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ENSI-Outils Calcul Scientifique Ch3 Transformations de Fourier

Le document traite de la transformation de Fourier, une technique mathématique utilisée pour analyser les signaux en décomposant une fonction en ses fréquences constitutives. Il aborde la définition, les propriétés, les théorèmes associés, et des applications de cette transformation, notamment dans le cadre des fonctions intégrables et des espaces de fonctions L2. En outre, il présente des exemples concrets et des résultats théoriques, tels que les formules de réciprocité et le théorème de Plancherel.

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ENSI-Outils Calcul Scientifique Ch3 Transformations de Fourier

Le document traite de la transformation de Fourier, une technique mathématique utilisée pour analyser les signaux en décomposant une fonction en ses fréquences constitutives. Il aborde la définition, les propriétés, les théorèmes associés, et des applications de cette transformation, notamment dans le cadre des fonctions intégrables et des espaces de fonctions L2. En outre, il présente des exemples concrets et des résultats théoriques, tels que les formules de réciprocité et le théorème de Plancherel.

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UHA - ENSISA

ENSISA 1ère année


Mathématiques: Outils pour le calcul scientifique
Elisabeth REMM
Chapitre 3
Transformation de Fourier

Contents

1. Transformée de Fourier 1
1.1. Définition 2
1.2. Exemple. 2
1.3. Transformée de Fourier classiques 3
2. Propriétés de la transformée de Fourier 3
2.1. Linéarité de la transformation de Fourier 3
2.2. Dérivabilité de fb 3
2.3. Autres propriétés 4
2.4. Produit de convolution 5
3. Formules de réciprocité de Fourier 5
4. Théorème de Plancherel: généralisation de la transformation de Fourier à des
fonctions de L2 (R) 6
5. Formules de Parseval et de Plancherel 6
6. Applications 7

Introduction:
Le son est de nature ondulatoire. Il correspond à une vibration qui se propage dans le temps.
Pourtant, quand on écoute un instrument de musique, on n’entend pas une vibration (fonction
du temps), mais une note, c’est-à-dire une fréquence. Notre oreille a donc pesé le poids relatif
de chaque fréquence dans le signal temporel : elle a calculé la transformée de Fourier du signal
original.
La transformée de Fourier permet aussi de résoudre des équations différentielles ou des
équations de convolution, qu’elle transforme en équations algébriques.

1. Transformée de Fourier

La transformation de Fourier est une sorte d’analogue au développement en série de Fourier


(sous sa forme complexe) d’une fonction T -périodique.
1
2 ENSISA Chapitre 3. Transformation de Fourier

1.1. Définition.
R +∞
Définition 1. Soit f une fonction de L1 (R) (c’est-à-dire que −∞ |f (x)|dx est convergente)
On appelle transformée de Fourier de f et on note fˆ ou F(f ) la fonction définie sur R par :
Z +∞
ˆ
f (t) = F(f )(t) = e−ixt f (x)dx
−∞

Ainsi la transformation de Fourier ne s’applique qu’à une catégorie restreinte de fonctions:


de nombreuses fonctions usuelles, par exemple f (x) = x, f (x) = sin x ou f (x) = ex ne sont pas
transformable au sens de Fourier du fait que l’intégrale de Fourier associée diverge en +∞ ou
−∞. L’hypothèse f ∈ L1 (R) signifie donc que l’intégrale généralisée
Z +∞
|f (x)|dx
−∞

est convergente. Cela implique que l’intégrale généralisée


Z +∞
e−ixt f (x)dx
−∞

converge normalement et donc la transformée de Fourier de f existe. De plus, le convergence


normale implique que fb est continue.
La transformée de Fourier existe pour certaines fonctions n’appartenant pas à L1 (R) par
exemple la fonction f (x) = sinx x n’est pas dans L1 (R) par contre
Z +∞
F(f )(t) = e−ixt f (x)dx
−∞

est convergente donc la transformée de Fourier de f est bien définie.


On pourrait aussi montrer qu’il existe des fonctions f qui ont une transformée de Fourier fˆ
mais dont la transformée de Fourier de fˆ n’existe pas (l’intégrale généralisée correspondante
est divergente) et en particulier des fonctions de L1 (R) dont la fonction fˆ n’est pas dans L1 (R).
Cet espace n’est donc pas stable par la transformation de Fourier. Cependant, si l’on prend la
fonction f dans L1 (R) on récupère des propriétés sur la fonction fb telles que:
Théorème 1. Si f est dans L1 (R) alors fb est continue et bornée.

1.2. Exemple. Calculons la transformée de Fourier de la fonction triangle:



 1 + x si 1 ≤ x ≤ 0
f (x) = 1 − x si 0 ≤ x ≤ 1
 0 sinon.

La transformée de Fourier de f est


Z +∞ Z 0 Z 1
−ixt −ixt
F(f )(t) = f (x)e dx = (1 + x)e dx + (1 − x)e−ixt dx.
−∞ −1 0

On a, pour tout t 6= 0, en intégrant par parties,


Z 0 0 0
e−ixt 1 0 −ixt 1 e−ixt −1 1 − eit
 
−1
Z
−ixt
(1 + x)e dx = (1 + x) + e dx = + = +
−1 −it −1 it −1 it it −it −1 it t2
Elisabeth Remm 3

et
1 1 1 1
e−ixt 1 eixt eit − 1
Z  Z 
−ixt 1 −ixt 1 1
(1 − x)e dx = (1 − x) − e dx = − = −
0 −it 0 it 0 it it −it 0 it t2
d’où
2 − 2 cos(t) 2(1 − cos(2 2t )) 4sin2 ( 2t )
F(f )(t) = = = .
t2 t2 t2
De plus pour t = 0 on trouve F(f )(t) et c’est la limite quand t tend vers 0 de la fonction
que l’on a trouvée précédemment donc on a, pour tout t ∈ R
2 − 2 cos(t) 2(1 − cos(2 2t )) 4sin2 ( 2t )
F(f )(t) = = =
t2 t2 t2
(en considérant cette fonction comme prolongée par continuité en 0).

1.3. Transformée de Fourier classiques.


fonction f (variable x) trans. de Fourierfb (variable t)
e−a|x| 2a
a2 +t2
r
−ax2 π −t2
e e 4a
a

1 si |x| ≤ L sin(Lt)
f (x) = 2
0 si |x| > L t

pour a > 0.

2. Propriétés de la transformée de Fourier

2.1. Linéarité de la transformation de Fourier. La transformée de Fourier est linéaire:


Soit f et g deux fonctions de L1 (R) et λ, µ ∈ R. On a
F(λf + µg) = λF(f ) + µF(g).

2.2. Dérivabilité de fb. D’après les résultats rappelés au chapitre 1 sur les fonctions définies
par des intégrales, si l’intégrale
Z +∞
xe−ixt f (x)dx
−∞

converge uniformément, par exemple si xf (x) ∈ L1 (R), alors la fonction fb est dérivable et on
a Z +∞
0
f (t) = −i
b xe−ixt f (x)dx.
−∞

Plus généralement, si xn f (x) ∈ L1 (R), alors fb est n-fois dérivable et


Z +∞
(n)
fb (t) = (−i) n
xn e−ixt f (x)dx.
−∞
4 ENSISA Chapitre 3. Transformation de Fourier

Théorème 2. Si f est de classe C 1 (R) (dérivable et de dérivée continue) et f et f 0 sont dans


L1 (R) alors fb vérifie
lim f (x) = 0 = lim f (x)
x→+∞ x→−∞
et on peut en déduire que
fb0 (t) = itfb(t)
et aussi
lim fb(t) = 0 = lim fb(t)
t→+∞ t→−∞

(Dérivation dans le domaine fréquentiel)


Les propriétés pour la fonction fb s’obtiennent par intégration par parties
Z +∞ Z +∞
0 −ixt −ixt
0
f (t) =
b +∞
f (x)e dx = [e f (x)]−∞ + it f (x)e−ixt dx
−∞ −∞

d’où
fb0 (t) = itfb(t)
. Ceci entaı̂ne que
fb0 (t)
lim fb(t) = lim =0
t→+∞ t→+∞ it

car la fonction fb0 (t) est bornée.

2.3. Autres propriétés. On a le tableau suivant


f (variable x) F(f ) = fb (variable t)
f (x)eiαx fb(t − α)
f (x − α) e−itα fb(t)
(−ix)n f (x) fb(n) (t)
f (p) (x) (it)p fb(t)
f ( λx ) |λ|fb(λt)
Pour tout f de L1 (R) la fonction fb est continue et tend vers 0 en l’infini.
On dit que la transformée de Fourier échange la régularité et la décroissance en l’infini.
Remarque: Il est possible de choisir une définition alternative pour la transformation de Fourier.
Ce choix est une affaire de convention dont les conséquences ne se manifestent (en général) que
par des facteurs multiplicatifs constants. Par exemple, certains utilisent :
Z +∞
1
F1 (f )(ω) = √ e−iωx f (x)dx
2π −∞
ou encore Z +∞
F2 (f )(ξ) = e−2iπxξ f (x)dξ.
−∞
On aura par exemple  a
F2 (f (x)eiax )(ξ) = F2 (f ) ξ −

Elisabeth Remm 5

2.4. Produit de convolution. On appelle produit de convolution des fonctions f et g, la


fonction
h=f ?g
définie par
Z +∞
h(t) = f (u)g(t − u)du
−∞
sous réserve de convergence de l’intégrale introduite.
Grâce au changement de variable u = t − u, on montre que
f ? g = g ? f.
Théorème 3. Effet de la transformée de Fourier sur le produit de convolution de fonctions
Soit f et g deux fonctions et f ? g leur produit de convolution
F(f ? g) = F(f ) · F(g)

3. Formules de réciprocité de Fourier

Sous certaines conditions, il est possible d’inverser la transformée de Fourier, c’est à dire de
retrouver f en connaissant fb.
Théorème 4. Si f et fb sont toutes deux dans L1 (R), on pose
Z +∞
1
g(x) = eixt fb(t)dt
2π −∞
Alors g est une fonction continue sur R et f = g presque partout.

Donc deux fonctions intégrables qui ont même transformée de Fourier sont égales presque
partout. Dire que deux fonctions f et g de L1 (R) sont égales presque partout signifie que
l’ensemble
A = {x ∈ R, f (x) 6= g(x)}
est négligeable (de mesure nulle pour la longueur dans R). Par exemple un point, une famille
finie de points sont des ensembles négligeables. Si f et g sont différente sur un ensemble de
mesure nulle, alors
Z +∞
|(f − g)(x)|dx = 0.
−∞

Remarques.
(1) Soit f une fonction de L1 (R). Sa transformée de Fourier existe. Mais celle-ci n’est pas
forcément intégrable. Le théorème de réciprocité ci-dessus n’a de sens que lorsque f et
fb admettent des transformées de Fourier. On peut donc supposer en particulier que
fb ∈ L1 (R) .
(2) Supposons que f soit continue par morceaux avec des points de discontinuité de première
espèce et que la transformée de Fourier de f existe:
Z +∞
F(f )(t) = fb(t) = f (x)e−ixt dx.
−∞
6 ENSISA Chapitre 3. Transformation de Fourier

Dans ce cas, le théorème ci-dessus s’écrit: si la transformée de Fourier de fb existe, alors


Z +∞
1 + − 1
F(f )(t)eitx dt

f (x ) + f (x ) =
2 2π −∞
Lorsque f et F(f ) sont absolument intégrables sur ] − ∞, +∞[ et lorsque f est continue
on a Z +∞
−1 1
F (F(f ))(x) = f (x) = F(f )(t)eixt dt.
2π −∞
(3) Autre cas particulier intéressant: Si f est deux fois dérivable avec la dérivée et la
dérivée seconde continues, si de plus f , f 0 , f 00 sont intégrables, alors l’inversion de la
transformée de Fourier est possible et on a
Z +∞
1
f (x) = fb(t)eixt dt.
2π −∞

4. Théorème de Plancherel: généralisation de la transformation de Fourier


à des fonctions de L2 (R)

L’espace L1 (R) n’est pas forcément le meilleur cadre pour définir la transformée de Fourier,
car L1 (R) n’est pas stable par la transformée de Fourier. On préfère souvent l’étudier sur
L2 (R).
Mais on ne peut
R +∞ pas en2 général définir la transformée de Fourier d’une
R +∞ fonction de L2 (R)
(fonction dont −∞ |f (t)| dt CV) par la formule usuelle car l’intégrale −∞ f (t)e−ixt dt n’a pas
de raison d’exister pour une fonction quelconque de L2 (R). On peut néanmoins définir la
transformée de Fourier-Plancherel de f par le théorème suivant :
Théorème 5. Soit f une fonction de L2 (R). Pour A > 0, on définit :
Z A
ϕA (f )(x) = f (t)e−ixt dt
−A
2
Alors, ϕA (f ) converge dans L (R) quand A tend vers l’infini vers une fonction F (f ) qu’on
appelle transformée de Fourier-Plancherel de f .
En outre, si f est dans L1 (R) ∩ L2 (R), alors F (f ) coı̈ncide avec la transformée de Fourier
usuelle de f .

5. Formules de Parseval et de Plancherel

Les fonctions couramment utilisées dans la transformation de RFourier sont des fonctions de
+∞
L1 (R) mais aussi de carré intégrable, c’est-à-dire que l’intégrale −∞ |f (t)|2 dt est convergente
(le module est inutile si f est réelle). On a alors
Z +∞ Z +∞
2 1
|f (t)| dt = |F(f )(x)|2 dx
−∞ 2π −∞

(formule de Parseval)
Plus généralement on a
Z +∞ Z +∞
1
f (t) · g(t)dt = F(f )(x) · F(g)(x)dx
−∞ 2π −∞
Elisabeth Remm 7

(formule de Plancherel)
R +∞
L’intégrale −∞ f (t)·g(t)dt définit sur l’espace des fonctions transformables au sens de Fourier
1
un produit scalaire hermitien qui à un coefficient 2π près, se conserve dans la transformation
de Fourier

6. Applications
Les propriétés de la transformée de Fourier notamment celles concernant la dérivation de
f et la translation sont à l’origine d’applications de la transformation de Fourier à des
équations fonctionnelles, c’est-à-dire où l’inconnue est un fonction; en particulier,
équations aux dérivées partielles, par exemple le problème des cordes vibrantes.
Pour les équations différentielles, on utilise plus couramment la transformation de
Laplace, valable dans des hypothèses plus larges.
La transformation de Fourier est utilisée en physique et en théorie des signaux
On a vu qu’il est possible de choisir une définition alternative pour la transformation de
Fourier. Par exemple Z +∞
F2 (f )(ω) = e−2iπωt f (t)dt
−∞
avec f un signal donné en fonction du temps t en secondes et ω la fréquence donnée en
Herz. La représentation temporelle peut être suffisante dans les cas où la forme du signal
et la nature du traitement restent simples. Dans la réalité, les signaux n’ont pas toujours
une forme simple soit en raison de la nature de l’information qu’ils portent, soit en raison
du traitement qu’ils doivent subir. L’unique représentation du signal en fonction du temps
s’avère insuffisante : elle ne permet plus d’interpréter correctement l’information. Dans de tels
cas, la représentation du signal en fonction de la fréquence est très utile. La transformée de
Fourier est un outil mathématique qui permet d’établir une dualité entre deux représentations
différentes d’un signal mais complémentaires au niveau de l’interprétation des résultats. Elle
effectue le passage du domaine temporel au domaine spectral (fréquentiel). Son résultat est
appelé spectre d’un signal.
8 ENSISA Chapitre 3. Transformation de Fourier

Exercices
Exercice 1 Démontrer, grâce au calcul direct intégral, les transformées de Fourier suivantes:
(1) F(e−a|x| )(t) = 2a
a2 +t2
r
2 π −t2
(2) F(e−ax )(t) = e 4a
 a
1 si |x| ≤ L sin(Lt)
(3) pour f (x) = on a F(f )(t) = 2
0 si |x| > L t

où a et L sont des réels strictement positifs.


Exercice 2 Soit k une constant fixée, f une fonction donnée de L1 (R). On cherche les fonctions
y ∈ L1 (R) vérifiant l’équation fonctionnelle
y(t) − k[y(t + 1) − y(t − 1)] = f (t).
(1) Transformer cette équation par la transformation de Fourier
(2) En déduire la transformée yb
(3) En déduire l’expression de y sous forme d’une intégrale.
(4) Quelle condition doit vérifier k?

Exercice 3 On va utiliser les transformées de Fourier calculer l’intégrale


Z +∞
cos(tx)
dt,
0 α2 + t2
où α est un réel positif.
(1) Calculer la transformée de Fourier de f (x) = e−α|x|
(2) Montrer que la fonction f vérifie la formule d’inversion
(3) En déduire Z +∞
cos(tx)
dt.
0 α2 + t2

Exercice 4 Trouver la transformée de Fourier de la fonction xe−a|x|


Exercice 5 Résoudre à l’aide des transformation de Fourier l’équation différentielle linéaire
du second ordre, avec un second membre f supposée dans L1 (R) et w ∈ R∗ :
1
− 2 g 00 + g = f
w
Elisabeth Remm 9

Corrigé des exercices


Exercice 2. Soit k une constant fixée, f une fonction donnée de L1 (R). On cherche les
fonctions y ∈ L1 (R) vérifiant l’équation fonctionnelle
y(t) − k[y(t + 1) − y(t − 1)] = f (t).
(1) Transformer cette équation par la transformation de Fourier
Compte tenue de la linéarité et de la formule de transformée d’une fonction translatée,
on a
yb(x) − k[e−ix yb(x) + eix y(x)]
d = fb(x)
(2) En déduire la transformée yb
fb(x)
yb(x) =
1 − 2k cos x
(3) En déduire l’expression de y sous forme d’une intégrale. D’après la formule d’inversion,
on a Z +∞
1 fb(x)
y(t) = eitx dx
2π −∞ 1 − 2k cos x
(4) Quelle condition doit vérifier k? Le dénominateur doit être différent de 0. Pour k = 0
1 1
c’est le cas. Pour k 6= 0 on a 1 − 2k cos x = 0 ⇔ cos x = 2k . Si 2k > 1 il n’y aura
pas de valeur de x annulant le dénominateur. Cela correspond à k > 0 et k < 12 . De
1
même si 2k < −1 il n’y aura pas de valeur de x telle que le dénominateur s’annule.
Cela correspond à k < 0 et k > −1 2
. Réciproquement si k ≤ −1 2
ou k ≥ 21 , le
dénominateur s’annule pour certaines valeurs de x ∈ R et l’intégrale n’est pas définie.
Ainsi la condition que doit vérifier k est
 
1 1
k∈ − , .
2 2
fb(x)
La fonction y sera alors définie par exemple si 1−2k cos x
est dans L1 (R).

Exercice 4 Trouver la transformée de Fourier de la fonction xe−a|x| avec a > 0.


On sait que
2a
F(e−a|x| )(t) = 2 .
a + t2
De plus
F(xf (x))(t) = ifb0 (t)
d’où
−2t −4iat
F(xe−a|x| )(t) = i × 2a × 2 2 2
= 2
(a + t ) (a + t2 )2
Exercice 5 Résoudre à l’aide des transformation de Fourier l’équation différentielle linéaire
du second ordre, avec un second membre f supposée dans L1 (R) et w ∈ R∗ :
1
− 2 g 00 + g = f
w
On va chercher une solution g qui On applique formellement la transformée de Fourier qui est
linéaire:
1
− 2 gc00 (t) + gb(t) = fb(t)
w
10 ENSISA Chapitre 3. Transformation de Fourier

d’où, en utilisant la propriété de dérivation (en fréquence)


 2 
1 2 t
− 2 (it) gb(t) + gb(t) = + 1 gb(t) = fb(t)
w w2
ou encore
1 b w2 b
gb(t) = 2 f (t) = f (t)
1 + wt 2 w2 + t2
w2
On va faire apparaı̂tre w2 +t2
comme la transformée de Fourier d’une fonction h:
w2 |w|2 |w| 2|w|
2 2
= 2 2
=
w +t |w| + t 2 |w|2 + t2
et on a
|w| 2|w| |w| −|w| |x|
h(t) =
b avec h(x) = e .
2 |w|2 + t2 2
Ainsi
gb(t) = b [
h(t)fb(t) = h ? g(t).
Finalement
|w| +∞ −|w| |x−t|
Z
g(x) = e f (t)dt
2 −∞
est solution de l’équation différentielle.
Exercice 3. On va utiliser les transformées de Fourier pour calculer l’intégrale
Z +∞
cos(tx)
dt,
0 α2 + t2
où α est un réel positif.
(1) Calculer la transformée de Fourier de f (x) = e−α|x|
On a fb(t) = α22α
+t2
(2) Montrer que la fonction f vérifie la formule d’inversion.
Montrons que la fonction fb ∈ L1 (R).
R +∞ 1
Pour tout t ∈ R on a |fb(t)| = α22α+t2 . Or 2α
2
α +t2 ∼ +∞ 2α 1
t2 et puisque 0 t2
est CV
(intégrale de Riemann CV car 2 > 1). On a le même résultat pour −∞. Ainsi
Z +∞
|fb(t)|dt est convergente
−∞

et fb ∈ L1 (R). Comme de plus f est continue sur R on a


Z +∞ Z +∞
α +∞ eixt
Z
1 ixt b 1 ixt 2α
f (x) = e f (t)dt = e dt = dt
2π −∞ 2π −∞ α2 + t2 π −∞ α2 + t2
(3) En déduire Z +∞
cos(tx)
dt.
0 α2 + t2
On a eixt = cos(xt) + isin(xt). Comme sin est une fonction impaire (∀x ∈ R, f (−x) =
−f (x)) et la fonction g définie par g(t) = α2 1+t2 est paire, l’intégrale
Z +∞
1
sin(xt) 2 dt = 0.
−∞ α + t2
Elisabeth Remm 11

Comme cos est une fonction paire (∀x ∈ R, f (−x) = f (x)) et la fonction g paire,
l’intégrale Z +∞ Z +∞
1 1
cos(xt) 2 2
dt = 2 cos(xt) 2 dt.
−∞ α +t 0 α + t2
On a donc

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