REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET
POPULAIREMINISTEREDEL’ENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE BATNA 2
Faculté de technologie
Département d’électrotechnique
MAINTENANCE DES SYSTEMES INDUSTRIELS
Cours pour Licence L3 ELT
Dr. IKHLEF Malika
2023/2024
Support de Cours Maint. Idust./ Dr. M. IKHLEF 1
CHAPITRE 1
MAINTENANCE INDUSTRIELLE
I – PLACE ET DEFINITION DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE
II – ROLE DE LA MAINTENANCE
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Maintenance industrielle
I. Introduction
Pour être et demeurer compétitive, une entreprise doit produire toujours mieux (qualité) et au coût le plus bas
Minimiser le coût = fabriquer plus vite et sans interruption
Solution : L’automatisation et l’informatique.
Et après ?
Les machines ne doivent jamais (ou presque) connaître de défaillances tout en fonctionnant à un régime permettant le
rendement maximal
II. Définition de la maintenance
selon l’AFNOR par la norme NF X 60-010 , la maintenance c’est l’ensemble des actions permettant de maintenir ou de
rétablir un bien dans un état spécifié ou en mesure d’assurer un service déterminé.
Bien maintenir, c’est assurer l’ensemble de ces opérations au coût optimal.
La définition de la maintenance fait donc apparaître 4 notions :
➢ Maintenir qui suppose un suivi et une surveillance
➢ Rétablir qui sous-entend l’idée d’une correction de défaut
➢ Etat spécifié et service déterminé qui précise le niveau de compétences et les objectifs attendus de la maintenance
➢ Coût optimal qui conditionne l’ensemble des opérations dans un souci d’efficacité économique
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⚫ Le service maintenance doit mettre en œuvre la politique de maintenance définie par la direction de l’entreprise ; cette
politique devant permettre d’atteindre le rendement maximal des systèmes de production.
Tous les équipements n’ont pas le même degré d’importance. Il faut donc définir des stratégies les mieux adaptées
➢ Prévisions à long terme :
➢ Prévisions à moyen terme :
➢ Prévisions à courts termes :
III. Service maintenance au sein de l’entreprise
I – situation dans l’entreprise :
Ii – domaines d’action du service maintenance :
Iii – entretien et maintenance :
Iv – importance de la maintenance et types d’entreprise :
V – le responsable maintenance :
Vi – fonctions et taches associées à la maintenance :
III.1. Il existe 2 tendances quant au positionnement de la maintenance dans l’entreprise :
III.1.1. Tendance 1 :
➢ La centralisation où toute la maintenance est assurée par un service.
Avantages :
◦ Standardisation des méthodes, des procédures et des moyens de communication
◦ Possibilité d’investir dans des matériels onéreux grâce au regroupement
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◦ Vision globale de l’état du parc des matériels à gérer
◦ Gestion plus aisée et plus souple des moyens en personnels
◦ Rationalisation des moyens matériels et optimisation de leur usage (amortissement plus rapide)
◦ Diminution des quantités de pièces de rechange disponibles
◦ Communication simplifiée avec les autres services grâce à sa situation centralisée
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III.1.2. Il existe 2 tendances quant au positionnement de la maintenance dans l’entreprise :
➢ Tendance 2 :
➢ La décentralisation, où la maintenance est confiée à plusieurs services, de dimension proportionnellement plus
modeste, et liés à chacun des services de l’entreprise.
Avantages sont :
◦ Meilleures communications et relations avec le service responsable et utilisateur du parc à maintenir
◦ Effectifs moins importants dans les différentes antennes
◦ Réactivité accrue face à un problème
◦ Meilleure connaissance des matériels
◦ Gestion administrative allégée
⚫ Variété des actions qui constituent souvent le quotidien de la mission d’un service maintenance :
➢ Maintenance préventive et corrective de tous les systèmes dont le service a la charge ainsi que toutes les
opérations de révisions, contrôles, etc.
➢ Travaux d’installation et de mise en route de matériels neufs
➢ Travaux directement liés aux conditions de travail : sécurité, hygiène, environnement, pollution, etc.
➢ Amélioration, reconstruction et modernisation des installations
➢ Gestion des pièces de rechange, des outillages et des moyens de transport et de manutention
➢ Fabrication de certaines pièces détachées
➢ Travaux divers dans les locaux de l’entreprise, agrandissements, déménagements
➢ Gestion des différentes énergies et des réseaux de communication
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CHAPITRE 2
LE SERVICE MAINTENANCE AU SEIN DE
L’ENTREPRISE
I – SITUATION DANS L’ENTREPRISE
II – DOMAINES D’ACTION DU SERVICE MAINTENANCE
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II.1 Introduction
⚫ L’entretien se contente d’intervenir sur un système défaillant pour relancer la production et effectue les opérations
courantes préconisées par le constructeur:
➢ Pas prise en compte des caractéristiques spécifiques des conditions de fonctionnement (cadence, ancienneté,
température ambiante, etc.).
➢ On peut donc être conduit à effectuer (sans évaluation à priori ou à posteriori) trop ou pas assez d’entretien.
⚫ L’entretien se contente d’intervenir sur un système défaillant pour relancer la production et effectue les opérations
courantes préconisées par le constructeur
Entretenir, c’est subir alors que maintenir, c’est prévoir et anticiper
- Augmentation de la productivité
- 0ptimisation de la disponibilité de l’outil de travail
Elle est donc reconnue comme une activité nécessaire (génératrice de profits) alors que l’entretien traditionnel était
considéré comme une charge financière.
II.2. Entretien et maintenance
L’importance de la maintenance diffère selon le secteur d’activité:
➢ La maintenance sera inévitable et lourde dans les secteurs où la sécurité est capitale.
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➢ Inversement, les industries manufacturières à faible valeur ajoutée pourront se satisfaire d’un entretien traditionnel
et limité.
◦ Importance fondamentale : nucléaire, pétrochimie, chimie, transports (ferroviaire, aérien, etc.)
◦ Importance indispensable : entreprises à forte valeur ajoutée, de process, construction automobile
Importance moyenne : industries de constructions diversifiées, coûts d’arrêts de production limités, équipement semi
automatiques
◦ Importance secondaire : entreprises sans production de série, équipements variés
◦ Importance faible ou négligeable : entreprise manufacturière, faible valeur ajoutée, forte masse salariale
II.3. Service maintenance au sein de l’entreprise
1) situation dans l’entreprise :
2) domaines d’action du service maintenance :
3) entretien et maintenance :
4) importance de la maintenance et types d’entreprise :
➢ l’indispensable pluri-disciplinarité de la fonction maintenance:
◦ Le responsable doit donc être capable d’intervenir efficacement dans un nombre de domaines et savoir
s’adapter à toute situation prévue ou fortuite.
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◦ Le responsable devra avoir des compétences techniques dans des domaines aussi variés que la mécanique,
l’électrotechnique, l’automatique, l’hydraulique, etc. En effet, les systèmes actuels sont pluri techniques et pluri
énergies. Par ailleurs, le responsable devra avoir des compétences dans les domaines de la gestion, du planning, etc.
◦ La maintenance devenant de plus en plus informatisée (MAO ou GMAO), l’utilisation de l’informatique est donc
devenue indispensable pour le technicien. L’informatisation de la maintenance n’est pas une fin en soi, mais doit être
considérée comme un outil d’aide à la décision face à une situation donnée.
II.4. Fonctions et taches associées à la maintenance
II.4.1. Etudes et méthodes
Optimisation des tâches en fonction des critères retenus dans le cadre de la politique de maintenance définie par
l’entreprise.
➢ Etudes techniques :
Etudes d’améliorations, études de conception et de reconception des équipements ou des travaux neufs, analyse des
conditions de travail
➢ Préparation et ordonnancement
Etablissement des fiches et gammes d’instructions pour le personnel, constitution de la documentation pour les
interventions, établissement des plannings d’interventions et d’approvisionnements en pièces de rechange, réception et
classement des documents relatifs à l’intervention et remise à jour des dossiers techniques.
➢ Etudes économiques et financières :
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Gestion des approvisionnements, analyse des coûts (maintenance, défaillance, fonctionnement), rédaction du cahier
des charges et participation à la rédaction des marchés (travaux neufs, investissements, sous-traitance), gestion du suivi
et de la réception de ces marchés.
➢ Stratégie et politiques de la maintenance
Définition, choix et élaboration des procédures de maintenance (corrective, préventive), des procédures de contrôle, des
procédures d’essais et de réception, détermination des domaines d’actions préventives prioritaires, étude des
procédures de déclenchement des interventions, gestion de la sécurité dans l’organisation de l’environnement
industriel.
Pour remplir cette fonction, les techniciens des études et des méthodes disposent : de dossiers techniques fournissant
toutes les caractéristiques des matériels, des fiches d’historiques résumant les opérations déjà effectuées, de la
documentation constructeurs et fournisseurs, des banques de données informatiques.
II.4.2. Exécution / Mise en œuvre
L’aspect pluri techniques de cette fonction nécessite une grande expérience sur les matériels et une connaissance
approfondie des différentes technologies. Le technicien devra agir avec beaucoup de rigueur pour rendre son action
efficace. Il sera aidé par les documents et procédures établis par la fonction « études et préparation ».
➢ Les principales tâches sont : gestion de l’intervention de maintenance, connaissance comportementale du matériel,
pilotage des interventions, application des consignes et règles d’hygiène, sécurité et conditions de travail, installation
des machines et des matériels (réception, contrôle, mise en fonctionnement), information du personnel sur les
équipements, remise en main du matériel après intervention, gestion de l’ordonnancement, établissement de
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diagnostics de défaillance de matériels, établissement de consignes d’utilisation intégrant les consignes d’hygiène et de
sécurité, gestion des stocks (des pièces de rechange, outillages, appareils de contrôle)
II.4.1. Fonction documentation et ressources
Indispensable à tout le service, cette fonction est la mémoire de l’activité sur laquelle s’appuieront les études
ultérieures en vue de définir une politique de maintenance. Elle est aussi une source inestimable de renseignements
pour la fonction « études et méthodes ».
➢ Les principales tâches sont : élaboration et tenue des inventaires, constitution et MAJ des dossiers techniques, des
historiques, des dossiers économiques, constitution d’une documentation générale, technique et réglementaire,
constitution d’une documentation fournisseurs.
L’analyse des différentes formes de maintenance repose sur 4 concepts
▪ Les évènements qui sont à l’origine de l’action : référence à un échéancier, la subordination à un type d’événement
(auto diagnostic, information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.), l’apparition d’une défaillance
▪ Les méthodes de maintenance qui leur seront respectivement associées :
- Maintenance préventive systématique,
- Maintenance préventive conditionnelle,
- Maintenance corrective.
Les opérations de maintenance proprement dites : inspection, contrôle, dépannage, réparation, etc.
▪ Les activités connexes :
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Maintenance d’amélioration, rénovation, reconstruction, modernisation, travaux neufs, sécurité, etc.
Cette réflexion terminologique et conceptuelle représente une base de référence pour :
➢ L’utilisation d’un langage commun pour toutes les parties (conception, production, prestataires de services,
etc.)
➢ La mise en place de systèmes informatisés de gestion de la maintenance
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CHAPITRE 3
Stratégies de la maintenance industrielle
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III. Stratégies de la maintenance industrielle
III.1. Concepts de la maintenance
L’analyse des différentes formes de maintenance repose sur 4 concepts :
1) Les évènements qui sont à l’origine de l’action : référence à un échéancier, la subordination à un type
d’événement (auto diagnostic, information d’un capteur, mesure d’une usure, etc.), l’apparition d’une
défaillance.
2) Les méthodes de maintenance qui leur seront respectivement associées : maintenance préventive
systématique,maintenance préventive conditionnelle, maintenance corrective.
3) Les opérations de maintenance proprement dites : inspection, contrôle, dépannage, réparation, etc.
4) Les activités connexes : maintenance d’amélioration, rénovation, reconstruction, modernisation, travaux
neufs,sécurité, etc.
III.2. Méthodes de la maintenance
Le choix entre les méthodes de maintenance s’effectue dans le cadre de la politique de la maintenance et doit
s’opérer en accord avec la direction de l’entreprise. Pour choisir, il faut donc connaître :
1) Les objectifs de la direction.
2) Les directions politiques de maintenance.
3) Le fonctionnement et les caractéristiques du matériel.
4) Le comportement du matériel en exploitation.
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5) Les conditions d’application de chaque méthode.
6) Les coûts de maintenance.
7) Les coûts de perte de production.
III.2.1. Maintenance corrective
Selon la définition AFNOR (norme X 60-010), la maintenance corrective est l’opération de maintenance
effectuée après défaillance. En outre, c’est l’ensemble des activités réalisées après défaillance d’un bien ou
dégradation de sa fonction, afin de lui permettre d’accomplir, au moins provisoirement, une fonction requise. Ces
activités comprennent dans l'ordre :
- test : comparaison des mesures avec une référence ;
- détection : action de déceler l'apparition d'une défaillance ;
- localisation : action conduisant à rechercher précisément les éléments par lesquels la défaillance se manifeste ;
- diagnostic : identification et analyse des causes de la défaillance ;
- dépannage : réparation ou remise en état avec ou sans modification ;
- contrôle : le bon fonctionnement après intervention ;
- amélioration éventuelle : éviter la réapparition de la panne ;
- historique ou mise en mémoire : pour une exploitation ultérieure.
Les actions de maintenance corrective étant très diverses, il est toujours difficile de prévoir la durée d’intervention :
- Elle peut être faible : de quelques secondes pour réarmer un disjoncteur ou changer un fusible, ou à quelques
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minutespour changer un joint qui fuit.
- Elle peut être très importante : de 0,5 à plusieurs heures dans le cas du changement de plusieurs organes
simultanément (moteur noyé par une inondation).
- Elle peut être majeure : en cas de mort d’homme (plusieurs jours si enquête de police).
La remise en état peut prendre deux formes : le dépannage ou la réparation.
III.2.1.1. Maintenance corrective dépannage
En dehors des défaillances imprévisibles qui guettent tout équipement, le dépannage est la méthode la plus
appropriée pour :
• Les équipements secondaires au fonctionnement sporadique,
• Les équipements à faible coût de défaillance,
• Les équipements pour lesquels une méthode de maintenance plus élaborée est inadéquate : difficultés de
démontage pour visites ou contrôles, matériel en fin de carrière, matériel bon marché.
Se préparer au dépannage consiste donc à :
- Être prêt à intervenir : pour cela, le personnel doit être compétent, entraîné et équipé pour certains travaux,
éventuellement spécialisé dans certains types de pannes et d’équipements, disponible, formé pour toute nouvelle
technologie introduite sur le site, il doit disposer de moyens d’alerte, d’outillages et d’éléments de rechange adaptés à
la demande supposée.
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- Savoir où intervenir : l’efficacité du dépannage passe par une très bonne connaissance des équipements, de leur
fonctionnement, et des circonstances qui peuvent amener à la défaillance. Cette connaissance peut être améliorée par
exemple en procédant à des analyses fonctionnelles des équipements, comme par exemple pour une automobile.
Figure 3.1 : Exemple pour une automobile
- Savoir comment intervenir : Une fois la cause de la panne découverte, le problème doit être résolu le plus
rapidement possible, selon la procédure la plus logique possible. Toute perte de temps due à des hésitations concernant
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l’ordre de démontage, toute fausse manœuvre conduisant à endommager un composant sain, peuvent être évitées si l’on
dispose de documents d’aide à l’intervention guidant le personnel au cours des opérations. L’efficacité du dépannage
peut aussi être accrue par le traitement de sous-ensembles en échanges standards : afin de gagner du temps, plutôt que
de réparer sur place le sous-ensemble défectueux, on le remplacera par un autre en bon état. La réparation de l’élément
défaillant sera alors entreprise ultérieurement dans de bonnes conditions, en atelier.
La détection du symptôme peut être suffisante dans une démarche de maintenance palliative, mais le diagnostic est
indispensable à toute action de maintenance corrective.
Figure 3.2 : Exemple d’un diagnostic
L’objectif du dépannage et des problèmes potentiels sont :
• Protéger les utilisateurs et le matériel : le risque sera-t-il suffisamment réduit? pendant combien de temps?
quelles précautions doit-on prendre?
• Permettre de continuer l’exploitation : le service fournit ne sera-t-il pas dégradé?
• Permettre d’attendre le moment opportun pour faire la réparation définitive : peut-on décider à quel moment
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cetteréparation définitive pourra être faite?
• Donner le temps de préparer et de planifier la réparation.
III.2.1.2. Maintenance corrective réparation
Elle peut prendre différentes formes : Réparation limitée, intervenant après panne, Échange standard d’un sous-
ensemble, Remise en état de l’échange standard précédemment déposé.
1. La réparation permet la remise en état, de façon durable, d’un équipement usagé ou immobilisé à la suite d’un
incident, ou dégradé, n assurant plus dans des conditions acceptables la fonction qui est la sienne. Elle doit donc
satisfaire à deux exigences : Sécurité d’exploitation et fiabilité.
2. La réparation doit en outre restituer ses qualités initiales à l’équipement. Cependant, le retour aux performances
initiales peut s’avérer très onéreux, et l’on se limitera lorsque c’est possible, à un niveau acceptable bien qu’inférieur à
celui de l’équipement neuf. La réparation n’est pas exclusivement une activité de maintenance corrective, elle peut
intervenir : à la suite d’un dépannage provisoire, après une visite en maintenance conditionnelle et ayant permis de
déceler un risque de défaillance à venir, après un arrêt programmé en maintenance systématique, et sur La
maintenance préventive
La maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dans l’intention de réduire la probabilité de défaillance
d’un bien ou la dégradation d’un service rendu. Elle doit permettre d’éviter les défaillances du matériel en cours
d’utilisation.
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III.3. Maintenance préventive
III.3.1. Les objectifs de la maintenance préventive sont
1) Augmenter la durée de vie du matériel,
2) Diminuer la probabilité des défaillances en service,
3) Diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne,
4) Prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective,
5) Permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions,
6) Eviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, etc…
7) Améliorer les conditions du travail du personnel de production,
8) Diminuer le budget de maintenance, 9) Supprimer les causes d’accidents graves.
III.3.2. Opérations de la maintenance préventive : les opérations de la maintenance préventive trouvent leurs
définitions dans la norme NF X 60-010 et NF EN 13306 : Un équipement en panne ou présentant des signes de
défaillance doit subir les actions suivantes :
➢ Inspection : contrôle de conformité réalisé en mesurant, observant, testant ou calibrant les caractéristiques
significatives d'un bien ; elle permet de relever des anomalies et d’exécuter des réglages simples ne nécessitant pas
d’outillage spécifique, ni d’arrêt de la production ou des équipements (pas de démontage).
➢ Contrôle : vérification de la conformité à des données préétablies, suivie d’un jugement. Ce contrôle peut déboucher
surune action de maintenance corrective ou alors inclure une décision de refus, d’acceptation ou d’ajournement.
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➢ Visite : examen détaillé et prédéterminé de tout (visite générale) ou partie (visite limitée) des différents éléments du
bien et pouvant impliquer des opérations de maintenance du premier et du deuxième niveau ; il peut également
déboucher surla maintenance corrective.
➢ Test : comparaison des réponses d’un système par rapport à un système de référence ou à un phénomène physique
significatif d’une marche correcte.
➢ Echange standard : remplacement d’une pièce ou d’un sous-ensemble défectueux par une pièce identique, neuve
ou remise en état préalablement, conformément aux prescriptions du constructeur.
➢ Révision : ensemble complet d'examens et d'actions réalisées afin de maintenir le niveau de disponibilité et de
sécurité d’un bien. Une révision est souvent conduite à des intervalles prescrits du temps ou après un nombre
déterminé d'opérations. Une révision demande un démontage total ou partiel du bien. Une révision est une action de
maintenance de niveau 4.
Les trois premières opérations sont encore appelées opérations de surveillance. Elles sont effectuées de manière
continue ou à intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou sur le nombre d’unités d’usage.
III.3.2. Maintenance préventive systématique
C’est la Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi selon un nombre pré déterminé d’unités
d’usage. Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres unités peuvent être retenues telles que : la quantité, la
longueur et la masse des produits fabriqués, la distance parcourue, le nombre de cycles effectués, etc. Cette périodicité
d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après une révision complète ou partielle.
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La maintenance systématique se traduit par l’exécution sur un équipement, à dates planifiées ou à volume
prédéfini d’unités d’usage atteint, d’interventions dont l’importance peut s’échelonner depuis le simple remplacement
de quelques pièces jusqu’à la révision générale. Les travaux ont un caractère systématique, ce qui suppose une
parfaite connaissance du comportement de l’équipement, de ses modes et de sa vitesse de dégradation. La maintenance
systématique se pratique quand on souhaite procurer à un équipement une sécurité de fonctionnement quasi absolue
en remplaçant suffisamment tôt les pièces ou organes victimes d’usure ou de dégradations. Cette recherche de garantie
de fonctionnement conduit à remplacer des pièces dont l’usure est incomplète. C’est donc un procédé qui coûte cher et
que seule la nécessité d’une sécurité de haut niveau peut justifier. L’organisation de la maintenance systématique
recouvre deux aspects : La détermination du contenu des interventions et le choix de la périodicité. Cette méthode
nécessite de connaître :
1) Le comportement du matériel,
2) Les modes de dégradation,
3) Le temps moyen de bon fonctionnement entre deux avaries.
Étant donné son caractère particulier,
La maintenance systématique doit être appliquée plus particulièrement aux :
1) Equipements soumis à une législation en vigueur (sécurité réglementée) : appareils de levage, extincteurs, réservoirs
sous pression, convoyeurs, ascenseurs, monte-charge, etc…,
2) Equipements dont la panne risque de provoquer des accidents graves : tout matériel assurant le transport en commun
des personnes, avions, trains, etc….
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3) Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne de production automatisée, processus
fonctionnant en continu (industries chimiques ou métallurgiques).
4) Equipements dont les dépenses de fonctionnement deviennent anormalement élevées au cours de leur temps de
service : consommation excessive d’énergie, éclairage par lampes usagées, allumage et carburation déréglés (moteurs
thermiques), etc….
III.3.2. Maintenance préventive conditionnelle
C’est la maintenance préventive subordonnée à un type d’événement prédéterminé (auto diagnostic, information
d’un capteur, mesure d’une usure, etc...). La maintenance conditionnelle est donc une maintenance dépendante de
l’expérience et faisant intervenir des informations recueillies en temps réel. Elle se caractérise par la mise en évidence
des points faibles. Suivant le cas, il est souhaitable de les mettre sous surveillance et, à partir de là, de décider d’une
intervention lorsqu’un certain seuil est atteint. Mais les contrôles demeurent systématiques et font partie des moyens
de contrôle non destructifs. Tout le matériel est concerné ; cette maintenance préventive conditionnelle se fait par des
mesures pertinentes sur le matériel en fonctionnement.
Les paramètres mesurés peuvent porter sur :
1) Le niveau et la qualité de l’huile.
2) Les températures et les pressions.
3) La tension et l’intensité du matériel électrique.
4) Les vibrations et les jeux mécaniques.
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5) Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle devra être fiable pour ne pas
perdre sa raison d’être. Il est souvent onéreux, mais pour des cas bien choisis, il est rentabilisé rapidement.
Les objectifs de la maintenance conditionnelle sont :
1) Éliminer ou limiter le risque de panne,
2) l’intervention ayant lieu avant que la dégradation n’atteigne un caractère critique,
3) Limiter les perturbations subies par l’utilisateur, en réalisant une meilleure préparation des interventions,
4) Réduire les dépenses de maintenance en intervenant à un stade précoce des dégradations, en évitant ainsi les
remises en état très coûteuses.
III.3.3. Maintenance améliorative
L’amélioration des biens d’équipement est un ensemble des mesures techniques, administratives et de gestion,
destinées à améliorer la sûreté de fonctionnement d'un bien sans changer sa fonction requise (norme NF EN 13306). On
apporte donc des modifications à la conception d’origine dans le but d’augmenter la durée de vie des composants, de
les standardiser, de réduire la consommation d’énergie, d’améliorer la maintenabilité, etc.
Les opérations de la maintenance améliorative :
- Rénovation : C’est l’inspection complète de tous les organes,. C’est donc une suite possible à une révision générale.
- Reconstruction : C’est l’action suivant le démontage du bien principal et remplacement des biens qui approchent de
la fin de leur durée de vie et/ou devraient être systématiquement remplacés.
- Modernisation : C’est le remplacement d’équipements, d’accessoires, des logiciels par des sous-ensembles
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apportant, grâce à des perfectionnements techniques n’existant pas sur le bien d’origine, une amélioration de l’aptitude
à l’emploi du bien. Une modernisation peut intervenir dans les opérations de rénovation ou de reconstruction.
III.4. Niveaux de la maintenance
➢ 1er niveau : Réglages simples prévus par le constructeur au moyen d'éléments accessibles sans aucun démontage ou
ouverture de l'équipement, ou échanges d'éléments consommables accessibles en toute sécurité, tels que voyants ou
certains fusibles, etc. Ce type d'intervention peut être effectué par l'exploitant du bien, sur place, sans outillage et à
l'aide des instructions d'utilisation. Le stock des pièces consommables nécessaires est très faible.
➢ 2ème niveau : Dépannage par échange standard des éléments prévus à cet effet et opérations mineures de maintenance
préventive, telles que graissage ou contrôle de bon fonctionnement. Ce type d'intervention peut être effectué par un
technicien habilité de qualification moyenne, sur place, avec l'outillage portable défini par les instructions de
maintenance.
➢ 3ème niveau : Identification et diagnostic des pannes, réparations par échange de composants ou d'éléments
fonctionnels, réparations mécaniques mineures et toutes opérations courantes de maintenance préventive telles que
réglage général ou réalignement des appareils de mesure. Ce type d'intervention peut être effectué par un technicien
spécialisé, sur place ou dans le local de maintenance, à l'aide de l'outillage prévu dans les instructions de maintenance
ainsi que des appareils de mesure et de réglage, et éventuellement des bancs d'essais et de contrôle des équipements et
en utilisant l'ensemble de la documentation nécessaire à la maintenance du bien ainsi que les pièces approvisionnées
par le magasin.
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➢ 4ème niveau : Tous les travaux importants de maintenance corrective ou préventive à l'exception de la rénovation et de
la reconstruction. Ce niveau comprend aussi le réglage des appareils de mesure utilisés pour la maintenance, et
éventuellement la vérification des étalons du travail par les organismes spécialisés. Ce type d'intervention peut être
effectué par une équipe comprenant un encadrement technique très spécialisé, dans un atelier spécialisé.
➢ 5ème niveau : Rénovation, reconstruction ou exécution des réparations importantes confiées à un atelier central
ou à une unité extérieure. Par définition, ce type de travaux est donc effectué par le constructeur, ou par le
reconstructeur, avec des moyens définis par le constructeur et donc proches de la fabrication.
Le choix entre les méthodes de maintenance s’effectue dans le cadre de la politique de la maintenance et doit s’opérer
en accord avec la direction de l’entreprise. Pour choisir, il faut donc :
⚫ être informé des objectifs de la direction,
⚫ des directions politiques de maintenance,
⚫ connaître le fonctionnement et les caractéristiques des matériels,
⚫ le comportement du matériel en exploitation,
⚫ les conditions d’application de chaque méthode,
⚫ les coûts de maintenance, les coûts de perte de production
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⚫ les méthodes de maintenance selon la norme NF X 60-000
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III.5. Maintenance corrective :
Définitions (extraits normes NF X 60-010) :
Défaillance : altération ou cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
Il existe 2 formes de défaillance :
➢ Défaillance partielle : altération de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
➢ Défaillance complète : cessation de l’aptitude d’un bien à accomplir la fonction requise.
La maintenance corrective appelée parfois curative (terme non normalisé) a pour objet de redonner au matériel des qualités
perdues nécessaires à son utilisation.
Les défauts, pannes ou avaries diverses exigeant une maintenance corrective entraînent une indisponibilité immédiate ou à
très brève échéance des matériels affectés et/ou une dépréciation en quantité et/ou qualité des services rendus.
– La maintenance préventive :
Maintenance effectuée selon des critères prédéterminés, dans L’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou
la dégradation d’un service rendu. Elle doit permettred’éviter les défaillances des matériels en cours d’utilisation.
L’analyse des coûts doit mettre en évidence un gain par rapport aux défaillances qu’elle permet d’éviter.
A/ La maintenance préventive systématique :
Maintenance préventive effectuée selon un échéancier établi selon le temps ou le nombre d’unités d’usage.
Même si le temps est l’unité la plus répandue, d’autres unités peuvent être retenues telles que : la quantité de produits
fabriqués, la longueur de produits fabriqués, la distance parcourue, la masse de produits fabriqués, le nombre de cycles
effectués, etc.
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Cette périodicité d’intervention est déterminée à partir de la mise en service ou après une révision complète ou partielle.
Cette méthode nécessite de connaître :
⚫ Le comportement du matériel
⚫ Les modes de dégradation
⚫ Le temps moyen de bon fonctionnement entre 2 avaries
Remarque : de plus en plus, les interventions de la maintenance systématique se font par échanges standards.
Cas d’application :
⚫ Equipements soumis à une législation en vigueur (sécurité réglementée) : appareils de levage, extincteurs,
réservoirs sous pression, convoyeurs, ascenseurs, monte-charge, etc.
⚫ Equipements dont la pane risque de provoquer des accidents graves : tous les matériels assurant le
transport en commun des personnes, avions, trains, etc.
⚫ Equipement ayant un coût de défaillance élevé : éléments d’une chaîne de production automatisée, processus
fonctionnant en continu(industries chimiques ou métallurgiques).
⚫ Equipements dont les dépenses de fonctionnement deviennent anormalement élevés au cours de leur temps de
service : consommation excessive d’énergie, éclairage par lampes usagées, allumage et carburation déréglés
(moteurs thermiques), etc.
B/ La maintenance préventive conditionnelle :
Maintenance préventive subordonnée à un type d’événement prédéterminé (auto diagnostic, information d’un capteur,
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mesure d’une usure, etc.).
Remarque : la maintenance conditionnelle est donc une maintenance dépendante de l’expérience et faisant intervenir des
informations recueillies en temps réel.
On l’appelle aussi maintenance prédictive (terme non normalisé).
La maintenance préventive conditionnelle se caractérise par la mise en évidence des points faibles. Suivant le cas, il est
souhaitable de les mettre sous surveillance et, à partir de là, de décider d’une intervention lorsqu’un certain seuil est atteint.
Mais les contrôles demeurent systématiques et font partie des moyens de contrôle non destructifs.
Tous les matériels sont concernés. Cette maintenance préventive conditionnelle se fait par des mesures pertinentes sur
le matériel en fonctionnement.
Les paramètres mesurés peuvent porter sur :
⚫ Le niveau et la qualité de l’huile
⚫ Les températures et les pressions
⚫ La tension et l’intensité des matériels électriques
⚫ Les vibrations et les jeux mécaniques
⚫ Etc.
Le matériel nécessaire pour assurer la maintenance préventive conditionnelle devra être fiable pour ne pas perdre sa raison
d’être. Il est souvent onéreux, mais pour des cas bien choisis il est rentabilisé rapidement.
– Les opérations de maintenance corrective :
✓ Le dépannage :
Action sur un bien en panne, en vue de le remettre en état de fonctionnement.
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✓ La réparation :
Intervention définitive et limitée de maintenance corrective après panne ou défaillance.
L’application de la réparation peut être décidée soit immédiatement à la suite d’un incident ou d’une défaillance, soit après
un dépannage, soit après une visite de maintenance préventive conditionnelle ou systématique.
Remarque : la réparation correspond à une action définitive. L’équipement réparé doit assurer les performances pour
lesquelles il a été conçu. Tous les équipements sont concernés.
– Les opérations de maintenance préventive :
⚫ Les inspections : activités de surveillance consistant à relever périodiquement des anomalies et exécuter des réglages
simples ne nécessitant pas d’outillage spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou des équipements.
⚫ Visites : opérations de surveillance qui, dans le cadre de la maintenance préventive systématique, s’opèrent selon une
périodicité déterminée. Ces interventions correspondent à une liste d’opérations définies préalablement qui peuvent
entraîner des démontages d’organes et une immobilisation du matériel. Une visite peut entraîner une action de
maintenance corrective.
⚫ Contrôles : vérifications de conformité par rapport à des données préétablies suivies d’un jugement. Le contrôle peut :
✓ 🞄 Comporter une activité d’information
✓ 🞄 Inclure une décision : acceptation, rejet, ajournement
✓ 🞄 Déboucher comme les visites sur des opérations de maintenance corrective
Les opérations de surveillance (contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour maîtriser l’évolution de l’état réel du bien.
Elles sont effectuées de manière continue ou à des intervalles prédéterminés ou non, calculés sur le temps ou le nombre
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d’unités d’usage.
Maintenance d’amélioration
L’amélioration des biens d’équipements consiste à procéder à des modifications, des changements, des transformations
sur un matériel.
Les améliorations à apporter peuvent avoir comme objectif:
⚫l'augmentation des performances de production du matériel,
⚫l'augmentation de la fiabilité (diminuer les fréquences d'interventions),
L’amélioration de la maintenabilité (amélioration de l'accessibilité des sous-systèmes et des éléments à haut risque
de défaillance),
⚫ la standardisation de certains éléments pour avoir une politique plus cohérente et améliorer les actions de
maintenance,
– Les travaux neufs
L'adjonction à la fonction maintenance de la responsabilité des travaux neufs
est très répandue, en particulier dans les entreprises de taille moyenne.
Elle part du principe que, lors de tout investissement additionnel de remplacement ou d'extension, il est logique de
consulter les spécialistes de la maintenance qui, d'une part, connaissent bien le matériel anciennement en place, et d'autre
part auront à maintenir en état de marche le matériel nouveau.
– La sécurité
La sécurité est l'ensemble des méthodes ayant pour objet, sinon de supprimer, du moins de minimiser les conséquences des
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défaillances ou des incidents dont un dispositif ou une installation peuvent être l'objet, conséquences qui ont un effet
destructif sur le personnel, le matériel ou l'environnement de l'un et de l'autre.
Sachant qu'un incident mécanique, une panne, peuvent provoquer un accident, sachant aussi que la maintenance doit
maintenir en état le matériel de protection ou même que certaines opérations de maintenance sont elles-mêmes
dangereuses, il apparût que la relation entre la maintenance et la sécurité est particulièrement étroite.
⚫ l'augmentation de la sécurité du personnel.
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Maintenance corrective Maintenance Préventive Maintenance
Maintenance d’une automobile
Dépannage Réparation Systématique Conditionnelle d’amélioration
Faire le plein d’essence.
Vidanger tous les
Changer les plaquettes de frein
au témoin d’usure
Echanger une roue crevée.
Faire réparer cette roue crevée.
Changer la courroie de
distribution à .
Vérifier le niveau d’huile tous
les mois.
Changer un pot d’échappement
HS.
Changer un cardan.
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Maintenance Maintenance Préventive
corrective
Maintenance d’une Maintenance
automobile Dépannage Réparation Systématique Conditionnell d’amélioration
e
Poser un autoradio.
Changer le train de pneus au
début de l’hiver et du
printemps.
Changer de batterie
d’accumulateurs.
Refaire le joint de culasse.
Changer les disques de frein.
Faire rénover des amortisseurs.
Donner un aspect « tunning ».
Changer les bougies.
Changer le filtre à air et le filtre
à huile.
La faire repeindre.
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CHAPITRE 4
Activités connexes
&
Gestion De Maintenance Assistée Par Ordinateur
(GMAO)
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VI. Activités connexes
VI.1 Définition
Ces activités complètent les actions de maintenance citées précédemment et participent pour une
part non négligeable à l’optimisation des coûts d’exploitation.
VI.2 maintenance d’amélioration
L’amélioration des biens d’équipements consiste à procéder à des modifications, des
changements, des transformations sur un matériel. Dans ce domaine, beaucoup de choses restent à
faire. Il suffit de se référer à l’adage suivant : « on peut toujours améliorer ». C'est un état d'esprit
qui nécessite une attitude créative. Cependant, pour toute maintenance d'amélioration une étude
économique sérieuse s'impose pour s'assurer de la rentabilité du projet.Voir méthode KAIZEN
Les améliorations à apporter peuvent avoir comme objectif l'augmentation des performances de
production du matériel ; l'augmentation de la fiabilité (diminuer les fréquences d'interventions) ;
l'amélioration de la maintenabilité (amélioration de l'accessibilité des sous-systèmes et des
éléments à haut risque de défaillance) ; la standardisation de certains éléments pour avoir une
politique plus cohérente et améliorer les actions de maintenance, l'augmentation de la sécurité du
personnel et des conditions de travail, l’augmentation de la qualité des prestations ou produits finis.
Tous les matériels sont concernés à condition que la rentabilité soit vérifiée ; cependant une petite
restriction pour les matériels à renouveler dont l'état est proche de la réforme, pour usure
généralisée ou par obsolescence technique.
La maintenance améliorative est un état d’esprit nécessitant un pouvoir d’observation critique et
une attitude créative. Un projet d’amélioration passe obligatoirement par une étude économique
sérieuse : l’amélioration doit être rentable.
Les objectifs de la maintenance améliorative d’un bien sont :
1) L’augmentation des performances de production.
2) L’augmentation de la fiabilité.
3) L’amélioration de la maintenabilité.
4) La standardisation de certains éléments ou sous-ensemble,
5) L’augmentation de la sécurité des utilisateurs.
VI.3. rénovation (extrait de la norme NF X 50-501, février 1982)
Inspection complète de tous les organes, reprise dimensionnelle complète ou remplacement des
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pièces déformées, vérification des caractéristiques et éventuellement réparation des pièces et sous-
ensembles défaillants, conservation des pièces bonnes.
La rénovation apparaît donc comme l'une des suites possibles d'une révision générale au sens
strict de sa définition.
VI.4. reconstruction
Remise en l'état défini par le cahier des charges initial, qui impose le remplacement de pièces
vitales par des pièces d'origine ou des pièces neuves équivalentes.
La reconstruction peut être assortie d'une modernisation ou de modifications.
Les modifications apportées peuvent concerner, en plus de la maintenance et de la durabilité, la
capacité de production, l'efficacité, la sécurité, etc.
Remarque : Actuellement entre la rénovation et la reconstruction, se développe une forme
intermédiaire : « la cannibalisation ». Elle consiste à récupérer, sur du matériel rebuté, des éléments
en bon état, de durée de vie connue si possible, et à les utiliser en rechanges ou en éléments de
rénovation.
VI.5. modernisation
Remplacement d'équipements, accessoires et appareils ou éventuellement de logiciel apportant,
grâce à des perfectionnements techniques n'existant pas sur le bien d'origine, une amélioration de
l'aptitude à l'emploi du bien.
Cette opération peut aussi bien être exécutée dans le cas d'une rénovation, que dans celui d'une
reconstruction.
La rénovation ou la reconstruction d'un bien durable peut donner lieu pour certains de ses sous-
ensembles ou organes à la pratique d'un échange standard.
VI.6. travaux neufs
L'adjonction à la fonction maintenance de la responsabilité des travaux neufs est très répandue,
en particulier dans les entreprises de taille moyenne. Elle part du principe que, lors de tout
investissement additionnel de remplacement ou d'extension, il est logique de consulter les
spécialistes de la maintenance qui, d'une part, connaissent bien le matériel anciennement en place,
et d'autre part auront à maintenir en état de marche le matériel nouveau. A partir de là, on prend
souvent la décision de leur confier l'ensemble des responsabilités de mise en place des nouvelles
installations. On crée alors un service appelé « maintenance-travaux neufs ».
Support de Cours Maint. Idust./ Dr. M. IKHLEF 40
L'étendue des responsabilités en matière de travaux neufs est très variable d'une entreprise à
l'autre. Il peut s'agir de la construction d'un quai ou d'un bâtiment, de la mise en place d'une
machine achetée à l'extérieur (raccordement à la source d'énergie, etc.), ou même de la réalisation
intégrale de la machine elle-même. Dans certains cas les « travaux neufs » auront recours à la
fabrication de l'entreprise qui réalisera les commandes passées par eux-mêmes.
Notons que même si la fonction maintenance ne se voit pas adjoindre la fonction « travaux neufs
», le service s'occupera des installations succinctes du type modifications (réfection d'un bureau,
etc.).
VI.7. sécurité
La sécurité est l'ensemble des méthodes ayant pour objet, sinon de supprimer, du moins de
minimiser les conséquences des défaillances ou des incidents dont un dispositif ou une installation
peuvent être l'objet, conséquences qui ont un effet destructif sur le personnel, le matériel ou
l'environnement de l'un et de l'autre.
Sachant qu'un incident mécanique, une panne, peuvent provoquer un accident, sachant aussi
que la maintenance doit maintenir en état le matériel de protection ou même que certaines
opérations de maintenance sont elles-mêmes dangereuses, il apparût que la relation entre la
maintenance et la sécurité est particulièrement étroite. Pour toutes ces raisons ainsi que pour sa
connaissance du matériel, le responsable de la maintenance peut participer aux réunions du Comité
d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) en qualité de membre ou à titre
d'invité, et développer sa collaboration avec le Responsable sécurité lorsque l'entreprise en possède
un. Dans une entreprise moyenne où la sécurité n'a pas de service propre, on trouve normal de faire
appel au service maintenance pour les interventions concernant la sécurité. Celles-ci sont de deux
ordres :
• D'une part celles que l'on peut classer dans la sécurité « officielle ». C'est la tenue des registres
concernant les chaudières, les visites d'appareils à pression, le contrôle des installations électriques,
etc., la tenue des dossiers des rapports de visite de l'inspecteur du Travail, du contrôleur de la
Sécurité sociale, etc.
• D'autre part celles qui, tout en s'inspirant des premières, les appliquent dans un contexte précis.
VI.8. Gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO)
VI.8.1. Terotechnologie et gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO)
VI.8.1.1. Définition
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C’est une approche pluridisciplinaire ayant pour objet l’obtention d’un avantage économique
maximal des actifs physiques. La terotechnologie, développé au Royaume-Uni au début des années
1970, implique l’application systématique de l’expertise technique (ingénierie), financière et de
gestion dans l’évaluation de l’impact du cycle de vie d’un bien sur les revenus et les dépenses de
l’acquisition de ce dernier. La pratique de la terotechnologie est un cycle continu qui commence
par la conception et la sélection de l’objet requis, à travers son installation, sa mise en service, son
fonctionnement et sa maintenance jusqu’à son enlèvement et son élimination, puis redémarre avec
son remplacement.
VI.8.2. Gestion de maintenance assistée par ordinateur (GMAO)
«C’est une méthode de gestion des moyens nécessaires à la maintenance et de leur mise en
œuvre à l’aide d’outil informatique. Elle permet la gestion technique et financière des opérations de
maintenance (préventive et corrective) et de leur historique, la gestion de l’inventaire de l’ensemble
des éléments, la gestion des stocks et des achats, la gestion des entreprises sous-traitantes ou co-
traitantes et la gestion de l’état de santé des éléments maintenus et leur remplacement on fonction
des durées de vie théoriques et des interventions ».
VI.8.3. Fiabilité, Disponibilité et et Maintenabilité
▪ Fiabilité (Reliability)
« C’est l’aptitude d’un bien à accomplir une fonction requise dans des conditions données,
pendant un intervalle de temps donné (0,t). La fiabilité se traduit souvent dans la pratique comme
l’aptitude d’une entité à avoir une faible fréquence de défaillance ». [Norme AFNOR X 60-501].
▪ Maintenabilité (Maintainability)
«C’est l’aptitude d’un bien à être maintenu ou rétabli dans un état dans lequel il peut
accomplir une fonction requise, lorsque la maintenance est accomplie dans des conditions données,
avec des procédures et des moyens prescrits.
▪ Disponibilité (Availability)
«C’est l’aptitude d’un bien à être en état d’accomplir une fonction requise dans des
conditions données, à un instant donné, en supposant que la fourniture des moyens extérieurs
nécessaires soit assurée. [Norme AFNOR X 60-500].
VI.8.4. Signification de quelques sigles et abréviations
Les sigles et abréviations utilisés dans le domaine de maintenance sont d’origine anglo-
saxonne et correspondent aux notions suivantes :
▪ Temps Moyen Avant Défaillance
Support de Cours Maint. Idust./ Dr. M. IKHLEF 42
En Anglais (Mean Time To Failure "MTTF "), c’est le temps moyen entre la mise en service d’un
équipement et la première défaillance. Cet indice est utilisé pour estimer la fiabilité d’un système.
▪ Temps Moyen Entre deux Défaillances
En Anglais (Mean Time Between Failures "MTBF ") C’est le temps moyen entre deux défaillance
consécutives.
▪ Temps Moyen de Réparation
En Anglais (Mean Time To Repair "MTTR ") c’est le temps moyen de réparation dans des
conditions définies.
▪ Temps Moyen après Remise en Etat
En Anglais (Mean Up Time "MUT ") c’est le temps moyen de bon fonctionnement après une
remise en état.
▪ Temps Moyen d’Indisponibilité
En Anglais (Mean Down Time "MDT ") c’est le temps moyen entre l’apparition de la
défaillance et la remise en état de fonctionnement.
Figure 4.1..Schémas des états successifs d’un système réparable
Support de Cours Maint. Idust./ Dr. M. IKHLEF 43
III.9. Conclusion
Même si les activités connexes sortent du cadre direct de la maintenance (= maintenir
en état) elles s'intègrent bien dans le champ de compétence des techniciens et des
professionnels de maintenance. En période de crise économique, certains industriels
peuvent se montrer prudents à l'égard des investissements et trouvent des possibilités
d'amélioration par l'intermédiaire de ces formes de maintenance
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