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05.dimensionnement Bassin Retention

Cette session vise à enseigner aux étudiants comment dimensionner un bassin de rétention pour l'assainissement pluvial. Elle couvre les différents types de bassins, leurs principes, les méthodes de dimensionnement, et les considérations techniques nécessaires pour leur conception. Les étudiants apprendront également à évaluer les compétences acquises à la fin de la session.

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05.dimensionnement Bassin Retention

Cette session vise à enseigner aux étudiants comment dimensionner un bassin de rétention pour l'assainissement pluvial. Elle couvre les différents types de bassins, leurs principes, les méthodes de dimensionnement, et les considérations techniques nécessaires pour leur conception. Les étudiants apprendront également à évaluer les compétences acquises à la fin de la session.

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INSTITUT INTERNATIONAL D’INGENIERIE DE L’EAU ET DE L’ENVIRONNEMENT

Département Génie de l’Eau, de l’Assainissement et


des Aménagements Hydro-Agricole

ASSAINISSEMENT PLUVIAL
SESSION 5: DIMENSIONNEMENT BASSIN DE RETENTION

Dr. Harinaivo Anderson ANDRIANISA, Maître de Conférences


Enseignant-chercheur en Eau et Assainissement Urbain
Avril 2020
OBJECTIFS DE LA SESSION

2
A l’issue de cette session, l’étudiant doit être capable de:

1. Dimensionner un bassin de rétention.


LES TYPES DE BASSIN ET
DISPOSITIONS TECHNIQUES

4
DEFINITIONS

En fonction de (i) leur objectif de conception: on distingue généralement les bassins de retenues pour
les débits et les bassins de retenues pour la qualité de l’eau ou (ii) de leur « portée », on distingue les
bassins sur sites ou régionales, (iii) ou de leur emplacement par rapport au réseau, on distingue les
bassins en ligne ou hors-ligne.

Bassins de détention: Détention temporaire de l’eau pour réguler les débits au cours d’une période
pluvieuse. Le débit de fuite est régulé en fonction des besoins

Bassins de rétention : Retient l’eau pendant une période plus longue pour l’amélioration de la qualité
des eaux. Disposent d’une sortie à très faible débit.

Bassins d’infiltrations: Ressemblent aux bassins de rétention. Ils favorisent la rétention des eaux sur
une longue période pour favoriser la rétention vers la nappe phréatique. Plus difficiles à concevoir car
beaucoup de paramètres interviennent.

5
PRINCIPES ET INTERETS

• Les bénéfices tirés de la mise en place des bassins de détention/rétention sont nombreux.

• Si ils ont été mal conçus, ils peuvent entrainer des effets négatifs très importantes (inondations,
destructions de biens, pollutions de la nappe, etc.)

• La décision de mettre en place et la mise en place même d’un bassin de détention/rétention exige
une réflexion et des études approfondies.

• Les principaux objectifs :


➢ l'adaptation au tissu urbain dans lequel se situe le bassin;
➢ l'objectif de qualité pour l'utilisation prévue;
➢ l'objectif de qualité pour le milieu récepteur aval.

6
CLASSIFICATION PAR GROUPE

7
CLASSIFICATION PAR GROUPE

8
PROCESSUS DE TRAITEMENT PAR TYPES DE TECHNIQUES

9
PROCESSUS DE TRAITEMENT PAR TYPES DE TECHNIQUES

10
CHOIX DU TYPE DE BASSIN

• La forme du bassin est souvent imposé par le relief

• Le choix entre « bassin sec » (vides sauf pendant quelques jours) et « bassin en eau » (plan d’eau
permanent même en période sèche) dépend de plusieurs considérations:
❑ Le « bassin sec » est plus économique en termes d’investissement et O&M
❑ Aspect hydrogéologique : connaissance du comportement de la nappe phréatique
❑ Aspects hydrologiques : Alimentation et pollutions potentielles du bassin en eau

• Choisir l’emplacement après avoir réalisé les études approfondies, avec des résultats satisfaisants.

11
DISPOSITIONS TECHNIQUES D’ENSEMBLE

Un « bassin à sec » ou « bassin en eau » est constitué :

1. Par une partie aval constituée en général d'une digue avec ouvrages de sortie comportant un
dispositif d'évacuation des eaux en fonctionnement normal et un déversoir superficiel pour crues
exceptionnelles

2. Par un corps de bassin (fond et berges)

• Dans le cas de bassin « sec » le fond sera dressé avec des pentes suffisantes pour éviter la
formation de zones marécageuses, alors que, pour les talus des berges, il conviendra d'adopter
des pentes maximales de 1/6 si le bassin est accessible au public et de 1/2 dans le cas
contraire (site sans intérêt pour l'animation urbaine).
• Dans le cas d'un bassin « en eau », il est recommandable de prévoir un tirant d'eau minimum
de 1,50 m en période sèche, afin d'éviter le développement des plantes aquatiques et d'assurer
la vie des poissons.

12
DISPOSITIONS TECHNIQUES D’ENSEMBLE

Si un bassin « en eau »- est intégré dans un site urbain il conviendra :

• de tenir compte d'un marnage (variation maximale du niveau de plan d'eau) de l'ordre de 0,50 m
pour la pluie de fréquence retenue;

• d'aménager les berges en prévoyant par exemple, un talus gazonné en très faible pente (1/6) du
parement vertical; un parement vertical de 0,75 m (le long duquel s'exercent les variations de
niveau), réalisé avec un souci esthétique, soit en maçonnerie, soit en planches de bois, : ce
parement vertical est indispensable pour éviter qu'une bande de la rive se trouve tantôt à sec, tantôt
sous l'eau, circonstances favorables à la pullulation des moustiques; une banquette horizontale
immergée de 2 à 4 mètres de largeur au pied de ce parement vertical (essentiellement pour des
raisons de sécurité);

• de tenir compte de l'influence des vents dominants qui peuvent éventuellement contribuer à diriger
les corps flottants tels que les feuilles d'arbres vers les zones mortes.

13
DISPOSITIONS TECHNIQUES D’ENSEMBLE

Si un bassin « en eau »- est intégré dans un site urbain il conviendra :

• de tenir compte d'un marnage (variation maximale du niveau de plan d'eau) de l'ordre de 0,50 m
pour la pluie de fréquence retenue;

• d'aménager les berges en prévoyant par exemple, un talus gazonné en très faible pente (1/6) du
parement vertical; un parement vertical de 0,75 m (le long duquel s'exercent les variations de
niveau), réalisé avec un souci esthétique, soit en maçonnerie, soit en planches de bois, : ce
parement vertical est indispensable pour éviter qu'une bande de la rive se trouve tantôt à sec, tantôt
sous l'eau, circonstances favorables à la pullulation des moustiques; une banquette horizontale
immergée de 2 à 4 mètres de largeur au pied de ce parement vertical (essentiellement pour des
raisons de sécurité);

• de tenir compte de l'influence des vents dominants qui peuvent éventuellement contribuer à diriger
les corps flottants tels que les feuilles d'arbres vers les zones mortes.

14
PLAN TYPE – BASSIN A SEC A ALIMENTATION DIRECTE

15
PLAN TYPE – ALIMENTATION PAR MISE EN CHARGE DU RESEAU ET DEBORDEMENT

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PLAN TYPE BASSIN EN EAU

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DIMENSIONNEMENT

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BILAN HYDRAULIQUE COMPLET

Qr Qp QETP

QSortie

QNappe QInf

Qr: Débit de ruissellement en amont du bassin


Qp: Débit de précipitation locale
QETP: Débit de l’évapotranspiration (Important en zones sahéliennes)
QNappe: Débit de la nappe
QInf: Débit d’infiltration
QSortie: Débit de sortie

19
HYPOTHESES ET METHODES DE RESOLUTION

HYPOTHESES:

• Le vidange du bassin se réalise à débit constant (QSortie = Constant). Cette hypothèse n’est en
partie réaliste que dans le cas des ouvrages permettant d’avoir des débits de vidange constant
(seul flottant par exemple). Dans tous les autres cas, le débit va dépendre de la hauteur d’eau
dans le bassin.

• La pluie parvient instantanément dans le bassin.

METHODES DE RESOLUTION:

• Méthode des pluies: Découle des courbes IDF transformées en courbes HDF

• Méthode des volumes: (cf. Référence bibliographique – Assainissement Pluvial)

20
VOLUME UTILE DU BASSIN DE RETENTION

Le volume de stockage
V =QxT est la plus grande
différence entre le
volume qui entre et le
volume qui sort

21
DETERMINATION DU DEBIT DE SORTIE

On rappelle que l’objectif de la mise en place du bassin est de retenir les eaux pluviales pendant un
certain temps pour éviter les inondations en régulant le débit qui arrive à l’exutoire, ou de favoriser
le traitement des eaux pluviales avant rejet dans le milieu récepteur.

Pour le cas de la régulation du débit à l’exutoire, le débit de sortie doit donc être déterminé en
fonction de la capacité du milieu récepteur. Cette capacité est définie par le « Débit spécifique de
vidange » (qv) exprimé en L/s/ha (Fixé par voie règlementaire)

QA < 200 L/s


A = 100 ha
Si QA > 200 L/s Risque d’inondation

Nécessité de mettre en place un


qv = 2 L/s/ha bassin de rétention dont le débit de
sortie sera de 200L/s au maximum.22
SURFACE D’APPORT/ACTIVE DU BASSIN VERSANT

Soit A la surface du bassin versant drainé. En réalité, les eaux pluviales qui arrivent jusqu’au cours
d’eau ou au bassin de rétention ne proviennent pas de toute la surface du bassin versant mais
seulement des zones imperméabilisées.

Soit Ca le coefficient d’apport du bassin versant, qui représente la part de volume ruisselé sur le
volume précipité (assimilé au coefficient de ruissellement dans une zone urbanisée où les surfaces
perméables couvrent de petites superficies).

La surface active ou surface d’apport Aa du Bassin versant est la surface qui contribue au volume
ruisselé à l’exutoire. Il est égal à: Aa = Ca x A.

Aa = 80 ha ; Qv = qv x Aa
A = 100 ha
Ca = 0,8
Qv = 160 L/s

qv = 2 L/s/ha
23
TRANSFORMATION COURBE IDF EN COURBE HDF

Sachant que:
- i (t, T) = a(T).tb(T) ; i(t, T) = Intensité de pluie; a, b: Coefficients d’ajustements
- H (t,T) = i(t,T).t = a(T).tb(T) .t = a(T).tb(T)+1 ; H: Hauteur de pluie

i (mm/h) = i (µ L/m2/h) = i ( L/s/ha) H (mm) = H (µ L/m2) = H (  L/ha)

Volume d’eau tombé V = H x A


APPLICATION POUR LE BASSIN DE RETENTION

A l’entrée du Bassin de rétention:


- Q = (1/360) x C x i x A = (1/360) x C x A x a(T).tb(T) = X x i(t,F)

A la sortie du Bassin de rétention:


- Qfuite = qv x Aa = Y x qv
qv (L/s/ha) = qv ( mm/h) : intensité de pluie à la sortie du bassin

Hmax qv x t
qv

Volume à stocker = Volume du Bassin = V = Hmax x Aa


DETERMINATION DE Hmax
Le plus grand écart entre la Hauteur d’eau entrante et la hauteur d’eau vidangée est obtenue à un
temps t où les deux courbes HDF/Hauteur vidangée sont parallèles, c.-à-d. lorsque leur pentes sont
égales.
La pente de la courbe HDF: H’(t) = a x (b+1) x t
La pente de la courbe de la hauteur vidangée: H’v(t) = qv

Hmax qv x t
Vmax (m3) = 10 x Hmax (mm) x Aa (ha)

- Vmax: Volume d’eau à stocker


- 10: Facteur de conversion d’unité
- Hmax: Hauteur maximale à stocker (à ne pas
confondore avec la hauteur d’eau dans le bassin
- Aa: Surface active
APPLICATION
Déterminer le volume et la surface d’un bassin de rétention des eaux pluviales d’un bassin versant sachant que:
- Superficie du bassin versant: 16,5 ha
- Coefficient de ruissellement équivalent: 0,86
- Coefficients de Montana pour i (mm/min): a = 7,5; b = -0,5
- Débit de fuite du bassin: 142 L/s
- H (mm) = i(mm/h) x t (min)/60 = i (mm/min) x t (min)
- La hauteur d’eau du bassin ne doit pas dépasser 1,5 m de profondeur.

- Surface active: Aa = 0,86 x 16,5 = 14,2 ha


- Débit spécifique de vidange: qv = Qf/Aa = 10 L/s/ha = 0,06 mm/min
- Hauteur de pluie: He (mm) = 7,5 x tmin0,5 ; H’e = 7,5 x 0,5 x tmin-0,5
- Hauteur vidangée: Hv(mm) = 0,06 x tmin ; H’v = 0,06

Solution:
- tmin = 3906,25
- Hmax = 234,375 mm
- V (m3) = 10 x 234,375 x 14,2 = 33281,25 m3
- La profondeur d’eau ne devant pas dépasser 1,5m, la surface au sol du bassin sera de 33281,25 m2 soit 3,32 ha.
EVALUATION DES COMPETENCES

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Qu’AVEZ-VOUS APPRIS DE CETTE SESSION?

VRAI FAUX
Le Bassin de détention retient temporairement l’eau pour
favoriser son traitement avant le rejet dans le milieu récepteur

Un bassin sec doit se vider rapidement après un évènement


pluvieux
Les bassins de retenues font partie des techniques dites
alternatives de gestion des eaux pluviales

Les bassins en eau sont plus économiques en termes


d’exploitation et de maintenance que les bassins secs

Le tirant d’eau minimum recommandé dans un bassin en eau


pendant la période sèche est de 1,5 m

Dans la formule V = 10 x Hmax x Aa, la valeur 10 est un


facteur de sécurité

Pour déterminer le débit spécifique de vidange qv, l’ingénieur


doit réaliser une étude approfondie de la capacité du milieu
récepteur.
MERCI DE VOTRE ATTENTION!

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