Ensembles et applications
Exercice 1.
R → R
Soit f l’application
x → x2 + 4x + 1
1. Déterminer les images directes et réciproques suivantes : f ([−3, 0]), f −1 ({−1}), f −1 ({−4}) et
f −1 ([0, 1[).
2. Montrer que la restriction de f à ] − ∞, −2] réalise une bijection sur son image (qu’on précisera)
et déterminer la réciproque associée.
Exercice 2.
(
R∗+ → R
Soit f l’application π Déterminer f (]0, 1]) et f −1 ({0}).
x → sin
x
Exercice 3.
Soit f : R2 → R2 qui à un couple (x, y) associe (x, xy − y 3 ). f est-elle surjective ? est-elle injective ?
Exercice 4.
On considère l’application
f: R2 → R2
(x, y) 7→ (x2 + y 2 , x2 − y 2 )
1. f est-elle injective ?
2. On pose A = {(a, b) ∈ R2 , a ≥ |b|}. Montrer que f (R2 ) ⊂ A.
3. On considère l’application
g : R− × R+ → A
(x, y) 7→ (x2 + y 2 , x2 − y 2 )
Montrer que g est bijective et déterminer sa bijection réciproque.
Exercice 5.
d
Soient (a, b, c, d) ∈ C avec ad − bc =
6 0, on définit l’application f de C \ − dans C par
c
f (z) = az+b
cz+d ·
1. Etudier l’injectivité et la surjectivité de l’application f .
2. Montrer que la corestriction de f à son image est une bijection et on déterminera l’expression de
sa réciproque.
Exercice 6.
Soient E un ensemble et A, B ∈ P(E), on définit
f : P(E) −→ P(A) × P(B)
X 7−→ (A ∩ X, B ∩ X)
1. Montrer que
f injective ⇐⇒ A ∪ B = E.
1
2. Montrer que
f surjective ⇐⇒ A ∩ B = ∅.
Exercice 7.
Soient A, B, C 3 ensembles.
Montrer qu’il existe une bijection "naturelle" ϕ entre F(A × B, C) et F(A, F(B, C)).
On explicitera ϕ et ϕ−1 .
Exercice 8.
Soient E, F, G des ensembles et f : E → F , g : F → G deux applications. Montrer que
1. si g ◦ f est injective et f surjective, alors g est injective.
2. si g ◦ f est surjective et g injective, alors f est surjective.
Exercice 9.
Soient E, F deux ensembles et f : E → F et g : F → E deux applications telles que f ◦ g ◦ f soit
bijective. Montrer que f et g sont bijectives.
Exercice 10.
Soient E, F des ensembles non vides et f ∈ F(E, F )
1. Montrer que f est injective si et seulement pour toutes applications g et h de G dans E, on a
f ◦ g = f ◦ h =⇒ g = h.
Montrer que f est surjective si et seulement pour toutes applications g et h de F dans G, on a
g ◦ f = h ◦ f =⇒ g = h.
Exercice 11. Une caractérisation des injections
Soient E et F des ensembles et f une application de E vers F .
1) Soient A et B deux parties de E.
1.a) Montrer que si f est injective alors f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
1.b) Montrer sur un exemple qu’on peut avoir à la fois l’égalité précédente et f non injective.
2) Démontrer l’équivalence entre les deux assertions :
(i) f : E → F est une injection.
(ii) Pour toutes parties A et B de E, f (A ∩ B) = f (A) ∩ f (B).
Exercice 12. Une caractérisation des surjections
Soient E et F des ensembles et f une application de E vers F . Démontrer l’équivalence entre les
deux assertions :
(i) f : E → F est une surjection.
(ii) Pour toute partie B de F , f (f −1 (B)) = B.
Exercice 13.
2
La relation d’orthogonalité entre deux droites du plan est-elle symétrique ? réflexive ? transitive ?
Exercice 14.
Dire si les relations suivantes sont réflexives, symétriques, antisymétriques, transitives :
1. E = Z et xRy ⇐⇒ x = −y
2. E = R et xRy ⇐⇒ cos2 x + sin2 y = 1.
3. E = N et xRy ⇐⇒ ∃p, q ∈ N∗ , y = pxq .
Quelles sont parmi les exemples précédents les relations d’ordre et les relations d’équivalence ?
Si c’est une relation d’ordre, préciser si l’ordre est total.
Exercice 15. Une relation binaire transitive et symétrique est-elle nécessairement réflexive ?
Exercice 16.
Pour tout ensemble E, montrer qu’il n’existe pas de surjection de E sur P(E) (l’ensemble des parties
de E). On pourra raisonner par l’absurde et chercher une contradiction en introduisant l’ensemble
A = {a ∈ E ; a ∈/ f (a)}.
Exercice 17.
1. La relation binaire R1 définie sur N2 par
∀((p, q), (p′ , q ′ )) ∈ N2 × N2 , (p, q)R1 (p′ , q ′ ) ⇐⇒ p ≤ p′ et q ≤ q ′
est-elle une relation d’ordre ? Est-elle une relation d’ordre totale ?
2. La relation binaire R2 définie sur N2 par
∀((p, q), (p′ , q ′ )) ∈ N2 × N2 , (p, q)R2 (p′ , q ′ ) ⇐⇒ p < p′ ou (p = p′ et q ≤ q ′ )
est-elle une relation d’ordre ? Est-elle une relation d’ordre totale ?
3. Selon quelle relation d’ordre sont classés les pays quant au nombre de médailles remportées aux
jeux olympiques ?
4. Comment sont ordonnés les mots dans un dictionnaire ?
Exercice 18. Soit E un ensemble non vide. On considère les relations sur F = E E :
f ∼ g ⇐⇒ ∃ n ∈ N∗ tq f n = g n ,
f ≈ g ⇐⇒ ∃ m, n ∈ N∗ tq f n = g m ,
f ≡ g ⇐⇒ f (E) = g(E).
1. Montrer que ∼, ≈, ≡ sont des relations d’équivalence.
2. Pour f ∈ F , on note f ∼ , f ≈ , f ≡ les classes d’équivalence de f modulo ∼, ≈, ≡.
(a) Comparer f ∼ , f ≈ .
(b) Montrer que toute classe d’équivalence pour ≈ est réunion de classes d’équivalence pour ∼.
(c) Que pouvez-vous dire de f s’il existe g ∈ f ≈ injective ? surjective ?
(d) Même question avec f ≡ .
3
Exercice 19.
Soient E un ensemble et A et B deux parties de E. On définit la différence symétrique de A et B,
notée A∆B, par :
A∆B = (A \ B) ∪ (B \ A).
1) Montrer que A∆B = (A ∪ B) \ (A ∩ B).
2) Pour toute partie A de E on appelle fonction caractéristique ou indicatrice de A et on note χA
(ou 1A ) l’application de E dans {0, 1} qui à x ∈ E associe 1 si x ∈ A et 0 si x ∈ Ac . Montrer
qu’on a les formules suivantes, pour toutes A et B parties de E :
A = B ⇐⇒ χA = χB (1)
χ2A = χA (2)
χAc = 1 − χA (3)
χA∩B = χA χB (4)
χA∪B = χA + χB − χA χB (5)
χA∆B = χA + χB − 2χA χB (6)
3) Montrer que pour toutes parties A, B, C de E, on a A ∩ (B∆C) = (A ∩ B)∆(A ∩ C).
Exercice 20.
Soit E un ensemble et A ∈ P(E). Deux parties B et C de E sont en relation, noté BRC, si
B∆C ⊂ A.
1. Montrer que R est une relation d’équivalence.
2. Soit B ∈ P(E). Montrer que la classe de B est (B ∩ Ā) ∪ K; K ∈ P(A) .