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Fascicule Obj Esp B

Ce document traite de l'enseignement des cercles et disques dans le cadre de l'éducation mathématique, en abordant leur définition, leurs éléments et des méthodes d'apprentissage adaptées aux cycles scolaires. Il propose des activités pratiques pour aider les élèves à découvrir ces concepts, ainsi que des précisions sur les attentes pédagogiques concernant leur enseignement. Enfin, il inclut une brève histoire du nombre π et des méthodes pour calculer le périmètre d'un cercle.

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Fascicule Obj Esp B

Ce document traite de l'enseignement des cercles et disques dans le cadre de l'éducation mathématique, en abordant leur définition, leurs éléments et des méthodes d'apprentissage adaptées aux cycles scolaires. Il propose des activités pratiques pour aider les élèves à découvrir ces concepts, ainsi que des précisions sur les attentes pédagogiques concernant leur enseignement. Enfin, il inclut une brève histoire du nombre π et des méthodes pour calculer le périmètre d'un cercle.

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1

CERCLES ET DISQUES

Ce fascicule poursuit l'étude des objets de l'espace dans la continuité du fascicule précédent qui se trouve sur la page de
l'UE 15 : didactique des mathématiques 2.

Indiquer pour chaque exercice, le cycle (ou l'année) du fondamental dans lequel il pourrait être donné.

Approche méthodologique
De façon générale, la découverte des différentes surfaces planes se fait au cours du cycle 5/8 : on les classe, on les
nomme, on les colorie, on les reconnaît ... Une analyse plus approfondie s'effectue ensuite (cycle 8/12) : caractéristiques
communes, constructions, ...

1. Découverte d'exemples concrets


– observation d'une roue de vélo (centre, rayon, ...)
– observation du cadran d'une montre ronde (le centre, les cercles décrits par les aiguilles, l'espace balayé par les
aiguilles, ...)
– observation d'un compact disque (le disque : toute la surface du cd -où sont inscrites les informations-
parcourue par la tête de lecture, ...)
– ...
2

2. Découverte du centre du cercle


Soit un point O. Place 16 points à égale distance de O (par exemple 3 cm).
Quelles sont les conclusions ?
.O

On peut également demander aux enfants de former un cercle autour de l'institutrice ou d'un autre enfant et de demander
de tirer les conclusions (que faut-il pour former un cercle ? ...)

3. Découverte par manipulations


On peut utiliser différents matériels pour construire des cercles et des disques :
– une ficelle : on fixe une extrémité et à l'autre, on attache une craie, un feutre, ... , la ficelle bien tendue, on
tourne, qu'obtient-on ? (même procédé avec deux enfants : un fixe, l'autre tourne doucement autour de lui corde
ou ficelle tendue, quelle figure décrit sur le sol celui qui bouge ?)
– une latte, une règle : sur le banc bien dégagé, on fixe une extrémité de la latte avec un doigt et on la fait pivoter
doucement, quelle surface la latte balaye-t-elle ?
– Par pliage et découpage : on plie une feuille en deux de façon non symétrique et on découpe ce qui dépasse. On
recommence l'opération plusieurs fois de façon à ce que chaque pliage passe par l'intersection des deux premier
pliages. Si on pouvait recommencer ce processus à l'infini qu'obtiendrait-on ?
– ...
A
Définitions

1. Le cercle O
Le cercle est une ligne (courbe) fermée, plane dont tous les points sont à égale distance d'un point fixe.
Le point fixe est appelé centre et la distance est appelée rayon. Ci-contre, le cercle C de centre O et de
rayon |OA|
Remarque : Le rayon est aussi le segment de droite joignant un point quelconque du cercle à son centre.

2. Le disque
Le disque représente la surface délimitée par le cercle.
« ou »
Le disque D de centre O et de rayon R est l'ensemble des points du plan dont la distance au centre
est inférieure ou égale au rayon.

Remarque : Si l'on commence par apprendre cette dernière définition aux enfants, on définira alors le cercle comme
étant la frontière du disque.
3

Petite remarque à propos des attendus concernant ces notions dans le référentiel

La distinction entre cercle et disque n'est pas toujours très claire : le cercle et le disque semblent apparaître sur pied
d'égalité mais il faut bien entendu interpréter, d'après ce qui figure en titre, que le cercle est une composante du disque
puisqu'il en est la frontière, le contour.

Voici des extraits des tableaux synoptiques où se trouvent ces notions.

Toujours dans le même bloc, en P5 et P6, les attendus du savoir-faire : « tracer des figures simples » concernant le cercle
sont : « tracer au compas un cercle (...) sur papier, avec et sans contraintes. »

Plus loin en P6, il est demandé de « tracer un triangle équilatéral ou un hexagone régulier inscrits dans un cercle »

Ensuite, la notion de cercle apparaît en S1 et S2 tout en accentuant les ambiguïtés voire les abus de langage (si ce ne sont
carrément des erreurs de rigueur ...). En effet, il est écrit dans le bloc 3 du champ 2 en S1 : « exprimer le périmètre (...)
d'un cercle en fonction de ses dimensions. » Il faut évidemment lire : « le périmètre d'un disque » puisque périmètre
signifie longueur du contour et que le cercle ne possède pas de contour, le cercle étant lui-même une ligne. De nouveau,
l'expression reprise ensuite est à réinterpréter : « calculer le périmètre du cercle »

Le calcul du périmètre est donc reporté en secondaire mais rien n'interdit son introduction en primaire à condition d'avoir
acquis les attendus prescrits précédemment et de ne pas évaluer cette matière.

Pour conclure cette petite remarque, voici les derniers attendus en secondaire où apparaît la notion de cercle.
Dans le bloc 3 du champ 1, on peut lire en S2 sous le savoir « les distances et les lieux géométriques » : « définir (...) le
cercle comme lieu géométrique » ; en S1 sous le savoir-faire « utiliser des propriétés pour déterminer une grandeur » :
« construire le cercle inscrit et le cercle circonscrit à un triangle »
4

Les éléments du cercle et du disque

1. Les éléments principaux


Le centre : point fixe O.
Le rayon : segment de droite joignant le centre à un point quelconque du cercle.
Exemple : le rayon [OA], R est la longueur commune à tous les rayons.
Le diamètre : segment de droite passant par le centre du cercle et dont les extrémités sont situées sur le cercle.
Exemple : le diamètre [BC], D est la longueur commune à tous les diamètres : D = 2 R
A
rayon [OA] de
longueur R

Le cercle E de B
centre O et de diamètre [BC]
rayon [OA] de longueur D

Le centre O C

2. Les éléments secondaires


La corde : segment de droite joignant deux points quelconques du cercle.
Exemple : la corde [DE].
Autre définition du diamètre
Le diamètre est une corde particulière passant par le centre ou est la plus grande des cordes.
L'arc de cercle : portion de cercle. Exemple : l'arc DE
Remarque : on parle également d'arc orienté DE noté DE
La flèche : écartement maximum entre l'arc et la corde
ou segment de droite élevé perpendiculairement au milieu de la corde et aboutissant au cercle
Exemple : la flèche [MF]
L'angle au centre : angle ayant son sommet au centre du disque.
Exemple : l'angle au centre 
KOL , noté également 

D arc DE
F
flèche [MF]

corde [DE] M

K
O
a E
L'angle au centre KOL

L
5

Le secteur circulaire : portion de disque délimitée par un arc et les deux rayons aboutissant à ses extrémités.
Exemple : le secteur POQ
Le segment de disque : partie du disque comprise entre l'arc et la corde qui le sous-tend.
Exemple : le segment de disque XY

X segment de disque XY

Y
secteur circulaire POQ
O

P
Q

La couronne circulaire : portion de disque comprise entre deux cercles concentriques (: qui ont le même centre).
Exemple : la couronne ombrée ci-dessous.

·O

3. Recherche des éléments


On donne un disque ou un cercle et on recherche le centre, le rayon, le diamètre.

a) Par pliage
On distribue des disques dessinés ou déjà découpés et on retrouve le centre, le diamètre et le rayon par pliage.
(A coller ci-dessous)

b) Adaptation du principe du pied à coulisse


On distribue des disques découpés dans du carton (ou autre
matière rigide et plus épaisse que du papier), 2 équerres et
une latte. On trouve dans un premier temps la longueur du
diamètre (D), puis la longueur du rayon (R = D/2). On élève
la perpendiculaire passant par le milieu de D et on obtient
un autre diamètre à l'intérieur du disque. Le centre est le
milieu du dernier diamètre obtenu.
6

c) Propriétés des cordes


La médiatrice d'une corde passe toujours par le centre (pourquoi ?).
On distribue des disque dessinés dont on ne connaît pas le centre. On trace une corde quelconque. On construit la
médiatrice de cette corde (voir constructions à la latte et au compas). On obtient ainsi un diamètre. On prend la moitié de
ce diamètre et on obtient le centre.

Et maintenant, sans mesurer le


diamètre.

Le périmètre du disque ou la longueur du cercle


La découverte de cette nouvelle notion se fait habituellement en atelier et est évaluée en secondaire.

1. Méthodologie
On travaille en groupe. On distribue des disques issus du quotidien (boîtes cylindriques, roues, disques en cartons, ...)
différents pour chaque groupe mais en suffisance pour chaque groupe. On mesure le diamètre, le rayon et le périmètre
des disques (la circonférence).
Mesurer la circonférence : on peut procéder de deux façons différentes.
1°) On suit le contour du disque avec une ficelle (corde, ...) et on déroule la corde
bien tendue le long d'un mètre, d'une latte, ... pour la mesurer.
2°) On dessine une ligne droite et on prend un repère sur le disque (roue,
cylindre, ...) dont on veut mesurer la circonférence. On fait rouler ce disque le
long de la ligne droite jusqu'à ce qu'il ait décrit un tour complet et on mesure la
distance parcourue.

repère

On place toutes ces mesures dans le tableau suivant pour déterminer le fameux rapport C/D où C est la circonférence et
D la longueur du diamètre.

Diamètre D Rayon R Circonférence C On Constatation


(périmètre du disque ou calcule
longueur du cercle) C
D
Roue de vélo Le rapport entre la circonférence et le
diamètre est constant et vaut
Cylindre n°1
Cylindre n°2
C
... =3,14=
D
Disque n°1
Disque n°2
...
7

2. Périmètre du disque
Suite à l'atelier décrit ci-avant, on a donc conclut que la longueur du cercle, le périmètre P du disque ou encore la
circonférence sont donnés par la formule :
P=×D= 2××R
où D est la longueur du diamètre
R, la longueur du rayon,
et =3,14 .
Remarques : La lettre grecque  (prononcer « pi ») est l'initiale du mot grec perimetroς
qui signifie « mesure (metros) autour (peri) ».
Brève histoire du nombre p 1 : Ce nombre est connu depuis l'antiquité, évidemment, pas au sens où nous
l'entendons maintenant (notion abstraite de constante mathématique) mais en tant que rapport entre la longueur du cercle
et son diamètre et d'ailleurs surtout en tant que méthode de calcul du périmètre du cercle (ou de l'aire du disque).
Les notations utilisées sont les notations actuelles (signes + et = , trait de fraction , notation décimale), qui sont
utilisées depuis le XVIème siècle.
En 2000 av.JC, les Babyloniens connaissaient  (comme le rapport constant entre la circonférence d'un
cercle et son diamètre, mais pas comme objet mathématique).
Ils avaient comme valeur 3 + 7/60 + 30/3600 (ils comptaient en base 60) soit 3 + 1/8 = 3,125.
Vers 1650 av.JC, les Egyptiens avaient comme valeur (16/9) qui vaut environ 3,16. Cette valeur a été
retrouvée sur le fameux papyrus de Rhind, écrit par le scribe Ahmès, acheté par un Ecossais qui s'appelle ... Henry
Rhind. Il est conservé au British museum.
En Chine vers 1200 av.JC, avec pour valeur 3.
Dans la Bible vers 550 av.JC, avec pour valeur 3 : "Il fit la Mer en métal fondu, de dix coudées de bord à
bord, à pourtour circulaire de 5 coudées de hauteur ; un fil de 30 coudées en mesurait le tour" (1. Rois 7.23)
En Grèce , avec en particulier Archimède en 250 av.JC qui donne l'encadrement 223/71 <  < 22/7 et
Ptolémée en 150 qui utilise 3 +8/60 + 30/3600 = 3,1416666.
En Chine au Vème siècle , avec pour valeur 355/113 = 3,14159292...
En Inde : 3 + 177/1250 = 3,1416 en 380 puis 3,16227 (racine carrée de 10) avec Brahmagupta en 640.
Au Moyen-Orient avec Al Khwarizmi en 800 (Ouzbekistan) et Al Kashi en 1429 (Turkestan) qui calcule
14 décimales de  .
En Europe : l'Italien Fibonacci, en 1220, trouve la valeur 3,141818, au Pays-Bas avec Van Ceulen (20
décimales en 1596 puis 34 décimales en 1609 !), en France avec Viète (9 décimales en 1593).
Ensuite vint le développement des techniques de calculs avec l'analyse (dérivée, intégrales, sommes de
séries, produits infinis ... :  est le plus petit nombre réel a > 0 tel que cos(a) = -1 ), Wallis en 1655, Newton (16
décimales en 1665), Gregory, Leibniz, Machin (100 décimales en 1706), puis Euler (20 décimales calculées en une
heure !) vers 1760 et beaucoup d'autres.
Les champions contemporains sont les frères Chudnovsky avec 4 milliards de décimales en 1994 et
Kanada et Tamura dont le dernier record datait de 1999 avec 206 milliards de décimales (en environ 33 heures de
calculs). Kanada a battu son propre record le 6 décembre 2002 avec une équipe de neuf autres chercheurs japonais du
Information Technology Centre de l'Université de Tokyo : 1 241 100 000 000 décimales ont été calculées à l'aide d'un
super calculateur Hitachi (400 heures de calculs !) en utilisant un algorithme que l'équipe a mis cinq ans à mettre au
point.
Poème pour retenir les première décimales :
Que j'aime à faire apprendre ce nombre utile aux sages ! 3 1 4 1 5 9 2 6 5 3 5
Immortel Archimède, artiste ingénieur, 8 9 7 9
Qui de ton jugement peut priser la valeur ? 3 2 3 8 4 6 2 6
Pour moi, ton problème eut de pareils avantages. 4 3 3 8 3 2 7 9
Jadis, mystérieux, un problème bloquait 5 0 2 8 8
Tout l'admirable procédé, l'œuvre grandiose 4 1 9 7 1 6 9
Que Pythagore découvrit aux anciens Grecs. 3 9 9 3 7 5
O quadrature ! Vieux tourment du philosophe 1 0 5 8 2 9 La longueur de chaque mot, en comptant le
Insoluble rondeur, trop longtemps vous avez 9 7 4 9 4 4
Défié Pythagore et ses imitateurs. 5 9 2 3 0 nombre de lettre, donne une décimale (un mot de
Comment intégrer l'espace plan circulaire ? 7 8 1 6 4 0 10 lettres code zéro). La ponctuation ne code
Former un triangle auquel il équivaudra ? 6 2 8 6 2 0 rien.
Nouvelle invention : Archimède inscrira 8 9 9 8
Dedans un hexagone ; appréciera son aire 6 2 8 0 3 4
Fonction du rayon. Pas trop ne s'y tiendra : 8 2 5 3 4 2 1 1 7
Dédoublera chaque élément antérieur ; 0 6 7 9
Toujours de l'orbe calculée approchera ; 8 2 1 4 8 0
Définira limite ; enfin, l'arc, le limiteur 8 6 5 1 3 2 8
De cet inquiétant cercle, ennemi trop rebelle 2 3 0 6 6 4 7
Professeur, enseignez son problème avec zèle 0 9 3 8 4 4

1 http://trucsmaths.free.fr/Pi.htm
8

L'aire du disque
De nouveau, comme pour le périmètre du disque (la longueur du cercle), cette matière est évaluée en secondaire mais
peut être introduite en primaire à condition que tous les attendus du primaires soient acquis. La méthodologie générale
repose également sur la recherche en mode individuel ou semi-collectif où l'apprenant peut réinvestir les démarches
rencontrées lors de la découverte de la notion d'aire, c'est-à-dire, le pavage ou la comparaison de figures isosuperficielles
(voir fascicule sur les grandeurs disponible sur la page de l'UE06 : didactique des mathématiques 1).

1. Première méthode : le pavage

Issu de la démarche fondatrice au niveau de l'aire qu'est le recouvrement, le pavage du disque permet de découvrir de
manière approximative la formule pour calculer l'aire du disque en comparant le nombre d'étalons (quadrillage ou carrés
prédécoupés) nécessaires pour recouvrir le disque et celui pour recouvrir le carré construit sur le rayon du disque dont on
veut évaluer l'aire. De nouveau, de manière analogue à la découverte de la longueur du cercle, il apparaît un rapport
d'environ 3 entre les deux nombres, autrement dit, le nombre de carrés-étalons pour recouvrir le disque est à peu près le
triple du nombre de carrés-étalons qu'il faut pour recouvrir le carré construit sur le rayon du disque dont l'aire est
recherchée : AD ≈ 3 × AC où AD est l'aire du disque et AC, l'aire du carré construit sur le rayon du disque, formule qui
deviendra par la suite AD = π × R × R = π × R² où R est le rayon du disque.

Voici différents exemples expérimentés au cours.

Dans ce premier exemple, il faut grossièrement entre 3 et 4 carrés pour recouvrir le disque. Le disque a une aire
équivalente à un peu plus de trois fois l'aire du carré construit sur son rayon.
(l'application numérique donne donc AD ≈ 3 × 1 × 1 × 1 u.a. = 3 × 1² × 1 u.a. où u.a. signifie unité d'aire car la longueur
du rayon vaut 1 unité de longueur).

Dans ce deuxième exemple, il faut grossièrement entre 12 et 16 carrés pour recouvrir le disque. Le disque a de nouveau
une aire équivalente à un peu plus de trois fois l'aire du carré construit sur son rayon.
(l'application numérique donne donc AD ≈ 3 × 2 × 2 × 1 u.a. = 3 × 2² × 1 u.a. où u.a. signifie unité d'aire car la longueur
du rayon vaut 2 unités de longueur).

Il est possible de renforcer l'expérience avec des disque plus grands.


9

Voici un dernier exemple construit à l'aide d'Apprenti Géomètre (CREM) pour un disque dont le rayon vaut 10 u.l. et où
apparaissent les mesures relatives de l'aire et du périmètre calculées par le logiciel.
10

2. Deuxième méthode : figures isosuperficielles

a) Faux parallélogramme
On décompose le disque en un nombre de plus en plus grand de secteurs isométriques. On recompose ces secteurs pour
former une figure qui va se rapprocher d'un parallélogramme.
On décompose le disque en quatre parties isométriques et on le reconstitue en une figure connue (approximativement un
parallélogramme).

On continue la démarche en augmentant le nombre de parties isométriques

Ici, on découpe le disque en 8 secteurs isométriques.

B = P/2

H=R

R
11

Ensuite, en 16 secteurs isométriques pour se rendre compte de l'amélioration de l'approximation (convergence).

B = P/2

H=R

On en conclut qu'en première approximation, on obtient que l'aire du disque vaut celle du parallélogramme reconstitué.
Or, la longueur de la base du parallélogramme tend vers le demi périmètre du disque lorsque le nombre de secteurs tend
vers l'infini, et de même, la longueur de la hauteur du parallélogramme tend vers la longueur du rayon du disque, d'où
P 2 R 2
A=B× H = ×R= × R=× R
2 2
où B et H sont la base et la hauteur du parallélogramme recomposé,
P et R sont le périmètre et le rayon du disque.

b) Les polygones réguliers


Prérequis : étude des polygones réguliers (voir constructions à la latte et au compas)
On approche l'aire du disque par des polygones réguliers inscrits dont on fait tendre le nombre de côtés vers l'infini.

a
a a

L'aire du polygone régulier est donnée par la formule suivante :


P×a
A=
2
où P est le périmètre du polygone régulier et a, son apothème.
Le périmètre des polygones réguliers tend vers celui du disque lorsque le nombre de côtés tend vers l'infini.
De même, l'apothème tend vers le rayon du disque lorsque le nombre de côtés tend vers l'infini.
Donc, pour l'aire du disque, on trouve :
P× R 2  R× R 2
A= = =× R où P est le périmètre du disque et R, son rayon.
2 2
Remarque : Il ne faut pas oublier d'utiliser l'unité d'aire adéquate (voir fascicule sur les grandeurs de l'UE06)
12

Calcul des éléments secondaires

1. La longueur d'un arc de cercle


La longueur d'un arc de cercle est proportionnelle à la mesure de l'angle au centre qui lui est associé.
La découverte se fera lors d'exercices simples où la relation de proportionnalité est évidente.
Par exemple, dans les exercices à la page 17 dont voici un extrait.

De nouveau, cette matière est rencontrée en S1 mais reste accessible en fin de primaire sous les conditions précitées. La
résolution de cet exercice met la longueur de l'arc de cercle et l'amplitude de l'angle au centre en relation directement
proportionnelle : 18° = 1/20 de 360° donc la longueur de l'arc de cercle est égale à 1/20 de la longueur du cercle, c'est-à-
dire, 1/20 × π × D ≈ 1/20 × 3 × 2 × 4 m = 12 dm.

Ce qui suit est la formalisation des formules qui sera rencontrée bien plus tard et n'est pas matière du primaire. Il figure
ici pour montrer la continuité entre la pratique expérimentale et l'abstraction mathématique obtenue via la généralisation.

On obtient ainsi :
longueur de l ' arc AS mes. de l ' angleau centre 
AOS
=
longueur du cercle mes.de l' angle au centre du cercle A
AS 
mes. AOS
=
2 R mes. 4angles droits
Donc, en radians, on obtient S
O
mes. 
AOS
AS=2 R×
2
AS=R×mes. 
AOS

Remarque : Le périmètre du disque est donné par P = 2  R, or 2 est la mesure en radian de l'angle au centre du
cercle. Puisque la longueur de l'arc est proportionnelle à la mesure de l'angle, on a de suite
AS = mes.  AOS× R .

Exemple : la longueur d'un demi-cercle vaut × R ; celle d'un quart de cercle, × R ; ...
2
Rappel : =180°
13

2. L'aire d'un secteur circulaire


De nouveau, cette aire s'obtient par le biais d'applications numériques utilisant la relation de proportionnalité qui existe
cette fois entre l'amplitude de l'angle au centre et l'aire du secteur circulaire (voir exercices p 16)
La formalisation mathématique ci-après poursuit le même but que la formalisation précédente.
Première méthode
L'aire du secteur circulaire est proportionnelle à la mesure de l'angle au centre qui lui est associé.
Donc, on obtient : S
aire du secteur AOS mes. de l ' angleau centre 
AOS
=
aire du disque mes.de l ' angle au centredu cercle
aire du secteur AOS mes. 
AOS A
2 =
R mes. 4angles droits
Donc, en radians, on obtient O
2
mes. ̂
AOS R
aire du secteur AOS= π R 2× = ×mes. ̂
AOS
2π 2

Deuxième méthode
On approche l'aire du secteur par celle du triangle correspondant.
S
aire du secteur AOS  aire du triangle AOS
H
aire du secteur AOS  B×
2 A
H H
aire du secteur AOS  | AS |×
2
O
La base [AS] du triangle tend vers l'arc de cercle AS et
la hauteur H du triangle tend vers le rayon R du cercle.
Donc,
R
aire du secteur AOS = AS×
2
Remarque : Quel lien y a-t-il entre cette formule et la précédente ? Que deviennent ces formules si l'on mesure
l'amplitude des angles en degré ?
S
3. L'aire d'un segment de cercle
aire du segment de cercle AS = aire du secteur AOS – aire du triangle AOS
A

O
14

4. L'aire de la couronne circulaire


aire de la couronne circulaire = aire du disque de rayon R – aire du disque de rayon r
=  R² –  r²
= × (R² – r²)

r R
Toutes ces formules sont facilement reconstruites au moment de résoudre

des exercices.

Exercices
A) Calculs de longueurs
1) Calculer le périmètre des disques suivants ( =3,14 ).

8 dm 5 cm

2) Mesurer et calculer la longueur des cercles suivants.

3) Calculer le diamètre des cercles suivants connaissant leur longueur P.


P = 25,12 cm P = 157 m

? ?

4) Calculer le rayon des disques suivants connaissant leur périmètre P.


P = 94,2 cm P = 7,85 m

? ?
15

5) Quelle est la longueur du galon à acheter ? 6) Quel sera le prix de la bordure en pierre bleue (prix : 16 €/m) ?

Napperon à 7m
border d'un
galon doré

Etang

70 cm

7) Quelle est la distance parcoure par la roue après un tour ? 8) Quelle doit être la longueur de la ficelle [AB] pour
faire une fois le tour du cercle ?

A B

9) Quelle est la longueur du chemin parcouru par le point A en 1 minute ?, en une heure ?
A

10) Quel est le nombre de tours effectués par les roues B et D ?

11) Quelle est la distance parcourue après 50 tours de piste ? 12) Quelle est la longueur du câble ?
16

B) Calculs d'aires
1) Calculer l'aire des disques suivants.

4 dm 25 cm

2) Quel sera le prix de la plaque en verre pour la table de salon si le verre coûte 32 €/m² ?

64 cm

3) Quelle sera la superficie de la pelouse (représentée en ombré) ?

4) Calculer les aires hachurées ou grisée.


a) b) c) d)

e) f)
17

C) Calculs de longueurs d'arc


a) b) c) d)

e) f)

D) Exercices et problèmes divers


1) Quelle est l'aire du terrain ? 2) Quelle est la longueur de la coupe de tissu nécessaire pour confectionner
la nappe si l'on prévoit tout autour de la table une partie retombante
de 15 cm ? Le tissu est vendu en 1,40 m de large.

3) Quel est la distance parcourue par tour de pédale ? 4) Combien de disques de 4 cm de rayon peut-on découper
dans cette tôle ?

5) On doit recouvrir une table d'une matière stratifiée. Les panneaux de stratifié sont vendus en 1,22 m de
large à 15 €/m². On place un cache-rebord en plastique à 1,50 €/m et on utilise une colle spéciale qui coûte
1,40 €. Quel est le coût de travail ?
18

CONSTRUCTIONS À LA RÈGLE ET AU COMPAS

"Euclide a fondé sa géométrie sur un système d'axiomes qui assure en particulier qu'il est toujours possible de
tracer une droite passant par deux points donnés et qu'il est toujours possible de tracer un cercle de centre donné et
passant par un point donné. La géométrie euclidienne est donc la géométrie des droites et des cercles, donc de la règle et
du compas. L'intuition d'Euclide était que tout nombre pouvait être construit, ou "obtenu", à l'aide de ces deux
instruments.
Cette conjecture va d'une part remettre en question la définition d'un nombre : les nombres rationnels ne suffisent pas à
exprimer toutes les longueurs puisque la diagonale d'un carré de côté 1 est constructible, mais correspond au nombre √2
dont on démontre facilement qu'il ne saurait être le rapport de deux entiers, d'autre part engager la communauté
mathématique dans la recherche de résolutions impossibles, comme la quadrature du cercle, la trisection de l'angle et la
duplication du cube. La recherche des nombres constructibles et des polygones constructibles débouchera, après le
développement de l'algèbre et de la théorie de Galois, sur le théorème de Gauss-Wantzel sur les polygones constructibles
et sur le théorème de Wantzel pour les nombres constructibles.
Georg Mohr (1672) puis Lorenzo Mascheroni (1797) prouveront que toute construction à la règle et au compas peut se
réaliser au compas seul.
Les liens qui unissent les constructions à la règle et au compas avec l'architecture sont très étroits :
La géométrie offre plusieurs ressources à l'architecte : elle le familiarise avec la règle et le compas, qui lui servent
surtout à déterminer l'emplacement des édifices. (Vitruve)
Au Moyen-Âge, le maître architecte est celui qui possède le savoir de la géométrie, il discute sur un pied d'égalité avec
les dirigeants religieux. Dans une société où peu savent lire, le plan, construit à la règle et au compas, est le seul moyen
de communication simple entre l'architecte et les ouvriers. Se pose cependant le problème de l'échelle puisque les unités
de longueur ne sont pas complètement normalisées. Sur le terrain s'active alors, avec son compas, le parlier ou maître de
chantier qui fait le lien entre l'architecte et les ouvriers. Ceux-ci utilisent pour leur construction, un compas et une règle,
mais aussi, quand la taille des mesures est trop importante, le cordeau qui remplace indifféremment la règle (trait tiré au
cordeau) et le compas. Associés à l'équerre, la règle et le compas deviennent alors le symbole de l'Architecte, maître
architecte des cathédrales ou Architecte du monde. Ainsi les retrouve-t-on dans l'emblème de la franc-maçonnerie.
La règle et le compas en art
Le rôle de la construction à la règle et au compas dans les œuvres artistiques dépend
beaucoup de l'époque et des courants artistiques. Dans les icônes byzantines, la règle
et le compas définissent le canon de la représentation. La tête des saints, par exemple,
est construite sur la base de trois cercles concentriques : un pour le visage, l'autre pour
les contours de la tête et le troisième pour l'auréole. La règle et le compas jouent le
même rôle de canon dans la construction des mandalas dans le bouddhisme tibétain :
construits initialement à l'aide d'une règle et d'un compas, ils sont ensuite réalisés en
sable de couleur. À la Renaissance, l'Occident redécouvre les Éléments d'Euclide
(traduction de 1482). Les artistes italiens voient alors dans les constructions à la règle
et au compas une source d'harmonie. Léonard de Vinci inscrit son Homme de Vitruve
dans un cercle et un carré. Albrecht Dürer, auteur du livre Instructions pour la mesure
à la règle et au compas, construit son Adam et Ève à l'aide de cercles et de droites.
(Lettre O - Francesco Torniello) En typographie également, les artistes essaient de trouver une codification
harmonieuse des lettres romanes. Felice Feliciano (1460) semble être le premier à construire des lettres à la règle et au
compas. Francesco Torniello, Luca Pacioli et Albrecht Dürer lui emboîtent le pas. Ce mouvement perdure jusqu'en 1764,
date à laquelle Fournier, dans son Manuel de typographie, s'inscrit en faux contre l'idée que l'harmonie des lettres est due
à leur construction rigoureuse. La beauté des lettres ne provient que de la qualité artistique de leur dessinateur.
Le développement de la perspective demande une préparation géométrique de l'œuvre, mais les cercles et les droites ne
sont alors qu'une grille qui permet à l'artiste de placer les formes au gré de son imagination et de sa sensibilité.
Vers 1900, naît un mouvement d’un genre nouveau avec Pablo Picasso et Georges Braque : le cubisme. Les formes sont
fragmentées et s’inscrivent dans des configurations géométriques. Les artistes pensent que la beauté peut jaillir de la
forme géométrique pure. Wassily Kandinsky, fondateur du Blaue Reiter et initiateur de l'art abstrait, crée en 1923 une
œuvre purement géométrique Cercles dans un cercle. Victor Vasarely, un des maîtres de l’art abstrait géométrique et père
du Op Art, généralise l'utilisation du compas et de la règle dans des tableaux qui recèlent des figures géométriques en
donnant souvent une impression de volume."2

2 http://fr.wikipedia.org/wiki/Construction_%C3%A0_la_r%C3%A8gle_et_au_compas
19

Introduction
L'usage du compas à l'école primaire peut être introduit dès la troisième année (ou plus tôt à condition d'être très attentif
aux manipulations (psychomotricité) et à la sécurité, pointe sèche oblige !) mais dans des activités ludiques : tracer des
cercles, des figures comme dans les exemples ci-dessous.

Il est évidemment très important de bien apprendre à manipuler le compas tout en connaissant parfaitement les
différentes parties qui le composent et quels en sont leurs usages. Les notions de cercle, disque, centre, milieu, rayon,
diamètre sont le minimum requis à ce stade.
20

Description du compas
Après avoir utilisé la latte, la règle, l'équerre (Aristo), le rapporteur avec efficacité,
l'écolier est amené à compléter d'un compas sa boite à outils de géomètre,
principalement au cours de sa quatrième année primaire.
Il s'en servira d'abord pour tracer des cercles mais il ne faut pas perdre de vue que le
compas est également un instrument de mesure : il permet de reporter des longueurs
égales. La fameuse image du pirate sur sa carte au trésor qui reporte des distances au
moyen de son compas afin de trouver la cachette secrète !
Utilisation correcte du compas présentée aux enfants3
La mine et la pointe sèche doivent être situées à la même hauteur. Pour l'ouverture du compas, il est préférable d'écarter
la mine de la pointe sèche. Il ne faut pas tirer sur les deux parties
en même temps ... pour bien se préparer à la prise de mesures !
Fais pivoter le compas en tenant son extrémité supérieure
entre le pouce et l'index.
Tu obtiendras alors un joli cercle !

Le cercle possède un diamètre et la moitié du diamètre est le rayon. Comme tu le


remarques, le rayon est la mesure entre la mine et la pointe sèche. La pointe sèche
du compas marque le centre du cercle ! Un dernier conseil : évite de travailler sur
une surface lisse pour donner une meilleure adhérence à la pointe sèche : l'enfoncement de la pointe
sèche doit bien se faire pour tenir plus facilement le compas et obtenir un beau tracé !

Exemple au 3e cycle4

On en profitera pour introduire ou consolider les notions de corde, arc, secteur et couronne circulaire (cf. Leximath)
après avoir bien manipulé le compas.
3 www.enseignons.be : 05-11-08Utilisation-compas.doc
4 Pas sorcier, les maths ! 4 (ed. Van In)
21

Prérequis de géométrie plane


Avant d'aborder les différentes constructions géométriques à l'aide du compas et de la règle, l'enfant doit avoir de bonnes
notions de géométrie plane. Un rapide petit rappel peut être bien utile5. Les autres notions seront précisées plus tard.

 Bb×h
A=
2

A=B×h

D×d
A=
2

A=B×h

2
A=C×C=C

5 Pas sorcier, les maths ! 5 (éd. Van In) et Cracks en Maths 5/6, manuel de fixation (éd. de boeck)
22

Constructions élémentaires

1) La médiatrice d'un segment de droite [A B]


Définition : la médiatrice d'un segment de droite [A B] est la droite perpendiculaire à ce segment qui le coupe en
son milieu. C'est l'axe de symétrie du segment de droite. 6
Remarque : la notion de symétrie est abordée relativement tôt sur des figures géométriques simples, à l'aide des
miroirs, par pliage, taches d'encre ... mais sera complètement développée au 4 e cycle.
Construction.
Pour construire la médiatrice d'un segment de droite [A B], il suffit de poser la pointe sèche du compas sur une des
extrémités du segment, de prendre un écartement qui dépasse le milieu de ce segment et de tracer un arc de cercle de part
et d'autre du segment. On reproduit l'opération à partir de l'autre extrémité sans changer d'écartement !! Les intersections
des arcs de cercle donnent les 2 points qui définiront la médiatrice.
La médiatrice d'un segment de droite est donc le lieu des points équidistants des extrémités de ce segment.
EXERCICES
1) Tracer la médiatrice des segments de droite ci-dessous.
C

D
A E F

2) Tracer une droite perpendiculaire aux droites données.

Décrire la méthode employée :

6 Leximath
23

3) Tracer la droite perpendiculaire en M sur les droites données

M
f
M
g

Décrire la méthode employée :

4) Tracer la droite perpendiculaire passant par le point M extérieur aux droites données.

M
k

Décrire la méthode employée :


24

5) Tracer deux droites parallèles grâce à la construction de la médiatrice d'un segment.

Décrire la méthode employée :

Trouver une autre méthode pour construire 2 droites parallèles et la décrire.


25

6) Tracer la droite parallèle aux droites données passant par le point M et décrire ensuite la méthode employée.

a c

7) Tracer deux droites parallèles distantes de 4cm, 6cm et 3cm et décrire ensuite la méthode employée.
26

8) Tracer le cercle circonscrit à un triangle et décrire ensuite la méthode employée.

9) Tracer les cercles inscrits et circonscrits pour un carré et décrire la méthode employée.

A B

D C
27

2) La bissectrice d'un angle


Définition : la bissectrice d'un angle est la demi-droite qui le coupe en deux angles de même amplitude. C'est l'axe
de symétrie de cet angle.7
Construction.
Pour construire la bissectrice de l'angle  AOB , il suffit de poser la pointe sèche du compas en O, le sommet de l'angle,
de prendre un écartement suffisamment grand pour une manipulation aisée, de tracer un arc de cercle qui intersecte les
deux côtés de l'angle, de prendre un nouvel écartement plus grand si nécessaire pour tracer à partir des points
d'intersection (où l'on pose la pointe sèche), deux arcs de cercle sécants. La demi-droite qui a pour origine le sommet de
l'angle et passant par le dernier point d'intersection obtenu est la bissectrice.
La bissectrice d'un angle est donc le lieu des points équidistants des côtés de cet angle.
EXERCICES
1) Tracer les bissectrices des angles ci-dessous

A
A

B B
O O

2) Tracer le cercle inscrit dans un triangle quelconque et décrire la méthode employée.

7 Leximath
28

Construction de figures géométriques


Il est évidemment indispensable que l'enfant ait bien intégré toutes les propriétés des figures qu'il devra construire. Il est
toujours intéressant de lui proposer des problèmes concrets et diversifiés : "A l'aide de la latte et du compas, construis un
triangle rectangle dont les côtés de l'angle droit mesurent respectivement 4 cm et 6cm. Construis un carré dont les
sommets seront sur le cercle, un carré dont le cercle ci-dessous est le cercle inscrit, un losange dont on connait une
diagonale, un cercle passant par 2 points donnés ... ". La variété des problèmes est très grande mais les méthodes de
résolutions sont toujours basées sur les propriétés des figures et sur les constructions élémentaires.

1) Constructions de triangles
1) Construire un triangle isocèle

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que les triangles isocèle ont 2 côtés isométriques (c-à-d de même
longueur)

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : voici quelques exemples (à résoudre et à expliquer).


1°) construire un triangle isocèle dont la base mesure 4 cm
2°) construire un triangle isocèle dont les côtés isométriques mesurent chacun 4 cm
3°) construire un triangle isocèle dont la hauteur mesure 4 cm
4°) construire un triangle isocèle dont la base et la hauteur mesurent 4 cm
5°) ...

Remarques : il n'est pas interdit de concevoir des exercices impossibles à réaliser à condition d'en être bien
conscient. L'objectif étant alors d'amener l'enfant à se poser des questions, à chercher, ... et
à finir par retourner le problème vers son instituteur(trice) s'il ne trouve pas :
"mais c'est impossible !". Il faudra alors l'aider à expliquer pourquoi l'exercice est impossible
(propriété des triangles, des quadrilatères, ... ) et à trouver ce qu'il doit changer dans l'énoncé
pour pouvoir construire la figure.

2) Construire un triangle équilatéral

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que les triangles équilatéraux ont 3 côtés isométriques.

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : voici quelques exemples (à résoudre et à expliquer).


1°) construire un triangle équilatéral dont la base (ou un des côtés) mesure 4 cm
2°) construire un triangle équilatéral dont la hauteur mesure 4 cm (difficile)
3°) construire un triangle équilatéral dont on connait le cercle circonscrit
4°) construire un triangle équilatéral dont on connait le cercle inscrit
5°) ...

3) Construire un triangle rectangle


a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que les triangles rectangles ont un angle droit.

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : voici quelques exemples (à résoudre et à expliquer).


1°) construire un triangle rectangle dont la base (ou la hauteur) mesure 4 cm
2°) construire un triangle rectangle dont l'hypoténuse mesure 4 cm
3°) construire un triangle rectangle isocèle dont la hauteur mesure 4 cm
4°) construire un triangle rectangle dont les côtés mesurent respecmnt 3, 4 et 5 cm
5°) ...
Remarque : pour les triangles scalènes, il suffit de donner des consignes de longueurs valables ou pas,
qui seront prises au compas ... Ne pas oublier que pour chaque type de triangle, on peut également faire
intervenir la dimension de l'aire, la dimension des angles, ... dans la consigne !
29

2) Construction de quadrilatères
1) Construire un quadrilatère quelconque : sans consigne, à ce stade (dernier degré du primaire), cela n'a pas
pas beaucoup d'intérêts ... On peut par exemple demander que le
quadrilatère soit concave ou convexe, de donner toutes ou
certaines longueurs de côtés, donner seulement le périmètre en
demandant de déterminer la longueur de chaque côté, ...
2) Construire un trapèze : de nouveau, sans consigne, cela se limite à la construction de
segments de droites parallèles ... On peut par exemple donner la
hauteur, la longueur d'une base, la hauteur et la longueur d'une
base, l'aire et la hauteur en demandant de déterminer la longueurs
des deux bases, les médianes, la mesure d'un ou plusieurs angles ...
3) Construire un parallélogramme :

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que le parallélogramme est un quadrilatère dont les 4 côtés
sont parallèles deux à deux ( + propriétés des angles, des médianes des diagonales).

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : voici quelques exemples (à résoudre et à expliquer).


1°) construire un parallélogramme dont la base mesure 6cm et la hauteur 4cm
2°) construire un parallélogramme dont les diagonales mesurent respec mnt 6 et 4cm
3°) construire un parallélogramme dont la hauteur mesure 4cm et une diagonale 6cm
4°) construire un parallélogramme dont les médianes mesurent respec mnt 6 et 4cm
5°) ...

4) Construire un rectangle :

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que le rectangle est un quadrilatère qui a quatre angles
droits (+ propriétés des médianes et des diagonales).

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : à vous d'en inventer et de les réaliser en expliquant les méthodes

5) Construire un losange :

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que le losange est un quadrilatère qui a quatre côtés
de même longueur ( + propriétés des angles, des médianes et des diagonales).

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : à vous d'en inventer et de les réaliser en expliquant les méthodes

6) Construire un carré :

a) Sans consigne : il suffit de se rappeler que le carré est un quadrilatère qui a les côtés de de même
longueur et les angles droits (+ propriétés des médianes et des diagonales).

Trouver différentes méthodes de construction et les décrire.

b) Avec consigne(s) : à vous d'en inventer et de les réaliser en expliquant les méthodes

Lorsque vous inventez des exercices de construction, tentez d'être le plus créatif possible pour que l'enfant soit obligé de
parcourir toutes ses connaissances à chaque fois pour y arriver. Que cela ne deviennent pas une routine lassante, une
procédure systématique mais un nouveau jeu à chaque fois, un nouveau défi. Vous pouvez également présenter ces
exercices sous forme d'énigme ou de problème (tracer un plan, découvrir une forme, les secrets d'un alchimiste ...)
30

3) Constructions de polygones réguliers


Les techniques de construction de polygones réguliers peuvent être introduites au moyen de défis (comment réussir à
reproduire une telle figure, un tel symbole, ... ?) dans différents contextes (historiques, architecturaux, magiques,
légendaires, ...).
Exemples de polygones réguliers dans le monde

Pentagone (Washington) étoile de mer (pentacle) Alvéole d'abeilles (Hexagone)

Mausolée d'Oljeitu, Soltanieh (Iran) Cathédrale de Monreale, (Sicile) Labyrinthe de la cathédrale d'Amiens

Passiflore (Décagone) Panneau routier (octogone)


Définitions :
Un polygone est une surface plane limitée uniquement par des segments de droites.
Noms des polygones :
Nombre de côtés Nom Nombre de côtés Nom
3 Triangle 15 Pentadécagone
4 Quadrilatère 16 Hexadécagone
5 Pentagone 17 Heptadécagone
6 Hexagone 18 Octadécagone
7 Heptagone 19 Ennéadécagone
8 Octogone 20 Icosagone
9 Ennéagone 30 Triacontagone
10 Décagone 60 Hexacontagone
11 Hendécagone 80 Octacontagone
12 Dodécagone 100 Hectogone
13 Tridécagone 1000 Chiliogone
14 Tétradécagone 10000 Myriagone
31

Un polygone régulier est un polygone dont tous les côtés ont même longueur et tous les angles ont même
amplitude.
Dans un polygone régulier, l'apothème est la distance entre le centre et le milieu d'un côté.
Formules :
Périmètre du polygone régulier : P = n × c où n est le nombre de côtés et c est la longueur d'un côté.
c×a P×a
Aire du polygone régulier : A = n × = où a est la longueur de l'apothème.
2 2
Remarque : la formule d'aire provient de la division du polygone régulier en n triangles isocèles.8

Apothème a

Hexagone régulier

60° côté c

Propriétés9 :
Tout polygone régulier est inscrit dans un cercle. Le centre et le rayon de ce cercle sont également appelés
centre et rayon du polygone régulier. La distance entre le centre du polygone et chacun des côtés est
l'apothème.
Comme les polygones réguliers à n côtés sont semblables, la donnée d'une des trois longueurs (côté, rayon ou
apothème) permet de connaître les deux autres et donc de caractériser le polygone.
c
Si on note a l'apothème, r le rayon et la moitié du côté d'un polygone régulier à n côtés, ces longueurs sont
2
2
2
liées par le théorème de Pythagore : a 
c
2  2
= r et par les formules de trigonométrie (les angles étant

exprimés en Degrés) suivantes : a = r cos


180
n  
, c = r sin  
180
n
.

360 °
Les angles au centre d'un polygone régulier à n côtés mesurent .
n
Chaque angle d'un polygone régulier est le supplémentaire d'un angle au centre.
Le demi-périmètre d'un polygone régulier dont le rayon vaut 1 tend vers  si n tend vers ∞ .
Exemple de défi
Le plan de deux symboles magiques a été retrouvé par le
professeur Darvy Nubluck. Il y avait aussi un fragment de
manuscrit très ancien apparemment rédigé par un grand
alchimiste : "le côté du carré doit mesurer 2 doigts pour
que le prakostel rayonne de toute sa puissance (...) la
grande diagonale des losanges formant l'étoile au centre
du catalystarel doit également mesurer 2 doigts. Si de la
pointe extérieure de ces losanges, nait la diagonale, longue
d'un doigt, des losanges de l'avant dernière ceinture, alors
le catalystarel amplifiera la puissance du prakostel à un
point tel que (...) Que les couleurs soient vives et agencées de façon symétrique ! " Le professeur a laissé quelques notes
avant de partir : " J'ai découvert qu'un doigt vaut 2 centimètres, les deux figures sont construites sur des cercles
concentriques ... " et puis plus rien, il a ensuite mystérieusement disparu. Parviendras-tu à recréer ces deux symboles
magiques ? De quels types de figures géométriques sont-ils composés ?

8 Voir Leximath
9 http://fr.wikipedia.org/wiki/Polygone_r%C3%A9gulier
32

Voyons un peu ce qui figure dans les tableaux synoptiques à propos de polygones réguliers.

De manière implicite, ils apparaissent dès la première année puisqu'il faut identifier le carré et de manière explicite, en
P6 et S1.

Ensuite, toujours dans le bloc 2 du champ 1, l'attendu suivant est présent en P6 sous le savoir-faire « tracer des
figures » : tracer un triangle équilatéral ou un hexagone régulier inscrit dans un cercle.

Enfin, au bloc 3 du champ 2, il est attendu en S1 de « calculer la longueur d’un côté d’un polygone régulier (triangle
équilatéral, carré, pentagone, hexagone, octogone, décagone) dont le périmètre est donné » sous le savoir-
faire : construire et utiliser des démarches pour calculer des périmètres, des aires de figures et des volumes de solides.
33

Méthodes de constructions
En ce qui concerne les polygones réguliers, il est d'usage de montrer une méthode de construction à la latte et au compas
mais également à la latte, au compas et au rapporteur.
Pour éviter des reports d'erreur, il faut veiller à utiliser la méthode qui demande peu d'actions identiques : programme
(ou algorithme) de construction simple et varié. Tous les polygones réguliers sont inscrits dans un cercle.

a) Le triangle équilatéral (ou trigone régulier)

Latte et compas Latte, compas et rapporteur


A 1° Trace un cercle de rayon C 1° Trace un cercle de rayon
donné r et de centre O. donné r et de centre O.
2° Trace un diamètre [AB]. 2° Trace le rayon [OA].
3° Avec le même écartement 3° Place correctement le
de compas (le rayon du O A rapporteur : le pointeur sur le
O cercle), trace un arc de cercle point O (centre), le 0° ou le
sécant avec le cercle de 120°
180° le long du rayon tracé.
C D centre O, de part et d'autre 4° Pointe par un trait,
d'une extrémité du diamètre l'amplitude 120°
[AB]. Ici, on a choisi B B 5° Retourne le rapporteur et
B comme centre. effectue les mêmes opérations.
4° Relie l'autre extrémité du 6° Trace les rayons [OB] et [OC] grâce aux traits pointés.
diamètre [AB] aux 2 points d'intersection obtenus et ces 2 7° A, B et C sont les sommets de ton triangle équilatéral,
points entre eux, tu obtiens un triangle équilatéral. les angles au centre ont une amplitude de 120° (=360° : 3).
b) Le carré (ou tétragone régulier)

Latte et compas Latte, compas et rapporteur


90°
1° Trace un cercle de rayon 1° Trace un cercle de rayon
donné r et de centre O. donné r et de centre O.
2° Trace les diamètres [AC] et 2° Trace le diamètre [AC].
[BD] perpendiculaires (en O). 3° Place correctement le
3° Les points A, B, C et D sont rapporteur : le pointeur sur le
les sommets de ton carré, il point O (centre), le 0° ou le
suffit de maintenant de tracer 180° le long du rayon tracé.
chacun des côtés. 4° Pointe par un trait,
l'amplitude 90°.
5° Trace le diamètre [BD]
grâce au trait pointé (90°).
6° Les points A, B, C et D sont les sommets de ton carré,
les angles au centre ont une amplitude de 90° (=360° : 4).
c) Le pentagone régulier
Pour ce polygone régulier, il existe plusieurs constructions possibles à la latte et au compas10. Deux méthodes différentes
sont présentées ici, mais une seule suffit pour les écoliers.
B B Première méthode : 1° Trace un cercle de rayon donné r et de centre O.
2° Trace les diamètre [AC] et [BD] perpendiculaires.
A
3° Trace le milieu E du rayon [AO].
C C
O A O 4° Trace le cercle de centre E et de rayon [EO].
5° Prolonge le segment [DE] pour obtenir les points
d'intersection F et G sur le cercle de centre E et de rayon
D D
B B [EO].
6° Trace les cercles de centre D et de rayons respectifs
G
H G I [DF] et [DG]. Les intersections de ces cercles avec le
A
O
C A
O
C cercle de départ te donnent les sommets H, I, J, et K de ton
F F
pentagone régulier, le sommet B étant le cinquième
K J sommet.
D D

10 Pour aller plus loin, http://ens.math.univ-montp2.fr/SPIP/irem/archi/mathtxt/polygone/exact5.php


http://www.maths.ac-aix-marseille.fr/debart/1s/pentagone_classique.html
34

Deuxième méthode : 1° Trace un cercle de rayon donné r et de centre O.


2° Trace les diamètres [AC] et [BD] perpendiculaires.
3° Trace le milieu E du rayon [AO].
4° Trace l'arc de cercle de centre E et de rayon [EB] qui
intercepte le diamètre [AC] en F.
5° Trace l'arc de cercle de centre B et de rayon [BF] qui
intercepte le cercle de départ en G et H.
6° Reporte la distance [BF] qui est la longueur du côté de
ton pentagone régulier, à partir de G et H pour obtenir les
autres sommets I et J. Les sommets sont G, B, H, I et J.
Construction au rapporteur
E
1° Trace un cercle de rayon donné r et de centre O.
2° Trace le rayon [OA].
D 3° Place correctement le rapporteur : le pointeur sur le point O (centre), le 0° ou le
180° le long du rayon tracé.
A 4° Pointe par un trait, les amplitudes 72° et 144°
O 5° Retourne le rapporteur et effectue les mêmes opérations.
6° Trace les rayons passant par ces pointages : [OB], [OC], [OD] et [OE].
7° Les points A, B, C, D et E sont les sommets de ton pentagone régulier, les
angles au centre ont une amplitude de 72° (=360° : 5).
C

72 B
°

d) L'hexagone régulier
Remarque : Dès à présent, les constructions peuvent découler des polygones réguliers précédents. En effet, pour
l'hexagone régulier, il suffit de se baser sur la construction du triangle équilatéral et de tracer la
bissectrice des angles au centre. Pour l'octogone, on part du carré ; pour le décagone, du pentagone et
ainsi de suite.

Latte et compas Latte, compas et rapporteur


1° Trace un cercle de rayon 120
A B
60 1° Trace un cercle de rayon
A donné r et de centre O. ° ° donné r et de centre O.
E 2° Trace un diamètre [AB]. 2° Trace le diamètre [FC].
D
3° Avec le même écartement de 3° Place correctement le
compas (le rayon du cercle), F C rapporteur : le pointeur sur le
trace un arc de cercle sécant O point O (centre), le 0° ou le
O avec le cercle de centre O, de 180° le long du rayon tracé.
part et d'autre de chaque 4° Pointe par un trait, les
extrémité du diamètre [AB]. D
amplitudes 60° et 120°
E
C F Tu obtiens ainsi les 6 sommets 6° Trace les diamètres [AD] et
de ton hexagone régulier : A, E, [BE] grâce aux traits pointés. Tu obtiens ainsi A, B, C, D,
B F, B, C et D. E et F qui sont les sommets de ton hexagone régulier, les
angles au centre ont une amplitude de 60° (=360° : 6).

Remarque : Pour expliquer qu'il suffit de reporter la longueur du rayon pour obtenir l'hexagone régulier, il faut
constater que ce dernier est divisé en 6 triangles équilatéraux et donc que chaque corde qui est en fait
un côté de l'hexagone mais aussi un côté d'un "petit" triangle équilatéral, à la même longueur que le
rayon qui est un autre côté d'un "petit" triangle équilatéral.
On peut également présenter les polygones réguliers dans un autre ordre : les "multiples de trois", les
"multiples de 4" et les "multiples de 5" par une puissance de 2 (cf. h) Les autres polygones réguliers).
35

e) L'octogone régulier

Latte et compas Latte, compas et rapporteur


1° Trace un cercle de rayon 1° Trace un cercle de rayon
45°
donné r et de centre O. donné r et de centre O.
2° Trace les diamètre [AC] et 2° Trace le diamètre [AC].
[BD] perpendiculaires (en O). 3° Place correctement le
3° Les points A, B, C et D sont rapporteur : le pointeur sur le
les sommets d'un carré, il point O (centre), le 0° ou le
suffit de maintenant de tracer 180° le long du rayon tracé.
les bissectrices des angles 4° Pointe par un trait, les

AOB et  BOC et de les amplitudes 45°, 90° et 135°
prolonger, pour obtenir les 5° Trace les diamètres [EG],
autres sommets de ton octogone : E, G et F, H. [BD] et [FH] grâce aux traits pointés. Les points ainsi
obtenus sont les sommets de ton octogone, les angles au
centre ont une amplitude de 45° (=360° : 8).
f) Le décagone régulier
On peut repartir de la construction du pentagone régulier et diviser chaque angle au centre au moyen de leur bissectrice.
Voici une autre méthode11 de construction à la latte et au compas qui peut également s'appliquer au pentagone régulier
(cette méthode correspond à la première méthode pour les pentagones réguliers)

Tracer un cercle G de centre O, puis deux rayons


perpendiculaires en O, [OA] et [OC].
Soit H le milieu de [OC]. Construire le cercle G ' de centre
H et de rayon HO. Le segment [AH] coupe G ' en D.

Le cercle de centre A et de rayon AD coupe le cercle G en


M et N. [MA] est un des côtés du décagone régulier inscrit
dans le cercle G .
Il suffit donc de reporter la longueur MA sur le cercle G à
partir de M.
On obtient ainsi un décagone régulier.

Remarque : Cette méthode s'adapte facilement aux pentagones réguliers puisqu'il suffit alors de relier un point
d'intersection sur deux.
Construction au rapporteur12 : il suffit de bien placer le rapporteur sur un diamètre et de
reporter les amplitudes 36°, 72°, 108° et 144°.
Les angles au centre ont une amplitude de 36° (=360° : 10).

11 http://ens.math.univ-montp2.fr/SPIP/irem/archi/mathtxt/polygone/exact10.php#deca2
12 http://www.neroucheffmichel.be/html/ConstPoly/ConstPoly.html : site exemplaire, vivement recommandé !
36

g) Le dodécagone régulier

Latte et compas Latte, compas et rapporteur


L 1° Trace un cercle de rayon L 1° Trace un cercle de rayon
donné r et de centre O. donné r et de centre O.
30°
2° Trace les diamètres [AC] 2° Trace le diamètre [FC].
et [BD] perpendiculaires. 3° Place correctement le
3° Avec le même écartement rapporteur : le pointeur sur le
de compas (le rayon du point O (centre), le 0° ou le
cercle), trace un arc de cercle 180° le long du rayon tracé.
sécant avec le cercle de 4° Pointe par un trait, les
centre O, de part et d'autre de amplitudes 30°, 60°, 90°,
chaque extrémité des 120° et 150°.
diamètres [AC] et [BD]. Tu obtiens ainsi les 12 sommets 5° Trace les diamètres grâce aux traits pointés. Tu obtiens
de ton dodécagone régulier : de A à L. ainsi les 12 sommets de ton dodécagone régulier, les
angles au centre ont une amplitude de 30° (=360° : 12).
h) Les autres polygones réguliers
Les polygones réguliers dont le nombre de côtés est une puissance de 2 (à partir de 4, le carré) se construisent
facilement. Pour le niveau primaire, on s'arrête à l'octogone régulier mais on peut aussi construire l'hexadécagone
régulier (16 côtés, angles au centre d'amplitude 22,5° (=360° : 16)) par exemple.
Il en va de même pour les polygones réguliers dont le nombre de côtés est une puissance de 2 multipliée par 3. On
s'arrête au dodécagone régulier mais on pourrait construire le "tétraicosagone" régulier (24 côtés, angles au centre
d'amplitude 15° (=360 : 24)) par exemple.
La question est toute pareille pour les polygones dont le nombre de côtés est une puissance de 2 multipliée par 5.
L'icosagone régulier (20 côtés, angles au centre d'amplitude 18° (=360° : 20)) est souvent présenté aux écoliers de 6 e
primaire mais on se contentera de la construction au rapporteur moins lourde que celle au compas qui est toujours
possible.
L'ennéagone régulier (9 côtés, angles au centre d'amplitude 40° (=360° : 9)) est construit avec le rapporteur, tout
comme le pentadécagone régulier (15 côtés, angles au centre d'amplitude 24° (=360° : 15)) et l'octadécagone régulier
(18 côtés, angles au centre d'amplitude 20° (=360° : 18)), bien que ces 2 derniers soient rarement présentés si ce n'est en
extension, ou en défi supplémentaire.
Pour aller plus loin : http://fr.wikipedia.org/wiki/Polygone_r%C3%A9gulier, en notant que les méthodes de construction
pour l'heptagone, l'hendécagone, le tridécagone, le tétradécagone, ... réguliers ne seront pas présentées au cycle 4.

4) Autres activités et constructions possibles


Voici des activités possibles. La créativité dans ce domaine a peu de limites,
il ne faut surtout pas hésiter à en créer !
Tracer un œuf13 Exemples tirés de Sésamath14

13 http://www.paques.pour-enfants.fr/dessiner/oeuf-de-paques.htm , http://www.am-pedagogie.com/load/AM_MG_utiliser_compas.pdf
14 http://manuel.sesamath.net/index.php?page=diapo&niveau=6e&atome=5890&ordre=1
37

LES TRANSFORMATIONS DU PLAN

Introduction

(les mathématiques à l'école primaire, tome 2, p 49-50, Xavier Roegiers, ed. de boeck)
38

Petites remarques sur ce qui figure dans les tableaux synoptiques


Les transformations du plan étant des modélisations de différents mouvements rencontrés dans le plan (avec parfois une
origine dans l'espace en 3 dimensions), elles devraient figurer dans la continuité directe du premier bloc du champ 1 :
(se) repérer et communiquer des positionnements ou des déplacements puisque leur origine se trouve dans ce bloc.
Elles figurent explicitement dans le bloc 3 de ce champ : dégager des régularités et des propriétés géométriques pour
construire, calculer et justifier afin de mettre en évidence leurs applications en secondaire. Pour le primaire, il s'agit de
faire vivre ces transformations et d'aider les apprenants à les formaliser et à les utiliser pour qu'ils soient aptes à justifier,
argumenter, démontrer en secondaire. Il faut impérativement donner du sens à ces transformations en passant par des
manipulations concrètes qui mettent en évidence le mouvement qui les a fait naître. L'apprenant peut ainsi intégrer
pleinement sa formalisation via son vécu.
39

Il reste la compétence « dégager et respecter des régularités liées aux mouvements » qui figure en P4, P5 et P6 où les
attendus demandent de réaliser des productions artistiques à l'aide d'un quadrillage pour mettre en pratique les
différentes transformations rencontrées au moyen de frises, pavages ou rosaces par exemple.

Il est bon de noter que cette compétence peut bien entendu se développer lors des situations mobilisatrices dédiées à
l'apprentissage de ces transformations.
40

Les translations
Cette transformation du plan est la plus abordable, en effet, il suffit de faire "glisser" une image le long d'une droite en
prenant soin de ne pas changer son orientation sans quoi on effectue simultanément une rotation.
On peut introduire cette transformation au moyen de frises (translation horizontale ou verticale), de calque pour
reproduire une même figure à différents endroits du plan, finalement de pavages pour recouvrir entièrement ou non une
partie du plan. On veille évidement à ne pas changer l'orientation des figures.
" En mathématiques, une translation est une transformation géométrique qui correspond à l'idée intuitive de « glissement » d'un
objet, sans rotation, retournement ni déformation de cet objet.
Une translation de vecteur  u est une transformation qui, à tout point M, associe le point M' tel que : 
MM ' =
u
On dit alors que M’ est le translaté de M.
Une translation de vecteur 
AB transforme le point M en un point M' tel que ABM'M soit un parallélogramme.
En géométrie plane et en géométrie dans l’espace, une translation se traduit par un déplacement de toute la figure sans changement ni
de la direction, ni du sens, ni des longueurs.
Construire l'image d'une figure par une translation revient à la faire glisser dans une direction, un sens et avec une longueur donnée.
Conservation : Un tel glissement n'entraîne pas de déformation ni de changement de disposition, donc :
Dans une translation, les longueurs, le parallélisme, la perpendicularité et plus généralement les angles sont conservés.
Une translation transforme une droite en une droite parallèle.
Par une translation, une figure géométrique est transformée en une figure géométrique isométrique.

Pour construire l'image d'une figure géométrique, on ne construit donc que l'image de ses points caractéristiques: pour un segment, ses
extrémités, pour un triangle, ses trois sommets, pour un cercle, son centre et son rayon, etc." 15

1) Exemples introductifs
Pavages par translation Calques Frise (verticale).

15 http://fr.wikipedia.org/wiki/Translation_(g%C3%A9om%C3%A9trie)
41

2) Définition et constructions
La translation est une transformation du plan dans laquelle chaque point se déplace dans une même direction, dans le
même sens et de la même distance sans tourner.
Pour tracer une translation, il faut donc :
- une direction : par ex. parallèlement à une droite
- un sens : indiqué par une flèche.
- une distance : la longueur de la flèche.
Ces trois choses réunies s’appellent un vecteur.
Une translation conserve :
- les directions des droites et le sens
- les mesures : angles, longueurs
L'image d'une figure par une translation est une figure
isométrique et de même orientation. C'est comme si la figure
initiale s'était déplacée (par glissement) dans le plan. La
translation est une isométrie.
Pour trouver l’image d’un point par translation :
- tracer une parallèle au vecteur de la translation, passant par ce point.
- mesurer (latte, compas...) la longueur du vecteur et la reporter sur la droite tracée, à partir du point.
On écrira t v  A= A ' : l'image du point A par la translation de vecteur v est A'.
Pour trouver l’image d’une figure par translation :
- tracer une parallèle au vecteur de la translation, passant par chaque sommet.
- mesurer (latte, compas...) la longueur du vecteur et la reporter sur les droites tracées, à partir des sommets.
- relier les nouveaux sommets.

3) Exercices
Tracer les images des figures par les translations de vecteur v .

v

A v
D

Machines à transformer le plan16

Si on dispose d'assez de temps, construire les différentes "machines à transformer le plan" qui seront présentées
successivement, constitue une belle activité. On peut également les amener construites en classe et analyser leur
fonctionnement.
" Parmi les nombreuses techniques pour réaliser des transformations, on considère ici les instruments constitués par des systèmes
articulés. Ils permettent d’établir une correspondance locale entre les points de deux régions limitées du plan en les reliant. Ils sont
construits de façon à présenter les propriétés caractéristiques d’une transformation.

L’étude et l’exploration de l’instrument permet de reconnaître le type de transformation qu’il


réalise : alors que le point ‘pointeur’ parcourt une figure géométrique dessinée sur une région
du plan, le point ‘traceur’ dessine la figure correspondante sur l’autre. Les points ‘pointeur’ et
‘traceur’ peuvent échanger leurs rôles. Le système peut aussi avoir deux points ‘traceurs’ : s’il
n’y a pas de figure au début, les deux points dessinent en même temps deux figures qui se
correspondent par une transformation. De la même façon, les régions rejointes par les points
pendant le mouvement se correspondent par la même transformation."
16 http://educmath.inrp.fr/Educmath/formations/documents-pour-la-formation/machines-mathematiques/documents-pour-l-atelier/folder.2006-12-
04.9585242842/transformations
42

La machine à translations : le translateur de Kempe


Les deux parallélogrammes articulés ABCD et DCEF ont le côté [CD] en commun et sont
situé sur le même plan. Dans le premier parallélogramme, le côté [AB], qui est parallèle au
côté commun, est fixé au plan. Au début, cet instrument était utilisé comme mécanisme
pour dessiner des segments parallèles à un segment choisi ([BA], [CD] et [PQ] sont
toujours parallèles entre eux), mais il réalise aussi une transformation géométrique. Ce
système permet de piloter le segment [PQ] (qui a longueur arbitraire) : si on place le
sommet P (ou Q) sur un point situé sur le plan, le sommet Q (ou P) repère de façon
automatique le point lui correspondant par une translation de vecteur 
PQ (ou  QP ).
Remarque : il est tout à fait possible de créer d'autre machines plus simples pour la
translation, une planchette où l'on perfore des trous pour y placer des marqueurs, par
exemple.

Les rotations
L'exemple le plus courant pour introduire les rotations est l'horloge et ses aiguilles.
On peut par exemple coller une figure, une image, sur une des aiguilles et observer la
rotation. En profiter pour parler du sens horloger et antihorloger.
" La rotation (du latin rotare : tourner) est le mouvement d'un corps autour d'un point
ou d'un axe.
La rotation qualifie un mouvement circulaire.
Usuellement, le terme « rotation » est utilisé pour les mouvements circulaires, par
exemple dans un moteur, ou pour qualifier le mouvement d'un astre autour d'un autre
ou sur lui-même. On les utilise également pour déterminer l'orientation d'un objet
dans l'espace. En géométrie dans le plan, une rotation plane est une transformation
qui fait tourner les figures autour d'un point et d'un certain angle. Cette
transformation est une isométrie car les distances sont conservées. La figure n'a été ni
déformée, ni agrandie. La rotation fait intervenir la notion d'angle orienté ce qui fait d'elle une des transformations les
moins évidentes des transformations euclidiennes.
La rotation conserve :
• les longueurs ;
• les angles (l'image d'un angle est un angle de même mesure) ;
• les parallèles (les images de deux droites parallèles sont parallèles) ;
• les aires (l'image d'une figure est une figure de même aire)."17

1) Exemples introductifs

17 http://fr.wikipedia.org/wiki/Rotation_plane , http://fr.wikipedia.org/wiki/Rotation
43

On peut, au moyen d'une image plastifiée et perforée


adéquatement, montrer les rotations et en déduire les
propriétés. Il suffit de faire passer une ficelle ou une petite
corde dans les 2 trous, d'attacher l'autre extrémité de la ficelle à
un axe (ou point), par exemple, un crayon, et puis de faire
tourner l'image. On peut appliquer ce système pour les calques,
pochoirs, ...
Les pavages peuvent également être crées par rotation (et
translations)18

2) Définition et constructions
Une rotation est une transformation du plan dans laquelle chaque point tourne du même angle  autour d'un point
fixe appelé centre de la rotation.
L'angle de rotation est pris positivement dans le sens antihorloger (dans le
sens inverse des aiguilles d’une montre ).
Une rotation conserve :
- les mesures : angles, longueurs
- le sens
L'image d'une figure par une rotation est une figure isométrique. La rotation
est une isométrie.
La rotation ne conserve pas toujours la direction des droites.
Pour tracer une rotation, il faut :
- un centre.
- un angle.
Pour trouver l’image d’une figure par rotation:
- tracer un arc de cercle depuis le centre de rotation, passant par chaque sommet de la figure.
- mesurer (rapporteur, gabarit...) l’amplitude de l’angle de rotation et la reporter sur les arcs de cercle.
- relier les nouveaux sommets.
On écrira r O ,   A= A ' : l'image du point A par la rotation de centre O et d'angle  est le point A'. On peut également
remplacer  par une amplitude.

3) Exercices
Tracer l'image de la figure par les rotations de centre O, d'angles respectifs  d'amplitude 120° et  d'amplitude –60 °

18 http://xavier.hubaut.info/coursmath/doc/pavages.htm , http://pagesperso-orange.fr/therese.eveilleau/pages/jeux_mat/textes/pavage_17_types.htm
44

La machine à rotations : le pantographe de Sylvester pour la rotation

Ce mécanisme est constitué par un parallélogramme articulé OABC, dont le sommet


O est fixé au plan. Sur les deux côtés consécutifs [AB] et [BC] sont construits les
deux triangles isocèles semblables PAB et BCQ tels que |AP| = |AB| et
|BC| = |CQ|. En déplaçant le point P, le point Q se déplace lui aussi, tandis que les
segments [PO] et [QO] sont maintenus égaux entre eux, ainsi que les angles  POQ ,

PAB et  BCQ . Les points P et Q se correspondent alors par une rotation de centre
O ; l'angle de cette rotation est l'angle 
PAB = 
BCQ .

Les symétries orthogonales


La méthode principale pour introduire les symétries orthogonales est le reflet d'une image dans un miroir, une vitre, une
étendue d'eau ... Il ne faut pas négliger l'introduction via l'axe de symétrie de certains dessins : la reproduction de figures
(de dessins) qui admettent un axe de symétrie. Reproduction qui se fait sur un quadrillage.

"Une symétrie géométrique est une transformation géométrique qui est involutive : lorsqu'on l'applique deux fois à un
point ou à une figure on retrouve la figure de départ. Parmi les symétries courantes, on peut citer la réflexion, la symétrie
centrale, etc.
Les symétrie orthogonales d'axe d sont également appelées des réflexions d’axe d. La réflexion d’axe d est la
transformation du plan qui laisse tous les points de d invariants et qui, à tout point M non situé sur d, associe le point M'
tel que d soit la médiatrice de [MM'].
La symétrie orthogonale conserve les distances et les angles. C’est donc une isométrie. Mais elle ne conserve pas
l’orientation. On dit que c’est un antidéplacement ou un retournement."19

19 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sym%C3%A9trie_(transformation_g%C3%A9om%C3%A9trique)
45

1) Exemples introductifs
La reproduction de figures symétriques : dans l'exemple20 ci-dessous, suivant deux axes de symétrie.

L'utilisation du miroir21

L'utilisation de transparents : pour cet exemple, le site "Géométrie des transformations" (http://www.uvgt.net/) fait
référence (http://www.uvgt.net/materielsymorthog.pdf ).

On peut également utiliser du papier qui n'a pas la même couleur de chaque côté : il permet de bien identifier les
retournements.
L'utilisation de pliages : images réalisées à l'encre de chine, retrouver l'axe de symétrie d'une figure par pliage, ... en
prenant garde au fait que cette méthode est sujette à caution bien qu'elle soit très simple d'emploi et souvent utilisée à
juste titre (cf. "Le pliage d'une feuille de papier est-il un bon modèle de représentation d'une symétrie orthogonale
plane ?" http://www.uvgt.net/theosymorth.pdf ).
Une autre application du pliage : "Plie une feuille en deux. Découpe la forme que tu veux. Ouvre le morceau
que tu as découpé. Trace l’axe de symétrie. Colle le morceau sur une autre feuille."
L'utilisation des pavages est toujours possible.

20 http://jose.spitale.free.fr/Page_1x.htm
21 Pour une culture mathématique accessible à tous _ élaboration d outils pédagogiques pour développer (CREM) en pdf sur www.enseigement.be
46

2) Définition et construction
La symétrie orthogonale est une transformation du plan dans laquelle chaque point est
retourné de l'autre côté de l'axe, c'est-à-dire est vu comme dans un miroir.
La symétrie orthogonale conserve :
- les mesures (c'est donc une isométrie)
La symétrie orthogonale ne conserve pas :
- le sens (ou l'orientation) : la gauche devient la droite.
Elle conserve la direction des droites qui sont parallèles ou perpendiculaires à son axe.
Pour trouver l’image d’une figure par symétrie orthogonale :
- tracer des
perpendiculaires à l’axe de
symétrie, passant par
chaque sommet de la
figure.
- mesurer (latte, compas...)
la distance de chaque point
à l’axe et la reporter de
l’autre côté de l’axe.
- relier les nouveaux
sommets.
On écrira sd  A= A' : l'image du point A par la symétrie orthogonale d'axe d est le point A'.
Axe de symétrie:
- Une figure possède un axe de symétrie si les deux moitiés de la figure de chaque côté de l’axe
sont identiques.
- une figure peut avoir plusieurs axes de symétrie.
- pour vérifier, il suffit de plier la figure selon l’axe, les deux moitiés doivent se superposer
exactement.
Un axe de symétrie d'une figure plane est donc une droite d telle que l'image
(par une symétrie orthogonale d'axe d) de la figure soit la figue elle-même.

3) Exercices
Tracer les images des figures ci-dessous selon les axes de symétrie donnés.
47

Tracer, s'ils existent, tous les axes de symétrie des figures ci-dessous.

Tracer l'image des figures ci-dessous par l'axe de symétrie donné.


48

Les composées de symétries orthogonales

Retournements et déplacements

La machine à symétries orthogonales : le pantographe pour la symétrie axiale


Le losange articulé ABCD a les deux sommets opposés A et C qui se déplacent
solidairement dans la fente rectiligne s. Les points P et Q sont choisis sur les
prolongements des côtés [CB] et [CD] de façon telle que |BP| = |DQ|.
Ce système a deux degrés de liberté : les points P et Q décrivent deux régions planes
(limitées) qui se trouvent sur deux demi-plans opposés par rapport à la fente s. La
position de P détermine de façon univoque la position de Q (et vice versa). La
structure de l’instrument assure que le segment [PQ] est perpendiculaire à s et que
les points P et Q sont équidistants de s. Les points P et Q sont alors images l'un de
l'autre par la symétrie axiale orthogonale d'axe le support de la fente.
49

Les symétries centrales


Les symétries centrales, appelées aussi symétrie par rapport à un point (le centre de symétrie), sont en fait des rotations
de 180° dont le centre est le centre de symétrie. Elles sont aussi le résultat de la composée de 2 symétries orthogonales
d'axes perpendiculaires en le centre de symétrie, ou encore, une homothétie de rapport k =– 1 dont le centre est celui de
la symétrie.
De ce fait, ces transformations sont introduites généralement après les symétries orthogonales ou après les rotations.
"La symétrie centrale est une transformation géométrique.
Elle se fait autour d'un point (O par exemple) qui transforme un point objet M en un point image M'. De façon à ce que O soit le
milieu du segment [MM']. On dit alors que O est le centre de symétrie du segment [ MM' ].
La symétrie centrale est un cas particulier de symétrie. C'est aussi une involution : lorsqu'on l'applique deux fois à un point ou à une
figure on retrouve la figure de départ.
La symétrie centrale conserve :
• les longueurs;
• les angles(le symétrique d'un angle est un angle de même mesure);
• les parallèles (les symétriques de deux droites parallèles sont parallèles);
• les aires(le symétrique d'une figure est une figure de même aire)." 22

1) Exemples introductifs
Comme indiqué ci-dessus, on peut soit partir des symétries axiales, soit des rotations de 180°.
A partir de calques, s'il s'agit de la composée de 2 symétries orthogonales d'axes perpendiculaires, pour faire
correspondre 2 figures qui sont symétriques par rapport à un point, il suffit de retourner le calque d'une figure, une
première fois par rapport à un des axes puis le retourner une seconde fois par rapport au suivant pour le faire
correspondre à la deuxième figure. e
1 retournement

2e retournement

S'il s'agit d'une rotation de 180°, il suffit de faire tourner d'un demi-tour le calque des 2 figures (figure de départ et
image) pour montrer qu'elles se correspondent.

Rota
tio
et d n de 1
e ce 8
ntre 0°
O

22 http://fr.wikipedia.org/wiki/Sym%C3%A9trie_centrale
50

2) Définition et construction
La symétrie centrale de centre O est la transformation du plan qui à tout point A du plan fait correspondre le point A'
tel que le point O soit le milieu du segment [AA'].
On dit que A et A' sont symétriques par rapport à O.
Remarque : dans le Leximath, elle est définie comme étant une rotation de 180° autour d'un point C.
Une symétrie centrale conserve :
- les mesures : angles, longueurs
- le sens et la direction

La symétrie centrale est une isométrie.


Pour trouver l’image d’une figure par symétrie centrale :
O
- tracer les droites passant par chaque sommet de la figure et le centre de
symétrie O.
- mesurer (latte, compas...) la distance entre chaque point et le centre et la
reporter de l’autre côté du centre.
- relier les nouveaux sommets.
On écrira sO  A= A ' : l'image du point A par la symétrie centrale de centre O est le point A'.
Centre de symétrie:
- Une figure (ou surface) possède un centre de symétrie si l'image de tout point de la figure (ou surface) est un point de
la figure (ou surface). L'image de la figure par son centre de symétrie est la figure elle-même.
- pour vérifier, il suffit de faire pivoter de 180°, la figure autour de son centre et de vérifier qu'après rotation, on
retrouve la même figure.

Remarque :

Pour aller plus loin dans les composées d'isométries du plan : https://homeomath2.imingo.net/isocomp2.htm où il est
entre-autre démontré que la composée de 2 symétries orthogonales d'axes sécants est une rotation et la composée de 2
rotations est selon le cas, une rotation ou une translation.

3) Exercices
Trouver tous les axes et centre de symétries des figures géométriques connues (triangles, quadrilatères, disques, secteurs,
polygones réguliers, ...).
51

Pour que le damier ci-dessous possède un centre de symétrie, il faut enlever quatre pions. Lesquels ?23

1 2 3 4 5 6 7

A 
B    
C 
D

E 
F  
G 
Tracer le symétrique par rapport à d et le symétrique par rapport à O du dessin ci-dessous.

23 Source principale : http://mathadoc.sesamath.net/index.php


52

La machine à symétries centrales : le pantographe pour la symétrie centrale


Ce mécanisme est constitué du losange articulé ABCD, dont le côté [BC]
pivote autour de son milieu O fixé au plan. Le côté [BA] est prolongé d’un
segment [AP] à partir de A et le côté [DC] est prolongé d’un segment [CQ]
qui a la même longueur que [BP] à partir de C. Cet instrument réalise une
correspondance entre deux régions limitées du plan ; les points P et Q sont
toujours alignés avec O et on a |PO| = |OQ|. Les points P et Q se
correspondent donc par une symétrie centrale de centre O.
53

Les homothéties : les agrandissements et réductions


La notion d'homothétie est associée à la notion d'échelle : agrandissements et réductions d'images, de figures, ...
"Une homothétie est une transformation géométrique d'un espace affine dans lui-même, fixant un point O appelé centre
de l'homothétie. Une homothétie se définit par son centre (un point de l'espace affine) et son rapport (un scalaire non
nul). La composée de deux homothéties est soit une translation si le produit des rapports vaut 1, soit une nouvelle
homothétie. L'ensemble des homothéties et des translations est stable par composition. Les symétries centrales sont des
exemples d'homothéties, dont le rapport vaut -1. (homothétie: du grec homos = semblable et thetis = action de poser)
Les homothéties préservent l'alignement des points et les rapports algébriques. Elles transforment une droite en une
droite qui lui est parallèle. Les homothéties préservent les angles et dilatent les distances." 24

1) Exemples introductifs
Comparaisons d'images agrandies ou réduites
3,4 cm

Un a
représen grandissemen
tation à td
l'échell e rapport k =
e 2/1. C 2 est un
2 fois p haq e
lus gran ue distance dev
de. ient

6,8 cm
Une réduction de rapport k = 0,75 est
une représentation à l'échelle 3/4.
Chaque distance est réduite aux trois
quarts de ce qu'elle était.
2,55 cm

On parle également d'agrandissement à 200% ( ×2 ) et de réduction à 75% ×  


3
4
.

Il est plus clair de dire "réduction à 75%", ce qui donne un facteur multiplicatif, que "réduction de 25%", ce qui donne
une différence.
1
En général, on parle plutôt d'agrandissements et de réductions pour des rapports situés autour de 1 (environ de à4
4
(photocopieuse, photos, ...)) tandis qu'on parle de représentations à l'échelle pour des rapport beaucoup plus grands ou
beaucoup plus petits (échelle d'une prise de vue au microscope, échelle d'une carte routière, ...).
Utilisation de la photocopieuse ou d'un logiciel graphique ou de traitement d'image : on observe les différentes
possibilités offertes : réduction, agrandissement automatiques, en pourcentages, image 2 fois plus grande ou 2 fois plus
petite (qu'est-ce que cela signifie ?) et l'effet sur les images une fois imprimées ou réalisées à l'écran, ...
Reproduction d'images dessinées au tableau dans le cahier et vice versa : on ne peut évidemment pas reproduire les
images du tableau à la même échelle dans son cahier. Idem si on reproduit une image de son cahier à la même échelle
sur le tableau, elle risque cette fois-ci d'être trop petite ...
Ombres chinoises : il faut être particulièrement attentif à ce que les rayons lumineux soient perpendiculaires à l'écran où
sont projetées les ombres et de bien maintenir les images projetées de façon perpendiculaire aux rayons lumineux pour
ne pas déformer les images.

24 http://fr.wikipedia.org/wiki/Homoth%C3%A9tie
54

L'utilisation de loupes, jumelles, longues vues, ... : on peut aussi trouver des prisme
rétrécissants. Il faut bien faire remarquer que si l'on ne positionne pas bien ces
instruments, on déforme les images.
Le déplacement : on s'approche pour voir les détails (agrandissement), on s'éloigne pour
avoir une vue d'ensemble (réduction).
La reproduction de dessins dans un quadrillage
Exemple tiré de Math et Moustique, manuel de 3e année, ed. de boeck.

Exemple tiré de "les mathématiques à l'école primaire" (tome 2)

Repérer des images agrandies ou réduites avec respect ou non des proportions
Le respect des proportions est ce qui différencie notamment un agrandissement ou une réduction d'une compression ou
d'un étirement qui, eux, ne conservent pas les proportions.

Original Étirement en largeur Compression en largeur Réduction de moitié (mêmes proportions)


55

2) Définition et construction
Une homothétie est une transformation du plan qui agrandit ou réduit une figure dans les mêmes proportions (le même
rapport) à partir d'un point appelé centre d'homothétie. On dit que la figure et son image sont semblables.
Une homothétie conserve l'alignement des points, le
parallélisme, la perpendicularité, les angles et les proportions
(donc les "formes") mais ne conserve pas les longueurs
(distances).
Pour trouver l’image d’une figure par une homothétie, il faut
un centre O et un rapport k :
- tracer les droites passant par chaque sommet de la figure et
le centre de l'homothétie O.
- mesurer (latte, compas...) la distance entre chaque point et le
centre et la reporter k fois à partir du centre.
- relier les nouveaux sommets.
On écrira hO , k   A= A ' : l'image du point A par l'homothétie de centre O et de rapport k est le point A'.

3) Exercices
Reproduire le dessin en divisant par 2 ses dimensions (réduction de rapport 1/2)

Reproduire le dessin en multipliant par 2 ses dimensions (agrandissement de rapport 2)


56

Trouver les images qui ont subi un agrandissement ou une réduction par rapport à l'original qui se trouve à gauche.
Déterminer le rapport.

A
B

B
A C

D E

G
D
E

F
57

Dessiner les figures ci-dessous en multipliant leurs dimensions par 0,5. Comment sont les figures obtenues ?

Construire le triangle ABC dont les dimensions sont [AB] = 3 cm, [BC] = 4 cm et [AC] = 5 cm.
Construire le triangle DEF en multipliant les dimensions du triangle ABC par 0,8.
Construire le triangle GHI en multipliant les dimensions du triangle DEF par 2,5.
Comparer les dimensions des triangle ABC et GHI. Que peut-on en dire ?
58

Le dessin ci-dessous a été représenté trois fois plus petit que sa grandeur réelle. Le redessiner en lui donnant ses
dimensions réelles.

Continuer la construction en sachant que A' est l'image de A par l'homothétie de centre C et de rapport k, et A'', l'image
de A par l'homothétie de centre C et de rapport k'.
A'

A''

1 4
Construire l'image de la figure ci-dessous par l'homothétie de centre O et de rapport et ensuite de rapport en
3 3
plaçant judicieusement le centre O. Laisser les traces de construction.

A B

D C
59

La machine à homothéties : le pantographe de Scheiner pour l’homothétie


Le système articulé est constitué par quatre barres ([OD], [DQ], [AP] et
[BC]) jointes par les points A, D et C qui pivotent autour de O en gardant la
forme de parallélogramme ABCD. Le point O est fixé au plan. Les points P
et Q sont choisi respectivement sur le prolongement de AB et de DC façon
telle que |DQ|/|AP| = |OD|/|OA| = k.
Les points O, P et Q restent alignés pendant l’utilisation de l’instrument. Les
points P et Q sont en correspondance par une homothétie de centre O et de
rapport k (k >1), au cas où le point Q est considéré le correspondant de P. Si,
au contraire, le point P est le correspondant de Q, le rapport de homothétie
est 1/k = |OA|/|OD| <1.

Synthèse des transformations


(Les mathématiques à l'école primaire, tome 2, ed. de boeck (p 62-63))
60

Exercice
Voici des couples de figures. Quelles transformations du plan faut-il effectuer pour passer d'une figure à l'autre ?
61

LES SOLIDES

" Le mot solide, employé dans les matières scientifiques, peut avoir une signification différente selon le contexte :
• en physique :
• l'état solide est un des trois états de la matière ;
• la mécanique du solide étudie les propriétés du corps solide ;
• en mathématiques :
• le solide géométrique est une portion de l'espace ;
• l'angle solide est l'analogue tridimensionnelle de l'angle plan."25
" En géométrie dans l'espace, on définit en général le solide comme l'ensemble des points situés à l'intérieur d'une partie
fermée de l'espace. On souhaite aussi, naturellement, que la surface délimitant le solide soit d'aire finie et que le volume
du solide soit aussi fini.
Le solide est un objet naturel de notre environnement, c'est pourquoi il est si difficile d'en donner une définition
rigoureuse.
Pour le physicien,
« Le solide est un corps indéformable »

pour Euclide (livre XI)


« est solide ce qui possède longueur et largeur et profondeur, et la limite d'un solide est une surface »

pour Leibniz (1679)


« Le chemin suivi par un point se déplaçant vers un autre est une ligne. (...) Le déplacement d’une ligne
dont les points ne se remplacent pas sans cesse donne une surface. Le déplacement d’une surface dont les
points ne se remplacent pas sans cesse donne un solide. »

On confond généralement le solide et sa frontière, ainsi on trouve souvent le même nom pour un solide et pour la surface
qui le délimite. Il n'y a que pour la sphère que l'on rencontre une distinction entre sphère (surface) et boule (solide)."26

Introduction
Le solide est le premier objet de l'espace auquel est confronté l'enfant. Il est donc naturel qu'il serve de point de départ à
l'approche de l'espace et à la découverte des figures plus abstraites telles surface, ligne et point. On passe donc d'un objet
à trois dimensions vers un objet sans dimension, le point, en passant par la surface (2 dimensions) et la ligne (1
dimension).
Il est néanmoins possible d'envisager l'enseignement de la géométrie dans le sens inverse : l'enfant commence par
dessiner au moyen de son crayon ordinaire : il trace des points et des lignes, puis colorie des figures : il se confronte
alors aux surfaces grâce au coloriage, puis construit des solides grâce aux surfaces qu'il a coloriées ...
Comme à chaque fois, la matière concernant les solides est enseignée petit à petit au cours des différents cycles. On
commence par classer les solides pour terminer par représenter un solide en perspective cavalière tout en reconnaissant
ses caractéristiques et propriétés.
Les différents classements peuvent être abordés très tôt : solide qui roule/qui ne roule pas, troué/non troué, pouvant
contenir/ne pouvant pas contenir, ... pour amener aux notions de polyèdres, corps ronds, corps hybrides, solides
convexes et solides non convexes.
Les noms des solides communs sont appris dès le départ : cube, pavé (parallélépipède rectangle), pyramide, cylindre,
boule, cône. Ils enrichissent le vocabulaire du petit mathématicien après qu'il ait manipulé ces solides. Il est important de
lui montrer, au milieu d'exemples de son quotidien, des solides de référence neutres pour qu'il s'approprie les bonnes
représentations géométriques. Dans la mesure du possible, varier le matériel de construction est plus que souhaitable :
construire les solides au moyen de leurs faces, des leurs arêtes et sommets, ... à partir de matériel "fait maison" ou vendu
dans le commerce.

25 http://fr.wikipedia.org/wiki/Solide
26 http://fr.wikipedia.org/wiki/Solide_g%C3%A9om%C3%A9trique
62

Les différentes propriétés des solides sont introduites plus tard et également de façon progressive : les faces, les arêtes,
les bases, les développements, ...
Voici comment cette matière est présentée dans chaque manuel de fixation de Cracks en Maths et quelques extraits de
"Les Mathématiques à l'école primaire (tome 2)".
Première et deuxième années Troisième et quatrième années
63

Cinquième et sixième années

Les mathématiques à l'école primaire (tome 2)


64

Petites remarques sur ce qui figure dans les tableaux synoptiques.

Le terme sphère est passé dans le langage courant comme représentant le solide dont tous les points sont à une distance
inférieur ou égale à la longueur de son rayon par rapport à son centre. Le terme exact est normalement boule même si
celui-ci semble moins scientifique.
65

Généralités sur les solides


1) Définitions
a) Un solide est un objet à trois dimensions de l'espace. Il est non déformable ou arrêté à un moment d'une
transformation. Il est limité par des faces qui sont soit planes, soit courbes. L'intersection de deux faces est une arête, et
l'intersection de deux arêtes est un sommet.
Exemple à partir du cube :
Faces : Ce sont les surfaces qui délimitent le solide.
Elles se notent par leurs sommets.
Exemple : la face ABCD
Arêtes : Ce sont les intersections des faces.
Ce sont des segments de droites
dont les extrémités sont des sommets.
Elles se notent par leurs sommets
C D Exemple : l’arête [AB]

Sommets : Ce sont les extrémités des arêtes.


B Ils se notent par un point.
Exemple : le sommet A

Remarques :Dans la définition ci-dessus, la méthodologie appliquée en classe est mise en avant : les arêtes, je peux les
suivre du doigt ; les faces, je peux les colorier, les caresser ; le solide, je peux le prendre en main, le peser.
D'après le dictionnaire des mathématiques élémentaires de Baruk S., la définition mathématique d'arête est
"Droite d'intersection de deux plans sécants (...), les arêtes d'un polyèdre sont les segments communs à
deux faces", autrement dit, on ne parle d'arêtes et de faces que dans les polyèdres. La définition française
d'arête et de face, admet les autres solides.
"Non déformable" signifie que la distance entre 2 points quelconques y est invariable dans toute
transformation.
Définition du leximath : le solide est une figure à trois dimensions de l'espace.

b) Le développement d'un solide est la figure obtenue dans le plan lorsque l'on étend ("déballe") sa surface extérieure.
Le développement est aussi appelé patron du solide.
Exemple : les 11 développements du cube

Remarques :Le patron du solide permet de réaliser matériellement sa construction mais aussi de calculer l'aire de sa
surface extérieure.
Une telle surface est dite "développable". Les surfaces des polyèdres, du cône, du cylindre, ... sont
développables. Par contre, la sphère – surface d'une boule – n'est pas développable.
Pour que la surface d'un solide soit développable, il faut que sa surface extérieure soit courbée au maximum
dans une direction (ex. : surface du cône ou du cylindre) mais pas dans deux directions (ex. : sphère). Là est
l'origine des difficultés séculaires de la représentation sur carte du globe terrestre.
66

2) Approche méthodologique

Une première approche des solides peut consister en un classement suivant des critères fort généraux d'une série d'objets
courants. On peut, par exemple, amener à un classement en appliquant les critères suivants :
1°) y a-t-il une partie rentrante (un creux) ou pas ?  solide non convexe ou convexe.
2°) le solide est-il limité uniquement par des surfaces planes (polygones) ou pas ?  polyèdre ou non-polyèdre.

Polyèdres convexes Polyèdres non convexes

Non-polyèdres convexes Non-polyèdres non convexes

Remarque : Il ne faut pas oublier d'avoir un référent neutre :

Cube Pavé Pyramide Cône Cylindre Boule


67

Après cette première approche, on peut amener, dans les dernières années de l'enseignement fondamental, des
classements plus précis sur certains types de solides.
Les polyèdres27

Les principaux solides de révolution


Cylindre Cône Boule Tore Ellipsoïde

Rotation d’un rectangle Rotation d’un triangle Rotation d’un demi- Rotation d’un cercle Rotation d’une demi-
autour d’un de ses côtés rectangle autour d’un disque autour de son autour d’un axe ellipse autour d’un de
des côtés de l’angle diamètre ses axes
droit

27 "Les mathématiques à l'école primaire (tome 2)", X. Roegiers, ed. de boeck.


Un document supplémentaire sur l'organisation des polyèdres est disponible sur la page du cours.
68

Il est intéressant de montrer aux enfants qu'il y a analogie entre le classement des figures géométriques dans le plan
(espace à 2 dimensions) et le classement des solides géométriques dans l'espace (espace à 3 dimensions).
Analogie entre le classement des figures géométriques et des solides géométriques 28

La perspective cavalière
La perspective exposée ici29 est appelée perspective cavalière ou fuyante. Nous n'en donnerons pas de formulation
purement mathématique, mais seulement un minimum de théorie et quelques "recettes" pour dessiner d'une façon assez
réaliste des objets simples de l'espace à trois dimensions.
Pour dessiner un solide à l'aide de la perspective cavalière il faut distinguer :
- le point de vue :
C'est l'endroit où se trouve l'observateur. Pour que l'objet soit représenté avec un certain effet de volume il faut que
l'observateur soit placé un peu à droite ou à gauche sur une droite horizontale (parallèle à la droite d'horizon) et un peu
au dessus ou au dessous sur
une droite verticale
(perpendiculaire à la droite
d'horizon). Ce qui donne
quatre types de points de
vue : la face avant est noire.
Le point de vue est choisi
par le dessinateur en
fonction de l'effet qu'il veut
produire. Ce point de vue
n'est pas noté sur le dessin.
Nous indiquons parfois son
type : dessous à droite,
dessous à gauche, dessus à
droite et dessus à gauche.

28 D'après www.uvgt.net
29 D'après http://www.mathsgeo.net/rep/persp.html (n'existe plus)
69

- les faces frontales :


Ce sont les faces situées dans un plan perpendiculaire à notre regard. Leurs dimensions (longueurs, largeurs, hauteurs,
rayons,...) sont conservées. Les angles ont leur mesure réelle. Ces faces sont dessinées dans leurs formes réelles, à
l'échelle.
- les faces fuyantes :
Ce sont les faces qui forment les côtés. Les segments verticaux sont représentés par des segments verticaux dont les
longueurs sont les vraies longueurs.
Les mesures des angles ne sont pas conservées (par exemple: des droites perpendiculaires dans la réalité ne le sont plus
sur le dessin).
Le parallélisme est conservé : des faces qui contiennent des droites parallèles, sont dessinées avec des droites parallèles.
Le partage en segment égaux, sur les segments fuyants, est conservé et notamment le milieu.
Toutes les droites verticales sont représentées par des droites verticales. Les dimensions sur ces droites verticales sont en
vraie grandeur.
Toutes les droites horizontales de l'objet sont représentées par des droites fuyantes parallèles. Les dimensions sur ces
droites fuyantes sont diminuées.
Pour respecter ces règles nous utilisons un angle de fuite et un coefficient de fuite.
Angle de fuite : c'est l'angle que font toutes les droites fuyantes d'une face fuyante, avec l'horizon du dessinateur.
Coefficient de fuite : c'est le nombre par lequel nous multiplions les dimensions réelles des segments fuyants (sur les
droites fuyantes) pour obtenir leurs dimensions sur le dessin.
Sur la figure ci-contre :
• z et z' sont des droites horizontales et frontales. Elles sont parallèles.
• x et x' sont des droites fuyantes. Elles sont parallèles.
• y et y' sont des droites verticales et frontales. Elles sont parallèles.
Elles sont aussi perpendiculaires aux droites horizontales et frontales.
• La distance BC est obtenue en multipliant la dimension réelle de
l'objet par le coefficient de fuite.
Exemple 1 : dessin d'un carré en face frontale et face fuyante
L'angle de fuite est 30°. Le coefficient de
fuite est 0,5. Point de vue : dessus-droite.
Carré frontal : il est dessiné comme
d'habitude (ici il est vu en vraie grandeur).
Carré sur face fuyante : les côtés[DC] et
[EF] sont verticaux et leur dimension est
conservée sur le dessin. Les fuyantes sont
CF et DE et font un angle de 30° avec
l'horizon (les angles xCy et x'Dy' sont
égaux à 30°). Elles sont parallèles dans le
carré CDEF et le restent sur le dessin.
Mais la longueur des côtés fuyants [CF] et
[DE] a été multipliée par 0,5, le coefficient
de fuite ..

Remarques:
• Les petits carrés (en gris sur la figure) qui indiquent que nous avons des angles droits sont de vrais carrés sur la face
frontale mais représentés par des parallélogrammes sur la face fuyante (les longueurs des côtés fuyants de ces
parallélogrammes sont égales à la longueur d'un côté d'un petit carré, multiplié par 0,5).
• Les diagonales sur la face frontale représenteraient correctement, si elles étaient dessinées, les propriétés des
diagonales d'un carré
• les valeurs généralement choisies pour les amplitudes d'angle de fuite sont 30°, 45° ou 60°, et pour les coefficients de
fuite sont 0,5 ; 0,6 ; 0,7.
70

Exemple 2 : dessin d'un cube


L'angle de fuite est 30°. Le coefficient de
fuite est 0,5. point de vue: dessus-droite.
L'exemple 1 donne la marche à suivre
pour commencer le dessin de ce cube.
Nous appellerons notre cube
ABCDEHGF.
Nous avons deux faces frontales (une
devant et une derrière), quatre faces
fuyantes (une dessous, une dessus et une
de chaque côté à droite et à gauche).
Nous dessinons en pointillés les arêtes
cachées.

Remarques:
• Nous avons indiqué l'horizon et tous les angles droits des faces latérales. Ce qui, dans une figure courante, n'est pas
conseillé (afin de ne pas l'encombrer vous n'indiquerez que les éléments nécessaires à votre recherche pour une
démonstration). De même pour l'indication de l'angle de fuite (pratiquement c'est vous qui le choisirez, alors il est inutile
de le représenter).
• Les côtés fuyants sont tous de même longueur (égale sur le dessin à 3cm multipliés par 0,5, soit 1,5cm) et parallèles.
Les deux faces frontales (ABCD et EFGH) sont en vraie grandeur ainsi que les segments verticaux.
• Nous avons donc comme plans, le plan de profil (faces fuyantes de gauche et de droite), le plan frontal (faces frontales
avant et arrière) et le plan horizontal (faces fuyantes du dessous et du dessus).
Exemple 3 : le triangle A

Le triangle ABC est reproduit en vraies grandeurs : sa base mesure 5 cm et


sa hauteur mesure 4 cm.
Ce même triangle en perspective cavalière de rapport 0,5 et d'angle de fuite
de 45° d'amplitude sera représenté
1°) s'il est dans le plan frontal (sa base est dans le plan horizontal)
de façon similaire à la face avant du cube ci-avant (rien ne change)
90°

B C

2°) s'il est dans le plan horizontal (sa base est dans le plan 45°
frontal) de façon similaire à la face du dessous (ou du dessus) du
cube ci-avant. (Sa "hauteur" en perspective mesure 2 cm et B C
l'angle formé entre sa base et la hauteur mesure 45°.)

3°) s'il est dans le plan de profil (sa base est dans le plan horizontal)
de façon similaire à la face de droite (ou de gauche) du cube ci-avant.
(Sa "base" mesure 2,5 cm et l'angle formé par l'horizontale et sa base
mesure 45° d'amplitude) C

45°
B
71

Exemple 4 : dessin d'un cercle


Dessiner sur trois faces d'un cube (une frontale, une latérale et une de dessus) un cercle avec comme angle de fuite 30° ,
comme coefficient de fuite 0,5 (ce qui revient à diviser par 2) et comme point de vue: dessus-droite.
Les faces d'un cube étant des carrés, nous allons utiliser le cercle inscrit dans un carré.
Nous allons commencer par le plus facile: tracer le cube ABCDEHGF et le cercle inscrit dans le carré de la face frontale
ABCD. Son centre est à l'intersection des diagonales et des médianes du carré ABCD. Nous traçons aussi les diagonales
et les médianes des autres faces (les milieux restent des milieux sur les fuyantes).

Dès que le cercle inscrit dans ABCD est tracé nous obtenons huit points caractéristiques: intersections de ce cercle et des
médianes et des diagonales. Sur les autres faces, qui sont aussi des carrés, les cercles inscrits dans ADFE et CDFG
passent par des points identiques. Pour les obtenir nous traçons (en pointillés) des lignes de report (parallèles aux côtés
des carrés et passant par ces points 2 par 2).

Il ne reste plus qu'à joindre ces points, sur chaque face, par un trait continu tout en rondeurs... ce qui n'est pas forcément
le plus facile ! Vous venez de dessiner deux cercles sur des faces fuyantes.
Utilisation d'un quadrillage
Nous allons exploiter le fait que vous travaillez le plus souvent sur des feuilles quadrillées (carrés de 8x8mm ou
5x5mm). Dessiner rapidement un cube sur de tels support est très facile et rapide. Munissez-vous d'une feuille quadrillée
5x5mm et suivez-nous.
Il suffit de savoir compter les carreaux: d'abord horizontalement puis verticalement. Par exemple avec le petit cube ci-
dessous: pour aller
du point 1 au point 2: 2 carreaux horizontalement puis 0 carreau verticalement.
du point 2 au point 3: 1 carreau horizontalement puis 1 carreau verticalement.
Ce qui peut s'écrire plus vite: de 1 à 2: (2;0), et de 2 à 3: (1;1)
Pour le cube du milieu ci-dessous: de 1 à 2: (3;0) et de 2 à 3: (2;1).

Pour un cube :
Ex1: cube de 1cm d'arête; l'angle de fuite est 45° et le coefficient
de fuite est environ 0,7
Ex2: cube de 1,5cm d'arête; l'angle de fuite est environ 26,5° et le
coefficient de fuite 0,75 environ.
Ex3: cube de 2cm d'arête; l'angle de fuite est environ 18° et le
coefficient de fuite est environ 0,8.
Terminez les figures inachevées ci-contre en changeant de point
de vue. Sur vos figures il n'est pas nécessaire de mettre des points
aussi gros !..
72

Pour une pyramide :


Exemple de pyramide régulière à base carrée (première figure ci-dessous).
Terminez le dessin d'une autre pyramide régulière à base carrée avec d'autres données (deuxième figure ci-dessous) et
celui d'une pyramide régulière à base triangulaire (le triangle est donc équilatéral) sur la dernière figure ci-dessous.

Pour un cylindre droit :


Comme un cylindre n'a qu'une face latérale, nous allons nous simplifier la
tache en dessinant une vue de face par dessus. Chaque base du cylindre est
dessinée dans un carré vue de face par dessus. ce carré est donc représenté
par un ... rectangle.
Si nous prenons un diamètre de 3cm (soit 6 petits carreaux) et une hauteur
de 4cm, un diamètre frontal est représenté par un segment de 3cm et une
génératrice du cylindre (segment frontal) par un segment de 4cm.

Pour un cône droit :


La base du cône est dessinée comme celle du cylindre droit.
Les génératrices (segment joignant le sommet à un point du cercle de base)
sont représentées par des segments de longueur variable (ainsi que les
rayons du disque de base).

Pour une sphère ou une boule :


Les cercles horizontaux et verticaux sont, comme pour le cylindre et le
cône, dessinés dans des rectangles dont l'une des dimensions diminue lorsque le plan du cercle s'éloigne du centre de la
sphère (sinon le cercle serait dessiné en dehors de la sphère..).

Quant aux cercles dans des plans obliques (ni horizontaux, ni verticaux) ils sont contenus dans des rectangles de même
nature que ceux utilisés ci-dessus. Ces rectangles sont dessinés obliquement. La figure ci-dessous en représente un, ainsi
que deux cercles dans des plans verticaux.
73

Jeu de construction :
Une construction est constituée de "modules" cubiques. Sur le plan, les nombres indiquent le nombre d'étages (nombre
de modules superposés).
Donner une représentation en perspective de cette construction avec pour point de vue "dessus-droite".
En voici la solution... à terminer.

Voici un autre exemple de ce type d'exercice (complètement fini celui-là !)

La perspective cavalière figure au programme en S2 au niveau de la construction mais les représentations de solides
utilisées en primaire sont très souvent dans cette perspective.

La notion de polyèdre
On s'intéressera principalement à décrire les polyèdres convexes : prismes, pyramides, quelques polyèdres réguliers et
antiprismes.

1) Définition
Un polyèdre est un solide géométrique dont toutes les faces sont des polygones, telles que :
• toute arête est un côté de deux faces ;
• le solide est en une seule partie ;
• aucun sommet n'est commun à plusieurs angles du polyèdre ;
• deux faces contiguës ne sont jamais dans le même plan ;
• les extrémités des arêtes sont les sommets du polyèdre.
Remarques: On peut montrer que sur base de ces caractéristiques, en chaque sommet, il arrive au minimum trois faces.
Ce qui précède provient du site www.uvgt.net, la définition du leximath donne ceci : un polyèdre est un
solide qui n'est limité que par des polygones : les cubes, les parallélépipèdes rectangles, les pyramides sont
des polyèdres. Les morceaux de plans s'appellent des faces. L'intersection de deux faces est une arête.
74

Exemples de polyèdres

2) Éléments d'un polyèdre


a) faces du polyèdre : ce sont les polygones plans. H
(ex. : ABCDE, BCHG, ...)
b) arêtes du polyèdre : ce sont les côtés des polygones. C
(ex. : [FJ], [DI], ...) G
c) sommets du polyèdre : ce sont les sommets du
polygones (ex. : A, G, ...) B I
d) angles dièdres : angles formés par deux faces D
adjacentes (issues d'une même arête)
e) angles polyèdres : angles solides formés par
plusieurs arêtes issues d'un même sommet.
f) diagonales du polyèdre : ce sont les droites joignant F
deux sommets n'appartenant pas à une même face
J
(ex. : AI, CF, ...) A
E
3) Relation d'Euler
Cette relation, valable pour les polyèdres convexes, lie le nombre de faces (n f), le nombre de sommets (ns) et le nombre
des arêtes (na) :

na + 2 = nf + ns
Pour le polyèdre ci-dessus, on a bien 15 + 2 = 7 + 10
75

4) Notion de base

5) Sortes de polyèdres
Un polyèdre a au moins 4 faces. On nomme le polyèdre en fonction du nombre de ses faces : tétraèdre (4), pentaèdre (5),
hexaèdre (6), ...
Remarque : les polyèdres les plus courants sont les cubes, parallélépipèdes rectangles, les prismes et les pyramides.
76

6) Dimensions d'un polyèdre


La hauteur d'un prisme est la distance entre les deux bases, mesurée sur une perpendiculaire à celle-ci. On peut étendre
cette notion au cylindre.
La hauteur d'une pyramide est la distance entre la base et le sommet. On peut étendre cette notion au cône.
La hauteur est donc dans chacun des cas une distance, jamais un segment précis. Elle est symbolisée par la lettre H.

H H
H H

Les dimensions d'un parallélépipède rectangle sont :


– H la hauteur (généralement prise verticalement)
– L la longueur (souvent prise la plus grande dimension horizontale)
– l la largeur (épaisseur ou profondeur selon le cas)

L'arête du cube est aussi la longueur commune à toutes


ses arêtes.
77

7) Polyèdre régulier
Un polyèdre régulier est un polyèdre dont toutes les faces sont des polygones réguliers isométriques et dont les angles
dièdres ont même mesure.
Autre définition : dont toutes les faces sont des polygones réguliers isométriques et il a le même nombre de faces autour
de chaque sommet.
Ou encore : toutes les faces sont des polygones réguliers isométriques et il est inscriptible dans une sphère.
Ils ne sont qu'au nombre de 5, on les appelle également les solides de Platon.

Les prismes

1) Surface prismatique et sections


Soit un contour polygonal ABCD. On mène par chaque sommet des droites parallèles 2 à 2 qui ne sont pas contenues
dans le plan du polygone. La surface délimitée par ces droites est la surface prismatique.

Tout polygone formé par l'intersection d'un plan avec la


B surface prismatique est une section plane. Pour avoir un
polygone, il faut donc que le plan ne contienne aucune des
C droites génératrices de la surface prismatique.
Tout polygone formé par l'intersection d'un plan
perpendiculaire à la surface prismatique est une section
A droite.
D
Les sections d'une surface prismatique par des plans
parallèles sont des polygones isométriques (admis).
A fortiori, toutes les sections droites d'une surface
prismatique sont isométriques.
78

2) Définition
Le prisme est un solide limité par une surface prismatique et deux sections planes parallèles.
Remarque : dans le leximath, on trouve : le prisme est un polyèdre qui garde toujours la même section. Le défaut de
cette définition est que le mot section est ensuite défini grâce au mot prisme !
Pour les écoliers, on peut se limiter à une définition du type : un prisme est un polyèdre constitué par deux
bases polygonales isométriques situées dans deux plans parallèles et par des parallélogrammes joignant les
bases.

3) Éléments du prisme
a) Les bases du prisme sont les 2 sections planes parallèles qui forment donc des
polygones isométriques.
b) La hauteur du prisme est la distance qui sépare les plans des deux bases (longueur
d'un segment perpendiculaire mené d'un point quelconque d'une base vers le plan de
l'autre). H
c) Les arêtes latérales du prisme sont les segments situés sur les génératrices de la
surface prismatique entre les deux bases. Ces arêtes sont isométriques.
d) les faces latérales du prisme sont les différentes parties de la surface prismatique
comprises entre les deux bases. Ces faces sont des parallélogrammes.
e) La surface latérale du prisme est la portion de surface prismatique comprise entre les deux bases.
f) La surface totale du prisme est donc l'ensemble constitué par sa surface latérale et celle de ses deux bases.

4) Prisme droit
Le prisme est droit lorsque les arêtes latérales sont perpendiculaires aux plans des deux bases.
Les arêtes latérales sont donc isométriques à la hauteur et les faces latérales sont des rectangles.

5) Prisme régulier
Le prisme régulier est un prisme droit dont les bases sont des polygones réguliers. Les faces
latérales sont donc des rectangles isométriques.

6) Le parallélépipède

a) Définition
Le parallélépipède est un prisme dont les bases sont des parallélogrammes. Toutes ses
faces sont donc des parallélogrammes.

b) Propriétés
Dans tout parallélépipède, les faces opposées sont isométriques et parallèles, et les
diagonales se coupent en leur milieu (admis).
79

c) Parallélépipède droit
Un parallélépipède est droit si ses arêtes latérales sont perpendiculaires aux hb
plans de ses bases. Les bases sont des parallélogrammes et les faces latérales
sont des rectangles.

hb

d) Parallélépipède rectangle
Le parallélépipède rectangle est un parallélépipède droit dont
toutes les bases sont des rectangles.

e) Cube
Le cube est un parallélépipède rectangle dont toutes les faces sont des carrés. Le cube est un des polyèdres réguliers.
80

Les pyramides

1) Définition
Une pyramide est un polyèdre muni d'une base polygonale et d'un sommet. Le sommet
est un point extérieur au plan de la base.
Chaque sommet de la base est relié au sommet par une arête latérale. Les faces latérales
sont des triangles. La hauteur de la pyramide est la distance du sommet au plan de la base
(longueur du segment perpendiculaire mené du sommet au plan de la base).
L'apothème est un segment de droite joignant le sommet d'une pyramide à un point de sa
base en formant un angle droit (figure ci-contre).

2) Exemples

Pyramides régulières : une pyramide est régulière lorsque sa base est un polygone régulier et que sa hauteur passe par le
centre de la base. Les faces latérales sont des triangles isocèles isométriques.

Cas particulier : le tétraèdre


On appelle tétraèdre une pyramide à base triangulaire. Toutes
les faces sont des triangles. Chaque face peut-être considérée
comme une base.
Le tétraèdre régulier est composé de 4 triangles équilatéraux.
81

Quelques polyèdres particuliers


Déjà cités plus haut, il y a les polyèdres réguliers, que l'on appelle également les solides de Platon.
On trouve également les solides d'Archimède : ces polyèdres semi-réguliers convexes ont des faces régulières (de
deux ou trois types) ; leurs sommets sont superposables (mais pas réguliers) et cosphériques (sphère circonscrite) ; leurs
arêtes ont même longueur.
Onze de ces treize polyèdres semi-réguliers de première espèce peuvent être obtenus par troncatures successives des
polyèdres réguliers. Les deux derniers, les "snubs" (1er et 3ème de la deuxième rangée) ne peuvent être obtenus par cette
méthode ; ils n'ont pas de plan de symétrie, et existent donc dans les deux orientations (images dans un miroir).

Il y a également les antiprismes : polyèdres dont les bases sont des polygones et les faces latérales, des triangles
alternés.
Kepler a complété la liste des polyèdres semi-réguliers de première espèce par ces deux séries infinies.

Il s'agit de prismes réguliers (les bases sont des polygones réguliers et les faces latérales, des carrés) et les antiprismes
réguliers (les bases sont des polygones réguliers et les faces latérales, des triangles équilatéraux alternés)
On peut encore citer les solides de Johnson qui "sont des polyèdres strictement convexes dont chaque face est un
polygone régulier et qui ne sont pas des solides de Platon, des solides d'Archimède, des prismes ou des antiprismes."30

30 http://fr.wikipedia.org/wiki/Solide_de_Johnson
82

Les solides de révolution


On ne citera que les principaux solides rencontrés à l'école primaire que sont les cônes droits, cylindres droits et boules.
Pour un objet de l'espace, accomplir une révolution complète autour d'une droite (ou d'un axe) c'est effectuer un tour
complet autour de cette droite (ou de cet axe).
Vous pouvez effectuer une révolution complète sur vous-même en tournant sur place de 360° : vous commencez face au
Nord par exemple et vous tournez pour vous mettre face à l'Ouest, puis face au Sud, à l'Est et enfin de nouveau face au
Nord. Un peu comme une girouette.31
Moins fatigant : le manège... Dans ce cas vous effectuez plusieurs révolutions autour de l'axe du manège !
Un solide de révolution est engendré en faisant tourner (un tour complet) autour d'un axe :

- Une ligne polygonale fermée ou non. Exemple: un anneau


engendré par la rotation d'un rectangle autour d'un axe.

- Une ligne courbe fermée ou non. Exemple: une jante de


roue engendrée par la rotation d'un "profil" autour d'un axe .

Les cylindres droits, cônes droits et boules sont des solides de révolution.
La façon la plus simple de définir un solide de révolution est de le définir comme un solide engendré par la rotation
d'une surface autour d'un axe, appelé axe de révolution.

1) Le cône droit
Le cône droit (ou cône de révolution) est un solide de révolution.
Le cône droit est engendré par la révolution, autour de l'axe SO, du segment [SA] (la génératrice) telle que l' angle en
SOA soit droit. L'axe de révolution est la droite SO.

Ce cône droit est engendré par la révolution autour de


l'axe SO, du triangle SOA, rectangle en O.
Le cône a 2 faces : la base qui est un disque et sa face
latérale qui est un secteur de disque.

La hauteur du cône droit est un segment de son axe de


révolution et passe donc par le centre de sa base et son
sommet.

Dans la figure ci-dessous, la hauteur du cône est le segment [SO], la base est le disque de centre O et de rayon [OA] et la
|OA| r
surface latérale, le secteur de disque de centre S, de rayon [SA] et d'angle a=360× =360× (mesuré en degré)
| SA| R
où r est le rayon de la base et R, le rayon de la surface latérale (secteur de disque).
31 D'après http://www.mathsgeo.net/
83

Sections planes :
Une section plane d'un cône est obtenue en coupant le cône à l'aide d'un plan. Sur les figures suivantes, le
plan utilisé est représenté par un parallélogramme colorié en gris afin de donner une impression de relief.
Les lignes cachées sont représentées en pointillés.

- parallèlement à la base:
La section d'un cône droit par un plan, parallèlement à la base
du cône est un disque (cercle si nous avons un cornet) de rayon
plus petit que celui du disque (cercle) de base.

Ce rayon dépend de la distance SO' de S au plan de section.

Les triangles SOA et SO'A' sont rectangles respectivement en O


et O'. Les droites OA et O'A' sont dans le même plan (celui
contenant les points S, O et A) et sont perpendiculaires à la
droite SO. Les droites OA et O'A' sont donc parallèles.

- passant par l'axe de révolution SO :

La section d'un cône droit par un plan passant par l'axe de


révolution SO du cône, est un triangle isocèle de sommet
principal le sommet S du cône et dont la base principale a pour
longueur le diamètre de la base du cône.

Sur la figure ci-contre:


SAA' est isocèle en S. [AA'] est un diamètre du disque de base du
cône. Nous avons: |SA|=|SA'| et SO est médiatrice de [AA'].

Remarque : les autres sections planes n'ont pas d'intérêt à l'école primaire, elles sont abordées entièrement au
niveau supérieur de l'enseignement secondaire au chapitre des coniques.

2) Le cylindre droit
Le cylindre droit (ou cylindre de révolution) est un solide de révolution.
Le cylindre droit est engendré par la révolution autour de l'axe O1O2 , d'un segment [AB] ( la génératrice ) parallèle à cet
axe. Ce cylindre droit est engendré par la rotation du rectangle ABO 1 O 2 autour de son côté O1 O 2 .

Le cylindre droit a 3 faces : ses deux bases qui sont des disques isométriques (le disque de centre O1 , et de rayon
[O1 A ] , et le disque de centre O2 et de rayon [O 2 B ] ) et sa face latérale qui est le rectangle dont la hauteur vaut |AB|
et la longueur, 2| O1 A|.
La hauteur du cylindre droite est le segment [O1 O2 ] sur son axe de révolution.
84

Sections planes:
Une section plane d'un cylindre est obtenue en coupant le cylindre à l'aide d'un plan. Sur les figures
suivantes, le plan utilisé est représenté par un parallélogramme colorié en gris afin de donner une
impression de relief. Les lignes cachées sont représentées en pointillés.

- parallèlement aux bases:

La section d'un cylindre droit par un plan


parallèlement aux bases est un disque (cercle si le
cylindre est vide = tube) de même rayon que les
disques de base et dont le centre se trouve sur l'axe de
révolution O1O2.

- passant par l'axe de révolution :

La section d'un cylindre droit par un plan passant par


l'axe de révolution est un rectangle dont la longueur est
la hauteur du cylindre et dont la largeur est le diamètre
du cylindre.

3) La boule
La boule est un solide de révolution engendré par la rotation d'un demi-disque de centre O et de diamètre [AB] autour de
AB. La droite AB est l'axe de révolution. C'est aussi un axe de symétrie pour la boule.
Remarque : si l'on remplace le demi-disque par un demi-cercle, on obtient une sphère.

Un boule est définie par son centre (ici, O) et son rayon (ici, [OA]). Elle est limitée par une surface qui est la sphère.
Sections planes passant par le centre de la boule :
La section d'une boule par un plan passant par le centre de la boule est
un disque de même centre et même rayon que la boule. Ce disque est
appelé grand disque.

Il existe une infinité de plans passant par le centre de la boule. Par


conséquence il existe une infinité de grands disques pour une boule
donnée.

Remarque : pour une sphère, on parlera de grands cercles.


85

Les développements ou patrons des solides

Dodécaèdre régulier

r
86

Mesurer des solides


Les points précédents relèvent du champ : des objets de l'espace à la géométrie. La partie qui suit est incluse dans le
champ : des grandeurs à la relation entre variables, puisque seront abordées les différentes façons de prendre les mesures
d'un solide : longueurs des arêtes, aires des faces (surfaces des bases, surfaces latérales, surface totale) et volumes des
solides.
Avant de constituer la liste des différentes formules permettant de calculer les différents attributs des solides, voici
comment introduire la notion de volume. Un document complémentaire figure également sur la page du cours.

1) Mesures de volume
Après avoir abordé les mesures de longueurs et d'aires, on aborde les mesures de volumes.

a) Le volume d'un solide

Suggestion didactique :

b) Les premières mesures de volume

Suggestion didactique :
87

c) Les unités de mesures de volume

Suggestion didactique : décloisonner les mesures


88

d) Les formules de volume des solides à 2 bases


89

e) Les formules de volume des solides en pointe

Suggestion didactique : l'approche des formules de volume


90

2) Formulaire des principales formules d'aire et de volume


91

3) Aire des surfaces des bases, des surfaces latérales, des surfaces totales

Solides Aire des bases Aire latérale Aire totale


Prisme quelconque B (polygone à décomposer Somme des aires des faces 2  B + aire latérale
en figures connues) latérales (parallélogrammes)
Prisme droit B (polygone à décomposer Périmètre de la base  H 2  B + aire latérale
en figures connues) où H est la long. de la hauteur du prisme

Prisme régulier B (aire d'un polygone nc H 2  B + aire latérale


régulier à n côtés) où c est la longueur d'un côté de la base

Parallélépipède rectangle Ll 2  (L+l)  H 2  L  l + 2  (L+l)  H


Cube c² 4  c² 6  c²
Pyramide régulière n×c×a n×c×a ' n×c×aa ' 
2 2 2
où a est la long. de l'apothème de la base où a' est la long. de l'apothème de la pyr.

Cône droit   r² rL   r  (r + L)


où r est la longueur du rayon de la base où L est la longueur d'une génératrice

Cylindre droit   r² 2  r  H 2 ×   r  (r + H)
où r est la longueur du rayon de la base

Boule 4    r²

Quelques remarques
Il ne faut pas confondre volume et capacité : la capacité d'un récipient est ce qu'il peut contenir tandis que son volume
est le volume de ses parois. Il faut toutefois noter qu'il y a correspondance entre les unités de volume et les unités de
capacité. Le dm³ correspond au litre (l), l'unité principale de mesure de capacité. Dans un abaque, cela donne :

1000 l hl (100 l) dal (10 l) l dl cl ml


m³ dm³ cm³

A l'origine, le litre est un récipient dont le volume intérieur est d'un décimètre cube ("le litre en étain").
L'ambiguïté entre volume et capacité tient au fait que, si ces notions sont bien distinctes, en revanche, on utilise souvent
des unités de volume pour exprimer la capacité d'un récipient.
Pour montrer les formules de volume de la pyramide régulière, du cône droit ou de la boule, on peut utiliser par exemple
la comparaison entre la capacité d'un cube et la pyramide régulière à base carrée de même dimension, d'un cylindre droit
et d'un cône droit de mêmes dimensions et d'un cylindre droit et d'une boule de même rayon.

Une dernière remarque en ce qui concerne la pile inclinée de


cartes : ce petit exercice permet également de se rendre
compte qu'un solide oblique ou penché, a le même volume
que son correspondant droit qui a même(s) base(s) et même
hauteur.
Enfin quelques références de matériel didactique vendu dans
le commerce pour introduire et travailler la notion de solide :
– nombreux sets de volumes (en bois, plastique, ... set
d'équivalence (pyramides – cubes, cônes – boule –
cylindre, ...), ...) ; litre-cube ; ...
– jeux de constructions32 : mutlicubes, centicubes,
Lokon, Polydron, Construmath, ...

32 http://www.jlsigrist.com/matsolides.html et cf. Catalogues interactifs en ligne : http://www.viroux.be/ ; http://www.gaisavoir.be/GS_intro.html , ...


92

Table des matières


CERCLES ET DISQUES......................................................................................................................1
Approche méthodologique................................................................................................................1
1. Découverte d'exemples concrets..............................................................................................1
2. Découverte du centre du cercle................................................................................................2
3. Découverte par manipulations.................................................................................................2
Définitions........................................................................................................................................2
1. Le cercle...................................................................................................................................2
2. Le disque..................................................................................................................................2
Les éléments du cercle et du disque..................................................................................................4
1. Les éléments principaux...........................................................................................................4
2. Les éléments secondaires.........................................................................................................4
3. Recherche des éléments...........................................................................................................5
a) Par pliage.............................................................................................................................5
b) Adaptation du principe du pied à coulisse..........................................................................5
c) Propriétés des cordes...........................................................................................................6
Le périmètre du disque ou la longueur du cercle..............................................................................6
1. Méthodologie...........................................................................................................................6
2. Périmètre du disque..................................................................................................................7
L'aire du disque.................................................................................................................................8
1. Première méthode : le pavage .................................................................................................8
2. Deuxième méthode : figures isosuperficielles.......................................................................10
a) Faux parallélogramme ......................................................................................................10
b) Les polygones réguliers.....................................................................................................11
Calcul des éléments secondaires.....................................................................................................12
1. La longueur d'un arc de cercle...............................................................................................12
2. L'aire d'un secteur circulaire..................................................................................................13
3. L'aire d'un segment de cercle.................................................................................................13
4. L'aire de la couronne circulaire..............................................................................................14
Exercices.........................................................................................................................................14
CONSTRUCTIONS À LA RÈGLE ET AU COMPAS.......................................................................18
Introduction.....................................................................................................................................19
Description du compas...................................................................................................................20
Prérequis de géométrie plane..........................................................................................................21
Constructions élémentaires.............................................................................................................22
1) La médiatrice d'un segment de droite [A B]..........................................................................22
2) La bissectrice d'un angle........................................................................................................27
Construction de figures géométriques............................................................................................28
1) Constructions de triangles .....................................................................................................28
2) Construction de quadrilatères................................................................................................29
3) Constructions de polygones réguliers....................................................................................30
a) Le triangle équilatéral (ou trigone régulier)......................................................................33
b) Le carré (ou tétragone régulier)........................................................................................33
c) Le pentagone régulier........................................................................................................33
d) L'hexagone régulier...........................................................................................................34
e) L'octogone régulier............................................................................................................35
f) Le décagone régulier..........................................................................................................35
g) Le dodécagone régulier.....................................................................................................36
h) Les autres polygones réguliers..........................................................................................36
4) Autres activités et constructions possibles........................................................................36
LES TRANSFORMATIONS DU PLAN............................................................................................37
93

Introduction.....................................................................................................................................37
Les translations...............................................................................................................................40
1) Exemples introductifs............................................................................................................40
2) Définition et constructions.....................................................................................................41
3) Exercices................................................................................................................................41
Les rotations....................................................................................................................................42
1) Exemples introductifs............................................................................................................42
2) Définition et constructions.....................................................................................................43
3) Exercices................................................................................................................................43
Les symétries orthogonales.............................................................................................................44
1) Exemples introductifs............................................................................................................45
2) Définition et construction......................................................................................................46
3) Exercices................................................................................................................................46
Les symétries centrales...................................................................................................................49
1) Exemples introductifs............................................................................................................49
2) Définition et construction......................................................................................................50
3) Exercices................................................................................................................................50
Les homothéties : les agrandissements et réductions......................................................................53
1) Exemples introductifs............................................................................................................53
2) Définition et construction......................................................................................................55
3) Exercices................................................................................................................................55
Synthèse des transformations.........................................................................................................59
Exercice......................................................................................................................................60
LES SOLIDES.....................................................................................................................................61
Introduction.....................................................................................................................................61
Généralités sur les solides...............................................................................................................65
1) Définitions.............................................................................................................................65
2) Approche méthodologique ...................................................................................................66
La perspective cavalière..................................................................................................................68
La notion de polyèdre.....................................................................................................................73
1) Définition...............................................................................................................................73
2) Éléments d'un polyèdre.........................................................................................................74
3) Relation d'Euler.....................................................................................................................74
4) Notion de base.......................................................................................................................75
5) Sortes de polyèdres................................................................................................................75
6) Dimensions d'un polyèdre......................................................................................................76
7) Polyèdre régulier....................................................................................................................77
Les prismes.....................................................................................................................................77
1) Surface prismatique et sections.............................................................................................77
2) Définition...............................................................................................................................78
3) Éléments du prisme................................................................................................................78
4) Prisme droit............................................................................................................................78
5) Prisme régulier.......................................................................................................................78
6) Le parallélépipède..................................................................................................................78
a) Définition..........................................................................................................................78
b) Propriétés..........................................................................................................................78
c) Parallélépipède droit..........................................................................................................79
d) Parallélépipède rectangle..................................................................................................79
e) Cube..................................................................................................................................79
Les pyramides.................................................................................................................................80
1) Définition...............................................................................................................................80
2) Exemples................................................................................................................................80
94

Quelques polyèdres particuliers......................................................................................................81


Les solides de révolution................................................................................................................82
1) Le cône droit..........................................................................................................................82
2) Le cylindre droit....................................................................................................................83
3) La boule.................................................................................................................................84
Les développements ou patrons des solides...................................................................................85
Mesurer des solides.........................................................................................................................86
1) Mesures de volume................................................................................................................86
a) Le volume d'un solide.......................................................................................................86
b) Les premières mesures de volume....................................................................................86
c) Les unités de mesures de volume......................................................................................87
d) Les formules de volume des solides à 2 bases..................................................................88
e) Les formules de volume des solides en pointe..................................................................89
2) Formulaire des principales formules d'aire et de volume......................................................90
3) Aire des surfaces des bases, des surfaces latérales, des surfaces totales...............................91
Quelques remarques........................................................................................................................91

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