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Expose-de-Francais L'ART POETIQUE DU ROMAN LE TESTAMENT

Le testament de Gohi Bi Irié Mathurin est une œuvre poétique visant à conseiller la jeunesse sur les valeurs africaines et la sagesse. L'analyse de l'art poétique dans cette œuvre révèle l'utilisation de divers procédés stylistiques et thématiques à travers plusieurs poèmes, chacun abordant des sujets variés comme la culture, la nature et les défis de la vie. L'ensemble de ces poèmes illustre l'engagement de l'auteur envers la préservation des valeurs traditionnelles et l'éducation des jeunes générations.

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Expose-de-Francais L'ART POETIQUE DU ROMAN LE TESTAMENT

Le testament de Gohi Bi Irié Mathurin est une œuvre poétique visant à conseiller la jeunesse sur les valeurs africaines et la sagesse. L'analyse de l'art poétique dans cette œuvre révèle l'utilisation de divers procédés stylistiques et thématiques à travers plusieurs poèmes, chacun abordant des sujets variés comme la culture, la nature et les défis de la vie. L'ensemble de ces poèmes illustre l'engagement de l'auteur envers la préservation des valeurs traditionnelles et l'éducation des jeunes générations.

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

DEVELOPPEMENT

I. L’ART POETIQUE DANS LE TESTAMENT

II. LE STYLE POETIQUE DE GOHI BI


MATHURIN

CONCLUSION

1
INTRODUCTION

Le testament de GOHI BI irié Mathurin, écrivain ivoirien, est une œuvre poétique qui a
pour but de conseiller la jeunesse contre les anti valeurs et enseigner la sagesse et l’adoption
des valeurs africaines. Parlez de l’art poétique de cet œuvre revient à souligner la
conception que se fait l’auteur de l’écriture de la poésie. De façon générale, l’art poétique
est un ensemble de règle dont la finalité serait de produire la beauté, dans une œuvre d’art
principalement dans les ouvrages littéraires. Ainsi les éléments de l’art poétique sont la
rime, la structure, le ton (sérieux, ironique, lyrique…) le choix du vocabulaire, les figures
de style et la métrique (le comptage des syllabes ou la mesure dans chaque vers). Dans la
suite de notre travail nous développerons le sujet qu’est l’art poétique du testament de
Mathurin GOLI BI Irié.

2
I- L’ART POETIQUE DES POEMES DU TESTAMENT

1°) Jour de libation

En Afrique, la libation est l’action de répandre un liquide en offrande à une divinité ou aux
ancêtres. Ce poème décrit alors une cérémonie au cours de laquelle elle a lieu.
Ainsi c’est un poème en vers libre ayant 11 strophes dont 6 en italiques décrivant soit les
actions menées par le maitre de cérémonie soit l’ambiance de la cérémonie et 5 en gras
présentant les dires du maitre de cérémonie commençants chacun par <<ô ancêtre>>
L’auteur commence son œuvre avec une cérémonie de libation montrant ainsi l’importance
des sujets qui y sont abordés.

2°) Klôwohi

Dans ce poème en vers libre, il y’à 2 strophes. Chaque strophe contient des décalages
marqués par de simple groupes nominaux, expressions ou mots qui marquent chacun un
tournant de l’histoire qui nous est raconté.
La première strophe commençant par <<KLôwohi>> nous dépeint principalement le
comportement de l’oiseau. Dans cette strophe, nous soulignons des décalages. Le premier
décalage est marqué par <<Ce matin>>, puis le retour à norme par <<souvent>> les vers
concernés par ces décalages nous dépeignent l’attitude de l’oiseau. Ensuite un autre
décalage marqué par <<un jour>> qui racontent le malheur qui frappe l’oiseau.
La deuxième strophe commence par <<alors>>avec un retour à la marge, l’apparition du
paysan a lieu. Le prochain décalage se perçoit par <<Ah ! >>, le paysan se moque de
l’oiseau souffrant, puis un retour à la norme marqué par <<ce soir>> le paysan donne une
leçon à l’oiseau, encore un décalage perçu par <<enfin !>>, il prédit le triste sort qui attends

3
l’oiseau finalement le poème se termine par un retour à la marge marqué par <<Adieu !>>,
il ne l’aide pas et le laisse à son sort.
De plus ce poème met en action des animaux et des humains, cette particularité nous
rappelle les contes africains qui pour enseigner utilisait aussi des hommes et des animaux.

3°) La mante religieuse

Ce poème relate l’avancer de la mante religieuse.


Nous avons affaire à un poème en vers libre ayant 10 strophes. A partir de la 2eme strophe,
6 strophes commencent avec <<Et…>>, 2 strophes commencent avec <<puis…>> et la
dernière strophe du poème commencent avec <<Malgré tout …>>. L’auteur utilise cette
forme pour montrer la persévérance de la mante religieuse. De plus ce poème est
extrêmement long pour transmettre au lecteur la difficulté du parcours de la mante
religieuse et la persévérance dont elle fait preuve. On remarque aussi la répétition de
<<Yékin !>>.

4°) La rose du mirador

Un mirador est une construction ou terrasse établie en un lieu élevé, et d'où la vue s'étend au
loin. Il s’agit d’un poème en vers libre dans lequel Le narrateur est en action. Nous
retrouvons un décalage marqué par <<Et>> lorsque l’être mystérieux prend la parole et un
retour à la marge lorsqu’il finit son discours marqué par <<Et alors>>. Dans la première
partie du poème avant le décalage, en racontant les difficultés rencontrées, l’auteur utilise
des vers très courts tel que<<Moi seul>>, <<Souvent>> et <<Quelquefois>>.Après le
retour à la marge, nous remarquons de vers courts tel que <<Moi seul>> répétez trois fois

4
lorsqu’il redouble d’effort pour atteindre ses objectifs et <<regardez !>> lorsqu’il atteint
enfin la rose.

5°) Au fumoir

Dans ce poème en vers libre, nous soulignons un décalage avec <<sinon>> sans retour à la
marge. Avant le décalage, l’auteur présente les fausses apparences du fumoir qui attirent les
jeunes. Les mensonges de cet endroit sont révélés après le décalage. L’auteur met aussi en
garde les jeunes contre cet endroit.
Les décalages marquent alors une nouvelle situation, un nouveau thème abordé par l’auteur.

6°) Les lianes de nos forets

Nous remarquons dans ce poème en vers libre des décalages. Il commence avec un décalage
à partir duquel il montre que DIEU considère les forets comme utiles à l’homme. Puis on
perçoit un retour à la norme marqué par le vers <<Ah !>>. Suite à ce retour à la norme,
l’auteur montre l’utilité de nos forêts. Ensuite nous percevons à nouveau un décalage
marqué par <<Eh toi !>>, l’auteur met en garde contre la déforestation.

7°) Le caméléon

Dans ce poème à vers libre Mathurin Goli Bi Irié utilise une variété de procédés afin de
produire un effet de beauté. Il choisit le caméléon comme personnage principal et exploite

5
sa particularité .En effet le poète utilise les monostiches « Mais … », « Non ! » et « Oui ! »
ainsi que des décalages pour faire allusion au changement de couleur qui caractérise le
caméléon .Il mentionne également d’autres animaux tels que « l’agneau », « des zèbres »
pour faire référence à la nature .L’auteur utilise aussi le champ lexical de la religion à savoir
« Le Coran », « la Bible » pour évoquer les personnes qui font croire qu’elles sont
pieuses mais qui en réalité ne le sont pas .Enfin il fait également référence à son origine à
travers « Gonan ».

8°) Tombe des nues


L’auteur emploie deux refrains dans ce poème. Le premier est « Djidjimadji » et signifie
« Nous savons tous deux ce que tu as fait » en langue Gouro. Il l’utilise pour évoquer la
trahison flagrante et aberrante des jeunes Africains envers la culture Africaine. Le second
refrain quant à lui est en italique et évoque le dégoût du poète et sa désolation face au
délaissement de la culture Africaine par les jeunes. Il fait également allusion à la religion à
travers les mots « chéchia » et « psaumes ».

9°) Moi l’escargot

Comme le titre du poème l’indique le personnage principal de ce poème est l’escargot.


L’auteur évoque la lenteur de cet animal à travers la grande longueur de ce poème. Il utilise
un refrain qui est « Ah ! Je sais qu’elle saute à vos yeux comme une langue Ma langue »
pour introduire les différentes strophes. Il utilise également le champ lexical de la religion à
travers les mots « enfer », « rédemption » et « pénitence ».

10°) Au-delà de la méditerranée

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Le poète relate dans ce poème le parcours d’un migrant. Il utilise des décalages et les
monostiches « mais » et « enfin » pour montrer les différentes étapes de la migration
clandestine. D’abord l’idéalisation de l’Europe puis le voyage et enfin le retour précédé par
la prise de conscience. Il emploie également « le Bon Dieu » pour montrer les plaintes
inutiles et injustifiées des jeunes vis-à-vis de Dieu.

11°) La métamorphose

Dans ce court poème de trois strophes l’auteur formule la deuxième strophe comme une
prière qu’il adresse à Dieu dans l’espoir d’un changement. Il utilise « Oh grand Dieu ! »
pour débuter cette strophe. Cela évoque l’admiration du poète ainsi que la confiance qu’il a
en Dieu. Il demande par la suite à Dieu de l’aider lui et tous les Africains en général à ne
pas abandonner leurs coutumes et valeurs, symbole de leur identité.

12°) Le petit calao

Le poète utilise un personnage éponyme qui est le calao. Il utilise des décalages pour
décrire les hauts vols de cet oiseau. Il évoque également l’ambiance qui règne dans les
villages à travers « séance épique des mortiers et des pilons ». L’auteur emploie
également les groupes nominaux « un boa » « des grillons », « fougères », « des
vieux coteaux » pour faire référence à la nature.

13°) Atito !

Le point d'exclamation placé à la fin du titre et la répétition à 4 reprises du mot <<atito>>


marqué un appel, une invitation, mais à quoi ? Cela se perçoit à la suite du texte. Dans les

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strophes nous avons la présence de monotisches entre certaines strophes montrant un temps
de pause, ce qui amplifié le caractère didactique de ce poème
L'auteur exhorte dans ce texte, le noir à ne pas se retourner contre son frère donc contre lui-
même et ne surtout pas se laisser berner par le colon qui lui ferait tout en son pouvoir pour
l'éloigner de sa terre natale (mère)

14°) Le jujubier

Dans ce texte Les strophes sont décalées et nous constatons la présence de monostiches.
L’art poétique dans ce texte est découpé en trois parties marquées par les
monotisches《mais》, 《Et》, 《Hier 》. Le jujubier est ici décrit à l'image de l'Afrique évoquant
le présent, le passé de celle-ci par des images comme si l'Afrique représentait un arbre. Ce
texte porte à la fierté que l'Afrique garde malgré toutes les tornades qui y ont soufflé.

15°) Je te vois venir

L'art poétique dans ce texte fait la satire de la prostitution car nous avons la présence des
monostiches 《rires》et 《non》entrent les strophes montre l'ironie présentent dans ce texte. Ce
texte déplore la prostitution et dénonce même comment les hommes attirent certaines
femmes à ce vice

16°) L'étranger inconscient

Ce texte comme tout autre texte donne un enseignement mais cette fois-ci il est question de
l'exode rural. Nous remarquons également que les vers sont écrits dans la même manière
que dans les autres présences aussi de point d'exclamation, un y est également dans la
langue de l'auteur 《Djidjimadji》qui exprime la désolation de l'auteur face à ce fléau.

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17°) Litanie du grand père

Ce texte a une structure pareille à celle des autres textes. Nous retrouvons des moyens dans
la langue de l'auteur comme 《Zigui, Zigui, Zito-Zito》. Ce texte fait référence à la sagesse
des personnes âgées en effet l'auteur nous exhorte à se rapprocher des personnes du
troisième âge afin de savoir comment faire germer notre terre natale.

18°) Peut-être…

Le titre du comporte trois points de suspension comme si le peut-être engendrait quelque


chose.
La répétition du Peut-être 5 fois nous laisse remarquer que l'auteur se redonne de
l'optimisme à chaque partie du texte. Il y a aussi la présence des mots en langues tels que
<<Béoobé>>, <<Ambé>> et <<Zrin Mintin>>. Ce texte parle de l'espoir que l'Afrique a
de pouvoir se relever un jour de sa souffrance. Il donne de l'espoir à l'Afrique, l'auteur
persuadé le lecteur du fait que l'Afrique a un avenir meilleur là devant lui.

19°) Dans le regard du voisin

Ce poème comporte six strophes dont la deuxième est le monostiche « mais » qui met en
opposition la première et la troisième strophe : c’est-à-dire la contradiction entre la manière
dont le regard, l’avis des autres sur soi peut être malveillant contrairement à la manière dont
on peut se voir soi-même. On a en plus une répétition du groupe « Si tu veux te voir » suivi
à la première strophe de « beau » et à la troisième strophe de « laid » pour appuyer la
concession.

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Par ailleurs il y a un décalage de la strophe 4.

20°) Patience

Dans ce poème l’auteur enseigne une importante vertu qu’est la patience. Les strophes du
poème « PATIENCE » sont disposées en dents de scie : il y a des strophes qui sont
décalées. La longueur des vers varie énormément à la première strophe par exemple, il y
a « Où ne chanté que les coqs à durs ergots » et « oh ».

21°) La vie qui passe

L’auteur évoque dans ce poème « la vie » qui peut être hostile. Le poème n’est pas rédigé
en un bloc, les strophes 2 et 4 sont décalées. Chaque strophe raconte fait allusion à une
branche de la vie :
 STROPHE 1 : Le poète dit que la vie ne nous attend pas mais elle est aussi rapide
qu’un clin d’œil.
 STROPHE 2 : Le poète incite au travail.
 STROPHE 3 : L’auteur nous dit que la vie n’est du tout simple, elle est parfois assez
hostile.
 STROPHE 4 : La vie est très imprévisible. Elle comporte des hauts et des bas.
 STROPHE 5 : Le poète dit que la perception que l’on a de la vie détermine notre
expérience avec elle.
Aux trois premières strophes de ce poème la phrase « La vie qui passe muette devant
nous » serre de refrain.
A la quatrième strophe, il y a une anaphore de la conjonction « ou » qui apporte une certaine
musicalité au texte.

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22°) Souvent

L’auteur raconte des faits fréquents :


1ere strophe : souvent nos problèmes nous font perdre la foi mais tout finit toujours par
s’arranger.
2ème et 3eme strophe : certains obstacles de la vie nous empêchent d’atteindre nos objectifs
mais avec de la persévérance nous les surmontons.
4ème strophe : ne pas s’inquiéter de la réussite des autres si nous n’avons pas encore réussi
car chacun à sa destinée et la nôtre (notre réussite) peut être plus long à venir que celle des
autres.
Répétition du mot <<souvent>> au début de chaque strophe suivie de l’anaphore <<il
arrive>> et enfin du groupe syntaxique <<et puis un jour>> qui marque un changement de
situation.
4 strophes de 8 à 11 vers.

23°) Si un jour…
Le titre se termine par tes points de suspension comme s’il n’était pas totalement terminé (il
est en suspens) ; l’auteur veut marquer une pause, il revient donc au lecteur d’imaginer la
suite.
Le poème évoque la complicité la solidarité l’entraide entre deux personnes
Le poème est écrit en un bloc
Répétition du groupe syntaxique <<si un jour>> à valeur de condition.

24°) Au soir de la vie

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Le titre signifie au sens propre << vers la fin de la vie >>. Ce poème possède 4 strophes de
7 à 11 vers. La vieillesse marque la fin d’une longue et belle vie. Dans ce poème le poète
fait l’éloge de la vieillesse. C’est dans cette optique qu’il utilise le groupe syntaxique <<ô
vieillesse>> a valeur d’adoration.

II- LE STYLE POETIQUE DE MATHURIN GOLIBI IRIE PERCU DANS


LE TESTAMENT

Mathurin GOLIBI IRIE a un style qui lui est bien particulier. Cela se perçoit dans son
recueil de poème le testament par l’utilisation des décalages des vers chaque fois qu’un
nouveau thème est utilisé, l’utilisation de mots et expressions tirés de sa culture Gourou et
l’utilisation de monostiches. L’auteur pour fait passer son message ne se limite pas aux
sonorités et aux jeux des mots mais il utilise la présentation même de ses poèmes pour
toucher le lecteur. GOLI BI Irié a ainsi établit un art poétique qui lui est propre.

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CONCLUSION

A la fin de notre étude, nous pouvons retenir que Mathurin GOLI Bi IRIE est un
artiste ; et le testament est donc une véritable œuvre d’art puisque l’auteur, ayant fait le
judicieux le choix d’une poésie en vers libre, a eu recours à de nombreux procédés dont des
mises en page très originales, l’emprunts de certains mots de sa langue maternelle, etc., a
pu à la fois embellir ses écrits et soutenir le thème abordé dans chaque poème.

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