog een ziel,
consulté le 05 décembre 2022. https://www.volkskrant.nl)
7. Sami, Qu’est-ce que l’Empreinte Ecologique et Comment la Calculer, Consulté le 28
novembre 2022. https://www.sami.eco)
8. Voir vert, L’écoquartier BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.voirvert.ca)
9. Inhabitat, BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://inhabitat.com)
10. GoodPlanet mag’, Inventer la ville de demain, Consulté le 28 novembre 2022.
https://www.goodplanet.info)
11. Caparol, Caparol et la démarche HQE, Consulté le 20 novembre 2022.
https://www.caparol.fr
12. Géopolitique, Qu’est-ce que l’empreinte écologique et comment la calculer, Consulté le
15 novembre 2022. https://www.geo.fr
13. Wikipédia, BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
14. Voir vert, L’écoquartier BedZED, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.voirvert.ca
15. Bazed, BedZed, Consulté le 28 novembre 2022. https://www.bazed.fr
16. Wikipédia, Quartier Vauban (Fribourg-en-Brisgau), Consulté le 28 novembre 2022.
https://fr.m.wikipedia.org
17. Wikipédia, Zenata (Maroc), Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
18. Connaissance des énergies, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022.
https://www.connaissancedesenergies.org
19. Wikipédia, Masdar City, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
20. Wikipédia, Kinshasa, Consulté le 28 novembre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
21. Wikipedia, Maluku (Kinshasa), Consulté le 31 octobre 2022. https://fr.m.wikipedia.org
22. Congo Autrement, Kinshasa commune de Maluku, Consulté le 20 novembre 2022.
https://mobile.facebook.com
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 66 ~

TABLE DES MATIÈRES


EPIGRAPHE ....................................................................................................................................................II
IN MEMORIAM .............................................................................................................................................III
DEDICACES................................................................................................................................................... IV
REMERCIEMENTS ......................................................................................................................................... V
INTRODUCTION GENERALE ...........................................................................................................................1
1. PROBLEMATIQUE ......................................................................................................................2
2. HYPOTHESE .................................................................................................................................4
3. CHOIX ET INTERET DU SUJET ............................................................................................................6
4. DELIMITATION DU TRAVAIL ..............................................................................................................7
5. APPROCHE METHODOLOGIQUE .......................................................................................................7
A. Méthodes ......................................................................................................................................7
B. Techniques ....................................................................................................................................8
6. STRUCTURE GENERALE DU TRAVAIL ................................................................................................8
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS GENERALES ..................................................................................................9
I.1. TERMINOLOGIES DU CADRE CONCEPTUEL .........................................................................................9
1. Urbanisation .....................................................................................................................................9
2. Périurbanisation ...............................................................................................................................9
3. Environnement .............................................................................................................................. 10
4. Écologie ......................................................................................................................................... 10
5. Développement ............................................................................................................................. 10
6. Développement durable................................................................................................................ 10
7. Urbanisme durable ........................................................................................................................ 11
8. Architecture durable (écologique) ................................................................................................ 13
9. Aménagement ............................................................................................................................... 13
10. Aménagement durable .................................................................................................................. 13
11. Ville durable................................................................................................................................... 13
12. Eco-cité .......................................................................................................................................... 14
13. Habitat ........................................................................................................................................... 14
14. Habitat durable.............................................................................................................................. 15
15. Quartier ......................................................................................................................................... 15
16. Eco-quartier (Quartier durable)..................................................................................................... 16
17. Écoconstruction ............................................................................................................................. 16
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 67 ~

18. Eco-Matériau (Matériau écologique ou encore matériau sain) .................................................... 17


I.2. LA PERIURBANISATION ..................................................................................................................... 18
1.2.1. Généralisations de la périurbanisation ...................................................................................... 18
1.2.2. La Périurbanisation à Kinshasa ................................................................................................... 18
I.3. ANALYSE TYPOLOGIQUE ................................................................................................................... 19
1. Le quartier BedZED à Londres ....................................................................................................... 19
A. Données...................................................................................................................................... 20
B. Présentation ............................................................................................................................... 20
C. Occupation ................................................................................................................................. 20
D. Objectifs ..................................................................................................................................... 21
E. Son architecture ......................................................................................................................... 22
2. Le quartier Vauban ........................................................................................................................ 23
A. Données...................................................................................................................................... 23
B. Historiques du site...................................................................................................................... 23
C. Réaménagement et reconversion .............................................................................................. 24
D. Transport et place de l'automobile ............................................................................................ 24
E. Vie citoyenne .............................................................................................................................. 25
3. L’éco-cité Zenata ........................................................................................................................... 26
4. Masdar city .................................................................................................................................... 27
5. Développement durable................................................................................................................ 28
a) Transports : Sobriété, sûreté et propreté .................................................................................. 28
b) Déchets ....................................................................................................................................... 28
c) Énergie renouvelable.................................................................................................................. 29
d) Le focus sur le solaire ................................................................................................................. 29
e) Énergie et eau potable ............................................................................................................... 29
I.4. ETAT DE LIEUX DU CADRE GEOGRAPHIQUE ..................................................................................... 29
I.4.1. Aperçu général du pays ................................................................................................................. 29
I.4.2. La ville de Kinshasa ........................................................................................................................ 30
A. Présentation de la ville ............................................................................................................... 30
B. Historique ................................................................................................................................... 31
B.1. Naissance de Kinshasa................................................................................................................. 31
B.2. Kinshasa : capitale du Congo Belge ............................................................................................. 32
B.3. De l'indépendance à aujourd'hui ................................................................................................ 33
C. Données physiques et environnementales ................................................................................ 35
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 68 ~

D. Croissance démographique ........................................................................................................ 36


E. Phénomène d’extension spatiale de la ville ............................................................................... 37
F. Données socio-économiques ..................................................................................................... 37
F.1. Les revenus et conditions de vie.................................................................................................. 37
F.2. Habitat et équipement des logements ........................................................................................ 38
1. Le problème du logement à Kinshasa ........................................................................................ 38
2. Le niveau de confort des logements .......................................................................................... 38
F.3. L'accès aux services de base ........................................................................................................ 39
1. L’accès à l’eau potable ............................................................................................................... 39
2. L’accès à l’électricité................................................................................................................... 40
I.4.3. La commune de N’sele .................................................................................................................. 40
A) Limites territoriales ........................................................................................................................ 40
B) Climat : ........................................................................................................................................... 40
C) Relief : ............................................................................................................................................ 40
D) Renseignement sur le sol et le sous-sol ......................................................................................... 40
E) La végétation dominante ............................................................................................................... 41
F) Hydrographie .................................................................................................................................. 41
I.5. PROGRAMME ................................................................................................................................... 43
I.5.1. Exigences auxquelles doit se conformer le programme ............................................................... 43
1. Réduction des consommations énergétiques ............................................................................ 43
2. Gestion de l’eau.......................................................................................................................... 43
3. Mobilité durable ......................................................................................................................... 43
4. Gestion des déchets ................................................................................................................... 44
5. Favoriser la biodiversité ............................................................................................................. 44
6. Favoriser la mixité ...................................................................................................................... 44
7. Favoriser la diversité : ................................................................................................................ 44
I.5.2. Énoncé du programme .................................................................................................................. 45
CHAPITRE II. CONCEPTIONS GENERALES .................................................................................................... 46
II.1. PARTI URBANISTIQUE ...................................................................................................................... 46
II.1.1. LE SITE........................................................................................................................................... 46
A. Choix du site ................................................................................................................................... 46
B. Atouts du site ................................................................................................................................. 46
C. Localisation du site ......................................................................................................................... 46
D. Topographie ................................................................................................................................... 47
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 69 ~

E. Climatologie .................................................................................................................................... 47
II.1.2. PROGRAMMATION ....................................................................................................................... 47
A. Introduction ................................................................................................................................... 47
B. Évaluation des besoins ................................................................................................................... 47
1. En logements : ................................................................................................................................ 47
2. En équipements éducatifs : ............................................................................................................ 47
2.1. Écoles maternelles :..................................................................................................................... 47
2.3. Écoles secondaires :..................................................................................................................... 49
3. En équipements sanitaires ............................................................................................................. 49
4. En équipements commerciales ...................................................................................................... 49
5. En équipements administratifs ...................................................................................................... 49
6. En espaces verts ............................................................................................................................. 49
6.2. Aire de jardinage ......................................................................................................................... 49
II.1.3. ORGANISATION SPATIALE ............................................................................................................ 50
II.2. PARTI ARCHITECTURAL .................................................................................................................... 51
II.2.1. Programme et bilan de surface .................................................................................................... 51
II.2.2. Concept et style architectural ...................................................................................................... 52
II.2.3. Description des composantes développées dans le projet .......................................................... 53
A. Centre commercial ......................................................................................................................... 53
B. Les équipements administratifs ..................................................................................................... 54
C. Les équipements éducatifs ............................................................................................................. 54
D. Les équipements sanitaires............................................................................................................ 54
E. Le centre de santé .......................................................................................................................... 55
F. Les logements ................................................................................................................................. 55
G. Aire de centralité : Jardin publique ................................................................................................ 56
II.2.4. Conception des espaces verts ...................................................................................................... 56
II.2.5. Mobilité dans le site ..................................................................................................................... 56
II.3. PARTI CONSTRUCTIF ........................................................................................................................ 56
II.3.1. Les matériaux utilisés ................................................................................................................... 56
II.3.2. Structure ....................................................................................................................................... 57
II.3.3. Trame et module .......................................................................................................................... 57
A. Les poteaux .................................................................................................................................... 58
B. La maçonnerie (les murs) ............................................................................................................... 58
C. Les poutres ..................................................................................................................................... 59
T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa
~ 70 ~

D. L'escalier......................................................................................................................................... 59
II.3.5. Système de joints ......................................................................................................................... 59
CHAPITRE III. SPÉCIFICATIONS TECHNIQUES .............................................................................................. 61
III.1. Fondations ...................................................................................................................................... 61
III.2. Ossature ......................................................................................................................................... 61
III.3. Couvertures .................................................................................................................................... 61
III.3.1. Couverture en dalle : ................................................................................................................... 61
CONCLUSION GÉNÉRALE ............................................................................................................................ 63
BIBLIOGRAPHIE ........................................................................................................................................... 64
TABLE DES MATIÈRES ................................................................................................................................. 66

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa
T.F.E./ Une Périurbanisation dans la commune de N’sele à
Kinshasa

T.F.E. / Une périurbanisation dans la commune de N’sele à


Kinshasa

Vous aimerez peut-être aussi