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Transport Et Logistique

Le document traite de l'importance du transport dans l'évolution économique et sociale, en soulignant son rôle clé dans le commerce et la mondialisation. Il définit le transport comme le déplacement de personnes et de marchandises, en détaillant ses caractéristiques, fonctions et types, ainsi que les moyens utilisés pour le transport routier. Enfin, il met en avant l'impact du transport sur la logistique et l'économie, en tant que facteur de production et d'échange.

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Transport Et Logistique

Le document traite de l'importance du transport dans l'évolution économique et sociale, en soulignant son rôle clé dans le commerce et la mondialisation. Il définit le transport comme le déplacement de personnes et de marchandises, en détaillant ses caractéristiques, fonctions et types, ainsi que les moyens utilisés pour le transport routier. Enfin, il met en avant l'impact du transport sur la logistique et l'économie, en tant que facteur de production et d'échange.

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Haute Ecole de Commerce et de Management

www.hecm-benin.net

INTRODUCTION
De tout temps, les transports ont joué un rôle important dans l’évolution sociale et
économique des nations. La période des grandes conquêtes et de l’expansionnisme du
capitalisme en Europe a coïncidé avec l’essor des transports internationaux notamment
dans le domaine maritime. On a ainsi pu accroitre dans le monde l’espace économique
par la conquête de nouveaux marchés. Par ailleurs, le développement des transports a
permis l’approvisionnement des régions pourtant très éloignées. La révolution industrielle
s’est opérée avec le développement des chemins de fer qui offriraient d’énormes
économies d’échelle et baissaient les coûts de transport.
Le Transport a été pendant longtemps considéré comme un facteur neutre, une opération
non productrice parce qu’il ne crée pas de biens réels. Néanmoins, cette attitude à l’égard
du transport a évolué à partir du moment où l’on a admis que : produire, ce n’est pas
transformer de la matière, mais c’est créer de la valeur.

Le transport de marchandises fut à l'origine même du commerce, lui-même


progressivement un facteur important de l'évolution des grandes civilisations.
Il joue depuis lors un rôle économique dont l'importance ne fait que croître. Par exemple
au XXe siècle, le développement de l'aviation, celui du camionnage et des autoroutes et
l'invention du conteneur et de la palette de manutention ont donné une nouvelle impulsion
au transport de marchandises et l'ont placé au cœur de la mondialisation économique.

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 1


CHAPITRE I : DEFINITION ET CARACTERISTIQUE DU TRANSPORT

I-1 Définition du transport


Le terme « Transport » est composé du latin « Trans » qui signifie par de là ou à travers et
de « portare » qui veut dire porter. Le transport peut être défini comme le déplacement
des hommes et des produits avec des moyens de locomotion: transport par camion,
transport par train, transport par avion et aux déplacements des piétons.
L’opération de transport considéré comme une activité neutre est le déplacement
d’Hommes ou de biens sur un itinéraire équipé à cet effet. Elle est caractérisée par trois
facteurs à savoir :
- la quantité (ou nombre) transportée ;
- la distance parcourue ;
- le délai d’acheminement.
En outre, en amont comme en aval, Il a un impact important sur l’ensemble des autres
opérations physiques de la logistique. Le transport est non seulement une activité de
service relevant de la sphère économique, mais une activité économique dont le produit a
une valeur d’usage et une valeur d’échange.
L’anglais fait la différente entre « transport » et « transportation », le premier mot étant
utilisé pour le transport de passagers, tandis que le deuxième porte sur le transport de
marchandises. En français, ce sont les mots « transport » et « fret » qui sont utilisés
pour marquer cette distinction.

I-2 Caractéristiques du transport


Le transport se réalise par la circulation généralement de véhicules mobiles, motorisés,
sur une installation fixe dit l'infrastructure. La vitesse de circulation, très variable, est en
soi un facteur de risque, qui fait de la sécurité des transports un enjeu important. Le
transport ne se stocke pas. De plus, de nos jours, il est caractérisé par :
- des cadences très rapides de réalisation et d’application de nouveautés
technologiques et d’extension de l’infrastructure augmentation des vitesses, des
capacités, de la rationalisation et de la sécurité;
- l’exploitation universelle et rationnelle de toutes les catégories de moyens de transport
intégré ;
- le fait qu’ils sont passés du cadre étroit régional et national au cadre international,
continental et intercontinental.

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 2


I-3 Importance du transport
La Politique de transport d’une entreprise exportatrice est la plaque tournante de sa
stratégie internationale. Ses implication sont multiples tant sur le flux physique de
marchandises expédiées que sur le flux administratif correspondant et conditionnent
fortement la réussite ou l’échec de l’entreprise sur les marchés étrangers. Autant dire que
l’entreprise doit étudier avec la plus grande minute le choix du ou des modes de transport
ainsi que les modalités retenues pour chaque expédition.
Le transport, tout en ne modifiant pas la structure et la nature du produit, lui donne une
valeur noble c’est-à-dire le transférant de son lieu de production où son utilité est faible à
un autre où son utilité est forte (lieu de consommation) pour être échangé contre de la
monnaie. Le transport permet à des biens produits à des endroits d’être substituables sur
le même marché de consommation. Le transport est inséparable donc de l’acte
d’échange. Il permet l’expansion et l’extension des activités de production et participe ainsi
à la création des richesses.
Le transport permet de surmonter la distance ou les contraintes spéciales. Il permet par
ailleurs de réduire l’obstacle-distance c’est-à-dire il baisse le temps et les coûts de
parcours. A ce titre, le transport intensifie les échanges, accroît la production donc crée de
la valeur. Aussi le transport contribue à l’activité de production et peut être considérée
comme un facteur de production au même titre que le capital et le travail. Il peut
augmenter le coût de production d’un bien donné s’il est mal géré ou l’abaisser s’il est bien
géré ou organisé. Il est donc un élément de compétitivité des produits fabriqués.

I-4 : Les fonctions du transport


Le transport a essentiellement deux fonctions à savoir :
-Le transport des personnes
-et le transport de marchandises .
Le transport de personnes, comme le transport de marchandises, peut être effectué pour
compte propre, lorsqu'il n'a pas pour objet de transporter autrui dans un but lucratif, ni ses
marchandises. Il est dénommé transport pour compte d'autrui, ou « transport public », dès
lors que ce ne sont plus ses propres biens qui sont transportés. Le transport de personne
peut être « individuel » ou « collectif », dans le cas des transports en commun. Toutes ces
catégories de transports se combinent entre elles, et contribuent à la description d'un des
métiers du transport : par exemple le transport collectif de personnes, ou son transport
individuel (taxi) ; le transport de marchandises pour compte d'autrui (transporteur de
marchandises) ou le transport de marchandises pour compte propre.

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 3


I-5 : le transport des personnes
Activité réglementée dans de nombreux pays, le transport routier de personnes est une
activité commerciale qui consiste à transporter par des véhicules routiers des individus ou
des groupes de personnes. Lorsqu’il s’agit de services réguliers, comme des lignes
régulières de transport par car ou bus, ce sont les autorités organisatrices territoriales, à
savoir les départements ou les régions administratives, qui mettent en œuvre les moyens
nécessaires. Lorsqu’elle est réalisée par une entreprise à but lucratif, l’entreprise prend le
nom de transporteur routier de personnes. Les transports en communs qu’ils soient
urbains ou interurbains, entrent donc dans cette catégorie.
Les métiers liés au transport des personnes sont :
 Conducteur routier de personnes
 Conducteur Accompagnateur de personnes handicapées ou à mobilité réduite
 Responsable d’exploitation de transport de voyageurs
 Responsable de parc
On distingue souvent les transports urbains, des grands axes interurbains et périurbains

I-6 : le transport des marchandises


Le transport de marchandises comprend tout mouvement de marchandises à bord d'un
mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, fluvial, maritime, aérien ... Il se
mesure en tonnes-kilomètres ou, sur un trajet donné en tonnes.
Le transport de marchandises, ou fret, est une activité économique réglementée, à la fois
au niveau d'un pays et au niveau international.
La personne physique ou morale qui transporte des marchandises, appelée transporteur
de marchandises, utilise des moyens de transport (véhicules automobiles, trains,
aéronefs, navires, etc.) et des infrastructures.
Celles-ci sont constituées :

 des voies de communication (routes, voies ferrées, canaux, fleuves, ...) qui
définissent le mode de transport :
o soit terrestre : transport routier et transport ferroviaire,
o soit maritime,
o soit par voie d'eau intérieure (transport fluvial ou par canaux),
o soit aérospatial (transport aérien et transport spatial),
o soit combiné, ou multimodal ou plurimodal ;

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 4


 d'aménagements (parkings, ports, aéroports, ...) destinés à transborder les
marchandises ou les véhicules, à maintenir les véhicules ou à les parquer, à
héberger les conducteurs des véhicules ;
 et d'ouvrages d'art, destinés à franchir des obstacles naturels (ponts, viaducs,
tunnels, écluses, etc.).

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CHAPITRE II : LES DIFFERENTS TYPES ET MOYENS DE TRANSPORTS

II-1-Les types de transports


Le transport peut se prolonger par ou se déduire de la logistique, qui est un autre métier ;
la logistique concerne la gestion soit en amont de l’approvisionnement des produits bruts
pour fabriquer des biens plus ou moins finis, soit en aval de la distribution de produits finis
vers des centres de commercialisation ou directement chez le client final.
Les transports font partie du quotidien de tous et chacun a donc une expérience, plus ou
moins riche, de son utilisation. Pourtant, le transport est aussi un secteur technique et
économique complexe, avec des métiers et des compétences très diverses qui se
coordonnent dans les « chaînes de transport ».

A l’intérieur du transport de marchandises qui utilisent généralement des circuits et des


véhicules qui leur sont spécifiques. Il existe cependant deux exceptions notoires : le fret
aérien, dont plus de la moitié voyage sous les pieds des passagers dans les avions de
ligne, et les marchandises en ville, dont la moitié des déplacements s’effectue dans les
coffres des voitures des consommateurs.
À l’intérieur du secteur du transport de voyageurs, plusieurs classifications se croisent. On
distingue les transports publics ou privés et les transports collectifs ou individuels.
Le transport public de personnes est l’équivalent du transport pour compte d’autrui des
marchandises. C’est dire que le transport est public s’il est organisé par une personne
pour le compte d’un client. Le transport public n’est donc pas nécessairement un transport
collectif ; exemple : le taxi est un transport public. À l’inverse si une personne organise un
transport pour son propre compte, c’est un transport privé. Hormis le cas classique du
transport individuel par voiture particulière, la navette d’entreprise qui achemine ses
employés est un transport collectif et privé.
Autre distinction : les transports réguliers ou occasionnels. Un transport de voyageurs est
régulier si ses itinéraires, ses points d’arrêt, ses fréquences ou ses horaires, et ses tarifs
sont fixés et publiés à l’avance. C’est le cas de tous les trains, les vols commerciaux ou
les transports collectifs urbains, à de très rares exceptions près. À défaut, c’est un
transport occasionnel, qui s’effectue à l’initiative du transporteur ou du client, comme par
exemple un voyage en autocar d’une colonie de vacance, un avion-taxi ou un minibus de
transport à la demande.
Le transport de marchandises peut se faire en camion, en train, par avion ou par navire.
De manière générale, on peut dire que trains et camions sont utilisés pour les transports
intracontinentaux, par exemple du Burkina au Niger, tandis que navires et avions sont

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utilisés pour les transports intercontinentaux, par exemple de la RCI aux Etats-Unis.

II-2-Les moyens de transports

II-2-1-Le transport routier


On attend par transport routier, le transport par la route de personnes et de marchandises,
qu’il s’agisse de services réguliers ou de services occasionnels de transports publics ou
privés.

a- Techniques et matériel du transport routier


 Types de véhicules
Les engins assurant le transport routier de marchandises concernent essentiellement
3 types de véhicules. Il s’agit des véhicules isolés (camions), des véhicules articulés, des
trains routiers (camion+remorque).
Le véhicule automobile est pourvu d’un dispositif mécanique de propulsion, circulant par
ses propres moyens et servant au transport de personnes ou de marchandises. Il est
automoteur c’est-à-dire qu’il se tracte par lui-même.
Il faut noter qu’un «véhicule» est un engin avec des roues pour se déplacer. En réalité, un
«engin» n’a pas de roues.

Les véhicules isolés ou camions

Un camion est véhicule « automobile », donc doté d’un moteur, qui en même temps, porte
une charge ; il est donc aussi porteur. On distingue souvent :

• le porteur léger : type camionnette, 2 essieux, avec une charge utile (C.U.)
de 1 à 3 tonnes ;
• le porteur moyen : camion, souvent à 2 essieux, C.U. de 3 à 10 To ;
• le porteur lourd : camion soit à 2 essieux (Poids total en charge max. 19 To)
ou à 3 essieux (Poids total en charge max. 26 To) ou à 4 essieux (Poids total
en charge max. 32 To).

Les véhicules articulés (tracteur + semi-remorque)

Ils sont les plus utilisés pour les transports internationaux. Ils peuvent avoir 3, 4 ou 5
essieux. Le volume d’une semi-remorque est de 30 à 70 m3 et la masse chargeable est
comprise entre 15 et 40 tonnes.


Train de véhicules

Les trains routiers ou trains véhicules sont (camion+remorque) généralement pénalisés

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par la réglementation en matière de poids et dimension. Il s’agit d’un ensemble de
véhicules attachés les uns aux autres et mis en mouvement par une seule force.

 Les essieux

L’essieu correspond à l’axe du véhicule supportant deux roues à ses extrémités. Il s’agit
de l’arbre placé transversalement sous la caisse d'un véhicule à roues. Il supporte par
l’intermédiaire des fusées les roues situées à ses extrémités.
L’essieu se définit aussi comme l’ensemble des organes qui relient la roue au châssis
à l’exception des éléments de direction et des dispositifs de suspension (amortisseurs,
ressorts, vérins, etc.).

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 Les références au poids
• la tare est le poids d’un véhicule en ordre de marche avec carrosserie, équipement,
accessoires et le plein de combustible, d’eau et de lubrifiant, C’est le poids mort du
véhicule à vide.

• la charge utile (C.U.) est le poids maximum de marchandises déclaré admissible


par l’autorité compétente du pays d’immatriculation du véhicule. C’est donc la charge
autorisée sur le véhicule qui est déterminée en tenant compte du poids maximum autorisé,
de la tare et du poids maximum au sol. Exemple : 44 To de PTAC – 14 To de tare = 30 To
de CU

 Les châssis
Le châssis est un assemblage destiné à supporter le mécanisme, la suspension et la
carrosserie d’un véhicule. Il est la structure rigide à laquelle tous les éléments constituant
un véhicule terrestre sont fixés.

 Types de carrosserie ou boite à marchandises


La carrosserie est l'enveloppe rigide d'une machine, destinée à protéger les organes
situés à l'intérieur. La carrosserie d'un véhicule protège les personnes, les marchandises
et les éléments mécaniques des intempéries. On distingue plusieurs types de carrosserie
à savoir :
 Citerne
Il existe une variété de formes : cylindriques, ovales, châssis triangulaires.
 Benne
 Camion frigo
 Camion Ampli roll
 plateau
 fourgon
 porte char
 La savoyarde aussi appelée « bâchée sur arceaux »
 La «Tautliner» ou véhicule à rideaux

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b- La législation
 La convention de Genève
Ce mode de transport est régi par la convention de GENEVE ou CMR (convention
internationale de transport de marchandise par voie routière) signée le 19 Juin 1956 et
entrée en vigueur le 02 juillet 1901. La CMR s’est largement inspirée de la convention de
BERNE. La CMR régit obligatoirement tout contrat de transport routier de marchandises à
titre onéreux devant s'effectuer entre deux pays différents dont l'un au moins est un pays
contractant et cela quels que soient le tonnage et la nature des envois, le domicile et la
nationalité des parties, la situation douanière de la marchandise ou les conditions de
vente.
La convention ne s'applique pas dans le cas des transports postaux ou de transport
funéraires et de déménagement.

 La convention portant réglementation du transport routier inter-Etats de la


CEDEAO
Cette convention a pour objet de définir les conditions dans lesquelles doivent s’effectuer
les transports routiers entre les Etats de la CEDEAO. Elle s’applique au transport routier
de passagers et de marchandises effectués entre un ou plusieurs points détermines des
territoires des Etats membres au moyen de véhicules routiers ou de containers charges
sur de tels véhicules et sur les axes routiers inter-Etats parfaitement définis. Elle a été
signée le 29 mai 1982 à Cotonou.

 L’acte uniforme relatif au transport de marchandise par route de l’OHADA


Cet Acte uniforme entré en vigueur le 01/01/2004 s’applique à tout contrat de transport de
marchandises par route lorsque le lieu de prise en charge de la marchandise et le lieu
prévu pour la livraison, tels qu’ils sont indiqués au contrat, sont situés soit sur le territoire
d’un Etat partie à l’OHADA, soit sur le territoire de deux Etats différents dont l’un au moins
est membre de l’OHADA ; à l’exclusion des transports de marchandises dangereuses, des
transports funéraires, des transports de déménagement, ou des transports effectues en
vertu de conventions postales internationales.

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c- Le contrat de transport routier
 Définition
C'est une convention par laquelle un professionnel, désigné sous le vocable de
transporteur ou voiturier, s'engage à déplacer une certaine quantité de marchandise
moyennant un prix déterminé et dans un délai convenu d'accord partie ou par les
dispositions légales. L'objet principal du contrat de transport est le déplacement des
marchandises.

 La lettre de voiture CMR


Le contrat de transport routier est matérialisé par une « lettre de voiture CMR ». La
convention de Genève n’a pas prévu de document-type. Cependant un modèle a été
établi par l’Union Internationale des transports routiers.
La LV est théoriquement émise par l’expéditeur. Dans la pratique, beaucoup de transports
internationaux sont réalisés sans ce document, l’exportateur se contentant d’un bordereau
d’instructions ou d’une facture commerciale. De plus lorsqu’une LV est émise, c’est
généralement par le transporteur ou le transitaire, et elle est rarement signée par
l’expéditeur. Dans ce cas, en cas de litige, le chargeur aura à apporter la preuve des
ordres donnés au transporteur alors même qu’il sera, a contrario, responsable des
indications figurant sur la LV.
La LV est émise en 3 exemplaires plus un nombre variable de copies.

 Caractéristiques du contrat de transport


Les dispositions du contrat de transport sont d'ordre public Cela fait peser sur le
transporteur une présomption de responsabilité qui découle de l'obligation de résultat mise
à sa charge. Dès lors, le transporteur est responsable des dommages subis par la
marchandise sauf s'il invoque une clause d'exonération prévue par la convention
applicable.
D'une manière générale, le transporteur est dégagé de toute responsabilité si le dommage
résulte de :
- La faute de la victime;
- Le vice propre de la marchandise;
- Cas de force majeure : événement imprévisible, insurmontable, irrésistible, non
imputable à la personne qui l'invoque.
Le contrat de transport est matérialisé par un écrit qui prend diverses appellations selon le
mode de transport international.

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d- Le prix du transport
La Convention CMR ne contient pas de tarif et la tarification routière de référence
(indicative). Les tarifs ne s’appliquent qu’aux transports intérieurs. Les frets sont
donc librement négociables à l’international.
Cette situation peut s’expliquer par :
- la difficulté de détermination du coût exact d’un transport ;

- les contraintes de régularité du service qui incitent les intervenants à « casser les prix
» pour ne faire voyager des camions à moitié vides ;

- le raisonnement du coût marginal des transporteurs à la recherche des frets de


retour, etc.

Cependant, pour le groupage, des tarifs sont souvent proposés par les commissionnaires
de transport. Ils sont généralement établis par zone de destination, pour des expéditions
de porte à porte. Ils sont souvent indépendants de la nature des marchandises, le volume
étant généralement pris en compte sur la base d’une équivalence 3 m3 = 1 tonne.

Ils ne contiennent pas toujours de tranches de poids mais sont toujours négociables.

 Tarification et coût d’exploitation


La détermination du prix d’un transport ne résulte pas simplement du jeu de l’offre et de la
demande sur un marché parfait. De nombreux phénomènes perturbent ces mécanismes :

- monopole de fait d’un transporteur sur une liaison ce qui lui permet d’imposer son
prix aux petits donneurs d’ordre, le trafic n’étant pas suffisant pour permettre l’exercice de
la concurrence ;

- différence de poids économique entre grands donneurs d’ordre (industriels ou


distributeurs) et une population très nombreuse de petits transporteurs prêts à accepter
des prix très bas lorsqu’ils se trouvent devoir effectuer un voyage de retour sans fret ;

- différence structurelle de trafic entre l’aller et le retour sur une liaison donnée, les
tonnages dans un sens étant très différents des tonnages dans l’autre ;

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 12


- possibilités pour certains transporteurs d’imposer des tarifs différents pour des
liaisons identiques selon leurs clients. Pour tenter de réguler ces marchés, les Etats ont
souvent essayé d’imposer des tarifs de transport obligatoires.

 Tarification du fret routier de marchandises


Le transport routier est facturé à la tonne kilométrique selon un barème par catégorie de
marchandise. Le barème actuel en vigueur demande à être actualisé.

La t/k est le produit obtenu par la multiplication du tonnage transporté par la distance
parcourue par ce tonnage.

 Tarification du fret routier de passagers


Le fret routier de passagers est calculé selon le nombre de sièges occupés.

 Les coûts de transport routier


 Les coûts directs d’exploitation
Sont considérés comme coûts directs d’exploitation, les charges qui sont directement liées
à l’exploitation même du véhicule. On répartit d’ordinaire les coûts directs d’exploitation
d’un véhicule en charges proportionnelles au kilométrage parcouru (coût variables), et
charges fixes qu’il faut supporter, quel que soit le parcours du véhicule, et donc même s’il
est immobilisé.
Sont considérés comme charge directes proportionnelles à la distance parcourue les
coûts liés :
- Au carburant exprimé en litres aux 100 km.
- Aux lubrifiants exprimés en litre au kilomètre (l/km).
- Aux pneumatiques
La vitesse d'usure du pneumatique dépend de plusieurs facteurs, entre autres :
• le type de conduite
• la température ambiante
• le type de pneu
• le type de route
• la pression de la chambre à air
• la charge des véhicules
Face à tous ces facteurs il est difficile de tirer une loi générale qui permette d'évaluer avec
précision la durée de vie normale des pneumatiques. Toutefois l'expérience a permis

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 13


d'exprimer les durées de vie moyenne des pneus par types de véhicule comme indiqué
dans le tableau ci-dessous :

Catégorie de véhicule Durée de vie (km)

Minicar 50 000

Autocar /camion 70 000

Camionnette 50 000

Cout kilométrique des pneus= Nombre de pneus*Prix d’un pneu/Durée de vie des pneus
Pour estimer la dépense en pneumatique il faut connaître le nombre d'éléments
composant le train de pneu (nombre de pneus actifs montés sur le véhicule lors de
l'exploitation).
- Aux pièces de rechange ou pièces détachées tels que les dépenses relatives à
la main d'œuvre.

- Aux charges directes non proportionnelles telles que les impôts et taxes, les
rémunérations du personnel roulant, l’assurance, la manutention, l’amortissement
des véhicules d’exploitation, les frais financiers, ….

- Aux les charges indirectes d’exploitation telles que les coûts de structure et les
autres frais financiers.

e- Le transport routier de voyageurs


Le transport routier de personnes est une activité commerciale qui consiste à
transporter par des véhicules routiers (autobus, autocars,…) des individus ou des groupes
de personnes (ou voyageurs).
Lorsqu'il s'agit de services réguliers (lignes régulières de transport par car ou bus,...) ce
sont les autorités organisatrices territoriales, à savoir les départements ou les régions
administratives, qui mettent en œuvre les moyens nécessaires (privés ou publics).
Lorsqu'elle est réalisée par une entreprise à but lucratif, l'entreprise, par extension et le
dirigeant ou l'actionnaire principal se nomment transporteur routier de personnes. Les
transports en communs qu'ils soient urbains ou interurbains rentrent donc dans cette
catégorie.
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On distingue plusieurs types de transport de voyageurs :

- le transport urbain : il s’agit du transport fait par bus, métro, tramways :

- le transport interurbain : c’est un transport en lignes régulières qui relie les villes et
villages entre eux ;

- transport occasionnels : ils sont utilisés pour les visites de sites touristiques, le
déplacement de clubs sportifs, de colonies de voyages, etc.

Les métiers du transport routier concernent :


- les responsables d’exploitation, chargés de gérer les équipes humaines et les
moyens matériels ;

- les commerciaux, chargés d’assurer le développement commercial de l’entreprise ;

- les formateurs, chargés d’assurer la formation continue des chauffeurs. La formation


des chauffeurs en charge des voyageurs est d’une grande importance car le fait d’avoir
des personnes à transporter impose beaucoup de contraintes et un peu plus de
connaissances comparativement au transport de marchandises.

 Le taux de remplissage et le tarif d’équilibre

Les formules à retenir sont :


Tr (Taux moyen de remplissage)= Nombre de passagers au Km transporté * 100
Nombre de sièges au Km offerts

II-2-2-Le transport ferroviaire

Après le transport routier, le transport ferroviaire vient en deuxième position des


modes dominants dans le secteur des transports terrestres.
Le train est avantageux pour les transports terrestres de plus de 1.000 kilomètres. Son
principal avantage est le niveau des frais par tonne-kilomètre, qui est bien plus bas que
celui du camion.
Le train a également une grande flexibilité car les wagons peuvent être répartis entre
différents trains de manière à profiter au mieux du réseau ferroviaire. Un seul train peut
inclure jusqu’à 50 wagons. L’inconvénient du train est de ne pouvoir que rarement
transporter les marchandises porte à porte. Il peut rouler de la station de départ à la
station d’arrivée ou la rampe de déchargement la plus proche, mais il nécessite presque
toujours un camion à la fin du transport.

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a- Type de véhicules
Pour acheminer les marchandises par les rails, on utilise des wagons et des conteneurs.
Pour le transport de marchandises on trouve plusieurs types de wagons à savoir : des
wagons citernes, des wagons couverts, des wagons plats et des wagons tombereaux.
Pour les conteneurs il y a : des conteneurs de vingt (20) pieds et des conteneurs de
quarante (40) pieds.
Un wagon est un véhicule tracté par une locomotive ou par une locomotrice sur une voie
ferrée.
La longueur utile du wagon est de 12, 15 ou 18,50 m (= 3 conteneurs de 20' par
exemple), et 20 ou 25 m en wagon plat contre une charge utile du wagon comprise entre
50 et 65 tonnes.Un conteneur est une caisse de dimensions normalisées au niveau
international (normes ISO), utilisé pour l’acheminement de marchandises par différents
modes de transport (rail, route, air ou mer). Le wagon ou le conteneur, utilisé pour
l’expédition de marchandises par rails, facilite l’acheminement de la marchandise tout au
long du trafic, et assure une bonne sécurité de la marchandise contre les agressions
externes (vol, chocs, aléas environnementaux).
On distingue plusieurs types de wagons dont :

 Les Wagons
Wagons citernes « X »

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Wagons couverts « K »

Wagons plats (P)

Wagons tombereaux « T ».

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Les wagons spécialisés ou « les surbaissés (PS) »
Capacité des différents types de wagon

Désignation Caractéristiques Capacité maximale en KG

PP Petit Plateau 40 000

PL Long Plateau 47 000

T3 Semi-ouvert 35 000

T4 Semi-ouvert 40 000

K3 Couvert 35 000

K4 Couvert 47 000

 Catégories de trains
La locomotive est un engin de traction à moteur électrique ou thermique, monté sur roues
et destiné à tirer un convoi de voitures (voyageurs) et/ou de wagons (marchandises) sur
une voie ferrée.Il existe trois grandes catégories de locomotives :
- les locomotives diesel comprenant les locomotives de manœuvre;
- les locomotives électriques.
- les locomotives à magnétisme
On note néanmoins les différents trains ci-dessous.

-Train régulier (REG) : Il s’agit de train figurant au livret de la marche des trains (LMT)
où les jours de circulation y sont indiqués.
-Train facultatif (FAC) : Train désigné comme tel au LMT, les FAC sont mises en marche
selon les besoins du service et peuvent l’être sur tout ou partie du parcours prévu au LMT.
- Train spécial (SPL) : Train à marche tracée ne figurant pas au LMT et faisant, en
principe, l’objet d’un avis train.
-Train de service (SCE) : Train à marche tracée ne figurant pas au LMT et faisant, en
principe, l’objet d’un avis train.
-Train commercial : Train affecté au transport des personnes ou des marchandises.
-Train marchandise : Train commercial affecté au transport de marchandises.
-Train voyageur : Train commercial affecté au transport de personnes.
-Train de travaux : Train de service affecté aux travaux de maintenance dans l’entreprise

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de - Train complet : Train comportant une signalisation d’arrière réglementaire.
-Train à marche indéterminée (MI) :C’est un train sans horaire prévu, qui n’entre pas
dans l’ordre normal de succession des trains.
-Train à marche tracée : C’est un train à horaire prévu, qui entre dans l’ordre normal de
succession des trains.
Le Burkina Faso dispose d’une ligne de chemin de fer qui le relie à la Cote d’Ivoire longue
de 1261 Km dont 622 km au Burkina Faso et 639 km en Côte d’Ivoire avec une
prolongation sur le Nord jusqu'à Kaya.
Cette ligne est gérée par la Société Internationale de Transport Africain par Rail
(SITARAIL), depuis 1994. SITARAIL est un consortium comprenant la SAGA (Société
Anonyme de Gérance et Armement), l’une des filiales du groupe Bolloré spécialisée dans
le transport de fret, détenant 32,65 % des actions. Les États de Côte d’Ivoire et du Burkina
Faso en conservent chacun 15 %. Les entreprises transnationales et locales Maersk,
SICC, Transurb et Sofrerail en détiennent quant à elles environ 18 % puis la Bourse
d'Abidjan en possède 16 % et le personnel 3 %.

b- La législation
Ce transport est régi par la convention de BERNE signée le 14 octobre 1890 et entrée en
vigueur le 01 janvier 1893. Aussi, appelée CIM (convention internationale de transport de
marchandises), cette convention régit de plein droit les envois de marchandises, les
envois en détail (messagerie) que les wagons complets remis au transporteur avec une
lettre de voiture directe, établie pour un parcours empruntant les territoires d'au moins
deux états contractants et comprenant exclusivement des lignes inscrites sur la liste
prévue aux articles 3 et 10 de la convention. . Cette convention a été remplacée par deux
conventions de Rome de 1924. L’une porte sur les marchandises (CIM) et l’autre sur les
voyageurs (CIV). Il existe deux exceptions :
 La première concerne le cas des envois dont la gare expéditrice et la gare
destinataire sont situées sur le territoire d'un même état et qui n'emprunte le
territoire d'un autre état qu'en transit. La convention n’est pas applicable1
- Lorsque les lignes par lesquelles s'effectue le transit sont exclusivement
exploitées par le chemin de fer d'un même Etat;
- Lorsque les Etats ou les chemins de fer concernés ont convenu de ne
pas considérer ces envois comme international.

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c- la lettre de voiture CIM
En transport ferroviaire, la lettre de voiture CIM ou Lettre de Voiture Internationale (LVI)
est un document établi par l’expéditeur et la compagnie de chemin de fer. Elle établit la
prise en charge de la marchandise par la société de transport ferroviaire. Il y a contrat de
transport dès l’instant où la compagnie a accepté de transporter la marchandise. Cette
acceptation est constatée par l’apposition sur la lettre de voiture du timbre à date de la
gare expéditrice.
Il est à noter que la lettre de voiture n’a pas la valeur d’un connaissement. Elle n’est donc
pas négociable. Elle doit être établie pour chaque envoi.
Il est émis une lettre de voiture par envoi pour les expéditions de détails (moins de 5
tonnes) ou en colis express, et une par wagon pour les expéditions en wagon complet.
L’absence, l’irrégularité ou la perte de la lettre de voiture n’affectent ni l’existence ni la
validité du contrat qui reste soumis aux Règles uniformes.
La lettre de voiture est signée par l’expéditeur et le transporteur. La signature peut être
remplacée par un timbre, une indication de la machine comptable ou toute autre mode
approprié. Le transporteur doit certifier sur le duplicata de la lettre de voiture de manière
appropriée la prise en charge de la marchandise et doit remettre le duplicata à
l’expéditeur.
L’original est conservé par le chemin de fer, l’expéditeur se voyant remettre le duplicata de
la lettre de voiture.
La lettre de voiture doit contenir les indications suivantes :
- le lieu et la date de son établissement;
- le nom et l’adresse de l’expéditeur ainsi que du transporteur qui a conclu le contrat
de transport;
- le nom et l’adresse de celui auquel la marchandise est remise effectivement s’il
n’est pas le transporteur visé à la lettre ;
- le lieu et la date de la prise en charge de la marchandise;
- le lieu de livraison;
- le nom et l’adresse du destinataire;
- la dénomination de la nature de la marchandise et du mode d’emballage;
- le nombre de colis et les signes et numéros particuliers nécessaires à l’identification
des envois de détail;
- le numéro du wagon, dans le cas de transport par wagons complets;
- la masse brute de la marchandise ou la quantité de la marchandise exprimée sous
d’autres formes;

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- une énumération détaillée des documents requis par les douanes ou d’autres
autorités administratives, joints à la lettre de voiture ou tenus à la disposition du
transporteur auprès d’une autorité dûment désignée ou auprès d’un organe désigné dans
le contrat;
- les frais afférents au transport (prix de transport, frais accessoires, droits de douane
et autres frais survenant à partir de la conclusion du contrat jusqu’à la livraison), dans la
mesure où ils doivent être payés par le destinataire ou toute autre indication que les frais
sont dus par le destinataire.

c- La tarification
La convention CIM ne prévoit aucun tarif. De ce fait plusieurs règles de tarification
peuvent être utilisées : tarification par classe de marchandise, prix de transport a la
tonne/kilomètre… Cela a pour conséquence de rendre la tarification variable d’un Etat à
un autre. Dans le souci d’harmonisation, trois cas de figure se présentent dans la
tarification du transport ferroviaire :

- absence de tarif commun : dans ce cas chaque pays pratique des prix selon des
règles qui lui sont propres et pratique par la suite une opération de change ;
- existence d’un tarif multilatéral : dans ce cas plus de deux pays s’entendent pour
harmoniser les tarifs, mais concernant un type particulier de marchandise ;
- existence d’un tarif bilatéral entre deux pays ou vers un groupe de pays. Il concerne
en général tout type de marchandises. Ces tarifs sont publics et négociables.

La convention CIV (Contrat et titre de transport ferroviaire de voyageurs), par le contrat


de transport, le transporteur s’engage à transporter le voyageur ainsi que, le cas échéant,
des bagages et des véhicules du lieu de départ et à les livrer au lieu de destination. Le
contrat de transport doit être constaté par un ou plusieurs titres de transport remis au
voyageur, où doivent au moins être inscrits :
- le transporteur ou les transporteurs ;
- l’indication nécessaire pour prouver la conclusion et le contenu du contrat de
transport et permettant au voyageur de faire valoir les droits résultant de ce contrat.
Le voyageur doit s’assurer, à la réception du titre de transport, que celui-ci a été établi
selon ses indications. Le titre de transport est cessible s’il n’est pas nominatif et si le
voyage n’a pas commencé

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II-2-3- Le transport aérien
L’avion est le type de transport privilégié pour les longues distances et les délais
courts. Les frais par tonne-kilomètre sont élevés, de même que le niveau de CO2.
Le transport aérien est principalement utilisé pour les marchandises qui ont une
valeur élevée par rapport au prix du fret. Cela permet au propriétaire de la
marchandise de ne pas immobiliser le capital du chargement pendant une longue
période, comme ce serait le cas pour le transport par navire. Le transport aérien est
donc souvent utilisé pour le matériel électronique, les vêtements de mode et les
types de marchandises dont la valeur par kilogramme sont élevés et le time -to-
market doit être court.
Il est en pleine révolution par la déréglementation des tarifs aériens, ce qui accroît
une concurrence très vive entre les compagnies, ce qui favorable aux chargeurs. Il
faut en outre noter que l'IATA (International Air Transport Association) publie
régulièrement et officiellement les tarifs qui, à de rares exceptions près, ne sont pas
ou plus appliqués. Le choix est laissé aux chargeurs ou transitaires, de discuter le
prix qui est de plus en plus revu à la baisse.
On regroupe trois grandes catégories d’avion qui sont :
• Fret ou cargo
• les appareils mixtes
• les intégrateurs dédiés au courrier express (DHL, FedEx, TNT, UPS).

a- La législation
Le texte de base règlementant le transport de marchandise par voie d’air est la
convention de l’unification de certaines règles relatives au transport aérien
international » du 12 octobre 1929 connue sous le nom de Varsovie. Cette
convention a été modifiée par le protocole de la Haye du 28 septembre 1955.

Ratifiée par tous les participants au transport aérien international (126 pays), elle
s'applique à tout transport international de personnes, bagages ou marchandises,
effectué par aéronef contre rémunération. Elle s'applique également aux transports
gratuits effectués par aéronef par une entreprise de transports aériens.

Cette convention identifie la Lettre de Transport Aérien (LTA) comme étant le


document légal de contrat de transport aérien. Elle fixe également les
responsabilités du transporteur aérien.

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A la différence du connaissement, la LTA ne constitue pas un titre de propriété, elle
n’est ni endossable ni négociable. Elle constitue uniquement le moyen de la preuve
du contrat de transport qui lie le chargeur à la compagnie de transport.

Les conventions IATA et ATAF

L’IATA : c’est une conférence qui regroupe la plupart des grandes compagnies
aériennes qui s’engagent à respecter un certain nombre de sécurité et de qualité de
service. L’IATA définit aussi les tarifs communs à tous les membres de l’association.

L’ATAF : elle regroupe les compagnies françaises et les compagnies aériennes des
anciennes colonies francophones d’Afrique. Son rôle est comparable à celui de
l’IATA sur les liaisons domestiques ainsi que vers l’Afrique. Les Compagnies
concernées sont : AIR France, AIR ALGERIE et l’ex AIR AFRIQUE.

b- Le contrat de transport aérien et Lettre de transport aérien


Le contrat de transport aérien est un accord signé entre les compagnies de
transport aérien et un chargeur. Le premier s’engage à transporter une marchandise
déterminée pour la destination donnée en bon état, dans un laps de temps donné en
contre partie du paiement du prix de transport. Le second s’engage à payer le prix
convenu. Dans ce contrat le transporteur a une obligation de résultat vis-à-vis du
chargeur.
Pour le transport de marchandises une lettre de transport aérien est émise. L'emploi
de tout autre moyen constatant les indications relatives au transport à exécuter
peut, avec
La lettre de transport aérien est établie par l'expéditeur en trois exemplaires
originaux. Le premier exemplaire porte la mention "pour le transporteur" ; il est
signé par l'expéditeur. Le deuxième exemplaire porte la mention "pour le
destinataire" ; il est signé par l'expéditeur et le transporteur. Le troisième
exemplaire est signé par le transporteur et remis par lui à l'expéditeur après
acceptation de la marchandise.

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c-Tarification en transport aérien

 Les tarifs généraux


Les bases de la tarification aérienne :
- la tarification est établie au kilo, la taxation est dégressive selon la tranche de
poids avec un rapport poids volume de 1 t = 6 m3 ;
- pour calculer le poids taxable, il suffit de diviser le volume en m3 par 6 afin de
calculer le poids équivalent ou fictif ;
- les tarifs tiennent compte de la destination et de la provenance ;
- il y a la règle du payant pour : compte tenu de la forte dégressivité du tarif, il
peut parfois être intéressant de payer pour la tranche supérieure ;
- certaines compagnies ne proposent qu'une ou deux tranches de poids (tarif
flat) avec un forfait minimum pour les petits lots.
Il faut aussi rajouter diverses taxes comme :
- la taxe de sûreté ;
- les surcharges fuel ;
- les surcharges risque de guerre ;
- etc.

Les tarifs généraux concernent l’expédition des marchandises pour une relation
donnée (aéroport d’arrivée, aéroport de destination).

 Détermination du fret
Le fret est calculé au poids en kg, pour les marchandises volumineuses selon le
rapport volume / poids ; soit 6 dmᶟ = 1 kg.
En outre :
- si (volume / poids) < 6, le fret est calculé par rapport au poids de la
marchandise indiquée ;
- si (volume / poids) >6, le fret est calculé par rapport à l’unité payante ;
- l’Unité Payante (UP) = volume / 6, servira de base au calcul de fret
NB : la tarification se fait toujours à l’avantage du transporteur.

 Groupage aérien et fret en ULD


Groupage aérien
Pour simplifier les opérations de manutention, de chargement et de déchargement,
les transporteurs aériens utilisent des « unités de chargement » (en anglais ULD).

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On entend par unité de chargement :
- les palettes avec filet,
- les palettes avec igloo,
- les igloos avec un filet.

Le groupage aérien présente un intérêt. Le groupage aérien permet aux opérateurs


une réduction très importante du coût de transport. Le groupeur remet à la
compagnie une unité de chargement complète, bénéficiant ainsi du tarif privilégié
ULD, et d’une remise, qui peut être substantielle. Ces avantages tarifaires se
justifient par les services rendus par le groupeur aux compagnies :
- recherche de fret ;
- préparation des ULD qui sont livrées prêtes à l’expédition, formalités
douanières accomplies ;
- simplification du traitement administratif.
En répercutant partiellement ces avantages au bénéfice du chargeur, le groupeur
peut proposer des tarifs très compétitifs.

Fret en ULD
Cette tarification concerne les unités de chargement. Ce sont des contenants (filets,
TC de type aériens, igloo palettes…) qui permettent de constituer des unités de
marchandises à transporter.

Cette unité de chargement est caractérisée par :


- un volume chargeable admissible ;
- un poids maximal admissible ;
- la tare (poids à vide de l’ULD).

Pour la tarification en ULD, un minimum de perception appelé forfait est défini.


Au forfait correspond un poids pivot :
- si le poids de la marchandise est < au poids pivot, le client paie le pivot ;
- si le poids de la marchandise est > au poids pivot, le client paie le forfait + le
prix du surplus au-dessus du poids ; l’excèdent du surplus au-dessus du poids pivot
est taxé à un tarif donné.

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 Affrètement aérien
L’affrètement d’un aéronef est l’opération par laquelle un fréteur (la compagnie
aérienne) met à la disposition d’un affréteur (autre transporteur aérien, agence de
voyages, organisateur de voyages...) un aéronef avec équipage. Sauf co nvention
contraire, l’équipage reste sous l’autorité du fréteur.

II-2-4-Le transport maritime


Le navire est le moyen de transport qui transporte le plus de marchandises par
tonne-kilomètre au niveau mondial. Il a l’avantage énorme de pouvoir transporter
des colis très lourds et volumineux sur de très longues distances à un prix très bas.
Il constitue aussi une chaîne d’approvisionnement peu flexible, car il est difficile à
modifier au dernier moment.

a- les moyens utilisés


 Les ports

Ce sont des espaces naturels ou artificiels aménagés pour l’embarquement et le


débarquement du fret et des passagers. Pour remplir efficacement leurs missions
(économiques, politiques, sociales et stratégiques), surtout la mission économique, ils sont
dotés d’installations techniques (électricité, bureau, service de sécurité…), d’entrepôts de
terre-pleins, de voies de circulation, de portique facilitant et améliorant les opérations de
manutentions.

✓ Les navires spécialisés


Ils sont réservés au transport d’un type particulier de marchandises. On peut citer :
- les transporteurs de vrac (ou vraquiers), en anglais « bulkers » : navires citernes
(tankers), essentiellement les pétroliers, les transporteurs de gaz liquéfié (GPL) ; les
minéraliers ; les céréaliers, etc. ;
- les navires polythermes : ils sont adaptés aux transports sous températures dirigées
(en anglais reefers). Ils sont destinés au transport de denrées périssables. Ce type de
navire est de moins en moins utilisé, l’usage de conteneurs isothermes et frigorifiques
étant jugé préférable car plus souple ;
- les navires spéciaux: on peut citer les car-ferries ainsi que les navires spécialisés dans
les transports de charges lourdes ou encombrantes : grumes, pipe-lines, etc.

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Les navires non-spécialisés

Ils peuvent transporter toutes sortes de marchandises diverses (général cargo), en


général emballés et conditionnées (sacs, caisses, fûts, mais aussi cadres, conteneurs,
etc.). Ces navires sont classés en fonction de leur mode de manutention principal. On
distingue :

- les cargos conventionnels : ils disposent à bord de leurs propres moyens de


manutention (bigues, grues, palans). Ils ont l’avantage de pallier les inconvénients dus
au sous équipement de certains ports notamment africains ;

- les porte-conteneurs : les navires de ce type dont certains peuvent transporter jusqu’à
3 000 TEU sont dits « cellulaires ». Les conteneurs descendent dans des puits et sont
arrimés entre eux et au navire. Certains de ces porte-conteneurs disposent de leurs
propres moyens de manutention, ce qui leur permet de décharger les conteneurs dans
les ports non équipés ;
- les navires rouliers : ils sont équipés d’une rampe arrière (et parfois d’une rampe
latérale) relevable qui prend appui sur les descentes du port. Cette technique dérivée
de celle du ferry-boat et généralement appelée Roll-On-Roll-Off ou RO-

RO, présente l’avantage de permettre la manutention d’à peu près tous les types de
marchandises.
- les navires mixtes Ro-Ro+conteneurs : cette formule combine l’intérêt du conteneur et
de la manutention par portiques, avec celle du roulage pour les colis non
conteneurisables et pour les ports non équipés. Son avantage est donc la souplesse.
Le souci de polyvalence conduit à équiper aussi ces navires de prise pour conteneurs
frigorifiques, de cales pour marchandises sèches manutentionnées en conventionnel,
et parfois de citernes ;

- les navires porte-barges : il s’agit de navires équipés pour charger à leur bord, par des
systèmes d’ascenseurs (Lift-on-Lift-off), ou par flottage (Float-on-Float-off), des barges
ou péniches de capacité variable. Ils ont été conçus à l’origine pour réaliser les
transports fluviomaritimes.

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b- La législation

Il existe deux textes les concernant


 La convention de BRUXELLES du 25 août 1924 ou « REGLES DE LA HAYE» celle
ratifiée par la CI. On l'appelle également convention originelle. Cette convention a
subi deux modifications:
- le protocole modificatif de 1968 appelé « REGLES DE VISBY» qui a
modifié les articles 3 et 4 ; il a ajouté un alinéa 3 bis à l'article 3 et un
alinéa 4 bis à l'article 4
- le protocole modificatif de 1979 : on a abandonné la monnaie or et livre
sterling et on a adopté l'unité DTS (doits de tirages spéciaux). Aujourd'hui
l'usage du dollar US est très courant. Il y a de plus en plus l'intégration de
l'euro dans les transactions internationales.
 la convention de HAMBOURG du 31 mars 1978 et entrée en vigueur le 1 er
novembre 1992.

La convention de BRUXELLES s'applique intégralement s'il y a émission d'un


connaissement ou d'un titre similaire dans l'un des pays contractants même si le port de
chargement ne relève pas d'états contractants.

c- Les contrats liés au transport maritime

On distingue traditionnellement deux types de contrats :


- un contrat de transport : accord selon lequel « le chargeur s’engage à payer un fret
déterminé, et le transporteur à acheminer une marchandise déterminée d’un port à un
autre » ;

- un contrat d’affrètement, par lequel les contractants conviennent librement de la «


location » d’un navire pour une période de temps ou un voyage déterminés.

Les parties au contrat de transport maritime sont :


- le chargeur : il représente la marchandise et peut être l’expéditeur réel, un
mandataire de celui-ci (transitaire) ou le destinataire de la marchandise ou son
représentant ;

- l’armateur : il est représenté en général par son agent. (bien que la coutume veuille
que le connaissement soit signé par le capitaine, ce n’est presque jamais le cas).

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d- Le connaissement maritime

Document de base du transport maritime aussi appelé bill of lading ou B/L. C’est le seul
document qui constitue en même temps un titre représentatif de la marchandise, et qui
peut donc être négociable.Le connaissement est émis par le transporteur ou son agent,
sur la base des éléments fournis par le chargeur, au plus tard dans les 24 h du
chargement, en général contre remise du bon d’embarquement (« mate’s receipt ») et de
la note de fret si le fret est payable au départ.
Cette émission est faite en 4 exemplaires originaux, dont 2 originaux « commerciaux »
Ce nombre figure sur le document.

e- Le fret maritime
 Les différents types d’expédition en conteneur

En fonction des opérations d'empotage et de dépotage, il existe quatre modes principaux


d’expéditions de conteneurs :
- FCL départ- FCL arrivée (FCL=Full Container Load): d'un expéditeur à un
destinataire. Le chargeur emporte les marchandises dans le conteneur, scelle ce dernier
et le fait livrer directement dans les magasins de l'acheteur. Autrement dit les conteneurs
sont

remis complets par les chargeurs à la ligne maritime (constitution et empotage réalisé par
le chargeur). L’expéditeur a suffisamment de marchandises pour remplir un conteneur.
Ledit conteneur est livré par l’armateur chez le client qui y empote lui-même ses
marchandises ;
- FCL-LCL (Less than a Container Load): le chargeur a plusieurs lots de
marchandises pour une même destination. Il les empote dans un conteneur qui sera
acheminé sur cette destination où ces lots seront tenus à la disposition des différents
réceptionnaires après dégroupage ou livrés à domicile ;

- LCL-FCL : il s’agit d’un groupage au départ vers un destinataire. L'acheteur attend


des livraisons d'origines diverses. Il demande qu'elles soient empotées en un conteneur
qui lui sera ensuite livré ;

- LCL-LCL : groupage au départ et dégroupage à l'arrivée. Le chargeur dont le


volume de marchandises est insuffisant pour remplir un conteneur les fait diriger vers un
centre de groupage appelé container bases ou container freight station. Empotées avec
d'autres, elles seront acheminées chez l'acheteur après dépotage à destination.

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Départ Arrivée Signification

FCL FCL provient du seul expéditeur x et destiné à uniquement y

FCL LCL provient du seul expéditeur x et destiné à plusieurs personnes

Provient de plusieurs expéditeurs et destiné à plusieurs


LCL LCL personnes

LCL FCL Chargé par plusieurs personnes et destiné à seulement y

Tableau illustratif des 4 principaux modes d’expéditions de conteneurs

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CHAPITRE III : LES FACTEURS LIES AUX MODES DE TRANSPORT

III-1 Analyse comparative des moyens de transport


Le tableau ci-dessous présente une analyse comparative des différentes modes de
transport et met en exergue les avantages et inconvénients de chacun. Au-delà de cette
étude mode par mode, la détermination des moyens de transport a pour but de ressortir la
meilleure offre possible pour une opération d’acheminement. D’autres solutions peuvent
par conséquent être envisagées à l’issue de cette analyse : l’externalisation du transport
(recours à un prestataire logistique), ou l’organisation d’une opération multimodale
(combinaison de plusieurs modes de transport).

Moyens de transport Avantages Inconvénients

Transport de tous types de Irrégulier ; peu rapide, délais de


Le Transport par voie marchandises, en grande parcours longs ; dessert
des eaux (maritime et quantité et sur de très uniquement les zones ayant un
fluvial) longues distances (transport accès à la mer ou à un grand
de masse, intercontinental) ; fleuve ; les marchandises étant
Caractéristiques très grande capacité de longtemps soumises aux
- Les emballages port en volume et en lourd ; risques de transport, leur
maritimes coûts faibles ; Pas de emballage et prime d’assurance
- Les types de bateaux rupture de charge entre sont plus onéreux ; coûts
- Types et dimensions deux ports indirects élevés.
des conteneurs

Le Transport Aérien Mode de transport très Capacité de transport limitée ;


rapide ; sécurité accrue et fret aérien très onéreux ; non
Caractéristiques primes d’assurances adapté pour certaines
- Les types d'avions faibles ; adapté pour les marchandises (dangereuses ou
cargo marchandises légères et autres nécessitant des
- Les types d'aéronefs périssables ; trafic régulier : conditions particulières de
- Les parties d'un aéronef fréquence des vols élevée ; transport) ; la taille modeste des
faibles coûts indirects de unités de chargement provoque
transport. de nombreuses ruptures de
charges;

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Le Transport Routier Transporte tout type de Divers facteurs peuvent
marchandises ; délais et dégrader la qualité de
Caractéristiques coûts de parcours l’opération de transport routier
- Types de véhicules raisonnables, capacité de et engendrer des retards
routiers port et unités de difficiles à rattraper (qualité des
- Les types de camions chargement variés et infrastructures routières,
- Gabarits et limites de adaptés à divers besoins ; insécurité sur le trajet, coupeurs
charges les ruptures de charges de route, accidents, conditions
- Les types de peuvent être évitées grâce climatiques…)
carrosseries au ferroutage (transport
- Types de marchandises combiné rail/route), au
merroutage (transport
combiné mer/route), et à
l’usage des UTI (unité de
transport intermodale).

Le Transport Rapidité et sécurité sont Desserte limitée par le réseau


Ferroviaire assurés ; horaires bien ferroviaire ; ne convient pas aux
planifiés et respect des courtes distances ; nécessite
Caractéristiques délais. Adapté pour tout toujours une opération de pré et
- Les types de wagons type de marchandises, post acheminement
- Transport de capacité élevée de port en
marchandises lourd ; possibilité de faire du
- Abréviations du transport combiné
ferroviaire rail/route ; usage des UTI
(unité de transport
intermodale).

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III-2- Vocabulaire de transport et des types de marchandises

Vocabulaire de transports

Chaîne de Ensemble des moyens de transport utilisés successivement


transport pour l'acheminement de personnes et/ou de marchandises.

Transport Transport d'un ensemble routier complet par un autre mode de


accompagné transport (par exemple: ferry ou train) accompagné de son
conducteur (dans ou en dehors de son camion).

Transport combiné Le transport combiné est défini comme un transport intermodal


dont les parcours principaux, s’effectuent par rail, voies
navigables ou mer et dont les parcours initiaux et / ou
terminaux se font par route. On a donc recours à plusieurs
modes de transport entre un lieu d'origine et la
destination finale, mais selon des régimes juridiques différents,
par exemple le pré acheminement de marchandises par
camion suivi du transport principal par train. Aucune rupture de
charge n'intervient dans la chaîne de transport car le contenant
(conteneur, caisse mobile, citerne...) Est transbordé d'un mode
de transport à l'autre
Dans le cas particulier de l'association de la route et du rail on
emploie souvent le terme de transport combiné ou « ferroutage
». (voir transport mixte empilé)

Transport Le transport routier est conventionnel quand il est effectué


conventionnel dans des conditions de poids et de dimensions de manière
conforme aux prescriptions du Code de la Route. On peut
aussi définir le transport conventionnel comme étant constitué
des marchandises conventionnelles (qui ne sont pas
transportées ni en vrac, ni en conteneurs, ni en charges
roulantes (ro-ro)).

Transport Transport de marchandises, ou une circulation de véhicules,


exceptionnel présentant un caractère exceptionnel en raison de ses
dimensions ou de sa masse, lesquelles dépassent ou ne
respectent pas les limites réglementaires du code de la route.

Dr (MA) Rémi TAMEGNON, Expert en Economie des Transports/Logistique Page 33


Un transport exceptionnel ne peut circuler sur les voies
ouvertes à la circulation publique que sous couvert d’une
autorisation préalable dite de "transport exceptionnel". La
nature de l’autorisation est en fonction des caractéristiques du
transport exceptionnel, de la charge transportée et/ou du trajet
à effectuer.

Transport Les transports sont "homogènes" lorsque tous les transporteurs


homogène pour une même opération, sont soumis à un même régime
juridique (même titre de transport). Exemple : déplacement de
marchandises réalisé par plusieurs transporteurs routiers, sous
le même document de transport (lettre de voiture).

Transport Acheminement d’une marchandise utilisant deux modes de


intermodal transport ou plus mais dans la même unité de chargement (ex :
conteneur) ou le même véhicule routier, et sans
transbordement des marchandises (pas de rupture de charge =
pas d’empotage ni dépotage) entre un lieu d'origine et la
destination finale.

Transport mixte Acheminement de personnes et d’animaux et/ou de


marchandises dans le même véhicule de transport. Le
transport mixte a pour vocation de relier les zones rurales aux
pôles urbains.

Transport mixte Les transports sont "mixtes superposés" lorsque un moyen de


empilé transport est chargé sur un autre moyen de transport (ex :
Merroutage = camion chargé dans un navire, ferroutage =
camion chargé dans un wagon).

Transport Acheminement de marchandises par au moins deux modes de


multimodal transport différents entre un lieu d'origine et la
destination finale, mais avec des étapes de transbordement
des marchandises (chargement, déchargement, empotage,
dépotage…)

Transport non Transport de véhicules routiers ou de parties de véhicules par


accompagné un autre mode de transport (par exemple, par ferry ou par train)

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sans présence du conducteur.

Transport pour Transport réalisé, pour un chargeur, par un artisan ou une


compte d'autrui entreprise, dont l'activité principale ou secondaire est le
transport de marchandises.

Transport pour Transport réalisé, pour soi-même, par une entreprise qui, bien
compte propre que n'appartenant pas au secteur des transports, dispose d'un
parc de véhicules

Transport unimodal Acheminement de marchandises par un seul mode de


transport entre un lieu d'origine et la destination finale.

Unité de transport intermodal (UTI) : c’est une structure amovible, permettant le


chargement et le transport de marchandises et pouvant être chargée sur divers types
de véhicules. L’UTI a l’avantage de protéger les marchandises, simplifier leur
emballage, faciliter le transbordement d’un véhicule à l’autre quel que soit le mode de
transport utilisé. Leur principal inconvénient est le poids mort (tare). Les principales
UTI sont les conteneurs, les caisses mobiles, les semi-remorques, les palettes
aériennes

Types de marchandises

Marchandise Tout ce qui fait l'objet d'un trafic autre que le trafic
« passagers », à savoir : fret, bagages excédentaires, courrier.

Marchandise Marchandises « hors gabarit » ne pouvant être chargée dans


exceptionnelle des unités de chargement ordinaires (ex : conteneur). Masse
indivisible qui se caractérise par des dimensions et une masse
qui dépassent ou ne respectent pas les limites réglementaires
du code de la route.

Marchandise sèche Marchandises sèches (céréales, charbon, acier,...) Par


opposition aux marchandises liquides.

Marchandises Produit fragiles et de valeur qui requièrent un emballage : on


conditionnées parle aussi de marchandises diverses ou générales.

Marchandises Ensemble des marchandises transportées à nu ou avec des

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conventionnelles emballages légers, sans conditionnement particulier autre que
des emballages ponctuels. Le conventionnel fait toujours l'objet
d'un chargement vertical. Quatre grandes familles de produits
constituent la part prépondérante des travaux conventionnels. Il
s'agit des produits métallurgiques, ( tubes, fer, fil de fer, tôles
etc.) Des produits alimentaires (farine, sucre, riz, fruits et
légumes, produits sous froid...) Des produits forestiers (bois en
grumes, bois sciés, pâte à papier, bobines de papier) et enfin
des produits finis. Dans cette dernière catégorie, on range
essentiellement les colis lourds et ""les projets industriels""
(ventes d'usines clé en mains par exemple).

Marchandises Matières susceptibles, de par leur nature, de mettre en danger


dangereuses la sécurité des personnes et des biens et/ou de nuire à
l’environnement lors du transport. Elles font l’objet de
réglementations internationales et nationales et spécifiques.

Marchandises en Marchandises non emballées et ne comportant pas d'éléments


vrac individualisables. On distingue du vrac solide (ex : le blé) du
vrac liquide (ex : l’essence) et du vrac gaz (ex : gaz).

Marchandises Généralement produits finis ou semi-finis, voitures neuves,


générales / pièces détachées, marchandises périssables, etc.,
diverses habituellement transportés sous emballages, par opposition
aux marchandises en vrac.

Marchandises Marchandises de masse volumique élevée et de faible valeur


pondéreuses dont le prix de vente est fortement grevé par le coût du
transport, par exemple les minerais.

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Documents de transport

Attestation (Commerce). Acte écrit qui confirme l'authenticité ou la vérité


de ce qui est attesté ou déclaré. Elle sert comme élément de
preuve dans un dossier.
Ex. Attestation de vérification des importations

Autorisation Acte écrit, délivré par une autorité compétente et qui confère
à son détenteur le droit d’exercer une activité « surveillée ».
Document administratif pour le contrôle du commerce
extérieur qui autorise l'importation ou l'exportation de produits
« contingentés » ou « réglementés ».
Ex. Autorisation de mise sur marché

Avis (Commerce). Document à travers lequel l’émetteur informe le


destinataire qu’une opération a été exécutée ou une
prestation réalisée.
Ex. Avis de règlement bancaire

Bon (Commerce). Attestation qui contient une liste détaillée des


marchandises ou colis. Il confirme l’approbation du donneur
d’ordre (l’émetteur) pour exécution de la prestation; et doit
être conservé par son destinataire comme preuve de cette
approbation.

En cas de problème, le receveur du « Bon » doit y inscrire


ses réserves et retourner une copie à l’émetteur dans un
délai prescrit.
Ex. Bon de sortie magasin

Bordereau Liasse de papiers. Relevé détaillé d'articles, de documents


d'un dossier. Relevé récapitulatif d'opérations financières,
commerciales. C’est en quelque sorte un historique de
données.
Ex. Bordereau d’instruction

Bulletin Relevé ou note faisant le bilan de l'état de quelque chose.

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Ex. Bulletin de pesée

Certificat (Commerce). Document qui prouve l’exécution et surtout la


réussite d’une prestation dans le respect des lois et normes.
Un certificat n’est délivré qu’après une opération préalable
d’inspection ou de contrôle.
Ex. Certificat d’empotage

Déclaration (Douanes). Acte solennel produit devant un organisme ou un


bureau de douane compétent, selon les formes prévues par
la loi, et qui confère des droits. Une déclaration précise les
intentions et les choix de son émetteur.
Ex. Déclaration d’importation,

Lettre (Transports). Il s’agit en général d’un contrat entre deux


parties. C’est un formulaire qui contient des informations
détaillées sur la nature du contrat, l’objet de la prestation et
les coordonnées des parties concernées.
Ex. Lettre de voiture

Licence (Commerce). Document délivré par une administration


compétente et reconnaissant l’exercice d’une activité
particulière. Une licence peut donc être assimilée à une
« carte professionnelle ».
Ex. Licence d’importation, licence de transport

Ordre Document au moyen duquel une personne (donneur d’ordre)


donne mandat ou instruction à une autre (mandataire)
d’exécuter une opération à son compte.
Ex. Ordre de transit, ordre de transport

Préalerte (Commerce). Document à travers lequel l’émetteur


(généralement le transitaire) informe par avance le
destinataire (des marchandises) sur les détails du
chargement qui va être embarqué sur un moyen de transport
donné. La préalerte est envoyée à des fins de vérification et
acceptation.

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Préavis (Logistique). Avis donné par avance, qui précède le fait qu'il
annonce. Document à travers lequel l’émetteur informe le
destinataire sur l’imminence d’une opération logistique avec
des informations précises sur le lieu, la date, les moyens et
parfois le chargement.
Ex. Préavis d'enlèvement, Préavis de livraison

Pré- (Douanes). Notification préalable faite aux services de


notification douane du pays d’importation avant embarquement des
marchandises au pays d’exportation. Cette notification porte
des détails sur la nature des marchandises, le nombre de
colis et les documents qui l’accompagnent.

Procès- Acte juridique écrit qui retranscrit des constatations, des


verbal (PV) déclarations ou une situation. Un procès-verbal est un écrit
dans lequel un inspecteur rapporte les constatations qu’il a
pu faire.

Ex. Procès-verbal d’inspection (types : sanitaire,


phytosanitaire, qualité, vétérinaire)

Récépissé Document écrit certifiant que l'on a reçu quelque chose. Dans
la procédure de déclaration en détail, le récépissé certifie que
son émetteur a perçu une redevance.

Titre En matière de logistique et transport, un titre est un document


qui vous confère le droit de jouir d’un service ou d’exécuter
une prestation. D’une manière générale (mais cela n’est pas
toujours le cas), les mots « Titre de…» dans ce contexte
peuvent donc être considérés comme une
« Autorisation de… ».

Titre de Un titre de circulation n’est qu’un permis de circuler, un outil


circulation de contrôle des gens du voyage. Principalement destinés aux
personnes vivant dans les campings cars, ce sont des
documents qui justifient à la fois :

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- de l’identité du voyageur
- de sa commune de rattachement, voire de sa profession.

Ex. Le carnet de circulation, le livret de circulation, le livret


spécial de circulation,

Titre de « Titre de commerce extérieur ». Document administratif


commerce personnel à son bénéficiaire et inaccessible. En matière
d’import/export, il est dénommé autorisation d’importation ou
d’exportation lorsqu’il s’agit de produits exclus du régime de
la liberté et certificat d’importation lorsqu’il s’agit de produits
libres.

Titre de Tout document permettant à l’agent de police de faire une


police identification.

o Identification d’une personne : ex. Carte nationale


d’identité, Passeport ;
o Identification d’un véhicule : ex. Carte grise, Certificat
d’immatriculation.

Titre de Acte officiel qui permet de démontrer que l'on est propriétaire
propriété d'un bien, que celui-ci ait été acheté, transmis par donation,
par héritage ou à la suite d'un partage. Il s'agit d'un acte
établi obligatoirement par un notaire, c'est-à-dire d'un acte
authentique, qui vous est remis lors de l'acquisition d'un bien
immobilier.

Aucun lien n’est donc à faire entre le titre de propriété et les


documents de transport et logistique. Dans certains cas
cependant, la « Facture totalement payée » d’un bien neuf et
le « Certificat de cession » d’un bien d’occasion sont des
formes de titre de propriété.

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Titre de Document qui confère à son émetteur le droit d’effectuer la
transport prestation de transport ; et à son receveur, le droit de jouir de
la même prestation. Ce sont les billets ou tickets de voyage
lors d’un transport de personnes, ou les documents
représentatifs de la marchandise lors du transport de
marchandises.

On distingue 2 catégories de titres de transport des


marchandises : les documents émis par les compagnies de
transport et ceux émis par les transitaires /
commissionnaires.

FCR = Forwarder carrying receipt ou Forwarder's Cargo Receipt. C’est un document émis
par le transitaire, qui atteste que les marchandises ont été livrées dans ses entrepôts par
le fournisseur et par conséquent mis à la disposition de l’acheteur. Il assure la bonne
réception des marchandises par le transitaire. Il est établi par ses soins lors de la
réception des marchandises pour ré acheminement vers le client. Ce certificat est valable
pour les contrats avec les incoterms EXW, FCA et FAS

HAWB = House Airway bill. La House Air Way Bill. Utilisée pour des envois de groupage,
elle est établie par le groupeur de fret aérien. Elle est ensuite signée par la compagnie
aérienne avant l'embarquement effectif de la marchandise, et remise au chargeur. Cette
signature engage la responsabilité du transporteur.

FBL = Forwarder Bill of lading ou HBL = House Bill of Lading ou SWB = Seawaybill
(Lettre de transport maritime - LTM). Utilisée pour des envois de groupage, elle est établie
par le groupeur de fret maritime et remise au chargeur. Les marchandises reçues seront
groupées avec celle reçues des autres exportateurs et expédiées en un seul lot au
représentant du transitaire au port de destination

C’est un document non négociable faisant preuve du contrat de transport maritime passé
entre CTBL = Combined transport bill of lading (Multimodal transport document). Appelé

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également «document de transport combiné», le document de transport multimodal couvre
au minimum deux modes de transports différents. Le CTBL couvre des transports
combinés dont la partie principale est maritime.

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CHAPITRE IV : ETUDE DU CONCEPT DE LOGISTIQUE

La Logistique est une activité qui a pour objet de gérer les flux physiques et
informationnels d'une organisation, mettant ainsi à disposition des ressources
correspondant aux besoins, aux conditions économiques et pour une qualité de service
déterminée, dans des conditions de sécurité et de sûreté satisfaisantes. Cependant,
avant toute tentative de définition du concept Logistique, il nous parait opportun de
l’envisager d’abord sous son aspect historique et son évolution.

IV-1 ORIGINE & EVOLUTION DU CONCEPT DE LOGISTIQUE

La logistique est issue du génie militaire, responsable de l'approvisionnement des troupes


afin qu'elles conservent leurs capacités opérationnelles dans la durée. Les deux métiers
de base de la logistique sont donc la gestion des stocks de marchandises et d'armes puis
leur transport. Ceci explique que la logistique moderne soit née chez les transporteurs et
chez les grossistes. Cependant, avant de l’aborder dans son aspect moderne, il convient
tout d’abord de ressortir ses origines.

IV-1-1 Les Origines de la notion de Logistique

Le terme "Logistique prend racine dans le grecque « logistikos » qui signifie « administrer
». L’institution militaire a utilisé ce terme pour définir l’activité qui réussit à combiner deux
facteurs nécessaires dans la gestion des flux : l’espace et le temps. La logistique a donc
été un sujet de réflexion intensif pour les grands chefs militaires.

Au IV° siècle avant JC., Sun Tzu met en avant la nécessité de disposer de chariots
d’approvisionnement de denrées alors qu’Alexandre le Grand (356 – 323 avant JC.) avant
de se lancer dans son périple en Asie, brûla tous ses chariots de denrées afin de rendre
moins pesante la mobilité de ses troupes. De par cette réflexion, Alexandre le Grand avait
pensé faire précéder le mouvement de ses armées par l’organisation du ravitaillement.
Ainsi Jules César en créant la fonction « logista » chargeait un officier de s’occuper des
mouvements des légions romaines pour organiser les campements de nuit et constituer
les dépôts d’approvisionnements dans les villes soumises".
Il apparait dès lors une prise de conscience de l’importance de la gestion Logistique. Cette
importance va, au fur et à mesure des siècles se manifester. Dans le cadre de ce cours,
nous allons principalement suivre l’évolution de la Logistique du 18ème siècle jusqu'à nos
jours

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AU XVIIIE SIÈCLES Les dirigeants militaires ont éprouvé la nécessité d’assurer la
survie de la collectivité en aménageant des sites et des forts pour se protéger des
attaques ennemies.

A partir du XVIII° siècle, trois étapes principales sont considérées dans le mode de
traitement de la logistique dans les armées :
a- Le premier mode est associé aux armées principalement statiques avec un
approvisionnement issu des magasins.
b- Le second mode correspond à la démarche napoléonienne cherchant
essentiellement sur les pays envahis ou les pays de passage, les denrées
nécessaires à l’approvisionnement des armées.
c- le troisième mode correspondant à celui apparu vers les années 1870 et
s’appuyant sur une industrialisation des approvisionnements à partir des
bases arrières de plus en plus lointaines

IV-1-2 ÉVOLUTION DE LA LOGISTIQUE (XIXÈME ET AU XXÈME SIÈCLES)


Plusieurs facteurs expliquent l’évolution de la Logistique tels que : des facteurs
technologiques comme l’apparition du chemin de fer. À partir de 1917, l’automobile et le
poids lourd font apparaître une alternative beaucoup plus souple au chemin de fer
et la traction motorisée se substitue rapidement à la traction hippomobile. Mais dès lors, le
carburant devient la ressource sensible. Pour approvisionner les armées, la création d’un
service, le service des Essences, fut nécessaire pour prendre en charge la logistique des
carburants.
Au cours des siècles, si la perception de maîtriser correctement les flux a toujours été
claire, la façon de l’aborder a été très variée. Dans chaque étape de son évolution, nous
devons voir des réponses aux contraintes imposées par la complexité de la gestion des
flux et par les moyens de déplacement des armées. Ainsi Vauban a utilisé le rôle vital de
la logistique en affirmant que « l’art de la guerre c’est l’art de subsister ». C’est donc
naturellement que la logistique a pris une place croissante dans la pensée militaire au
cours de l’histoire. L’institution militaire a aussi constituée un premier corps de
connaissance dans ce domaine de la gestion de flux. La pensée de la logistique civile s’est
donc construite en parallèle à la pensée de la logistique militaire du fait de finalités
différentes. Cependant les problèmes de base restent les mêmes. L’institution militaire a
insufflé de façon périodique des avancées significatives en logistique qu’elle soit militaire
ou civile. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les travaux structurant la recherche
opérationnelle se sont développées, permettant ainsi aux entreprises, dès la période de

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l’après guerre, d’adopter un premier traitement de la logistique par la voie quantitative".

a- Perception moderne de la Logistique

C’est pendant la seconde guerre mondiale que l’Europe intègre la Logistique,


accompagnés d’efforts économiques importants et de ravitaillements de biens de soutien
considérables sur les champs de bataille du monde entier. Par conséquent, la Logistique a
trouvé une place de choix dans l’appui de la stratégie et de la tactique. Dès lors, elle
devait faire face à la nécessité de surmonter les entraves de l’espace et du temps :
Cependant, malgré tout, des différences considérables apparaissent entre la Logistique
militaire (politico- stratégique) et la logistique civile (économique).
La première (militaire et civile) a atteint un grand niveau de perfection et
d’efficacité, grâce au développement de méthodes scientifiques (en particulier dans le
domaine de la recherche opérationnelle) et à l'essor du traitement électronique des
données et des technologies de la communication qui ont suivi la Seconde Guerre
mondiale, grâce aussi aux expériences et au savoir acquis.
La seconde (économique), a pris son essor dans les années 70, lorsque les entreprises
ont cherché à limiter les coûts liés à la gestion de leurs stocks et à appliquer les méthodes
du « juste à temps », notamment par la mise en place de nouvelles méthodes de
planification de leur production et de leurs approvisionnements en interne. Dans les
années 90, la logistique s’est élargie aux flux entre entreprises, depuis les fournisseurs
initiaux jusqu’au client final.
Aujourd’hui, « la logistique est un secteur essentiel de l’activité économique et constitue
une nouvelle forme de l’activité industrielle et de services ».Elle s’est imposée comme un
élément de différenciation par le service (respect des délais, conformité des commandes,
capacité à gérer les retours clients et le service après-vente…) et offre une gamme
d’activités de plus en plus large. Elle est indissociable des systèmes de production et de
consommation et très imbriquée avec toutes les fonctions de l’entreprise (fonctions
commerciales, achats, recherche et développement, marketing …).
Jusqu’à une période récente, la logistique était considérée comme une fonction
secondaire de l’entreprise et le rôle du responsable logistique se limitait à l’organisation
matérielle des transports de matières premières ou de marchandises. Avec la crise des
années 70, la fonction logistique a beaucoup évolué, son champ d’action et son rôle
variant d’une entreprise à l’autre. Mais de plus en plus dans le cas du Cameroun,
certains décideurs (chefs d’entreprises), commencent à prendre conscience des multiples
enjeux de la logistique pour l’évolution de l’entreprise dans son environnement.

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IV-1-3 LE CONCEPT DE LOGISTIQUE.
Jusqu’à une période récente, la logistique était considérée comme une fonction
secondaire de l’entreprise et le rôle du responsable logistique se limitait à l’organisation
matérielle des transports de matières premières ou de marchandises. Avec la crise des
années 70, la fonction logistique a beaucoup évolué, son champ d’action et son rôle
variant d’une entreprise à l’autre. Mais de plus en plus dans le cas du Cameroun,
certains décideurs (chefs d’entreprises), commencent à prendre conscience des multiples
enjeux de la logistique pour l’évolution de l’entreprise dans son environnement.

a- définition
D. TIXIER définit la logistique comme étant « Le processus par lequel l’entreprise organise
et soutien son activité. À ce titre sont déterminés, et gérés les flux matériels et
informationnels afférents, tant internes qu’externes, qu’amont et aval ».

SOHIER Joël quant à lui pense que « la Logistique est une fonction qui a pour objet
d’organiser, au moindre coût, le circuit de matières aboutissant à livrer au client le bien
qu’il souhaite au moment voulu ».
Par ailleurs, nous pouvons donc dire que La logistique est un ensemble d’opérations
dont le but est, la mise à disposition aux moindres couts de la quantité de produit voulu à
l’endroit et où la demande existe

IV -2 LES ELEMENTS ET CARACTERE DE LA LOGISTIQUE

IV-2-1 Les éléments et la fonction Logistique.

a- Les éléments de la Logistique


Les principaux éléments qui constituent l’efficience de la Logistique sont :

 La qualité, c’est-à-dire la conformité du service logistique avec les attentes ou


besoins du client.
 Le coût

 Les délais
Au moins ces trois paramètres (qualité, coût, délais) et dorénavant la sûreté,
dépendent les uns des autres et, expliquent l’importance stratégique de la fonction
logistique pour de nombreuses entreprises ; La fonction logistique a pris une importance
telle qu'elle a donné lieu à l'apparition d'un métier à part entière, dont l'objet est justement
et uniquement de réaliser les opérations qui appartiennent à la logistique, pour le compte
de clients, industriels ou distributeurs, dans le cadre d'un contrat de sous-traitance.
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b- La Fonction logistique
La fonction logistique a deux missions principales : d’une part une mission
opérationnelle et d’autre part une mission stratégique.

 Mission opérationnelle
La fonction logistique a pour mission, la gestion des flux physiques et l’évaluation des flux
informationnels associés et des moyens pour les évaluer et les améliorer au niveau
quantitatif comme qualitatif (gestion de la qualité). Elle est au centre et aux extrémités
de la production coresponsable auprès de tous les services de la qualité des flux
physiques

 Mission stratégique

La gestion de la chaîne logistique des moyens qui permettent d'atteindre cet objectif
(matériels, machines…) et mobilise avec l'aide des autres services, des ressources
(humaines et financières) pour y parvenir.
Dans un sens large, la logistique au peut être considérée comme ; l'outil permettant de
réaliser la production initiée par le service marketing/vente. Elle est gérée par des
personnes physiques ou morales appelées « LOGISTICIENS », encore appelés «
SUPPLY CHAIN MANAGER ». Cet anglicisme regroupe les métiers de gestion de la
chaine d'approvisionnement: prévisionniste, planificateur, responsable des transports,...
La fonction logistique gère directement les flux matières, et indirectement les flux associés
immatériels : flux d'informations et flux financiers. Les flux matières sont souvent
subdivisés arbitrairement comme : "amonts" (de la production à l'entrepôt) ; "avals" (de
l'entrepôt à la consommation) ; "retours" le flux retours (reverse Logistics) (du
consommateur au recycleur ou destructeur ou bien du consommateur au producteur).

IV-3 Caractère et activités de la Logistique


a- Caractère
En tant que de caractère, la Logistique est :
- Prévisionnelle
- Communicatrice
- Réactive
- Flexible

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b- les activités de la logistique
b-1 Les activités amont comprennent :
● Le développement (création ex nihilo ou modification de l'existant) et la recherche de
sources d'approvisionnement (sourcing), dans ou à l'extérieur de l'entreprise cliente,
par la mise en relation avec :
 des fabricants aussi dénommés producteurs, industriels, fournisseurs (suppliers) ou
sous-traitants (sub-contractors)
 des prestataires de services, aussi dénommés sous-traitants ou encore
commissionnaires de transport ou transporteurs
 les achats (purchasing) qui impliquent la notion de "contrat" et de "vendeur"
(vendor),

● L’approvisionnement (procurement) qui induit la notion de "commande" (ouverte ou


fermée) (order), de bons de commandes (à l'extérieur) (purchase order) ou de
"demandes, bons ou ordres de fabrication, de livraison…" (à l'intérieur) et de
fournisseurs (supplier).

● Le transport amont et les opérations de douane, pour acheminer les marchandises


(Produit fini ou matériaux, minerais, composants…) vers un point de stockage (notion
de stock) ou une plateforme de préparation de commande (notion de Juste-à-temps ou
flux tendu).

b-2 Les activités avals comprennent :


● Le stockage
● Le suremballage (copacking), la constitution de kits ou de lots (kitting), le
conditionnement à façon, l'adressage…
● La préparation de commandes
● La répartition
● L’éclatement
● Le transport aval (après le lieu de stockage), qui se décompose en : "traction", c’est-
à-dire le transport jusqu'à un point de répartition ou d'éclatement ou de mise en
tournée,"passage à quai", pour "éclater", "répartir" ou "mettre en tournée" sur d'autres
véhicules "distribution"

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c- Les activités « en retour » ou Reverse logistics

On entend par logistique retour ou Reverse Logistics, la gestion de l'acheminement de


marchandises, généralement hors d'usage, du point de fabrication (en l'occurrence, le
consommateur final) jusqu'au point de réparation, de recyclage ou de destruction définitive
et totale. La gestion des flux retours est potentiellement un marché prometteur, parce
qu'elle devrait, d'une part, permettre à terme, de recycler des matières premières de plus
en plus rares (donc chères) et d'autre part parce qu'elle est source d'emplois. Elle
représente cependant une dépense supplémentaire, à court terme, pour les entreprises et
les particuliers.
La logistique est une technique de contrôle et de gestion de flux de matière et de
production, depuis leurs sources d’approvisionnement, jusqu’à leur point de
consommation. C’est aussi un ensemble de techniques permettant de géré et de
synchroniser tous les flux (physiques et informationnels).

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CONCLUSION
Les transports et La logistique sont deux domaines étroitement liés qui constituent un
élément essentiel de l'économie moderne. La logistique est l'ensemble des activités qui
permettent de gérer le flux des marchandises, depuis leur production jusqu'à leur
consommation. Les transports sont, quant à eux, la mise en mouvement des
marchandises.
Les transports et la logistique jouent un rôle crucial dans l'économie moderne. Ils
permettent de garantir l'approvisionnement des entreprises et des consommateurs, et de
réduire les coûts de production et de distribution.
La logistique et les transports sont essentiels pour les entreprises de toutes tailles, des
petites entreprises aux grandes multinationales. Ils sont également essentiels pour les
consommateurs, qui attendent de pouvoir accéder aux produits qu'ils souhaitent, au
moment et au lieu où ils le souhaitent.
Les transports et la logistique sont deux domaines complexes qui nécessitent une
expertise approfondie. Les entreprises qui souhaitent améliorer leur performance
logistique et réduire leurs coûts doivent s'appuyer sur des professionnels qualifiés.

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