Traitement de Signal 2023-2024
Traitement de Signal 2023-2024
Traitement du signal
3
Notion de signal et système
4
Exemples de signaux et systèmes
Système : automobile
Signaux :
Pression sur l’accélérateur (entrée)
Vitesse du véhicule (sortie).
5
Définition
Un signal est :
➢ Une succession de valeurs correspondant à des instants différents. C’est un support de
l’information transmise de sa source à sa destination.
source
onde lumineuse lumineuse
courant électrique (étoile, gaz, …)
délivré par un ...
spectromètre
En Physique:
TS
10
Le traitement du signal est, avec l’automatique, la couche de jonction entre les
mathématiques et les technologies
11
II. Représentation Et classification des signaux
12
II. Représentation Et classification des signaux
➢ Classification phénoménologique
➢ Signaux déterministes :
Signaux certains, leur évolution en fonction du temps peut être
parfaitement modélisé par une fonction mathématique (Ils sont prévisibles
à tout instant t comme les signaux périodiques) .
Parmi les signaux déterministes, on distingue :
▪ Les signaux périodiques, satisfaisant à la relation : x(t) = x(t + kT).
▪ Les signaux non périodiques.
13
II. Représentation Et classification des signaux
➢ Classification phénoménologique
14
Classification déterministe / aléatoire
15
Classification déterministe / aléatoire
Bruits
Le bruit est tout phénomène perturbateur gênant la perception ou l’interprétation d’un
signal.
Nature diverse
– bruit de capteur
– bruit de quantification
– bruit de calcul lors des traitements numériques
– bruit provenant du milieu extérieur
16
Classification déterministe / aléatoire
17
Classification déterministe / aléatoire
18
Signal expérimental/théorique -
Exemples s (t)
s(t) 1
1
0
To t
0 t -1
➢ Classification morphologique :
20
Classification continu / discret
Analogique Quantifié
Temps continu
Échantillonnage
Echantillonné Numérique
Temps discret
Quantification
21
Classification continu / discret
Système continu ou discret
22
Valeurs caractéristiques des signaux à temps continu
T
• Valeur moyenne 2
1
– signal non périodique S = lim
T →+ T x ( t ) dt
T
−
2
T0
– signal périodique de période T 1
S = x ( t ) dt
T0 0
• Valeur efficace
Le carré de la valeur efficace signal s(t) est défini par :
– signal non périodique T
2
1
Seff2 = lim x 2 ( t ) dt
T →+ T
T
−
2
T0 0
23
II. Représentation Et classification des signaux
➢ Classification énergétique :
• Signaux à énergie finie Ce sont les signaux dont l’énergie dans le sens physique
s’épuise dans le temps ; tout signal physique limité dans le temps est de cette
catégorie.
• Signaux à puissance moyenne finie Ce sont les signaux dont l’énergie est infinie :
signaux périodiques, signaux aléatoires (par convention).
24
Signal à énergie finie
x(t ) dt
2
Energie d’un signal x(t) : Wx =
−
p(t ) = x ( t )
2
La puissance instantanée d’un signal x(t) :
T
2
La Puissance moyenne de x(t) : Px = lim 1 x(t ) 2 dt
T → + T
T
−
2
Signaux à énergie finie (ou de carré intégrable ) : 0 ≤ Wx < +∞.
Exemples :
➢ signaux transitoires ;
➢ signaux à support temporel borné ;
➢ en pratique tous les signaux physiques.
Exemples :
signaux idéaux issus d’un générateur de fonction ;
signaux périodiques ;
signaux permanents non périodiques ;
signaux permanents aléatoires.
Signaux
Signaux transitoires
Signaux périodique
Les signaux physiques
Signaux permanents aléatoires
Signaux apériodique non transitoires
27
Classification énergétique:
28
II. Représentation Et classification des signaux
➢ Classification spectrale :
• La largeur de bande ΔF d’un signal est le domaine principal des fréquences (positives
ou négatives) occupé par son spectre. Elle est définie par la relation :
ΔF = Fmax -Fmin
29
II. Représentation Et classification des signaux
➢ Classification spectrale :
On peut distinguer deux types de signaux :
• Les signaux à bande étroite avec (fmax ≈ fmin ) ;
• Les signaux à large bande avec (fmax >> fmin ) .
Pour les signaux à bande étroite , il est possible de les classer par le domaine de variation de
la fréquence moyenne
• Signaux basses fréquences (BF): Fmoy < 250 kHz
• Signaux hautes fréquences (HF) : 250 kHz <Fmoy < 30MHz
• Signaux très hautes fréquences (VHF): 30MHz <Fmoy < 300MHz
• Signaux ultra hautes fréquences (UHF): 300MHz <Fmoy < 3 GHz
• Signaux super hautes fréquences (SHF): Fmoy > 3 GHz
30
II. Représentation Et classification des signaux
31
Classification en fonction du nombre de variables
32
Classification : Signaux réels / Signaux complexes
Notations usuelles :
33
Causalité
- Un système est dit causal si la sortie y(t) à l’instant initial t=t0 dépend uniquement de
l’entrée aux instants t≤ t0 .
C'est-à-dire que la sortie à un instant donné ne peut pas dépendre de l’entrée x(t)
dans le futur.
- Un système est causal si sa sortie est nulle en l'absence d'un signal d'entrée.
Exemple :
34
Causalité
• Signal causal
– Un signal est causal s’il est nul pour tous les instants négatifs
x(t)
x( t ) = 0 t 0
0 t
• Signal anti-causal
– Un signal est anti-causal s’il est nul pour tous les instants
positifs x(t)
x( t ) = 0 t 0
t
35
Représentations mathématiques
Transformations de la variable t
➢ Retournement : symétrie par rapport à 0. x(t) ➔ x(-t)
36
Représentations mathématiques
Transformations de la variable t
➢ Retournement (Inversion temporelle ): symétrie par rapport à 0.
x(t) ➔ x(-t)
37
Représentations mathématiques
Transformations de la variable t
➢ Décalage temporel (avance/retard) y(t ) = x(t + t 0 )
- Si t0>0, on opère une avance : translation horizontale de t0 vers la gauche
- Si t0<0, on opère un retard : translation horizontale de t0 vers la droite
- Graphiquement, le signal avancé x(t+t0) ou retardé x(t-t0) correspond à la version
translatée horizontalement du signal original x(t)
38
Représentations mathématiques
Transformations de la variable t
➢ Changement d’échelle (compression/dilatation)
y(t ) = x(at ) a>0
- Si a>1, y(t) est une version comprimée de x(t)
- Si 0<a<1 y(t) est une version dilatée de x(t)
-
39
Représentations mathématiques
Transformations de la variable t
➢ Changement d’échelle :
40
Représentations mathématiques
Transformations sur l’Amplitude :
➢ Soit le signal y(t)=Ax(t)+B
41
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Exponentielles complexes
x(t) = Aejω0t
42
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Signaux sinusoïdaux (périodiques de période fondamentale T0)
43
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ La rampe unitaire
44
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Échelon (fonction de Heaviside, ou fonction existence) : Représente un brusque
changement de régime de fonctionnement
45
Représentations mathématiques
L’impulsion de Dirac correspond à une fonction porte dont la largeur T tend vers 0 et
dont l’aire est égale à 1.
(t) ne peut être présentée graphiquement, on la schématise par le symbole
Le 1 marqué sur la flèche pleine représente l’air de cette impulsion et non la hauteur de
l’impulsion .
Propriétés d’intégrale
(si to = 0)
46
Représentations mathématiques
Changement de variable
−1
=𝑎 𝛿 𝑡
1
𝛿 𝜔𝑡 =2𝜋𝑓 𝛿 𝑡
47
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Fonction signe
Par convention on admet pour valeur à l’origine sign(t)=0 pour t=0
➢ Fonction triangulaire
48
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Fonction sinus cardinal
➢ Fonction gaussienne
49
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Signal exponentiel à valeurs réelles
𝑡 −𝑡
x(t ) = 𝐴 𝑒 ou x(t ) = 𝐴 𝑒
𝜏 𝜏
50
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ La fenêtre rectangulaire
51
Représentations mathématiques
52
Représentations mathématiques
53
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Le peigne de Dirac et Signal échantillonné (échantillonnage idéal)
54
Représentations mathématiques
Fonctions et signaux élémentaires
➢ Le peigne de Dirac et Signal échantillonné (échantillonnage idéal)
55
Produit de convolution
Propriétés
Commutativité :
𝑓 ∗ 𝑔 𝑡 − 𝑎 = 𝑓(𝑡 − 𝑎) ∗ 𝑔 𝑡 = 𝑓(𝑡) ∗ 𝑔 𝑡 − 𝑎
57
Produit de convolution :interprétation
peut se décomposer en :
➢ un retournement :
➢ une translation de +t :
➢ une multiplication :
➢ une intégration :
58
Produit de convolution :interprétation
59
Exemple de produits de convolution
60
Produit de convolution :
61
Fonction d’intercorrélation
Elle permet la comparaison de deux signaux en traduisant la ressemblance entre eux.
Elle compare un signal x(t) et un signal y(t) retardé,
Pour les énergies finies :
+∞
𝐶𝑥𝑦 𝜏 = න 𝑥 𝑡 . 𝑦 ∗ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝑡
−∞
𝑇0/2
1
𝐶𝑥𝑥 𝜏 = lim න 𝑥 𝑡 . 𝑥 ∗ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝑡
𝑇0→∞ 𝑇0
−𝑇0/2
62
Fonction d’autocorrélation
+∞
𝐶𝑥𝑥 𝜏 = න 𝑥 𝑡 . 𝑥 ∗ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝑡
−∞
63
Cas des signaux d’énergie finie
64
Cas des signaux de puissance moyenne finie.
Ils sont d’énergie infinie et couvrent en particulier les signaux périodiques.
si x est réel :
65
Cas des signaux d’énergie finie
66
67
Analyse des signaux périodiques
68
Analyse de Fourier
69
Analyse dans le domaine fréquentiel
• Domaine habituel pour analyser un signal :
Un signal x(t) périodique de période T, peut être sous certaines conditions, mis sous la forme
d’une somme de fonctions sinusoïdales
T = 1/f0=2π/ω0,
71
ao + +
x ( t ) = + ak cos ( 2 kf ot ) + bk sin ( 2 kf ot )
2 k =1 k =1
ao
avec ("composante continue")
2
T T
2 2
2 2
“Coefficients ak = x ( t ) cos ( 2 kf ot ) dt et bk = x ( t ) sin ( 2 kf t ) dt
o
de Fourier” T T T T
− −
2 2
72
Dû au double somme infinie de cette représentation, qui sert de point de départ au
développement en séries de Fourier, elle est généralement remplacée par la série en cosinus
et la série complexe.
+
x ( t ) = Ao + Ak cos ( 2 kf ot + k )
k =1
ao −bk
Ao = , Ak = ak + bk , k = arctan
2 2
2 ak
73
74
75
Le développement en série de Fourier en cosinus peut également s’écrire en complexe
sous la forme suivante:
+
x (t ) = X ( jk ) exp ( j 2 kf t )
k =−
o
T
2
1
avec X ( jk ) =
T x ( t ) exp ( − j 2 kf t ) dt
T
o
−
2
76
Cas particuliers:
xT ( t ) → = *
réel ak , bk X −k X k
xT ( t ) pair → bk = 0 k X − k = X k
xT ( t ) impair → a k = 0 k X − k = − X k
77
78
Relations entre les 3 représentations de Fourier
Sinus+
Cosinus Complexe
cosinus
Sinus+
cosinus
Cosinus
Complexe
79
Spectres bilatéraux
80
Exemple de représentations spectrales d’un signal:
Forme en cosinus:
81
Exemple de représentations spectrales d’un signal
Forme complexe
82
83
x(t) = 3 + 2 cos(2πf0t) –3,464 sin(2πf0t) + 2 sin(6πf0t + π/4)
84
x(t) = 3 + 2 cos(2πf0t) –3,464 sin(2πf0t) + 2 sin(6πf0t + π/4)
85
86
Deux représentations équivalentes :
représentation temporelle : x(t)
représentation fréquentielle : X(f ) (transformée de Fourier : TF).
Principe : décomposition du signal sur une base de fonctions exponentielles de
fréquences variables.
Intérêts :
TF = outil d’analyse du signal ;
= outil d’analyse des systèmes de traitement du signal.
=> analyse harmonique = analyse spectrale = analyse fréquentielle
des signaux et des systèmes
87
Transformation de Fourier :Signaux non périodiques à TC
88
Transformation de Fourier :Signaux non périodiques à TC
90
x(t) = signal quelconque
+
F x(t ) = X ( f ) = x ( t ) exp ( − j 2 ft )dt = "Transformée de Fourier" de x ( t )
−
et
+
x ( t ) = F −1 X ( f ) = X ( f ) exp ( j 2 ft )df = "Transformée de Fourier inverse"
−
critère d'existence:
Signaux à énergie finie = condition suffisante
Signaux à puissance moyenne finie =>T.F. existe au sens des distributions 91
1 f
TF ( x ( at ) ) = X( )
a a
TF ( (t ) ) = 1
(
TF 1e 2 jf0t )= ( f − f0 )
TF ( (t − t0 ) ) = e −2 j ft0
X(t) X(f)
réelle et paire réelle et paire
réelle et impaire imaginaire et impaire
imaginaire et paire imaginaire et paire
imaginaire et impaire réelle et impaire
complexe et paire complexe et paire
complexe et impaire complexe et impaire -
93
Un signal sinus ou cosinus est constituée de 2 phaseurs (lois d’Euler), la TF comportera 2
impulsions de Dirac située en ±f0.
95
Densité spectrale d ’énergie
Soient x(t) un signal à énergie finie et Rxx(τ ) sa fonction d’autocorrélation, on appelle densité
spectrale d’énergie la fonction notée Sxx(f), transformée de Fourier de Rxx(τ ) :
Sxx(f)= TF ( Rxx(τ ) )
Soient x(t) et y(t) deux signaux à énergie finie et Rxy(τ ) leur fonction d’autocorrélation, on appelle
densité inter-spectrale d’énergie la fonction notée Sxy(f), transformée de Fourier de Rxy(τ ) :
• Spectre
xˆ ( f )
• Spectre d’amplitude -
xˆ ( f )
• Spectre de phase ARG ( xˆ ( f ))
xˆ ( f ) Contribution fréquentielle du signal x(t) pour la fréquence f ( ne pas confondre avec densité spectrale)
97
Relation de Parseval
E= x(t ) .dt =
2 2
X ( f ) .df
− −
S xx ( f ) = X ( f )
2
98
Densités spectrale de puissance
Soit x(t) un signal à puissance moyenne finie, on appelle densité spectrale de puissance
(DSP) la transformée de Fourier de sa fonction d’autocorrélation :
𝑇/2
1
𝑅𝑥𝑥 𝜏 = lim න 𝑥 𝑡 . 𝑥 ∗ 𝑡 − 𝜏 𝑑𝑡
𝑇→∞ 𝑇
−𝑇/2
99
Filtrage analogique et les systèmes
linéaires continus
100
Systèmes linéaires continus
❑ Exemples de systèmes
entrée : force
Taux de crédit
Chômage
M f
u(t) C Vc(t) Balance Economie d’un pays
K commerciale
Inflation
Dépenses
x publiques
▪ Système électrique ▪ Système mécanique ▪ Système économique
❑ Définition
Un système est un ensemble d'éléments fonctionnels interagissant entre eux et qui établit un lien de
cause à effet entre ses signaux d'entrées et ses signaux de sortie.
Perturbations
Système statique
La réponse du système à une excitation est instantanée
i(t) R Équation
u(t) y(t) = i(t) = 1 u(t)
R
Système dynamique
La réponse est en fonction de l'excitation et des réponses passées
i(t) R Équation
u(t) = V(t) + Ri(t)
u(t) C Vc(t) i(t) = CdV(t)/dt
u(t) = V(t)+RC dV(t)/dt
102
Classification des systèmes
❑ Linéarité
Si x(t) =a1x1(t) +a2 x2 (t) alors y(t) =a1S x1(t) +a2S x2 (t)
❑ Causalité
La réponse du système ne peut pas se produire avant l'excitation qui l'engendre
x(t) =0 pour t 0 alors y(t) =S x(t) =0 pour t 0
❑ Invariance temporelle
Un décalage temporel en entrée induit le même décalage en sortie. La réponse du système
est invariante par translation dans le temps. Le système est dit alors invariant.
Stable 103
Caractérisation d'un système LTI(Linéaire à Temps Invariant)
❑ Relation entrée/sortie
La plus courante : équation différentielle linéaire à coefficients constants
an y (n) (t) +… + a1 y(1) (t) +a0 y(t) =bmx(m) (t) +… . . + b1x(1) (t) +b0 x(t)
d i y(t)
avec y(i) = (dérivée d'ordre i)
dt i
104
Caractérisation d'un système LTI(Linéaire à Temps Invariant)
❑ Réponse impulsionnelle
La réponse impulsionnelle d'un système est sa réponse à une entrée sous forme d'impulsion de Dirac
(t) h(t)
t
Système S t h(t) =S (t)
105
Réponse d'un système LTI à une entrée quelconque
❑ Application de la notion de convolution
x(t)
y(t) =S x(t)
+
y(t) =S − x()(t − )d
Propriété de linéarité du système : +
y(t) = − x() S (t − )d
La réponse du système à une entrée quelconque x est la convolution de x avec la réponse impulsionnelle h du
système. h caractérise entièrement le système.
106
Stabilité et réponse impulsionnelle
On dit qu'un système est stable si sa sortie est bornée lorsque son entrée est bornée
+
On montre que la sortie est bornée ssi − h( ) d
107
Systèmes et transformée de Fourier
Soit le système de réponse impulsionnelle h
x(t) = Ae j 2ft
❑ Réponse fréquentielle des systèmes LTI
+
h(t) Ae j 2ft = Ae j 2ft − h( ) e −j 2f d
H ( f ) TF de la réponse impulsionnelle
La réponse d'un système LTI à une exponentielle complexe (resp. signal sinusoïdal)
est une exponentielle complexe (resp. signal sinusoïdal) multipliée par le gain
complexe H( f ) 108
Systèmes et transformée de Fourier
x(t) Système y(t)
Si le signal d'entrée est quelconque, on peut l'exprimer sous la forme d'une somme infinie
d'exponentielles complexes : c'est la TF inverse
+
x(t) =X ( f )e j 2ft df
−
109
x(t) Système y(t)
Module H ( f )
Y ( f) = X ( f ).H ( f ) H( f )
Argument ( f ) =arg( H ( f ))
S xx ( f ) = X ( f )
2
110
Théorème de Plancherel
x(t).y(t) X ( f ) Y( f )
111
Transformée de Laplace (TL)
❑ De la TF à la TL
+
Soit la TF d'un signal x(t) : X ( f ) = x(t)e− j 2ft dt . Cette TF existe si l'intégrale converge
−
Dans le cas contraire, multiplions x(t) par une exponentielle décroissante telle que
+
x(t)e− t dt avec . Calculons la TF de ce nouveau signal
−
+ +
X ( f ,) = x(t)e− te− j 2ft dt X ( f ,) = x(t)e− (+2f )t dt
− −
+
X (s) = x(t)e −st dt Définition de la transformée de
− Laplace du signal x
❑ Exemple
Calculer la TL du signal x(t) =eat (t)
+ +
X (s) = eat (t)e− st dt X (s) = e(a− s)t dt
− 0
Im(s)
a Re(s)
1
X (s) = Re(s) a
s −a avec
Transformée de Laplace (TL)
❑ Linéarité a1x1(t) +a2 x2 (t) a1 X 1 (s) +a2 X 2 (s)
t
Transformée de Laplace et systèmes LTI
❑ Systèmes LTI
▪ Systèmes régis par une équation différentielle linéaire à coefficients constants
25
Notion de pôles et zéros - critère de stabilité
Le système est stable ssi tous les pôles de H(s) sont à partie réelle strictement négative
25
Caractérisation d’un système linéaire continu par :
◆réponse fréquentielle H( f )
120
Filtrage analogique
121
❑ Notion de filtrage
But :
◆Sélectionner des parties du signal contenant une information pertinente
◆Éliminer du bruit
◆Séparer plusieurs composantes d'un signal
◆etc.
122
Problématique
❑ Difficultés :
x(t) Système y(t)
➢ Détermination de h(t) ou H(f) (filtre)
➢ Réaliser le filtre à partir de h(t) ou H(f)
Réponse impulsionnelle
h(t) / H(f)
Y (f)
y(t) =h(t)x(t) Convolution temporelle
Y ( f) = H ( f ) X ( f ) Multiplication fréquentielle
f
f1 f2
Filtres élémentaires
❑ Filtre passe-bas
|H( f )|
Représentation
1 bilatérale
-fc fc f
▪ Remarque
La bande passante d'un filtre est l'intervalle de fréquence dans lequel son
gain G( f ) est supérieur à un gain de référence (par exemple –3dB)
8
Filtres élémentaires
❑ Filtre passe-haut
◆ Transmission des fréquences supérieures à fc |H ( f )|
1
◆ Élimination des fréquences inférieures à fc
◆ Bande passante
BP = f c1 , f c2 f
-fc2 -fc1 fc1 fc2
10
Caractérisation des filtres
G( f ) en dB
fc A(dB)
0 dB f
AMin
a
AMax
b 0 dB f
fp fa
Bande passante Bande de Bande rejetée Filtre Passe bas
transition
Caractérisation des filtres
G( f ) en dB
fc A(dB)
0 dB f
AMin
a
AMax
b 0 dB f
fp fa
Bande passante Bande de Bande rejetée Filtre Passe bas
transition
AMax AMax
0 dB f 0 dB f
fp fa fa fp
Filtre Passe bas Filtre Passe haut
A(dB)
A(dB)
AMin
AMin
AMax AMax
0 dB f 0 dB f
fa- fp- f0 fp+ fa+ fp- fa- f0 fa+ fp+
Filtre Passe bande Filtre Coupe bande
Caractérisation des filtres
fp
K = 1 Plus le filtre réel se
Pour un filtre passe bas : fa rapproche du filtre idéal,
fa plus k est voisin de 1
Pour un filtre passe haut : K = 1
fp
f p+ − f p− f p
Pour un filtre passe bande : K = + −
= 1
fa − fa f a
f p+ − f p− f p 1
Largeur de bande relative : B = = =
f0 f0
B est faible (B < 0,1) Filtre à bande étroite
+ −
Pour un filtre coupe bande : K = f − f f a
a
+
a
−
= 1
f p − f p f p
f a+ − f a− f a 1 B > 0,5 Filtre à large bande
B= = =
f0 f0
Caractérisation des filtres
Remarque : dans le cas des filtres passe bande et coupe bande, on se restreint
généralement à l’étude des filtres symétriques, c’est-à-dire qu’ils vérifient la
relation suivante :
+ − + −
f .f
a a = f .f
p p = f 0
2
Caractérisation des filtres
Filtre prototype
La connaissance du problème à résoudre permet de définir la gabarit à
l’intérieur duquel doit s’inscrire la courbe de réponse du filtre à construire.
Fréquence normalisée : F =
f
fu
as 2 + bs + c
Fonction de transfert biquadratique normalisée : H ( s) = 2
s + ds + 1
d=(1/Q)=2
Q : facteur de qualité
: facteur d’amortissement
1 0 1 Coupe bande (passe bas et passe haut)
1
H () =
1 − 2 + jd
Caractérisation des filtres
Transposition en fréquence
Le but de cette opération est de ramener l’étude de tous les types de filtre
à l ’étude d’un filtre passe bas normalisé.
Transformation de base : 1
• Passe bas Passe haut : s→
s
1 1 f p
•Passe bas Passe bande : s → s + B=
B s f0
B
• Passe bas Coupe bande : s→
1
s+
s
Ces transformations peuvent s’appliquer soit aux gabarits, soit aux fonctions de
transfert, soit aux éléments du réseau du filtre.
Caractérisation des filtres
AMin AMin
AMax
AMax
F
Fp=1 Fa =1/K F
K 1
Caractérisation des filtres
AMin AMin
AMax
AMax
F
Fp=1 Fa =1/K F
K 1
Caractérisation des filtres
Transposition Passe bas Passe bande
1 1 1 1 Bs
H ( s) = s→ s + H ( s) = =
1+ s B s 1 1 1 + Bs + s 2
1+ s +
B s
Comment une valeur ’ de la pulsation du gabarit du filtre passe bande est
obtenue à partir d’une valeur de la pulsation du gabarit du filtre passe
bas :
1 1 ' −1
2
j = j'+ = jB
B
j'
'
B B 2 2 B B 22
'1 = − + +1 '2 = + +1
2 4 2 4
Caractérisation des filtres
A chaque fréquence du filtre passe bas correspond deux fréquences du passe bande dont le
produit vaut 1 géométriquement symétriques par rapport à la fréquence centrale
normalisée du passe bande où f0=1.
AMin AMin
F ' = F +
F =1→ p
+
F ' = 1 / F p
AMax AMax
F + + + +
F
1 F ' = Fa+ 1 1/K 1/Fa 1/Fp 1 Fp F a
F = → +
K F ' = 1 / Fa
B B 2
+ B B2
F+
p = + +1 F a = + 2
+1
2 4 2K 4K
1 B B2
Fp− = + =− + +1 Fp+ − Fp−
Fp 2 4 K'= + −
=K : Même sélectivité!
F −F
a a
Caractérisation des filtres
AMin
AMin
AMax
AMax
F
F + +
1 1/K
f0 Fa Fp
Caractérisation des filtres
Cahier des charges :
Construire un filtre passe-bas qui ne transmet que les signaux de fréquence < à f0.
GdB doit posséder :
-une valeur minimale a dans la bande de fréquences à transmettre
-une valeur maximale b dans la bande de fréquences à éliminer
GdB
0 f0 f1 f
log
a
Autres spécifications possibles d’un gabarit :
Ondulation dans la BP
b Largeur de la bande de transition
Etc …
Bande Bande de Bande
passante transition coupée
Conçu pour avoir une réponse aussi plate que possible dans la bande passante
Réalisation :
– Quel ordre choisir ?
– Détermination de H(f) ?
– Réaliser le filtre à partir
de H(f) ?
Filtres classiques
❑ Filtre de Butterworth : réalisation
10 −b 10 −1
log −a 10
− 1
En pratique on prend la plus petite valeur entière de n qui satisfait : 1 10
n
2 log (f1 f0 )
f0 f1
f c,0 = f c,1 =
(10 −a 10
−1 )
1 2n
(10 −b 10
−1)
1 2n
Fi l tresdeTchebytchev
0
Gai n(endB)
-30
– Pas d'ondulation en bande rejetée
-40
– Raideur de coupure importante
-50
Gai n(endB)
-40
-50
Comme pour Butterworth, on détermine -60
tables -80
10-1 100 101
Fréquence rédui te (échel l e log)
17
Filtres classiques
❑ Filtres de Tchebychev de type I : réglage des paramètres
◆ Optimaux en terme de
bande de transition
◆ Ondulations en bande
passante et atténuée
Spectre du signal
Butterworth 10
Butterworth 2
22
Du signal continu au signal numérique
Du signal analogique au signal numérique
t . t = t
−2Te −Te Te 2Te 3Te −2Te −Te Te 2Te 3Te
Comme le produit de convolution est distributif et que y(t) (t −t0 ) =y(t −t0 ) , on a alors :
1
F
avec e = Fe: fréquence d'échantillonnage
Te
Le spectre de Xe( f ) est celui de X( f ) "périodisé" avec une période fréquentielle Fe.
f
−F max 0 Fmax
Le motif principal (n = ) est égal au spectre de x(t). Comme les motifs sont disjoints, on
peut extraire X( f ) grâce à un filtre passe-bas idéal et donc reconstituer intégralement le
signal x(t) à partir de la connaissance de son échantillonné xe(t).
Analyse du spectre de xe(t)
▪ Cas 2 : Fe 2Fmax
f
− Fe −F
max 0 Fmax Fe
A cause du chevauchement des motifs élémentaires constituant le spectre Xe( f ) du signal échantillonné,
il n'est pas possible de récupérer le spectre X( f ) par un filtrage approprié.
Il n'est donc pas possible de reconstruire le signal initial x(t) à partir de la connaissance de son
échantillonné xe(t).
Théorème de Shannon
Question : quelle est la condition sur Fe pour qu'à partir du signal échantillonné xe(t) , on
puisse reconstruire intégralement x(t) ?
▪Fe 2Fmax : pas de recouvrement de spectre → extraction de X( f ) par filtrage passe-bas idéal
Par conséquent, pour que la répétition périodique du spectre de xe(t) ne déforme pas le
spectre X( f ) répété, il faut et il suffit que Fe 2Fmax
Fe
Pour Fe fixée, est appelée fréquence de Nyquist : c'est la fréquence
2
maximale admissible du signal pour éviter les distorsions de spectre
Exemples
Exemple 1
x(t) =sin(2 t)
Fmax = 1
❑ Echantillonnage réel
En pratique, on n'a pas une impulsion infiniment brève et l'échantillonneur est assimilable à un filtre
de réponse impulsionnelle h(−t).
Expression d'un échantillon réel : x(t)
h(t−nT ) e
t
nTe
- Échantillonnage naturel
Si τ est suffisamment faible , la fonction Sinc peut être assimilée à une impulsion de Dirac.
Le spectre de base Xe0(f) est donné par
- Échantillonnage régulier ou bloqueur
~ +
D'après Plancherel, on a : X e ( f ) = X ( f ).H (− f ) F ( f −nFe )
n=−
❑ Interprétation
~
L'expression de X e ( f ) est identique à Xe( f ) à un terme de pondération H *( f ) près.
➢ Le terme de pondération n'influe pas sur la condition de Shannon.
➢ Le terme H*( f ) introduit une distorsion sur le spectre par rapport au cas idéal. Cette
distorsion est d'autant plus faible que H( f ) est constante dans la bande [−Fe/2, Fe/2].
Cas des signaux à support fréquentiel non borné
❑ Problème des signaux à large bande
▪Dans le cas des signaux à support fréquentiel infini, il est impossible de définir une notion de fréquence
maximale. Quelque soit la fréquence d'échantillonnage Fe , il y a toujours repliement de spectre.
▪Les signaux réels comportent souvent une composante fréquentielle à large bande due à la présence
de bruit (perturbations aléatoires), ce qui imposerait une fréquence Fe importante.
Te
x(t) x1(t)
xe(t)
fc
Échantillonneur
Filtre passe-bas anti-repliement
La reconstruction
❑ Problématique
|X ( f )|
▪ Filtrage passe bas idéal Fe
▪ Diviser par Fe
▪ Puis TF inverse
f
− Fe −F max
0 Fmax Fe
La reconstruction
❑ Illustration
x(t) |X ( f )|
TF
f
t −Fmax 0 Fmax
xe(t) Echantillonnage |X e( f )|
TF
t f
0 Te 2Te − Fe − Fmax 0 Fmax Fe
−Fmax
t f
0 Fmax
Problème :
▪ Filtre idéal => la connaissance de tous les échantillons x(nTe) est nécessaire pour reconstruire le signal
▪Reconstruction mathématiquement possible, mais physiquement irréalisable car le filtre passe-bas
idéal n'est pas causal → interpolation physiquement non réalisable.
La reconstruction
❑ Interpolation idéale
+
sin( Fe(t − nTe)
x(t ) = x(nTe)·
n =− Fe(t − nTe)
Mais l’interpolation idéale en temps réel est difficilement réalisable, car la formule d’interpolation
précédente ne satisfait pas à la condition de causalité, en effet, comme nous l’avons vu cette
interpolation correspond au filtrage par une fonction fréquentielle de type porte ( filtre idéal non
réalisable).
La reconstruction
❑ Extrapoleur d'ordre 0 (bloqueur d'ordre zéro, BOZ)
On se propose ici d'étudier une méthode de reconstruction causale.
◆ Principe
L'idée est simplement de maintenir l'échantillon x(nTe) jusqu'à l'apparition de l'échantillon x(nTe+Te).
Le spectre d'amplitude du signal reconstruit par le BOZ est celui du signal échantillonné
déformé par le terme sinc( fTe). (rmq : l'expo est strictement complexe : pas de modif
d'amplitude, mais une modification de la phase due au décalage temporel de Te/2)
La reconstruction
❑ Extrapoleur d'ordre 0 (bloqueur d'ordre zéro, BOZ)
Le spectre d'amplitude du signal reconstruit par le BOZ est celui du signal échantillonné
déformé par le terme sinc( fTe). (rmq : l'expo est strictement complexe : pas de modif
d'amplitude, mais une modification de la phase due au décalage temporel de Te/2)
La quantification
Role
Approximer chaque valeur du signal échantillonné xe(t) en un multiple entier d'une quantité
élémentaire q appelée "pas de quantification" ou quantum.
Principe
Il existe principalement deux modes de quantification
1 1
- par arrondi : N − q xe (t ) ( N + )q Alors à xe(t) on associe le code N ou la valeur Nq
2 2
N − 1 q x N + 1 q
x
2 2
• Troncature par excès e
0
x = xq + e = Nq +e x
Nq x (N +1)q
-q
x = xq + e = Nq + e
(N −1) q x Nq
0
• Bruit de quantification : quantification par arrondi
–La densité de probabilité du signal e est uniforme entre –q/2 et q/2:µ
p(e)
1q
−q 2 0 q 2
q
2
Pe =
−q
p (e) x 2 dx
2
q2
=
12
• Rapport signal sur bruit (SNR)