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Statistiques Du Commerce

Le document présente une analyse approfondie des statistiques du commerce intérieur et international, soulignant leur rôle crucial dans l'économie en tant que sous-système du système statistique national. Il décrit les méthodes de collecte des données, les sources d'information, ainsi que l'importance de l'indice du chiffre d'affaires pour évaluer l'activité commerciale. En outre, il aborde les concepts de commerce international, les régimes douaniers et les définitions clés liées aux échanges de marchandises.

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Statistiques Du Commerce

Le document présente une analyse approfondie des statistiques du commerce intérieur et international, soulignant leur rôle crucial dans l'économie en tant que sous-système du système statistique national. Il décrit les méthodes de collecte des données, les sources d'information, ainsi que l'importance de l'indice du chiffre d'affaires pour évaluer l'activité commerciale. En outre, il aborde les concepts de commerce international, les régimes douaniers et les définitions clés liées aux échanges de marchandises.

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STATISTIQUES DU

COMMERCE

Novembre 2024
Johannes FONTON
CHAPITRE I- LE COMMERCE INTERIEUR

Le commerce consiste en la vente en l’état de biens et couvre l'ensemble


des transactions entre individus, entre organisations ou entre individus et
organisations. Il participe de manière substantielle à la création de la
richesse.

L’activité commerciale est d’une importance stratégique indéniable en


ce sens qu’elle entretient un lien très étroit avec les différents secteurs
de l’économie. En effet, la présence du commerce dans le secteur
primaire trouve son sens dans les échanges de produits agricoles de
base. La distribution de produits finis résultant de la transformation de
matières premières dans l’industrie, matérialise la présence du
commerce dans le secteur secondaire. Quant au secteur tertiaire, il
regroupe des activités sans lesquelles l’activité commerciale connaîtrait
d’importants dysfonctionnements. Il s’agit entre autres des transports,
de la télécommunication et de l’intermédiation financière …etc.

De part son rôle et son importance, l’instauration d’un système


national intégré de
statistique ne pourrait se réaliser sans la prise en compte des activités
commerciales.

Les statistiques du commerce constituent un des sous-systèmes du


système statistique national. Elles couvrent les activités d’échanges de
biens et de services entre les agents économiques. Ces échanges
peuvent s’effectuées entre des:

 agents résidents (à l’intérieur d’un même pays) : commerce intérieur


;
 agents résidents et non-résidents (pays et reste du monde) :
commerce extérieur.

Les activités commerciales sont décrites dans la section G «


commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles » de la
nomenclature d’activité CTI rev4 ou NAEMA rev1.

a. Objet et importance

2|Page
Les statistiques du commerce intérieur ont pour but de collecter, de
rassembler, de traiter, d’analyser et de publier les données/ indicateurs
en vue d’éclairer la prise de décision pour la politique économique et
sociale dans le secteur du commerce intérieur. C’est un outil qui permet
d'analyser les flux de marchandises, l'évolution des prix des produits
échangés entre les agents économiques, etc.

3|Page
b. La collecte des données

La collecte des données concernant les biens échangés est une enquête
effectuée auprès des vendeurs ou fournisseurs de biens. L’unité
statistique est l’entreprise ou l’établissement.

L’enquête peut porter sur :

a) Tout le territoire ou une région, un département une commune ou


une localité ;
b) Le type de commerce : commerce de détail, de gros ;
c) La nature des biens échangés (quantité et valeur) : agricoles,
manufacturiers (transformés), biens de consommation finale, biens
intermédiaires, biens d’investissement.
d) Le flux d’échanges de marchandises entre les régions ;
e) Le suivi des prix des produits (commerce de détail, commerce de
gros)
f) Le suivi des unités économiques commerciales installées sur le
territoire national
(enquête sur le stock, la trésorerie, l’emploi, …etc.).

c. Source des données

Deux principales sources existent :

i. Les sources administratives

Plusieurs sources existent pour les statistiques du commerce intérieur.


Chacune d’elles a ses
spécificités, ses forces et ses faiblesses.

1. Les annuaires téléphoniques

Les annuaires téléphoniques peuvent être utilisés pour la mise en place


d’une liste des entreprises commerciales. On pourra disposer des
informations sur l’adressage : (lieu d’implantation, n° téléphonique…).

2. Les services de la main d’œuvre et du


placement

4|Page
Les services de la main d’œuvre et du placement sont une source
d’information sur les entreprises du commerce. On pourrait ainsi disposer
des données (liste des entreprises, la main d’œuvre par catégorie…etc.)
relatives aux entreprises ayant bénéficié des prestations de ces services.

5|Page
3. La Caisse Nationale de Sécurité Sociale
(Idem)

4. Organisation de patronat et d’opérateurs


économiques

5. Les documents comptables/déclarations


statistiques et fiscales (DSF)

Les entreprises doivent tenir une comptabilité normalisée. Aussi les


comptes de résultat et les bilans sont un premier matériau de choix pour
les statistiques. Les DFS sont une source importante des statistiques
commerciales.

Toutefois, ces sources administratives, ne répondent pas toujours à tous


les besoins en statistiques (données ventilées par établissements).

ii. Les enquêtes

Les enquêtes sont les sources idéales pour la collecte des données, mais
très coûteuses. On peut réaliser un recensement ou une enquête par
sondage. Le recensement se réalise en général tous les deux ou trois, ou
cinq ans. Il fournit souvent des données structurelles et est nécessaire
pour la mise en place d’un répertoire ou une base de sondage pour les
entreprises.

Les enquêtes par sondage peuvent être annuelles ou infra-annuelles.


L’observation infra- annuelle de quelques variables fournit des
indications précieuses pour le suivi de la situation économique (la
conjoncture) dans le secteur du commerce.

Pour une enquête par sondage, il faudra :

 Existence d’une base de sondage ;


 Choix de la méthode de sondage (tirage aléatoire simple – tirage à
plusieurs degrés – tirage à choix raisonné …etc. – en général tirer
des unités les plus représentatives, aussi la méthode de choix
raisonnée est souvent privilégiée ;
Pour ce faire :
a- regrouper les unités économiques par secteur et
branche d’activité

b- par secteur/branche d’activité ranger les entreprises


par ordre décroissant de chiffre d’affaires ou valeur
ajoutée au coût des facteurs ;

c- choisir toutes les unités économiques dont le chiffre


d’affaires représente/valeur ajoutée au coût des facteurs
global est égal au moins à 80% du CA ou VA du secteur

Page | 6
ou de la branche d’activité.

Rappel : la marge commerciale est égale la production du secteur


commercial. Elle est le rapport entre le prix d'achat des marchandises et
leur prix de vente.
Elle permet d'avoir une vision de la rentabilité de l'entreprise
commerciale par l'analyse du coût de revient des produits vendus. Elle
permet à une entreprise de se positionner par rapport à ses
concurrents.

Le calcul s'applique principalement aux sociétés de négoce et de


distribution. La somme correspondant à la marge commerciale doit
permettre à l'entreprise de financer les coûts de fonctionnement et de
production. Son taux est extrêmement variable selon les secteurs
; de quelques pourcentages en grande distribution à 50% dans la
production de produits manufacturés. Dans la grande distribution,
lorsque l'on soustrait à la marge commerciale des coûts de distribution,
on parle alors de marge nette.

Marge commerciale = CA HT (chiffre d'affaires hors taxes) -


[coût d'achat HT + variation des stocks HT]

Cette collecte des données nécessite à la nomenclature d’activité et de


produits, notamment la CITI ou la NAEMA et la CPC : Classification
Centrale des Produits ou la NOPEMA : nomenclature des produits des
Etats membres d’AFRISTAT.

d. La Section G de La nomenclature d’activité des Etats


membres d’AFRISTAT

Voir NAEMA : (NAEMA) : SECTION G : VENTE.

e. L’indice du chiffre d’affaires

i. Les objectifs

Le chiffre d’affaires d’une entreprise, évalué à une période déterminée,


représente l’ensemble des recettes constituées à partir de l’exercice de
ses activités. C’est une grandeur dont le suivi de l’évolution dans le temps
pour l’ensemble des entreprises du commerce suggère la mise en place
d’un indicateur synthétique appelé l’indice du chiffre d’affaires du
commerce (ICA). Les principaux objectifs d’un ICA peuvent être résumés
comme suit :

 Fournir un indicateur synthétique de mesure de l’évolution de


l’activité commerciale. Il permet d’apprécier la performance des
Page | 7
entreprises en référence à une période déterminée. Il constitue de
ce fait un outil d’analyse de la santé de l’économie nationale ;
 Disposer d’un indicateur quantitatif qui permettra d’affiner les
différentes analyses de conjoncture pour le secteur du commerce ;
 A un niveau d’agrégation moindre, mettre à la disposition des
opérateurs économiques du secteur, un indicateur d’évaluation de
leur compétitivité et de leur niveau d’activité par rapport à
l’ensemble ;
 Mettre à la disposition des nombreux utilisateurs, des données sur
l’activité dans le commerce.

ii. Le champ d’observation

La principale variable à collecter est le chiffre d’affaires des entreprises


commerciales. Il s’agit des entreprises qui achètent des produits et les
revendent en l’état. Parmi elles, on distingue
:

 Les entreprises qui achètent sur le marché intérieur et


revendent sur le même marché ;
 Les entreprises importatrices qui effectuent leurs achats
sur le marché extérieur et assurent la revente sur le marché
intérieur ;
 Les entreprises exportatrices / réexportatrices ; celles qui
achètent sur le
marché intérieur/extérieur et qui réalisent la vente des produits
sur l’extérieur.

iii. Le tirage de l’échantillon.

Il est indispensable de disposer d’une base de sondage. Le mode de tirage


est la méthode de
choix raisonné (Cf. cours : statistique industrielle).

Les entreprises sont regroupées par secteur/branche d’activité suivant la


nomenclature NAEMA. A l’intérieur de chaque secteur il faut procéder à
une stratification. Le critère de stratification est le chiffre d’affaires.
L’objectif de cette démarche est de faire représenter dans l’échantillon
des groupes d’entreprises homogènes du point de vue du niveau de leur
chiffre d’affaires.

iv. Calcul de l’indice

L’ICA est un indice de valeur. C’est la moyenne arithmétique pondérée :

Page | 8
Nous savons que le CA est égal au total des ventes. Aussi :

Page | 9
Chapitre I -Statistiques du Commerce International des Biens

II. Définitions

a. Commerce International

Le commerce international est l'échange de biens, de services et


capitaux entre pays. Ce type de commerce existe depuis des siècles (cf.
route de la soie), mais il connaît un nouvel essor du fait de la
mondialisation économique.
La théorie du commerce international est la branche de l'économie qui
étudie et modélise le commerce international.

b. Commerce International de marchandises

Les statistiques du commerce international de marchandises d'un Etat


décrivent les mouvements de marchandises entre le territoire statistique
de l'Etat considéré et le reste du monde, à l'exception des flux de
marchandises exclus par le règlement régissant l’établissement de ces
statistiques. Au Bénin, nous appliquons deux règlements, celui de
l’UEMOA et de la CEDEAO. Le contenu est le même, et un règlement
conjoint sera bientôt validé par les deux regroupements économiques et
régionaux.

c. Marchandise

Les marchandises sont des objets physiques produits pour lesquels il


existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être
établis et dont la propriété peut être transférée d’une unité
institutionnelle à une autre par le biais de transactions sur les marchés,
ainsi que certains types de produits basés sur la capture des
connaissances stockés sur des supports physiques qui peuvent traverser
les frontières de manière physique.

d. Notion de territoire

Le territoire statistique est tout ou partie du territoire économique.


Le territoire économique d’un Etat membre a les dimensions de
l’emplacement physique et la compétence juridique de cet Etat.

10 | P a g e
Le territoire économique de l’Union a les dimensions de la juxtaposition
des emplacements physiques des Etats membres et la compétence
juridique de l’Union.

e. Régimes Douaniers Statistiques et Fiscaux

11 | P a g e
Le régime douanier est le cadre dans lequel l’on choisit de faire rentrer
des marchandises vis- à-vis des autorités douanières. Ce choix se fait par
le dépôt d’une déclaration en douane.

Plusieurs régimes existent en vue de concilier au mieux des intérêts


parfois divergents :

 Des autorités douanières qui souhaitent principalement percevoir


des droits et taxes, et faire respecter les règlementations ;
 Des entreprises qui veulent faire circuler des marchandises aussi
librement, rapidement et économiquement que possibles.

Un régime douanier correspond donc typiquement à un « scénario » de


commerce international, aménagé pour répondre à la règlementation
douanière.

Mise à la consommation : Régime douanier qui permet aux


marchandises importées d’être mises en libre circulation dans le
territoire douanier lors de l’acquittement des droits et taxes à
l’importation éventuellement exigibles et de l’accomplissement de toutes
les formalités douanières nécessaires.

Zone franche : une zone géographique d’un pays présentant des


avantages fiscaux afin d’attirer l’investissement et de développer
l’activité économique. Ce sont généralement de vastes zones exonérées
de droits de douanes où sont installées des usines et dont les
marchandises fabriquées sont toutes exportées.

Admission temporaire : Le régime de l’admission temporaire permet


d’importer temporairement des marchandises tierces en exonération
totale ou partielle des droits de douane et taxes.

Entrepôt douanier : Les marchandises soumises à ce régime sont en


suspension de droits, taxes et mesures du commerce international, pour
une durée illimitée. Elles sont physiquement stockées dans des entrepôts
publics ou privés et sont disponibles pour les besoins de l’entreprise. Les
marchandises peuvent ensuite être réexportées vers des pays tiers ou mis
à la consommation sur le territoire de l’Union. C’est seulement dans ce
deuxième cas que les droits et taxes devront être acquittés et les
documents du commerce extérieur présentés aux autorités douanières.

Usine exercée : Les usines exercées sont des Etablissements placés sous
la surveillance de l'administration des Douanes en vue de permettre la
mise en œuvre et la fabrication de produits en suspension totale ou
partielle des droits dont ils sont passibles.

12 | P a g e
f. Importation, Réimportation, Exportation et
Réexportation

L’importation est l’action d’introduire une marchandise quelconque


dans un territoire
statistique,

13 | P a g e
L’exportation se rapporte à la sortie d’une marchandise quelconque
d’un territoire statistique, et comprend à la fois les expéditions de
marchandises originaires, au sens des règles d'origine de l’Union et les
exportations de marchandises non originaires prises sur le marché local.

Les réexportations sont les exportations de biens d’origine étrangère


ayant été auparavant enregistrés sous un régime suspensif des droits de
douane.

Les réimportations sont les importations des produits domestiques qui


étaient auparavant enregistrés comme des exportations.

g. Système de Commerce Général et Spécial

Les statistiques du commerce extérieur sont élaborées à la fois suivant le


système du commerce spécial et le système du commerce général. La
différence entre les deux systèmes se situe au niveau de la prise en
compte des entrées en entrepôt et des réexportations de marchandises.

Le commerce général comporte :

- à l’importation, les marchandises qui, directement dès leur entrée sur


le territoire national, en transit où transbordement sont :

 Déclarées pour la mise à la consommation ;


 Acceptées en importation temporaire ;
 Entrées en zone franche industrielle, ou en usine exercée ;
 Déclarées pour la mise en entrepôt de douane public ou privé ;

- à l’exportation, les marchandises quittant le territoire en :

 Simple sortie, qu’elles soient nationales ou nationalisées ;


 Réexportation à la suite d’une admission temporaire ;
 Sortie de zone franche industrielle ;
 En sortie d’usine exercée, d’entrepôt de douane
public ou privé. Le commerce spécial comporte :

- Les marchandises qui, soit directement dès leur importation, soit


en transit ou en transbordement, soit en sortie d’entrepôt, sont :

 Déclarées pour la mise à la consommation ;


 Acceptées en importation temporaire ;
 Entrées en usine exercée ou en zone franche industrielle ;

à l’exportation, les marchandises quittant le territoire :

14 | P a g e
 En simple sortie, qu’elles soient nationales ou nationalisées ;
 Réexportées à la suite d’une admission temporaire ;
 En sortie de zone franche ou d’usine exercée.

Ne sont pas reprises en commerce spécial, les mises à la consommation à


la suite d’admission temporaire, de zone franche industrielle et d’usine
exercée.

h. Pays partenaires

Le pays d'origine est le pays où la marchandise a été entièrement


obtenue ou a fait l'objet d'une ouvraison ou d'une transformation
suffisante.

Le pays de provenance est le pays d'où la marchandise a été expédiée


initialement à destination du pays d’importation, avec ou sans rupture de
charge en cours de transport, mais sans transaction commerciale dans les
pays intermédiaires, s’il en existe.

Le pays d’expédition (dans le cas des importations) est le pays d’où les
marchandises sont expédiées, que des transactions commerciales ou
autres opérations qui modifient le statut juridique desdits biens
interviennent ou non, après que ces marchandises auront été expédiées
du pays exportateur. Si de telles transactions n’interviennent pas, le pays
d’expédition est le même que le pays de provenance. (SCIM2010, par :
6.5)

A l'importation, les partenaires commerciaux sont, le pays d'origine et


le pays de provenance. S’il n’est pas possible d’enregistrer les pays de
provenance entièrement, le partenaire commercial est le pays d’origine.
Mais, le pays de provenance devra être renseigné dans tous les cas (voir
cas particuliers dans le règlement CEDEAO ou le SCIM 2010).

Le pays de destination désigne le pays pour lequel les marchandises ont


été expédiées, qu'elles aient eu à subir ou non, au cours de leur
expédition, des transactions commerciales ou d'autres opérations qui
changeraient leur statut légal.

15 | P a g e
III. Elaboration des statistiques du Commerce International de
Marchandises

a. Sources de données

Elles sont nombreuses et sont classées en sources douanières et extra-


douanières. Les déclarations douanières constituent l a première source
de données du commerce international de marchandises. Elles doivent
être effectuées pour l'ensemble des marchandises échangées, à
l’exception de celles dont le montant ne dépasse pas le seuil de tolérance.
Néanmoins, il existe d’autres sources à savoir :
- Les enquêtes auprès des entreprises ;
- Les enquêtes sur les flux transfrontaliers non-enregistrés ;
- Les sources administratives ;
- Les sources provenant des statistiques miroirs ;

b. Déclarations douanières

Pour les déclarations douanières nous avons de nombreux champs qui


sont renseignés. Mais pour des raisons de concision nous nous
appesantirons sur les champs les plus importants, à savoir :
- Le bureau de douane ;
- Le numéro de déclaration ou de quittance ;
- Le numéro d'article ;
- Le code du produit ;
- Le régime douanier ;
- Le poids net ;
- L’unité et quantité complémentaires ;
- La valeur statistique ;
- Le pays d'origine ou de destination ;
- La date d'enregistrement ;

c. Valorisation des marchandises

La valeur des marchandises échangées est indiquée en unités de


monnaie nationale. Les valeurs statistiques à enregistrer sont :

 À l’importation, la valeur CAF (Couts Assurances et Frets) franco-


frontière nationale et
la valeur FAB (Franco A Bord) ;
 À l’exportation, la valeur FAB franco-frontière nationale.

16 | P a g e
Les valeurs mercuriales ne peuvent en aucun cas être considérées comme
des valeurs statistiques.

Les déclarations de marchandises ayant fait l'objet de fausse déclaration


de valeur et/ou de quantité mais corrigées par les Services de douane
doivent être reprises conformément aux données redressées ; ce sont ces
dernières qui doivent être traitées dans les statistiques du commerce
international de marchandises. Il existe
Les pays partenaires commerciaux sont saisis conformément à la
codification internationale alphabétique à deux lettres.

17 | P a g e
Exemple : Benin (BJ), France(FR), Etats-Unis(US).

d. Unités de mesures

Les unités de mesure décrivent les caractéristiques physiques des


marchandises.
L'unité standard principale de mesure de la quantité est le kilogramme de
poids net de la marchandise.
Le poids net désigne la masse réelle des marchandises hors emballage.
Sont considérés comme emballages tous les contenants extérieurs et
intérieurs (caisses, boîtes ou cartons), tous les supports et enveloppes, à
l'exclusion des équipements de transport, notamment les conteneurs, les
bâches, les appareils et matériels de levage pour équipements de
transport y relatifs.
Les quantités sont également renseignées en unités complémentaires
(autres que le kilogramme), lorsque le tarif de la région l'exige et selon le
tableau ci-après :

Caractéristiques Unités Abréviatio


physiques complémentaires ns
Poids Carat carat
Longueur Mètre m
Surface Mètre carré m2
Volume Mètre cube m3
Litre l
Nombre Pièce, tête u
Paire 2u
Douzaine 12u
Energie électrique Kilowatt heure kwh

e. Principaux résultats du Commerce International de


Marchandises

Les principaux résultats du Commerce International sont présentés sous-


forme d’états présentant, à l’importation, à l’exportation ou à la
réexportation les produits et les pays partenaires, selon la valeur, la
quantité ou la valeur unitaire. C’est ainsi que nous pouvons distinguer :

- Les Etats Pays ;


- Les Etats produits ;
- Les Etats pays-produits ;
- Les Etats produits-pays.

18 | P a g e
IV. Indicateurs et Indices du Commerce International de
Marchandise
a. Indicateurs

19 | P a g e
Principaux indicateurs

La collecte et le traitement des données du commerce extérieur


permettent de produire certains indicateurs en vue de l’analyse de
l’économie nationale. Ces statistiques sont notamment :

 Importations globales en valeur et en quantité ; (produits-pays/


Pays-produits)
 Exportations totales en valeur et en quantité ; (produits-pays/ Pays-
produits)
 Exportation totale = Exportation nationale + Réexportation
 Balance commerciale = Export – Import
 Taux de couverture = Export/Import
 Prix unitaire (PU) à l’importation ;
 Prix unitaire (PU) à l’exportation.

Autres indicateurs

Ouverture commerciale

C'est un indicateur de la mesure des échanges extérieurs d'un pays. Il


indique la dépendance du pays vis-à-vis de l'extérieur. La formule de
calcul est la suivante :

Ouverture Commerciale = [(Exportations + Importations) /2]/PIB) x 100

Terme de l’Echange

En économie internationale, les termes de l'échange désignent le pouvoir


d'achat de biens et services importés qu'un pays détient grâce à ses
exportations.
L'indice des termes de l'échange le plus courant mesure le rapport entre
les prix des exportations et les prix des importations. Une augmentation
de cet indice correspond à une amélioration des termes de l'échange : par
exemple, un pays vend plus cher ses exportations pour un prix à
l'importation constant. Inversement, une diminution de l'indice
correspond à une dégradation des termes de l'échange.

Demande étrangère adressée

La demande étrangère est un indicateur synthétique qui permet :

20 | P a g e
- D’analyser les performances à l’exportation,
- De mesurer le degré de compétitivité extérieure d’un pays,

21 | P a g e
- D’apprécier l’impact de l’orientation géographique du commerce
extérieur d’un pays
sur le dynamisme de ses exportations,
- De prévoir les exportations futures,
- De comparer les évolutions des demandes adressées à plusieurs
pays, ainsi que les contributions de leurs partenaires.

Définition :

La demande étrangère adressée à un pays k (exemple le Bénin) est


définie comme étant la somme des importations des pays (ou d’un
échantillon de pays) pondérées par les parts de marché détenues à une
année de base par le pays k dans les différents pays.

Elle s’écrit de la manière suivante :

𝐷(𝑡) = ∑ 𝑚𝑗(𝑧)𝑀𝑗(𝑡)

avec

Mj (t) : les importations en volume du pays j à la date t

mj (z) : la part de marché détenue par le pays x dans le pays j en l’année

𝑚𝑗(𝑧) = 𝑋𝑗(𝑧) ⁄ 𝑀𝑗(𝑧)


z. Elle est définie par :

Xj (z) : les exportations en volume du pays vers le pays j en l’année z.

b. Indices (Approche des valeurs unitaires)


Définition

Les indices du commerce extérieur fournissent des informations sur


l'évolution des volumes et des prix à l'importation et à l'exportation.
Plusieurs autres méthodes existent (prix hédoniques, méthodes mixtes
etc…) mais nous nous limiterons à parcourir l’approche des valeurs
unitaires de source douanières.

Les valeurs unitaires

Les valeurs unitaires du commerce extérieur ou valeurs moyennes se


définissent comme le rapport entre la valeur et la quantité d’une position
tarifaire. Ce ne sont pas de véritables prix, mais plutôt des « proxy » de
prix qui correspondent à un prix moyen pour chaque position tarifaire.

22 | P a g e
Calcul des indices de valeurs unitaires

Les différentes étapes à parcourir pour le calcul de ces indices se


résument comme suit :

23 | P a g e
- Choix de la période de base : il doit s’agir d’une année stable
n’ayant pas connu de
phénomène économique perturbateur.
- Choix de la base de sondage : La base est constituée de
l’ensemble des produits à un niveau donné de la nomenclature
(souvent SH4) choisie, importés ou exportés par l’économie
nationale au cours de l’année de base.
- Choix de l’échantillon : La sélection des paniers en exportations
et en importations se fait en deux étapes
o La première étape à tester la régularité des transactions sur
chaque produit au cours des différents mois de l’année de
base et de tester la volatilité des prix unitaires.
o Une dernière étape consiste à réintégrer dans le panier les
produits n’ayant pas satisfaits les critères précédents, mais
qui sont importants pour l’économie nationale
- Corrections des valeurs unitaires : Les cours mondiaux et les
moyennes mobiles sont utilisés pour corriger les valeurs unitaires
aberrantes ou manquantes tous les mois.
- Calcul et agrégation des indices : Le calcul des indices peut se
faire sur une base, mensuelle ou trimestrielle, au choix. Les valeurs
unitaires mensuelles corrigées permettent de déterminer de
nouvelles quantités corrigées sous l’hypothèse d’une bonne
déclaration des valeurs. Ces données sont ensuite agrégées en
quantités et valeurs trimestrielles et permettent de déduire les
valeurs unitaires trimestrielles. Les indices élémentaires sont
calculés (généralement au niveau SH4) et agrégés (par exemple
suivant les 21 sections de la SH).
o Calcul de l’indice élémentaire : L’indice élémentaire pour
un produit donné se calcule comme le rapport de la valeur
unitaire du trimestre courant et de la valeur unitaire moyenne
du produit à l’année de base.

𝑃�𝑖

𝑃� : la valeur unitaire moyenne du produit i à l’année de base.


: la valeur unitaire à la période courante.
�𝑖

o Pondération : La pondération pour chaque produit est le


rapport entre la valeur annuelle en année de base des
importations ou des exportations du produit sur la valeur

24 | P a g e
totale des importations ou des exportations de l’ensemble du
panier.

𝑃0𝑖 la valeur unitaire moyenne du produit i à l’année de base.

25 | P a g e
o Agrégation : Les indices sont agrégés suivant les sections de
la SH en utilisant la formule de Laspeyres. L’indice global est
également un indice de Laspeyres calculé comme la moyenne
arithmétique pondérée des indices de Laspeyres des sections.

c. Problématique des indices

Les avantages des valeurs unitaires

L’un des principaux avantages de l’utilisation des valeurs unitaires pour


le calcul des indices du commerce extérieur est le fait qu’elle ne nécessite
pas une collecte supplémentaire auprès des entreprises. En effet, les
valeurs unitaires sont entièrement déterminées à partir des données
issues des déclarations douanières.

Un autre avantage de l’utilisation des valeurs unitaires tient du fait


qu’elles permettent d’avoir une image exhaustive des échanges
extérieurs. En effet, les valeurs unitaires sont calculées sur l’ensemble
des transactions qui font partie du commerce extérieur.

Les inconvénients des valeurs unitaires

Un des inconvénients de l’utilisation des valeurs unitaires pour le calcul


des indices de prix du commerce extérieur est la volatilité des évolutions
qui en découle. Les valeurs unitaires sont en effet en général plus
volatiles que les prix effectifs.

Un autre inconvénient de l’utilisation des valeurs unitaires tient de ce que


la variation des valeurs unitaires ne reflète pas toujours la variation
effective des prix. En effet, celle-ci peut refléter d’autres facteurs, autres
que les prix, tels que : un changement de la composition d’une position
douanière hétérogène ; la miniaturisation des produits liée au progrès
technologique ; les modifications d’emballage ou les modifications de
qualité.

26 | P a g e
Chapitre II - Statistiques du Commerce International des Services
1- Définitions et concepts

Services

Le terme services recouvre un ensemble hétérogène de produits


intangibles et d’activités qu’il n’est pas facile de circonscrire par une
définition simple. En outre, les services sont souvent difficiles à séparer
des biens avec lesquels ils peuvent être liés à des degrés divers.

Au nombre d’exemples d’activités de services figurent : le commerce de


gros et de détail, certains types de réparations, l’hôtellerie, la
restauration, les transports, les services postaux, les télécommunications,
les services financiers, l’assurance, l’immobilier, la location immobilière,
les services informatiques, la recherche, les services professionnels, la
commercialisation et autres services d’appui aux entreprises, les services
reçus et fournis par les administrations publiques, l’éducation, la santé,
les prestations sociales, les services d’assainissement, les services
communautaires, l’audiovisuel, les loisirs, les services culturels, les
services personnels et les services domestiques.

Accord général sur le commerce des services (AGCS)

Entré en vigueur en 1995, l’AGCS demeure à ce jour le seul ensemble de


règles multilatérales portant sur le commerce international des services.
Il reflète un transfert progressif de responsabilités – des fournisseurs
publics au secteur privé – concernant de nombreux services, ainsi que le
potentiel accru du commerce des services dû au progrès des technologies
de l’information et de la communication.

L’AGCS reconnaît que, dans bien des cas, fournisseurs et


consommateurs doivent être
géographiquement proches pour que les services puissent être échangés.
Il recense quatre
«modes de fourniture» différents (voir la page 4).

Les secteurs de services visés par l’AGCS ne sont pas automatiquement


ouverts à la concurrence. Les Membres de l’OMC ne garantissent l’accès
à leurs marchés que pour les secteurs et modes de fourniture inscrits
dans leurs «listes d’engagements», sous réserve des
«limitations» qu’ils souhaitent maintenir. Les engagements inscrits dans
les listes sont juridiquement contraignants. La seule obligation qui
s’applique à tous les services visés par l’AGCS est le principe de la nation

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la plus favorisée (NPF), qui signifie que les fournisseurs de tous les pays
sont traités de la même façon. L’AGCS couvre tous les services (voir
l’encadré 1), à l’exception des «services fournis dans l’exercice du
pouvoir gouvernemental» et de la plus grande partie des services de
transport aérien.

Catégories de services

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Les 12 principales catégories de services figurant dans la classification
GNS/W/120 du GATT de 1991 sont les suivantes :

1. Services fournis aux entreprises;

2. Services de communications;

3. Services de construction et services d’ingénierie connexes;

4. Services de distribution;

5. Services d’éducation;

6. Services liés à l’environnement;

7. Services financiers;

8. Services de santé et services sociaux;

9. Services relatifs au tourisme et aux voyages;

10. Services personnels, culturels et relatifs aux loisirs;

11. Services de transports; et

12. Autres services non classés ailleurs;

Modes de fourniture

 L’AGCS définit le commerce des services en termes de modes de


fourniture:
 Le mode 1 désigne la fourniture de services d’un pays à un autre
(exemple: centre d’appel).
 Le mode 2 désigne l’utilisation de services par des consommateurs
ou des entreprises dans un autre pays (exemple: tourisme
international).
 Le mode 3 désigne l’établissement d’une filiale ou d’une succursale
par une entreprise étrangère pour la fourniture de services dans un
autre pays (exemple: une banque ouvre une succursale à
l’étranger).
 Le mode 4 désigne le déplacement de personnes de leur propre
pays dans un autre pour y fournir des services (exemple: un
consultant se rend à l’étranger pour fournir un service
informatique).

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Le mode 2 est de loin le plus libéralisé du point de vue des engagements
pris par les Membres de l’OMC, principalement parce que les
gouvernements tendent à moins restreindre le mouvement des personnes
physiques, les touristes par exemple, en dehors des frontières nationales.

30 | P a g e
Le mode 1 fait rarement l’objet d’engagements, surtout parce qu’il est
impossible

31 | P a g e
de fournir de nombreux services à distance, dans la construction par
exemple. Le mode 3 est plus ouvert, car il joue un rôle essentiel dans les
échanges internationaux de services, la transmission de savoir-faire et le
renforcement des capacités des économies de participer aux chaînes de
valeur mondiales. C’est pour le mode 4 que les engagements sont le
moins approfondis, probablement parce que le mouvement des
travailleurs étrangers est une question sensible à plusieurs égards. En
2014, la valeur totale du commerce des services a atteint 4 800 milliards
de dollars EU, soit 21% du commerce mondial de marchandises et de
services. Toutefois, ce total n’inclut pas les services fournis par
l’intermédiaire de filiales à l’étranger (c’est-à-dire essentiellement le
mode 3). On estime par conséquent que le volume des échanges de
services est encore beaucoup plus important, peut-être deux fois plus, car
le mode 3 représente 55% du total (voir le graphique 2).

2- Cadre d’élaboration au Bénin

Les statistiques du Commerce International des Services est actuellement


compilé dans l’espace UEMOA par la BCEAO, mais un projet est en cours
pour que les Instituts Nationaux de Statistique puissent prendre le relai.
Un projet de règlement est en cours d’adoption.

La collecte se passe par la mise en place d’enquête auprès d’entreprises


opérant dans le commerce international en termes d’achat de services, de
collecte auprès d’administrations (fret, Ministère du Tourisme, du
Commerce, Direction National de Passation des Marchés Publics et
Chambres de Commerce etc.).

Bibliographie

1- Support de cours - Statistiques du Commerce de Roméo ADJOVI

2- Règlement fixant les modalités d'élaboration des statistiques


du commerce international des marchandises des Etats-membres
de l’UEMOA ;
3- Règlement fixant les modalités d'élaboration des statistiques
du commerce international des marchandises des Etats-membres
de la CEDEAO ;
4- Statistiques du Commerce International des Marchandises 2010
– Manuel du statisticien ;
5- Glossaire des termes douaniers – Organisation Mondiale des

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Douanes - Novembre 2013 ;
6- Document de Méthodologie d’Elaboration des Indices du Commerce
Extérieur – INS Cameroun
7- Manuel des Statistiques du Commerce International des Services
(UN)

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