UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI
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DEPARTEMENT DE SOCIOLOGIE-ANTHROPOLOGIE
Semestre 2, 1ère année
COURS DE : THEORIES SOCIOLOGIQUES
Titulaire du cours : Dr Nassirou BAKO-ARIFARI, Professeur Titulaire
Chargé du cours : Dr Imorou YAROU, Maître Assistant
Année académique 2024-2025
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INTRODUCTION
Ce cours est conçu pour vous fournir une compréhension approfondie des principales
théories sociologiques qui ont façonné notre compréhension du monde social.
Au cours de ce semestre, nous allons explorer un certain nombre de théories
sociologiques clés, à savoir l’évolutionnisme, le fonctionnalisme, la théorie du conflit
social, l’interactionnisme symbolique et la théorie du système et la théorie de
l'échange Social.
Chacune de ces théories offre une perspective unique sur la façon dont les individus, les
groupes et les sociétés fonctionnent et interagissent. En étudiant ces théories, nous
pouvons mieux comprendre les forces sociales qui façonnent nos vies et notre monde.
Au fur et à mesure que nous allons progresser dans le cours, nous examinerons comment
ces théories peuvent être appliquées à divers problèmes et questions sociologiques. Nous
discuterons également des critiques de ces théories et explorerons comment elles ont
évolué au fil du temps.
I. FONDEMENT ET CONCEPTS CLES DE LA SOCIOLOGIE
Le cours de vise à approfondir la compréhension des fondements et des concepts clés
de la sociologie. Voici un aperçu des différents aspects du cours. Les fondements et
concepts clés de la sociologie sont essentiels pour comprendre cette discipline. Voici
quelques éléments importants :
1.1. Structure sociale : La sociologie étudie les relations sociales, les
institutions et les rôles qui façonnent la vie des individus. La structure
sociale se réfère aux modèles de relations et d’interactions entre les membres
d’une société.
1.2. Normes et valeurs : Les normes sont des règles implicites ou explicites qui
guident le comportement des individus. Les valeurs sont les croyances
partagées sur ce qui est souhaitable ou important dans une société donnée.
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1.3. Interaction sociale : La sociologie examine comment les individus
interagissent les uns avec les autres. L’interactionnisme symbolique est une
théorie clé dans ce domaine, mettant l’accent sur les significations attribuées
aux symboles et aux gestes.
1.4. Stratification sociale : La société est souvent divisée en classes sociales,
basées sur des facteurs tels que la richesse, l’éducation et l’occupation. La
mobilité sociale explore les changements de statut au sein de ces classes.
1.5. Théories sociologiques : Différents paradigmes théoriques (comme le
fonctionnalisme, la théorie du conflit social et l’interactionnisme) offrent
des perspectives variées sur la société. Ils aident à expliquer les phénomènes
sociaux et à prédire les comportements.
1.6. Méthodes de recherche : La sociologie utilise diverses méthodes, telles que
les enquêtes, les observations, les analyses de contenu et les entretiens,
pour collecter des données et tester des hypothèses.
1.7. Culture : La culture englobe les normes, les valeurs, les symboles, les
coutumes et les traditions partagées par un groupe. Elle influence notre
comportement et notre perception du monde.
1.8. Déviance : La sociologie étudie également les comportements déviants, tels
que la criminalité, la toxicomanie et la stigmatisation sociale.
Ces concepts fondamentaux permettent aux sociologues d’analyser et de comprendre les
dynamiques sociales et les problèmes contemporains. La sociologie est une discipline
riche et diversifiée qui contribue à notre compréhension du monde qui nous entoure.
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II. THEORIES SOCIOLOGIQUES
2.1. Définition de la théorie en Sociologie
La théorie est perçue comme une hypothèse générale qui explique un phénomène ou un
ensemble de faits sociaux. Elle repose sur une réflexion systématique et des
observations, mais elle doit pouvoir être testée et affinée à mesure que de nouvelles
données émergent.
A priori, les notions de dogme, doctrine et théorie ont un lien commun et prennent
chacune un sens selon leur rôle dans la structuration des croyances religieuses, des
réflexions philosophiques et scientifiques : Une doctrine peut intégrer des dogmes
comme vérités fondamentales ; tandis qu’une théorie peut influencer une doctrine, mais
elle reste ouverte à la révision contrairement au dogme qui est figée.
Une théorie en sociologie est un ensemble de propositions qui visent à expliquer les
phénomènes et les comportements sociaux, en utilisant des concepts, des méthodes et
des perspectives critiques.
Dogme, doctrine, théorie,
Les notions de dogme, doctrine et théorie, sont souvent utilisées dans des contextes
religieux, philosophiques et scientifiques, mais il importe de les nuancer.
Dogme : c’est une vérité considérée comme incontestable et imposée par une autorité,
souvent religieuse. Contrairement à une doctrine, un dogme ne se remet pas en question
et doit être accepté sans preuve supplémentaire. Par exemple, dans le christianisme, la
Trinité est un dogme.
Doctrine : elle est un ensemble de principes ou d'enseignements qui orientent une
pensée ou une action. Elle peut être religieuse, philosophique ou politique. Une doctrine
peut évoluer avec le temps, mais elle reste un cadre de référence. Par exemple, la
doctrine marxiste en économie et politique.
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Théorie : c’est une explication ou un ensemble de principes qui cherchent à rendre
compte d'un phénomène. Elle repose sur des observations et peut être remise en question
ou affinée avec de nouvelles preuves. Par exemple, la théorie de l'évolution en biologie.
Il existe différents types de théories en sociologie, selon le niveau d'analyse, le domaine
d'étude, le paradigme ou l'approche adoptés. Par exemple, il y a des théories
descriptives, formelles ou explicatives, des théories du changement social, de la
stratification sociale, de l'action sociale, etc., des théories fonctionnalistes,
conflictualistes, interactionnistes, etc. Les théories sociologiques se basent sur des
données empiriques, des hypothèses et des procédures de vérification, mais elles sont
aussi influencées par des contextes historiques, culturels et politiques.
Les théories sociologiques sont des cadres d'analyse qui permettent de comprendre les
dynamiques sociales et les comportements humains. Elles cherchent à expliquer
les phénomènes et comportements sociaux. Deux points de vue sont souvent opposés
dans ce domaine :
Le paradigme holistique ou structuraliste, associé à Émile Durkheim, considère la
société comme un tout, où les individus sont interconnectés et influencés par des
structures sociales. Durkheim a mis l’accent sur la solidarité sociale et l’importance
des normes et valeurs partagées.
Le paradigme de l’action individuelle, défini par Max Weber, met l’accent sur
les actions individuelles, la subjectivité et la signification que les individus attribuent
à leurs comportements. Weber a exploré des concepts tels que la rationalité,
la légitimité et la bureaucratie.
Cependant, il est important de noter que cette distinction est devenue trop simpliste pour
rendre compte de la diversité des paradigmes sociologiques. La sociologie englobe de
nombreux courants et approches, chacun offrant une perspective unique sur la réalité
sociale.
En outre, d’autres théories sociologiques importantes incluent l’interactionnisme
symbolique, le fonctionnalisme, la théorie du conflit et bien d’autres. Chaque cadre
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théorique apporte une compréhension différente des phénomènes sociaux, contribuant
ainsi à la richesse de la discipline sociologique.
2.2. Multiplicité des théories sociologiques
Les théories sociologiques tentent d'expliquer les phénomènes et comportements
sociaux. Parmi elles, deux points de vue sont souvent opposés : le paradigme holistique
ou structuraliste d'Émile Durkheim et le paradigme de l'action individuelle défini par
Max Weber. Néanmoins, cette distinction est devenue trop caricaturale et ne permet pas
de rendre compte de l'ensemble des paradigmes sociologiques.
Établir une typologie des paradigmes sociologiques est une tâche compliquée voire
impossible en tant que la sociologie comporte un nombre important de théories qu'il
s'agit ici de classer en un nombre restreint. Il s'agira donc ici de donner un aperçu des
différentes manières de faire ces classements et des principales théories en sociologie.
La sociologie est une discipline aux multiples paradigmes. Les paradigmes, courants,
approches, écoles, ou mouvements sociologiques forment autant de pratiques différentes
et d'opinions divergentes sur la nature de la sociologie ou de certains de ses aspects.
L'explication des phénomènes sociaux peut se faire de nombreuses manières en
apportant des explications équivalentes et complémentaires. S'il y a aujourd'hui
plusieurs traditions sociologiques, aucune ne peut prétendre résumer l'activité
sociologique à elle seule, puisque chaque cadre théorique ne permet de voir qu'une
simple partie de la complexité de la réalité, et donc il est impossible de décrire l'activité
sociologique de façon consensuelle. En ce sens, tous les paradigmes explicatifs se
valent. En effet, à l'inverse des sciences « exactes » ou « dures » où les paradigmes se
succèdent plus ou moins les uns après les autres à la suite d'une « révolution scientifique
», les révolutions sociologiques multiplient le nombre de courants théoriques, sans
discréditer l'ensemble des autres. En ce sens, Alain Caillé écrit : « il est déconcertant, et
quelque peu décourageant, de constater que, plus que tout autre type de savoir institué,
la discipline sociologique apparaît chaque jour davantage éclatée, tiraillée entre de
multiples écoles et courants de pensée irréductibles. [...] La tentation est donc de plus
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en plus forte, pour un nombre croissant de sociologues, de renoncer à tout espoir de
synthèse, ou, plus modestement, de repérage des traits généraux de la discipline.»
De nombreux sociologues se sont adonnés à la tâche d'établir une typologie des
paradigmes en sociologie. Pour Randal Collins, dont la distinction est présente dans de
nombreux manuels de sociologie et sites de vulgarisation de la pensée sociologique
américains, celle-ci se compose principalement de trois paradigmes : le fonctionnalisme,
la théorie du conflit et l'interactionnisme symbolique. George Ritzer propose une autre
classification en trois paradigmes : celui des faits sociaux, celui de la définition sociale
et celui du comportement social. La proposition de Ritzer se rapproche de la dichotomie
classique entre le holisme qui met la focale sur le groupe et l'individualisme qui la place
sur l'individu. Entre les deux, l'interactionnisme accentue la relation entre l'individu et
le groupe. Claude Dubar établit une autre typologie en quatre grands types de courants
: les sociologies de la détermination sociale, les sociologies de l'action, les sociologies
de la construction sociale et les sociologies de l'identité.
III. QUELQUES THEORIES SOCIOLOGIQUES
Les théories sociologiques sont des cadres conceptuels qui permettent d'analyser et
d'interpréter les phénomènes sociaux. Elles cherchent à expliquer les structures sociales,
les relations entre individus et les comportements collectifs au sein d'une société. Les
principales théories sociologiques sont :
3.1. L’évolutionnisme
L'évolutionnisme darwinien et la théorie sociologique sont deux cadres conceptuels qui
ont influencé la compréhension des dynamiques sociales.
L'évolutionnisme darwinien repose sur les principes de la sélection naturelle formulés
par Charles Darwin. Il postule que les espèces évoluent par adaptation progressive à
leur environnement, favorisant la survie des individus les mieux adaptés. Cette idée a
été transposée aux sociétés humaines sous le darwinisme social, une théorie
controversée qui suggère que les groupes sociaux et les individus les plus "forts"
prospèrent tandis que les plus "faibles" disparaissent. Herbert Spencer, sociologue
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britannique, a popularisé cette approche en introduisant le concept de "survival of the
fittest" (survie du plus apte), appliqué aux sociétés humaines.
Théorie sociologique et évolutionnisme
En sociologie, l'évolutionnisme a été utilisé pour expliquer le développement des
sociétés à travers des stades progressifs. Des penseurs comme Émile Durkheim et
Herbert Spencer ont exploré comment les sociétés passent d'états simples à des formes
plus complexes. L'évolutionnisme social suppose que les sociétés suivent une trajectoire
linéaire de progrès, une idée qui a été critiquée pour son manque de prise en compte des
variations culturelles et historiques.
Aujourd'hui, le darwinisme social est largement rejeté en sociologie, car il repose sur
une vision déterministe et biologisante des relations sociales. Cependant, l'idée
d'évolution reste pertinente dans l'étude des transformations sociales, notamment dans
les théories du changement social et de l'adaptation culturelle.
3.2. Le Fonctionnalisme
Le fonctionnalisme est une théorie sociologique qui considère la société comme un
système complexe dont les différentes parties travaillent ensemble pour promouvoir la
stabilité et l'harmonie. Voici quelques points clés sur le fonctionnalisme :
Définition :
- Le fonctionnalisme analyse les institutions sociales et les comportements en termes
de fonctions qu'ils remplissent dans la société.
- Il met l'accent sur l'équilibre et la coopération entre les différentes parties de la
société.
Origines :
- Le fonctionnalisme trouve ses racines dans les travaux d'Émile Durkheim, qui a
étudié comment les institutions sociales contribuent à la cohésion sociale.
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- Talcott Parsons a également été un contributeur majeur, développant des théories sur
les systèmes sociaux et les structures fonctionnelles.
Principaux auteurs :
- Émile Durkheim : Il a examiné le rôle des institutions comme la religion, l'éducation
et la famille dans le maintien de l'ordre social.
- Talcott Parsons : Il a développé un modèle théorique des systèmes sociaux, mettant
en avant la notion de subsystèmes (économique, politique, social, culturel) qui
interagissent pour maintenir l'équilibre.
Principes fondamentaux :
- Les fonctions manifestes et latentes : Robert K. Merton a distingué les fonctions
manifestes (intentionnelles et reconnues) des fonctions latentes (non intentionnelles et
cachées).
- L'équilibre social : Le fonctionnalisme considère que les sociétés tendent vers un état
d'équilibre où les institutions s'ajustent pour maintenir la stabilité.
- L'interdépendance : Les différentes parties de la société sont interdépendantes et
contribuent au fonctionnement global du système social.
Exemple :
- Le système éducatif : Selon le fonctionnalisme, l'école joue un rôle essentiel dans la
transmission des connaissances et des valeurs, la socialisation des individus et la
préparation des jeunes au marché du travail.
Le fonctionnalisme a été critiqué pour sa tendance à négliger les conflits sociaux et les
changements dynamiques. Cependant, il reste une perspective importante pour
comprendre comment les institutions et les structures sociales contribuent à la cohésion
et à la stabilité de la société.
3.3. La théorie du conflit social
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La théorie du conflit social est une perspective sociologique qui voit la société comme
un champ de bataille où différentes classes sociales et groupes luttent pour le pouvoir et
les ressources. Voici les éléments clés de cette théorie :
Définition :
- La théorie du conflit social analyse les inégalités et les tensions sociales en mettant
en avant les conflits entre groupes dominants et groupes subordonnés.
- Elle se concentre sur la manière dont le pouvoir et les ressources sont distribués de
manière inégale dans la société.
Origines :
- Cette théorie est largement inspirée par les travaux de Karl Marx, qui a étudié les
conflits de classe entre la bourgeoisie (propriétaires des moyens de production) et le
prolétariat (travailleurs).
- Max Weber a également contribué en introduisant l'idée que le pouvoir et le prestige,
en plus des ressources économiques, jouent un rôle crucial dans les conflits sociaux.
Principaux auteurs :
- Karl Marx : Il a analysé le capitalisme comme un système d'exploitation où les
classes dominantes profitent du travail des classes subordonnées.
- Max Weber : Il a élargi la théorie en ajoutant les dimensions de pouvoir et de statut
social, en plus des ressources économiques.
- Ralf Dahrendorf : Il a proposé une version modernisée de la théorie du conflit social,
en intégrant des éléments de changement social et de rôle des institutions.
Principes fondamentaux :
- Les classes sociales : La société est divisée en différentes classes qui ont des intérêts
divergents et sont en concurrence pour les ressources.
- L'exploitation : Les groupes dominants exploitent les groupes subordonnés pour
maintenir leur pouvoir et leurs privilèges.
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- La lutte des classes : Les conflits entre les classes sont vus comme le moteur du
changement social et de l'évolution des sociétés.
Exemple :
- Les mouvements ouvriers : Les syndicats et les grèves sont des exemples de luttes
de classe où les travailleurs s'organisent pour revendiquer de meilleures conditions de
travail et une répartition plus équitable des richesses.
La théorie du conflit social met en lumière les inégalités et les tensions inhérentes aux
structures sociales et économiques. Elle propose une perspective critique sur les
relations de pouvoir et la dynamique du changement social.
3.4. L'Interactionnisme Symbolique :
- Définition : Cette théorie se concentre sur les interactions quotidiennes entre
individus et la façon dont ils donnent un sens à ces interactions à travers des symboles.
- Principaux auteurs : George Herbert Mead, Herbert Blumer.
- Exemple : Les gestes, les mots et les rituels sociaux sont des symboles qui jouent un
rôle crucial dans la communication et l'interprétation des relations sociales.
3.5. La Théorie du Système :
- Définition : Cette théorie voit la société comme un système composé de différents
sous-systèmes qui interagissent et dépendent les uns des autres.
- Principaux auteurs : Niklas Luhmann.
- Exemple : Le système éducatif, le système économique et le système juridique
interagissent pour maintenir l'ordre social.
3.6. La Théorie de l'Échange Social :
- Définition : Cette théorie analyse les interactions sociales comme des transactions
économiques où les individus cherchent à maximiser leurs bénéfices et à minimiser leurs
coûts.
- Principaux auteurs : George Homans, Peter Blau.
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- Exemple : Les relations personnelles peuvent être vues comme des échanges de
ressources telles que l'affection, l'argent ou le soutien social.
Chacune de ces théories offre une perspective unique pour comprendre la dynamique
sociale et les comportements humains.
CONCLUSION
Les théories sociologiques offrent des cadres d'analyse variés pour comprendre les
comportements sociaux et les structures sociétales. Elles se sont développées à travers
différentes écoles de pensée, notamment :
• Le fonctionnalisme, qui met l'accent sur la stabilité et l'interdépendance des
institutions sociales.
• Le conflit social, qui analyse les tensions et les inégalités au sein des sociétés.
• L'interactionnisme symbolique, qui explore les significations et les interactions
individuelles.
• Les approches contemporaines, comme la sociologie critique et la sociologie
pragmatique, qui remettent en question les modèles classiques.
Chaque théorie apporte une perspective unique, mais aucune ne peut expliquer
entièrement la complexité sociale. La sociologie évolue en intégrant de nouvelles
approches et en adaptant ses outils aux réalités contemporaines.
L'étude des théories sociologiques ne se limite pas à une simple classification ; elle invite
à une réflexion critique sur les transformations sociales et les enjeux actuels. La
sociologie reste une discipline vivante, en constante évolution, qui permet d'interroger
les structures et les pratiques sociales.
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