Reconstruction D'images Pour l'IRMp
Reconstruction D'images Pour l'IRMp
Option :
SERCOM
Réalisé par :
Lotfi CHAÂRI
Encadré par :
Année universitaire :
2006/2007
Remerciements
Je remercie aussi mes parents et mes frères pour leur soutien, encouragement et
confiance tout le long de ce stage.
Et finalement, j’adresse mes remerciements aux membres du jury pour m’avoir ho-
noré en acceptant d’évaluer ce travail.
Je dédie ce rapport
Remerciements ii
Résumé iv
Notations et abréviations 1
Introduction générale 2
Conclusion générale 58
Liste des figures
4.1 Coefficients de corrélation entre les parties réelle et imaginaire des coef-
ficients d’ondelettes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Notations et abréviations
A Notation vectorielle de A.
à La transformée de Fourier de A.
OA La transformée en ondelettes de A.
A Norme du vecteur A.
(m, n) Système de coordonnées dans le domaine spatial de l’image.
(u, v) Système de coordonnées dans l’espace de Fourier.
SNR Signal to Noise Ratio ou rapport signal sur bruit
IRM Imagerie par Résonance Magnétique
IRMp Imagerie par Résonance Magnétique parallèle
Introduction générale
1.1 Introduction
Après excitation à leur fréquence de résonance, les protons ne sont plus dans un
état stable de point de vue énergétique. Une fois l’excitation est arrêtée, le système va
revenir à son état d’équilibre comme l’illustre la Fig.1.2.
CHAPITRE 1. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 6
On choisit (x, y, z) une base orthonormée de l’espace cartésien R3 telle que l’axe
z correspond à la direction du moment magnétique M0 dans son état d’équilibre. Le
basculement de M0 aura lieu entre l’axe z et un des axes du plan (x,y).
Le moment magnétique peut donc être décomposé en deux composantes qui sont
les suivantes.
- Une composante longitudinale qui va croître vers sa valeur d’équilibre M0 de façon
exponentielle :
Mz = M0 (1 − e−t/T1 ) (1.1)
quantité d’eau, et par suite le nombre des spins, va être inhomogène. Les réponses
des différentes parties de ce tissus ne seront donc pas les mêmes. Cette différence peut
être exploitée pour détecter ces zones inhomogènes éventuellement révélatrices d’une
pathologie. Ainsi, sa détection permettra d’aider le médecin à décider si le tissu examiné
est normal ou pas.
Le signal reçu est fourni par une bobine à l’intérieur de laquelle est placé le corps
à explorer et où règne un champ magnétique permanent B0 orthogonal à son axe. Le
mouvement de précession va induire un courant aux bornes de la bobine de fréquence
égale à celle de Larmor décrite par l’éq. (1.3).
La technique d’IRM procède par une acquisition par coupes sous forme de plans
parallèles pour parcourir tout l’objet en question (Fig.1.3).
CHAPITRE 1. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 8
Supposons qu’on veuille sélectionner une coupe à explorer selon l’axe z de la base
orthonormée de l’espace, de coordonnées cartésiennes (x, y, z). Il suffit d’appliquer
un gradient de champ magnétique Gz qui soit perpendiculaire au plan d’intérêt. Ce
gradient de champ magnétique n’est autre qu’un accroissement de l’intensité de ce
champ dans une direction donnée. Il est constant dans l’espace, ce qui signifie que la
différence d’intensité entre deux points est proportionnelle à la distance séparant ces
deux points dans la direction du gradient. La fréquence de Larmor f (z, t) va donc être
fonction de la position spatiale z, de la durée d’application du gradient T et du temps
d’acquisition t.
Ainsi, l’éq.(1.3) va devenir :
γ
f (z, t) = (B0 + GTz (t)z). (1.4)
2π
Simultanément, on applique une onde Radio-Fréquence (RF) avec une fréquence
égale à celle de la rotation des spins du plan d’intérêt. Après avoir sélectionné une
coupe, une partie des spins (ceux de la coupe sélectionnée) va basculer son aimantation
selon l’axe transversal.
Ces spins feront ensuite l’objet d’autres excitations pour le codage spatial de leurs
positions en utilisant le codage par la fréquence et le codage par la phase que nous
expliquerons dans les deux paragraphes suivants.
CHAPITRE 1. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 9
Si l’objet à explorer est mis dans un champ magnétique variant selon l’une des
coordonnées spatiales (x par exemple), les spins seront excités par un gradient de
champ magnétique Gx . Par conséquent, le signal émis sera fonction de la position
spatiale. Il y a donc une relation de proportionnalité entre la fréquence temporelle f
du signal récupéré et la position spatiale x. C’est cette relation qui servira pour le
codage en fréquence.
γ
f (x) =B(x) (1.5)
2π
où B(x) est le champ magnétique global, qui varie selon la position spatiale x.
La phase du signal IRM peut être utilisée pour coder la deuxième dimension spatiale
de la coupe choisie. En effet, un gradient Gy appliqué selon le second axe y et de durée
Ty , juste avant d’appliquer le gradient de codage par la fréquence, provoquera en y un
déphasage ϕ, donné par la relation de Larmor suivante :
γ T
ϕ(y) = G yTy . (1.6)
2π y
Par conséquent, comme pour le codage par la fréquence où il y a une relation de
proportionnalité entre la fréquence et la position spatiale x, une relation similaire existe
entre la position spatiale y et la phase du signal qui en provient.
Afin de coder spatialement tout l’objet à explorer, et pour parcourir toutes les
positions spatiales, il faut répéter cet enchaînement (codage par la phase suivi d’un
codage par la fréquence) plusieurs fois en jouant sur l’intensité du gradient Gy ou sur
sa durée d’application comme l’illustre la Fig. 1.4.
CHAPITRE 1. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE 10
Figure 1.4 — Enchaînement des opérations (1), (2) et (3) pour parcourir toute la
coupe sélectionnée d’un objet fantôme.
Rt
Si on pose u(t) = γ 0
Gx (t0 )dt0 , on aura :
Z
˜
I(u) ∝ ρ(v)e−jux dv (1.8)
qui peut être identifié à la transformée de Fourier de la densité volumique des spins
ρ pour une position z (une coupe) donnée. Une transformation de Fourier inverse
permettra ainsi d’avoir l’image désirée correspondant à la coupe explorée.
1.4 Conclusion
2.1 Introduction
Les techniques d’imagerie parallèle sont actuellement devenues des approches très
utilisées dans les applications médicales de nos jours. L’IRM parallèle (IRMp) fait
partie de ces techniques. Elle est principalement utilisée pour permettre une imagerie
plus rapide que l’IRM classique.
Le but de ce chapitre est de détailler le principe de cette technique, ses motivations et
les principales méthodes de reconstruction utilisées. A cet égard, nous allons cibler notre
présentation sur la méthode SENSE qui a été une des premières méthodes proposées
de reconstruction et qui est à l’heure actuelle, celle qui est la plus utilisée.
Fourier, ce qui permet de diminuer le temps d’acquisition par rapport à celui requis
en IRM classique. En effet, le fait de diminuer le nombre de lignes acquises permet de
réduire le nombre de commutation des gradients de champ magnétique lors du codage
par la phase, ce qui réduit le temps nécessaire pour parcourir tout l’objet.
Dans la Fig.2.2 extraite de [1], on fait une acquisition simultanée de 8 images grâce
à 8 antennes disposées de telle sorte qu’une grande partie de l’objet puisse être couverte.
CHAPITRE 2. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE PARALLÈLE
13
Figure 2.2 — Un objet est imagé simultanément par 8 antennes donnant lieu à 8
images, une pour chaque canal [1].
Les 8 images présentent de zones claires dans des endroits différents. Ceci est dû en
effet à la différence de sensibilité : chaque récepteur donne des informations dépendant
de sa propre sensibilité spatiale. C’est cette variabilité de la sensibilité qui servira lors
de la reconstruction.
En plus de la réduction du temps d’acquisition, l’IRMp présente l’avantage in-
déniable par rapport à l’IRM d’améliorer la résolution spatiale et la réduction des
distorsion géométriques et des pertes de signal en IRM fonctionnelle [2].
méthodes qui sont principalement à l’origine des autres sont les méthodes SENSE (Sen-
sitivity Encoding) [7] et SMASH (Simultaneous Acquisition of Spatial Harmonics) [8].
La méthode SENSE opère dans le domaine spatial tandis que la méthode SMASH
opère dans l’espace de Fourier (K-space).
2.3.1 SENSE
En effet, chaque antenne est caractérisée par une sensibilité spatiale en un point
donné de l’objet. La Fig. 2.5 extraite de [3] présente le cas de 4 antennes. Chacune est
caractérisée par une carte de sensibilité différente affichée dans la Fig. 2.5(a).
La zone en clair indique une forte sensibilité où l’on a le maximum de signal reçu, et
la zone sombre indique une faible sensibilité où l’on a une réception quasi-nulle du signal
provenant de l’objet en question. La Fig. 2.5 (b) représente le signal qui, idéalement
serait acquis pour chaque antenne. En réalité, en raison du sous-échantillonnage de
l’espace de Fourier en acquisition parallèle, on a une répétition périodique des sous-
images comme indiqué dans la Fig. 2.5(c). Ce qui explique le fait qu’un pixel donné
dans l’image observée dépend de R pixels équidistants de l’image désirée avec une
sensibilité différente pour chacun d’entre eux. La reconstruction, qui se résume donc à
un processus de dépliement en inversant celui de superposition des images, va donner
une image à champ de vue complet à partir de ces images repliées (Fig. 2.5 (d)).
La Fig. 2.6 [2] présente la relation entre les images observées et l’image désirée avec
une acquisition simultanée avec Nc = 4 antennes et un facteur de réduction R = 4.
Désignons par M le nombre de lignes de l’image du champ de vue complet et R
le facteur de réduction sur les lignes. Le choix de M et de R dépend des contraintes
CHAPITRE 2. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE PARALLÈLE
17
Iobs,c (m, n) =Sc (m, n)Ides (m, n) + Sc (m + M/R, n)Ides (m + M/R, n) + ...
+ Sc (m + (R − 1)M/R, n)Ides (m + (R − 1)M/R, n)
(2.1)
L’éq. (2.1) suppose que chaque voxel de la coupe à explorer est balayé par l’antenne c.
Ceci nous amène à penser que les différentes antennes balaient des zones totalement dif-
férentes et complémentaires. Par conséquent, les cartes de sensibilité sont représentées
par des masques binaires indiquant les régions où l’antenne peut capter du signal. Mais
en pratique, les antennes ne sont pas si précises et elles captent des fractions du signal
hors de leurs zones idéales de balayage. Les cartes de sensibilité réelles contiennent
CHAPITRE 2. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE PARALLÈLE
18
M (R−1)M
Iobs,1 (m, n) S1 (m, n) S1 (m + R , n) .. S1 (m + R , n) Ides (m, n)
Iobs,2 (m, n) S2 (m, n) S2 (m + M (R−1)M M
R , n) .. S2 (m + R , n) Ides (m + R , n)
. = . . .. . . .
. . . .. . .
M (R−1)M (R−1)M
Iobs,N c (m, n) SN c (m, n) SN c (m + R , n) .. SN c (m + R , n) Ides (m + R , n)
Dans toute la suite, l’indice (m, n) permettra de repérer le vecteur Ides de taille R
et le vecteur Iobs de taille Nc . Notons que ces deux vecteurs seront définis en tout point
(m, n) de l’image désirée.
Dans la pratique, les données Iobs (m, n) peuvent être entachées par un bruit
∆Iobs (m, n). De plus, la matrice de sensibilité est inconnue et elle est estimée à partir
de balayages de référence. Ces balayages prennent comme objet à explorer un fantôme
dont la taille et la composition sont bien connues d’avance. L’estimation peut donc être
perturbée par un bruit d’acquisition ou des arrondis de calcul numérique. Ceci peut
être exprimé par un terme additif ∆S(m, n). Le paragraphe 2.3.3.2 décrit brièvement
quelques méthodes d’estimation des cartes de sensibilité.
Ces deux perturbations vont conduire à une erreur globale de reconstruction en plus de
l’erreur de l’algorithme de reconstruction qui se manifeste au niveau de l’image désirée
Ides (m, n).
L’éq. (2.2) devient alors :
Iobs (m, n) + ∆Iobs (m, n) = [S(m, n) + ∆S(m, n)]Ides (m, n). (2.3)
Généralement le problème de l’éq. (2.3) est sur-déterminé (Nc > R). Une résolution
selon le Maximum de Vraisemblance (MV) est alors adoptée en utilisant le modèle de
CHAPITRE 2. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE PARALLÈLE
19
l’éq. (2.4) :
Iobs (m, n) = S(m, n)Ides (m, n) + B(m, n). (2.4)
Îdes,M V (m, n) = [S(m, n)H Ψ−1 S(m, n)]−1 S(m, n)H Ψ−1 Iobs (m, n) (2.5)
2.3.2 SMASH
Cette méthode nécessite aussi une estimation a priori des cartes de sensibilité. Mais
contrairement à SENSE qui opère dans l’espage image, les auteurs de SMASH ont choisi
d’opérer dans l’espace de Fourier en travaillant directement sur le signal reçu. Cette
méthode procède par une génération des données complètes de l’espace de Fourier
en utilisant des combinaisons linéaires pondérées des données sous-échantillonnées des
différents récepteurs.
La Fig.2.7 tirée de [9] présente l’opération d’interpolation qui combine les données
fournies par 4 récepteurs pour générer une image à champ de vue complet dans l’espace
de Fourier. Les données I˜obs,c (u, v) qui représentent la transformée de Fourier de la
densité des spins dans le corps à explorer, sont combinées avec des coefficients de
(h)
pondération ac pour générer les données manquantes et reconstruire une image à
champ de vue complet dans l’espace de Fourier I˜des
comp
(u, v). Ensuite, on procède à une
transformation de Fourier inverse pour avoir l’image dans le domaine spatial.
CHAPITRE 2. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE PARALLÈLE
20
Cette méthode repose sur le fait que chaque ligne dans l’espace de Fourier représente
une somme des valeurs de l’image dans le domaine spatial modulées par une fonction
harmonique. Ceci vient du fait que le signal mesuré est idéalement la transformation
de Fourier de la densité des spins (image à reconstruire), tout en tenant compte des
sensibilités spatiales des antennes comme indiqué dans l’éq. (2.6)
X
I˜obs,c (u, v) = Sc (m, n).Ides (m, n).e−j(mu+nv) (2.6)
m,n
Nc
X
a(h)
c .Sc (m, n) = e
−jhm
(2.7)
c=1
la direction de codage de phase. En combinant les éq. (2.6) et (2.7), on obtient [10] :
Nc (M,N )
X X X
a(h) ˜
c Iobs,c (u, v) = a(h)
c Sc (m, n)Ides (m, n)e−j(mu+nv)
c=1 c (m,n)=(1,1)
(M,N ) Nc
X X
= Ides (m, n)e−j(mu+nv) a(h)
c Sc (m, n)
(m,n)=(1,1) c=1
(M,N )
X
= Ides (m, n)e−j(m(u+h)+nv)
(m,n)=(1,1)
= I˜des
comp
(u + h, v) (2.8)
La reconstruction des images d’IMR parallèle, que ce soit par la méthode SENSE
ou SMASH, ou tout autre méthode de reconstruction, fait face à deux classes de bruit :
celui qui affecte les données acquises et celui qui affecte les cartes de sensibilité.
Le modèle utilisé pour ce type de bruit est généralement celui d’un bruit blanc
additif gaussien corrélé entre les récepteurs et de moyenne nulle. Il est caractérisé par
sa matrice d’autocorrélation Ψ relative aux Nc récepteurs [7].
[7].
2. Chaque image provenant d’un récepteur est divisée par une image des sommes des
carrés en faisant inclure une modulation de phase [10].
3. Chaque image provenant d’un récepteur est divisée par une image provenant d’un
autre récepteur (sensibilité relative) [11].
4. Une estimation adaptative basée sur l’intercorrélation entre les images des diffé-
rents récepteurs [12].
Il est à noter que les cartes de sensibilité obtenues permettent de faire plusieurs
reconstructions du volume concerné. Ceci est particulièrement important pour l’étude
de processus dynamique comme c’est le cas pour l’IRMf.
Dans la pratique, on peut avoir une bonne estimation de ces cartes de sensibilité.
Mais dans les régions où l’image de référence (celle prenant comme objet, un fantôme
connu) prend des valeurs proches de zéro, l’estimation n’est plus fiable et on aura des
discontinuités dans les cartes de sensibilités. Ceci se traduit par une introduction d’ar-
tefacts supplémentaires.
Pour éviter de propager le bruit d’estimation dans les images reconstruites, on essaye
de raffiner ces valeurs. Pour ce faire, plusieurs approches ont été proposées dans la lit-
térature, parmi lesquelles on peut citer le raffinement par filtrage, le seuillage du bruit,
l’estimation multi-échelle [13], le débruitage dans le domaine transformé en ondelettes
[14], l’ajustement polynômial local [7] et les méthodes variationnelles exploitant le ca-
ractère lisse des cartes de sensibilité [15].
2.4 Conclusion
Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressés aux principes de l’IRMp. Nous avons
passé en revue les principales méthodes de reconstruction adoptées pour aboutir à
une image non déformée à champ de vue complet. Nous avons également évoqué le
problème des imperfections auquel fait face la reconstruction et notamment les limites
de la méthode SENSE. Ces imperfections et limitations constitueront l’enjeu de ce
projet qui a pour objectif d’aboutir à une reconstruction de qualité améliorée.
3
CHAPITRE
Algorithme SENSE
classique et sa forme
régularisée
3.1 Introduction
En premier lieu, il est important de décrire les données test fournies sur lesquelles
nous avons appliqué les algorithmes.
Ces données acquises ont été fournies par le Commissariat à l’Énergie Atomique (SHFJ-
CEA) à tous les partenaires du projet OPTIMED avec les moyens nécessaires pour
les exploiter afin de tester et comparer les méthodes de reconstruction développées.
Ce projet vise en gros à proposer des solutions algorithmiques originales aux divers
problèmes de reconstruction des gros volumes de données générées par les examens
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 25
Ces acquisitions vont servir pour les tests de reconstruction sur des images ayant
peu de distorsions. Par opposition aux données de faible et de moyenne résolution (res-
pectivement 64×64 et 128×128), les images sont caractérisées par une haute résolution
spatiale (256 × 256) pour les images à champ de vue complet. Les autres paramètres
d’acquisition sont détaillés dans le tableau 3.1 avec les conventions suivantes.
- TE signifie temps d’écho du signal émis par le corps à explorer.
- TR est le temps de répétition des excitations.
- ST signifie Slice Thickeness (épaisseur des coupes explorées).
- FOV est l’acronyme de Field Of View ou champ de vue.
- FA correspond au Flip Angle ou l’angle de bascule de l’aimantation.
- BW signifie Bandwith ou bande passante (onde radio-fréquence).
après 10 ms d’excitation.
Les données et les informations appropriées sont stockées dans trois types de fichiers
avec des extensions différentes qui sont les suivantes.
- Les fichiers "*.ima" contiennent les volumes de données.
- Les fichiers "*.dim" contiennent l’entête (header ) des images (type, dimensions,...).
- Les fichiers "*.ima.minf" contiennent les méta-informations permettent de stocker
des informations supplémentaires (temps de reconstruction nécessaire ou date d’acqui-
sition par exemple) sur les données qui ne figurent pas dans le fichier header de l’image.
Par exemple, si les données existent déjà, l’utilisation de ce type de fichiers est pratique
pour stocker de nouvelles informations sans toucher aux informations originales.
Par ailleurs, il s’agit de données à valeurs complexes en quatre dimensions Rx × Ry ×
Rz × Nc où :
– Rx est le nombre de lignes des images.
– Ry est le nombre de colonnes des images.
– Rz est le nombre de coupes pour parcourir le cerveau.
– Nc est le nombre d’antennes.
Le nom du ficher donne toutefois une idée sur le facteur de réduction utilisé pour le vo-
lume de données contenu dans ce fichier. Par exemple, le nom de fichier "test2D_4.ima"
indique que le facteur de réduction utilisé est R = 4.
Avec les volumes de données, sont fournies les cartes de sensibilité des 8 antennes
utilisées.
donnés dans le tableau 3.2 avec les même conventions que les données anatomiques.
Pour pouvoir lire ces données, nous disposons de fonctions écrites en MATLAB
fournies par les ingénieurs du CEA, qui sont incomplètes et que nous avons dû adapter
pour pouvoir charger en mémoire les volumes de données de nature complexe et de les
enregistrer à partir de la mémoire sous le format spécifié plus haut. Il est à noter aussi
que les données à charger en mémoire atteignent des tailles de l’ordre de 250 Mo par
examen et par personne. Nous avons donc dû fournir un grand effort pour optimiser les
algorithmes implantés du point de vue complexité opératoire et espace mémoire utilisé
afin de pouvoir s’adapter avec les moyens informatiques fournis.
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 28
Pour pouvoir améliorer les performances de la méthode SENSE, nous devons tout
d’abord procéder à son implantation sous sa forme initiale.
∗
où l’opérateur " " indique le conjugué complexe, M ask le masque utilisé et
S(m, n) les coefficients des cartes de sensibilité.
La Fig. 3.2 résume l’algorithme SENSE.
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 30
On voit que les images reconstruites contiennent une information homogène, malgré
la présence de petites distorsions réduites dans l’espace qui ne perturbent pas vraiment
l’apparence globale de l’image reconstruite. Ces distorsions se traduisent par des lignes
de très forte ou très faible intensité, mais pour R = 2 elles ne sont pas très gênantes.
Ceci est en accord avec les résultats trouvés dans la littérature qui montrent que la
reconstruction SENSE donne de bons résultats pour un facteur de réduction R = 2
[17].
La pixellisation au niveau de la Fig.3.4 pour les données fonctionnelles est due à la
différence entre la taille de l’affichage et la résolution réelle de l’image.
Pour rendre l’acquisition encore plus rapide, il faut augmenter le facteur de réduc-
tion. Dans ce cas, les résultats de la reconstruction SENSE se dégradent et ne sont plus
aussi convaincants.
Par exemple, pour R = 4 la reconstruction présente des distorsions plus importantes
que dans le cas où R = 2. Les figures (3.5) et (3.6) illustrent respectivement le résul-
tat de la reconstruction pour R = 4 de la 9ème coupe des données anatomiques et
fonctionnelles.
On remarque que pour les deux images il existe de petits traits qui représentent
des valeurs aberrantes dans l’image. Ce sont des traits qui perturbent l’homogénéité
de l’information reconstruite dans l’image et qui rendent la reconstruction imparfaite.
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 32
L’effet de ces distorsions est plus clair sur les images fonctionnelles car ce sont des
images à faible résolution spatiale et qui contiennent plus de bruit.
Compte tenu de ces résultats, nous avons opté pour une adaptation de la recons-
truction SENSE incluant la régularisation de Tikhonov [18] pour améliorer les résultats
pour un facteur de réduction R = 4. Cette approche et les résultats obtenus sont dé-
taillés dans le paragraphe suivant.
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 33
(3.2)
où
– k . kΨ−1 désigne la norme L2 pondérée par la matrice définie positive Ψ−1 .
– Ireg est une image de régularisation utilisée comme données a priori, et le para-
mètre de régularisation λ est choisi pour équilibrer l’attache aux données et la
pénalisation du terme d’erreur formé par la différence entre la solution désirée et
l’image de régularisation utilisée.
La solution sera donc donnée par :
Ides,reg (m, n) =Ireg (m, n) + [S(m, n)H Ψ−1 S(m, n) + λ2 Id]−1 SH (m, n)Ψ−1
× [Iobs (m, n) − S(m, n)Ireg (m, n)]
(3.3)
Les résultats obtenus en fonction du paramètre λ sont illustrés dans les figures
Fig.3.8 et Fig.3.9 respectivement, pour les données anatomiques et fonctionnelles.
Cette série de résultats comporte deux cas particuliers :
– l’image avec λ = 0 correspond au cas où l’on retrouve la solution de l’éq (2.2)
sans régularisation. Cette image correspond donc à celle de la reconstruction
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 35
SENSE classique.
– l’image avec λ = 100000 (λ −→ ∞) correspond au cas où on retrouve comme
solution notre image de régularisation.
Les autres cas montrent la variation du résultat et la capacité d’éliminer les dis-
CHAPITRE 3. ALGORITHME SENSE CLASSIQUE ET SA FORME
RÉGULARISÉE 36
Figure 3.10 — Image moyenne (a) et image raffinée (b) utilisées pour la régulari-
sation .
dans les figures Fig. 3.12 et Fig. 3.13 respectivement, pour les données anato-
miques et fonctionnelles.
Cette série d’images reconstruites comporte les mêmes cas particuliers que la
Fig.3.8 pour λ = 0 et λ −→ ∞. Pour les autres valeurs de λ, on remarque
que les distorsions d’origine sont supprimées plus facilement et que les distorsions
secondaires introduites par la régularisation sont moins importantes qu’avec une
image de régularisation prise comme image moyenne. L’amélioration est plus re-
marquable pour les images fonctionnelles que pour les images anatomiques.
3.5 Conclusion
Régularisation dans le
domaine transformé en
ondelettes
4.1 Introduction
Les ondelettes ont été introduites il y a environ 30 ans pour combler les insuffisances
des représentations purement spatiales (ou temporelles) ou purement fréquentielle des
signaux. Une ondelette ψ est une fonction de L2 (R) de moyenne nulle qui peut être
dilatée, contractée ou translatée [19] :
1 x−a
ψa,s (x) = √ ψ( ) (4.1)
s s
Z +∞ Z +∞
1 1 x−a ds
g(x) = Wg (a, s) √ ψ( )da 2 (4.3)
Cψ 0 0 s s s
où Z +∞
|ψ̃(f )|2
Cψ = df < ∞
0 f
où ψ̃ est la transformée de Fourier de ψ.
2
Ondelette mère de Daubechies d’ordre 4
Ondelette de Daubechies décalée de a=1 et dilatée de s=2
1.5
0.5
−0.5
−1
−4 −3 −2 −1 0 1 2 3 4
suite de sous-espaces vectoriels fermés emboîtés (Vj )j∈Z de L2 (R) vérifiant les propriétés
suivantes [20].
P1. ∀j ∈ Z, Vj+1 ⊂ Vj
P2. ∀j ∈ Z, g(x) ∈ Vj ⇐⇒ g( x2 ) ∈ Vj+1
T S
P3. limj→+∞ Vj = j∈Z Vj = {0} et limj→−∞ Vj = j∈Z Vj = L2 (R)
P4. Il existe une fonction ψ0 appelée fonction d’échelle tel que {ψ0 (x − n); n ∈ Z} est
une base orthonormée de V0
Ces espaces Vj sont conçus de manière à contenir les approximations de toutes les
fonctions g ∈ L2 R à l’échelle j.
Dès lors, la propriété P1 traduit le fait que le calcul de l’approximation à la résolution
grossière j + 1 peut se faire à partir de la résolution immédiatement plus fine. La
propriété P2 traduit que le passage de Vj à Vj+1 se fait par une dilatation de cette
approximation. La propriété P3 traduit que la perte d’information en augmentant la
valeur de j conduit au signal nul.
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 43
−j
Mallat a montré que dans ces conditions {2 2 ψ0 ( 2xj − n); n ∈ Z} est une base
orthonormée de Vj .
La projection de g dans l’espace Vj fournit les coefficients d’approximation à l’échelle j.
Pour compléter ces approximations, on doit projeter dans un espace complémentaire à
Vj . On définit donc le sous-espace de détails Wj comme le complémentaire orthogonal
de Vj dans Vj−1 :
M
Vj−1 = Vj Wj . (4.4)
−j
On montre alors qu’il existe une ondelette ψ1 telle que {2 2 ψ1 ( 2xj − n); n ∈ Z} est une
base orthonormée de Wj . Cette fonction d’ondelette s’obtient en fonction de ψ0 .
Dans le cas d’un signal 2D, on effectue une décomposition séparable lignes/colonnes
comme le fait apparaître Fig.4.4. La décomposition est réitérée sur la sous-bande d’ap-
proximation sur jmax niveaux de résolution. Au final, on obtient 4 sous-images qui
représentent l’approximation a(p, q) et les détails horizontaux (hj,p,q )j=1..jmax , verticaux
(vj,p,q )j=1..jmax et diagonaux (dj,p,q )j=1..jmax .
La décomposition en ondelettes orthogonales nous permet donc de représenter le si-
gnal g par des composantes d’approximation et des composantes de détails. La Fig.4.4
montre le schéma-bloc de la décomposition/reconstruction séparable en ondelettes or-
thogonales à un niveau jmax = 1 pour un signal bidimensionnel.
Le filtre H0 est un filtre passe-bas et H1 est un filtre passe-haut. La Fig.4.4 (a) est
le schéma de décomposition et la Fig.4.4 (b) est celui de reconstruction. On opère en
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 45
premier lieu sur les lignes, puis sur les colonnes. Pour passer à une échelle supérieure
j + 1, il suffit d’appliquer le même banc de filtres à la composante d’approximation du
niveau courant j.
Les figures (4.5), (4.6), (4.7) et (4.8) illustrent respectivement les distributions des
parties réelles et imaginaires des coefficients d’approximation, détails horizontaux,
verticaux et diagonaux de la quatorzième coupe des données anatomiques au premier
niveau de résolution.
400 400
300 300
200 200
100 100
0 0
−4 −2 0 2 4 6 8 −1 −0.5 0 0.5 1
4 5
x 10 x 10
Figure 4.5 — Histogramme des parties réelle et imaginaire des coefficients d’ap-
proximation.
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 46
2000
1500
1500
1000
1000
500
500
0 0
−4 −2 0 2 4 6 8 −4 −2 0 2 4
4 4
x 10 x 10
Figure 4.6 — Histogramme des parties réelle et imaginaire des coefficients de détails
horizontaux au 1er niveau de résolution.
1500
1000
1000
500
500
0 0
−4 −2 0 2 4 −3 −2 −1 0 1 2 3
4 4
x 10 x 10
Figure 4.7 — Histogramme des parties réelle et imaginaire des coefficients de détails
verticaux au 1er niveau de résolution.
2500
1500
2000
1500 1000
1000
500
500
0 0
−4 −2 0 2 4 −3 −2 −1 0 1 2 3
4 4
x 10 x 10
Figure 4.8 — Histogramme des parties réelle et imaginaire des coefficients de détails
diagonaux au 1er niveau de résolution.
On observe que les parties réelles et imaginaires des coefficients de détail suivent
toutes approximativement une distribution de Laplace centrée en 0, c’est-à-dire de
moyenne nulle. Cette distribution peut être décrite mathématiquement par la densité
de probabilité :
1 − |x|
∀x ∈ R, f (x) = e λ (4.5)
2λ
où λ est un paramètre positif. Il doit être ajusté pour chaque sous-bande (imagi-
naire/réelle, orientation, niveau de résolution). Quant aux parties réelle et imaginaire
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 47
Le tableau 4.1 donne les valeurs du coefficient de corrélation des parties réelle et
imaginaire des coefficients d’ondelettes pour les niveaux de résolution j = 1, 2, 3.
Tableau 4.1 — Coefficients de corrélation entre les parties réelle et imaginaire des
coefficients d’ondelettes.
approximation détails
j=1 -0.1131 -0.02
j=2 -0.117 -0.031
j=3 -0.1115 -0.1856
(4.11)
En utilisant les lois approchées des parties réelle et imaginaire des coefficients de
détail et d’approximation du paragraphe précédent, et en supposant l’indépendance
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 49
entre la partie réelle et imaginaire, le critère à optimiser dans l’éq. (4.9) s’écrit :
X
J (OIdes ) = k Iobs (m, n) − S(m, n)Ides (m, n) k2Ψ−1
m,n
X³ 1 X
jmax
1 X
des
+ Re
| Re(h j,p,q ) | + Im
| Im(hdes j,p,q ) |
j=1
λ h,j p,q λ h,j p,q
1 X des 1 X des
+ Re | Re(vj,p,q ) | + Im | Im(vj,p,q )|
λv,j p,q λv,j p,q
1 X 1 X ´
+ Re | Re(ddes
j,p,q ) | + | Im(d des
j,p,q ) |
λd,j p,q λImd,j p,q
1 X 1 X
+ 2 (Re(ades
p,q ) − m Re 2
a ) + 2
(Im(ades Im 2
p,q ) − ma ) (4.12)
2σRe p,q 2σIm p,q
Φk :C →] − ∞, +∞[
ξ 7→ wkRe |Re(ξ)| + wkIm |Im(ξ)| (4.13)
1 1
où wkRe = λRe
et wkIm = λIm
.
k k
– On définit l’opérateur de proximité de la fonction convexe Φk paramétrée par wkRe
et wkIm comme étant l’opérateur de seuillage doux noté proxΦk des parties réelle
et imaginaire des scalaires complexes :
où ı2 = −1.
– En utilisant les notations de la sous-section 2.3.1, on définit la fonction Ω corres-
pondant à la partie différentiable du critère J :
1X
Ω(OIdes ) = kIobs (m, n) − S(m, n)(T−1 OIdes )(m, n)k2ψ−1 ,
2 m,n
∇Ω(OIdes ) = ∇Ω((ξl )l ) = (T[SH (m, n)Ψ−1 (S(m, n)(T−1 OiIdes )(m,n) −Iobs (m, n))])m,n .
(4.14)
Ainsi, la k-ème composante du gradient de Ω par rapport à ξk est définie par :
∂Ω((ξl )l )
[∇Ω((ξl )l )]k = .
∂ξk
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 51
Il s’agit d’un algorithme qui calcule itérativement la famille (ξk,i )k à chaque itération
i ∈ N.
1. On commence par initialiser le signal OIdes à une image O0Ides correspondant à
l’image de régularisation raffinée à la suite d’une série d’ouvertures et de fermetures
morphologiques (c.f. paragraphe 3.4.1).
2. À chaque itération i ∈ N, on met à jour en chaque pixel (m, n) les scalaires ξk,i
selon :
³ ´
ξk,i+1 = ξk,i + αi proxγi Φk (ξk,i − γi [∇Ω((ξl )l )]k ) − ξk,i (4.15)
³ ´
ξk,i+1 = ξk,i + αi proxB (ξk,i − γi [∇A]k ) − ξk,i (4.16)
4.6 Résultats
Ce paragraphe illustre les résultats obtenus avec cette nouvelle approche de recons-
truction SENSE. La reconstruction a été testée pour jmax = 1, 2, 3. Les résultats ont
été obtenus avec αi = 0.1 et γi = 1.7 ∀i ∈ N [21]. L’estimation des paramètres des dis-
tributions des parties réelle et imaginaire des coefficients de détail et d’approximation
est faite sur une image idéale non déformée selon le critère de maximum de vraisem-
blance. L’estimation se fait sur l’image idéale pour éviter d’avoir des paramètres erronés
à cause de l’influence des distorsions sur les distributions des coefficients d’ondelette.
L’estimateur de la variance de la distribution de Laplace adoptée par les parties réelle
et imaginaire des coefficients de détail au niveau de résolution j est donné par :
P
m,n |dj,m,n |
λ̂M V = (4.17)
M j Nj
P P
m,nam,n 2 m,n (am,n− m̂M V )2
m̂M V = σ̂M V = (4.18)
Mj Nj M j Nj
L’arrêt de l’algorithme est fait après un nombre d’itérations fixé à l’avance ou quant
la baisse relative du critère devient en dessous d’un seuil prédéfini. L’évaluation du
critère à minimiser de l’éq (4.10) en fonction du nombre d’itérations effectuées est
illustrée dans la Fig. 4.9. Elle a été obtenue en utilisant l’ondelette de Haar.
En observant cette courbe, on peut dire que 80 itérations suffisent pour voir conver-
ger l’algorithme. En effet, à partir de 80 itérations, la valeur du critère à minimiser ne
décroît de façon significative. On peut donc se limiter à ce nombre d’itérations pour
avoir l’image reconstruite présentée dans la Fig. 4.10.
CHAPITRE 4. RÉGULARISATION DANS LE DOMAINE TRANSFORMÉ EN
ONDELETTES 53
Une comparaison avec l’image reconstruite avec SENSE classique de la Fig. 4.11
montre que les distorsions sous formes de traits de très forte ou très faible intensité
sont éliminées complètement, ou bien atténuées si elles sont assez importantes du point
de vue étendue spatiale.
les profondeurs élevées. On peut donc réduire le nombre d’itérations nécessaires pour
l’arrêt de l’algorithme si l’on passe à un niveau supérieur de résolution. La Fig. 4.12
présente les courbes de convergence pour les trois premiers niveaux de résolution.
4000
3500
3000
2500
2000
1500
1000
500
Figure 4.13 — Image de différence entre les images obtenues avec un seul et deux
niveaux de résolution.
1800
1600
1400
1200
1000
800
600
400
200
Figure 4.14 — Image de différence entre les images obtenues avec deux et trois
niveaux de résolution.
Nous avons aussi testé l’effet du choix de la base d’ondelettes sur la reconstruction.
Pour cela, nous avons comparé la reconstruction obtenue en choisissant comme base
d’ondelettes celle de Haar et celle de Daubechies d’ordre 4, ainsi que les performances
de l’algorithme. Cette comparaison a montré la faible dépendance de la convergence
de l’algorithme et de la solution optimale vis à vis du choix de la base d’ondelettes. La
Fig. 4.15 montre les courbes de convergence pour les deux cas. Les figures 4.16 et 4.17
illustrent respectivement l’image reconstruite en utilisant la base d’ondelettes de Haar
et l’image reconstruite en utilisant la base d’ondelettes de Daubechies.
4.7 Conclusion
L ’ imagerie par résonance magnétique parallèle (IRMp) est une technique d’image-
rie médicale sur laquelle se basent plusieurs applications médicales. Malheureu-
sement la production d’images directement compréhensibles et interprétables par le
médecin n’est pas facile et nécessite des traitement spécifiques et délicats. Ceci motive
énormément les traiteurs de signal et d’images pour trouver des solutions fiables aux
problèmes de reconstruction des images.
Dans ce projet, nous nous sommes penché sur ce problème de reconstruction
d’images provenant d’appareils à temps d’acquisition rapide. Nous avons commencé
par appliquer la méthode de reconstruction SENSE qui est la plus utilisée. Nous avons
montré ses limitations pour les données test que nous avions. Cela nous a motivé pour
concevoir deux méthodes de reconstruction reposant sur une approche de régularisa-
tion. La première solution que nous avons proposée est une solution classique de type
régularisation de Tikhonov. Elle conduit à des images reconstruites ayant des arté-
facts localisés spatialement et fréquentiellement. Cela nous a poussé à développer une
méthode de reconstruction dans le domaine transformé en ondelettes dans un cadre
bayésien. Le critère du maximum a posteriori a été optimisé selon un algorithme ité-
ratif performant. Les pistes suivantes restent à envisager comme une suite à ce travail.
– On pourrait raffiner le choix du modèle a priori en introduisant des corrélations
au niveau des valeurs absolues des parties réelles et imaginaires.
– L’allure des distorsions observées nous incite à concevoir des transformées en
ondelettes géométriques prenant compte la circularité de ces artéfacts.
Bibliographie
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resonance imaging," PhD Thesis Proposal 2006.
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