CD-Reef V3 - Édition 142 - Décembre 2005
Document : NF B51-001 (août 1941) : Caractéristiques technologiques et chimiques des bois (Indice de classement : B51-001)
norme française
NF B 51-001
août 1941
bois
caractéristiques technologiques et chimiques des bois
E : timber - technical and chemical characteristics of timber
D : holz - technologische und chemische eigenschaften des holzes
Statut
Homologuée le 31 août 1941
© AFNOR 1973
Sommaire
Caractéristiques technologiques
I Identification du bois
II caractères particuliers de structure du bois
1° Généralités
2° Conditions d'âge
3° Parties de l'arbre
4° Conditions de vie de l'arbre
III provenance
1° Conditions de climat
2° Conditions de sol
3° Conditions de peuplement
IV qualité technologique du bois
1° Défauts
2° Altérations
Caractéristiques chimiques
I Composition
II caractéristiques principales
III durabilité
Caractéristiques technologiques
Le bois diffère de la plupart des autres matériaux en ce qu'il est organisé :c'est un ensemble de cellules faisant partie du corps d'un
être vivant, l'arbre . Les propriétés techniques et les possibilités d'emploi de tout échantillon de bois sont, en dernière analyse, la
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conséquence des caractères, de l'arrangement et de la composition chimique des cellules dont il est formé.
Tout cahier des charges relatif au bois doit donc tenir compte des particularités d'organisation, c'est-à-dire de lastructure du bois et
des modifications qui peuvent intervenir dans cette structure, soit dans l'arbre sur pied, soit après abattage et mise en oeuvre. Ces
données constituent lescaractéristiques technologiques du bois .
I Identification du bois
Pour une espèce d'arbre, uneessence donnée,le bois est toujours constitué par des cellules de même nature, groupées de la
même façon , ce qu'on exprime en disant que leplan ligneux de l'essence est constant. De là résulte que :
- Le bois de chaque essence possède certainespropriétés spécifiques constantes.
- Il sera toujours possible, par un examen suffisamment approfondi du plan ligneux, de reconnaître l'essence d'un bois, de
l'identifier.
Il est donc indispensable de fixer l'essence du bois à employerde façon qu'il ne puisse y avoir contestation sur son identité .
Or, les dénominations commerciales des bois prêtent souvent à ambiguïté. On réunit volontiers sous le même nom,sapin ouacajou
, par exemple, des bois d'aspect analogue, mais d'espèce différente, donc de propriétés spécifiques distinctes. De plus, les
dénominations commerciales peuvent varier non seulement d'un pays à l'autre, mais même suivant les régions.
Pour parer à toute confusion,un bois sera toujours désigné par le nom de l'arbre qui le produit .
Pour l'application de ce principe fondamental, on se réfère à la nomenclature-type ( norme NF B 50-001 ).
Pour chaque bois, a été adoptée unedénomination normale , un nom officiel : c'est le nom, ou l'un des noms, que porte, dans la
langue ou dans un des idiomes du pays d'origine, l'essence produisant le bois, essence exactement identifiée, suivant les usages
scientifiques, par son nom botanique latin et l'indication, donnée en abréviation, du nom du botaniste qui l'a décrite. Les diverses
dénominations commerciales, plus ou moins fréquemment employées, sont en outre données à titre de renseignement. Pour les
bois provenant de pays où l'on a normalisé les dénominations, le nom choisi est, en règle générale, le nom normal préconisé.
En utilisant la nomenclature-type ( norme NF B 50-001 ), il ne pourra y avoir contestation sur l'identité du bois que l'on veut
désigner.
Il est d'ailleurs entendu que, dans tous les cas où l'emploi exclusif du bois d'une essence donnée ne sera pas indispensable, on
admettra concurremment les bois d'un certain nombre d'essences nominativement désignées.
II caractères particuliers de structure du bois
1° Généralités
A égalité d'essence, le bois présente des variations secondaires oucaractères particuliers de structure , qui entraînent de notables
modifications dans ses propriétés. Ces variations sont dues :
Pour une part , à descirconstances individuelles , spéciales à chaque arbre ; on ne peut tenir compte à cet égard, dans un cahier
des charges, que de l'âge de l'arbre.
Secondairement à lapartie de l'arbre où est prélevé le bois.
Principalement , aux conditions dans lesquelles l'arbre croît. Lesconditions de vie , en modifiant la nutrition de l'arbre, influent en
effet :
- Sur la quantité de bois formée annuellement, c'est-à-dire sur l'épaisseur descouches annuelles ou cernes .
- Sur les dimensions et l'épaisseur relative des parois des cellules et spécialement, dans une même couche, sur la
proportion debois de printemps et debois d'été .
- Sur la composition chimique du bois.
Les caractères particuliers de structure du bois ont comme conséquences des différences souvent importantes de propriétés. On
sera donc amené, au moins pour des emplois spéciaux, à formuler des exigences au sujet de ces caractères particuliers.
2° Conditions d'âge
Le bois formé dans les premières années de la vie de l'arbre, au voisinage de la moelle, peut différer par sa structure et ses
propriétés de celui formé dans la suite. Rarement, pour quelques emplois de charronnage, du bois de chêne ou de frêne
notamment, on spécifie que le bois sera fourni par de jeunes arbres. Plus souvent au contraire, dans des arbres d'un certain
diamètre, on est amené à rejeter les parties les plus voisines du centre.
On spécifiera alors si le bois sera débitéhors coeur , ou bien aveccoeur enfermé ( voir Vocabulaire, norme NF B 50-002 ).
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Le changement essentiel qui survient avec l'âge porte sur la composition chimique du bois : à partir d'un certain âge, le bois des
parties périphériques diffère plus ou moins de celui des parties centrales de l'arbre.
Chez les essences où cette modification est très marquée (chêne, châtaignier, orme, robinier faux acacia, pin, mélèze), on
distingue l'aubier et lebois parfait appelé aussibois de coeur , ce dernier très reconnaissable par sa coloration et très différent de
l'aubier par ses propriétés et sa durabilité.
Pour ces essences, l'aubier est de qualité nettement inférieure et, pour tout emploi soigné, l'obligation de n'utiliser que du bois
parfait sera formulée.
Pour d'autres essences (peuplier, acajou, sapin), il existe un aubier peu apparent, à peine distinct, et qui peut être employé sans
inconvénient. Il est enfin des essences (hêtre, frêne, bouleau, érable, épicéa) où normalement rien ne révèle extérieurement une
différence entre les diverses régions du bois, qui sont utilisées indifféremment.
3° Parties de l'arbre
Il y a lieu de noter les particularités du bois de la partie inférieure du tronc, ou patte de l'arbre, qui peut être exclu de certains
ouvrages soignés. La différence entre le bois des branches et le bois du tronc, très accentuée chez les résineux spécialement, est
pratiquement d'un intérêt secondaire, le bois des branches n'étant normalement pas utilisé comme bois d'oeuvre.
4° Conditions de vie de l'arbre
Les exigences, en ce qui concerne les caractères particuliers résultant desconditions de vie de l'arbre, seront définies le plus
exactement en précisant laprovenance . Mais, pour certains usages, il est pratique de tenir compte de caractères facilement
visibles, par lesquels se traduit l'influence de ces conditions de vie, caractères dont quelques-uns peuvent aussi être rangés parmi
les caractéristiques physiques ou chimiques.
L'aspect du bois se définit par legrain , lalargeur des couches d'accroissement et latexture .
Le grain doit s'entendre comme étant l'impression visuelle produite par la dimension des éléments du bois et plus spécialement des
vaisseaux qui, vus en section transversale, forment lespores . Le grain est ditgrossier quand les pores sont nettement distincts à
l'oeil nu (noyer, iroko, chêne) ; avec des pores de plus en plus petits, le grain est ditfin (érable, poirier), outrès fin (buis). Chez les
bois résineux qui ne présentent pas de vaisseaux, donc pas de pores et dont les éléments sont toujours fins, des différences de
même sens existent cependant, par exemple entre le sapin et le genévrier.
La notion degrain intervient dans le choix du bois dans des cas particuliers (ébénisterie, tournerie, sculpture et gravure).
Lescouches d'accroissement annuelles ou saisonnières, plus ou moins apparentes suivant les essences, interviennent de manière
très différente pour caractériser le bois.
Chez les bois ditshomogènes , tels que hêtre, érable, peuplier, poirier, le plus grand nombre des bois coloniaux, les éléments du
bois formé aux diverses périodes de la saison de végétation ont sensiblement mêmes caractères et même répartition ; les couches
d'accroissement sont plus faiblement distinctes et le bois est d'apparence plus ou moins uniforme. L'aspect du bois et ses
propriétés sont alors commandés avant tout par la nature de l'essence. Les conditions de vie n'interviennent que secondairement
pour modifier certains détails d'aspect (coloration) et certaines propriétés (dureté, rétractibilité).
Lalargeur des couches d'accroissement de ces bois homogènes est sans importance . L'emploi du bois est dominé par la
considération des propriétés spécifiques ; les conditions de vie, en seconde ligne, décident de certaines utilisations.
Chez les bois ditshétérogènes , à couches annuelles très distinctes, lebois de printemps à éléments plus gros, d'aspect poreux,
tendre, peu coloré, contraste fortement avec lebois d'été à éléments fins, d'aspect serré, voire corné, dur, de couleur plus foncée.
L'aspect du bois et ses propriétés varient alors suivant lalargeur des couches annuelles et la proportion relative de bois de
printemps et de bois d'été, caractères qui sont sous l'étroite dépendance des conditions de vie. Il n'y a plus, pour ces bois,
dominance absolue des propriétés spécifiques : tout est affaire de conditions de vie de l'arbre.
Les propriétés et l'utilisation desbois hétérogènes varient d'un échantillon à l'autre ; le bois d'une même essence peut constituer
des matériaux nettement différents.
On définit l'aspect des bois hétérogènes par la largeur descouches annuelles et leurtexture , ce terme exprimant le rapport de la
largeur de la zone de bois d'été à la largeur totale de la couche annuelle. La relation entre la largeur des couches et la texture est
exactement inverse suivant qu'il s'agit de boisrésineux ou de boisfeuillus .
Chez lesrésineux, plus les couches annuelles sont larges, plus la proportion de bois de printemps est forte .
Le bois produit par un arbre à croissance active,à couches larges , a unetexture faible ; il est tendre, peu dense, normalement de
résistance médiocre, très hétérogène, difficile à travailler. Au contraire, le bois produit par un arbre à végétation ralentie, àcouches
minces , a unetexture forte ; il est plus dur, plus lourd, plus résistant, son hétérogénéité s'atténue et il se travaille facilement.
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Chez lesfeuillus à boishétérogène , tels que chêne, frêne, orme,l'augmentation de largeur des couches annuelles porte surtout sur
le bois d'été . Le bois à accroissement rapide, àcouches larges , a unetexture forte ; il est dur, lourd, coloré, résistant, mais difficile
à travailler. Inversement, le bois à accroissement lent, àcouches minces , à texture faible, est tendre, léger, de teinte claire, peu
résistant, mais l'hétérogénéité y est atténuée et il est facile à travailler.
Les indications de largeur des couches et de texture sont donc très utiles pour définir les exigences dans le cas des bois
hétérogènes : la texture peut s'exprimer d'ailleurs par la densité, les bois à texture forte étant les plus denses.
Si, par suite des conditions de vie, il y a variation, au cours de l'existence de l'arbre, de cette largeur, donc de la texture,
l'hétérogénéité du bois se trouve exagérée et les propriétés varient d'un endroit à un autre, dans un même échantillon. Il sera bon
d'ajouter, pour certains emplois, une condition relative à larégularité de largeur des couches .
III provenance
Sous la dénomination deprovenance , on englobe tous les facteurs définissant les conditions de vie de l'arbre. Cesfacteurs de
milieu oufacteurs écologiques qui, en modifiant la nutrition, réagissent sur la structure du bois, peuvent se répartir en trois
catégories :
1° Conditions de climat
Les diverses circonstances climatiques auxquelles est soumis l'arbre exercent une forte influence sur la structure du bois. La durée
de la période de végétation a une répercussion sur l'épaisseur des couches annuelles et la texture des bois hétérogènes. De là
résulte notamment l'influence parallèle de la latitude et de l'altitude sur la structure des bois résineux ; lesbois du Nord comme
lesbois de montagne sont caractérisés par des couches minces et une texture forte qui leur assurent un avantage incontesté sur le
bois des résineux des plaines de l'Europe moyenne pour un certain nombre d'emplois. Pour certains bois homogènes, tels que le
hêtre, un climat chaud et ensoleillé amène un changement marqué dans la structure du bois, qui devient plus dense, de
rétractibilité plus forte et de travail difficile.
2° Conditions de sol
Les diverses propriétés physiques ou chimiques du sol conditionnent la nutrition de l'arbre, par conséquent font varier l'épaisseur
des accroissements et influent sur des détails de structure ou de composition chimique du bois. Cette action du sol est complexe. Il
y a lieu de remarquer notamment que, contrairement à l'opinion émise quelquefois, la richesse et l'humidité du sol n'entraînent pas
nécessairement une diminution de qualité du bois. Tout dépend de l'essence : si les bois des résineux ayant crû dans de telles
conditions se montrent inférieurs parce que les accroissements y sont larges, le meilleur bois de chêne pour les constructions
maritimes et la charpente, précisément à cause de ces larges accroissements, provient des sols d'alluvions riches (chêne de
Bourgogne, chêne dit de Bayonne). On peut signaler aussi que, suivant la nature minéralogique du sol sur lequel a crû l'arbre, le
bois de hêtre offre de notables différences : le bois, en général de faible rétractibilité et blanc sur certains sols calcaires, se montre
plus sujet à déformation et coloré en sol siliceux.
3° Conditions de peuplement
L'arbre vit parfois isolé, mais, le plus souvent, en forêt, au milieu d'autres arbres qui sont en concurrence vitale avec lui et qui
forment unpeuplement forestier. Suivant que l'arbre est isolé ou en forêt, suivant que le peuplement est clair ou serré, suivant la
manière dont est exploitée la forêt, les conditions de nutrition changent et la structure du bois s'en ressent.
Une différence accentuée de structure existe, par exemple, entre le bois d'un chêne ayant crû à l'état isolé et le bois d'un chêne de
même espèce et de même âge ayant crû, sous le même climat et dans le même sol, en forêt, et, dans ce dernier cas, la structure
du bois dépend encore du mode de traitement de la forêt. Le chêne isolé, bénéficiant constamment d'une nutrition abondante dans
le sol et dans l'atmosphère, produit un bois à larges accroissements, à forte texture, type du bois de chênedur . Dans une forêt
traitée en taillis sous futaie, l'arbre, périodiquement isolé à chaque coupe, tous les vingt-cinq ou trente ans, et, dans l'intervalle,
progressivement enserré par le taillis qui s'accroît, traverse des périodes de nutrition plus ou moins abondante : le bois a des
couches de largeur irrégulière, avec des alternances de quelques couches relativement larges et d'une série de couches de plus en
plus minces. Au contraire, un chêne ayant crû dans le peuplement de futaie, enserré dès son jeune âge au milieu d'arbres de
même taille qui le concurrencent et limitent sa nutrition, donne un bois à couches de largeur régulière, à faible texture, type du bois
de chênetendre .
Le bois de chêne isolé a le plus de valeur pour la charpente et le charronnage, celui du chêne de futaie est le plus estimé pour la
menuiserie (chêne de Slavonie, chêne des futaies de l'Ouest et du Centre de la France), celui de chêne de taillis sous futaie est de
qualité intermédiaire.
De même, la structure et les propriétés du bois de sapin ou d'épicéa sont fonction des conditions dans lesquelles a crû l'arbre, en
massif régulièrement serré, ou plus ou moins clair : suivant le cas, les couches annuelles sont minces et régulières, la texture
assez forte, ou bien les couches sont de largeur plus grande et plus ou moins variable, la texture faible.
Si l'on veut, de façon générale, définir exactement un bois, il faudra donc en indiquer la provenance, c'est-à-dire l'ensemble des
conditions dans lesquelles vit l'arbre, les particularités essentielles caractérisant le climat, le sol, le peuplement .
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Les indications les plus importantes à donner en raison de la répercussion qu'elles ont sur la qualité du bois sont : la région
d'origine, l'altitude ou la lattitude, parfois la nature du sol, les conditions de peuplement (arbre isolé ou de haie, arbre de taillis, arbre
de futaie). Il est d'ailleurs bien entendu que l'importance de ces diverses indications sera très inégale suivant l'essence considérée
et, surtout, suivant l'usage que l'on veut faire du bois .
IV qualité technologique du bois
Le bois ne jouit de la plénitude de ses propriétés que s'il est et reste normal. Mais le bois peut présenter desanomalies (ou vices) ,
dont la plupart se manifestent déjà dans l'arbre sur pied, tandis que d'autres surviennent soit au cours de l'abattage ou du débit de
l'arbre, soit après la mise en oeuvre du bois.
Les anomalies modifient les propriétés et restreignent les possibilités d'emploi du bois. On est donc amené à les définir et à
déterminer dans quelle mesure les pièces qui en sont atteintes doivent être exclues d'un emploi donné.
Or, dans la pratique, on constate souvent que les anomalies ou vices sont désignés d'une manière imprécise et variable, que les
causes en sont méconnues, que leurs effets sont soit exagérés, soit insuffisamment appréciés.
Il est nécessaire, dans uncahier des charges, d'énoncer nettement les anomalies qui doivent entraîner le rebut du bois et aussi de
déterminer de façon précise l'importance de celles que l'on peut tolérer . Pour éviter toute confusion et employer un langage précis,
il est commode d'adopter une classification et des définitions uniformes.
Lesanomalies du bois sont desdéfauts ou desaltérations .
Lesdéfauts sont desanomalies de structure , soit particularités de disposition des éléments cellulaires dans l'arbre sur pied ou la
pièce débitée, soit solutions de continuité compromettant la cohésion du bois.
Lesaltérations sont desanomalies portant sur la composition chimique du bois, existant dans le bois sur pied ou se manifestant
après abattage et mise en oeuvre.
Les anomalies, défauts et altérations, sont définis ci-après.
Tous les défauts et toutes les altérations donnent lieu à certaines restrictions d'emploi suivant les usages qui doivent être faits des
bois.
1° Défauts
A Noeuds
Un noeud est une anomalie locale de structure, conséquence nécessaire de l'existence des branches : c'est la trace d'une branche
englobée dans le tronc au cours de l'accroissement en diamètre.
On distingue :
- a) Les noeuds vivants, produits par une branche vivante. Les tissus y sont en complète continuité avec la masse du bois ; il y a
seulement une déviation du fil du bois.
- b) Les noeuds morts (ounoeuds noirs ) produits par une branche morte. Il y a discontinuité entre les tissus des noeuds et
ceux du tronc. Les noeuds morts peuvent rester adhérents ou se détacher par suite de la dessiccation du bois (noeuds bouchons
ounoeuds sautés ). La dénomination denoeud noir est justifiée par la coloration que prennent souvent, surtout chez les résineux,
les noeuds morts.
Les noeuds pouvant présenter des altérations, on distingue aussi :
- c) Les noeuds sains, ou noeuds secs, dont les tissus ne sont pas altérés ;
- d) Les noeuds vicieux, noeuds pourris ou mauvais noeuds, dont les tissus sont affectés de pourriture.
De façon générale, les noeuds se présentent en section transversale ou oblique et ont un contour circulaire ou elliptique. On
appellenoeud plat un noeud sectionné parallèlement à l'axe de la branche qui le constitue et ayant un contour sensiblement
quadrangulaire.
Du point de vue de la dimension, il est commode de classer les noeuds dans les catégories suivantes :
Très petits noeuds de moins de 5 mm de diamètre. Les très petits noeuds adhérents sont appelés « oeils de perdrix » ;
Petits noeuds de 5 à 15 mm de diamètre ;
Noeuds moyens de 16 à 25 mm de diamètre ;
Gros noeuds de 26 à 40 mm de diamètre ;
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Très gros noeuds de plus de 40 mm de diamètre.
Les noeuds pourris et noeuds non adhérents seront proscrits pour tous emplois soignés.
En ce qui concerne les noeuds sains et adhérents, on fixera, d'après la nature de l'emploi (menuiserie, charpente, etc.), les
tolérances possibles en indiquant les catégories de noeuds admissibles et accessoirement, la répartition de ces noeuds (nombre
par mètre carré ou par mètre linéaire, et, parfois aussi, leur écartement moyen).
B Anomalies de croissance
a Le fil tors
Le fil tors ou bois tors (ou encore fibre torse) est un défaut caractérisé par l'inclinaison uniforme des éléments allongés (fibres) du
bois sur l'axe de l'arbre.
Le fil tors est à proscrire pour certains usages (poteaux télégraphiques, etc...). Pour d'autres utilisations, on fixera la limite de
tolérance admise en indiquant l'inclinaison maximum des fibres sur l'axe (qui pourra être, par exemple, de 9 cm par mètre).
b Bois ronceux, loupes, broussins
On dit que le bois estronceux quand les éléments en sont irrégulièrement enchevêtrés. Cette anomalie est le plus souvent localisée
aux fourches, à la naissance des branches et à la patte de l'arbre.
Uneloupe est une excroissance du tronc, de forme globuleuse, à surface lisse, entièrement formée de bois à éléments
irrégulièrement enchevêtrés.
Unbroussin est une excroissance irrégulière du tronc à surface hérissée d'aspérités coniques, formée de bois à éléments
irrégulièrement enchevêtrés, autour de petits axes apparaissant en section comme de petites taches arrondies de couleur foncée.
Les broussins sont parfois improprement appelés loupes (loupe de thuya).
Bois ronceux, loupes et broussins sont proscrits dans la plupart des emplois de menuiserie, de charpente, etc. Ces anomalies sont
au contraire très recherchées en ébénisterie.
c Courbure du tronc
La courbure du tronc, autrefois recherchée en construction navale pour certaines pièces de charpente de navires (bois courbes,
bois courbants), est proscrite pour certains usages. La tolérance admissible est fixée en indiquant la flèche maximale par mètre
linéaire.
d Irrégularités de croissance
Elles résultent de l'épaisseur inégale de couches sur les divers points du pourtour du tronc. Le cas le plus fréquent s'observe dans
les arbresméplats , dont la section transversale présente deux diamètres très différents ; la moelle ne se situe pas alors au centre
de la section et on dit qu'il y a excentricité de la moelle.
Les irrégularités de croissance présentent des inconvénients pour le débit et pour certains emplois, tels que le déroulage.
e Entre-écorce
L'entre-écorce est un défaut caractérisé par la présence de lames d'écorce incluses au milieu d'une masse de bois.
Il est à proscrire pour la plupart des usages.
C Blessures
Lorsqu'une blessure met à nu le bois, il se développe, à partir du pourtour de la blessure, une masse protubérante de bois et
d'écorce appeléebourrelet de recouvrement , qui recouvre progressivement la blessure. Même lorsque la cicatrisation est parfaite
et l'obturation complète, toute blessure affectant l'arbre entraîne une solution de continuité entre le bois mis à nu au moment de
l'accident et le bois de nouvelle formation ; de plus les premières couches de ce bois sont formées d'éléments irrégulièrement
enchevêtrés (bois ronceux). Enfin, au niveau de la blessure, le bois risque d'être plus ou moins profondément altéré.
Les blessures constituent donc toujours des défauts pouvant entraîner le rebut de la pièce pour certains usages.
a Plaies d'élagage
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Les blessures les plus fréquentes sont les plaies d'élagage dues à la cassure spontanée de branches mortes (élagage naturel ), à
la rupture accidentelle ou à la coupure de branches vivantes. Tout élagage provoque la formation d'un bourrelet de recouvrement
plus ou moins saillant. Si le bourrelet recouvre complètement la section de la branche, il se forme unnoeud recouvert ou noeud
renfermé ; si le bourrelet ne fait qu'entourer la section en limitant une ouverture circulaire ou elliptique, qui peut laisser accès à l'eau
pluviale dans l'arbre, on dit qu'il y a unegouttière ou oeil-de-boeuf.
La présence, sur les grumes, des noeuds recouverts nécessite un examen ou sondage pour s'assurer que les noeuds ne sont pas
pourris et qu'il n'y a pas altération du bois ; les gouttières sont généralement le signe d'une altération qui peut être plus ou moins
profonde.
b Frottures
Lesfrottures sont des blessures longitudinales superficielles produites par l'arrachage de l'écorce, et, dans certains cas, d'une
mince lame de bois. Elles sont de causes multiples et leur fréquence est grande.
Les poches de résine sont de petites cavités allongées dans le sens de l'axe et remplies de résine. Provoquées par de légères
frottures, elles sont abondantes chez certains résineux, épicéa et pin sylvestre surtout ; la résine, après la mise en oeuvre du bois,
peut s'épancher à la surface.
c Corps étrangers inclus dans le bois
La pénétration ou le contact étroit d'un corps étranger, clou ou crampon enfoncé dans le bois, éclat d'obus, balle ou plomb de
chasse le perforant, fil de fer entourant l'arbre, détermine la formation d'un bourrelet de recouvrement qui le dissimule. La présence
de ces corps étrangers rend le bois localement inutilisable ; de plus, s'ils sont durs, ils peuvent occasionner des accidents lors de
l'usinage du bois.
D Fentes
a Gélivure
Unegélivure est une fente longitudinale, dirigée suivant un plan radial, pénétrant dans le tronc jusqu'à une certaine profondeur et
produite par l'action du froid.
La gélivure entraîne le rebut pour toutes les fournitures soignées.
b Roulure
Laroulure est une fente circulaire provenant du décollement de deux couches annuelles consécutives.
La roulure est généralement non admise dans les grumes destinées au sciage, au tranchage ou au déroulage.
c Cadranure
La cadranure, qui ne s'observe que sur les arbres âgés, consiste en fentes rayonnantes partant de la moelle et allant jusqu'à une
certaine distance vers l'extérieur. La partie centrale de l'arbre affectée de ces fentes se dénommecoeur étoilé .
La cadranure entraîne le rebut de la partie centrale du tronc.
d Fissures internes
Les fissures internes sont des fissures transversales ne se manifestant le plus souvent que par de légers plissements des
éléments, provenant de la rupture par compression du bois sur l'un des côtés du tronc, sous l'action d'un vent violent. Les fissures
diminuent beaucoup la résistance des pièces débitées.
e Trous, fentes et fractures d'abattage
Untrou d'abattage est une cavité irrégulière localisée à la base de la grume et dans sa partie centrale, résultant de l'arrachement
des éléments du bois au moment de l'abattage.
Unefente d'abattage est une fente longitudinale partant tantôt de la base de la grume, tantôt d'une branche, provoquée par une
rupture des éléments du bois au moment de l'abattage.
Les trous et fentes d'abattage empêchent l'utilisation de la partie du tronc qui en est affectée.
Lesfractures d'abattage ont mêmes caractères que les fissures internes ; elles proviennent de la rupture par compression des
éléments du bois sur un des côtés du tronc au moment de la chute de l'arbre.
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Les fractures d'abattage, surtout observables sur des bois coloniaux, nuisent beaucoup à la résistance des échantillons.
f Fentes de retrait ou gerces
Les fentes de retrait, gerces ou gerçures, sont des fissures orientées suivant un plan radial, dues au décollement des éléments du
bois sous l'action du retrait, conséquence de la dessiccation.
Les fentes de retrait ne peuvent être tolérées que dans des limites à indiquer, variables suivant l'emploi.
E Défauts dus à des parasites végétaux
a Chancres
Certains champignons parasites vivant sur l'arbre amènent une déformation du tronc et provoquent la formation de bois anormal
par sa structure et sa composition. Les cas les plus fréquents sont offerts par leschancres , excroissances irrégulières où le bois est
formé d'éléments enchevêtrés : on en observe notamment sur le peuplier. Sur le sapin, lechaudron oudorge est une protubérance
de caractères analogues. La partie du tronc affectée d'un chancre est impropre à la plupart des usages.
b Gui
Le gui détermine, au voisinage de son point d'implantation sur un arbre, une anomalie caractérisée par des perforations du bois et
l'enchevêtrement des éléments. Le bois devient impropre à la plupart des usages. Ce défaut est surtout fréquent sur le sapin et
aussi le peuplier.
F Défauts dus aux insectes
Trous de vers, piqûre, vermoulure
Des insectes ou, plus souvent, des larves d'insectes (improprement appelés « vers ») se nourrissent au dépens du bois et, le
broyant localement, y creusent des galeries dont le diamètre correspond à celui du corps de l'animal. Ce sont lestrous de vers , qui,
interrompant la continuité de la masse du bois, en diminuent la résistance. La multiplication des galeries aboutit à une véritable
destruction du bois.
Suivant les dimensions, on distingue lesgros trous de vers et lespetits trous de vers ; on appelle aussipiqûres des galeries de petit
diamètre. La vermoulure est la fine poussière résultant de la digestion du bois broyé par l'insecte.
Lesgros trous de vers sont proscrits pour les usages soignés. Depetits trous de vers , en nombre restreint, sans manifestation de la
continuation de l'activité de l'insecte (piqûre noire du chêne ou du sapin), peuvent être tolérés pour certains emplois.
G Défauts dus au débit
Fil tranché, fil contretaillé
On dit qu'une pièce débitée a lefil tranché quand la direction des éléments allongés du bois (fil du bois) est oblique par rapport à
une face ; on dit qu'elle a lefil contretaillé quand le fil est oblique par rapport à deux faces.
On fixera la tolérance admise en indiquant l'inclinaison maximale du fil du bois.
2° Altérations
A Colorations anormales
Certains bois offrent parfois, dans les parties centrales de l'arbre, des colorations anormales, indice d'un changement de
composition chimique, entraînant une modification des propriétés. Tel est le cas ducoeur rouge du hêtre, ducoeur noir du frêne,
etc., particularités qui restreignent les possibilités d'emploi du bois et à propos desquelles, pour certains usages, des tolérances
doivent être indiquées.
Les bois de résineux, épicéa et pin sylvestre notamment, offrent parfois sur une partie du tronc un certain nombre de couches de
structure spéciale, ayant une coloration rougeâtre : cette particularité est désignée sous le nom debois raide ouveine rouge . Les
débits de résineux présentant du bois raide ont tendance à se voiler ou à se gondoler et sont, par suite, peu aptes à la menuiserie.
B Lunure ou double aubier
Lalunure oudouble aubier est une anomalie consistant en la présence, au milieu du bois parfait, d'un anneau, complet ou non, de
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bois ayant la couleur et les propriétés de l'aubier.
La lunure entraîne, notamment, le rebut du bois de chêne pour tous usages soignés.
C Altérations dues aux champignons
a Pourriture
Lapourriture est un changement profond de composition chimique du bois provoqué par un champignon, se manifestant par un
changement de consistance accompagné d'un changement de coloration et entraînant une modification marquée des propriétés.
La pourriture peut se produire à un moment quelconque, dans le bois sur pied, dans le bois abattu, débité ou mis en oeuvre.
Suivant l'essence et le champignon qui l'attaque, la couleur et l'aspect du bois pourri sont différents. En pratique, on distingue les
pourritures d'après la couleur du bois altéré ou les particularités de localisation du champignon (pourriture alvéolaire du pin,
pourriture jaune du noyer, etc...).
La pourriture est une altération très grave, enlevant au bois toutes ses propriétés caractéristiques, physiques, mécaniques ou
chimiques. Elle sera toujours proscrite, sauf dans des cas très spéciaux ou lorsqu'il sera possible d'enlever la partie altérée avant
mise en oeuvre.
b Échauffure
L'échauffure est une modification légère de composition chimique provoquée par un champignon, après abattage, dans le bois en
grume, parfois dans le bois débité, en tout cas avant vieillissement. Elle se manifeste par un changement de coloration,
accompagné d'un changement peu accentué de consistance, et entraîne une modification plus ou moins marquée des propriétés.
On dit parfois, au lieu de bois échauffé,bois passé .
L'échauffure est de moindre gravité que la pourriture du point de vue des possibilités d'emploi du bois, et des tolérances plus
grandes peuvent être admises.
c Bleuissement, bois bleuté
Lebleuissement est une échauffure de caractère spécial provoquée dans l'aubier des bois résineux, et surtout des pins, par des
champignons dont la présence entraîne pour le bois une coloration bleuâtre sans changements appréciables de consistance et de
propriétés.
Contrairement à ce qui est couramment admis, lebleuissement ne modifie pas sensiblement les possibilités d'emploi du bois dans
la plupart des cas, car les champignons qui l'occasionnent se nourrissent aux dépens de substances contenues dans les cellules et
non aux dépens des membranes ; le bois reste presque inaltéré. Le bois bleuté peut donc être admis pour tous usages mécaniques
sans crainte d'une diminution de résistance. Il pourra être écarté de certains emplois pour des raisons purement esthétiques.
Caractéristiques chimiques
Ce chapitre n'a pas pour objet l'étude scientifique proprement dite des propriétés chimiques du bois.
Il contient seulement des considérations d'ordre général relatives à ces propriétés, dans le but dedéfinir les termes utilisés dans
l'industrie ou au laboratoire et d'établir unvocabulaire de référence à employer dans la rédaction des Cahiers des charges.
Les utilisations du bois sont nombreuses et touchent à des domaines très variés, chacune d'elles faisant appel à des propriétés
particulières. Il est par suite nécessaire de les énumérer, de les définir et de les classer, de façon à réaliser l'unité de rédaction des
Cahiers des charges.
De la composition chimique du bois et de la nature de ses constituants, découlent sescaractéristiques chimiques . Les
répercussions qu'elles peuvent avoir sur l'aptitude du bois à ses divers emplois sont donc sommairement rappelées ci-après.
I Composition
La composition chimique centésimale du bois varie peu ; quelle que soit l'essence, on retrouve, à quelques centièmes près, sur du
bois anhydre, la composition moyenne suivante en poids :
Carbone 50 %
Hydrogène 6 %
Oxygène 42 %
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Azote 1 %
Cendres 1 %
La constitution du bois varie suivant sa nature ; il comprend les constituants suivants :
Cellulose 50 % environ.
Lignine 20 à 30 %
On rencontre parmi les constituants moins abondants : les hémicelluloses, les sucres, les albuminoïdes, les résines, les tannins,
l'amidon, enfin les matières minérales que l'on trouve dans les cendres.
Lacellulose est un hydrate de carbone de formule (C6H10O5)n, plus condensé que l'amidon ; il y a dans le bois différentes
celluloses, de propriétés variables, qui constituent la majeure partie des parois des cellules.
Lalignine est une matière complexe qui s'apparente aux tannins et à l'alcool coniférylique. La question n'est pas encore résolue de
savoir si, dans le bois, elle se trouve à l'état libre ou combinée avec la cellulose. C'est une substance dure et colorée qui « incruste
» les parois des cellules ; on dit que ces parois se « lignifient ».
Celluloses et lignine forment les membranes ou les parois des éléments cellulaires et, en particulier, des « fibres » du bois. Ces
éléments sont collés les uns aux autres par lalamelle moyenne , constituée par de la lignine souvent associée à des hydrates de
carbone moins condensés que la cellulose appelés hémicelluloses.
II caractéristiques principales
La chimie extrait du bois différents produits par deux groupes de méthodes :
- Extraction sélective , qui isole les groupes de constituants du bois sans en changer la nature et en conservant, au moins
partiellement, l'organisation cellulaire.
C'est le cas par exemple de lafabrication de la cellulose (pâtes chimiques), de l'extraction des tannins , de l'extraction des résines
.
- Extraction destructive , qui tire des produits nouveaux du bois par transformation complète de ses constituants et par
destruction des tissus ligneux.
A cette catégorie appartiennent ladistillation du bois, la fabrication de l'acide oxalique , lafabrication du glucose , etc.
Un bois déterminé présentera plus ou moins d'aptitude à être utilisé, en vue d'une fabrication donnée, suivant saconstitution
chimique . Sescaractéristiques chimiques seront donc définies : d'une part, par sa composition chimique centésimale, d'autre
part, par la nature de ses différents constituants et leur proportion relative.
C'est l'analyse chimique avec sesméthodes d'essais particulières qui permettra d'effectuer ces déterminations et ces dosages.
On sera ainsi amené à distinguer lescaractéristiques principales suivantes :
- Composition centésimale du bois ;
- Teneur en cendres ;
- Teneur en cellulose ; en distinguant les différentes variétés : cellulose α, cellulose β ;
- Teneur en lignine ;
- Teneur en résine, huiles essentielles, tannins, gommes, etc.
Pour une fabrication déterminée, on fera appel à des bois présentant la ou les caractéristiques chimiques correspondantes. C'est
ainsi que, dans l'industrie des extraits tannants, on demandera des bois présentant une teneur élevée en tannins ; dans la
fabrication des pâtes chimiques, des bois riches en cellulose. Pour préparer l'alcool méthylique ou l'acétone, on recherchera des
bois contenant une proportion aussi élevée que possible de lignine ; celle-ci donne en effet, par distillation, d'assez grandes
quantités de ces produits, alors que la cellulose n'en fournit pas.
III durabilité
Ladurabilité est la propriété que possèdent les bois de résister à un degré plus ou moins grand aux atteintes des organismes
destructeurs, champignons, insectes, etc. Elle dépend surtout de la constitution chimique : présence de matières protectrices
(résines, tannins, alcaloïdes, etc.) ou des matières antiseptiques injectées artificiellement, ou, au contraire, absence de réserves
alimentaires que recherchent les organismes.
La durabilité est donc unecaractéristique qui doit entrer dans le groupe des caractéristiques chimiques.
Elle peut se mesurer par des méthodes particulières au laboratoire (ensemencement et culture de champignons, méthode des
lavages successifs) ou sur place, ou en pourrissoir.
La normalisation de ces méthodes est à l'étude.
Au point de vue de l'utilisation du bois, la durabilité est la caractéristique principale pour les emplois aux constructions souterraines
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(mines, caves, etc.) et aux constructions au sol (traverses pour voies ferrées, poteaux).
Liste des documents référencés
#1 - NF B50-001 (janvier 1971) : Bois - Nomenclature
#2 - NF B50-002 (août 1961) : Bois - Vocabulaire
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