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Examen de Materiaux

Le document traite des déformations différées du béton, notamment le retrait et le fluage, en expliquant leurs causes et facteurs influents. Il aborde également les propriétés majeures des Bétons Fibrés Ultra-Performants (BFUP) et leur formulation, ainsi que des calculs spécifiques liés à la composition et aux performances des ciments. Enfin, il souligne l'importance du choix du superplastifiant pour optimiser l'ouvrabilité des mortiers.

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Le document traite des déformations différées du béton, notamment le retrait et le fluage, en expliquant leurs causes et facteurs influents. Il aborde également les propriétés majeures des Bétons Fibrés Ultra-Performants (BFUP) et leur formulation, ainsi que des calculs spécifiques liés à la composition et aux performances des ciments. Enfin, il souligne l'importance du choix du superplastifiant pour optimiser l'ouvrabilité des mortiers.

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Questions de Cours :

1- Les déformations différées des bétons et les facteurs majeurs influençant ces déformations :
Retrait :

Le retrait du béton est une contraction dimensionnelle du béton due à des phénomènes chimiques et physiques.

Trois phénomènes, chimique, thermique et hydrique, sont à l'origine des retraits du béton :

• Le bilan volumique de la réaction d'hydratation : le volume des hydrates formés dans la réaction d'hydratation
est nettement inférieur à la somme des volumes des deux constituants, ciment anhydre et eau, qui entrent
dans la réaction (contraction « Le Chatelier ») ; la différence est comprise, selon les ciments, entre 8 et 12 %
du volume initial, ce qui correspond à un retrait linéique potentiel de la matrice de 3 à 4 % ; en fait, dès le
début de la prise, ce retrait est gêné par la structure naissante, et peut alors être interprété comme résultant
d'une auto-dessiccation de la pâte liée à la poursuite de l'hydratation; en l'absence d'échange thermique et
hydrique avec l'extérieur, on observe donc un retrait endogène, de l'ordre de 10-4 , dont la plus grande part
est effectuée en quelques jours ;

• La chaleur d'hydratation du ciment : la réaction d'hydratation est fortement exothermique, ce qui conduit,
dans les heures qui suivent la fabrication, à des élévations de température qui peuvent atteindre 50 degrés,
dans les pièces massives ; la prise se fait alors à chaud : d'où le retrait thermique, accompagné de gradients au
cours du refroidissement ;

• Le retrait de dessiccation du liant : le séchage naturel entraîne des variations dimensionnelles considérables
de la pâte de ciment durcie, difficiles à déterminer directement, à cause de la lenteur du processus.

Fluage :

Lorsque le béton est soumis à une charge extérieure permanente, outre une déformation instantanée au moment du
chargement et une déformation de retrait, il subit une part supplémentaire de déformation différée : le fluage.

Le fluage dépend essentiellement de :

• De la charge appliquée ; sous des charges modérées (celles auxquelles sont soumis les ouvrages d’art), on peut
considérer qu’il est proportionnel à la charge appliquée ;

• De l’âge auquel s’effectue le chargement ; plus le béton est chargé tardivement moins il flue, en amplitude et
en cinétique ;

• De la nature du béton. Le module d’élasticité du béton est en général un bon indicateur ;

• Du ferraillage des pièces ;

• Des conditions ambiantes ; lorsqu’il n’y a pas d’échange d’eau avec l’extérieur, le fluage (c’est le fluage propre)
est à peu près proportionnel à la teneur en eau évaporable.

• Du produit fini (forme et dimensions)


2- Quelles sont les propriétés majeures des BFUP ? comment obtient-on un BFUP ?

Quelles sont les propriétés majeures des BFUP :


3.1 Résistance mécanique

Les principes généraux de la formulation des BFUP sont :


• Matériaux à matrice cimentaire de faible E/C pour atteindre une résistance supérieure à 150 MPa et pouvant
aller jusqu’à 250 MPa

• La recherche d’une plus grande homogénéité mécanique des constituants : réduire le diamètre des plus gros
granulats et améliorer les caractéristiques mécaniques de la pâte de ciment par la réduction importante du
rapport eau sur liant (E/L) obtenue au moyen de superplastifiants puissants qui défloculent les grains de
ciment, Afin d’être contrôlés et optimisés, les composants du BFUP sont en général préparés à sec (premix)

• Un dosage en ciment très élevé (de 700 à 1 000 kg/m 3),

• L’optimisation de la compacité de l’empilement granulaire : réduire la taille des plus gros granulats étant
défavorable à la compacité, cette réduction est compensée par l’emploi de fines et d’ultrafines telles que les
fumées de silice ; ces dernières améliorent la rhéologie du matériau frais, jouent un rôle de remplissage car
elles sont plus petites que les grains de ciment et, enfin, permettent un gain sur les résistances en se
combinant à la chaux produite par l’hydratation du ciment ;

• Ajouts de fines ;

• Un ajout de fibres important (de 2 à 3 % en volume au moins) qui permet de piloter le comportement du
béton lorsqu’il se microfissure ; ces fibres peuvent être métalliques ductiles en traction & (si possible) pas
d’armatures passives, organiques, ou de polypropylène (résistance au feu); leur dosage et leur forme
peuvent être optimisés afin de maintenir le caractère autoplaçant du BFUP.

Problème :
Question 1 :
𝒂𝒊
𝒄𝒆𝒒 = 𝒄(1 + ∑ 𝒌𝒂𝒊 ∗ )
𝒄
𝒊

𝒌𝒂1 (FC) = 0,25, 𝒌𝒂1 (FS) = 2

Pour un m3 du béton, 𝑐 = 400 𝑘𝑔

Donc :
100 40
𝑐𝑒𝑞 = 400 (1 + 0,25 ∗ +2∗ ) = 505 𝐾𝑔
400 400

Question 2 :
𝑅𝑐28𝑗
𝑓𝑐𝑚28𝑗 = 𝐾
𝑉𝑒 + 𝑉𝑉 2
(1 + 𝜌𝑐 )
𝑐𝑒𝑞
𝑉𝑒 +𝑉𝑉
Calcul du coefficient 𝑐𝑒𝑞
pour les deux ciments disponibles :

𝑉𝑒 + 𝑉𝑉 1 𝑅𝑐28𝑗
= (√𝐾 − 1)
𝑐𝑒𝑞 𝜌𝑐 𝑓𝑐𝑚28𝑗

Avec : 𝐾 = 4,91
Pour 𝑓28𝑗 = 60 𝑀𝑃𝑎, on a : 𝑓𝑐𝑚28𝑗 = 8 + 𝑓28𝑗 = 68 𝑀𝑃𝑎

Pour CEMI :
𝑅𝑐28𝑗 = 63 𝑀𝑃𝑎

𝜌𝑐 = 3,15

Donc :
𝑉𝑒 + 𝑉𝑉
= 0,359 𝑙/𝐾𝑔
𝑐𝑒𝑞

Pour CEM V/A :


𝑅𝑐28𝑗 = 48 𝑀𝑃𝑎

𝜌𝑐 = 3,05

Donc :
𝑉𝑒 + 𝑉𝑉
= 0,282 𝑙/𝐾𝑔
𝑐𝑒𝑞

Question 3 :
On néglige le volume d’air : Vv=0

Pour CEMI :
𝑉𝑒 + 𝑉𝑉
= 0,359 𝑙/𝐾𝑔
𝑐𝑒𝑞

𝑐𝑒𝑞 = 505 𝑘𝑔

Donc le volume de l’eau :


𝑉𝑒 = 0,359 ∗ 𝑐𝑒𝑞 = 181,29 𝑙

Pour CEM V/A :


𝑉𝑒 + 𝑉𝑉
= 0,282 𝑙/𝐾𝑔
𝑐𝑒𝑞

𝑐𝑒𝑞 = 505 𝑘𝑔

Donc le volume de l’eau :


𝑉𝑒 = 0,282 ∗ 𝑐𝑒𝑞 = 142,41 𝑙
Pour un volume de pate de 1000 𝑙 :
Le volume de ciment pour le cas d’un CEMI est :
400
𝑉𝑐 = = 126,98 𝑙
3,15

Pour le cas de CEM V/A :


400
𝑉𝑐 = = 131,15 𝑙
3,05
On a intérêt à choisir le CEM I pour économiser le volume du ciment utilisé.

Question 4 :
Composition du squelette granulaire :
On a pour le volume de 1m3 :
𝑉𝑡𝑜𝑡 = 𝑉𝑒 + 𝑉𝑐 + 𝑉𝑙𝑖𝑎𝑛𝑡 + 𝑉𝑔 + 𝑉𝑠

Avec :
Vg : Volume de granulats
Vs : Volume de sable
400 40 100
𝑉𝑙𝑖𝑎𝑛𝑡 = 𝑉𝑐 + 𝑉𝐹𝐶 + 𝑉𝐹𝑆 = + + = 182,20 𝑙
3,15 2,2 2,7
On a :
𝑉𝑔 + 𝑉𝑠 = 𝑉𝑡𝑜𝑡 − 𝑉𝑒 − 𝑉𝑐 − 𝑉𝑙𝑖𝑎𝑛𝑡 = 1000 − 181,29 − 182,20

Donc :
𝑉𝑔 + 𝑉𝑠 = 636,51𝑙

On a:
𝑚𝑔
𝑉𝑔 =
2,7
𝑚𝑠
𝑉𝑠 =
2,5
Donc :
𝑚𝑔 𝑚𝑠
+ = 636,51
2,7 2,5
On fixera le rapport massique G/S (Gravillon sur Sable) égal à 1.
Donc :
𝑚𝑔
=1
𝑚𝑠
D’où :
𝑚𝑔 = 𝑚𝑠 = 826,24𝑘𝑔

Question 5 :

Une différence de comportement selon le superplastifiant utilisé est remarquée. Les mortiers préparés avec le
superplastifiant SP4 montrent systématiquement un pourcentage Etalement (t)/ Etalement (t=0) plus faible, donc
une perte d’ouvrabilité plus forte que les mortiers utilisant le superplastifiant SP1, SP2, puis SP3.

SP3 doit être retenu pour la mise au point de ce béton, car les pertes d’ouvrabilité observées en présence du
superplastifiant SP3 sont faibles par rapport aux autres superplastifiants.

D’après les figures, un étalement du béton autoplaçant de 70 cm à la fin du malaxage et bon maintien rhéologique
sur 1 heure, est équivalent à un étalement de 35 cm du MBE (d’après la deuxième figure), cette valeur, d’après la
première figure, correspond à un dosage SP3 de 8,5 Kg/m3.

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