Université de Yaoundé-1.
Département de Mathématiqe Avril 2025
UE Mat112 (Algèbre Linéaire I) Par : Dr. Bertrand Nguefack
Exercices du Ch II : Matrices et Systèmes linéaires, rang
Progression des TD : 6ère semaine (Lundi 24 Avril –Samedi 3 Mai) et 7ère semaine (Lundi 4
–Samedi 10 Mai)
Séance-1 Finir absolument Exer-1.10 sur la Fiche I. Exer-2.1, Exer-2.2 (Quest :1,3)
6ère Semaine
Séance-2 Exer-2.3 (Il est assez long : Suivre les étudiants directement)
Séance-1 Exer-2.4 et Exer-2.5
7ère Semaine
Séance-2 Exer-2.6 et Rattrapage si Nécessaire.
Exercice 2.1. 1. En remplissant une matrice, ligne par ligne, ou colonne par colonne, établir des
isomorphismes naturels de K-espaces vectoriels :
Mm,n (K) ∼
(Km )n ∼
Kmn et Mm,n (K) ∼
(Kn )m ∼
Kmn .
2. L’application t( ) : Mm,n (K) Mn,m (K), A 7→t A est évidement un isomorphisme linéaire.
Exercice 2.2. 1. Révise ton Cours ! Le sous-ensemble Sn ⊂ Mn (K) formé de matrices symé-
triques et le sous-ensemble An ⊂ Mn (K) formé des matrices anti-symétriques sont des sous-
espaces vectoriels de Mn (K).
a) Fournir deux preuves équivalentes de ce fait.
b) Pour car(K) , 2, montrer Mn (K) = Sn ⊕ An , calculer la dimensions et une base naturelle
de chacun des sous-espaces Sn et An , puis déduire une de Mn (K) adaptée à cette somme
directe Mn (K) = Sn ⊕ An .
2. Soit Tn (resp. Tn0) le sous-espace des matrices triangulaires supérieures (resp. inférieures) de
Mn (K). Vérifier aussi qu’on a bien des sous-espaces vectoriels tels que que Mn (K) = Tn + Tn0.
Cette somme est-elle directe ? Calculer une base et la dimension de Tn , Tn0 et Tn ∩ Tn0 et recon-
naître une bonne désignation pour Tn ∩ Tn0.
Pour les questions (3, 4) marquées, s’il n’y a pas assez de temps pour traiter ces questions pour un
entier n arbitraire, en salle de Travaux Dirigés, FAIRE AU MOINS le cas n = 3 à titre d’illus-
tration.
3. (‡) Disons qu’une matrice A ∈ Mn (K) est symétrisable s’il existe une suite d = (d 1 , d 2 , . . . , dn )
de scalaires non nuls tels que : di ai,j = d j a j,i . Dans ce cas, on dit alors que A est d-symétrisable
que que d est une matrice symétrisante pour A.
a) L’ensemble des matrices symétrisables est-il un sous-espace vectoriel de Mn (K) ?
b) Soit d = (d 1 , d 2 , . . . , dn ) ∈ Kn fixé. En déduire que le sous-ensemble Sd ⊂ Mn (K) des
matrices d-symétrisables est un sous-espace vectoriel de Mn (K), et donner en une base
et la dimension (au moins dans les cas n = 2, 3, 4...).
4. (‡) Pour car(K) , 2, formuler la notion de matrice anti-symétrisable et reprendre la ques-
tion (3) pour les matrices anti-symétrisables.
Exercice 2.3. 1. Écrire un système linéaire à 3 équations et 5 inconnues qui soit : (a) échelonné
mais pas totalement échelonné ; (b) totalement échelonné.
2. Si on part d’un système (S) à un système (S 0) par une des deux opérations élémentaires de type
Comb ou Perm, alors quelle opération permet de passer de (S 0) à (S) ?
3. Le corps de base K étant de caractéristique nulle (et donc Q ⊂ K), on donne les systèmes
linéaires suivants, avec a, b, c ∈ K et m ∈ Z des paramètres fixés :
2x + y + z =a
(I) : ax − y + 3z =b
x + 2y − az =c
a) On note EI l’espace des solutions du système (I). Résoudre ce système par l’algorithme
d’échelonnement (discuter uniquement quand c’est nécessaire sur les paramètres). Quand
E est non-vide, l’écrire sous la forme E = V + X avec V un espace vectoriel, et X une
solution particulière. On présera une base de E et sa dimension.
b) Pour p = 2, 3, 5, adapter la résolution précédente en prenant cette fois K = Zp le corps
des entiers modulo p.
4. On veut utiliser uniquement l’algorithme d’échelonnement pour résoudre sur C le système
paramétré :
λx + 4y + −6z − 2t
=λ
= 3(m + i) , λ ∈ C, m ∈ Z
(II) : 3x + 3my − 7z + 4t
5x + 5my − 11z + 6t = 5(m + i)
a) Écrire la matrice la matrice A du système et ainsi que sa matrice agmentée A = (A | b).
b) Résoudre le système (discutant quand c’est nécessaire sur les paramètres) : on précisera
le rang du système, les variables libres, l’espace de solutions E sous-forme d’espace affine
lorsque E , ∅.
5. Ici le corps K est de car(K) = 0. Pour le système linéaire suivant sur K, on pose E = V + X
l’espace affine des solutions, où X est une solution particulière et V le sous-espace vectoriel
des solutions du système homogène (S 0 ) associé.
2x 3 + 4x 4 + 2x 5 + 2x 6 =5
−x + x 2 + x 3 − 4x 4 + x 5 + x 6 = −5
1
(S) : x 1 − x 2 + 5x 3 + 4x 4 + 5x 5 + 8x 6 =3
x 1 − x 2 + 3x 3 + 6x 4 + 3x 5 + 7x 6 =6
2x 1 − 2x 2 + 6x 4 + 4x 6 =6
a) Écrire la matrice A et la matrice augmentée du système (S), et l’équation linéaire vecto-
rielle correspondant au système (S).
b) Par l’algorithme d’échelonnement, échelonner totalement le système (S). Puis SANS AU-
CUN CALCUL SUPPLÉMENTAIRE, indiquer : le rang, les colonnes pivotales et les variables-
pivots, les variables libres du système, une solution particulière X et l’espace affine E =
V + X en fournissant une base du sous-espace vectoriel V .
c) Par déduction (et sans d’autres calculs), donner :
— (i) ker(A), dim Im(A) et une base de Im(A) ;.
— (ii) les relations de dépendance linéaire entre les colonnes de A, et les relations de
dépendance linéaire entre les lignes de A.
2
1 2 3
Exercice 2.4. Sur C, on considère la matrice : M = 4 a b ; où a, b, c ∈ C et m ∈ Z sont des
5 b 8
paramètres sur lesquels on pourra discuter. Discutant au besoin suivant les valeurs des paramètres :
1. Écrire explicitement (en considérant les variables) le système homogène associé à M.
2. Échelonner M sur les lignes et trouver le rang du système (ou de M), la dimension et une base
de V = ker(M).
3. Lire sur une forme échelonnée M 0 de M une base de Lig(M), et déduire aussi une base de
Lig(M) extraite des lignes de M ; déduire aussi une base de Im(M), et ainsi qu’une équation
cartésienne de Im(M) (uniquement à partir des opérations élémentaires effectuées ! ! Considé-
rer une matrice augmentée (M |b)).
4. Préciser la forme normale d’Hermite D de M, et continuer avec avec l’algorithme d’échelon-
nement pour déterminer la forme totalement ligne-échelonnée M 00 de M et ainsi que la forme
normale d’Hermite D (pour le denier cas, il peut s’avérer nécessaire d’échelonner aussi sur les
colonnes).
Exercice 2.5. Dans l’espace vectoriel C[x], on considère le sous-espace vectoriel U engendré par
les polynômes Φ1 = 1 + a(x 2 + x 3 ), Φ2 = 2 + x + x 3 , Φ3 = 2 − 3x + 8x 2 + 5x 3 , Φ4 = 4(1 − x) +b(x 2 + x 3 )
et Φ5 = 1 + 2x.
1. Donner
la matrice A représentant le système Φ = (Φ1 , Φ2 , Φ3 , Φ4 , Φ5 ) dans la base canonique
C = 1, x, x , x de C3 [x].
2 3
2. Déterminer : les relations de dépendance linéaire entre les membres de Φ, le rang de Φ (i.e, la
dimension de U = Vect(Φ)) et une base de U extraite de Φ.
3. En disposant les coordonnées des Φi en ligne pour former une matrice B, déterminer une
forme ligne-échelonnée B 0 de B, deux bases de U : l’une directement donnée par la forme
ligne-échelonnée, et l’autre extraite de Φ.
Exercice 2.6. Soient A, A0, B, B 0 ∈ Mm,n (K). Disons que B est ligne-équivalente à A et on note
A0 ≡L A si A0 est obtenue de A par une série d’ opérations élémentaires sur les lignes ; de même, A0
est colonne-équivalente à A et on note A0 ≡C A si A0 est obtenue de A par une série d’ opérations
élémentaires sur les colonnes. On dira que B est élémentairement équivalente à A et on note
B ≡ A si B est obtenue de A par une série d’ opérations élémentaires sur les lignes ou les colonnes.
1. Montrer que : Si A0 ≡L A alors Lig(A) = Lig(A0) et rang(A) = rang(A0) ; si A0 ≡C A alors
Im(A) = Im(A0) et dim Lig(A) = dim Lig(A0).
2. Justifier par le cours que tout matrice A est élémentairement équivalente à une unique matrice
sous forme normale d’Hermite D ; cette dernière est alors de rang r = rang(A). En déduire que
deux matrices A et B de même format sont élémentairement équivalentes si et seulement si
rang(A) = rang(B).