0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
38 vues157 pages

These Diani

Cette thèse examine l'impact des changements climatiques sur les ressources en eau et l'agriculture dans le bassin versant du Haut Ziz au Maroc. Elle utilise des méthodes de modélisation hydraulique et d'analyse de la sécheresse pour évaluer les risques d'inondation et d'érosion, tout en proposant des solutions d'aménagement. Les résultats visent à orienter les décideurs dans l'élaboration de plans pour améliorer la gestion des ressources en eau et la production agricole.

Transféré par

fatimaelidrysy6
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
38 vues157 pages

These Diani

Cette thèse examine l'impact des changements climatiques sur les ressources en eau et l'agriculture dans le bassin versant du Haut Ziz au Maroc. Elle utilise des méthodes de modélisation hydraulique et d'analyse de la sécheresse pour évaluer les risques d'inondation et d'érosion, tout en proposant des solutions d'aménagement. Les résultats visent à orienter les décideurs dans l'élaboration de plans pour améliorer la gestion des ressources en eau et la production agricole.

Transféré par

fatimaelidrysy6
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 157

N° d’ordre 3365

THESE
En vue de l’obtention du : DOCTORAT
Centre de Recherche : Eau, Ressources Naturelles, Environnement et Développement Durable
Structure de Recherche : Laboratoire Géosciences Eau et Environnement (LGEE)
Discipline : Sciences de la terre
Spécialité : Modélisation Hydrologique- SIG et Télédétection

Présentée et soutenue le 24 /10/2020 par :

Khadija DIANI

Impact des changements climatiques sur les ressources en eau, Modélisation des
risques hydriques et simulation de l’érosion hydrique, Cas du bassin versant du
Haut Ziz (Sud-est Marocain)

JURY
Lhoussaine MASMOUDI PES, Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Rabat Président

Ilias KACIMI PES, Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Rabat Directeur de thèse

Hassan TABYAOUI PES, Faculté Polydisciplinaire de Taza, Université Sidi Co-Directeur de thèse
Mohammed Ben Abdellah-Fès
Hicham ELBELRHITI PH, Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II- Rabat Rapporteur/Examinateur

Mohamed HILALI PH, Faculté des Sciences et Techniques d’Errachidia, Rapporteur/Examinateur


Université Moulay Ismail-Meknès
Larbi BOUDAD PES, Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Rabat Rapporteur/Examinateur

Nadia KASSOU PES, Faculté des Sciences, Université Mohammed V-Rabat Examinateur

Mahmoud ZAMZAMI Dr, Cadre administrateur, Direction de la recherche et de la Invité


planification de l’eau, Direction générale de l’eau-Rabat

Année Universitaire : 2020/2021


‫يقول اللهُ تعالى‬
‫َ َج َع ْل َن م َ ال َْم ُك َّ َش ْ ح ٍَّ‬
‫(و ا ِ ن ِاء ل ي ٍء ي)‬
‫[اْل َ أن ِب َي ِ‬
‫اء‪]03 :‬‬ ‫أ‬

‫يقول اللهُ تعالى‬

‫وأنزلنا من السماء ماء بقدر فاسكناه في ألأرض‬


‫وأنا علي ذهاب به لقاذرون‬
‫[المؤمنون‪]81 :‬‬
Dédicaces

Au nom d’ALLAH le Puissant le Miséricordieux, je dédie ce fruit de longues années


d’assiduité acharnée

A la mémoire de mon cher père Moulay El HASSAN DIANI, en témoignage de ma fidèle


affection et de ma reconnaissance pour son amour, que dieu le garde dans sa sainte
miséricorde.

A la source de tendresse, à celle qui apporté la torche du sacrifice pour éclairer mon chemin,
à celle qui a fortifié ma volonté, qui m’a consolidé, et qui lève ses mains à chaque prière
pour me souhaiter la réussite et le bonheur ; A ma très chère et adorable mère LALLA
FATIMA HACHIMI ALAOUI, que dieu la préserve pour son inépuisable amour et son soutien
infini.

Les deux ont toujours été là pour moi, qui m'ont donné un magnifique modèle de labeur et
de persévérance, qui ont toujours fait preuve d’énorme sacrifices, qui n'ont pas cessé de me
conseiller, encourager et soutenir à tout moment.

Mes sincères expressions d’amour, de respect de confiance ; à mes chers frères « Mustapha,
Ismail et Mohammed » et mes chères sœurs « Fatima, Zineb, Nezha, Asma, Amina et Maria ».
A mes adorables neveux et nièces.

C’est avec un grand plaisir et immense joie que je vous dédie ce modeste travail en
témoignage de notre amour fraternel. De tout mon cœur, je vous souhaite une vie pleine de
bonheur et de prospérité.

A toute ma chère famille DIANI

A toute ma chère famille HACHIMI ALAOUI


A mes chers Professeurs.
A mes chers Amis
A tous mes proches
A tous ceux qui me sont chers
A tous ceux qui croient à la réussite.

Je dédie ce travail...
i
Avant-propos

Je tiens tout d’abord à remercier Dieu le tout puissant et miséricordieux, qui m’a donné la
force et la patience d’accomplir ce travail.
En premier lieu, je remercie le Doyen de la Faculté des Sciences de Rabat et le Directeur de
l’école doctorale de m’avoir donné l’opportunité de poursuivre mes études à cette faculté.
Le présent travail a été réalisé dans le cadre du laboratoire Géosciences, Eau et Environnement
(LGEE), sous la direction du Professeur Ilias KACIMI, Professeur à la Faculté des Sciences de
Rabat et la direction Professeur Hassan TABYAOUI, Professeur à la faculté polydisciplinaire de
Taza.
J’exprime ma profonde gratitude au directeur de ma thèse Pr. Ilias KACIMI, Professeur à la
Faculté des Sciences de Rabat et Chef de département des Sciences de la Terre, d’avoir accepté
de diriger cette thèse premièrement et de m’avoir offert l’opportunité de vivre cette aventure,
ainsi que pour les moments de discussions. Je le remercie également de m’avoir accueilli au
sein du laboratoire « Géosciences, Eau et Environnement », m’intégrer à l’équipe de recherche
LGEE. Je le remercie infiniment pour le temps qu’il a consacré à corriger et améliorer mon
manuscrit de thèse et ainsi pour sa sympathie et ses qualités scientifiques et humaines. Merci
Professeur pour votre temps, votre inspiration, votre écoute, votre disponibilité. Vous étiez
toujours attentif et disponible malgré vos nombreuses charges académiques et
professionnelles. Votre compétence, rigueur scientifique et clairvoyance m’ont beaucoup
appris.
Je remercie particulièrement mon co-directeur de thèse Pr. Hassan TABYAOUI, Professeur à
la Faculté Polydisciplinaire de Taza et Chef de département Biologie-Chimie-Géologie.
Professeur Tabyaoui était mon encadrant de projet de fin d’études de Master à la Faculté
Sciences et Techniques de Fès. Il n’a jamais hésité à m’écouter, me conseiller et à me guider.
Je le remercie pour la correction de mon manuscrit de thèse. Ses directives et ses conseils
permanents m’ont permis de mener à bien ce travail de thèse de Doctorat.
Mes reconnaissances vont à Pr. Lhoussaine MASMOUDI, Professeur à la Faculté des Sciences
de Rabat, de m’avoir fait l’honneur d’être Président du jury de cette thèse. Je lui exprime mes
très vifs remerciements et mon profond respect.
Mes vifs remerciements s’adressent aussi à Pr. Hicham EL-BELRHITI, Professeur à l’institut
agronomique et vétérinaire, Hassan II de Rabat et rapporteur et examinateur de cette thèse,
d’avoir accepté d’examiner mon travail et de l’enrichir par ses conseils. Je le remercie
vivement pour toutes les discussions, suggestions et ses précieux conseils d’encouragement,

ii
pour le temps qu’il a consacré pour la lecture du manuscrit de thèse. Je le remercie de m’avoir
fait l’honneur d’être membre de jury.
Notre signe de reconnaissance va également à Pr. Mohamed HILALI, Professeur à la Faculté
des Sciences et Technique d’Errachidia et rapporteur et examinateur de mon travail de thèse,
d’avoir accepté d’examiner mon travail et de l’enrichir par ses remarques pertinentes et
d’avoir accepté de faire partie des jurys.
Mes vifs remerciements vont à Pr. Larbi BOUDAD, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat
et rapporteur et examinateur de mon travail de thèse. Ses remarques et recommandations
m’étaient très importantes.
Je remercie vivement Pr. Nadia KASSOU, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat, pour le
temps qu’elle a consacré pour la lecture du document de thèse et d’avoir accepté de faire
partie des membres de jury de cette thèse et d’examiner cette thèse.
Spécial remerciements et reconnaissance à Dr. Mahmoud ZAMZAMI, Cadre administratif au
sein de la Direction de la recherche et de la planification de l’eau à la Direction Générale de
l’Eau au Ministère d’énergie et mines, Département Eau et Environnement. Je le remercie pour
son accueil à chaque fois que j'ai sollicité son aide, malgré ses charges professionnelles. Ses
multiples encouragements, notamment au cours des jours stressants d’avant soutenance, sa
sympathie, sa disponibilité, son aide, ses idées et conseils m’ont été très précieux. Je le remercie
d’avoir accepté de faire partie des jurys
Je remercie particulièrement Pr. Youssef HAHOU, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat,
grand connaisseur de la géologie et géomorphologie du bassin de Ziz pour ses conseils
scientifiques. Mes remerciements et ma profonde reconnaissance d’avoir voulu m’orienter
dans ce sens.
Mes sincères remerciements s’adressent à Mr. Ali TORABI, Professeur et Ingénieur en Eau,
Energie et environnement à l’Université de Oulu (Finlande), de m’avoir introduit dans le
monde des publications et de m’avoir bien appris la manière de rédiger des articles
scientifiques publiables. Il m’a beaucoup soutenu et encouragé lors des moments de difficultés
durant cette aventure. Je lui exprime mes très vifs remerciements et mon profond respect.
Grâce à ses précieux conseils et orientations, ce travail n’aurait pu aboutir sans ses précieux
conseils et orientations.
Je présente mes vifs remerciements et gratitudes à Mr.Gaiji Stéphane .Ingénieur expérimenté
en hydraulique fluviale et hydrologie appliquée, France., d’avoir enrichir ma thèse par ses
remarques et recommandations extrêmement importantes, Pour sa sympathie, sa
disponibilité, ses idées et conseils, ainsi que pour son aide précieuse.

iii
Je remercie également Pr. Souad HAJJAJI, Professeur à la Faculté des Sciences de Rabat,
responsable du Centre de Recherche Eau, Ressources Naturelles, Environnement et
Développement Durable « CERNE2D » d’avoir accepté ma demande d’intégrer le centre de
recherche et au Pr. Lachen YOUSSEFI, Secrétaire Général de la Faculté des Sciences Rabat pour
ses conseils fructueux et ses aides.
Mes vifs remerciements vont à Mme Khomsi Kenza qui m’a beaucoup soutenu et encouragé
lors des moments de difficultés durant cette aventure. Je lui exprime mes très vifs
remerciements et mon profond respect.
Je n’oublierai pas l’aide précieuse de la Direction et le personnel de l’Agence du Bassin

Hydraulique du Guir-Ziz-Rhéris (Mr Mahboub, Mr.Slimani, Mme Hala...), du Haut-

Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification (HCEFLCD) et de l’Office

Régional de Mise en Valeur Agricole du Tafilalet (ORMVAT), ainsi que toutes les informations

qu’ils m’ont pu communiquer.

Mes remerciements s’adressent à tous les enseignants du Département de Géologie et au corps


professoral du Laboratoire Géosciences Eau et Environnement (LGEE) de la Faculté des
Sciences de Rabat.
Un chaleureux remerciement est adressé à notre chère Madame BOUJRADA Rachida, la
Secrétaire du Département de Géologie et mes amis et mes collègues sans exception pour leur
soutien et leur amitié.
Finalement, ma dernière pensée ira vers ma chère mère et famille, pour leur irremplaçable et
inconditionnel soutien, leur patience et leur encouragement au cours de la réalisation de ce
travail. Merci pour avoir fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Nos vifs remerciements à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à

l'élaboration de ce sujet de thèse.

iv
CENTRE D’ETUDES DOCTORALES - SCIENCES ET TECHNOLOGIES

Résumé

Cette étude a pour objectif de quantifier l'impact possible des changements climatiques sur les
ressources en eaux et sur l’agriculture. Le site pilote a été choisi premièrement pour la
cartographie des linéaments qui sont très importants dans le domaine de l’hydrologie surtout
pour la gestion des eaux souterraines et superficielles, l’orientation de la circulation de ces
dernières par l’accélération de l’érosion et l’altération, la compréhension et la gestion des
catastrophes naturelles et environnementales telles que les glissements des terrains, les séismes,
la pollution et les inondations. Deuxièmement pour la modélisation hydraulique par HEC-RAS,
afin de lutter contre des inondations probables et évaluer la qualité et la complémentarité des
informations géographiques liées à l’aléa, aux enjeux et aux stratégies adoptées dans la
prévention contre ce risque dans le bassin versant en général, et dans le centre de Zaouiat Sidi
Hamza en particulier. Par la suite, proposer des solutions d’aménagement pour protéger les
zones à risque d’inondation. Cette étude a aussi pour but de caractériser la sécheresse hydrique
à travers le calcul de l’indice standardisé de la sécheresse (SPI) et finalement évaluer l’érosion
hydrique et la sensibilité de ce bassin à l'érosion à l'aide de la méthode PAP / CAR.
Les résultats de cette étude montrent que les zones les plus vulnérables par l’inondation et
l’érosion hydrique sont celles qui sont les plus arrosées du bassin et qui ont une pente très forte.
L’augmentation de la fréquence des épisodes de sécheresse due à la diminution des
précipitations et / ou une augmentation des taux d'évapotranspiration augmente le risque de
mauvaises récoltes en raison de la sécheresse agricole. Cela nous permettra d’avoir une idée
globale sur les scénarios climatiques passés et futurs.Ces résultats constituent un outil pour
servir et orienter les décideurs pour élaborer des plans d’aménagement spécifiques à la zone
étudiée afin de lutter contre ces risques et sensibiliser les populations concernées, afin
d’améliorer l'évaluation et la prévision des ressources en eau et l’amélioration de la production
agricole.

Mots-clés : Bassin versant du Haut Ziz, Inondation, Sècheresse, Erosion Hydrique, Télédétection,
Modélisation, Changement climatique.

v
‫‪CENTRE D’ETUDES DOCTORALES - SCIENCES ET TECHNOLOGIES‬‬

‫ملخص‬

‫تهدف هذه الدراسة باألسا س إلى تحديد التأثير المحتمل للتغيرات المناخية على الموارد المائية وعلى الزراعة‪ .‬حيت تم اختيار‬
‫الموقع التجريبي أوال من أجل رسم خرائط األنماط التي تعتبر مهمة للغاية في مجال الهيدرولوجيا خاصة في إدارة المياه‬
‫الجوفية والمياه السطحية‪ ،‬وتوجيه سريانها‪ .‬ولفهم وإدارة الكوارث الطبيعية والبيئية مثل االنهيارات األرضية‪ ،‬الزالزل‪،‬‬
‫التلوث والفيضانات‪ .‬تانيا‪ ،‬من أجل النمذجة الهيدروليكية بواسطة‪ ، HEC-RAS‬قصد التصدي للفيضانات المحتملة وتقييم‬
‫جودة وتكامل المعلومات الجغرافية المتعلقة بالخطر‪ ،‬وكذا االستراتيجيات المعتمدة للوقاية منه داخل الحوض المائي العلوي‬
‫من زيز بشكل عام‪ ،‬وفي وسط زاوية سيدي حمزة بشكل خاص ‪.‬بعد ذلك‪ ،‬تم‪ ،‬اقتراح حلول التهيئة لحماية المناطق المعرضة‬
‫لخطر الفيضانات‪ .‬تهدف هذه الدراسة أيضًا إلى تقييم الجفاف المائي من خالل حساب مؤشر األمطار القياسي ‪. SPI‬أخيراً‬
‫تهدف هذه الدراسة إلى تقييم التعرية المائية وحساسية هذا الحوض المائي للتعرية باستخدام منهجية‪. PAP/ CAR.‬‬

‫تظهر نتائج هذه الدراسة أن المناطق األكثر عرضة للفيضانات وللتعرية المائية في الحوض‪ ،‬هي تلك التي تحتوي على أكبر‬
‫كمية من األمطار وتوجد بموضع شديد االنحدار‪ .‬أما زيادة وتيرة حاالت الجفاف فهي راجعة إلى انخفاض هطول األمطار و‬
‫‪ /‬أو زيادة معدالت التبخر والتي تزيد من خطر تلف المحاصيل بسبب الجفاف الزراعي‪ .‬مما يعطي فكرة عامة عن‬
‫سيناريوهات المناخ في الماضي والمستقبل‪ .‬تشكل هذه النتائج أداة لخدمة وتوجيه صناع القرار لتطوير خطط التهيئة الخاصة‬
‫بالمنطقة المدروسة‪ ،‬من أجل مكافحة هذه المخاطر ورفع مستوى الوعي بين السكان المعنيين‪ ،‬من أجل تحسين تقييم الموارد‬
‫المائية والتنبؤ بها وتحسين اإلنتاج الزراعي‪.‬‬

‫الكلمات الرئيسية ‪:‬الحوض المائي العلوي من زيز‪ ،‬الفيضانات‪ ،‬الجفاف‪ ،‬التعرية المائية‪ ،‬االستشعار عن بعد‪ ،‬النمذجة‪،‬‬
‫للتغيرات المناخية‪.‬‬

‫‪vi‬‬
CENTRE D’ETUDES DOCTORALES - SCIENCES ET TECHNOLOGIES

Abstract

This study aims to quantify the possible impact of climate change on water resources and
agriculture. The pilot site was first chosen for the mapping of lineaments, which are very
important in hydrology, especially for the management of groundwater and surface water, the
orientation of the circulation of the latter by accelerating erosion and alteration, the
understanding and management of natural and environmental disasters such as landslides,
earthquakes, pollution and floods. Secondly, for hydraulic modeling by HEC-RAS, in order to
fight against probable floods and assess the quality and complementarity of geographic
information related to the hazard, the issues and the strategies adopted in the prevention against
this. Risk in the watershed in general, and in the center of Zaouiat Sidi Hamza in particular.
Then, propose development solutions to protect areas at risk of flooding. This study also aims
to characterize water drought through the calculation of the standardized drought index (SPI)
and finally to assess water erosion and the sensitivity of this basin to erosion using the method
PAP / CAR.

The results of this study show that the most vulnerable area is to flooding and water erosion are
those with the most water in the basin and which have a very steep slope. Increased frequency
of drought episodes due to decreased rainfall and /or increased evapotranspiration rates increase
the risk of crop failure due to agricultural drought. This will allow us to have a global idea on
past and future climate scenarios.These results constitute a tool to serve and guide decision-
makers to develop development plans specific to the area studied in order to fight against these
risks and raise awareness among the populations concerned, in order to improve the assessment
and forecasting of water resources and improving agricultural production.

Key Words: High Ziz watershed, Flood, Drought, Water Erosion, Modelling, Remote sensing, Climate
change.

vii
Sommaire
Dédicaces .......................................................................................................................... i
Avant-propos.....................................................................................................................ii
Résumé ............................................................................................................................. v
‫ملخص‬................................................................................................................................ vi
Abstract ........................................................................................................................... vii
Liste des figures ......................................................................................................................................4
Liste des tableaux ...................................................................................................................................7
Liste des abréviations et acronymes : ...................................................................................................8
Introduction Générale............................................................................................................................9
Chapitre 1 : Cadre géomorphologique du bassin versant du Haut Ziz ...........................................12
I. Introduction .....................................................................................................................13

II. Cadre géologique et structurale ........................................................................................13

III. Cadre morphologique ...................................................................................................17

IV. Cadre Hydrologique ......................................................................................................22

V. Cadre hydrogéologique ....................................................................................................23

VI. Cadre Agro-Ecologie .....................................................................................................25

VII. Cadre climatique ..........................................................................................................27

VIII. Cadre socio-économique...............................................................................................41

Chapitre 2 : Analyse par Télédétection de l’impact de la fracturation sur l’architecture du


réseau hydrographique dans le bassin versant du Haut Ziz ............................................................42
I. Introduction .....................................................................................................................43

II. Exploitation des images de télédétection ..........................................................................43

III. Extraction des linéaments .............................................................................................45

1. Rehaussement des linéaments par filtrage.................................................................46

2. Analyse des directions préférentielles et validation des linéaments :..........................47

3. Analyse et interprétation des Linéaments ..................................................................50

IV. Conclusion : ..................................................................................................................53

Chapitre 3 : Modélisation hydraulique et simulation des Crues de l’oued Zaouiate Sidi Hamza 54
I. Généralités ......................................................................................................................55

II. Etude hydrologique ..........................................................................................................55


1
III. Modélisation Hydraulique de l’Oued Sidi Hamza sur le tronçon passant par le centre de
Zaouiate Sidi Hamza ................................................................................................................70

IV. Simulation des crues pour les différentes périodes de retour et cartes des zones
inondables ..............................................................................................................................77

V. Résultats de la simulation de la crue .................................................................................78

VI. Gestion des inondations ...............................................................................................92

Chapitre 4 : Caractérisation de la sécheresse hydrologique à l’aide de l’indice SPI dans le bassin


versant du Haut Ziz..............................................................................................................................97
I. La sécheresse ...................................................................................................................98

1. Rappels.....................................................................................................................98

2. Les différents types de sécheresse .............................................................................98

3. Les différentes causes de sécheresse .........................................................................99

4. Les conséquences de la sécheresse ............................................................................99

II. Les indices de sécheresse................................................................................................ 100

III. Indice normalisé (Standardisé) des précipitations (SPI) ................................................ 101

IV. Test de tendance non paramétrique (Mann-Kendall) ................................................... 102

V. Analyse du SPI et des caractéristiques de la sécheresse ................................................... 103

VI. Analyses de tendance ................................................................................................. 105

VII. Conclusion : ................................................................................................................ 109

Chapitre 5 : Quantification de l’érosion hydrique par application des SIG et des directives
PAP/CAR Cas du bassin versant du Haut Ziz. ................................................................................111
I. Introduction ................................................................................................................... 112

II. Généralités .................................................................................................................... 112

1. L’érosion hydrique : ................................................................................................ 113

2. Processus de l’érosion hydrique des sols : ................................................................ 113

III. Modélisation de l’érosion hydrique par PAP/CAR ........................................................ 117

1. Présentation du modèle PAP/CAR : ......................................................................... 118

2. Application des directives PAP/CAR au niveau du bassin du Haut Ziz : ...................... 118

3. Résultats de l’Approche prédictive .......................................................................... 120

4. Résultats de l’approche descriptive : ....................................................................... 128

5. Approche de l'intégration........................................................................................ 129

2
IV. Conclusion : ................................................................................................................ 132

Conclusion Générale et Perspectives : ..............................................................................................134


Références Bibliographiques .............................................................................................................139
Références ...........................................................................................................................................140

3
Liste des figures
FIGURE 1: CARTE DE LA SITUATION GEOGRAPHIQUE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ....................................................... 13
FIGURE 2: CARTE GEOLOGIQUE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ EXTRAITE DE LA CARTE GEOLOGIQUE DE MIDELT AU 1/200000 ET
DE LA CARTE GEOLOGIQUE DE RICH ET BOUDNIB AU 1/200000 ............................................................................ 14

FIG. 3: COLONNE LITHOSTRATIGRAPHIQUE DU HAUT ZIZ (SADKI, 1989 ; MEHDI, 2003) ................................................... 15
FIGURE 4 : HISTOGRAMME E HYPSOMETRIQUE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .............................................................. 18
FIGURE 5 : REPARTITION DE LA SURFACE TOTALE PAR TRANCHES D’ALTITUDES ................................................................... 19
FIGURE 6: CARTE DES PENTES DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .................................................................................... 22
FIGURE 7 : RESEAU HYDROGRAPHIQUE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ....................................................................... 23
FIGURE 8 : CARTE D’INVENTAIRE DES POINTS D’EAU SOUTERRAINE. ................................................................................ 24
FIGURE 9 : SITUATION DES DIFFERENTES SOURCES....................................................................................................... 25
FIGURE 10 : CARTE MONTRANT LES DIFFERENTS TYPES DE SOLS EXISTANT DANS LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ (ORMVAT,
2011) ..................................................................................................................................................... 26
FIGURE 11: CARTE D'OCCUPATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ (ORMVAT, 2011).................................. 27
FIGURE 12: SITUATION GEOGRAPHIQUE DES STATIONS METEOROLOGIQUES DANS LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .................. 28
FIGURE 13: HOMOGENEITE DES SERIES DE MESURES DE : (A) STATION ZAOUIATE SIDI HAMZA, (B) STATION M'ZIZEL, (C) STATION
FOUM TILLICHT ET (D) STATION DE FOUM ZAABEL. ............................................................................................ 30
FIGURE 14: PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES DE LA STATION FOUM ZAABEL .......................................................... 31
FIGURE 15: PRECIPITATIONS MOYENNES ANNUELLES DE LA STATION FOUM ZAABEL ........................................................... 31
FIGURE 16 : PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES DE LA STATION FOUM TILLICHT ........................................................ 32
FIGURE 17 : PRECIPITATIONS MOYENNES ANNUELLES DE LA STATION FOUM TILLICHT.......................................................... 32
FIGURE 18 : PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES DE LA STATION M’ZIZEL ................................................................. 33
FIGURE 19 : PRECIPITATIONS MOYENNES ANNUELLES DE LA STATION M’ZIZEL................................................................... 33
FIGURE 20 : PRECIPITATIONS MOYENNES MENSUELLES DE LA STATION ZAOUIATE SIDI HAMZA .............................................. 34
FIGURE 21 : PRECIPITATIONS MOYENNES ANNUELLES DE LA STATION ZAOUIATE SIDI HAMZA................................................ 34
FIGURE 22 : TEMPERATURES MOYENNES ANNUELLES DE LA STATION FOUM ZAABEL (1983-2013) ........................................ 35
FIGURE 23 : TEMPERATURE MOYENNE MENSUELLE DE LA STATION FOUM ZAABEL (1983-2013) ......................................... 36
FIGURE 24 : DIAGRAMME OMBROTHERMIQUE DE GAUSSEN DE LA STATION FOUM ZAABEL.................................................. 36
FIGURE 25 : VARIATION DE L’ETP EN FONCTION DE LA T° ET P (FOUM ZAABEL) ................................................................ 37
FIGURE 26 :VARIATION MENSUELLE DES DIFFERENTS PARAMETRES DU BILAN HYDRIQUE (STATION FOUM ZAABEL) .................... 40
FIGURE 27 : RESULTATS APRES LA CORRECTION RADIOMETRIQUE ET LA REFLECTANCE ATMOSPHERIQUE DE L’IMAGE LANDSAT 8 OLI
CENTREE SUR LA REGION D’ERRICH .................................................................................................................. 44

FIGURE 28: (A) COMPOSITIONS COLOREES A PARTIR DES TROIS PREMIERES BANDES DE L’ACP : CP1, CP2, ET CP3 (B) LA
COMPOSITION FAUSSE COLOREE DE L'IMAGE LANDSAT 8 OLI................................................................................. 45

FIGURE 29: RESULTATS DE L’EXTRACTION DES LINEAMENTS A PARTIR D’IMAGE LANDSAT 8 OLI ............................................ 46
FIGURE 30: CARTE DE SYNTHESE DES LINEAMENTS AU NIVEAU DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .......................................... 48
FIGURE 31: (A) FLECHES DES LONGUEURS CUMULEES DES LINEAMENTS. (B)LES ROSACES DIRECTIONNELLES DES LONGUEURS
CUMULEES DES LINEAMENTS .......................................................................................................................... 49

FIGURE 32: CARTE DE LA DENSITE D'ENTRECROISEMENTS DES LINEAMENTS DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .......................... 50
FIGURE 33: CONFRONTATION DU RESEAU HYDROGRAPHIQUE AVEC LES LINEAMENTS DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ. ............ 52

4
FIGURE 34 : AJUSTEMENT GRAPHIQUE DE LA SERIE DES DEBITS MAXIMUMS ANNUELS A LA LOI DE GUMBEL POUR LA STATION DE
ZAOUIATE SIDI HAMZA ................................................................................................................................ 60
FIGURE 35 : L’HYDROGRAMME ET VOLUME DES CRUES ................................................................................................ 69
FIGURE 36 : LOGICIEL HEC-RAS DE HYDROLOGIC ENGINEERING CENTER......................................................................... 71
FIGURE 37 : PROFIL EN TRAVERS DE L’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA................................................................................ 75
FIGURE 38: 2D FLOW AREA EDITOR DE SOUS BASSIN VERSANT DE L’OUED ZAOUIA SIDI HAMZA ............................................. 76
FIGURE 39 : LES CONDITIONS AUX LIMITES DE L'OUED ZAOUIA SIDI HAMZA...................................................................... 77
FIGURE 40 : SIMULATION DES CRUES POUR L'OUED ZAOUIA SIDI HAMZA ......................................................................... 78
FIGURE 41 :(A, B ET C) : RESULTATS RECAPITULANT QUELQUES FACTEURS CARACTERISANT LES REGIMES D'ECOULEMENT ........... 79
FIGURE 42 : VUE EN PROFIL DE TRONÇON D’ETUDE AVEC LE NIVEAU ET LA SURFACE D’EAU DE L’OUED ET LE NIVEAU D’EAU DE
CHAQUE PERIODE DE RETOUR......................................................................................................................... 80

FIGURE 43 : LA VARIATION DE LA VITESSE D’ECOULEMENT D’EAU POUR CHAQUE PERIODE DE RETOUR ..................................... 81
FIGURE 44: DEFINITION DE RISQUES SELON (SOMOT, 2005) ........................................................................................ 82
FIGURE 45 : DEFINITION DU RISQUE ET CARACTERISTIQUES DE L'ALEA ET DE LA VULNERABILITE. ............................................ 82
FIGURE 46 : L’ALEA ET LA VULNERABILITE (OFFICE INTERNATIONAL DE L’EAU) .................................................................... 83
FIGURE 47 : ALEA (GONDRAND, 1995) ................................................................................................................... 84
FIGURE 48 : CENTRE ETUDIE DE ZAOUIA SIDI HAMZA................................................................................................... 85
FIGURE 49 : RESULTATS DE LA SIMULATION DE LA CRUE DECENNALE (PROFONDEUR(A), HAUTEUR D’EAU (B) ET VITESSE(C) D’EAU)
.............................................................................................................................................................. 86
FIGURE 50 : RESULTATS DE LA SIMULATION DE LA CRUE VINGTENNALE (PROFONDEUR(A), HAUTEUR D’EAU (B) ET VITESSE(C)) ... 87
FIGURE 51: VUE SCHEMATIQUE DES METHODOLOGIES D'EVALUATION DES DIFFERENTS ASPECTS DE LA VULNERABILITE ................ 88
FIGURE 52 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=5 ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ........................................................... 89
FIGURE 53 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE QUINQUENNALE D’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA.............. 89
FIGURE 54 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=10ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA .......................................................... 89
FIGURE 55 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE DECENNALE D’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA.................... 89
FIGURE 56 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=20ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA .......................................................... 90
FIGURE 57 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE VINGTENNALE D’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA................. 90
FIGURE 58 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=50ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA .......................................................... 90
FIGURE 59 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE DE (T=50 ANS) DE L’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ........... 90
FIGURE 60 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=100 ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ....................................................... 91
FIGURE 61 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE DE (T=100 ANS) D’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ............. 91
FIGURE 62 : HAUTEUR D’EAU EN Q(T=500 ANS) POUR OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ....................................................... 91
FIGURE 63 : LA VITESSE MAXIMALE D’ECOULEMENT LORS DE LA CRUE DE (T=500 ANS) D’OUED ZAOUIATE SIDI HAMZA ............. 91
FIGURE 64 : LES DEUX PHASES DE LA NAO (CRISTOPHE, 2004) ................................................................................... 101
FIGURE 65 : VARIATION DE L’SPI EN DIFFERENTES PERIODES POUR A) LA STATION ZAOUIATE SIDI HAMZA ET B) LA STATION M’ZIZEL,
C) LA STATION FOUM ZAABEL ET D) LA STATION FOUM TILLICHT. 1, 2, 3 ET 4 INDIQUENT RESPECTIVEMENT LES DIFFERENTES

PERIODES D'ANALYSE DE 12, 36, 60 ET 120 MOIS............................................................................................ 105

FIGURE 66 : TENDANCE ANNUELLE DES PRECIPITATIONS EN A) ZAOUIATE SIDI HAMZA, B) M’ZIZEL, C) FORUM TILLICH, ET D)
STATIONS DE FOUM ZAABEL, LE FOND VERT CLAIR ET JAUNE INDIQUANT RESPECTIVEMENT UNE TENDANCE POSITIVE ET

NEGATIVE................................................................................................................................................ 106

5
FIGURE 67 : TENDANCE MENSUELLE DES PRECIPITATIONS DANS A) ZAOUIATE SIDI HAMZA, B) M'ZIZEL, C) FOUM TILLICHT, ET D) LES
STATIONS FOUM ZAABEL, UN FOND VERT CLAIR ET JAUNE SUR LA FIGURE INDIQUENT UNE TENDANCE POSITIVE ET NEGATIVE.

TENDANCE, SL : NIVEAU SIGNIFICATIF............................................................................................................ 107


FIGURE 68 : TENDANCE TRIMESTRIELLE DES PRECIPITATIONS DANS A) ZAOUIATE SIDI HAMZA, B) M'ZIZEL, C) FOUM TILLICHT, ET D)
LES STATIONS FOUM ZAABEL, UN FOND VERT CLAIR ET JAUNE SUR LA FIGURE INDIQUENT UNE TENDANCE POSITIVE ET
NEGATIVE. TENDANCE, SL : NIVEAU SIGNIFICATIF ............................................................................................. 108

FIGURE 69 : ANALYSE DES TENDANCES SEMESTRIELLES DES PRECIPITATIONS AU NIVEAU DES STATIONS DE A) ZAOUIATE SIDI HAMZA,
B) M’ZIZEL, C) FOUM TILLICHT ET D) FOUM ZAABEL. TENDANCE MENSUELLE DES PRECIPITATIONS DANS A) ZAOUIATE SIDI

HAMZA, B) M’ZIZEL, C) FOUM TILLICHT ET D) ................................................................................................. 109


FIGURE 70: LES PRINCIPAUX FACTEURS RESPONSABLES DE L'EROSION ............................................................................ 113
FIGURE 71 : EFFET DES GOUTTES DE PLUIES (EFFET SPLASH) (TOURE, 2001) ................................................................... 114
FIGURE 72: COURBE DE BATTANCE ........................................................................................................................ 115
FIGURE 73: ÉROSION EN NAPPE ........................................................................................................................... 115
FIGURE 74: GLISSEMENT ROTATIONNEL ................................................................................................................. 117
FIGURE 75: EROSION PAR LES COURS D’EAU ............................................................................................................ 117
FIGURE 76: METHODOLOGIE ADOPTEE POUR L’ESTIMATION DE L’EROSION POTENTIELLE PAR LA METHODE PAP/CAR (OSMANA,
2017) ................................................................................................................................................... 119
FIGURE 77: CARTE DE PENTE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ................................................................................... 120
FIGURE 78 : CARTE DE RESISTANCE DU LITHOFACIES SELON LE TYPE DU SOL OCCUPE PAR LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ........ 121
FIGURE 79 : CARTE RESULTANTE D'ERODIBILTE ........................................................................................................ 122
FIGURE 80 : CARTE DE RESISTANCE DES MATERIAUX A L’EROSION DANS LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ............................. 124
FIGURE 81 : CARTE DE LA DENSITE VEGETALE DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ .............................................................. 125
FIGURE 82 : CARTE DEGRE DE PROTECTION DES SOLS SELON PAP/CAR ......................................................................... 126
FIGURE 83 : CARTE DES ETATS EROSIFS DU BASSIN VERSANT DE HAUT ZIZ....................................................................... 127
FIGURE 84 : CARTE DE FORME D'EROSION............................................................................................................... 128
FIGURE 85 : HISTOGRAMME DE FREQUENCE DES FORMES D’EROSION EN FONCTION DE POURCENTAGE DES DIFFERENTES FORMES 130
FIGURE 86 : CARTE DE CONSOLIDATION PAP/CAR .................................................................................................. 131
FIGURE 87: LA CARTE DE LA TENDANCE A L’EROSION HYDRIQUE DANS LE BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ ............................... 131

6
Liste des tableaux
TABLEAU 1 : CARACTERISTIQUES DES SOUS-BASSINS VERSANTS DU HAUT ZIZ .................................................................... 17
TABLEAU 2 : LA REPARTITION DES COURBES D’ALTITUDES ............................................................................................ 18
TABLEAU 3 : CRITERES DE CLASSIFICATION DES SOUS BASSINS PAR TYPE ........................................................................... 20
TABLEAU 4 : INDICE DE COMPACITE DES BASSINS DE LA ZONE D’ETUDE............................................................................. 20
TABLEAU 5 : CARACTERISTIQUES DES BASSINS VERSANTS DE LA ZONE D’ETUDE .................................................................. 21
TABLEAU 6 : INDICES D'ALLONGEMENT DES SOUS-BASSINS VERSANTS DE LA ZONE D’ETUDE .................................................. 21
TABLEAU 7: LES CARACTERISTIQUES GEOGRAPHIQUES ,METEOROLOGIQUES ET CLIMATIQUES DE STATIONS. .............................. 28
TABLEAU 8 : VARIATION DE L’ETP EN FONCTION DE LA T° ET P (FOUM ZAABEL)................................................................ 38
TABLEAU 9 : CALCUL DE L’ETR PAR LA METHODE DE THORNTHWAITE (1961-2009) .......................................................... 39
TABLEAU 10: LES RESULTATS DE L’ETR ANNUELLE (STATION FOUM ZAABEL) .................................................................... 40
TABLEAU 11 : LA POPULATION DES COMMUNES DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ (D’APRES (HCP, 1994) ET (HCP, 2004) ...... 41
TABLEAU 12: STATIONS PLUVIOMETRIQUES DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ (ABH-GZR, 2011) ....................................... 56
TABLEAU 13: DONNEES DES PRECIPITATIONS JOURNALIERES MAXIMUM (MM) DES QUATRE STATIONS DU BASSIN VERSANT DU HAUT
ZIZ DEPUIS 1970 A 2018 D’APRES L’ABH-GZR................................................................................................ 57
TABLEAU 14 : CARACTERISTIQUES STATISTIQUES DE RESULTATS DES AJUSTEMENTS POUR LA LOI DE GUMBEL ............................ 59
TABLEAU 15 : RESULTAT DE L’AJUSTEMENT A LA LOI DE GUMBEL (MAXIMUM DE VRAISEMBLANCE) POUR STATION ZAOUIATE SIDI
HAMZA .................................................................................................................................................... 59
TABLEAU 16: CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU BASSIN VERSANT DU HAUT ZIZ................................................................ 61
TABLEAU 17: RECAPITULATIF DES TEMPS DE CONCENTRATION CALCULES POUR LES SOUS BASSINS VERSANTS DE LA ZONE D’ETUDE. 63
TABLEAU 18 : LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES DES SOUS BASSINS ........................................................................ 67
TABLEAU 19 : DEBITS DE CRUE RETENUS POUR ZAOUIATE SIDI HAMZA ............................................................................ 68
TABLEAU 20 : LES VALEURS DU COEFFICIENT DE MANNING POUR DIFFERENTS TYPES DE TERRAINS (ABH-GZR, 2011) ............... 73
TABLEAU 21 : CLASSIFICATION DE SEVERITE DE SECHERESSE SELON (MCKEE, 1993). ........................................................ 102
TABLEAU 22 : PERIODES LES PLUS HUMIDES ET LES PLUS SECHES BASEES SUR LA VALEUR DU SPI DANS DIFFERENTES STATIONS .... 104
TABLEAU 23 : LES CLASSES DE RISQUE LIE A LA VALEUR DE PENTE.................................................................................. 120
TABLEAU 24 : CLASSES DES LITHOFACIES ET LEURS DEGRES DE RESISTANCE ...................................................................... 121
TABLEAU 25 : MATRICE DES PENTES VS LITHOFACIES ................................................................................................ 123
TABLEAU 26 : CLASSIFICATION DE LA CARTE D'OCCUPATION DES SOLS ........................................................................... 123
TABLEAU 27 : MATRICE D’OCCUPATION DU SOL VS COUVERT VEGETAL ......................................................................... 125
TABLEAU 28 : CLASSES DU DEGRE DE PROTECTION DES SOLS SELON PAP/CAR ................................................................ 126
TABLEAU 29: MATRICE DES ETATS EROSIFS DES SOLS ................................................................................................. 127
TABLEAU 30 : SUPERFICIES RELATIVES DES FORMES D’EROSION.................................................................................... 129

7
Liste des abréviations et acronymes :

ABHGZR : Agence du Bassin Hydraulique de Guir-Ziz-Rhéris


ETP : Evapotranspiration réelle
ETR : Evapotranspiration Potentielle
DRPE : Direction de la Recherche et de la Planification de l'Eau
FAO : Food and Agriculture Organization
G.I.E.C. : Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat
HCP : Haut-Commissariat au Plan
HCEFLCD : Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification
HEC-RAS: Hydrologic Engineering Center's River Analysis System
MNT : Modèle Numérique de Terrain
NDVI : Indice de Végétation par Différence Normalisée
N°IRE : Numéro de l’Inventaire des Ressources en Eau ;
NOAA: National Oceanic and Atmospheric Administration
ORMVAT : Office Régional de Mise en Valeur Agricole du Tafilalet
PAP /CAR : Programme d’Actions Prioritaires du Centre d’activités Régionales
PDAIRE : Plan Directeur d'Aménagement intégré des Ressources en Eau
RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat ;
PNE : Plan National de l'Eau
RFU : Réserve facilement utilisable
SIG : Système d'Information Géographique
SPI : Indice de Précipitations standardisé
Tc : temps de concentration.
TIN : triangulated Irregular Networks.
RCP : Representative Concentration Pathways
PAM : Plan d’action pour le méditerrané
PNUD : Programme des nations unis pour le développement.
PDSI : Indice de sévérité de la sécheresse de Palmer.

8
Introduction Générale

9
Introduction Générale
L’eau est un élément rare et un facteur essentiel qui conditionne fortement l'avenir de notre pays, elle
prend une importance croissante dans notre vie. Apprendre à la gérer, c'est apprendre à maîtriser sa
rareté mais aussi sur excès, à assurer l'alimentation en eau potable, agricole et industrielle, à l'utiliser
pour créer de l'énergie et aussi à maintenir la qualité de notre environnement. Cette gestion exige
l'élaboration des méthodes adéquates et l'usage d'outils afin de réduire les risques d’inondation ou
d’étiage.
Depuis toujours, l’Homme a préféré s’installer dans des régions à relief plat et aux environs des points
d’eau lui assurant la disponibilité en grandes quantités de cette ressource qui lui permet de réaliser
ses activités habituelles (agriculture, industrie…). Alors, des cités entières se sont développées au fur
et à mesure à proximité des cours d’eau qui, en recevant des débits importants, font apparaître des
difficultés d’évacuation, et les eaux envahissent momentanément ces zones causantes ainsi, des
dégâts considérables à l’Homme et à ses biens. Les crues des rivières sont des phénomènes naturels
que l’Homme ne peut contrôler. Partout dans le monde, la montée des eaux des rivières a lieu de façon
récurrente avec une ampleur plus ou moins importante.
A l'instar des pays méditerranéens, et indépendamment de tout changement climatique, le Maroc
pays à climat essentiellement semi-aride à aride dans la majeure partie de son territoire, est confronté
au problème du développement et de la gestion durable de ses ressources en eau. En raison de sa
situation en zone subtropicale semi-aride, la pluviométrie est le paramètre climatique dominant, étant
d’une part, généralement insuffisante, et, d’autre part, beaucoup plus variable que la température.
Généralement, le changement climatique entraînera le déplacement des zones climatiques et la
modification des régimes pluviométriques. Par ailleurs, durant ces dernières décennies, le
prolongement des épisodes secs est devenu une réalité dans cette partie du globe, notamment le
Maroc. C’est un pays en stress hydrique qui devrait connaître, au-delà de 2025, une situation de
pénurie d'eau et. Le climat de la région a connu un réchauffement significatif depuis les années
soixante-dix. Ce réchauffement s'est accompagné particulièrement au Maroc d'une diminution nette
des précipitations (jusqu'à 1995). Pendant ces décennies, le bilan en eau de la région était très
déficitaire, et la problématique de l'eau s'est posée avec acuité. Et puisque c’est un pays très fragile au
regard des effets du changement climatique, des estimations nationales supposent que d’ici 2099, les
températures moyennes annuelles au Maroc accroîtront de deux à trois degrés, voire de quatre à cinq
degrés à l’est et au sud-est du pays (GIEC, 2007). De plus, les précipitations beaucoup plus irrégulières
baisseraient en moyenne de 20 % (dans l’Atlas et dans le nord-est même de 50 %). Etant donné que le
Maroc est un pays essentiellement agricole, les effets du changement climatique entraînent des
conséquences immédiates pour la population. Selon des statistiques officielles, 40 % des marocains
travaillent dans l’agriculture. Malgré ces contraintes qu’il connaît, pour mettre en œuvre un
programme national efficace de gestion des ressources en eau, le Maroc a consenti et continue à
consentir un effort considérable pour un approvisionnement durable de l’eau.
Le potentiel hydraulique limité nécessite une maîtrise des phénomènes hydrologiques extrêmes
(crues, sécheresses et érosion hydrique) par l’établissement des plans directeurs de développement
des ressources en eau à l’échelle des bassins versants, d’adopter une stratégie de gestion de la
demande en eau afin de satisfaire les besoins en eau et d’assurer les conditions d’une utilisation
bénéfique de ces ressources hydriques, d’améliorer les performances des infrastructures (barrages,
ouvrages de transfert d’eau, forages), pour faire face à ces contraintes.
Plusieurs régions du Maroc ont été confrontées à des séries de périodes sèches depuis le début des
années 1980 et qui ont eu des conséquences non négligeables sur l’économie du pays. Différentes

10
études de projections climatiques futures, faisant appel à des modèles climatiques, préconisent que le
Maroc est l’un des pays les plus susceptibles à être menacé par le changement climatique et
enregistrera une réduction des cumuls pluviométriques d’ici la fin du siècle courant (GIEC, 2007). En
effet, le climat du Maroc s’est réchauffé de façon significative au cours de la période 1961-2008. Une
tendance générale vers l’assèchement est constatée. La plupart des tendances annuelles sont
comprises entre 0.2°C et 0.4 °C par décennie (Driouech, 2010) et la diminution des précipitations est
quasi-générale sur l’ensemble du territoire marocain.
Plusieurs régions ont aussi connu des phénomènes hydrologiques extrêmes, représentés par des crues
et des inondations répétitives : Séfrou en 1950, la vallée de Moulouya en 1963, la vallée du Haut Atlas
de Marrakech en 1995, la région d’El Hajeb en 1997, la région de Settat et Mohammedia en 2002, Tan
Tan, Nador, Al Hoceima et Khénifra en 2003, Tinghir et Merzouga en 2006 et la vallée de Ziz en 1965.
La région qui fait l’objet de cette étude est connue aussi par des faibles précipitations aléatoires et des
séries de sécheresses très longues. La conséquence immédiate de ces conditions est un faible
développement sur le plan social, industriel et agricole.
Le bassin du Haut Ziz au Sud-Est du Maroc, est parmi les bassins au Maroc menacé par le phénomène
d’inondation.
Notre étude a pour objectif fondamental de quantifier l'impact possible des changements climatiques
sur les ressources en eaux et ce à travers l’analyse détaillée des facteurs de prédisposition : données
climatiques, morphologiques, lithologiques et structurales, etc., la modélisation hydraulique et la
simulation de crues, la caractérisation de la sécheresse climatique et hydrologique et la cartographie
et la quantification de l’érosion Hydrique. Cette étude se présente en cinq chapitres :
 Le chapitre 1 présente le cadre géomorphologique du bassin versant du Haut Ziz, ses
caractéristiques géologiques et structurales, son cadre hydrologique et hydrogéologique, les
paramètres morphologiques, climatiques et socio-économiques ;
 Le chapitre 2 est une analyse par télédétection spatiale de l’impact de la fracturation sur
l’architecture du réseau hydrographique dans le bassin versant du Haut Ziz. Il apporte des
précisions sur le réseau de linéaments à partir de techniques d’analyse des images Landsat ;
 Le chapitre 3 s’intéresse à la modélisation hydraulique et la simulation des crues de l’oued
Zaouiate Sidi Hamza. Il détaille les étapes de la modélisation hydraulique, la simulation des crues
et se termine par une cartographie de l’aléa d’inondation dans le sous bassin de Zaouiate Sidi
Hamza ;
 Le chapitre 4 est une caractérisation de la sécheresse hydrologique à l’aide de l’indice
normalisé de la sécheresse dans le bassin du Haut Ziz en général et le sous bassin de Zaouiate Sidi
Hamza en particulier. Il définit les types d’indices de sécheresse, les tests de tendance non
paramétriques et analyse la tendance annuelle pour la période de 1970 à 2018.
 Le chapitre 5 traiter le problème d'érosion hydrique dans le bassin du Haut Ziz, et la sensibilité
de ce bassin à l'érosion à l'aide de la méthode PAP / CAR. Il commence par un aperçu sur l’érosion
hydrique et les processus d’érosion des sols et passe à la modélisation de l’érosion hydrique par
le modèle PAP/CAR. Différentes cartes sont réalisées et la carte de synthèse par approche
descriptive et d’intégration détaille les taux d’érosion hydrique dans le bassin du Haut Ziz.

11
Chapitre 1
Cadre géomorphologique du bassin versant
du Haut Ziz

12
I. Introduction

Géographiquement, le secteur d’étude s’étend de l’extrême Est du Haut Atlas central jusqu’à la partie
Ouest du Haut Atlas Oriental. Il est limité au Nord par la Haute Moulouya (Meseta orientale), au Sud
par l’Anti-Atlas oriental. (Fig.1). Le bassin versant est situé entre les coordonnées Lambert suivantes :
(X₁ = 610 000 m, Y₁ = 240 000 m) et (X₂= 510 000 m, Y₂= 130 000 m).
Le bassin versant du Haut Ziz fait partie de la zone d'action de l'agence du bassin hydraulique de Guir-
Ziz-Rhéris (ABHGZR) ; Occupe la partie haute du grand bassin versant Ziz. (Fig.1).Sur le plan
administratif, la zone d’étude est située sur le territoire de deux provinces à savoir : Er-Rachidia (5 %),
et Midelt (95%) ; 2 cercles (Imilchel et Errich) avec 7 communes rurales. (Fig.1)
Dans ce chapitre, on rappellera brièvement les définitions des principaux caractères physiques du
bassin qu'ils sont nécessaires et vraisemblablement suffisants à connaître, ainsi à définir les
caractéristiques géographiques, climatiques et géologiques de la zone d’étude.

Figure 1: Carte de la situation géographique du bassin versant du Haut ZIZ

II. Cadre géologique et structurale


Le bassin versant du Haut Ziz se situe au sud dans le Haut Atlas central. Cette chaine représente une
morphologie structurale très remarquable (Fig.2) de direction majeure WSW-ENE. Sa topographie est
sous forme de zones tabulaires à environ 2000 m d’altitude, séparées par des crêtes culminant à plus
de 3500 m comme le cas de Jebel Mgoun (4071m) et Azouki (3685m). Il est prédominé par des
formations souvent plissées du Mésozoïque, associées avec des massifs de roches basiques
notamment dans la région d’Imilchel. (ONHYM, 2002).

13
Figure 2: Carte géologique du bassin versant du Haut Ziz extraite de la carte géologique de Midelt au
1/200000 et de la carte géologique de Rich et Boudnib au 1/200000

La carte géologique de la zone d’étude a été élaborée à partir des cartes géologiques de Midelt, d’Errich
et Boudnib au 1/200000 (Lyazidi, 1956 ; Choubert, 1956 ; Diani, 2019) (Figs. 2.3). Le Trias, composé de
dépôts détritiques, basaltes doléritiques et parfois des évaporites, repose en discordance angulaire sur
le substratum paléozoïque déformé et structuré par plusieurs phases tectoniques. Les séries
jurassiques forment la majeure partie des terrains mésozoïques du Haut Atlas. Leur nature lithologique
est essentiellement constituée par des dolomies, des calcaires, des alternances marno-calcaires et des
dépôts détritiques silico-clastiques. (Sadki, 1999 ; Ettaki, 2003 ; Chafiki, 2007 ; Baidder, 2007), Elles
reposent en concordance sur les formations rouges du Trias-Lias inférieur. Ces dernières sont de
dépôts détritiques, basaltes doléritiques et parfois des évaporites, repose en discordance angulaire sur
le substratum paléozoïque déformé et structuré par plusieurs phases tectoniques.
La colonne de la figure 2 décrit en détail les séries stratigraphiques qui affleurent et qui se présentent
comme suit :

14
Fig. 3: Colonne lithostratigraphique du Haut Ziz (Sadki, 1989 ; MEHDI, 2003)

- Le Paléozoïque :
Les affleurements paléozoïques sont rares et le meilleur affleurement se trouve au sud du tunnel de
Foum Zaabel. Il représente toute la série, du Carbonifère qui est essentiellement détritique sous forme
de grés rosés, grés quartziques, conglomérats très consolidés et schistes.
- Le Mésozoïque
o Le Trias
Le Trias comprend des basaltes doléritiques, des marnes et argiles à niveaux salifères. Il joue un rôle
important comme substratum imperméable de la série Jurassique et est à l’origine de la plupart des

15
eaux salifères de la région. Le Trias affleure à Foum Zaabel, au Nord du barrage Hassan Addakhil, injecté
le long de l’accident atlasique Il est représenté par :
 Une série pélitico-argileuse, débutant par des conglomérats polygéniques, puis des
grès rouges à intercalations argileuses,
 Une série de basaltes doléritiques, dans lesquels, sont parfois interstratifiés des
niveaux de calcaires siliceux, (Sadki, 1999).
 Des argiles rouges, à violacées, plus au moins gréseuses et parfois gypsifères.

o Le Jurassique
Il constitue la quasi-totalité du Haut-Atlas et affleure sur la bordure nord du bassin Er-Rachidia-Boudnib
et de la vallée du Ziz. Les différentes formations jurassiques sont constituées par des couches rouges
exclusivement de grès calcaires et de marnes de couleur rouge ou verte et par l’alternance de niveaux
de marnes, marno-calcaires et de bancs de calcaires et calcaires gréseux.
Le Jurassique inférieur :
- Lias inférieur calco-dolomitique est perméable et constitue le niveau présentant la plus grande
continuité. Il donne à la chaine atlasique (Haut-Atlas) ses formes structurales en arêtes redressés de
calcaires massifs dolomitiques rouges (Michard, 1976). Sur le site du barrage Hassan Addakhil, au
niveau de l’anticlinal de Jebel Hamdoun, le Lias est formé par des bancs de calcaires dolomitiques
massifs avec de rares intercalations marneuses. (Dresnay, 1971).
- Lias supérieur : cet étage débute par une régression qui affecte le domaine anti-atlasique déterminant
ainsi une lacune de sédimentation dans les régions à faible profondeur (Michard, 1976). Ce
phénomène est produit par un léger mouvement tectonique ainsi le Toarcien inférieur se trouve
exclusivement dans les sillons atlasiques (Bernascouni, 1983). Au Toarcien moyen survient une
transgression conditionnant une sédimentation à dominance marneuse avec des alternances calcaires.
Dans la région de Foum Rhiour, l’affleurement du Toarcien est formé principalement de marnes vertes
avec des interlits marno-calcaires.
Le Jurassique moyen :
Le Dogger débute par la transgression aalénienne qui donne naissance à des rivages au sud dépassent
légèrement l’accident sud atlasique. (Choubert, 1962).
Le Jurassique Supérieur :
Lors de la tectonique intra-bathonienne, la sédimentation marine passe à une sédimentation
continentale détritique à prédominance gréseuse appelée « Jurassique continental » (Choubert, 1962),
et « couches rouges » (Jenny, 1981). Au Nord d’Er-Rachidia, des grés rouges affleurent dans la cuvette
du Barrage Hassan Addakhil, à l’Ouest de la route RP 13. Ils débutent par des conglomérats
hétérogènes et des grés grossiers.
Sur le plan structural (Fig.3), le régime d’extension orienté NW-SE, qui régnait au cours des temps
triasico-jurassiques, a contrôlé la formation des bassins atlasiques. Le rifting est initié à partir du Trias,
alors que l’individualisation de ces bassins et la subsidence contemporaine à la sédimentation a eu lieu
au cours du Jurassique. Le cadre paléogéographique et morpho-structural est dominé à l’époque par
un système de blocs basculés essentiellement vers le NW ou vers le SE (Nouayti, 2017). Ces derniers
sont limités par des failles normales majeures NE-SW à ENE-WSW que séparent des failles de transfert
WNW-ESE. (Beauchamps, 1996 ;Nouayti, 2015). Au Tertiaire, une phase de compression bi-épisodique,

16
d’abord NW-SE puis N-S, reprend les anciennes failles normales NE-SW en failles inverses ou en décro-
chevauchements senestres. Les failles transverses WNW-ESE sont réactivées en décrochements
dextres. Cette compression qui initie la fermeture des bassins atlasiques à partir de l’Eocène supérieur
se concrétise au cours de l’Oligo-Miocène et du Plio-Quaternaire (Beauchamps, 1996).
Du point de vue minéralogique, les dépôts des minerais de Pb-Zn sont nombreux. Les gisements du
minerai de Zn ont été longtemps exploités à des fins locales et artisanales. (Emberger , 1969). Au
Maroc, les montagnes du Haut Atlas renferment un grand nombre de gisements de minerais de Pb-Zn.
Des études antérieures ont établi un lien génétique entre les gisements de minerai, la structuration
plissée et/ou faillée du Haut Atlas marocain. En effet, cette région a connu des circulations
hydrothermales importantes, en relation avec l’évolution de l’Atlantique central. (Bazin, 1968). Les
nombreuses prospections minières dans le Haut Atlas font de lui une région économiquement
importante pour l'extraction de métaux de base. Parmi les gisements dans le Haut Atlas de Ziz : le
gisement Aït Labbes (32.38 ° N, 4.38 ° W), Le gisement Tizi n'Firest (32.18 ° N, 4.29 ° W), en plus des
minerais de galène, blende, cérusite, barytine, fluorine, Wulfénite (Nouayti, 2015).
Deux périodes métallogéniques de dépôt de minerai de sulfure Pb –Zn ont été identifiées comme des
sites miniers. (Fig.2) :
- Le Jurassique inférieur : corps minéralisés marqués par stratiformes lentilles de sulfures de Zn-Pb-Fe
et ont été considérés comme syngénétiques (Bazin, 1968 ;Agard, 1965 ;Nouayti, 2016). La
paléogéographie en horst et graben, et les failles normales du Lias ont largement contrôlé la formation
du minerai.
- Le Jurassique moyen : structures minéralisées étroitement liées à la mise en place des magmas
basiques et l'héritage tectonique de la région. Le minerai est principalement disséminé dans du gabbro
avec une minéralisation rapide de Cu-Ni (Chèvremont, 1975). Et plus tard un épisode de minéralisation
Zn-Pb d'origine hydrothermale dans les roches calcaires. Il correspond à des corps minéralisés
contemporains aux intrusions magmatiques du Jurassique moyen. (Hadri, 2003 ;Mouguin, 1992)

III. Cadre morphologique


La délimitation du bassin versant objet de la présente étude sur les cartes topographiques au 1/50000e
donne les caractéristiques géométriques du bassin versant du Haut Ziz et des sous-bassins (Tab.1).
Tableau 1 : Caractéristiques des sous-bassins versants du Haut Ziz

Superficie Longueur
Sous-Bassins Oued Z max Z min Pente Périmètre
en Km² en Km

Zaouiate Sidi Zaouiate


1298,5 3499 1314 36,9 0,059214 204,3
Hamza Sidi Hamza
Bas Ziz ZIZ 1802 3379 1313 49,7 0,041569 278,1
Foum Zaabel ZIZ 900,8 2.365,0 1.149,0 25,6 0,0 176,8
Haut Ziz ZIZ 4.001,3 3.499,0 1.149,0 78,7 0,0 390,6

1. Données hypsométriques
Puisque, les facteurs météorologiques et hydrologiques sont influencés par l’altitude, il important
d’étudier l’hypsométrie d’un bassin versant en calculant l’air de chaque tranche d’altitude. Le tableau
(Tab. 2) et l’histogramme (Fig. 4) révèlent la répartition des altitudes sur l’ensemble du bassin versant
réparties sur la carte hypsométrique (Fig.4).

17
Tableau 2 : La répartition des courbes d’altitudes
Surface
Altitude 3500
cumulée Classes
(m)
(%) 3200

0.0 3499 2925 - 3499


2900
1.5 2925 2631 - 2925
2600

Altitude [m]
5.1 2631 2395- 2631
2300
10.2 2395 2192- 2395
18.2 2192 2016- 2192 2000

29.0 2016 1854 - 2016 1700

41.1 1854 1704- 1854 1400


56.1 1704 1560 - 1704
1100
71.2 1560 1413 - 1560 0,0 1,5 5,1 10,2 18,2 29,0 41,1 56,1 71,2 100
Surface cumulée [%]
100 1413 1149 - 1413
Figure 4 : Histogramme e hypsométrique du bassin versant du Haut Ziz

Les altitudes caractéristiques sont définies comme étant les côtes les plus basses et plus hautes du
bassin (Tab.2 et Fig.4). La côte la plus basse est de 1149 m et la plus haute est de 3499 m. les autres
données sont :
- L’altitude moyenne : Elle est définie comme étant la moyenne entre l’altitude la plus haute et
la plus basse, dans le cas étudié, elle est de 2324 m.
- L’altitude médiane : Elle traduit l’altitude de fréquence qui correspond à 50% de la courbe
hypsométrique. Elle est de l’ordre de 1800 m.
- L’altitude la plus fréquente : C’est l’altitude qui correspond à la tranche d’altitude qui
représente le maximum de l’histogramme des fréquences altimétriques, soit 1149 m à 3499
m, le bassin versant du Haut Ziz est un bassin d’une altitude modérée.
-

18
Figure 5 : Répartition de la surface totale par tranches d’altitudes

2. L’indice de compacité de Gravelius


Cet indice sert à qualifier la forme du bassin en le comparant à un cercle de même surface pour lequel
KG=1. En plus de ceci, il donne une idée générale concernant l’influence de la forme d’un bassin donné
sur la durée de déclenchement des crues. Plus le KG tend vers 1, plus sa forme est ramassée, et plus le
temps nécessaire pour rassembler l’eau de tout le bassin versant est court. Sa formule est :
𝐏 𝐏
𝐊𝐆 = = 𝟎. 𝟐𝟖
𝟐 × √𝛑𝐀 √𝐀
Et
𝐀
𝐊𝐇 =
𝐋²
Où,
KG : l’indice de Gravelius sans dimensions ;
KH : indice de Horton
P : le périmètre du bassin versant en km ;
A : la surface du bassin versant en km 2.
L : Longueur du talweg le plus long en Km.
La classification des sous-bassins par type en fonction de l’indice de forme de (Horton, 1932) et l’indice
de compacité de (Gravelius, 1914) est donnée dans les tableaux suivants (Tab.3 et 4) :

19
Tableau 3 : Critères de classification des sous bassins par type

Et ci-après le KG résultant après le calcul pour chaque sous bassin :


Tableau 4 : Indice de compacité des bassins de la zone d’étude

Bassin Indice de Indice de


Sous Bassin Superficie (km²) Périmètre (km)
versant Gravelius Horton
Haut ZIZ Sidi Hamza 1298 204.3 1,60 0.17
Bras Ziz 1802 278.1 1,85 0.11
Foum 0.15
900 176.8 1,66
Zaabel
Haut Ziz 4001 390.6 1,74 0.16

D’après les valeurs de l’indice KG, on peut dire que le bassin versant présente une forme allongée.
3. Le rectangle équivalent
Le rectangle équivalent est une représentation du bassin versant sous forme d’un rectangle de même
surface. L’objectif de son utilisation est de pouvoir comparer les bassins entre eux. On lui associe
couramment les tranches d’altitudes qui permettent un aperçu plus facile du relief. Sa longueur et sa
largeur sont calculées par les deux formules suivantes :
On assimile notre bassin à un rectangle défini par sa longueur "L", sa largeur "l" est la même superficie
du bassin versant "S”.

 2

Kc s
1   1.12  
L= 1  
1.12   Kc  
 

 2

Kc s
1   1.12  
l= 1  
1.12   Kc  
 
Où, L : la longueur du rectangle en km ;
l : la largeur du rectangle en km ;
KG : l’indice de Gravelius sans dimensions ;
A : la surface du bassin en km².
L’application sur le Haut Ziz donne le tableau ci-dessous (Tabl. 5) :

20
Tableau 5 : Caractéristiques des bassins versants de la zone d’étude

Bassin versant Sous Bassin Superficie (km²) Périmètre (km) L (km) l (km)

Zaouiate Sidi Hamza 1298 204.3 86.73 14.79


Bas Ziz 1802 278.1 124.2 14.52
Haut ZIZ
Foum Zaabel 900 176.8 76.64 11.76
Haut Ziz 4001 390.6 156 23.23

Les caractéristiques obtenues sont : la superficie (4001 Km²), périmètre (390 Km), la forme (selon Le
coefficient de compacité de Gravelius KG = 1,74 donc une forme allongée induire les débits de point et
le rectangle équivalent (L= 156 Km et l = 23.23Km).
4. Coefficient d’allongement (Tabl. 6) :
Ce coefficient est obtenu par la relation :
𝐋²
𝐂𝐚 =
𝐒
Où, L : la longueur du thalweg principal (Km) et S : la superficie du bassin versant (Km²)
Tableau 6 : Indices d'allongement des sous-bassins versants de la zone d’étude

Sous Bassin Superficie en Km² Longueur en Km Indice d'allongement

Zaouiate Sidi Hamza 1298,5 36,9 1,05


Bas Ziz 1802 49,7 1,37
Foum Zaabel 900,8 25,6 0,72
Haut Ziz 4.001,3 78,7 1,55

Les résultats obtenus confirment la forme allongée du bassin versant du Haut Ziz, ce qui permet de
se faire une idée sur le débit de point.
5. Carte des pentes :
La pente est un facteur principal pour l’évaluation de la vulnérabilité des sols à l’érosion hydrique. La
carte des pentes a été synthétisée à partir du modèle numérique du terrain issue d’une image
satellitaire ASTER Global Digital Elévation Model (GDEM) (Fig.6), et à l’aide de l’outil SIG. L’image
satellitaire utilisée a été mise en ligne le 08 juillet 2018 par la NASA. Elle a une résolution de 30m, et
elle a été téléchargée depuis le site de la NASA.

21
Figure 6: Carte des pentes du bassin versant du Haut Ziz

IV. Cadre Hydrologique


Le fonctionnement hydrologique d'un bassin versant est sous la dépendance du climat, de la lithologie,
du relief et de l'occupation du sol. L'organisation du réseau hydrographique et la pente des talwegs,
fruits de l'évolution géomorphologique, sont liés au relief, mais aussi – par certains aspects –
directement à la lithologie. Leur prise en compte est indispensable à une bonne compréhension du
déclenchement et de la propagation des écoulements de crue.
Le réseau hydrographique du Haut Ziz (Fig.7) se compose essentiellement de trois affluents prenant
naissance dans le Haut Atlas à savoir l’Oued N’Igli, l’oued Sidi Hamza et l’Oued N'Zala, qui vont se
rejoindre en aval, après avoir parcouru les deux tiers du bassin en question, pour former l’Oued Ziz. A
grande échelle, la ramification du réseau est plus prononcée en amont qu’en aval, vu les accidents
géologiques très abondants dans les moyennes et hautes altitudes. Dans le Haut Ziz, la classification
de Strahler (Strahler, 1952) permet de définir trois classes hiérarchiques la classe d’ordre 8 n’est
apparent qu’en aval du bassin.
Le bassin versant de Haut Ziz comporte un réseau de mesure composé des stations de mesures de
débits (stations hydrométriques) montrées sur la (Fig.8) et des stations de mesures de pluies (stations
pluviométriques) dont l’emplacement est montré sur la même Figure.

22
Figure 7 : Réseau Hydrographique du bassin versant du Haut Ziz

V. Cadre hydrogéologique
Les ressources en eau souterraines dans le Haut Atlas circulant principalement dans les calcaires et les
dolomites Jurassiques. Ces calcaires karstiques du Jurassique sont dotés de grandes potentialités
hydrogéologiques et un débit d’étiage naturel pérenne. Le substratum Primaire – Trias constitue le
mur imperméable général continu dans toute la chaine atlasique. Les réseaux aquifères du Lias
inferieurs formant un système relativement continu. Le niveau imperméable du Toarcien-Aalénien
inférieur joue un rôle d’écran hydrogéologique dans le Haut Atlasique calcaire.
Les réseaux aquifères et nappes de la série Aalénienne-Dogger, sont fragmentés en bassins séparés
dans chaque cuvette synclinale et généralement sans communication et comprenant parfois plusieurs
niveaux aquifères. Les deux niveaux aquifères (Lias inférieur et Jurassique moyen) sont séparés par le
niveau imperméable (Toarcien-Aalénien inférieur) et la communication entre les deux niveaux est
conditionnée par la présence de failles. A ces deux ensembles aquifères, se superposent des systèmes
de nappes phréatiques. (ABH-GZR, 2011)
1. Forage et Puits :
D’après les responsables de l’ABHGZG, près de 292 forages d’eau sont exécutés dans le Haut bassin du
Ziz. La plupart des travaux de forage ont pour objectif de prospecter ou d’exploiter les formations du
Jurassique (calcaire, marno-calcaire, etc.) (Nouayti, 2017).La figure 8 représente les points d’eau
inventoriés dans la zone d’étude (puits/forages et sources).

23
Figure 8 : Carte d’inventaire des points d’eau souterraine.

2. Les sources :
Les sources existantes au niveau du bassin versant du Haut Ziz sont très nombreuses, mais les plus
importantes apparaissent au niveau du Lias Inférieur avec des débits importants de plusieurs litres par
seconde (Fig. 8). Donc on cite les principales sources qui sont :
 Source de Zaouiate Sidi Hamza est l’une des plus importantes sources du Haut Ziz. Elle sort du
Lias inférieur dans les gorges en amont de Zaouiate Sidi Hamza, à près de 21 Km à partir de la
route principale Errachidia – Meknès. Le débit de la source reste généralement important avec
des fluctuations saisonnières et qui sont impactées par l’effet de la recharge pluviale ou l’effet
de sécheresse (Nouayti, 2017).
 Source de Hammat Moulay Hachem et Aghbalou Larbaà : sont situées à 15 Km à l’ESE de la
ville d’Errich. Ces sources émergent sur la rive droite de l’Oued Ziz au niveau des formations
Calcaro-dolomitiques du Domérien. La source de My Hachem se présente sous forme de
plusieurs griffons situés à moins de 20m l’un de l’autre. Son débit est de 7l/s. Le débit de la
source d’Aghbalou Larbaà est de 14l/s. Ces sources servant essentiellement à l’irrigation des
périmètres situés en amont du centre de Kerrando. La source a présenté une diminution de son
débit durant la période des années 80 et début des années 2000, ce qui reflète l’effet de la
sécheresse (Nouayti, 2017).

 Source Hammat Moulay Ali Cherif : Emerge sur la rive gauche de l’Oued Ziz dans le fond de la
vallée. Elle est située à 300 m environ du Radier du Ziz Tiaallaline au passage de la route
nationale N°21 de Meknès - Errachidia. C’est la source la plus fréquentée par les habitants qui
leur attribuent diverses propriétés thérapeutiques. Elle sort au niveau des calcaires Domériens
vers le fond de la vallée de Kerrando et présente un débit estimé à 2l/s. L’eau de la source est

24
généralement chlorurée, sodique, sulfatée, calcique et magnésienne. Elle montre aussi des
teneurs élevées en fluorure et phosphates (Nouaity, 2017) (Fig.9).

Figure 9 : Situation des différentes sources

VI. Cadre Agro-Ecologie


1. Type de sol :
Selon les données collectées, les informations obtenues et les cartes thématiques réalisées par l’ABH-
GZR, ORMVAT et du HCEFLCD, et récartographie par nous mème, 5 types de sols caractérisent le bassin
du Haut Ziz (Fig.10) :
 Sols de haute montagne : Podzols (rares), sols podzolisés et sols régénérés, portant des
Juniperus thurifera (en voie de disparition) et, en association variées, Genêts, Pyrethrum,
Artemisia sur « terra rossa » et sur roches calcaires mésozoïques, en association avec des
espaces dénudés, rocailleux et désertiques.
 Sols forestiers de montagne : sols rouges, sols bruns et sols carbonatés - érodés, squelettiques
entrecoupés de grandes surfaces rocheuses de calcaire mésozoïque et couverts de forêts
sèches composées principalement de Juniperus pheonicea.
 Sols châtains et châtains-clairs des espaces dénudés et érodés des Hauts-Plateaux du Maroc
oriental avec horizon encroûté, développés principalement sur roches mésozoïques (du
crétacé et du jurassique) portant Stipa tenacissima et Artemisia herba alba.
 Sols de haute montagne de prairies humifères, souvent acides parmi des espaces dénudés,
rocheux et pierreux de désert montagneux avec végétation de genêts et autres xérophytes
épineux sur roches calcaires mésozoïques.
 Sols de haute montagne : Podzols (rares), sols podzolisés et sols régénérés, portant des
Juniperus thurifera (en voie de disparition) et, en association variées, Genêts, Pyrethrum,

25
Artemisia sur « terra rossa » et sur roches calcaires mésozoïques, en association avec des
espaces dénudés, rocailleux et désertiques.

Figure 10 : Carte montrant les différents types de sols existant dans le bassin versant du Haut Ziz (ORMVAT,
2011)

La carte d’occupation des sols (Fig.11) adaptée des travaux de (ABH-GZR, 2011), les formations
arbustives constituent une superficie très importante presque 38 %. Les principales formations
forestières par ordre d’importance sont par le genévrier rouge, les genévriers Thurifère et oxycèdre,
le chêne vert, le frêne, le cèdre et le pistachier de l’Atlas, représentant environ 27.58 % de la superficie
totale du bassin. Concernant le matorral arboré qui résulte de la dégradation des formations
forestières couvrent une faible superficie. Les reboisements couvrent moins de 1.51 %. Finalement, les
vallées d’oueds dans lesquelles est pratiquée une agriculture en irrigué et où se situe les
agglomérations humaines constituent un peu plus de 5 %, soit une superficie cartographiable de
l’ordre de 200 km².

26
Figure 11: Carte d'occupation du sol dans le bassin versant du Haut Ziz (ORMVAT, 2011)

VII. Cadre climatique


L’analyse de la variabilité spatio-temporelle des paramètres climatiques est basée sur les données
enregistrées dans quatre stations situées au centre du bassin du Haut Zizi : M’ZIZEL, FOUM TILLICHT,
FOUM ZAABEL et station SIDI HAMZA. La figure 12 illustre la position de ces stations et le tableau 7
donne plus de détails sur leurs caractéristiques.

27
Figure 12: Situation géographique des stations météorologiques dans le bassin versant du Haut Ziz

Tableau 7: Les caractéristiques géographiques ,météorologiques et climatiques de stations.

Stations
Paramètres Zaouiate Sidi
M'Zizel Foum Tillicht Foum Zaabel
Hamza
NtIRE 31/38 1585/38 1508/38 867/48
Type station S. P S. P S. P S. P
Rivière SIDI HAMZA Ziz Ziz Ziz
Localité Amont Ziz Errich Amont Ziz Amont Ziz
Longitude X 564215 560000 579850 597450
Latitude Y 204361 185300 192500 174650
Altitude 1738 1600 1627 1253
Période 48 (1971-2017) 48(1971-2017) 43 (1976-2017) 46 (1971-2016)
Moyenne (mm) 264.80 184.34 197.61 183.44
Médiane (mm) 241.85 162.05 167.4 171.8
Minimum (mm) 42.7 65.8 25.6 68.4
Maximum (mm) 575.1 404.8 471.6 406.7
S.D. 98.95 84.53 95.91 82.15
C.V. (%) 37.36 45.85 48.53 44.78

Les stations météorologiques possèdent des séries d’observations plus longues (entre 43 et 48 ans, de
1971 à 2017) avec peu de lacunes. Il est donc essentiel, avant de traiter ces données, de se préoccuper
de leur qualité et de leur fiabilité au moyen des méthodes appropriées. Une vérification systématique
sur les fichiers de valeurs a été effectuée. Le travail consiste à combler les lacunes contenues dans les
séries de mesures. En effet, des lacunes et discontinuités dans les séries chronologiques des pluies et

28
des températures ont été remarquées pendant certaines années ou mois. La méthode des doubles
masses (doubles cumuls) a été utilisée afin d’évaluer l’homogénéité des séries de mesures des stations
météorologiques. L’ensemble des données climatiques a été mis à notre disposition par l’Agence de
Bassin Hydraulique du Guir Ziz Rhéris et Maider.

1. Estimation des données manquantes


On peut estimer les données manquantes ou erronées à une station à partir des valeurs provenant des
stations voisines soumises aux mêmes conditions climatiques et situées dans la même zone
géographique. Des méthodes sont proposées pour la restitution des données pluviométriques
(remplacer la valeur manquante par celle de la station la plus proche, ou par la moyenne des stations
voisines…). Cette méthode est utilisée lorsque les précipitations moyennes annuelles de la station à
compléter ne diffèrent pas de plus de 10% des précipitations moyennes annuelles aux stations de
référence.
a. Méthode du double cumul
Le principe consiste à cumuler les valeurs annuelles observées de chaque paramètre à traiter. Une fois
que les valeurs sont cumulées, la droite des cumuls est obtenue en fonction de la station à tester et
d’une deuxième station de la même région, qu’on appellera station référence. La similitude de
comportement des deux stations se traduit par un quasi alignement des points représentatifs. Une
déviation de comportement d’une des deux séries (stations) va se traduire par un nouvel alignement
le long d’une droite différente de la première. Cette méthode est particulièrement utilisée pour tester
l’homogénéité et détecter la tendance des stations.
La figure 13 montre qu'il n'y a aucun changement de l'exploitation des quatre stations. En termes de
fiabilité de données, la plupart des stations pluviométriques ont présenté une bonne homogénéité.
Les coefficients de détermination montrent une bonne corrélation entre les séries pluviométriques.
Les résultats obtenus (tendance linéaire) montrent que les précipitations mesurées au niveau des
stations choisies sont homogènes.

29
200 160

180 y = 26,195x + 60,747 y = 22,308x + 43,94


R² = 1 140 R² = 1
160

Lame précipitée / écoulée [mm/24h]

Lame précipitée / écoulée [mm/24h]


120
140
100
120

100 80

80
60
60
40
40
20
20

0 0
-2 -1 0 1 2 3 4 -2 5 -1 0 1 2 3 4 5
Variable réduite de Gumbel u [-] Variable réduite de Gumbel u [-]
précipitations observées
précipitations observées Linéaire (précipitations observées)
Droite d'ajustement des pluies

180 180

160 160 y = 27,029x + 45,526


R² = 1

Lame précipitée / écoulée [mm/24h]


Lame précipitée / écoulée [mm/24h]

140 140

120 120

100 100

80 80
y = 25,318x + 44,458
60 R² = 1 60

40 40

20 20

0 0
-2 -1 0 1 2 3 4 -2 5 -1 0 1 2 3 4 5
Variable réduite de Gumbel u [-] Variable réduite de Gumbel u [-]

précipitations observées précipitations observées


Droite d'ajustement des pluies Droite d'ajustement des pluies

Figure 13: Homogénéité des séries de mesures de : (A) Station Zaouiate Sidi Hamza, (B) Station M'Zizel, (C)
Station Foum Tillicht et (D) Station de Foum Zaabel.

2. Etude des paramètres climatiques

a. Pluviométrie
L’étude pluviométrique et son évolution spatio-temporelle présentent un intérêt considérable en
hydroclimatologie, aussi bien pour décrire le régime d’écoulement superficiel que pour comprendre
l'hydrodynamisme de la nappe de la zone d'étude. La zone d’étude appartient au bassin de Ziz. Les
précipitations se caractérisent par trois épisodes pluvieux : le premier, le plus important, s'étale de
Septembre à Novembre avec un maximum en Octobre ; le second, de moyenne importance, s'étale
entre Avril et Mai avec un maximum en Avril et le troisième épisode pluvieux, de faible importance,
s'étale entre Janvier et Mars avec un maximum en Février.
Le climat, étant généralement semi-aride très froid à forte influence continentale, reste aride malgré
la présence de montagnes, et très variable dans le temps et dans l’espace.
 Analyse des précipitations mensuelles et annuelles
D’après l’histogramme des précipitations annuelles pour la période 1971-2018, (Fig. 14 à 21), on peut
conclure les résultats suivants pour chaque station :
Pour la station Foum Zaabel (Figs. 14 et 15)
- La Figure 14 montre que le mois d’Octobre est le mois le plus humide avec 27 mm notant
également une précipitation importante du mois de Novembre et Avril, et le mois de juillet est le
mois le plus sec avec 3.2 mm.

30
- Les années qui se caractérisent par une pluviométrie très forte sont les années 1976, 1996 et 2015
où la pluie en moyenne a atteint une valeur qui varie entre 406.7 et 575.1.
- Pour les années de pluviomètre faibles sont multiples, et sont marquées en générale, par des
précipitations faibles et irrégulières. Parmi ces années on trouve 1982, 1984, 1993, 2001, 2005 et
2014.
- L’année 2009 /10 est la plus arrosée avec 407mm et l’année 1996/97, mais pour l’année la plus
sèche est 1984/85 avec 68.4 mm (Fig. 15)
Selon les deux courbes de tendance, on observe qu’il y a une augmentation de l’ampleur des
précipitations avec le temps.

30

25
PRÉCIPITATION(MM)

20

15

10

0
Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout

MOIS

Figure 14: Précipitations moyennes mensuelles de la station Foum Zaabel

450 P moy Annuelle F.Zaâbel

400
Linéaire (P moy Annuelle F.Zaâbel)
350
Précipitation (mm)

300

250

200

150

100

50

Les années

Figure 15: Précipitations moyennes annuelles de la station Foum Zaabel

31
Pour la station Foum Tillicht (Figs. 16 et 17)
Pour cette station, le mois d‘octobre est le mois le plus arrosé avec 32 mm et le mois de juillet est le
mois le plus sec avec 7 mm (Fig.16).
L’historique pluviométrique disponible correspond à la période 1971/2018, il montre que les
précipitations interannuelles moyennes obtenues pour cette période sont de l’ordre de 470.3mm.
L’analyse de la courbe ci-dessus, montre que l’année 1996/97 est la plus humide avec 466 mm et
l’année 1984/85 est la plus sèche avec 82 mm (Fig.17).

35

30

25
PRÉCIPITATION(MM)

20

15

10

0
Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout
MOIS

Figure 16 : Précipitations moyennes mensuelles de la station Foum Tillicht

500,0 P moy Annuelle Foum Tillicht


450,0
Linéaire (P moy Annuelle Foum Tillicht)
400,0
Précipitation (mm)

350,0
300,0
250,0
200,0
150,0
100,0
50,0
0,0

Les années

Figure 17 : Précipitations moyennes annuelles de la station Foum Tillicht

32
Pour la station de M’Zizel (Figs. 18 et 19)
L’analyse montre que Le mois d‘octobre est le mois le plus arrosé avec 28 mm et le mois de juillet est
le mois le plus sec avec 4 mm (Fig.18). L’année 2007/08 est la plus humide avec 416 mm et 394 mm
pour l’année 2014/2015. L’année la plus sèche est 1984/85 avec 72 mm (Fig.19).

30

25
PRÉCIPITATION(MM)

20

15

10

0
Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout
MOIS

Figure 18 : Précipitations moyennes mensuelles de la station M’Zizel

450
400
Précipitation (mm)

350
300
250
200
150
100
50
0

Les années
P moy Annuelle M'zizel

Figure 19 : Précipitations moyennes annuelles de la station M’Zizel

Pour la station Zaouiate Sidi Hamza (Figs. 20 et 21)


Pour les précipitations mensuelles, on constate que, le mois d’Octobre est le mois le plus humide avec
37 mm notant également une précipitation importante du mois de, Février, Avril et Mai, le mois de
juillet est le mois le plus sec avec 7 mm (Fig.20).
La pluviométrie interannuelle moyenne est de 406.7 mm au niveau de la station Climatique de
Zaouiate Sidi Hamza(Fig.21). Mais on note une répartition intra-annuelle des pluies très irrégulière
d’une année à l’autre de cette station et de toutes les autres stations.

33
40
35
30
25
PRÉCIPITATION(MM)

20
15
10
5
0
Sept Oct Nov Dec Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Aout

MOIS

Figure 20 : Précipitations moyennes mensuelles de la station Zaouiate Sidi Hamza

700 P moy Annuelle Z.S.Hamza

600 Linéaire (P moy Annuelle Z.S.Hamza)


500
Précipitation (mm)

400

300

200

100

Les années

Figure 21 : Précipitations moyennes annuelles de la station Zaouiate Sidi Hamza

b. Température
La température est considérée comme un élément fondamental dans le processus du cycle de l’eau,
vu qu’elle intervient dans l’estimation des potentialités hydrologiques d’une région donnée. Elle
contrôle l’intensité de l’évaporation et l’évapotranspiration. Concernant les données collectées de la
température, on a trouvé seulement les données de la station de Foum Zaabel.
 La température moyenne annuelle
D’après les données collectées au niveau de la station de Foum Zaabel, la température moyenne
annuelle maximale est de 20°C et est enregistrée en 1990, 1999 et 2003 (Fig.22). La température
moyenne annuelle minimale est de 17°C et est enregistrée en 1989, 1992 et 2008.

34
Concernant les températures, la zone d’étude est caractérisée par des hivers froids (T min : de 0° à
5°C) en janvier et des étés chauds (T max : de 31° à 38.3°) C° en Juillet.
Les températures moyennes annuelles sont relativement élevées et présentent de très importantes
variations saisonnières avec un été très chaud et un hiver très froid. Elles varient de 18 à 25 °C
(moyenne des maxima : 35 °C en juillet/Août ; Celle des minima : -3°C en Janvier). Étant une zone
montagneuse, la grêle, la gelée et la neige sont fréquentes occasionnant souvent des pertes
importantes de production, en arboriculture notamment.

25,0

20,0
Température moyenne annuelle

15,0

10,0

5,0

0,0

Années

Figure 22 : Températures moyennes annuelles de la station Foum Zaabel (1983-2013)

 La température moyenne mensuelle


Le diagramme ci-dessous (Fig. 23) illustre que les mois les plus froids sont les mois de Décembre,
Janvier, Février et Mars où la température atteint une moyenne minimum de 10.6°C. Tandis que les
mois de Juin, Juillet, Août et Septembre forment la période sèche où la température moyenne
maximale peut atteindre 27°C.

35
35,00

30,00

25,00
TEMPERATURE EN° C

20,00

15,00

10,00

5,00

0,00
Sept. Oct. Nov. Déc. Janv. Févr. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août
Station
20,54 16,97 12,95 9,06 8,18 10,66 13,79 16,81 20,52 24,51 28,94 27,84
F.Zaabel

Figure 23 : Température moyenne Mensuelle de la station Foum Zaabel (1983-2013)

c. Diagramme Ombrothermique
Le diagramme Ombrothermique de Gaussen a pour objet de déterminer les mois secs et les mois
humides de l’année. Il définit la période humide comme étant celle où les précipitations mensuelles
dépassent le double des températures mensuelles, tandis que la période sèche est celle où le double
des températures mensuelles dépasse les précipitations mensuelles.
Au niveau de la station Foum Zaabel, le diagramme de Gaussen (Fig. 24) montre que la période humide
débute en fin de Septembre et finit en Janvier, alors que la saison sèche commence en Février et
termine en Septembre.

Figure 24 : Diagramme ombrothermique de Gaussen de la station Foum Zaabel

36
d. Estimation de l’évaporation
L’évaporation est un élément contrôlant le processus de cycle hydrologique. Son étude permet de
savoir le potentiel hydrique d’une région ou d’un bassin donné. L'eau s'évapore de toutes les étendues
d'eau depuis la simple flaque jusqu'aux océans. On parle alors du phénomène d'évaporation.
Cependant l'eau peut aussi s'évaporer de la végétation, c'est l'évapotranspiration.
Cette dernière regroupe deux types d’évapotranspiration qui est réelle le (ETR) et potentiel le (ETP).

 Evapotranspiration potentielle ETP (Fig.25)


L’Evapotranspiration potentielle, est définie comme l'ensemble des pertes en eau par évaporation et
transpiration d'une surface de gazon de hauteur uniforme, couvrant totalement le terrain, en pleine
période de croissance, recouvrant complètement le sol et abondamment pourvue en eau. Pour
calculer ETP et la mettre en valeur, Thornthwaite (1948) (Thornthwaite, 1948) a pu établir une
équation qui se base sur la température moyenne mensuelle :

Avec,
ETP : L’évapotranspiration de référence ou évapotranspiration potentielle (mm).
T : La température moyenne mensuelle (°C).
I : La somme des indices mensuels (i) de l’année, i= (T/5)1.514, i= 88.58°C
α : α= (1.6 I/100) +0.5, α =1.917

900,00 60,0

750,00 50,0

600,00 40,0

precipitations en (mm)
450,00 30,0
ETP en (mm)

300,00 20,0

150,00 10,0

0,00 0,0

Température ETP Précipitation

Figure 25 : Variation de l’ETP en fonction de la T° et P (Foum Zaabel)

37
Tableau 8 : Variation de l’ETP en fonction de la T° et P (Foum Zaabel)

Mois Jan Fév Ma Av Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc

T° 16,4 21,3 27,6 33,6 41,0 49,0 57,9 55,7 41,1 33,9 25,9 18,1

k 0,92 0,88 1,03 1,07 1,16 1,15 1,18 1,13 1,02 0,99 0,90 0,90

i 6,02 8,98 13,27 17,91 24,22 31,69 40,75 38,43 24,25 18,17 12,06 7,02

ETP 2,61 7,96 28,84 71,38 185,47 400,48 851,44 687,95 163,71 68,88 19,11 3,99

P 7,3 9,9 9,7 7,5 9,0 4,9 2,1 5,8 7,8 14,2 11,9 7,9

 Evapotranspiration réelle ETR


L’ETR est la somme des quantités de vapeur d'eau évaporées par le sol et par les plantes quand le sol
est à son humidité spécifique actuelle et les plantes à un stade de développement physiologique et
sanitaire réel.
Plusieurs méthodes ont été utilisées pour calculer l’ETR, parmi lesquelles la formule de Turc et la
formule de Coutagne (Coutagne, 1935), ces formules sont basées sur la température et la hauteur des
précipitations moyennes annuelles ou mensuelles. Pour notre étude concernant le bassin du Haut Ziz,
on va utiliser la méthode de Turc et la méthode de Thornthwaite.
Méthode de Turc
La formule est écrite comme la suit :
𝐏
𝐄𝐓𝐑 =
𝐩²
√𝟎. 𝟗 +
𝐋²
Avec,
ETR : évapotranspiration réelle annuelle (mm)
P : hauteur de précipitation annuelle (mm)

Où T Est la température moyenne annuelle (°C).


Pour la station de Zaouiate Sidi Hamza (1983 -2015), la T= 17.3 °C, P=96mm et L=1000.468
Donc ETR =100.22 mm

 L’étude de bilan hydrologique par la méthode de Thornthwaite


Pour la détermination du bilan hydrique du sol, nous avons utilisé la méthode du bilan de
Thornthwaite. Cette méthode nous permet d’estimer la réserve en eau facilement utilisable exprimée
en millimètre de hauteur d’eau. La quantité d’eau maximum emmagasinée par le sol dépend pour sa
saturation, de la nature, de la composition lithologique, de l’épaisseur de la couche superficielle du
terrain et du climat. Thornthwaite a admis que le sol est saturé quand il a absorbé une lame d’eau
équivalente à une précipitation de 100 mm. Dans les zones arides et semi-arides. Cette valeur
maximum peut être ramenée à 50 mm du fait que le sol n’est pas toujours saturé. (Archambaut, 1975).

38
L’utilisation des différents paramètres hydro-climatiques calculés, auparavant, permet de fournir une
base de données nécessaire pour le calcul de l’ETR par la méthode de Thornthwaite. Cette méthode
est basée sur la notion RFU qui est définie comme étant la réserve en eau facilement utilisable et qui
dépend de la saturation du sol et des précipitations.
La zone en question est considérée comme une région qu’a un climat aride à semi-aride, alors on peut
admettre la hauteur d’eau emmagasinée dans le sol du bassin du Haut Ziz est de 50mm au maximum.
Pour calculer l’ETR par cette méthode, on doit prendre en considération les équations suivantes :

Le tableau suivant (Tab.9) illustre les principaux résultats liés à la station de Zaouiate Sidi Hamza
Tableau 9 : Calcul de l’ETR par la méthode de Thornthwaite (1961-2009)

Mois Janv Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
s
T°C 16,4 21,3 27,6 33,6 41,0 49,0 57,9 55,7 41,1 33,9 25,9 18,1
ETP (mm) 147,7 61,2 21,9 4,7 3,3 10,4 33,0 75,4 163,1 344,8 649,4 547,9
P (mm) 7,3 9,9 9,7 7,5 9,0 4,9 2,1 5,8 7,8 14,2 11,9 7,9
ETR (mm) 7,3 8,0 9,7 4,7 3,3 4,9 2,1 5,8 7,8 14,2 11,9 7,9
P-ETP -140,3 -51,3 -12,2 2,8 5,8 -5,5 -30,9 -69,6 -155,3 -330,5 -637,5 -540,1
RFU 0,0 0,0 0,0 2,8 8,5 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Les conditions climatiques du bassin versant influencent directement sur le bilan hydrologique par les
changements des paramètres climatiques tels que la précipitation, température et l’évaporation.
L’étude de ces paramètres climatiques a permis de donner des précisions sur les différents processus
hydrologiques dans le bassin versant du Haut Ziz. Elle sera d’une grande utilité pour connaitre les
différents paramètres entrants dans le bilan hydrique du secteur d’étude.

 Calcul de l’ETR moyenne annuelle


Après avoir calculé l’ETR moyenne mensuelle (Fig.26), en utilisant les deux méthodes, on peut évaluer
l’ETR moyenne annuelle par la somme des ETR mensuelles, le tableau suivant résume les résultats de
l’ETR annuelle (Tab. 10).

39
563,0

443,0

323,0
Lame d'eau (mm)

203,0

83,0

-37,0

-157,0

-277,0

-397,0

-517,0

-637,0
Jan Fev Mars Avr Mai Jui Juil Août Sep Oct Nov Déc
ETP 147,7 61,2 21,9 4,7 3,3 10,4 33,0 75,4 163,1 344,8 649,4 547,9
Précipitation 7,3 9,9 9,7 7,5 9,0 4,9 2,1 5,8 7,8 14,2 11,9 7,9
ETR 7,3 8,0 9,7 7,5 9,0 4,9 2,1 5,8 7,8 14,2 11,9 7,9
P-ETP -140,3 -51,3 -12,2 2,8 5,8 -5,5 -30,9 -69,6 -155,3 -330,5 -637,5 -540,1
RFU 0,0 0,0 0,0 2,8 8,5 3,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0
ETP Précipitation ETR P-ETP RFU

Figure 26 :Variation mensuelle des différents paramètres du bilan hydrique (Station Foum Zaabel)

Tableau 10: Les résultats de l’ETR annuelle (Station Foum Zaabel)

Méthode Turc Thornthwaite Moyenne


ETR (mm) 100.22 96.1 98.16

Le calcul de l’ETR par l’utilisation des deux méthodes de Turc et de Thornthwaite ,a permis d’avoir des
données sur les caractéristiques du climat du bassin versant du Haut Ziz, selon les données présentées,
on peut classer le climat de la région en question ,en un climat semi-aride à aride, l’ETR calculée a une
valeur de 98.16 mm, effectivement qui est une valeur supérieure à celle des précipitations moyennes
annuelles qui est de 96 mm. De ca fait, il ne s’agit pas d’une alimentation des nappes souterraines mais
plutôt de l’alimentation du ruissellement superficiel, il s’agit donc un déficit.

e. L’humidité relative
L'humidité relative affichée au niveau de Sidi Aayad, M’Zizel, Zaouiate Sidi Hamza et Foum Zaabel
(ABH-GZR, 2011)varie selon les périodes :

40
 Période hivernale : HR varie de 30 à 100 %
 Période estivale : HR varie de 0 à 5 %
En général l’humidité relative, la plus élevée, est enregistrée pendant les mois de décembre et janvier,
tandis que l’humidité relative, la plus faible, est enregistrée au cours des mois de juin, juillet et août.

f. Le vent
Les saisons les plus venteuses de l’année sont le début de l’été et l’automne. Les directions dominantes
sont respectivement Sud Est vers le Nord et de Nord-Ouest vers le Sud Est.
Parfois, ces vents occasionnent les pertes énormes sur l’arboriculture en faisant chuter la production.
Les vents violents chauds sud-Est-Ouest, Sud-ouest et Sud-Sud-est. La vitesse moyenne du vent
enregistrée au niveau de la station de Foum Zaabel est de l’ordre de 2.42 m/s (ABH-GZR, 2011).

VIII. Cadre socio-économique


Les statistiques du (HCP, 1994)et (HCP, 2004), donnent un aperçu sur l’évolution de la population dans
les principales communes qui constituent le secteur d’étude (Tab.11). La taille moyenne des ménages
est d’environ 6 personnes. Elle traduit le profil d’une population en transition lente du mode de vie
rural vers une structure de ménages citadins. En tenant compte de l’évolution de l’environnement
immédiat du centre et des mutations auxquelles il assiste ces dernières années, le centre est appelé à
connaître un rythme d’accroissement significatif.
Tableau 11 : La population des communes du bassin versant du Haut Ziz (d’après (HCP, 1994) et (HCP, 2004)

Pop Ménages Pop Ménages TAIM (%) Taille moyenne des


Commune 1994 1994 2004 2004 (1994-2004) ménages

Errich (Centre) 13952 2577 20155 4002 3,75 5,04


M’Zizel 6309 963 6443 1062 0,21 6,06
Sidi Ayyad 6372 980 7424 1235 1,54 6,01
Zaouiate Sidi Hamza 6624 1024 4595 711 -3,59 6,46
N’Zala 3675 644 5186 869 3,50 5,97
Amougger 4787 741 5119 779 0,67 6,57
Ayt Yahya 4219 672 4455 713 0,55 6,25
Outerbat 993 6137 1041 0,40 5,89 5898

L’activité économique de la zone d’étude repose essentiellement sur l’agriculture, l’engraissement et


la production de produits laitiers. Les autres activités économiques, comptent quelques implantations
reliées au commerce de la route (commerce alimentaire, besoins quotidiens de la population). Le souk
s'installe une fois par semaine.
Malgré les rendements faibles et la pratique de certaines cultures peu rentables (céréales), les
populations considèrent que l'agriculture est la première activité en termes de temps investi.

41
Chapitre 2
Analyse par Télédétection de l’impact de la
fracturation sur l’architecture du réseau
hydrographique dans le bassin versant
du Haut Ziz

42
I. Introduction
En hydrologie et en hydrogéologie, la cartographie des structures tectoniques (failles, et contacts
géologiques, plis, etc.), a un rôle très important. Ces structures favorisent la circulation des eaux, et
attribuent à emmagasiner ou facilite l’écoulement vers l’exutoire. Plusieurs études montrent que les
fractures sont à l’origine de la formation des nappes souterraines en milieux de socle fissuré et
constituent les zones par excellence de l’écoulement des eaux (Saley, 2003 ;Jourda, 2005 ;Youan,
2008 ; Nouayti, 2017).
Elles se représentent sous forme des traits linéaires simples ou composés, décelés en surface,
nommées des linéaments, ils s'associent à des éléments structuraux comme les failles, les fractures,
les axes de plis et les contacts lithologiques. Ils se traduisent par des dépressions topographiques, par
le réseau hydrographique et par des limites de végétation. (Yatabe, 1984 ;Soesilo, 1986 ;Oubbih, 2015).
Les linéaments et les fractures sont parmi les paramètres déterminants qui guident la circulation des
eaux par l’accélération de l’érosion et l’altération. En effet, le réseau hydrographique emprunte
souvent les zones de faiblesses afin de minimiser l’énergie nécessaire à son écoulement (Deffontaines,
1990).
La cartographie des linéaments et des fractures est notamment très importante dans le domaine de
l’hydrologie surtout pour la gestion des eaux souterraines et superficielles et l’orientation de la
circulation de ces dernières. .L’avènement des satellites d’observation a grandement facilité le travail
des cartographes qui disposent maintenant d’une vue très globale de la surface de la terre. La
détection et l’extraction des linéaments par télédétection sur des images satellitaires peuvent être
divisées en trois catégories (Katsuaki, 1995 ;Walsh, 2000) :
 Le rehaussement de la qualité de l’image et l’extraction des linéaments après caractérisation de la
structure géologique.
 La cartographie géologique basée sur la classification d’image et la détection, par utilisation de la
signature spectrale, des anomalies attribuables à la minéralisation ;
 L’utilisation d’un système d’information géographique pour superposer les résultats des
traitements des images satellitaires à des bases de données géologiques, géophysiques et
géochimiques.

II. Exploitation des images de télédétection


La cartographie des linéaments et des fractures au niveau du bassin versant du Haut Ziz est réalisée à
partir d’images Landsat 8 OLI. Cette image est acquise le 8 juillet 2018 en saison sèche sans couverture
nuageuse. Ceci est réalisé dans l’objectif de quantifier l’influence directionnelle de ces linéaments sur
l’écoulement du réseau hydrographique, sur l’orientation de la circulation des eaux de surface et sur
le stockage des eaux souterraines.
Les différents prétraitements et traitements ont été exécutés au moyen du logiciel ENVI 5.3.
L'extraction automatique des linéaments est réalisée à travers le module LINE du logiciel PCI
Geomatica. Enfin, le logiciel ArcGIS a servi à extraire les paramètres statistiques des linéaments
(nombre et longueur). Les rosaces directionnelles ont été extraites par le logiciel RockWorks 2016.
Une phase préliminaire au traitement des images Landsat 8 OLI a consisté en la création d’une
mosaïque des trois scènes préalablement corrigées radiométriquement et géométriquement (points
de calage relevés sur les bandes OLI) (Fig. 27). Cette étape est suivie par des traitements spécifiques
(amélioration des contrastes, Analyse en Composantes Principales) et des combinaisons de bandes et
filtrages directionnels favorisant l’identification des linéaments.

43
La méthode que nous avons adoptée, pour extraire les linéaments, est basée dans un premier temps
sur le rehaussement de la qualité de l’image, par application de l’Analyse en Composante Principale
(ACP) (Fig.28). Ensuite, nous avons appliqué les filtres directionnels de Sobel sur l’image traitée par la
méthode ACP.
L’ACP est une technique efficace basée sur des analyses statistiques et changement de référentiel, qui
permet d’accentuer une image multi-spectrale pour des interprétations fines (Biémi, 1992) . Elle
permet de réduire l’information contenue dans plusieurs bandes, parfois hautement corrélées en un
nombre plus restreint de composantes. Les traitements et filtrages ont eu pour effet d’accentuer et de
faciliter la détection des discontinuités-images, permettant ainsi leur levé par simple observation
visuelle. Seuls les linéaments d’origine structurale ont un intérêt dans cette étude.

Figure 27 : Résultats après la correction radiométrique et la réflectance atmosphérique de l’image Landsat 8


OLI centrée sur la région d’Errich

44
A

Figure 28: (A) Compositions colorées à partir des trois premières bandes de l’ACP : CP1, CP2, et CP3 (B) La
composition fausse colorée de l'image Landsat 8 OLi

III. Extraction des linéaments


L'extraction des linéaments à l'aide de l'algorithme LINE du logiciel PCI Geomatica s'effectue sur une
seule bande spectrale et génère des polylignes et segments. Ces derniers peuvent correspondre à des
lignes de cours ou de partage des eaux, des routes, pistes, des limites de forêt et de surfaces cultivées
ou des structures tectoniques. La validation de ces structures à partir de cartes géologiques ou sur le
terrain nous conduit ensuite par extrapolation à accorder une valeur structurale à l’ensemble de nos

45
linéaments et à passer de l’usage du terme de linéament à celui de fractures et de failles. La figure 29
est une carte de synthèse des linéaments obtenus à partir des traitements sur les images Landsat.

Figure 29: Résultats de l’extraction des linéaments à partir d’image Landsat 8 OLI

1. Rehaussement des linéaments par filtrage


Le rehaussement de ces linéaments par filtrage consiste à mettre en évidence ces deux
caractéristiques dans l’image. Pour ce faire, on utilise des techniques dites de filtrage qui permettent
d’éliminer toutes les données non utiles (bruit) qui masquent l’information recherchée contenue dans
l’image.
Les techniques de filtrage utilisées en télédétection, il s’agit deux types : le filtrage spatial et le filtrage
directionnel (Tassine, 2014).

 le filtrage spatial par convolution permet d’attribuer à chacun d’eux une valeur numérique
différente de la valeur originale tout en tenant compte des valeurs des pixels voisins. Ce
changement de valeur du pixel central est égal à la somme des produits de la valeur du pixel
multiplié par la valeur de l’élément correspondant dans la matrice, divisée par le nombre
d’éléments ;
 le filtrage directionnel fait en sorte que l’image est éclairée par une source de lumière rasante
et provoque un effet optique d’ombre sur elle (Marrion, 1987), ce qui permet la mise en relief
des structures linéaires.
Les linéaments mis en évidence par ces techniques de filtrages sont perpendiculaires à la direction du
filtre donné. Ainsi, les filtres de direction N-S, par exemple, permettent le rehaussement des
linéaments E-W.

46
Dans notre étude, nous avons adopté des filtres directionnels dans le but de détecter et cartographier
le maximum de structures linéaires, il s’agit des filtres selon les directions N-S, NE-SW, E-W et NW-SE.
2. Analyse des directions préférentielles et validation des linéaments :
Le traitement et l’interprétation des images satellitaires ont une grande importance dans
l’établissement des cartes structurales pour vérifier la qualité de ces résultats, nous avons confronté
les linéaments obtenus par traitement d’image avec les failles de la carte géologique (Fig.30). On y voit
que les principaux réseaux de fractures représentés sur cette carte ont été détectés, surtout le long
des Oueds et leurs affluents.
On constate que les linéaments détectés par chaque filtre sont dominés majoritairement par sa
direction principale. La somme de tous les linéaments obtenus selon ces directions est représentée sur
la figure 29 qui montre la dominance de la direction NE-SW. Les linéaments totaux étant la somme des
linéaments obtenus par les deux techniques LINE et PCI. On y voit la dominance de la direction NE-SW.
C’est dans ce cadre que nous avons effectué une tentative d’élaboration d’une carte des linéaments
du bassin versant du Haut Ziz. La corrélation des résultats avec les différents ordres du réseau
hydrographique nous a permis de dégager les effets potentiels de chaque famille de failles sur les
orientations de la circulation des eaux de surface.

47
Figure 30: Carte de synthèse des linéaments au niveau du bassin versant du Haut Ziz

L’analyse de l’orientation des fractures a montré que les rosaces directionnelles des longueurs
cumulées des linéaments illustrés à la figure 31 B indiquent une certaine homogénéité des directions
des linéaments et une prépondérance de 90% des fractures de direction NE-SW. Pour les directions
N45 à N0 qui ont des fréquences inférieures à 10 % sont moins significatives. Ces orientations semblent

48
traduire un bruit de fond qui résulte de la variabilité de chaque famille mais aussi des contacts
géologiques qui peuvent être confondus avec des fractures.
La superposition du réseau hydrographique et une comparaison des résultats aux travaux antérieurs,
ont permis la validation des fractures obtenues.

Figure 31: (A) Flèches des longueurs cumulées des linéaments. (B)Les rosaces directionnelles des longueurs cumulées des
linéaments

49
3. Analyse et interprétation des Linéaments
Lors de l’extraction des linéaments on constate l’existence de discontinuités qui correspondent soit à
des fractures montrant un décalage entre les formations géologiques ou des prolongements des failles
représentées sur la carte existante, soit à un contact anormal entre deux formations géologiques
différentes sans décalage. La figure 30 représente la carte structurale regroupant tout le réseau de
fractures nouvelles, cartographiées de la région. Pour faire cette analyse spatiale, on a découpé l'image
en une grille constituée de cellules de 8 km par 8 km de côté. Ce qui nous permettra d'apprécier à un
niveau plus petit la variation du nombre des linéaments d'une part, et la variation de leur densité
d'entrecroisements d'autre part.
a. Variation du nombre de linéaments
Nous avons analysé la variation du nombre de linéaments sur l'image entière. Les résultats obtenus
donnent une moyenne de 1072 linéaments. On constate que cette variation du nombre d'éléments
augmente au fur et à mesure que l’on passe de l’Ouest et du Nord vers le Sud et Sud -Est du bassin
versant (vers l’exutoire du bassin versant du Haut Ziz (Fig. 31), dû à la topographie qui se caractérise
par une pente généralement orientée vers le NE et qui a un impact sur la direction des flux, ainsi que
la géologie ou bien la structure géologique de la zone d’étude.
b. Variation de la densité d'entrecroisements
La variation de la densité d'entrecroisements prend presque la même variation du nombre de
linéaments. Il devient de plus en plus important quand on passe de la partie Ouest-Sud-Ouest et du
Centre du bassin Versant vers le Sud (Fig.32), Les très faibles densités occupent Nord-Ouest et le Nord
du bassin versant, En raison des structures géologiques, la topographie ainsi que la présence de pentes
généralement dirigées vers le SW et du Nord vers le Sud du bassin versant du Haut Ziz. Ce qui favorise
l’écoulement d’eau vers l’exutoire.

Figure 32: Carte de la densité d'entrecroisements des linéaments du bassin versant du Haut Ziz

50
4. Confrontation du réseau hydrographique avec les linéaments
La confrontation du réseau hydrographique avec des linéaments a permis d’établir des liens
génétiques entre les orientations des failles et les principales directions de circulation des eaux de
surface (Fig. 30 et 31). L’analyse de l’image satellitaire a montré la dominance de la direction NE-SW
avec 90% de linéaments recensés, a permet aussi d’illustrer les relations spatiales et directionnelles
qui existent entre ces différents éléments et d’évaluer l’impact ou l’influence de ces linéaments sur
l’écoulement et le stockage des eaux superficielles. Cette étude vise également de réaliser une carte
de la géométrie des structures qui complète les travaux anciens réalisés dans la zone.
Dans le cas de notre bassin, la longueur totale des cours d’eau est de 190.9 km. Ces cours d’eau
drainent des sous-bassins versants de 4001.3 km² de superficie. Il est classé selon la classification de
(Strahler, 1952) en Sept grand ordre (de l’ordre 1 jusqu’à 7) auxquels se réunissent tous les affluents
(Oued Ziz) selon les différents directions .Les ordres 5, 6 et 7 présentent une nette dominance des
directions NE-SW, alors que les autres ordres apparaissent. Ceci a un impact sur la répartition du
réseau hydrographique total qui est dominé par les directions NE-SW et N-S.
Cette orientation est celle des principaux ensembles lithologiques (Cailleux, 1978;Tahiri, 1991 ;Oubbih,
2015). Son influence est perceptible sur l’ensemble du réseau hydrographique notamment sur les
affluents d’ordres 5, 6 et 7 illustrés à la figure 33. Presque tous ces cours d’eau d’ordre 5, 6 et 7 suivent
les linéaments, en raison de la topographie de la région et en raison aussi de la présence de pentes
généralement dirigées vers le SW et du Nord vers le Sud du bassin versant du Haut Ziz. Ceci favorise
l’écoulement d’eau vers l’exutoire.

51
Figure 33: Confrontation du réseau hydrographique avec les linéaments du bassin versant du Haut Ziz.

52
IV. Conclusion :
Après l’analyse de l’image satellitaire Landast 8 Oli, et l’extraction de réseau de linéaments, sa
superposition et sa confrontation avec le réseau hydrographique du bassin versant du Haut Ziz a été
cartographié. Elle permet d’illustrer les relations spatiales et directionnelles qui existent entre ces
différents éléments et d’évaluer l’impact ou l’influence de ces linéaments sur l’écoulement et le
stockage des eaux superficielles.
Cette étude a visé également à produire une carte géométrique des structures qui complète les
anciens travaux effectués sur la région, par des analyses statistiques des linéaments à l’aide de la rose
directionnelle. Celle-ci montre une répartition particulière de l’orientation des linéaments selon la
direction NE-SW. Avec une fréquence de 90%., concernant la densité, le nombre et la continuité de ces
linéaments obtenus ont montré leur influence sur la direction des écoulements des eaux de surface
par deux paramètres principaux :

 La topographie qui se caractérise par une pente généralement orientée vers le NE et qui a un
impact sur la direction des flux.
 Et la géologie ou bien la structure géologique de notre zone d’étude.
On ne constate que certains linéaments coïncidents avec des fractures géologiques (failles). Leur
comparaison avec le réseau hydrographique montre que la majorité des rivières suivent les directions
NE-SW (celle des linéaments) ce qui explique qu’elles sont influencées par ces structures géologiques.
D’autres linéaments coïncident avec les fractures géologiques existant sur le terrain (failles).
L’analyse statistique des linéaments à l’aide des rosaces directionnelles a démontré une répartition
particulière de l’orientation de ces derniers selon la direction préférentielle NE-SW avec 90 % de
fréquence. La densité, le nombre et la continuité de ces linéaments obtenu dans notre cas, montre
leur influence sur le sens d’écoulement des eaux superficielles vers l’exutoire par deux paramètres
essentiels qui sont d’une part les structures géologiques, en particulier la fracturation, et d’autre part,
la topographie caractérisée par des pentes généralement dirigées vers le NE. Leur confrontation avec
le réseau hydrographique montre que la majorité des cours d’eau emprunte les directions NE-SW et
sont influencés par les structures géologiques, notamment la fracturation. La topographie de la région
possède aussi un impact sur les écoulements.
La fracturation parait comme un bon indicateur de la répartition des ressources en eaux. Elle pourrait
contribuer aux études de prospection des réserves en eau dans la région étudiée.

53
Chapitre 3
Modélisation hydraulique et simulation des
Crues de l’oued Zaouiate Sidi Hamza

54
Ce chapitre a pour objectif la modélisation de crue d’un des sous-bassins du Haut Ziz. Il détaille les
étapes de la modélisation hydraulique, la simulation des crues et se termine par une cartographie de
l’aléa d’inondation dans le sous bassin de Zaouiate Sidi Hamza.
I. Généralités
Les inondations sont des catastrophes naturelles : une inondation est une submersion, rapide ou lente,
d’une zone habituellement hors d’eau. Le risque inondation est la conséquence de deux composantes
: l’eau qui peut sortir de son lit habituel d’écoulement ou apparaître et l’homme qui s’installe dans la
zone inondable pour y implanter toutes sortes de constructions, d’équipements et d’activités.
La crue est un terme hydrologique, désigne le dépassement d’un certain débit ou d’une certaine
hauteur par un cours d’eau. C’est une phase du régime hydrologique d’un cours d’eau caractérisé par
l'augmentation plus ou moins brutale du débit sous l'effet de facteurs extérieurs et maintenant ce
débit au-dessus d’un seuil donné. L’élévation rapide du niveau d’eau peut produire non seulement le
remplissage du lit mineur mais aussi la submersion du lit majeur (GuerbiI, 2017). Cette hauteur d’eau
peut être qualifiée en fonction de sa durée de retour : crue décennale pour une hauteur d’eau ou un
débit qui a une chance sur dix de se produire chaque année.
Le terme inondation est d’acceptation plutôt topographique ou géomorphologique. Il désigne le
débordement d’un cours d’eau de son lit mineur, mais aussi le remplissage d’une cuvette
topographique par les eaux de ruissellement local. Ce type d’inondations pluviales se distingue par la
vitesse de l’eau, le volume d’eau écoulé et la hauteur d’eau. Ces paramètres sont essentiels pour
comprendre les dommages et instaurer des politiques de prévention efficaces.
Le phénomène des inondations au Maroc a commencé à être ressenti d’une façon plus accrue lors des
deux dernières décennies (Memee, 2016 ;Memee, 2008), principalement en raison de l’occupation
croissante des zones vulnérables d’une part et de l'aggravation des phénomènes extrêmes (sécheresse
et crues) suite aux changements climatiques d'autre part engendrant de forts orages localisés à
l'origine de crues rapides et violentes. Pour mémoire citons les évènements marquants de :

 1995 dans la vallée de l’Ourika,


 1997 dans la région d’El Hajeb,
 2002 dans les villes de Mohammédia et de Settat,
 2003 dans les régions de Tan Tan, Nador, Al Hoceima et Khénifra,
 2008 dans plusieurs régions du Maroc (Rif, oriental, région d’Er-Rachidia, Haouz, …)
 28 et 29 octobre 2019 la crue d’Oued Sakia El Hamra. Le volume des eaux stockées au niveau
du barrage de Sakia El Hamra (d’une capacité de stockage de 110 Mm3) est passé de 7 Mm3 à
203 Mm3, alors que le débit de pointe de la crue s’est établi à plus de 3.000 m3/s), largement
au-dessus du seuil du "dimensionnement de l’ouvrage de l’Evacuateur des crues (410 m3/s).

II. Etude hydrologique


L’objet de l’étude hydrologique est de définir les débits de pointe des crues de projet et vise
principalement l’estimation des débits de pointe (𝐐𝐩 ) à l’exutoire du bassin versant, pour des périodes
de retour de 5, 10, 20, 50, 100 et de 500 ans et pour définir les crues de projet sous le double aspect
du débit de pointe et de l’hydrogramme de crue. Cette étude comprend principalement deux axes :
 Estimation des débits de pointe (Qp) à l’entrée des tronçons des cours d’eau étudiés, pour des
périodes de retour allant de 5 à 500 ans.

55
 Détermination de la forme de l’hydrogramme des crues et par la même occasion, estimation
des volumes de crues.

1. Analyse des données pluviométriques


Une analyse des pluies est réalisée à partir des données aux stations pluviométriques (Tab. 12 et figure
12), collectées au niveau de (ABH-GZR, 2011) et les services de la DPA et la DRE et Haut-Commissariat
aux Eaux et Forêts et à la Lutte Contre la Désertification. Cette analyse permet de proposer des
hiétogrammes de projet pour le modèle pluie-débit sur chacun des sites étudiés et les pluies de
référence.
Tableau 12: stations pluviométriques du Bassin versant du Haut Ziz (ABH-GZR, 2011)

Zone Coordonnées
Station NtIRE Type_stati Basin River
d’action X(m) Y(m) Z(m)
M'ZIZEL 1585/38 S. P Ziz Ziz 560000 185300 1441
FOUM TILLICHT 1508/38 S. P Ziz Ziz 579850 192500 1400
Haut Ziz

FOUM ZAABEL 867/48 S. P Ziz Ziz 597450 174650 1210


SIDI
Z. SIDI HAMZA 31/38 S. P Ziz 564215 204361 3480
HAMZA

De l’examen des séries de la pluie journalière maximale (Tableau 13 et analyse au chapitre 1), on
peut tirer les conclusions suivantes :
 Les données de la station Zaouit Sidi Hamza sont parfois plus proches de celles enregistrées à
la station de Foum Tillicht.
 La majorité des précipitations journalières maximales annuelles observées au niveau de la
station de Zaouit Sidi Hamza sont enregistrés en Décembre -Janvier, puis Mars – Avril, et leur
maximum sur une période de 48 années est de l’ordre de 575.1 mm (observé en novembre
2015) ;
 Les précipitations journalières maximales annuelles observées au niveau de la station Foum
Zaabel sont enregistrées en octobre -Novembre, puis en février, et leur maximum sur une
période de 45 années est de l’ordre de 406.7 mm (observé en novembre 2009).
 La plupart des précipitations journalières maximales annuelles observées au niveau de la
station de Foum Tillicht sont enregistrées en Octobre, puis de Janvier jusqu’à Mai, et leur
maximum sur une période de 43 années est de l’ordre de 471.6 mm (observé en avril 1994).
 La plupart des précipitations journalières maximales annuelles observées au niveau de la
station de M’Zizel sont enregistrées en Octobre, puis de Janvier jusqu’à Mai, et leur maximum
sur une période de 48 années est de l’ordre de 404.8mm (observé en avril 2008).

56
Tableau 13: Données des précipitations journalières maximum (mm) des quatre stations du bassin versant du
Haut Ziz depuis 1970 à 2018 d’après l’ABH-GZR.

Année Stations

Année Zaouiate Sidi Hamza M'Zizel Foum Tillicht Foum Zaabel

1970/1971 196 100,2 - 198


1971/1972 192,4 223,2 - 204,8
1972/1973 295,5 200,1 - 264,6
1973/1974 167,6 113,7 - 199,7
1974/1975 309,3 280,5 - 255,3
1975/1976 435 259,1 282,8 264,3
1976/1977 232,6 140,2 203,1 171,8
1977/1978 205 133,5 167,4 148,4
1978/1979 170,4 111,9 128,6 168,7
1979/1980 262,9 250,6 308,5 310
1980/1981 169,7 111,3 152,8 105,5
1981/1982 227,6 266 177,1 146
1982/1983 159,5 99,7 109,1 122,3
1983/1984 148,1 69 84,6 68,4
1984/1985 217,1 143,3 136,1 148,8
1985/1986 214 159,3 145,7 80,2
1986/1987 159,7 128,4 90,6 121,5
1987/1988 243,9 128,5 163,7 187,4
1988/1989 363 229,2 228,9 190,6
1989/1990 432,1 237,6 315,1 301,3
1990/1991 362,1 284,9 282,6 257,6
1991/1992 239,8 123 179,7 130,1
1992/1993 179,3 77,5 84 92,4
1993/1994 364,4 166,4 119,8 191,2
1994/1995 281,5 268,4 256,2 186,4
1995/1996 471,2 316,9 471,6 392,2
1996/1997 287,4 150,7 232 119,2
1997/1998 318,9 175,8 152,1 101,2
1998/1999 190,4 87,4 101,8 72,7
1999/2000 250,6 164,8 149,5 170,1
2000/2001 155,7 65,8 107,8 79,9
2001/2002 265,2 185,5 188,7 148,3
2002/2003 199,9 116,3 124 115,9
2003/2004 284,1 204,2 263,7 262,8
2004/2005 226,2 92,5 116,7 108,4
2005/2006 258,5 222,4 238 179,6
2006/2007 413,8 318 306 314,7
2007/2008 336,1 404,8 323,2 301,4
2008/2009 410,1 334,4 444 406,7
2009/2010 356,2 296,1 314,3 230,3
2010/2011 284 223,1 236,5 118,4
2011/2012 195,6 115,2 161,1 184,1
2012/2013 232,9 136,1 117,8 116,6
2013/2014 188 138 124,6 96,9
2014/2015 575,1 389,6 339,3 220
2015/2016 223,9 129,7 166,1
2016/2017 315,2 172,1 176,3
2017/2018 42,7 103,4 25,6

57
2. Ajustement des données pluviométriques à la loi de Gumbel
2-1- Ajustement à la loi de Gumbel :
a. Description théorique
La loi de Gumbel est un modèle fréquentiel très souvent utilisé pour décrire le comportement
statistique des valeurs extrêmes. La fonction de répartition F (Q p) s’exprime de la manière suivante :

Les données des pluies journalières maximales ont été ajustées par la loi de Gumbel : cette étape
consiste à analyser les résultats afin de leur adapter le modèle probabiliste le plus adéquat qui décrit
la probabilité d'apparition d'un débit de pointe de valeur donnée. Et c’est du choix du modèle
fréquentiel que dépendra la validité des résultats de l’analyse fréquentielle. Diverses lois de
distribution statistiques sont utilisées pour l'ajustement fréquentiel, parmi lesquelles on mentionnera
la loi de Gumbel.
La distribution statistique de Gumbel est une loi double exponentielle qui dépend de 2 paramètres α
et u peuvent être estimés à partir de la moyenne et de l'écart type de l'échantillon par les relations
suivantes :

 u (paramètre de position)

(1)

 α (paramètre de distribution) :

. (2)

(3)
Pour une période de retour donnée, le débit extrême maximal correspondant peut être estimé à partir
de la relation :

(4)
Avec K est la variable réduite de Gumbel :

(5)

Et (6)

Soient : u = 38.3782 et α = 11.5913


La démarche suivie est organisée comme suite :

58
 Utiliser les statistiques descriptives pour estimer les paramètres de la loi (moyenne, Ecart Type …)
 Trie r les valeurs dans l’ordre décroissant et attribuer un rang à chaque valeur.
 Calculer la probabilité expérimentale de dépassement pour chaque rang (d’après l’équation de
Weibull : P (Q>Qi) = (R/ (N+1))).
 Calculer la probabilité expérimentale de non dépassement pour chaque rang : (P (Q<Qi) = 1- P
(Q>Qi))
 Calculer la période de retour expérimentale : (T = 1/ P (Q>Qi).
 Calculer la variable réduite expérimentale de Gumbel pour chaque rang ; équation (5).
 Calculer la probabilité théorique de non dépassement pour chaque rang ; équations (1), (2) et (3)
 Calculer la probabilité théorique de dépassement pour chaque rang (P (Q>Qi) = 1- P (Q<Qi)).
 Calculer la période de retour théorique (T = 1/ P (Q>Qi).
 Calculer la variable réduite théorique de Gumbel pour chaque rang ; équation (5).
 Comme un test graphique d’adéquation, trace r les deux courbes des débits de pointes observés en
fonction de la variable réduite théorique et expérimentale de Gumbel et voir est ce que la série suit
la droite théorique d'Henry.

b. Résultats et interprétation des ajustements aux lois statistiques


La station de Sidi Hamza dont l’altitude est de 3499 m possède un échantillon de 48 années de
données. (1971/2018). Les caractéristiques statistiques de l’échantillon de données sont représentées
dans le tableau suivant (Tab.14). Les résultats des ajustements pour la loi qui vérifie les critères
d’adéquation sont donnés dans les tableaux suivants (Tab.14 et 15), ainsi que les pluies de référence
retenues :

Tableau 14 : Caractéristiques statistiques de résultats des ajustements pour la loi de Gumbel

Coefficients a et b - PLUIE Méthode des Moments Moyenne = 262,6 [mm]


b a Ecart Type = 86,3 [mm]
67,3 223,8 Gamma = 0,57721 [mm]

Tableau 15 : Résultat de l’ajustement à la loi de Gumbel (Maximum de vraisemblance) pour Station Zaouiate
Sidi Hamza

Période de retour T (an) 10 20 50 100 500


probabilité de non dépassement de P 0,9 0,95 0,98 0,99 0,998
variable réduite de Gumbel 2,25 2,97 3,90 4,60 6,21
Pmoy pour période de retour T (mm) 375,1 423,5 486,2 533,1 641,7

L’ajustement statistique à la station de Zaouiate Sidi Hamza selon une loi de Gumbel pour T= 100 ans,
est donné dans le graphe suivant (Fig.34) :

59
600

Lame précipitée / écoulée [mm/24h] 500

400

300

200

100

0
-2 -1 0 1 2 3 4 5
Variable réduite de Gumbel u [-]

précipitations observées Droite d'ajustement des pluies

Figure 34 : Ajustement graphique de la série des débits maximums annuels à la loi de Gumbel pour la station de
Zaouiate Sidi Hamza

c. Résultats de comparaison des ajustements aux lois statistiques


Après avoir ajusté les données des débits maximums annuels par l’utilisation de la loi statistique de
Gumbel, afin d’arriver à extrapoler les quantiles pour modéliser la zone en question, selon le graphe
ci- dessus on peut conclure que cette loi est plus adaptée aux données et le plus fiable pour
l’ajustement de variable débits et particulièrement à des fines extrapolations.
Graphiquement, on peut dire que la loi de Gumbel s’ajuste mieux qu’avec les petites valeurs de cette
série des débits.

3. Le temps de concentration
Pour la réalisation de l’étude des crues, on a suivi les étapes suivantes :

 Délimitation des bassins versants de la zone d’étude sur une carte topographique et
détermination des caractéristiques géométriques de ces derniers (superficie, longueur du
talweg, dénivelée maximale…) ; elles sont déjà calculées dans le chapitre précédent (Tab.16).
 Calcul du temps de concentration Tc (ou temps de pointe), l’évaluation du temps de
concentration tc (temps nécessaire à l’eau pour s’écouler depuis le point le plus éloigné du
bassin jusqu’à son exutoire ou jusqu’au point de calcul) est basée sur l’hypothèse que les
gouttes de pluie se déplacent perpendiculairement aux lignes de niveau.

60
Tableau 16: Caractéristiques physiques du bassin versant du Haut Ziz

Superficie en Longueur
BV Oued Z max (m) z Min(m) Pente Périmètre
Km² en Km

Zaouit Sidi Zaouit


1298,5 3499 1314 36,9 0.0592 204,3
Hamza Sidi Hamza

Bas Ziz ZIZ 1802 3379 1313 49,7 0.0416 278,1

Foum Zaabel ZIZ 900,8 2.365,0 1.149,0 25,6 0.0476 176,8

Haut Ziz ZIZ 4.001,3 3.499,0 1.149,0 78,7 0.0298 390,6

3-1- Le temps de concentration


Le temps de concentration est le temps que prend le ruissellement pour parcourir la distance entre le
point le plus éloigné hydrauliquement du bassin versant pour rejoindre l’exutoire de celui-ci. Le sol est
alors considéré saturé et les micro-dépressions comblées. Ce point est le départ du plus long temps de
parcours jusqu’à l’exutoire et pas nécessairement la plus longue distance de parcours de l’eau (USDA-
NRCS, 2010). Ce paramètre est utilisé par la plupart des méthodes de détermination des débits de
pointe.
Le temps de montée et le temps de concentration sont intimement reliés au même concept
hydrologique de base. Les hydrologues utilisent le terme « temps de montée » alors que les ingénieurs
utilisent principalement le terme « temps de concentration » (Bennis, 2004). Différentes méthodes
sont proposées pour estimer le temps de concentration, certaines plus complexes que d’autres mais,
toutes reliées à l’hydrogramme et/ou au temps de montée.
A chacune de ces formules sont applicables un domaine de validité, que ce soit pour la taille des
bassins versants étudiés ou pour les résultats obtenus. Sachant qu’il n’existe pas une seule formule qui
aurait été construite pour le bassin versant de Haut Ziz, nous avons confronté 5 formules différentes
de temps de concentration qui sont les suivantes :
a) Formule de Van Te Chow
0.64
 L 
Tc  60  0.123   
 
 I 

Tc : Temps de concentration en mn
L : Longueur du BV en m
I : Pente en m/m
Les bassins versant agricoles de 1 à2 hectares et de pentes moyennes comprises entre 0.0051 et
0.09, sont le domaine de validité de cette formule.
b) Formule de Kirpich :
La formule de Kirpich a été développée en 1940, à partir de données de six bassins versants du
Tennessee de moins de 45 ha, pentes (3 % à 12 %), dont le couvert forestier variait entre 0 et 56%. La
formule de Kirpich a été développée sur des sols nus et peut être utilisée sur des bassins versant de
0,4 à 80 ha.

61
0.77
1  L 
Tc  
52  I 

c) Formule de Giandotti

 4  A  (1.5  L 
Tc  60   

 0 .8  H 

S : Surface du bassin versant en [Km²] ;


L : longueur du talweg principale en [Km] ;
H= Hmoy, - Hmin : respectivement la hauteur moyenne et
minimale du B.V en [m] (Bennis, 2004)
d) Formule de Ventura :

 Sbv 
Tc  7.62   
 C 
e) Formule de Turazza :

Tc  0.01947 * Sbv 0.77

Avec :
Tc : Temps de concentration en mm ;
L : Longueur du plus long talweg en Km ;
I : Pente en m/m ;
Sbv : Superficie du bassin en Km2 ;
H : Dénivelée totale en m.

62
Nom de la Formule Equation Unité de paramètres
Tc : en min,
𝐒𝐛𝐯 Sbv en km²,
Ventura 𝐓𝐜 = 𝟕. 𝟔𝟐 ∗ √
𝐈 I : Pente moyenne.
Tc : en min,
𝟏
Kirpich 𝐓𝐜 = ∗ 𝐋𝟏.𝟏𝟓 ∗ 𝐇 −𝟎.𝟑𝟖𝟓 L : en m,
𝟓𝟐 H : en m.
Tc : en min,
𝟎. 𝟏𝟎𝟖 ∗ (𝐒𝐛𝐯 ∗ 𝐋)𝟏/𝟑 𝐒𝐛𝐯: en km²,
Turazza 𝐓𝐜 =
√𝐈 L : en Km.
I : Pente en m/m,
Tc : en min,
(𝟎. 𝟖𝟕 ∗ 𝐋𝟑 )𝟎.𝟑𝟖𝟓
USSCS 𝐓𝐜 = L : en m,
𝐇 H : en m.
𝐋 Tc : en min,
Van Te Chow 𝐓𝐜 = 𝟔𝟎 ∗ 𝟎. 𝟏𝟐𝟑 ∗ ( )𝟎.𝟔𝟒 L : en km,
√𝐈 I : en m/m.
Tc : en min,
𝐒𝐛𝐯: en km²,
Bransby 𝐓𝐜 = 𝟏𝟒. 𝟓𝟔 ∗ 𝐋 ∗ 𝑺−𝟎.𝟎𝟏
𝒃𝒗 ∗ 𝑰−𝟎.𝟐
L : en Km.
I : Pente en m/m,
Tc : en min,
𝐋 𝟎.𝟕𝟕
Californienne 𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟏𝟒𝟓𝟐 ∗ ( ) ∗ 𝟔𝟎 L : en km,
√𝐈 I : en m/m.
𝟎.𝟕𝟕 Tc : en min,
𝐋
Espagnole 𝐓𝐜 = 𝟎. 𝟑 ∗ ( 𝟎.𝟐𝟓 ) ∗ 𝟔𝟎 L : en km,
𝐈 I : en m/m.

Remarquons que la formule californienne est une méthode utilisée pour les bassins qui se trouvent
dans un milieu saharien, de ce fait des valeurs obtenues qui sont très faibles.
3-2-Calcul de temps de concentration
Les temps de concentrations calculés par les différentes formules empiriques, ainsi que la valeur
retenue de ce paramètre qui est donnée par la moyenne des valeurs qui sont comparables et en
rejetant celles qui s’écartent de l’ensemble des autres, sont représentées dans le tableau suivant
(Tab.17).
Tableau 17: Récapitulatif des Temps de concentration calculés pour les sous bassins versants de la
zone d’étude.
BV Kirpich Turraza Van Te Chaw Californienne Ventura Espagnole Moyenne

Zaouit Sidi
189,93 967,21 183,6 416,2 1125,4 478.0 478
Hamza

Bas Ziz 273,74 1421,97 248,7 599,9 1582,4 641.1 641.1

Foum Zaabel 155,67 844,91 155,6 341,2 1045,6 376.8 376.8

Haut Ziz 443,15 2552,06 371,2 971,2 2782,6 968.5 968.5

Le temps de concentration retenu est la moyenne des temps de concentrations des valeurs
comparables et assez voisines. Une comparaison des valeurs calculées du temps de concentration par
les différentes méthodes permet de conclure que les formules qui donnent des valeurs incluses dans

63
l’intervalle formé par les temps de concentration minimal et maximal calculés par la méthode des
vitesses moyennes sont en général les formules de Kirpich, California, Turraza et Espagnole. Tandis que
les autres formules donnent une sous-estimation du temps de concentration.

4. Calcul des crues :


Les valeurs du temps de concentration calculées dépendent de la taille du bassin et de sa pente. Ainsi
on trouve que le sous bassin, contrôlé par la station de Zaouiate Sidi Hamza, qui a la plus grande surface
(1802 Km) par rapport aux autres sous bassin possède le temps de concentration le plus grand (180
min).
Ajustement par la loi de Gumbel des pluies journalières maximales annuelles et détermination des P(T)
de référence pour les périodes de retour T allant de 5 à 500 ans ; Calcul des crues en utilisant les
différentes méthodes suivantes :
 Pour les bassins versants de superficie inférieure à 20 Km² :
 Formules empiriques de Mac Math et de Caquot.
 Méthode rationnelle.
 Méthode du Gradex.
 Pour le bassin versant de superficie supérieure à 20 Km² :
 Formules empiriques : Mallet Gautier, Fuller II.
 Méthode du Gradex.
Ces méthodes sont présentées dans les paragraphes suivants.

4.1 La méthode Rationnelle


C'est la méthode la plus ancienne, elle est considérée valide pour les superficies de moins de 800 ha,
elle utilise un modèle simple de transformation de la pluie de projet (décrite par son intensité Ip), Elle
suppose que le débit maximum est obtenu lorsque toute la superficie du bassin versant contribue au
ruissellement à l’exutoire avec la plus grande intensité moyenne de précipitation. Cette plus grande
intensité correspond à la plus grande précipitation pour la durée du temps de concentration.
Le débit s’exprime :
𝐂∗𝐈∗𝐀
𝐐=
𝟑𝟔𝟎
C : est le coefficient de ruissellement de pointe, on le prend ici égal à 0.22
I : est l'intensité de pluie de période de retour T
A = superficie du bassin versant (ha)
La méthode a besoin de l’IDF “ I (tc, T) “ pour le temps de concentration “tc” et la récurrence “T”, du
coefficient de ruissellement “C” et de la superficie “A” du bassin versant. C’est la façon la plus usuelle
de l’utiliser. Comme l’intensité de la précipitation est connue et le ruissellement est exprimé en
fonction de la précipitation :
I = P (tc, T)/tc =P/tc
P = hauteur de la précipitation (mm)

64
C I = C P /Tc=Hru/tc
Hru = hauteur ou lame de ruissellement (mm)
L’équation du Débit de la crue peut être réécrite en fonction des paramètres qui ont été étudiés
précédemment :
𝟏 ∗ 𝐇𝐫𝐮 ∗ 𝐀
𝐐=
𝟑𝟔𝟎 ∗ 𝐭𝐜
A = superficie du bassin versant (ha) Cette façon de l’utiliser, permet d’estimer le débit de crue à
partir de la hauteur de ruissellement produit par l’HDF pour le temps de concentration “tc” et la
récurrence “T” désirée.

4.2 Formules empiriques


Il existe des formules empiriques, pour le calcul des débits de pointe pour différentes fréquences. De
manière générale, les formules de Mallet Gauthier, Hazan-Lazarevic et Fuller II sont mieux adaptées
pour les bassins de grande superficie (> 20 Km2) et les formules de Mac Math, et de Caquot pour les
petits bassins versants (<20 Km2).
Ces méthodes sont des excellents outils pour la détermination d’un hydrogramme. En effet, elles
permettent toute au long du développement du calcul, de rationaliser les résultats et de dégager ainsi
les meilleures caractéristiques du projet. (Boudjerda, 2005).
Ces formules sont présentées ci-après :
 Formule de Mac-Math :
Q(T) = K.P24(T). A0.58 I0.42
Q(T) = débit de pointe de période de retour T (en m3/s),
K = Coefficient dépendant de la topographie du bassin versant :
K = 0.11 : Bassins versants de grandes dimensions
K = 0.22 : Superficies cultivées et terrains vagues des zones suburbaines
K = 0.32 : Terrains non aménagés, non rocheux de pente moyenne (valeur retenue)
K = 0.43 : Terrains non aménagés rocheux de pente forte
P24(T) = Précipitation maximale en 24H (mm) pour la période de retour T,
A = Surface du BV en ha
I = Pente moyenne du bassin versant.

 Formule de Mallet-Gauthier
Cette formule s’écrit sous la forme suivante (Manel, 2015):

Q(T) = 2klog (1 + aH(T)) A (1 + 4log T - log A) / L


Q(T) = débit de pointe pour la période de retour T (m3/s).
H(T) = pluviométrie moyenne annuelle en m.
T = période de retour.
65
L = longueur du drain principal en km.
A = superficie du BV en km².
a = coefficient égal à 20 pour le Maroc.
K = coefficient égal à 2 pour le Maroc.
 Formule de Turraza
Cette formule utilise l’intensité moyenne maximale de précipitations déterminées sur un intervalle
de référence égal au temps de concentration du bassin versant.

Avec : S : Surface du sous bassin.


i tc : Intensité moyenne maximale des précipitations pendant une durée égale au temps de
concentration en mm/h.
C : coefficient de ruissellement de la crue considérée pour une probabilité P%.
Cette formule est bien adaptée pour les cas d'études sur les petits bassins (de même que pour des
réseaux d'assainissement urbains ou ruraux). (Taha, 2001)
4.3 La méthode du Gradex
La méthode du GRADEX est une approche hydro-pluviométrique probabiliste du calcul des débits de
crues. La méthode se base sur l'information apportée par la loi de probabilité de la pluie spatiale pour
les valeurs fortes. En effet, on suppose que la loi de distribution de la rétention du bassin ne change
pas pour les pluies intenses, d'où on déduit le comportement asymptotique des volumes des crues
extrêmes à partir de la distribution de la pluie moyenne maximale annuelle (pour un pas de temps
adéquat). La distribution des débits instantanés maxima est déduite des volumes, par un coefficient
de forme moyenne des hydrogrammes de ruissellement direct, rapport moyen de la pointe d'une crue
par le volume moyen sur le pas de temps considéré. La méthode s'applique à des bassins de quelques
dizaines à plusieurs milliers de kilomètres carrés, qui sont homogènes pluviomètriquement.
Pour l’application de cette méthode on procède aux étapes suivantes :
 Ajustement par la loi de Gumbel des pluies max journalières et détermination des PJ max (T)
pout T allant de 5 à500 ans.
 Détermination du Gradex journalier (Gp (24)). Le passage des valeurs journalières aux valeurs
en 24h se fait en majorant les valeurs journalières de 15% pour tenir compte de la coulissante
de la pluie.
 Déterminer la forme de l’hydrogramme des crues et estimer les volumes de crues.
 Calcul du Gradex des pluies sur le temps de concentration Gp(Tc) à partir du Gradex des pluies
en 24heures.
 Calcul du débit de pointe de référence Qp(T*) (pivot de grade) en utilisant les formules
empiriques citées ci-haut, la méthode rationnelle et la méthode de l’USSCS.
 Calcul des débits de pointe et des lames d’eau ruisselées pour chaque période de retour par la
méthode de Gradex classique.

66
En général Le passage des pluies en 24 heures aux pluies sur le temps de concentration pour chaque
fréquence se fait en utilisant la formule :
 Détermination du Gradex des 𝐏𝐣𝐦𝐚𝐱 :

𝐆𝐩 = 𝛂 = 𝐩𝐞𝐧𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐩𝐥𝐮𝐢𝐞𝐬 (𝐝𝐫𝐨𝐢𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐮𝐦𝐛𝐞𝐥)

 Calcul du Gradex des pluies durant 𝐭 𝐜 :


𝐭𝐜
𝐆𝐩 (𝐭 𝐜 ) = 𝐆𝐩 (𝟐𝟒𝐡) ∗ ( )𝟎.𝟑
𝟐𝟒
 Calcul du Gradex des débits en 𝐭 𝐜 :
𝐒𝐁𝐯
𝐆𝐝 (𝐭 𝐜 ) = 𝐆𝐩 (𝐭 𝐜 ) ∗
𝟑. 𝟔 ∗ 𝐭 𝐜
 Calcul des débits moyens des crues rares (à période de retour plus que décennale) :
𝐐𝐦𝐨𝐲 (𝐓) = 𝐆𝐝 (𝐭 𝐜 ) ∗ [𝐮(𝐓) − 𝐮(𝟏𝟎)] + 𝐐(𝟏𝟎)

5. Application aux sous-bassins du bassin versant du Haut Ziz


5.1 Caractéristiques des sous bassins du bassin versant du Haut Ziz
Les bassins versants des tronçons des cours d’eau objet de cette étude ont été délimités sur des cartes
au 1/50000. La délimitation a été effectuée en considérant les bassins actifs des tronçons étudiés. Les
caractéristiques géométriques des bassins étudiés sont consignées dans le (Tab.18) :
Tableau 18 : Les caractéristiques géométriques des Sous bassins

Superficie Longueur en
BV Oued Z max Z Min Pente Périmètre
en Km² Km

Zaouit Sidi Zaouiate Sidi


1298,5 3499 1314 36,9 0.0592 204,3
Hamza Hamza

Bas Ziz ZIZ 1802 3379 1313 49,7 0.0416 278,1

Foum Zaabel ZIZ 900,8 2.365,0 1.149,0 25,6 0.0476 176,8

Haut Ziz ZIZ 4.001,3 3.499,0 1.149,0 78,7 0.0298 390,6

5.2 Calcul des débits de crue par les différentes méthodes


Les résultats de calcul des débits de crue par application des différentes méthodes pour l’ensemble
des bassins sont présentés dans le tableau 19 :

67
Tableau 19 : Débits de crue retenus pour Zaouiate Sidi Hamza

Sous Mac Mallet- Gradex


T (ans) Régionale Rationnelle Fuller II Qp
Bassin Math Gauthier des débits

5 112.4 669.9 593.3 575.5 674.7 596.06 584.4


10 95.7 1113.8 766.4 575.5 778.9 596.06 554.1
20 108.7 1425.7 939.4 575.5 883.1 596.06 522.4
ZAOUIT 50 116.0 1754.8 1168.1 575.5 1020.8 596.06 768.3
SIDI
HAMZA 100 127.9 1967.5 1341.1 550.6 1125.0 596.06 864.7
500 133.1 2389.5 1742.9 550.6 1367.0 596.06 1081.0

On constate que pour chaque temps de retour, les débits retenus pour Zaouit Sidi Hamza sont assez
indifférents pour la méthode Mallet-Guthier, Régionale et Fuller.
5.3 Débits retenus
Les débits retenus sont le fruit d’une analyse et une comparaison des débits calculés par les différentes
méthodes présentées précédemment. Les débits calculés par les formules empiriques et ceux
déterminés par la méthode du Gradex restent comparables. Ainsi, nous proposons de retenir la
moyenne des débits calculés par les différentes approches.

5.4 Hydrogramme de crue


Après avoir déterminé les débits de la crue, cette partie présente le travail nécessaire à la préparation
des données hydrologiques propres à alimenter la modélisation hydraulique en régime transitoire de
l’oued Zaouit Sidi Hamza. L’hydrogramme de crue est une représentation de la crue, il nous donne les
caractéristiques principales de la crue (Salomon, 1997) :

 La forme de la crue
 Le volume de la crue
 La durée de la crue
 Le débit maximum de la crue (débit de pointe)
Pour définir un hydrogramme type des crues d’un oued, on « adimensionalise » les crues les plus
représentatives inventoriées par leurs temps de pointe et débits de pointe et on les superpose aux
hydrogrammes type (Bennis, 2004).
On adopte l’hydrogramme de l’USSCS, il s’agit d’un hydrogramme type adimensionnel (Fig.35) avec
comme données en entrée le temps de base et le débit de pointe.
Le temps de montée égale à 5h et le temps de base égal à 3 fois le temps de montée. L’hydrogramme
est la représentation graphique du débit instantané d'un cours d'eau en fonction du temps à l’exutoire
d’un bassin versant. Il comprend trois phases :

 La première correspond à la concentration de la crue (courbe de concentration) ;


 Une seconde zone entourant le maximum (la pointe)
 La troisième afférente à la diminution progressive du débit (décrue)

68
Plusieurs types d’hydrogramme sont adoptés lors de l’élaboration de l’hydrogramme type pour les
crues. Pour cette étude, on a adopté l’hydrogramme de type exponentiel et seuls les bassins dont la
superficie est supérieure à 5 km2 feront l’objet de détermination de l’hydrogramme. L’hydrogramme
de forme exponentielle est représenté par la relation (Bennis, 2004):

𝐐⁄𝐐𝐩 = (𝐭⁄𝐭 𝐩 )𝟒 𝐞(𝟒−𝟒(𝐭⁄𝐭𝐩))


Avec :
Qp : Débit de pointe déterminé par l’étude hydrologique pour une fréquence donnée
tp : Temps correspondant à la pointe
Le temps de montée de l’hydrogramme de crue est pris égal au temps de concentration
Les hydrogrammes de crue ainsi que les volumes correspondants seront ainsi déterminés pour l’oued
Zaouiate Sidi Hamza pour les périodes de retour 5, 10, 20, 50 ,100 et 500 ans (Fig. 35).

Hydrogrammes ET Volumes des crues de l'oued Zaouiate Sidi Hamza


Q5 Q20 Q50 Q500
Q5 Q100 V05 Cumulé V10 Cumulé
1200 4500000000

4000000000
1000
3500000000
Débits de pointes (m3/s)

Volumes cumulés (m3)


800 3000000000

2500000000
600
2000000000

400 1500000000

1000000000
200
500000000

0 0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60
Temps (h)

Figure 35 : L’hydrogramme et Volume des crues

Les quelques pages qui précèdent, sont l’œuvre d’une étude hydrologique réalisée pour le sous bassin
versant de Zaouiate Sidi Hamza. Une étude qui vise à déceler le comportement hydrologique du centre.
En effet, les évaluations hydrologiques accomplies, s’est fondées sur une procédure complète qui
examine les caractéristiques géomorphologiques du bassin, ainsi que les données météorologiques
locales et régionales.
L’étude hydrologique réalisée au niveau des bassin du haut Ziz a permis de déterminer les débits de
pointe desdits bassin pour chaque période de retour. Les débits de pointe calculés allant de 584.4 m3/s
pour 5 ans à 1081 m3/s pour 500 ans avec un volume d’eau de 23,50 Mm3 pour 10 ans. Débit
représentant un éventuel risque d’inondation menaçant Zaouiate Sidi Hamza, dû principalement au
relief fort, et le sous dimensionnement des ouvrages existant, ainsi qu’une pluviométrie mensuelle de

69
la région. L’étude hydrologique est l’étape la plus importante pour une étude de protection contre les
inondations. Le choix et la validation des débits de pointe déterminent le type d’aménagement pour
la protection et leurs coûts de réalisation. Le bassin du haut Ziz est caractérisé par des orages et des
crues torrentielles ce qui mettent en danger les touristes et la population de zone. L’objectif de notre
travail est de réaliser l’étude hydrologique pour la protection contre les inondations au niveau des
tronçons de cours d’eau traversant les localités situées dans le centre de Zaouiate Sidi Hamza. Ladite
étude a déterminé les débits de pointe pour chaque fréquence. De ce fait, il y a lieu de proposer les
solutions d’aménagement pour la protection de la population contre les inondations en se basant sur
les débits retenus au niveau de notre étude hydrologique.

III. Modélisation Hydraulique de l’Oued Sidi Hamza sur le tronçon passant par le centre de
Zaouiate Sidi Hamza
1. Introduction
La modélisation hydrologique représente une étape essentielle pour l’estimation des dangers
d’inondation, car elle permet d’appréhender le comportement hydrologique d’un bassin versant lors
de crues de référence. La modélisation doit respecter le principe de parcimonie qui statue que la
complexité du modèle doit s’adapter aux données disponibles et aux besoins du projet. En milieu de
montagne et semi-aride, la modélisation hydrologique se heurte à des défis liés à :

 La rareté et la qualité des données mesurées ;


 La grande variabilité spatio-temporelle des précipitations ;
 La complexité des bassins versants (différentes lithologies, présence de karst, etc.).

Cette étude hydraulique vise la vérification de la capacité hydraulique des oueds, traversant le secteur
d’étude, pour les crues de période de retour de 5 ans, 10 ans, 20 ans, 50 ans ,100 ans et 500 ans.
Le comportement hydraulique de chaque oued est déterminé par les facteurs suivants :
 Les apports générés par le bassin versant ;
 La morphologie du lit,
L’étude hydraulique est réalisée par la construction d’un modèle hydraulique du tronçon de chaque
oued en se basant sur les paramètres qui déterminent le comportement hydraulique du cours d'eau.
Ce modèle est construit sur la base des levés topographiques réalisés sur site.
Les modélisations hydrauliques effectuées ont permis de délimiter les zones inondables au passage
des crues.

2. Outil de modélisation et de simulation


Pour faire la simulation hydraulique d’un écoulement que soit permanent ou non, en utilisant le modèle
HEC-RAS (Fig.36), on doit procéder les étapes d’élaboration du modèle qu’elles commencent par :
 Création du projet HEC RAS,
 Préparation des données topographiques (création de la géométrie de l’Oued),
 Choix des paramètres hydrométriques et conditions aux limites,
 Simulation hydraulique.

70
Figure 36 : Logiciel HEC-RAS de Hydrologic Engineering Center.

o HEC-RAS 5.07 :(Hydrologic Engineering Center, River Analysis System) élaboré par le centre
d’Ingénierie hydraulique des corps des ingénieurs de l’armée Américaine pour la modélisation d’un réseau
fluvial monodimensionnelle et Mike Basin pour la modélisation bidimensionnelle. HEC-RAS est un progiciel
d'analyses hydrauliques désigné à modéliser les écoulements à surface libre dans les canaux naturels et
artificiels avec la prise en compte des ouvrages de franchissement. Il permet de simuler les écoulements
graduellement variés en régime transitoire et d’effectuer les calculs de lignes d’eau en régime dynamique
en simulant les différents obstacles le long du cours d'eau. La modélisation des oueds se base sur les profils
en travers des Oueds, tient compte de tous les ouvrages de franchissement existant, et permet de définir
différents coefficients de rugosité pour chaque section. Chaque ouvrage de franchissement est matérialisé
par un profil à l’amont et un autre à l’aval, intégrant les dimensions des ouvertures ainsi que leurs différentes
cotes (Chachoua, 2009 ;US, 2002 ;US, 2010).
HEC-RAS résout les problèmes des écoulements à surface libre permanent ou non-permanent de calcul
de ligne d’eau en graduellement varié. Il résout l’équation de l’énergie unidimensionnelle, les pertes
étant évaluées par la formule de frottement au fond de Manning-Strickler et par des formules de
contraction/expansion de l’écoulement. Pour les situations rapidement variées telles que les ressauts
hydrauliques, les écoulements à proximité des ponts, et les confluences de rivière, l’équation de
l’énergie est remplacée par l’équation de quantité de mouvement. Pour les écoulements débordants,
la section totale est divisée en sous-sections homogènes en terme de forme et de rugosité, et chaque
débit partiel Qi est calculé selon la ‘‘Divided Channel Method’’ à l’aide de la formule de Manning-
Strickler. Pour plus de détails le lecteur est invité à consulter le Guide du Logiciel (Debiane, 2000).
a) Principaux éléments topographiques pour Manipuler HEC RAS
Les principaux éléments sont les profils en travers perpendiculaires au sens d’écoulement, les lignes
de berges, les digues et levées, etc… Le profil en travers est l’élément géométrique primordial, il est
tracé sur le MNT et doit respecter certaines règles pour qu’il soit représentatif. Il y a six règles
principales, elles ont été annotées des difficultés rencontrées lors de l’étude :

71
 Les profils doivent être perpendiculaires à la direction d’écoulement des eaux : dans le lit majeur,
les directions des flux dans le lit majeur ne sont pas toujours bien connues ;
 Ils ne doivent pas se croiser ;
 Ils doivent recouper toute la plaine d’inondation ;
 Ils doivent décrire le profil en long du cours d’eau : cela n’est pas toujours facile à réaliser dans le cas
d’un cours méandriforme avec une large plaine d’inondation ;
 Ils doivent encadrer les ouvrages structurants du cours d’eau (ponts, culées, seuils…),
 Ils doivent prendre en compte les modifications géomorphologiques des lits mineur et majeur
(élargissement, méandres, contraction, diffluence…) : des problèmes se font jour lorsque les
méandres sont très resserrés ou que les angles de diffluence sont fermés, il devient alors
compliqué de tracer des profils sans que les tracés se recoupent.
b) Modèle topographique pour HEC RAS
Afin de produire une carte de zone inondable, l'information topographique précise est exigée. En SIG,
le modèle TIN est le meilleur modèle de données pour la représentation du terrain à grande échelle.
C’est à partir de ce modèle que sont extraites les données topographiques nécessaires au
fonctionnement de HEC RAS. La création de ces données se fera grâce à l’interface HEC Géo-RAS (le 3D
Analyst est l’interface qui permet de prendre en charge les MNT TIN sous Arcview) (US, 2002).
Afin de créer un MNT TIN, on a adopté une méthode qui intègre les données topographiques de
provenances différentes à savoir :
 Des courbes de niveaux digitalisés à partir d’une carte topographique Du centre d’Errich au
1/50000 ;
 Des points côtés digitalisés de la même carte ;
 Topographie (pente).
La topographie constitue un support indispensable à la réalisation de la présente étude, c’est grâce à
la topographie qu’il est possible de représenter l’architecture de l’oued dans le modèle.
Un suivi topographique a été effectué par une notre équipe mars 2018 afin de répondre exactement
aux besoins du modèle hydraulique, il s’agit :
 Des profils en long et profils en travers de cours d’eau étudiés (Fig.37) ;
 Des profils en travers des ouvrages hydrauliques ;
 Une bande cotée le long des berges de l’oued.
C’est un levé topographique du lit mineur d’Oued Zaouiate Sidi Hamza et ses affluents dans sa
traversé du centre de Zaouiate Sidi Hamza ;

c) Paramètres du modèle
 Coefficient de frottement K
Dans le logiciel HEC RAS, la modélisation du frottement des oueds s’effectue de façon classique à l’aide
du coefficient de frottement K (Strickler) (ABH-GZR, 2011).
Nous avons appliqué la méthode de Cowan pour calculer le coefficient de Strickler au niveau du
tronçon étudié et pour chaque zone considérée homogène. On donne ci-dessous un rappel succinct
de cette méthode.
Le coefficient de rugosité n dépend de plusieurs facteurs, il est calculé par la formule (Cowan, 1956) :

72
n  (n0  n1  n2  n3  n4 )  m5
Avec :

n0 : dépend du type de matériaux qui constitue le lit de l’oued

n1 : Degré d’érosion de la surface du canal.

n2 : Variation des sections du canal.

n3 : Degré d’obstruction à l’écoulement, dû au dépôt de débris et de roches.

n4 : Présence de végétation.

m5 : Coefficient qui dépend du ratio entre les longueurs curviligne et droite du lit de l’oued.

Le choix des coefficients de rugosité s’est effectué sur la base des observations de la mission de terrain,
en se reportant aux tableaux de référence donnés dans la littérature et également en se basant sur
l’expérience de l’Ingénieur Conseil. Le tableau ci-dessous (Tab.20) donne des valeurs du coefficient de
Manning pour différents types de couvertures et de terrains.
Le coefficient de Manning a été évalué à partir de la carte d’occupation des sols validée antérieurement
sur le terrain, les valeurs du coefficient sont affichées sur le Tableau 20 (ABH-GZR, 2011).
Au niveau des ouvrages de franchissement, lorsque le radier est en béton le coefficient de frottement
a été pris égal à 0.06.
Le coefficient de rugosité du lit permet d’avoir une modélisation plus proche de la réalité en prenant
en compte la vitesse de l’eau sur le fond de l’Oued et sur les rives. Sur chaque profil en travers (Fig.37)
le coefficient de Manning sera fixé à 0,033 pour les rives de l’oued. Ce qui correspond à la valeur
normale pour une rivière de largeur moyenne de 10 mètres, composée d’une granulométrie grossière
(galets) avec présence d’une végétation rivulaire (ABH-GZR, 2011). Les autres valeurs indicatives du
coefficient de Manning, pour les portions de l’Oued Sidi Hamza sont présentées sur le (Tab. 20).
Tableau 20 : Les valeurs du coefficient de Manning pour différents types de terrains (ABH-GZR, 2011)

Nature des parois Coefficient de Coefficient de Rugosité


frottement

Béton lisse 75 0.013


Canal en terre, non enherbé 60 0.017
Canal en terre enherbé 50 0.02
Rivière de plaine, sans végétation arbustive 35 - 40 0.025 – 0.029
Rivière de plaine, large, végétation peu dense 30 0.03
Rivière à berges étroites, très végétalisées 10 – 15 0.067 – 0.1
Lit majeur en prairie 20 – 30 0.03 – 0.05
Lit majeur en vigne ou taillis 10 – 15 0.067 – 0.1
Lit majeur urbanisé 10 – 15 0.067 – 0.1
Lit majeur en forêt < 10 < 0.1

73
Donc pour chaque type de terrain occupant notre tronçon étudié, on a choisi le k et le n convenable,
écris en gras dans le tableau ci-dessus.
3. Modélisation hydraulique par HEC-RAS
3-1- Utilisation pratique de HEC-RAS.
La détermination des caractéristiques hydrauliques d’un écoulement à surface le long d’un cours
d’eau, nécessite des conditions aux limites amont et aval, des données topographiques du cours d’eau
et la définition précise des ouvrages tels que les ponts, des vannes et tout ouvrage susceptible
d’influencer l’écoulement.
L’utilisation du modèle hydraulique de HEC-RAS, impose de préciser les conditions aux limites amont
et aval. Les conditions aux limites amont sont, en général, données par un débit entrant Q(t) aux
différents points amont du réseau hydrographique modélisé. Ces hydrogrammes résultent de l’étude
hydrologique. Par contre les conditions aux limites aval prennent en général la forme d’une loi de
tarage, donnant la loi du débit en fonction de la hauteur d’eau, mais il est très important de prendre
garde à l’influence de ce type de conditions sur les résultats de calcul, en particulier dans les zones à
faible pente où elle peut se reporter assez loin vers l’amont. En première approximation, la distance
de l’influence aval est de l’ordre de grandeur de la hauteur d’eau maximale divisée par la pente.
Pour le cas de l’oued Zaouiate Sidi Hamza, les conditions aux limites sont considérées à l’amont du
tronçon pertinent du cours d’eau principal qui traverse le centre de Zaouiate Sidi Hamza sous forme
d’hydrogrammes synthétiques mono fréquences.
Pour cette étude, on a travaillé par la nouvelle version du Logiciel HEC-RAS 5.07, qui représente la mise
à jour la plus importante dans HEC-RAS depuis plus d'une décennie et est un véritable changeur de jeu
dans l’industrie. Cette mise à jour nous offre la possibilité de manière efficace et rentable d'analyser
de beaucoup plus complexes les problèmes.
Il est absolument essentiel d'avoir un modèle de terrain détaillé et précis afin de créer un modèle
hydraulique détaillé et précis. Ainsi, la qualité de nos données de terrain peut être un facteur limitant
dans la qualité d'un modèle hydraulique, on peut créer les données de relief provient de nombreuses
sources différentes, les formats et niveaux de détail (Debiane, 2010). Actuellement HEC-RAS utilise des
données maillées pour la modélisation du terrain. Il appartient donc à l'utilisateur de recueillir des
données provenant de sources multiples, créer un bon modèle de terrain, puis convertir / exporter
dans un format de données maillées qui peuvent être lues par HEC-RAS.
Il est nécessaire de créer un modèle de terrain dans RAS Mapper avant de pouvoir effectuer des calculs
de modèles qui contiennent une zone de flux 2D, ou avant que l'utilisateur peut visualiser tout 1D, 2D,
ou combiner 1D résultats de la cartographie / 2D. Cette section du document décrit comment créer un
modèle de terrain dans RAS Mapper. L'utilisateur peut développer un ou plusieurs modèles de terrain,
qui peuvent ensuite être associés à un fichier d'entrée de géométrie spécifique, ou un fichier de sortie
des résultats spécifiques. Dans notre cas on dispose d’un MNT de la zone du nord de résolution 13 m
sur laquelle on va travailler notre simulation.
La première étape dans l'élaboration d'un ensemble de données de terrain est d'ouvrir RAS Mapper.
Ceci est accompli en appuyant sur le bouton RAS Mapper dans la fenêtre principale HEC-RAS.
L'étape suivante consiste à charger les données de terrain qui seront utilisées pour créer le modèle de
terrain. Pour développer un nouvel ensemble de données de terrain (de modèle de terrain),
sélectionnez Outils puis, Nouvel élément de menu Terrain dans la barre de menu principal RAS
Mapper. La boîte de dialogue Nouveau calque relief apparaît. Cette boîte de dialogue permet à
l'utilisateur de fournir un nom pour la nouvelle couche de terrain (champ Nom du relief, le nom par

74
défaut est "Terrain") ; sélectionner un répertoire pour stocker le terrain (champ Dossier de terrain) ;
définir la précision d'élévation de la nouvelle couche de données de terrain (Arrondi (Précision) champ,
1/32 est la valeur par défaut pour les unités anglaises).
Une fois le modèle de terrain est créé, l'utilisateur peut améliorer l'apparence des données de terrain
par un clic droit sur la couche de terrain et la sélection des propriétés des calques. La fenêtre Propriétés
de la couche vous permet de : sélectionner et contrôler le style de couleur de la surface ; Créer et
tracer les lignes de contour ; et l'ombre du terrain…
La meilleure façon de le faire dans HEC-RAS est d'apporter dans une image de fond une image
aérienne. En outre, nous pouvons apporter dans un Shape file qui représente la zone protégée, si on
travaille avec un système nivelé. Les images de fond aideront l'utilisateur à déterminer où tracer les
limites 2D de la région de flux afin de capturer les sommets des digues, endiguement, et de tout motif
élevé qui va agir comme un obstacle à l'écoulement. RAS-Mapper peut être utilisé pour exporter la
couche de données de terrain sous forme de fichier image (* .JPG), qui peut ensuite être introduit dans
l'éditeur de géométrie HEC-RAS avec le bouton de cartographie de fond (Debiane, 2010).

Figure 37 : profil en travers de l’oued Zaouiate Sidi Hamza

Maintenant pour éditer la grille sous laquelle on va travailler on accède au menu 2D flow area editor
(Figure 38) et on choisit les dimensions des cellules qui vont servir pour la discrétisation.

75
Oued Sidi Hamza

Figure 38: 2D flow area editor de sous bassin versant de l’oued zaouia Sidi Hamza

Dans la version actuelle de HEC-RAS, l'utilisateur doit créer une couche de fichier de forme polygonale
à l'extérieur de HEC-RAS (à savoir, par exemple, dans ArcGIS), puis l’importer dans RAS-Mapper. RAS-
Mapper va convertir le Shapefile dans un fichier Geotiff, ce qui est la façon dont il peut utiliser les
données. Le Shapefile doit contenir des polygones caractéristiques. Les polygones doivent également
avoir une classification des terres dans le tableau de données.
Passant maintenant à l’étape suivante qui consiste à Entrer les limites hydrauliques : Cette étape
concerne la digitalisation des limites amont/aval d’un bassin et les limites latérales. Pour ce faire on
choisit l’outil 2D Area BC Lines et on délimite manuellement les lignes selon notre bassin.
Et pour les précipitations on active dans Unsteady Flow Data la zone SA/2D Flow Area.
Flow area 2D a une option supplémentaire appelée "Condition initiale de Temps de montée". Si une
zone 2D a des conditions externes aux limites (hydrogrammes) ou des liens vers des éléments 1D, dans

76
lequel le flux sera entré dans ou hors de la zone 2D dès le début de la simulation, on peut activer la
Condition initiale « Ramp up Time » pour obtenir l'écoulement à travers la zone 2D afin d'établir ses
conditions initiales avant le début de la simulation (on peut dire que c’est un temps de préchauffage).
Maintenant que les données géométriques sont créées, on passe à définir les conditions aux limites
(Fig.39), en basant sur ces dernières Hec-Ras peut calculer les caractéristiques de l’écoulement dans
chaque cellule.

Figure 39 : Les conditions aux limites de l'oued Zaouia Sidi Hamza

3-2-Les conditions aux limites :


Sont nécessaires pour établir la hauteur initiale de la surface de l'eau aux extrémités du système de
rivière (amont et aval). Cette hauteur est nécessaire afin que le programme commence les calculs.
Enfin, on sauvegarde les données sous un fichier (*.u).

IV. Simulation des crues pour les différentes périodes de retour et cartes des zones inondables
La dernière étape avant de déclencher la simulation est de définir le temps et les caractéristiques de
la simulation qu’on veut observer (nombre des itérations, la convergence …).
La simulation hydraulique de la crue des différents débits à l’état actuel des oueds nécessite une
analyse approfondie de la topographie du terrain naturel et de la nature des écoulements de l’oued.
On va prendre comme temps de simulation la durée de la pluie qui est prise en 24h(Fig.40). Et on lance
le calcul :

77
Figure 40 : Simulation des crues pour l'oued Zaouia Sidi Hamza

Maintenant on peut animer l’écoulement et extraire les données de la profondeur des eaux et de la
vitesse et bien d’autres informations dans chaque cellule.

V. Résultats de la simulation de la crue


Après la simulation, les résultats obtenus peuvent être affichés sous formes des graphes (forme de
niveau d’eau de chaque période de retour sur les profils, une vue de 3D et la courbe de tarage) ou des
tableaux, la (Fig. 41) illustre les résultats obtenues :
Les résultats de simulations hydrauliques pour les périodes de retour 5, 10, 20, ,50 ,100 et 500 ans sont
données en annexes.
Les tableaux de résultats récapitulent quelques facteurs caractérisant les régimes d'écoulement. Ainsi,
pour chaque section de calcul sont donnés les paramètres suivants (Fig.41 A, B et C) :
 Le débit maximum transitant par la section.
 La cote minimale de la section qui renseigne sur la pente naturelle du lit de l'oued.
 La cote maximale atteinte par l'eau au passage de la crue. Ces cotes permettent de
cartographier les zones inondées et d'identifier les ouvrages qui présentent des
débordements.
 La cote critique de la ligne d'eau à l'amont des ouvrages de franchissement.
 La pente moyenne de la ligne d'eau.
 La Vitesse maximum de l'écoulement.
 Les sections mouillées et la largeur au miroir.

78
A

Figure 41 :(A, B et C) : Résultats récapitulant quelques facteurs caractérisant les régimes


d'écoulement

79
1. Résultats de la simulation de la crue décennale
1-1- Calage du modèle hydraulique HEC RAS
Le modèle HEC-RAS 2D réalisé en 2015 a pu être calé sur la crue de septembre 2017. Des hauteurs
d’eau observées pendant cette crue et même les vitesses d’écoulement ont été précisées.
Les coefficients de Strickler utilisés habituellement en fonction de la végétation et de la granulométrie
du lit mineur ont été validés sur ce tronçon et appliqués sur l’ensemble de l’oued de Zaouiate Sidi
Hamza. Le débit pour lequel les laisses de crues sont comprises entre la ligne d’eau et la ligne de charge
est de 480 m3/s à plus ou moins 10 m3/s près. Ces éléments ont permis de valider le calage du modèle
HEC RAS 2D.
L’objectif des simulations hydrauliques est de retracer l’effet des crues de 5,10, 20, 50 ,100 et 500 ans
sur le centre de Zaouiate Sidi Hamza et l’oued traversant ce centre. Ceci permettra de connaître
l’étendue des zones d’inondations, la capacité d’écrêtement du débit au niveau de la zone d’étude et
d’évaluer le risque lié à chaque période de retour, mais aussi de dégager les principales défaillances
de ces systèmes d’écoulement : sections d’écoulement insuffisantes, obstacles à l’écoulement,
dimensions des ouvrages de franchissement insuffisantes, etc.
1-2- Hauteur d’eau :
La ligne d’eau représente une vue en profile de tronçon d’étude avec le niveau et la surface d’eau de
l’oued et le niveau d’eau de chaque période de retour. Dans notre cas la figure suivante montre
l’absence de grande différence entre les niveaux de périodes de retour, la (Fig.42) illustre les résultats
obtenus concernant la ligne d’eau.

Figure 42 : Vue en profil de tronçon d’étude avec le niveau et la surface d’eau de l’oued et le niveau d’eau de
chaque période de retour

On observe presque la même allure pour tous les niveaux d’eau, au début il y a une augmentation
accentuée de la vitesse d’écoulement, puis une augmentation légèrement stable ; et une diminution
finale après une pic très élevée de la hauteur d’eau.

80
1-3- Vitesse d'écoulement :
La Figure 43 représente la variation de la vitesse d’écoulement d’eaux pour chaque période de retour
en fonction de la distance à partir de l’exutoire sur la bordure gauche, au centre et la bordure droite
de la rivière. D’après le graphe (Fig. 43) on observe presque la même allure pour tous les niveaux d’eau,
au début il y a une augmentation accentuée de la vitesse d’écoulement, puis une augmentation
légèrement stable ; et une diminution finale après une pic très élevée de la vitesse.
On se déplaçant de l’amont vers l’aval du tronçon, on observe que la vitesse devient plus importante
au centre et à l’exutoire, en raison de la variation de la topographie de la zone étudiée. On observe
aussi que la vitesse varie entre la rive droite et la rive gauche de tronçon ; elle est plus importante au
niveau de la rive droite toute en long de la rivière. En général, La vitesse d'écoulement influence
directement sur l'importance de l'érosion et la quantité du volume transporté par les eaux de crue.

Figure 43 : la variation de la vitesse d’écoulement d’eau pour chaque période de retour

Le passage de la crue centennale engendre des débordements au niveau des constructions situées sur
la berge droite le long de l’oued. Les terrains agricoles situés le long de l’oued sont contournés.

2. Cartographie des zones inondables dans le tronçon modélisé, analyse de l’aléa, vulnérabilité et
synthèse du risque
2-1- Risque
Les risques sont des événements physiques potentiellement dommageables, des phénomènes
ou des activités humaines qui causent des pertes en vies humaines, des blessures, des dommages
matériels, des perturbations sociales et économiques ou la dégradation de l’environnement (Makoka,
2005).

81
Et Comme le montre la Figure 44, le risque d’inondation est une combinaison de la probabilité
d’une inondation (l’aléa) et les conséquences potentielles découlant (la vulnérabilité) (Faugères,
1992 ;Morin, 2008).

Exposition

Vulnérabilté:
Alea: Risque:
-Sociale
-Intensité -Probabilité des dangers sociaux
-ecologique
-Probabilité -economiques et écologiques
-Susceptibilité

Figure 44: Définition de Risques selon (Somot, 2005)

Le risque naturel en général est défini par le produit d’un aléa et d’une vulnérabilité L’aléa est la
manifestation d’un phénomène naturel (inondation, séisme, avalanche…etc.) et la vulnérabilité
caractérise la capacité d’un enjeu à résister à un aléa donné. Ainsi la vulnérabilité traduit un niveau de
conséquence prévisible d’un phénomène dangereux sur l’enjeu considéré (Somot, 2005).
2-1-1- Définition du concept du risque.
Le concept de risque (Fig.45) est en soi assez complexe puisque qu’il ne peut se définir qu’en
considérant simultanément, et sur une même parcelle d’espace, un phénomène physique (en
l’occurrence, la présence d’eau), et une utilisation sociale de ce même espace qui souffre de cette
présence d’eau.

Figure 45 : Définition du risque et Caractéristiques de l'aléa et de la vulnérabilité.

Le risque est défini comme résultant de deux facteurs réputés indépendants que sont (Fig. 44 et 45) :

82
L’aléa et la vulnérabilité (Gilard, 1998) (Fig.46), Il doit être bien entendu que cette décomposition du
risque est une première modélisation conceptuelle de l’objet étudié qui comporte dans sa part de
simplification (Gilard, 1998) .

Figure 46 : L’aléa et la vulnérabilité (office international de l’eau)

2-2- L’aléa
En générale, l’aléa est décrit par la probabilité d’occurrence et l’intensité du phénomène en un lieu et
à un instant donné (Dauphine, 2001 ; Linsley, 1982). Il est défini comme la probabilité que le
phénomène d’inondation d'une intensité donnée puisse se produise en un lieu déterminé (Fig.47).
Quatre paramètres principaux sont nécessaires pour qualifier l'aléa inondation :

 La vitesse du courant,
 La période de retour de crues,

 La hauteur et la durée de submersion,


 Le volume de matière transportée.

Caractérisation des niveaux d’aléas :


Les niveaux d'aléas sont déterminés en fonction de l'intensité des paramètres physiques de
l'inondation de référence qui se traduisent en termes de dommages aux biens et de gravité pour les
personnes.

83
2-2-1- L’analyse de l’aléa
L’analyse de l’aléa est la phase classique dans la mesure où la plupart des études en matière de risque
d’inondation hydrologique et hydraulique des crues (Gondrand, 1995) . L’analyse spatialisée peut
prendre plusieurs formes plus ou moins équivalentes, par exemple, pour une crue historique ou pour
une crue de projet, les paramètres caractéristiques de l’aléa ne sont autres que la durée de
l’inondation, la profondeur de l’eau et la vitesse du courant qui sont des variables, se rapportant à la
parcelle considérée (Fig. 47).

Aléa (d,h,v)

Durée de l'inondaton (d)

Profondeur de l'eau (h)

Vitesse du courant (v)

Figure 47 : Aléa (Gondrand, 1995)

2-2-2- Cartographie de l’aléa inondation


Après la simulation qu’on a effectuée, on peut, grâce à l’HEC-GeoRas ou RAS MAPPER, exporter les
résultats de simulation vers l’Arc Gis afin de délimiter les zones inondables. La figure 48 représente la
délimitation finale de la zone inondable avant exportation du dossier de simulation.
Pour les secteurs d’étude l’aléa inondation peut être caractérisé par deux facteurs : la hauteur de
submersion et la vitesse d’écoulement. Les valeurs calculées des deux paramètres sur les modèles
hydrauliques sont reportées dans des fichiers « Shapfile » sur Arc Gis et peuvent donc être visualisées
à l’aide de cet outil (Fig. 48).

84
Figure 48 : centre étudié de Zaouia Sidi Hamza

En utilisant Ras Mapper on peut visualiser l’écoulement dans la zone délimitée durant la période et
avec le pas du temps choisi. La (Fig.49) représente la délimitation finale après l’exportation du dossier
de simulation : Par exemple pour la crue décennale, on remarque un débordement au moins claire en
aval de l’oued Zaouiate Sidi Hamza. ec un débordement plus .Les vitesses maximales varient entre 2.0

85
m/s et 1,7 m/s la lame d’eau maximale a une valeur oscillant entre 2 m et 3.3 m. L’écoulement est
partout torrentiel.

P(m)

H(m)

C
V(m/s)

Figure 49 : Résultats de la simulation de la crue décennale (Profondeur(A), Hauteur d’eau (B) et Vitesse(C)
d’eau)

86
Alors que la crue vingtennale (Fig. 50) ne provoque pas d’inondations. Seuls quelques débordements
s’observent en amont La hauteur maximale de débordement par rapport au bord supérieur de la rive
droite est de 0.4m. Pour la rive gauche, il n’y a aucun débordement. Les vitesses maximales varient
entre 2.3 m/s et 1.7 m/s. Elle atteint ponctuellement les 2.23 m/s. La lame d’eau maximale a une valeur
oscillant de 1 .5 m.

A P(m)

B H(m)

C
V (m/s)

Figure 50 : Résultats de la simulation de la crue vingtennale (Profondeur(A), Hauteur d’eau (B) et Vitesse(C))

87
3. Vulnérabilité
La vulnérabilité est définie par Larousse (2012) comme « le fait qu’une personne ou un bien soit exposé
à des atteintes des blessures ». Selon (D'Ercole, 1994), la vulnérabilité est «la propension d’une société
donnée à subir des dommages en cas de manifestation d’un phénomène naturel ou anthropique».
(Aste, 2005) On définit la vulnérabilité comme, « le niveau d’endommagement potentiel (compris
entre 1 et 0) d’un élément exposé donné, soumis à l’action d’un phénomène pressenti ou déclaré,
d’intensité donnée ».
La vulnérabilité désigne le niveau de perte ou de dommage prévisible, résultant d’un phénomène
naturel de magnitude donnée, sur les enjeux ; (UNDRO., 1979) . Les enjeux cités ici sont les personnes,
les biens, activités, moyen et patrimoine. (Veyret, 2004).
Elle représente alors l’interaction entre des biens et matériels exposés et un aléa d’intensité variable
(Izambart, 2011) Ainsi, la vulnérabilité pourra évoluer dans le temps et dans l’espace. Le premier aspect
de la vulnérabilité (Kienberger, 2007)des biens aux inondations est leur potentiel d’être atteint par
l’eau de crue, c’est-à-dire l’exposition(Fig.50).
Après avoir identifié les zones inondables et la vitesse d’écoulement pour les différents débits
prévenus, Figure 51 représente des méthodologies d'évaluation des différents aspects de la
vulnérabilité humaine. On a classifié et organisé leurs couches thématiques pour faire extraire à la fin
la carte des zones inondables tout au long du tronçon d’oued Zaouiate Sidi Hamza, les figures suivantes
représentent les zones inondables pour les six profils (Figs. 52, 53,63).

Figure 51: Vue schématique des méthodologies d'évaluation des différents aspects de la
vulnérabilité

88
Donc pour notre cas, la représentation spécialisée pertinente de cette composante du risque a pris en
considération la diversité de l’occupation du sol.

a. Hauteurs d’eau de la crue et vitesse maximale d’écoulement lors de la crue quinquennale


d’Oued Zaouiate Sidi Hamza (Figs.52 et 53)

Figure 52 : Hauteur d’eau en Q(T=5 Ans) pour Oued Zaouiate Figure 53 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la crue
Sidi Hamza quinquennale d’Oued Zaouiate Sidi Hamza

En crue, l’oued Zaouiate Sidi Hamza traverse le centre avec un débordement plus au moins clair.
Des débordements se produisent en aval de l’oued (Fig.52 et 53). Pour les vitesses maximales
d’écoulement obtenues lors de la crue, sont très élevée dans le lit mineur mais sont majoritairement
inférieures à 1.5 m/s dans les différents lits majeurs.

b. Hauteurs d’eau de la crue et Vitesse d’écoulement de la crue décennale de l’oued Sidi Hamza
(Figs.54 et 55)

Figure 54 : Hauteur d’eau en Q(T=10Ans) pour Oued Zaouiate Figure 55 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la crue
Sidi Hamza décennale d’Oued Zaouiate Sidi Hamza

89
D’après ces résultats obtenus illustrés sur les (Figs. 54-55), on constate que l’oued Zaouiate Sidi Hamza
est inondé avec des hauteurs d’eau pouvant dépasser un mètre avec des vitesses d’écoulement qui
varie entre 0.003 et 17.22 m/s.

c. Les hauteurs d’eau de la crue et la vitesse d’écoulement de la crue vingtennale de l’oued Sidi
Hamza (Figs.56 et 57)

Figure 56 : Hauteur d’eau en Q(T=20Ans) pour Oued Zaouiate Figure 57 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la crue
Sidi Hamza vingtennale d’Oued Zaouiate Sidi Hamza

Pour la crue vingtennale, des débordements constatés au centre et en aval rive gauche et des
débordements faibles en amont. (Figs. 56, 57), les figures montre aussi les vitesses maximales
d’écoulement obtenues qui sont très élevées dans le lit mineur mais sont majoritairement inférieures
à 1.5 m/s dans les différents lits majeurs.

d. Les hauteurs d’eau et la vitesse d’écoulement de la crue cinquantennale de l’oued Sidi Hamza
(Figs.58 et 59)

Figure 58 : Hauteur d’eau en Q(T=50Ans) pour Oued Figure 59 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la
Zaouiate Sidi Hamza crue de (T=50 ans) de l’Oued Zaouiate Sidi Hamza

Concernant la crue cinquantennale (Figures 58-59) de l’oued Zaouiate Sidi Hamza est débordée d’une
manière légèrement élevée à la crue Q (T=5, 10 ou 20 ans) surtout en amont de la rive droite et au

90
centre de notre zone d’étude l’oued. On constate aussi des faibles débordements en amont rive
gauche.

e. Les hauteurs d’eau et la vitesse d’écoulement de la crue de centennale de l’oued Sidi Hamza
(Figs.60 et 61)

Figure 60 : Hauteur d’eau en Q(T=100 Ans) pour Oued Figure 61 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la
Zaouiate Sidi Hamza crue de (T=100 ans) d’Oued Zaouiate Sidi Hamza

Pour la crue centennale de de l’oued Zaouiate Sidi Hamza est débordée d’une manière légèrement
plus élevée à la crue Q (T=5, 10,20 et 50ans). Le centre Zaouiate sidi Hamza est inondé avec des
hauteurs d’eau pouvant dépasser un mètre. Les vitesses maximales sont très élevées dans le lit mineur
mais sont majoritairement inférieures à 1 m/s dans les différents lits majeurs. (Figures 60 et 61)

f. Les hauteurs d’eau et la vitesse d’écoulement de la crue de (T=500 ans) de l’oued Sidi Hamza
(Figs.62 et 63)

Figure 62 : Hauteur d’eau en Q(T=500 Ans) pour Oued Figure 63 : La vitesse maximale d’écoulement lors de la
Zaouiate Sidi Hamza crue de (T=500 ans) d’Oued Zaouiate Sidi Hamza

Concernant cette crue Q (T=500 Ans), (Figs.62 et 63) on constate que le centre Zaouiate sidi Hamza est
totalement inondé par des hauteurs d’eau supérieures à 1 m. mais pour les vitesses d’écoulement
calculées sont presque semblables aux celle calculées en crue centennale, donc il s’agit des vitesses
d’écoulement très élevées.

91
4. Conclusion
Les différentes simulations hydrauliques de l’aménagement contre les inondations au centre de
Zaouiate Sidi Hamza montrent que :

 Les impacts sont identifiés principalement en rive droite en aval et au centre de l’oued de
Zaouiate Sidi Hamza. Les vitesses d’écoulement en crue centennale et cinqucentennale.
 Pour une crue centennale et cinqucentennale, les habitations (bâtiments) sont contournées.
En raison de dépassement de 1 m pour les hauteurs d’eau, et à aussi à cause des vitesses
d’écoulement Max les plus élevées.
 Les trois dernières crues reflètent un danger potentiel que constitue Oued Zaouiate Sidi
Hamza.
 le passage de la crue centennale engendre des débordements au niveau des constructions
situées sur la berge droite de l’oued en amont et en aval. Les débordements concernent
également les terrains agricoles, situées en le long de l’oued. (Fig. 53).
Ces résultats obtenus peuvent servir aux décideurs d’élaborer des plans d’aménagement spécifiques
à la zone étudiée pour lutter contre les inondations probables et sensibiliser les populations
concernées par les zones le plus risquées.
Le but principal de ce chapitre est d’offrir une idée sur le risque de ces déférentes composantes, aussi
donnée une vision sur la manière d’évaluation du risque d'inondation ainsi que d’avoir une stratégie
globale de prévention de ce risque.
 Ce travaille nous a permis de constater que les inondations sont devenues également un grand risque
dans le centre de Zaouia sidi Hamza , qui doivent être traitées dans les programmes de planification
en déterminant les zones à risque et le classer en fonction de la hauteur des eaux de la crue, pour
minimiser les dégâts des catastrophes naturelles et de réduire les impacts d’inondation dans la zone
d’étude ,afin de protéger le centre et les agglomérations exposées face à ce risque.
 Des aménagements saura hautement recommander pour une gestion des risques d’inondation au
niveau du cours d’eau d’Oued Sidi Hamza de proposer un schéma de prévention contre les
inondations grâce à ce travaille.

VI. Gestion des inondations


1. Introduction
La gravité de ce type de risque naturel « inondation » auront eu le mérite de susciter une prise de
conscience préalable à l’élaboration d’une politique de prévention des risques naturels dans plusieurs
pays, notamment au Maroc. Tenant comptes à plusieurs mesures qui présentent plusieurs avantages
en lieu avec la sécurité des personnes (rehaussement des rues publiques, retrait des résidences qui se
situent dans le méandre.) la rentabilité économique (immunisation des résidences) et la résilience
contre le risque d’iodation ‘système d’alerte précoce, repère de crue.)
2. La règlementation :
Celle-ci ancienne, variante, souvent incomplète parfois mal adoptée, elle devrait systématiquement
prendre en compte les actions anthropiques aboutissant à une modification substantielle du relief
(travaux d’aplanissement, extraction de gravier et carrière etc…) à l’édification de toute construction
en zone inondable, mais très souvent la réglementation n’est pas respectée ce qui amené souvent, à
des situations très dangereuses. (Benmechernane, 2013) .
3. La prévision :
92
La première démarche à entreprendre est de procéder à un inventaire des observations de terrain, la
seconde est de mettre en place un service d’annonce de crue.
a. Les observations de terrains :
Il s’agit d’analyser, aux différents endroits des bassins versants susceptibles de subir une crue ou une
inondation, les paramètres suivants :

 La délimitation précise des secteurs inondables et ce, pour chaque type de crue ;
 La typologie des inondations (pointe, durée, récurrence, intensité) ;
 L’ampleur de l’inondation possible ;
 La période de retour ;
 L’évaluation des dommages à craindre, sur les plans matériels et humains. (Lobled, 1987).
b. La mise en place d’un service d’annonce de crues
La prévision porte sur la collecte et la transmission des données pluviométriques et hydrologiques.
Bien entendu, l’efficacité des systèmes d’alerte dépend de leur qualité et donc des moyens mis à la
disposition des spécialistes mais aussi de l’ancienneté des chroniques disponibles. Il est très important
de multiplier et d’accumuler des données dans la plupart des cas. Les délais, souvent, pour alerter les
populations se réduisent à quelques heures voir moins. Cependant l’apparition de capteurs et des
systèmes de transmission a permis d’améliorer l’annonce des crues. (Lobled, 1987).
Deux aspects de la prévision peuvent être distingués :
 La prévision immédiate : Avec l’alerte des populations quelques heures avant que la crue
n’intervienne. Ce rôle était joué par des observateurs chargées de suivre la montée des eaux et de
transmettre les informations par les moyens de communication. Les mesures sont progressivement
automatisées et les services ont même la possibilité d’interroger les stations en cas de besoins que ce
soit sur la pluie, les débits, les volumes d’eau des retenues, l’onde de crue, etc… L’implantation d’un
réseau de radar météorologique qui mesure la pluie tombée, avant son accumulation au sol, permet
d’anticiper au mieux et peut représenter un véritable outil d’aide à la décision. Cependant la prévision
notamment pour les phénomènes brutaux, n’est pas facile, car même le recours aux documents, radars
et satellitaires, ne permet ni de localiser avec précision les points d’impacts majeurs des phénomènes
de grande ampleur, ni d’évaluer leur importance réelle. (Yahiaoui, 2012).
 La prévision à long terme : Elle peut se faire en utilisant les documents historiques et les cartes
à risques. L’analyse sur réseau hydrographique peut être d’un grand intérêt quand la prévention. Un
‘’chevelu’’ dense concentré, des pentes fortes sur terrain imperméables, une incision importante,
l’absence d’une couverture végétale dense, sont autant de facteurs favorables à la production d’une
crue importante. Aussi, la cartographie de l’occupation du sol, base d’une analyse de vulnérabilité des
biens, obtenus par traitement des données multiples, permet d’évaluer la densité du couvert végétal
et d’estimer la proportion du ruissellement des différentes parcelles. La pertinence d’une cartographie
géomorphologique spécialisée est largement démontrée (Lambert, 1996). Elle permet de situer les
ouvrages et travaux susceptibles de modifier le fonctionnement hydro Morphologique de base
(freinage ou d’accélération de l’écoulement des eaux, amplification des crues etc…). A partir des
analyses effectuées, l’action devrait se tourner prioritairement vers l’aménagement du bassin versant
(Yahiaoui, 2012).
4. L’aménagement du bassin versant.
Du point de vue de la prévention des crues, l’aménagement du bassin versant apparaît comme
fondamental tant au niveau des versants que du lit proprement dit.

93
- Au niveau des versants. Le reboisement apparaît comme la première solution envisageable pour
la protection des versants, car la forêt intercepte la pluie (réduction ou anéantissement de l’effet
‘’Splash’’), et retarde la fonte des neiges sous son couvert, accroît l’évapotranspiration (en
particulier en été ou la transpiration des arbres contribue à l’assèchement des sols et
l’abaissement du niveau des nappes phréatiques, au bénéfice de la rétention). L’humus forestier
qui est relativement abondant, est capable d’absorber jusqu’à 10 fois son poids d’eau (Loup, 1974).

- Au niveau du lit. La correction des lits est souvent la solution proposée pour accroître la section
mouillée en élargissant les lits ou encore à les approfondir par des dérochements ou encore en
érigeant des digues, etc…
On peut parler aussi du recalibrage qui consiste à rectifier la section d’écoulement et à augmenter le
débit, permet d’évacuer plus rapidement la crue, mais déplace le risque sur le secteur aval, sur des
zones intermédiaires ne permettant pas de stocker une partie des eaux.
Mais le mieux est de chercher à étaler la crue que la contenir, un bon aménagement devrait donc
examiner avec soin la solution des retenues de ralentissement, dans toutes les variantes axiales ou
latérales selon les configurations locales et non pas seulement celle des barrages réservoirs.
1. Typologie des aménagements hydrauliques proposés pour la protection du centre de
Zaouiate Sidi Hamza contre les inondations
L’étude hydrologique complétée par l’étude hydraulique constitue une base importante pour anticiper
des mesures qui pourront être techniques « structurelles ». Via la réalisation d’ouvrages de protection
(barrages, endiguements, évacuation des crues, entretien du lit des rivières, reboisement des massifs
dégradés…). Comme elles pourront également faire appel, parallèlement, à d’autres types d’actions
dites « non structurelles » telles que l’extension et l’amélioration des réseaux d’annonce de crue, la
réglementation et la maîtrise de l’occupation des sols en zones inondables, les cartes d’aléas et
l’affichage du risque, la mise en place de plans et de moyens de secours, et le renforcement du cadre
institutionnel….
Le choix du type d’aménagement qui s’adapte le mieux possible au contexte de chaque projet stipule
la connaissance à la fois de l’ensemble des contraintes à respecter et l’ensemble des types
d’aménagement qui peuvent être envisagés.
Au Maroc, le choix d’une solution est conditionné par les contraintes techniques, économiques et
esthétiques. Les contraintes techniques se présentent dans les contraintes du site et de
l'environnement où l’aménagement va être implanté. Les contraintes économiques résident dans le
fait de choisir une variante qui présente un coût raisonnable. Quant au côté esthétique, il faut juste
signaler que la variante choisie doit être compatible avec le paysage du site tout en respectant sa
faisabilité économique et technique.
La commune de Zaouiate Sidi Hamza a connu une fameuse crue en 2008 qui a causé des dommages
matériels, c’est pour cette raison qu’on a fait cette étude de protection contre les inondations du
centre pour réduire les impacts des inondations engendré par l’oued Sidi Hamza et ses affluents.

 Types d’aménagement Hydraulique proposé au niveau de l’Oued Sidi Hamza pour la


protection contre le débordement :
o Protection des berges de l’oued contre l’érosion.
o Correction torrentielle.
o Recalibrage d’un mètre du lit de l’oued pour faire passer la crue centennale…

94
o Réalisation des murs (cantilevers en béton armé ou en gabion) de 3à 4 m sur la rive droite et
gauche pour assurer la protection des habitats du centre.
o Protection des berges au niveau de l’oued contre les glissements.
o La Projection d’un canal trapézoïdale en béton armé sur sa partie amont et aval et sur la zone
urbanisée.
o Construction d’un ouvrage hydraulique (Pont ou Dalots) à la traversée de la route passant par
le centre.
o Diminuer l'imperméabilité des sols, Pour cela il faut implanter un maximum de zones, de
construire des obstacles pour dévier l’eau de ruissellements vers barrage le plus proche, (mur
en maçonnerie, mur en gabion …) et en arrêtant d’urbaniser dans les zones inondables.

2. De la prévention à la Résilience face aux risques


Toujours parallèlement avec l’importance grandissante accordée à la vulnérabilité émerge en
sécurité civile la notion de résilience. Qui tire son origine du domaine de la métallurgie où elle désigne
la capacité d’un métal à résister aux chocs.
Le concept de résilience territoriale se rattache au paradigme du développement durable. La résilience
constitue un moyen de penser le maintien ou l’adaptation d’un territoire dont les composantes et le
fonctionnement peuvent être analysés selon les principes de durabilité. (Da Cunha, 2017).
La résilience constitue en quelque sorte l’opposé de la vulnérabilité. Par exemple, l’adoption de
normes de construction permettant une plus grande résistance des bâtiments aux séismes, aux vents
violents ou aux incendies, a pour effet d’accroître la résilience de la collectivité aux effets potentiels
de ces aléas et, par le fait même, de réduire sa vulnérabilité à ce genre de phénomène. Tout comme
la vulnérabilité, la résilience est complexe et comporte plusieurs facettes associées aux conditions
physiques, sociales, économiques et environnementales d’un milieu (Jérôme, 2018).
Elle consiste alors à maintenir une continuité de service, malgré l’endommagement d’une ou de
plusieurs composantes du réseau technique. La résilience est donc une propriété réactive du réseau
capable de fonctionner en mode dégradé ; on distingue donc le réseau comme forme matérielle, dont
on accepte l’inévitable endommagement, du service qu’il fournit, dont on cherche le maintien malgré
l’endommagement (notamment grâce à la redondance et au caractère maillé du réseau) (Jérôme,
2018).
– Prévention Elle passe par la prévention des dommages causés par les inondations en évitant la
construction d’habitations et d’industries dans les zones inondables que ce soit dans le présent
ou dans le futur, par l’adaptation des développements à venir dans ces zones, et par la mise en
avant de pratiques appropriées en terme d’utilisation du sol, d’agricultures et de foresterie.
– Protection Il s’agit de mettre en place des mesures à la fois structurelles et non structurelles (ou
mesures de résilience) pour réduire la probabilité et/ou l’impact des inondations pour une zone
spécifique.
– Préparation Elle passe par l’information des populations vis-à-vis des risques d’inondation et de
la conduite à tenir en cas de survenue de celles-ci.
– Réponse en situation d’urgence Cet aspect concerne le développement de plans d’actions en
cas d’urgence lors des inondations.

95
– Restauration et Apprentissage Il s’agit de revenir à des conditions de fonctionnement du
système le plus rapidement possible et d’atténuer les impacts socio-économiques sur les
populations affectées.
– Recherche Le développement de la recherche est indispensable à une meilleure compréhension
des contextes climatique, hydrologique et paysager des inondations.
3. Conclusion :
La connaissance des vulnérabilités d’un territoire est une condition importante de l’évaluation des
risques. Face à ceux-ci, la mise au point de formes d’urbanisation adaptées à l’inondation nécessite
l’élaboration locale de stratégies de résilience.
Quelques soient les efforts curatifs déployés pour la protection contre les inondations, on ne sera
jamais à l’abri des risques et que les actions menées ne permettent que la réduction de la vulnérabilité
des zones à ces risques. La sensibilisation et l’information des acteurs et des citoyens sur ces risques
demeurent une question essentielle pour limiter les dégâts.

96
Chapitre 4
Caractérisation de la sécheresse
hydrologique à l’aide de l’indice SPI dans le
bassin versant du Haut Ziz

97
I. La sécheresse
Dans ce chapitre, nous allons caractériser la sécheresse climatique au niveau du bassin versant du Haut
Ziz (Sud-Est Maroc) pour la période 1985/2013 à travers le calcul de l’indice de précipitation normalisé
(SPI) pour les quatre stations étudiées : Zaouiate Sidi Hamza, M’Zizel, Foum Tillicht et Foum Zaabel.
1. Rappels
La sécheresse est un phénomène naturel caractérisé par un manque d’eau sur une durée suffisamment
longue pour affecter les sols et la végétation. Un épisode de sécheresse peut être ponctuel ou cyclique.
Ce fléau affecte de manière récurrente et sévère de vastes zones arides et semi-arides. Avec le
réchauffement de la planète et les perturbations climatiques qu'elle génère, la sécheresse est
désormais devenue un risque également fréquent dans les pays industrialisés de climat tempéré où
des législations spécifiques et des dispositifs techniques sont mis en œuvre pour en prévoir et couvrir
les dégâts.
L'état de sécheresse est le produit d'une période prolongée de précipitations insuffisantes durant une
ou plusieurs saisons qui cause un déficit d'eau et donc des dégâts dans l'économie d'un pays, en
particulier le secteur agricole. Elle se définit du point de vue météorologique, hydrologique, agricole
ou socio-économique.
 Canicule : est l’un des principaux paramètres aggravants de la sécheresse. Elle correspond à
une élévation de température importante dans une zone plus ou moins localisée de la planète.
Elle est considérée comme catastrophe naturelle lorsqu'elle provoque une sécheresse telle
que les quantités d'eau disponibles dans les sols et les rivières ne peuvent plus couvrir les
besoins des populations environnantes, entraînant des pertes en vies humaines ainsi que des
ralentissements ou des arrêts de production de certaines entreprises. Elle s’explique
normalement par déficit pluviométrique temporaire, qui n’est pas propre au climat de la zone
touchée mais qui dure suffisamment longtemps pour être dommageable (Pinson, 2017).
 L’aridité s’explique par une faiblesse des précipitations moyennes (moins de 250 mm/an)
associée à une forte évapotranspiration (plus de 2000 mm). Le manque de pluie est une
caractéristique permanente du climat de la zone. Elle concerne les régions où les pluies sont
rares et les températures élevées (Cieau, 1995).
Concernant les signes de la sécheresse sont nombreux et les conséquences à court ou long
terme peuvent avoir de sérieux impacts sur la population et l’écosystème.

2. Les différents types de sécheresse


 La sécheresse météorologique (ou atmosphérique) correspond à une pluviométrie trop faible
sur une durée prolongée.
 La sécheresse agricole existe lorsque le taux d’humidité dans les sols (à un mètre de
profondeur) est trop faible pour assurer des bonnes conditions de cultivassions. Ce type de
sécheresse survient même en cas de précipitations normales, elle dépend de la nature des
sols, des pratiques agricoles et du type de plantes cultivées. Par exemple, le riz et le maïs
consomment beaucoup d’eau.
 La sécheresse hydrologique se manifeste lorsque le niveau des cours (eaux souterraines dans
les nappes phréatiques et eaux de surface dans les rivières, lacs et fleuves) d’eau baisse
significativement, on parle alors d’étiage. Un volume trop faible de précipitations est un des
facteurs déclenchant ce type de sécheresse, mais également la perméabilité des sols

98
contenant ces cours d’eau et qui conditionne la capacité d’infiltration et de ruissellement de
l’eau (Np, 2001).

3. Les différentes causes de sécheresse


3-1 Les causes naturelles (météorologiques)
Le déficit d’eau et des températures élevées sont les principales causes de sécheresse. En cas de
précipitations insuffisantes durant l’hiver et le printemps (entre septembre et mars), les réserves d’eau
ne peuvent pas se recharger comme elles devraient pour maintenir un équilibre hydrologique. Et si ce
manque d’eau s’accompagne de températures élevées, cela entraîne une augmentation naturelle de
l’évaporation et de l’évapotranspiration des plantes avec pour conséquences un assèchement et une
érosion des sols. Et le réchauffement climatique tend à favoriser ces phénomènes (Np, 2001).
La météorologie est un indicateur de risque intéressant : à l’inverse des dépressions qui engendre des
précipitations par déplacement de masses d’air froides et humides ascendantes, les anticyclones
empêchent les précipitations car ils forment des masses d’air chauds et secs descendantes. Aussi, en
cas de période anticyclonique prolongée, le risque de sécheresse augmente.
3-2 Les causes humaines
Une consommation d’eau excessive pour les activités humaines peut entraîner une aggravation de la
sécheresse. Lorsque les réserves d’eau diminuent en raison d’une météorologie défavorable
(anticyclone persistant), elles ne sont pas toujours gérées efficacement par l’homme dans le cadre de
ses exploitations agricoles, industrielles et domestiques. Une surexploitation des ressources en eau
peut entraîner un assèchement des nappes phréatiques et menacer leur pérennité.

4. Les conséquences de la sécheresse


Ce phénomène de manque de pluie peut être un épisode plus ou moins long, mais suffisant pour
produire ses différents effets sur l'homme et sur la nature (Cieau, 1995).
 Les conséquences sur les sols : Après une période de sécheresse, les sols asséchés ne sont plus
en capacité d’absorber correctement les précipitations et cela peut provoquer des crues, des
inondations et des glissements de terrain.
 Les conséquences sur la flore : Des arbres secs et déshydratés peuvent finir par mourir et une
végétation très sèche peut faciliter des départs de feux, émetteurs de gaz nocifs qui polluent
l’atmosphère et accentuent l’effet de serre. Les arbres deviennent beaucoup plus vulnérables
au froid jusqu’à dix ans après un épisode de sécheresse.
 Les conséquences sur la faune : L’abaissement du niveau des cours d’eau affecte la survie des
poissons ainsi que des animaux qui s’abreuvent dans des points d’eau. Ils doivent alors migrer
pour trouver de l’eau et cela déséquilibre l’écosystème.
 Les conséquences pour l’homme : En cas de sécheresse, les populations les plus fragiles (bébés,
enfants et personnes âgées) risquent une déshydratation qui peut leur être fatale car ils n’ont
pas le réflexe de boire pour compenser le manque d’eau dans leur organisme. Dans les pays
qui n’ont pas facilement accès à l’eau, la sécheresse aggrave le risque de famine et d’épidémies
en raison de la malnutrition. La sécheresse augmente les migrations climatiques des
populations touchées et peut entraîner des conflits entre peuples.

99
 Les impacts sur l’agriculture : En cas de stress hydrique (disponibilité en eau par an et par
habitant < 1700 m3/s réserves d’eau sont trop faibles pour irriguer correctement les cultures,
la production agricole diminue et l’on observe une baisse voire des pertes de récolte.
 Les impacts sur l’alimentation en eau potable : En cas de sécheresse, le niveau des rivières,
lacs, fleuves et nappes phréatiques est très bas et cela entraîne des restrictions d’eau pour
l’irrigation des cultures, les usages domestiques de l’eau (ex : pour arroser des jardins) ou les
usages industriels. En milieu rural, l’eau peut être rationnée, voire coupée.
 Les impacts sur la qualité de l’eau : En cas de pénurie d’eau, les polluants se diluent moins bien
et cela augmente le risque de contamination des réserves hydriques.
 Les impacts sur la production d’électricité : L’eau servant à refroidir les centrales nucléaires est
coupée en cas de sécheresse et de canicule. Et cela réduit la production d’électricité alors
même que les besoins sont accrus : ventilateurs, climatisation, réfrigérateur… sont très
consommateurs d’électricité.
Les conséquences de la sécheresse peuvent s’étendre sur de nombreuses années et sont souvent
suivies d’inondations de grande ampleur qui rendent les populations déjà touchées encore plus
vulnérables (Cieau, 1995). C’est pourquoi il est important d’anticiper ces phénomènes climatiques par
des mesures de préventions et une meilleure gestion de l’eau. La sécheresse reste l'une des
catastrophes naturelles les plus difficiles à prévoir, par l'observation des conséquences des hautes
températures, qu'il est possible de caractériser le phénomène. Celui-ci dépend de plusieurs facteurs :
nombre de jours passés sans précipitation, nature des sols, taux d'évaporation, quantité des dernières
précipitations, type de végétation présente.

II. Les indices de sécheresse


Nombreux indices de sécheresse ont été proposés pour caractériser la sécheresse, le plus largement
utilisé : Indice de sévérité de la sécheresse de Palmer (PDSI) (Palmer, 1965) , Indice de précipitation
normalisé (SPI) (McKee, 1993), Pour la sécheresse hydrologique, indice de ruissellement normalisé
(SRI) (Shukla, 2008), ont été mis au point, qui a gagné en popularité dans le monde.
Certains scénarios des changements planétaires indiquent que l’occurrence et l’impact des
sécheresses risquent d’augmenter dans les années à venir (Watson, 1997). Dans un tel contexte
climatique, il est indispensable d’analyser les séquences de sécheresse météorologique en vue de
proposer aux populations des mesures d’atténuation ou d’adaptation au cas échéant.
Les études sur les changements climatique au Maroc montrent que la pluviométrie est beaucoup plus
contrastée avec une forte variabilité spatiotemporelle, une augmentation des températures et une
fréquence remarquable de la sécheresse dans les dernières décennies (Elbouqdaoui, 2006 ; Driouch,
2010 ; Sebbar, 2013). Le climat s’est réchauffé de façon significative au cours de la période 1961-2008.
Une tendance générale vers l’assèchement est constatée. La plupart des tendances annuelles sont
comprises entre 0.2°C et0.4 °C par décennie (Driouch, 2010) et la diminution des précipitations est
quasi-générale sur l’ensemble du territoire marocain. D’autres études signalent que durant la phase
positive de l’ONA (Oscillation Nord Atlantique) caractérisée par le creusement de la dépression
d'Islande et gonflement/intensification de l'anticyclone des Açores (Fig. 64), les précipitations se
trouveront réduites sur le Maroc comme sur le sud de l’Europe. A l’inverse, la phase négative
engendrera des précipitations sur celui-ci et au Nord-Ouest de l’Afrique (Driouch, 2010).

100
Figure 64 : Les deux phases de la NAO (Cristophe, 2004)

Selon (Sebbar, 2013), la relation entre la NAO et les valeurs de l’indice de précipitation standardisé, a
permis d’émettre des hypothèses qui expliquent l’extension spatio-temporelle de la sécheresse
climatique au Maroc. En fait, l’excès d’énergie au niveau de la surface du pacifique (ENSO), renforce
l’extension de l’anticyclone des Açores à travers la cellule de Hadley et par conséquent, rejette vers le
Nord des perturbations liées au front polaire et apparition des phases positives de la NAO, ce qui
explique l’installation de la sécheresse au Maroc (Daki, 2016).

III. Indice normalisé (Standardisé) des précipitations (SPI)


L’indice de précipitation normalisé (SPI) proposé à l'origine par (McKee, 1993) est utilisé comme un
indice de suivi de la sécheresse et recommandé par l’organisation météorologique mondiale. Les
résultats obtenus après le calcul de cet indice vont nous permettre de localiser des périodes de
sécheresses plus remarquables de par leur intensité, leur durée et leur fréquence (Diani, 2019).
L’indice SPI est un indice très simple, à la fois puissant, souple d’utilisation et simple à calculer. Il
permet de mesurer la sécheresse météorologique. L’organisation météorologique mondiale (OMM) a
adopté cet indice en 2009 comme instrument mondial de mesure des sécheresses météorologiques.
Les données sur les précipitations constituent en fait le seul paramètre requis. En outre, l’indice SPI se
révèle tout aussi efficace pour analyser les périodes ou cycles humides que les périodes ou cycles secs
(Tab.23). Le programme de calcul de l’indice s’exécute aussi bien dans un environnement Windows
que sous UNIX. Pour calculer l’indice SPI, il faut disposer idéalement de relevés mensuels s’étalant sur
au moins 20 à 30 ans, mais de préférence sur 50 à 60 ans, voire plus, ce qui constitue la période
optimale (Guttman, 1994). Ce qui nous permet de quantifier l’écart des précipitations d’une période
par rapport aux précipitations moyennes. Il est calculé ainsi :
SPI = (Xi - Xm) / Si
Où :
Xi : est le cumul de la pluie pour une année i.
Xm : est la moyenne des pluies annuelles observées pour une série donnée.
Si : est l'écart type des pluies annuelles observées pour une série donnée.
Les valeurs positives de l’indice SPI indiquent des précipitations supérieures à la médiane alors que les
valeurs négatives indiquent des précipitations inférieures à la médiane. Étant donné que l’indice est

101
normalisé, il est possible de représenter de la même manière les climats humides et arides ; ainsi est-
il possible aussi, grâce à cet indice SPI, d’assurer une surveillance des périodes humides et leur
fréquence de répétition (Tableau 21).

Tableau 21 : Classification de sévérité de sécheresse selon (McKee, 1993).


Valeurs de l’indice SPI Catégorie de sécheresse
2.0 et plus Extrêmement humide
1 .50 à 1 .99 Très humide
1 .0 à 1.49 Humide
-0.99 à 0.99 Normal
-1 .0 à -1 .49 Modérément sec
-1 .50 à -1 .99 Sévèrement sec
-2.0 et moins Extrêmement sec

Les données climatologiques du bassin versant du Haut Ziz sont obtenues de (ABH-GZR). Les
caractéristiques des différentes stations utilisées dans Un programme sous Matlab pour le calcul du
SPI où les données des précipitations sont directement chargées à partir des fichiers Excel a été
construit. Cet indice SPI est utilisé pour le suivi de la sécheresse météorologique à différentes échelles
de temps (Diani, 2019). Il peut être évalué pour des durées de 1, 3, 6, 12, 24, 36, 48, 120 mois et même
plus (Hayes, 1999) . Selon l’échelle de temps choisie, le SPI permet différentes interprétations. Le SPI
de 1 mois reflète le court terme et les conditions de son application peuvent être liées étroitement à
l'humidité du sol ; le SPI de 3 mois fournit une évaluation saisonnière des précipitations ; les SPI de 6
et 9 mois indiquent la tendance à moyen terme des précipitations. Quant aux SPI de 12 mois et plus,
ils reflètent la tendance à long terme. Ils sont généralement liés aux écoulements dans les cours d’eau,
aux taux de remplissage des réservoirs et même aux niveaux statiques des nappes souterraines (Khan,
2008).
IV. Test de tendance non paramétrique (Mann-Kendall)
Le test de Mann-Kendall (Gilbert, 1987 ;Mann, 1945 ;Kendall, 1948) est un test non paramétrique et
indépendant de la distribution des données. La statistique calculée est définie comme suit :
𝐧−𝟏 𝐧 +𝟏 , 𝐱 > 𝟎
𝐒 = ∑ ∑ 𝐬𝐠𝐧(𝐱 𝐣 − 𝐱 𝐤 ) 𝐬𝐠𝐧(𝐱) = { 𝟎 , 𝐱 = 𝟎
𝐤=𝟎 𝐣=𝐤+𝟏 −𝟏 , 𝐱 < 𝟎
Où n est le nombre d’observations. Pour les données indépendantes et ordonnées au hasard pour les
grands n, Xj et X sont les valeurs annuelles pour les années j et i, respectivement, et j> i.
Les statistiques S se rapprochent d’une distribution normale avec une moyenne E (S) = 0 et une
variance égale à : 𝐕𝐚𝐫(𝐬) = 𝐧(𝐧 − 𝟏)(𝟐𝐧 + 𝟓)/𝟏𝟖
L'importance d'une tendance est testée en comparant les statistiques de test Z normalisées à la
distribution cumulative normale standard à un niveau de signification sélectionné. Les valeurs positives
des statistiques Z indiquent une tendance positive (une tendance à la hausse), tandis que les valeurs Z
négatives indiquent une tendance négative. La tendance est statistiquement significative au niveau α
= 0,05 lorsque la valeur absolue de Z est supérieure à 1,96 (Diani, 2019).

102
V. Analyse du SPI et des caractéristiques de la sécheresse
Afin de réaliser une analyse spécifique au niveau des quatre stations concernées et de mieux évaluer
les variations de la pluviométrie annuelle, nous avons calculé les valeurs de l'indice SPI d'une série de
48 années sur les stations Zaouiate Sidi Hamza et M'Zizel, 46 en station de Foum Zaabel et 43 ans à la
gare de Foum Tillicht, Les résultats du calcul sont présentés dans les figures (Fig. 65).
Les résultats globaux de quatre stations ont révélé un schéma cyclique clair de conditions sèches et
humides (Tab. 22). La variabilité à long terme de l'SPI sur les régions a montré que, contrairement à la
période sèche débutant à la fin des années 70, une période humide a été observée à partir de la fin
des années 90 (Fig. 65 et Tab. 22) (Diani, 2019).
Pour toutes les stations, la décennie la plus humide et les autres périodes, par ex. Des périodes de 12
mois (annuels), 36 mois (3 ans) et 60 mois (5 ans) ont été observées après 2002. La décennie la plus
sèche pour le Zaouiate Sidi Hamza, M'Zizel et Foum Tillicht a débuté à partir des années 1977/02,
1976/10 et 1978/01 (toutes à la fin des années soixante-dix), alors que pour Foum Zaabel, elle a débuté
depuis 1996/09 (Diani, 2019).
Les résultats des analyses SPI effectuées à la station Zaouiate Sidi Hamza les plus sèches et les plus
humides ont débuté en décembre 1983 (indiquant un indice de sécheresse extrême de -2,0) et de
novembre 2014 (indiquant une extrême humidité, +2,74) (Fig. 65 et Tab. 22). En outre, toutes les
périodes les plus humides à long terme, à savoir trois, cinq et dix ans, ont été commencées à partir de
2006, tandis que les périodes les plus sèches ont été démarrées respectivement en 1981, 1979 et 1977
(Tab. 23). Il y a une dominance remarquable de la période sèche (1971-1985) et humide (1998-2015)
(Diani, 2019).
Pour la station de M’Zizel, le résultat montre une prédominance d’années sèches entre 1971 et 1985
et une prédominance de périodes humides pendant la période 2002-2015 (Fig.65). En outre, les 12
mois les plus humides ont commencé en janvier 2008, tandis que l'année la plus sèche a été observée
de mars 1981 à février 1982 (Fig. 65 et Tab. 22). En outre, la période la plus humide à long terme a
été démarrée en 2006, 2006 et 2005 pour une période de trois, cinq et dix ans, tandis que la période
la plus sèche a été démarrée en 1998, 1997 et 1976 respectivement.
À la station de Foum Zaabel, les résultats confirment l'alternance des périodes sèches et humides (Fig.
65). Les années les plus humides et les plus sèches ont été démarrées de février 2008 à juin 2000. Les
sécheresses à long terme dans cette station ont débuté en 2000, 1996 et 1996 pour des périodes de
3, 5 et 10 ans respectivement (Tab. 22 et Fig. 65). À la station de Foum Tillicht, l’analyse de la série
d’ISP indique que la période de valeur maximale d’ISP pour conditions humides a débuté à partir de
2007, 2006, 2006 et 2002 pour 1, 3, 5 et 10 ans, tandis que la période de sécheresse a été commencée
à partir de 2012. , 1982, 1982 et 1978 respectivement (Diani, 2019).
Généralement les années 2008,2009 et 2010 sont les années les plus humides, au niveau du bassin
versant du Haut Ziz .

103
Tableau 22 : Périodes les plus humides et les plus sèches basées sur la valeur du SPI dans
différentes stations

Conditions humides Conditions sèches


Station Nombre des SPI SPI
mois période période
Val. Cat. Val. Cat.
12 2014/11 2.74 EW 1983/12 -2.00 ED
Zaouiate Sidi 36 2006/05 2.09 EW 1981/11 -1.85 SD
Hamza 60 2006/07 1.70 SW 1979/11 -2.17 ED
120 2006/04 1.59 SW 1977/02 -2.34 ED
12 2008/01 3.15 EW 1981/03 -2.18 ED
36 2006/05 2.95 EW 1998/04 -1.85 SD
M’Zizel
60 2006/07 2.72 EW 1997/02 -1.76 SD
120 2005/11 2.23 EW 1976/10 -1.46 SD
12 2008/02 3.17 EW 2000/06 -1.87 SD
36 2006/01 2.66 EW 2000/1 -2.00 ED
Foum Zaabel
60 2006/01 2.14 EW 1996/08 -1.88 SD
120 2003/06 1.95 SW 1996/09 -1.60 SD
12 2007/12 2.72 EW 2012/12 -2.32 ED
36 2006/04 2.30 EW 1982/06 -1.94 SD
Foum Tillicht
60 2006/01 2.01 EW 1982/06 -2.24 ED
120 2002/02 1.35 MD 1978/01 -2.05 ED

104
Figure 65 : Variation de l’SPI en différentes périodes pour a) la station Zaouiate Sidi Hamza et b) la station
M’Zizel, c) la station Foum Zaabel et d) la station Foum Tillicht. 1, 2, 3 et 4 indiquent respectivement les
différentes périodes d'analyse de 12, 36, 60 et 120 mois

VI. Analyses de tendance


L'analyse de la tendance annuelle des précipitations au niveau des quatre stations indique qu'il n'y a
pas de tendance significative positive ou négative. Une tendance négative dans les précipitations à
Foum Tillicht, tandis que dans les stations de Foum Zaabel, Zaouiate Sidi Hamza et M'Zizel, ont une
tendance positive (Fig. 66) (Diani, 2019).

105
Figure 66 : Tendance annuelle des précipitations en a) Zaouiate Sidi Hamza, b) M’Zizel, c) Forum Tillich, et d)
stations de Foum Zaabel, le fond vert clair et jaune indiquant respectivement une tendance positive et
négative.

Concernant la tendance globale mensuelle indiquée dans 67% des mois, nous avons observé une
tendance significative positive ou une tendance des précipitations (Fig. 67). L’analyse de tendance
mensuelle a révélé que 17% et 8% des mois montre respectivement une tendance positive et négative
significative tandis que 50% et 25% des mois montrent une tendance positive et négative (Fig. 67)
(Diani, 2019). La Tendance positive significative a été observé en Août (dans toutes les stations), en
Juillet (à M’Zizel et Foum Zaabel) et en mars (à Foum Tillicht et M’Zizel) tandis qu’une tendance
négative significative a été observée en avril dans toutes les stations (Fig. 67). Les autres mois, l’analyse
des tendances n’a confirmé aucune tendance significative des précipitations mensuelles. Il y a une
tendance positive en septembre, octobre et juin (dans toutes les stations), en Février pour les stations
(Zaouiate Sidi Hamza, M’Zizel et Foum Zaabel), en novembre pour les trois stations (Zaouiate Sidi
Hamza, Foum Tillicht et Foum Zaabel).

106
Figure 67 : Tendance mensuelle des précipitations dans a) Zaouiate Sidi Hamza, b) M'Zizel, c) Foum Tillicht, et d) Les
stations Foum Zaabel, un fond vert clair et jaune sur la figure indiquent une tendance positive et négative. Tendance, SL :
niveau significatif.

L'analyse de la tendance trimestrielle des précipitations montre qu’il s’agit d’une tendance positive
durant l'été à (juin, juillet et août) pour toutes les stations et à (juillet, août et septembre) et (août,
septembre et octobre) pour la station de Zaouiate Sidi Hamza (Fig.68). De plus, seulement à Foum
Zaabel, nous avons observé une tendance négative durant avril, mars et juin (Fig. 68). Le reste des
données trimestrielles montre 50% des résultats avec une tendance positive et 35 % tendance
négative.

107
Figure 68 : Tendance trimestrielle des précipitations dans a) Zaouiate Sidi Hamza, b) M'Zizel, c) Foum Tillicht, et
d) Les stations Foum Zaabel, un fond vert clair et jaune sur la figure indiquent une tendance positive et
négative. Tendance, SL : niveau significatif

En ce qui concerne les précipitations semestrielles, une tendance significative et positive ont été
observées dans la période (MJJASO), (JJASON) et dans la période (JASOND) à Zaouiate Sidi Hamza, et
sont Observées dans la période(MJJASO) et la période (JJASON) à la station de M’Zizel, et la station de
Zaabel durant la période (JJASON) (Fig. 69). Dans les autres analyses de tendance pour les six mois,
nous avons une tendance positive (62,5%) ou négative (19%).

108
Figure 69 : Analyse des tendances semestrielles des précipitations au niveau des stations de a) Zaouiate Sidi
Hamza, b) M’Zizel, c) Foum Tillicht et d) Foum Zaabel. Tendance mensuelle des précipitations dans a) Zaouiate
Sidi Hamza, b) M’Zizel, c) Foum Tillicht et d)

VII. Conclusion :
Le calcul du SPI et les résultats obtenus nous ont permis de traiter des séquences de sécheresse dans
les quatre stations du bassin de Ziz. Les résultats ont indiqué une alternance de séquences humides et
sèches :

 La variabilité à long terme des précipitations sur les régions a été contrastée avec une période
sèche, qui a commencé à la fin des années soixante-dix, une période humide a été observée à
partir de la fin des années 90 ;
 Les périodes maximales d’SPI et les plus humides ont été enregistrées après 2002, pour Foum
Zaabel, La décennie la plus sèche a débuté en 1996 alors que pour les autres stations, elle était
autour de 1977.
Cette irrégularité, qui se caractérise par de faibles précipitations pendant plusieurs années
consécutives, endommage gravement la végétation et l'agriculture locales. Expliqué par :

109
 Une végétation très rare à l’exception des palmeraies localisées autour des points d’eau et de
celles situées le long des principales rivières, sous forme d’oasis étroites. (Les palmeraies ont été
régulièrement endommagées par la succession d'années de sécheresse).
 Céréales, légumes et plantes fourragères, qui constituent un complément précieux dans une
région où l'arboriculture est prédominante (principalement les arbres fruitiers accompagnés de
palmiers dattiers) (ABH-GZR, 2011). Ce qui nous permet de dire que :

o La corrélation explique bien l’interdépendance des sécheresses agricoles et


météorologiques.
o Le haut bassin de Ziz fait partie des zones les plus touchées au Maroc et se caractérise par
un climat moins favorable au développement agricole.
Les résultats de notre étude ont révélé que la magnitude annuelle des précipitations dans le Zaouiate
Sidi Hamza, M’Zizel et Foum Zaabel ont une tendance positive alors qu’à Foum Tillicht, nous avons
observé une tendance négative. En ce qui concerne la tendance annuelle de quatre stations, nous
n’avons trouvé aucune tendance significative. En avril et août, les précipitations montrent une
tendance négative et positive dans toutes les stations.
Dans l’ensemble, la tendance mensuelle indiquée dans 67% des mois a été marquée par une tendance
significative de la sécheresse (17%) et une tendance de précipitations de (50%).
L'analyse trimestrielle de la tendance des précipitations montre une tendance positive durant l'été
dans la période d’avril à juin, pour toutes les stations, alors que nous n'avons qu'une tendance négative
à Foum Zaabel, AMJ.
La succession des années pluvieuses et sèches a entraîné un déficit de précipitations relativement
complet, autour de 1986 et 1996, tandis que, pour les périodes de (1976-1985), les observations de
précipitations indiquent un déséquilibre évident provoquant des déficits importants. L’augmentation
de la fréquence des épisodes de sécheresse due à la diminution des précipitations et / ou une
augmentation des taux d'évapotranspiration a augmenté le risque de mauvaises récoltes en raison de
la sécheresse agricole. (Humidité du sol anormale) résultant de la sécheresse météorologique
(anomalie anormale des précipitations négatives) peut provoquer une sécheresse hydrologique (débit
réduit, bas niveau de la nappe phréatique, etc.) et par la suite une sécheresse socio-économique
(incapacité à répondre aux besoins et à la demande économique, tel que (l’eau potable, céréales
alimentaires, énergie hydraulique, etc.).

110
Chapitre 5
Quantification de l’érosion hydrique par
application des SIG et des directives
PAP/CAR.
Cas du bassin versant du Haut Ziz.

111
I. Introduction
L'objectif de ce chapitre est de traiter le problème d'érosion hydrique dans le bassin du Haut Ziz,
d’étudier la sensibilité de ce bassin à l'érosion à l'aide de la méthode PAP / CAR, basée sur le principe
de pondération des principaux facteurs contrôlant le fonctionnement érosif : couvert végétal, pente,
occupation d sol et lithologie.
Les résultats obtenus sont des cartes qui spatialisent les zones vulnérables, classent les zones en
fonction de leur degré de sensibilité à l'érosion hydrique et prédisent leur comportement futur.

II. Généralités
L’érosion est un processus de détachement, de transport et de dépôt des particules de la surface du
sol. L’irrégularité topographique et versants en fortes pentes, l’irrégularité climatique qui se manifeste
dans les fréquentes successions de périodes de sécheresse et de pluies intenses, présence de sols
facilement érodables à cause de leur texture, favorisant l'érosion du sol (Giordano, 1994).
Au Maroc, en tant que pays à climat aride et semi-aride, vulnérable au changement climatique,
présente de nombreux enjeux quant à l’avenir des ressources hydriques et leurs impacts potentiels sur
les équilibres sociaux, économiques et écologiques. L’érosion touche durement ses terres.
Effectivement, des études réalisées par la FAO montrent que plus de 40% des terres sont menacées
par ce phénomène. Ces pertes de terres ont un impact socioéconomique au niveau régional et national
(FAO, 1996 ).
Les principaux facteurs responsables de l'érosion (Fig.70) sont :
 L'érosivité du climat : intensité et quantité des précipitations.
 La présence d'une pente, sa longueur et son degré d'inclinaison.
 La capacité d'infiltration de l'eau dans le sol et la stabilité structurale du sol, et donc finalement
la nature du sol.
L'érosion est donc le fruit d'un processus commençant par une désagrégation des agrégats à la surface
du sol. Elle entraîne la formation d'une croûte structurale puis sédimentaire, communément appelée
la battance. Cette croûte réduit l'infiltration de l'eau et conduit à la formation de ruissellement.
Si la lame d'eau est peu épaisse et ruisselle (cas de faible pente et grandes surfaces), l'érosion qui s'en
suit est dite diffuse. Si la lame d'eau ruisselle à une forte vitesse, une incision du sol se produit et on
assiste à une érosion de type concentrée.
Elle existe trois formes d’érosion : érosion éolienne, érosion hydrique et l’érosion anthropique.

112
Précipitation
Durée x intensité
Perméabilité du
Sol
Quantité d'eau en
excés (m)

Ruissellement à
une vitesse (v) Pente
Longueur x

Inclinaison

Force vive de
l'eau (1/2m*V²) Détachabilité du
sol Erosion

Figure 70: Les principaux facteurs responsables de l'érosion

1. L’érosion hydrique :
L’érosion hydrique est la forme d’érosion la plus complexe. Elle agit par l'impact des gouttes de pluie
sur le sol, par l'écoulement en nappe continu ou en rigoles, par le déplacement du chenal de rivières
ou l'érosion de ravins par les fortes pluies, par l'écoulement des eaux dans les matériaux de surface et
par les marées, les courants et les vagues dans les zones peu profondes des lacs et des océans.
Elle a de graves conséquences de points de vue économique, humain et écologique. D’un point de vue
économique, par les pertes qui sont dues aux dégradations des infrastructures routières, des ouvrages
d’art et de la productivité des terrains agricoles de pâturage ou forestier. D’un point de vue écologique,
on assiste à une dégradation des milieux physiques qui s’exprime par la diminution de la diversité
biologique et de la productivité forestière.
Au Maroc, l'érosion hydrique constitue le principal facteur de la dégradation des sols. C’est un
phénomène dynamique et très complexe, lié à des facteurs naturels et anthropiques difficilement
maîtrisables dans le temps et l'espace. La dégradation des sols a des effets visibles sur l'environnement
et entrave le développement économique et social. Les conséquences de l’érosion, aussi bien en
amont qu’en aval des bassins versants sont coûteuses pour l’économie marocaine.

2. Processus de l’érosion hydrique des sols :


Les déplacements des matériaux par érosion hydrique sont subdivisés en trois grands types :
 Ceux qui se produisent sur le sol lui-même, et qui consistent en écoulement de nappes d’eau
sans différenciation de réseau d’écoulement ;

113
 Ceux qui se font dans des réseaux de drainages groupées sous l’appellation d’érosion linéaire
(rigoles, ravinements et collecteurs principaux).
 Ceux des mouvements de masse (solifluxion, éboulements, éboulis).

a. Mobilisation des particules :


Sur une surface dénudée de végétation, les agrégats des particules du sol sont exposés à l’action des
pluies et du ruissèlement et sont soumis à différents mécanismes de désagrégation par l’eau.
 Impact des gouttes de pluie (effet Splash) érosion par rejaillissement :
L’action érosive hydrique débute par l’impact des gouttes de pluies sur la surface du sol, elle est
appelée « Effet Splash » (Fig.71) (Koudded, 2013). Les pluies provoquent les premiers mouvements
des particules du sol, brisent les agrégats et dispersent les particules par le rejaillissement des gouttes
en les éjectant sur de courtes distances, les distances d’éjection dépendent de l’énergie d’impact qui
est fonction de (Rejeb, 1996):

 Hauteur de la chute des gouttes de pluie ;


 Poids de la goutte de pluie ;
 Diamètre de la goutte de pluie ;
 Vitesse et direction du vent ;
 Érodibilité du sol ;
 Humidité initiale

Figure 71 : Effet des gouttes de pluies (effet splash) (Toure, 2001)

 Formation des croutes de battance :


Elle désigne l’ensemble des phénomènes affectant la surface d’un sol dénudé soumis à une pluie. Elle
débute par l’augmentation de l’humidification du sol qui rend les particules vulnérable à l’éjection sous
l’effet Splash, ensuite on assiste à une dispersion qui provoque une désorganisation, puis une
redistribution qui réorganise les particules fines entre celles grossières, et enfin le passage progressif
d’une surface rugueuse a la formation d’une croute lisse et régulière appelée croute de battance
(Fig.72) (Valentin, 1992).

114
Figure 72: Courbe de battance

b. Érosion et transport des particules :


Dans la nature, l’eau se déplace sous l’effet de la gravité par ruissellement diffus, écoulement sub-
surfacique, percolation ou écoulement concentré. Ainsi, les matériaux se déplacent selon l’itinéraire
que prennent l’eau et l’érosion à lieu en nappe, ravinement ou mouvement de masse (Roose, 2004).
 Érosion en nappe ou érosion diffuse :
Après saturation du milieu interstitiel, on remarque que le taux de ruissellement augmente par rapport
à l’intensité des précipitations. A ce moment le ruissellement se déclenche et selon la pente on a une
agglomération des gouttes en petits filets qui s’écoule d’une façon linéaire, les petits écoulements
s’anastomosent, se rejoignent latéralement, fusionnent et forment une pellicule puis une nappe. Le
transport dans ce cas est sélectif et dépend de la pente, de l’intensité et de la durée de pluie ainsi que
de la stabilité structurale et de la résistance des particules du sol (Fig.73) (Roose, 2004).

Figure 73: Érosion en nappe

 Influence de la taille des particules :


La mise en suspension des particules dépend de leur taille et de leur cohésion. Ainsi les sables fins et
les limons sont les plus facilement érodables car leur résistance dépend de leur cohésion, en ce qui
concerne les particules grossières, elles nécessitent un écoulement fort car elles résistent par friction.
 Influence de l’impact des gouttes de pluie :
Les gouttes de pluie contribuent à la mise en mouvement des particules, ce qui implique une
augmentation de la charge solide qui peut être multipliée par deux ou trois lorsque la vitesse de
ruissellement augmente.
115
 Influence de la pente et de la longueur de la pente :
La pente joue un rôle important dans l’érosion hydrique, elle peut, selon son inclinaison, accélérer la
vitesse du ruissèlement et augmenter la charge solide. Additionner à cela, que plus la longueur de la
pente est grande plus la surface touchée par les incisions est grande, car sous l’effet de l’accélération
par la gravité le ruissellement acquière plus d’énergie.
 Érosion en sub-surface :
Les mouvements d’eau en sub-surface sont : infiltration, percolation et écoulement hypodermique.
Ces mouvements sont contrôlés par l’arrangement géométrique des particules grossières, qui
détermine la connectivité porale. L’entrainement des particules fines par l’eau s’effectue
verticalement ou d’une façon oblique va constituer un lessivage pédologique. L’eau peut transportée
de la matière sous forme de solutés ce qui va contribuer à une dégradation et un appauvrissement des
sols. En ce qui concerne l’écoulement hypodermique, il est presque parallèle à la surface du sol. Il a le
pouvoir d’entrainer les particules ou les éléments nutritifs à travers les pores, en plus de sa capacité à
creuser des tunnels qui peuvent être responsables d’affaissement ou de suffusion.

 Érosion par écoulement concentré


 Erosion en rigoles :
Elle est la première forme d’incision linéaire qui affecte les sols. Elle est associée le plus souvent aux
terrains de culture, lorsque le ruissellement s’intensifie on observe une concentration puis un
creusement de quelques centimètres de profondeur, la formation des incisions et d’autant plus rapide
que la pente est forte, la pluie est intense ou lorsque le cisaillement exercé par l’écoulement dépasse
le seuil de résistance (FAO, 1976).
 Erosion en ravines :
Ce sont des formes d’érosion linéaire qui naissent soit par évolution des rigoles, soit par une dissection
profonde du sol qui crée une rupture de pente brutale. Ces ruptures peuvent favoriser la naissance
des ravines (FAO, 1976).

 Erosion en ravins :
Les ravines peuvent correspondre à une évolution en profondeur, en longueur et en largeur des
ravines, les formes d’évolution sont diverses et sont surtout liées à la lithologie. Lorsque le ravinement
affecte littéralement le versant, on parle de ravinement généralisé ou « Bad Lands ».

 Mouvement en masse : solifluxion


C’est un ensemble de mouvement de terrain allant de petits arrachements pelliculaires aux grands
glissements rotationnels profonds. Ces mouvements sont liés à la perte de cohésion entre les
particules du sol quand il est riche en argile. En revanche, les glissements se manifestent lorsque le sol
devient plastique ou liquide, et on assiste soit à un glissement superficiel ou rotationnel.

 Glissement superficiel ou pelliculaire :


Correspond à un mouvement d’une masse limitée par deux plans parallèles lorsque la limite de
plasticité des minéraux est atteinte, suivi d’une désolidarisation du reste du versant puis glissement
sous l’effet de la gravité. Le plan inférieur correspond généralement à la surface de labour ou la base
du manteau d’altération. Sur ce plan l’eau coule et constitue un lubrifiant qui fait glisser la masse au-
dessous.

116
 Glissement rotationnel :
C’est un mouvement spectaculaire qui affecte des quantités considérables de matériaux. L’eau est
l’agent principal dans le déclenchement des glissements rotationnels en plus de la pente, la tectonique
et l’action humaine.
On distingue deux facteurs qui contribuent au déclenchement des glissements rotationnels : Passifs :
liés à la nature du substrat et produit dérivés tels la lithologie, la fracturation, le pendage, disposition
structurale et exposition ; Actifs : liés aux agents de l’érosion tels le climat, la végétation et les activités
humaines (Fig. 74).

Figure 74: Glissement rotationnel

 Erosion par les cours d’eau :


Cette érosion résulte de la turbulence des eaux courantes lors des crues. Elle se manifeste par le
sapement des berges ou l’ablation des fonds des chenaux.
La capacité se transporter est fonction de l’énergie et la vitesse des cours d’eau ce qui implique qu’un
chenal est en équilibre quand toute l’énergie est dépensée dans le transport des sédiments, ce qui
veut dire : que si la charge en sédiment est faible, l’énergie disponible est utilisée pour l’érosion des
berges (Fig.75).

Figure 75: Erosion par les cours d’eau

III. Modélisation de l’érosion hydrique par PAP/CAR


Les fonctionnalités de l'érosion et de l'utilisation des sols sont très diversifiées en raison de leurs
conditions essentiellement topographiques, lithologiques, morphologiques et climatiques. La
dégradation des sols pose d'énormes problèmes aux conséquences socio-économiques et
environnementales très négatives. A cet égard, on a choisi d’appliquer le model PAP/CAR pour qualifier

117
l’érosion hydrique dans le bassin du Haut Ziz, ce choix a été basé sur les avantages de ce model et sur
son adaptation avec les conditions du bassin. La situation de la zone étudiée dans une région
méditerranéenne constitue la première preuve qui encourage la validation de l’utilité du PAP/CAR dans
ce dernier, la deuxième preuve c’est le fait que l’érosion hydrique dans ce basin jamais traitée avec le
PAP/CAR.
1. Présentation du modèle PAP/CAR :
Pendant les années 90, la FAO (Food And Agriculture Organazation), le DGCONA (Direction Générale
de la Conservation de la Nature Madrid) et le PAP/PAM (plan d’action prioritaire du plan d’action pour
la Méditerranée) ont collaboré pour mettre au point une méthodologie simple et flexible pouvant
s’adapter aux conditions spécifiques de chaque région de la Méditerranée (Osmana, 2017).
Ce modèle qualitatif d'étude de l'érosion hydrique des sols, associé aux systèmes d'information
géographique (SIG), et à la télédétection, présente plusieurs avantages en tant qu'outil efficace de
prévision de l'érosion spatiale sur de grandes surfaces, de suivi de l'évolution spatio-temporelle et des
tendances futures de ce phénomène et une aide à la prise de décision (Tribak, 2012).

2. Application des directives PAP/CAR au niveau du bassin du Haut Ziz :


Grâce au système d’information géographique SIG, de multiples méthodes ont été développées à
travers le monde pour décrire le milieu et pour étudier le phénomène de l’érosion. Ces méthodes,
souvent basées sur l’analyse des photographies aériennes et des images satellites, permettent de
mieux comprendre et évaluer cette problématique environnementale. En fonction des risques.
La méthode qualitative (PAP/CAR, 1998) est une méthode d’étude qualitative de l’érosion hydrique
permettant d’hiérarchiser la surface d’un bassin versant en unités distinctes selon la vulnérabilité à
l’érosion, repose sur trois approches (ou phases) : la phase prédictive, la phase descriptive et la phase
d’intégration. Il est basé sur une cartographie thématique des facteurs d'érosion, notamment
l'Erodibilité du sol, la pente, l'utilisation des sols et la densité de la couverture végétale. Pour chaque
carte, le facteur est présenté en 4 à 5 classes ; une valeur est attribuée pour chaque classe et
correspond aux degrés d’influence du facteur sur l’érosion dans le bassin versant du Haut Ziz.
Son application nécessite une démarche de plusieurs opérations de croisements cartographiques et
d’analyse de base de données selon l’organigramme suivant (Fig. 76) (Osmana, 2017). L’utilisation des
outils de télédétection et du SIG nous a permis la réalisation et la superposition des cartes
thématiques, la rapidité d’exécution des travaux cartographiques et, le traitement des bases de
données.

118
Figure 76: Méthodologie adoptée pour l’estimation de l’érosion potentielle par la méthode PAP/CAR (Osmana,
2017)

L’approche méthodologique de la méthode (PAP/CAR, 1998) repose sur 3 phases bien définies :
 L’approche prédictive qui contrôle l’érosion à partir de la cartographie thématique des
facteurs (pente, lithologie, occupation des sols et degré de couvert végétal). Cette approche finie
par la déduction de la carte d’état érosif qui donne une idée sur le degré d’érosion dans toute la
zone.
Elle consiste à identifier, évaluer et intégré tous les paramètres fondamentaux pour déterminer
des hypothèses préliminaires, ainsi que d’obtenir des informations sur l’état actuel de
dégradation des terres sur la base de degré d’influence de différente facteurs qui contrôlent
l’érosion (Lithologie, pente, utilisation des terres, protection des sols…).
Elle aboutit à la cartographie des unités homogènes des états érosifs, fournissant le canevas pour
la cartographie du potentiel et des tendances générales.

 L’approche descriptive : Elle consiste à décrire et à évaluer qualitativement les processus


actuels et actifs, elle est réalisée par l'observation directe et le contrôle sur le terrain, en utilisant
la carte prédictive des états érosifs comme canevas cartographique et thématique de référence,
afin de mettre en valeur les contraintes spécifiques et représentatives de l'érosion. elle donne
une image réelle sur les différentes formes d’érosion situées sur la zone d’étude ainsi leurs degrés
d’exposition à la dégradation.

 L’approche d’intégration : C’est la superposition des cartes des états érosifs obtenues par la
cartographie thématique et la carte des formes d’érosion obtenue par la cartographie descriptive
directe des formes d’érosion sur le terrain ou par les images satellites.

119
Elle est obtenue par la superposition et l’intégration des informations qualitatives issues des
phases prédictives et descriptive.
3. Résultats de l’Approche prédictive
Pour cette approche, il consiste à cartographier, évaluer et intégrer les 7 cartes thématiques :
3-1- Carte d’érodibilité
La première carte de la phase prédictive dite d’Erodibilité, réalisée en tenant compte de la pente et de
la lithologie pour fournir des informations sur l’état actuel de la dégradation des sols.
 Carte de pente : (Fig. 77) la pente est un facteur principal pour l’évaluation de la vulnérabilité
des sols à l’érosion hydrique. La carte des pentes a été synthétisée à partir du modèle
numérique du terrain issue d’une image satellitaire ASTER Global Digital Elévation Model
(GDEM), et à l’aide de l’outil SIG. L’image satellitaire utilisée a été mise en ligne le 08 juillet
2018 par la NASA. Elle a une résolution de 30 m, et elle a été téléchargée depuis le site de la
NASA. Sa classification est résumée dans le tableau 23.

Figure 77: carte de pente du bassin versant du Haut Ziz

Tableau 23 : Les classes de risque lié à la valeur de pente

La pente
Classe Inclinaison Degré %
1 Nulle à faible (0-5%) 20
2 Modérée (5%-10%) 39
3 Abrupte (10%-20%) 26
4 Très abrupte (20%-25%) 12
5 Extrême (>25%) 3

La répartition des pentes au niveau du bassin versant est variable, marquée par :

120
La dominance des pentes modérée présentant 39 % de la classe total des pentes.
Les pentes extrême (>25%), présentant 3%. Alors que les pentes abruptes et tés abrupte
représentent 38 %. Les pentes nulles à faible, présentant 20 % avec faible pourcentage des
pentes avec inclinaison extrême.
 Carte lithologique et carte des degrés de résistance du sol ont été élaborées à partir des cartes
géologiques de Midelt, d’Errich et de Boudnib au 1/200000 (Diani, 2019) à partir de la carte
géologique du Maroc au 1/2000000. Les substrats obtenus dans la carte des lithofaciès, ont été
classé selon leur degré de résistance du sol en cinq classes. A chacune de ces classes on a affecté
un code (a), (b), (c), (d) ou (e) selon le degré de friabilité comme préconisé dans les directives
PAP/CAR (Fig.78) (Tab.24).

Figure 78 : Carte de Résistance du lithofaciès selon le type du sol occupé par le bassin versant du Haut Ziz

Tableau 24 : Classes des lithofaciès et leurs degrés de résistance

Lithofaciès
Classe résistance Type de matériel
(a) Très forte Roches compactes non altérées, conglomérats fortement cimentés, etc.
(b) forte Roche ou sol cohésif fracturé ou modérément altéré
(c) moyenne Roche ou sol sédimentaire faiblement ou modérément compacté
(ardoise, schiste, marne, etc.)
(d) faible Roche et/ou sols peu résistants ou fortement/profondément altérés
(marne, gypse, ardoise argileuse, etc.)
(e) Très faible Sédiments ou sols meubles, non cohésifs et matériels détritiques
La classification est faite en fonction de leur degré de résistance des matériaux. Marquée par :

121
Une prédominance des sols cohésifs fracturé ou modérément altérée, présentant 55 % de la classe
totale des sols.

Les sols peux résistantes (exemple marne au niveau du toarcien) est fortement érodés, présentant 3
%, Les sols très résistantes (est fortement érodés, et les sols meuble non cohésif à matériel
détritique, présentant 42 % de la classe totale des sols.

La carte d’Erodibilité est le résultat de la superposition de la carte des pentes et de la carte de


résistance des matériaux à l’érosion. Les polygones résultant du produit croisé des deux tables sont
classés selon une matrice pour hiérarchiser le terrain en fonction du degré d’Erodibilité (Fig. 79).

Figure 79 : Carte résultante d'érodibilté

La combinaison des deux cartes a été effectuée selon la matrice (Tab.25), qui permet de combiner les
valeurs de la carte des pentes et de la carte des lithofaciès pour faire sortir le degré d’Erodibilité suivant
les classes propres aux directives PAP\CAR. L’Erodibilité est toujours extrême lorsque la pente est forte
et/ou le terrain est de faible résistance.
Le traitement et l’analyse de la carte d’érodibilité montre que la répartition d’érodibilité au niveau du
bassin, est fonction des pentes et de degré de cohésion des sols.
Marquée par une prédominance des érodibilité Faible présentant 60.3%, de la totalité de notre zone
d’étude.
L’érodibilité modérée, présente 18.3% de la classe totale du degré d’érodibilité. Tandis que le degré
Fort et extrême d’érodibilité, présente que 10 % de la classe totale du degré d’érodibilité.

122
Tableau 25 : Matrice des pentes Vs lithofaciès

Classe des Classe des lithofaciès


pentes
1(a) 2(b) 3(c) 4(d) 5(e)
1 1(EN) 1(EN) 1(EN) 1(EN) 2(EB)
2 1(EN) 1(EN) 2(EB) 3(EM) 3(EM)
3 2(EB) 2(EB) 3(EM) 4(EA) 4(EA)
4 3(EM) 3(EM) 4(EA) 5(EX) 5(EX)
5 4(EA) 4(EA) 5(EX) 5(EX) 5(EX)

Avec : EN (très faible à nulle)-EB (Faible)-EM (modéré)-EA (forte)-EX (extrême).


3-2- La carte d’occupation du sol :
Cette carte a été élaborée à partir de l’image satellitaire (Google Earth) de cette région téléchargée
par le logiciel (Terra Incognita), digitalisée par ArcGIS, et classifiée par les directives PAP/CAR en se
basant sur le tableau 26 et (Fig. 11) selon le type de couvert végétal (matorral claire ou dense, forêt,
reboisement …) ou de culture (arboriculture, culture sèche, culture intensive maraîchage …).
(ORMVAT, 2011)

Tableau 26 : Classification de la carte d'occupation des sols

Classes Occupation des sols

1 Culture en sec ou terrain nu

2 Arboriculture et Reboisement

3 Culture intensive à proximité d’habitation

4 Forêt naturelle

5 Matorral à couvert dense

6 Matorral à couvert claire

Plusieurs occupations des sols coexistent dans le bassin versant du Haut Ziz
 Estimation de la densité du couvert végétal :
L’élaboration de sa carte a été effectuée à partir d’une image Landsat 8 Oli prise le 08/7/2017(Fig.7)
(Diani, 2019), qui a subi des traitements préalables ce qui a permis de synthétiser le NDVI (Normalized
Difference Vegetation Index).
Le couvert végétal dépend de la croissance et du développement de la végétation en relation avec la
variation de l’érosivité du climat (Mesrar, 2012). Ce facteur joue un rôle clé dans le maintien de la
résistance des sols, car quel que soit le sol, la pente et le climat, un couvert végétal complet permet
une meilleure conservation du sol et de l’eau.

123
Figure 80 : Carte de résistance des matériaux à l’érosion dans le bassin versant du Haut Ziz

Au niveau de la figure 81, on constate que la carte de résistance des matériaux à l’érosion dans le
bassin versant du Haut Ziz, contient 4 classes, la classe la plus dominante montre des valeurs plus
élevées qui tendent vers 1, entre (0,247- 1), correspondent aux zones de forêt où la végétation est très
dense. Tandis que les valeurs élevées (0,175- 0,247) représentent la végétation dense, la végétation
de densité moyenne est représentée par des valeurs comprises entre (0,058- 0,175) et les faibles
valeurs (-0,103- 0,058) correspondent aux zones de végétation éparse et des terrains de culture (Fig.
80).

124
Figure 81 : Carte de la densité végétale du bassin versant du Haut Ziz

La carte du degré de couvert végétal (Fig.81), permet de détecter les zones à couvert claire, et celles à
couvert dense. Par rapport aux autres classes, Une prédominance de la végétation dense (>75%) et
moyennement dense (50%-75 %), présentant 24 % de la classe totale du degré de recouvrement.

- Une moyenne présence de végétation de densité éparse (25%-50ù) et <25% présentant 76%.

3-3- La carte de protection des sols


L’application de cette étape s’avère nécessaire, car il permet de cerner le rôle du couvert végétal.
La protection des sols est définie comme la résistance qu’offre la nature du couvert végétal au substrat,
elle dépend de l’occupation du sol et de leur degré de protection.
Cette carte est produite par la superposition de la carte d’occupation du sol et de la carte de densité
du couvert végétal. La carte de protection des sols a été produite par la superposition de la carte
d’occupation du sol et de la carte de densité du couvert végétal. La carte résultante a été classée selon
la matrice des directives PAP/CAR (Tab. 27, Fig. 82).
L’objectif de la réalisation de cette carte, est d’hiérarchiser la surface du bassin versant du Haut Ziz,
selon le degré de protection que peut conférer le couvert végétal.
Tableau 27 : Matrice d’occupation du sol Vs couvert végétal

Occupation du Degré de couvert végétal


sol 1 2 3 4
1 5(MB) 5(MB) 4(B) 4(B)
2 5(MB) 5(MB) 4(B) 3(A)
3 3(M) 2(A) 1(MA) 1(MA)
4 4 (B) 3(M) 2(A) 1(MA)

125
Avec : A (forte)-B (Faible)- M (modéré)- MA (très forte) - MB (moyennement forte).
Les différentes classes de la protection des sols selon les directives du PAP/CAR sont résumées dans le
tableau suivant :

Figure 82 : Carte degré de protection des sols selon PAP/CAR

Tableau 28 : Classes du degré de protection des sols selon PAP/CAR

Classes Degrés de protection des sols


1 Très élevé (MA)
2 Elevé (A
3 Moyen (M)
4 Faible (B)
5 Très faible (MB)

La répartition des classes de protection du sol (Fig. 82) indique que les zones de très faible protection
se trouvent au niveau du Sud et sud-ouest du bassin, surtout la partie aval d’oued Ziz, les zones de
protection élevée se localisent en amont du bassin.
La carte de protection des sols représente le résultat de superposition de la carte d’occupation des
sols et celle de la carte densité du couvert végétal, selon le type et le degré de répartition de la
végétation.
L’objectif de la réalisation de cette carte, est d’hiérarchiser la surface du bassin versant du Haut Ziz,
selon le degré de protection que peut conférer le couvert végétal.
L’application de cette étape s’avère nécessaire, car il permet de cerner le rôle du couvert végétal.
3-4- La carte des états érosifs (fig.83)

126
La carte des états érosifs est le produit final de la phase prédictive, résultant de la superposition de la
carte d’érodibilité et de la carte de degré de protection des sols. Elle constitue la 7ème et la dernière
étape de la phase prédictive et donne une idée géo-localisée sur le potentiel et les tendances générales
de l'érosion.
• La superposition se fait en appliquant la matrice (Tab.28) présentée par la matrice suivante :

Degré de Degré d’érodibilité


protection
des sols 1 2 3 4 5

1 1 1 1 2 2

2 1 1 2 3 4

3 1 2 3 4 4

4 2 3 3 5 5

5 2 3 4 5 5

Tableau 29: Matrice des états érosifs des sols

La légende codifiant est signalée par la carte des états érosifs, suivant la figure 83 :

Figure 83 : Carte des états érosifs du bassin versant de Haut Ziz

La carte résultante des états érosifs (Fig.83) a pour but de :


- Ressortir les différentes combinaisons des degrés d’influence des facteurs qui contrôle l’érosion
hydrique : Pente, type de sols, densité de couvert, type d’occupation.
- D’hiérarchiser la surface du bassin versant du Haut Ziz, en unité selon le degré de l’état érosif.

127
Le traitement analytique de la carte des états érosifs contribue aux résultats suivants :
Une prédominance de l’érosion très faible, présentant 66% de la classe totale du degré d’états érosifs.
L’érosion notable, présentant 9.8% de la classe totale du degré d’états érosifs.
L’érosion élevée, présentant 6 % de la classe totale du degré d’états érosifs.
L’érosion faible, présentant 19% de la classe totale du degré d’états érosifs.
L’érosion très élevée, présentant 0.1 % de la classe totale du degré d’états érosifs.
En Tenant compte des facteurs de l’érosion qui règne, le bassin versant du Haut Ziz est moyennement
vulnérable à l’érosion, cela est due en fait que tous les facteurs agissent par leurs degrés les moyens,
que ce soit pour l’érodibilité ou pour la protection des sols.

4. Résultats de l’approche descriptive :


L’approche descriptive se fait en une seule étape. Elle consiste à faire une évaluation qualitative en
décrivant les formes et les processus d'érosion réellement existant dans la zone d’étude. Dans cette
phase on distingue d’abord deux grandes catégories de milieux géographiques : les milieux stables,
non affectés par l'érosion et les milieux instables, affectés par divers processus d'érosion en indiquant
leur indice de dominance. La carte suivante (fig. 84) a été réalisée par des observations sur le terrain,
par exploitation des données existantes (documents d’aménagement des bassins versant et
d’aménagement forestier, études relatives à l’érosion et autres) et par exploitation des images «
Google Earth », tout en se référant à la carte prédictive des états érosifs comme canevas
cartographique et thématique.

Figure 84 : Carte de forme d'érosion

128
Cette carte a montré la distribution des formes d'érosion dans le bassin versant du Haut Ziz : Cette
distribution montre que Les ravins sont les plus apparents avec un pourcentage significatif de 7% de
l'ensemble du bassin versant du Haut Ziz, tandis que toutes les autres formes, et représentent le même
pourcentage que les ravins. La présence de ces deux formes d'érosion qui prennent leur source dans
la rivière la plus proche, s'explique par la vulnérabilité des terres, les processus hydrologiques et les
actions anthropiques. Nous avons constaté que les ravins et les rivières commencent à s'individualiser
à partir d'une valeur de pente supérieure à 20. De plus, les problèmes d'érosion des berges observés
sur les principaux fleuves, les grands torrents provenant des montagnes et donnant directement sur
les terres cultivées, créent un danger évident et une bombe qui explose à l'occasion de chaque
inondation ; nous avons également trouvé une forte concentration de ravins, localisés dans les zones
culturelles ou sur un sol nu en pente très raide, avec peu ou pas de couverture végétale avec une
lithologie friable. Ce type d'érosion est observé même dans les zones à pente relativement faible, étant
donné la nature lithologique friable des zones touchées (limons Quaternaires dans quelque part et
d’autre part des marnes du Toarcien).
L’analyse de cette carte montre aussi que les formes d’érosion liées aux crus sont évoluées car dans le
majeur des cas, les formes initiales ont pris de l’ampleur, et les nouvelles formes ont pris naissance.

5. Approche de l'intégration
Cette approche est connue sous le nom de phase d'intégration et de consolidation, qui constitue les 9
étapes du modèle PAP/CAR, comme son nom l'indique, il intègre les résultats des huit étapes
précédentes obtenus dans les deux premières phases (prédictive et descriptive). La carte d'érosion
consolidée qui en résulte est une carte quantitative obtenue en superposant les informations
qualitatives issues des phases prédictive et descriptive. Les formes d'érosion ont été détectées à partir
d'images satellites (OLI 8) (Fig.7) et validées sur le terrain. Le site de la carte des formes d'érosion
dirigée par le PAP/CAR, représente cinq formes d'érosion qui couvrent 14% du bassin de la région.
L'analyse des résultats montre le graphique de fréquence de chaque formulaire. Le graphique (tab.30)
et (Fig .85) montre : Les formes linéaires telles que les ravins profonds (D1), ainsi que les rigoles et les
ravins peu profonds (D2) qui sont les plus détecté dans la zone de chalandise avec 276,67 Km² et 126,47
Km². La zone occupée par les Bad Lands (Cx) occupe 22 km² (0,6%). Le sillage des berges (S) occupe la
plus petite surface avec 0,4 % (15 Km²) de la totalité du bassin.
Concernant la forme du Mouvement de masse (M), occupe une superficie de 21 km² (0.5%), qui se
caractérise par un faciès marneux et schisteux, et par une pente moyenne ce qui favorise le glissement
et le déplacement des matériaux sous l’effet de la gravité.
On peut dire aussi que les formes d’érosion les plus évoluées se localisent aux endroits qui présentent
les classes des états érosifs les plus élevés. Il y’a donc une corrélation positive entre les formes
d’érosions et les états érosifs
Tableau 30 : Superficies relatives des formes d’érosion

Légende Formes d’érosion Superficie (Km²)


Cx Badlands-Solifluxion 22
D1 les ravins profonds (Erosion importante, 276.67
D2 Les rigoles et les ravins peu profonds 126.47
S Sapement de berges 15
M Glissement des terrains 21

129
7,0 6.9 %

Percentage des de différents formes %


6,0

5,0
3.2 %
4,0 2.5 %

3,0

2,0 0.5 % 0,35 %

1,0

0,0
Cx M D1 D2 S
Formes d'érosion

Figure 85 : Histogramme de fréquence des formes d’érosion en fonction de pourcentage des différentes formes

On constate aussi que la majorité des ravins peu profonds coïncidents avec des zones où le degré d’état
érosif est faible à moyen. Ces zones s’étalent sur une surface de 335 Km² (l’expansion spatiale du
processus d’érosion ne dépassent pas 13.45 % du bassin versant), la présence de ces formes peut être
liée à la pente forte et l’agressivité des pluies. Malgré ces conditions cette partie n’atteint pas un degré
extrême d’érosion. Cela peut être expliqué par la moyenne superficie occupée par ces zones (chaines
montagneuses (des calcaires dolomitiques Jurassiques)). (Fig.86)
La carte consolidée du PAP/CAR (Fig.86) :
Produite de l’intégration de toutes les données prédictives et descriptives, a permis l'identification
des degrés de stabilité, des processus érosifs dominants et des tendances évolutives (Fig.87). À
l'intérieur des différentes unités d'érosion.

130
Figure 86 : Carte de consolidation PAP/CAR

Figure 87: la Carte de la tendance à l’érosion hydrique dans le Bassin Versant du Haut Ziz

131
Le traitement analytique de la Carte de la tendance/ Carte de consolidation PAP/CAR à l’érosion
hydrique amène aux résultats suivants :
Prédominance des tendances localisées à l’expansion ou à l’intensification du processus d’érosion,
présentant 65.2 % de la classe totale des tendances : quand il y a un état érosif prédit qui est élevé
alors que les formes d’érosion sont minimes, cela veut dire qu’il y a d’autres facteurs en plus de ceux
étudiés qui freinent et s’opposent à l’érosion (anthropique).
Les tendances à la dégradation généralisée vers une situation irréversible, présentent 6 % de la classe
totale des tendances : lorsqu’on assiste à une coïncidence d’un état érosif prédisant et une érosion
potentiellement élevée avec des formes d’érosions majeures (D1, D2 et Cx).
Les tendances à la stabilisation, à la régression ou à la limitation de l’expansion spatiale du processus
d’érosion, présentant 65.2 % de la classe totale des tendances : lorsque les états érosifs faibles ou très
faibles coïncident avec des formes d’érosions réelles mineures comme (S, M.) et (Antripique)
IV. Conclusion :
Dans cette étude, le risque d'érosion a été mis en évidence dans le bassin du Haut Ziz. Elle a été
orientée par différentes approches de la méthode PAP/CAR, en utilisant les facteurs naturels (pente,
couverture végétale et lithologie). La méthode prédictive a permis de montrer l'état actuel de la
dégradation des sols par le biais d'une carte du degré d'érosion, basée sur divers facteurs contrôlant
le débit de l'eau. En moyenne, 20 % du bassin est extrêmement érodé.
L'approche descriptive a indiqué que la dégradation des sols s'exprime par différentes formes
d'érosion hydrique, innées des pentes abruptes (ravins), ou d'événements pluvieux exceptionnels
provoquant des glissements de terrain. La méthodologie proposée par le PAP/CAR peut être utilisée
pour argumenter la prise de décision, pour minimiser le coût et le temps de développement des
territoires de gestion. L’intervention dans le bassin du Haut Ziz doit être orientée vers l'amélioration
de la couverture terrestre, puis vers une bonne gestion du bassin versant du Haut Ziz. Il a été constaté
que pour le modèle PAP/CAR, la classe moyenne d'érodabilité dans ce bassin est représentée par la
moyenne significative de 14 %, lorsque l'on tient compte de la couverture terrestre dans le bassin
versant.
• L'approche Prédictive montre que 60.3 % des terrains présentent une très faible prédisposition
à l’érosion hydrique. Une érosion notable touche 10 % de la surface, 1.4 % sont des terrains à
faible érosion et 18.3 % correspond aux terrains à états érosifs élevés.
• Pour conclure Les états d’érosion est moyenne concernent pour la totalité du bassin.
• L’approche Intégration montre que les tendances à la stabilisation, à la régression ou à la
délimitation de l’expansion spatiale du processus d’érosion ne dépassent pas 13.45 % du
bassin versant. En contrepartie, les tendances généralisées à l'expansion et l'intensification du
processus de l’érosion sont les plus apparentes.
• La cartographie et l’estimation de l’érosion hydrique au moyen de la méthode consolidée
PAP/CAR basée sur les facteurs naturels (pente, couvert végétal, lithologie, occupation) a
permis d’hiérarchiser le bassin versant du Haut Ziz en parcelles en fonction du degré du risque
érosif.
• En Tenant compte des facteurs régnant, le bassin versant du Haut Ziz est moyennement
vulnérable à l’érosion, cela est dû au fait que tous les facteurs agissent par leurs degrés les plus
élevés, que ce soit pour l’érodibilité ou pour la protection des sols.

132
On peut dire que la méthode PAP/CAR est bien adaptée aux conditions locales car elle tient compte
même des petites parcelles et permet de gagner du temps et d’argent par la souplesse de ses
directives.
Dans le but de lutter contre l'érosion hydrique, de stabiliser les ravins et les berges des rivières et de
conserver les sols, il faut élaborer un plan d'action pour la protection des sols, et pour protéger les
terres cultivées, les infrastructures collectives et bien évidemment les populations de la région en se
basant sur :
 des Techniques de correction mécanique : qui visent à réduire la force érosive de l'eau lors de
l'interception d’une partie des sédiments transportés. comme les petits seuils de pierre, les
digues de Séguias et la protection des berges des digues.
 des techniques biologiques qui consistent à planter le long des berges d'un cours d'eau une
espèce adaptée souvent indigènes tels que le peuplier, le laurier-rose, le roseau et les saules.

133
Conclusion Générale
et Perspectives

134
Conclusion Générale
Le bassin versant du Haut Ziz s’étend de l’extrême Est du Haut Atlas central jusqu’à la partie Ouest du
Haut Atlas Oriental. Il traverse plusieurs formations géologiques dont la colonne comprend les terrains
paléozoïques et mésozoïque dont la structuration enregistre les phases hercyniennes à l’actuel. Sa
morphologie influence sur le processus de ruissèlement et le régime d’écoulement en période de crue
ou d’étiage. Les conditions climatiques influencent directement sur le bilan hydrologique par les
changements des paramètres climatiques tels que la précipitation, température et l’évaporation.
 L'augmentation de l'intensité et de la variabilité des précipitations augmenterait les risques de
crues et de sécheresses dans le futur. Une partie de la population ne serait plus à l’abri des
inondations et les infrastructures deviendraient plus vulnérables.
 Les pénuries d’eau pourraient s’accentuer et les ressources en eau souterraine seront de plus
en plus sollicitées.
 Ces risque lié aux eaux (les inondations, l'érosion Hydrique et la sècheresse), Se sont des sujets
d’actualité au Maroc et dans le monde entier, donc leur gestion devient de plus en plus une
nécessité qui doit impliquer tous les acteurs concernés (décideurs, techniciens et population)
afin d’identifier les enjeux à protéger, les moyens disponibles et alternatives possibles pour
atténuer les dégâts humains et matériels provoqués par ces phénomènes.
La cartographie des linéaments et des fractures à partir d’images Landsat 8 OLI a démontré une
répartition particulière des directions NE-SW. Ces directions influencent l’écoulement de surface et le
stockage des eaux superficielles.
Dans l’objectif d’évaluer le risque inondation en conséquence au débordement des lits habituels des
cours d’eau liés surtout à l’installation d’infrastructure humaines sur ces lits (constructions,
d’équipements et d’activités) pendant des périodes de sécheresse, nous avons menés une analyse du
risque et de l’aléa des inondations en particulier dans le sous-bassin de Zaouiate Sidi Hamza. Le choix
de ce secteur du bassin est lié à la fameuse crue qu’a connue la région en 2008 et qui a causé des
dommages importants.
L’étude hydrologique a permis de définir les débits de pointe des crues l’entrée des tronçons des cours
d’eau pour des périodes de retour de 5, 10, 20, 50, 100 et de 500 ans et de déterminer la forme de
l’hydrogramme des crues et par la même occasion, estimer les volumes de crues. Les débits de pointe
calculés sont de 584.4 m3/s pour 5 ans à 1081 m3/s pour 500 ans avec un volume d’eau de 23,50 Mm3
pour 10 ans. Ces débits constituent un éventuel risque d’inondation menaçant Zaouiate Sidi Hamza et
sont dû principalement au relief à pente forte, et au sous dimensionnement des ouvrages existants,
ainsi qu’une pluviométrie mensuelle de la région fluctuante.
L’étude hydraulique a permis de vérifier la capacité des oueds, traversant le secteur d’étude, pour les
crues de période de retour de 5 ans, 10 ans, 20 ans, 50 ans ,100 ans et 500 ans. Le logiciel HEC-RAS a
été choisi pour effectuer cette simulation en raison de la nature des données topographiques
existante. Cette composante sert en entrée du modèle hydraulique comme condition à la limite, et
comme une composante cartographique nécessaire à la représentation spatiale de l’aléa.
Les différentes simulations hydrauliques de l’aménagement contre les inondations au centre de
Zaouiate Sidi Hamza montrent que :
 Les impacts sont identifiés principalement en rive droite en aval et au centre de l’oued de
Zaouiate Sidi Hamza. Les vitesses d’écoulement en crue sont centennales et cinq-centennales.

135
 Pour une crue centennale et cinq-centennale, les habitations (bâtiments) sont contournées en
raison du dépassement de 1 m des hauteurs d’eau, et à aussi à cause des vitesses
d’écoulement maximums les plus élevées.
 Les trois dernières crues reflètent un danger potentiel que constitue l’Oued Zaouiate Sidi
Hamza.
 le passage de la crue centennale engendre des débordements au niveau des constructions
situées sur la berge gauche de l’oued en amont et en aval. Les débordements concernent
également les terrains agricoles, situées le long de l’oued.
Ces résultats peuvent servir aux décideurs d’élaborer des plans d’aménagement spécifiques à la zone
étudiée pour lutter contre les inondations probables et sensibiliser les populations concernées par les
zones à risque. Ils sont accompagné dans cette étude par une typologie des aménagements
hydrauliques possibles pour la protection ces centres urbains et ruraux du bassin versant du Haut Ziz
contre les inondations.
Ces inondations viennent à la suite de périodes de sécheresses climatiques. Ces périodes ont été
caractérisées dans cette étude suite au calcul de l’indice de précipitation normalisé ou standardisé
(SPI) dans le bassin versant du Haut Ziz. Les résultats ont indiqué une alternance de séquences humides
et sèches :
 La variabilité à long terme des précipitations sur les régions a été contrastée avec une période
sèche, qui ont commencé à la fin des années soixante-dix, une période humide a été observée à
partir de la fin des années 90 ;
 Les périodes les plus humides (maximum de SPI) ont été enregistrées après 2002 pour Foum
Zaabel. La décennie la plus sèche a débuté en 1996 à Foum Zaabel et autour de 1977 dans les
autres stations du bassin du Haut Ziz.
Cette irrégularité, qui se caractérise par de faibles précipitations pendant plusieurs années
consécutives et est expliquée par :

 Une végétation très rare à l’exception des palmeraies localisées autour des points d’eau et de
celles situées le long des principales rivières, sous forme d’oasis étroites. Les palmeraies ont été
régulièrement endommagées par la succession d'années de sécheresse.
 Des céréales, légumes et plantes fourragères, qui constituent un complément précieux dans une
région où l'arboriculture est prédominante (principalement les arbres fruitiers accompagnés de
palmiers dattiers).
Ces résultats montrent une bonne corrélation entre les sécheresses agricoles et météorologiques et
que le bassin du Haut Ziz fait partie des zones les plus touchées au Maroc et se caractérise par un
climat moins favorable au développement agricole. Ils révèlent que la magnitude annuelle des
précipitations dans la Zaouiate Sidi Hamza, M’Zizel et Foum Zaabel ont une tendance positive alors
qu’à Foum Tillicht, nous avons observé une tendance négative. En ce qui concerne la tendance
annuelle de quatre stations, nous n’avons trouvé aucune tendance significative. En avril et août, les
précipitations montrent une tendance négative et positive dans toutes les stations.
La succession des années pluvieuses et sèches a entraîné un déficit de précipitations relativement
complet, autour de 1986 et 1996, tandis que, pour les périodes de 1976-1985, les observations de
précipitations indiquent un déséquilibre évident provoquant des déficits importants. L’augmentation
de la fréquence des épisodes de sécheresse due à la diminution des précipitations et / ou une
augmentation des taux d'évapotranspiration a augmenté le risque de mauvaises récoltes en raison de
la sécheresse agricole. L’humidité anormale du sol résultant de la sécheresse météorologique
(anomalie anormale des précipitations négatives) peut provoquer une sécheresse hydrologique (débit

136
réduit, bas niveau de la nappe phréatique, etc.) et par la suite une sécheresse socio-économique
(incapacité à répondre aux besoins et à la demande économique en eau potable, céréales alimentaires,
énergie hydraulique, etc.).
Dans ces conditions de déficit, les terres subissent une érosion importante, la cartographie et
l’estimation de cette érosion hydrique dans le bassin versant du Haut Ziz a été réalisée au moyen de la
méthode PAP/CAR. Cette méthode basée sur des facteurs naturels uniquement (pente, couvert
végétal, lithologie) a permis d’analyser et de comprendre la problématique de la zone d’étude sur le
plan risques érosifs, usage des terres et l’interaction des facteurs naturels et humains.
La méthode prédictive a permis de montrer l'état actuel de la dégradation des sols. La carte du degré
d'érosion, basée sur divers facteurs contrôlant le débit de l'eau montre qu’en moyen, 20 % du bassin
est extrêmement érodé. La perte de sol est liée à la quasi-absence de sites protégés par un couvert
végétal légèrement dense et stable.
L'approche descriptive a indiqué que la dégradation des sols s'exprime par différentes formes
d'érosion hydrique, innées des pentes abruptes (ravins), ou d'événements pluvieux exceptionnels tels
que des glissements de terrain.
La carte des états érosifs potentiels montre que 25 % des terrains présentent une très forte
prédisposition à l’érosion hydrique. La carte de protection montre que 30% de la superficie totale du
bassin est mal protégée, cela est dû aux faibles densités de la végétation (céréales, olivier, cultures en
lignes). Finalement, la carte des tendances de l’évolution de l’érosion dans les différentes parties du
bassin du Haut Ziz, montre les zones à fort risque d’érosion. Ce document est d’une grande utilité pour
les décisions en matière d'aménagement du territoire et du travail du sol.
Devant les menaces de dégradation qui pèsent sur les ressources naturelles et l’infrastructure du
bassin versant et par conséquent sur la qualité de vie des habitants de point de vue économique et
social, il s’avère nécessaire d’intervenir pour lutter contre l’érosion selon une approche globale et
novatrice qui permettra de concilier entre les besoins importants d’une population, qui ne cesse de
s’accroître et les potentialités limitées des ressources naturelles qui s’appauvrissent du fait de leur
surexploitation combinée à un mauvais usage.
Donc on peut dire que :
 Les impacts du changement climatique sur la ressource en eau du bassin du Haut Ziz sont
marqués par une diminution des ressources en eau, et accentuation des risques de crue.
 Cette problématique impose une participation effective de tous les acteurs, notamment
les usagers et les décideurs, pour une meilleure gestion intégrée des ressources en eau.
 Les résultats de ces études pourront aider à augmenter la résilience face aux changements
climatiques de certaines activités humaines telles que l'agriculture qui est une source très
importante pour la population de la zone étudiée.
 En définitif, il est nécessaire d’approfondir ce travail dans le but d’améliorer les études
d’impact du changement climatique sur l’écosystème naturel et sur certains activités
humaines telles que l’agriculture au Maroc.

137
Recommandations et perspectives

Devant les menaces de dégradation qui pèsent sur les ressources naturelles et les infrastructures
du bassin versant du Haut Ziz et par conséquent sur la qualité de vie, économique et sociale, des
habitants, il s’avère nécessaire d’intervenir pour lutter contre les risques hydriques selon une
approche globale et novatrice. Cette intervention permettra de concilier entre les besoins
importants de la population, qui ne cesse de s’accroître et les potentialités limitées des ressources
naturelles de la région qui s’appauvrissent du fait de leur surexploitation et du mauvais usage.
Pour une utilisation adéquate des ressources en eau dans la région d’étude et dans l’optique de
fixer des objectifs et des orientations pour l’exploitation rationnelle et la gestion de cette
ressource, plusieurs mesures et études s’avèrent très importantes. Ces dernières visent la
préservation de la ressource, de la qualité des eaux, de l’évaluation des modalités techniques de
réalisation de projets de restauration et de développement des ressources en eau. On propose
ainsi les recommandations suivantes :
L’approfondissant dans le futur ce travail de thèse, dans le but d’améliorer les études d’impact du
changement climatique sur les ressources en eaux, sur l’écosystème naturel et sur certains activités
économique telles que l’agriculture dans la région ; région connue pour sa faible capacité
d'adaptation. Le bassin versant du Haut Ziz avec son climat semi-aride, sera pris comme cible
d’étude future pour étudier et évaluer l’impact potentiels de changements climatiques sur les
ressources en eaux et sur l’agriculture, par l'analyse de modèles climatiques sur le bassin versant,
en utilisant les scénarios simulés RCP 4.5 ET 8.5 par le modèles climatique HadGM2-ES et CNRM-
CM5.
Dans l’objectif d’utiliser la pluie simulée par ces deux modèles climatiques du projet CMIP5
(HadGM2-ES et CNRM-CM5), pour caractériser les événements extrêmes de pluie au Maroc, et
particulièrement au niveau du BV du Haut Ziz, sous les scénarios d'émission de gaz à effet de serre
RCP8.5 et RCP4.5 pour le futur lointain (2100). Deux périodes seront considérées dans cette étude :
la période de référence (1971-2018) et le futur lointain (2021-2100) afin d’évaluer les
performances intrinsèque de chaque modèle climatique utilisé en comparaison des données
d’observations des précipitations.
L'étude des événements pluviométriques extrêmes est cruciales pour la compréhension des effets
des changements climatiques sur les ressources en eaux et sur certains secteurs économiques
notamment l'agriculture au Maroc, particulièrement au bassin versant du Haut Ziz. Pour
caractériser ces événements extrêmes pluvieux, il faut faire une analyse des indices climatiques,
basés sur des données journalières de précipitation qui vont permettre de caractériser les
événements pluvieux dans notre zone d’étude en s’attaquant aux différents paramètres à savoir :
 Le nombre de jours de pluies très intenses
 La durée maximale du nombre de jours consécutifs pluvieux
 La durée maximale du nombre de jours consécutifs secs.

Ces indices climatiques basés sur des données journalières de précipitation permettent de
caractériser les événements pluvieux au Maroc et particulièrement au bassin versant du Haut Ziz
pouvant potentiellement impacter sur la disponibilité des ressources en eau et la productivité
agricole dans notre zone d’étude.
Les résultats de cet axe de recherche pourront aider à augmenter la résilience face aux
changements climatiques de certaines activités humaines telles que l'agriculture qui est une source
de nourriture, de revenue très importante et d’enracinement de la population dans cette zone à
climat très rude.

138
Références Bibliographiques

139
Références
ABH-GZR Elaboration des monographies des ressources en eau des provinces et des
communes relevant de la zone d’action de l’Agence du Bassin Hydraulique du Guir-Ziz-
Rhéris – Ville de Rich, Mission II [Rapport]. - 2011.
ABH-GZR Elaboration des monographies des ressources en eau des provinces et des
communes relevant de la zone d’action de l’Agence du Bassin Hydraulique du Guir-Ziz-
Rhéris Mission II [Rapport]. - 2011.
ABH-GZR Etude d’aménagement des bassins versants du Ziz et Gheriss –Etude du milieu
physique [Rapport]. - PRovinces d'’Errachidia,Midelt et Tinghir.- 2011.
ABH-GZR Etude de protection contre les inondations des centres de Rich et Gourrama situes
dans la province de Midelt [Rapport]. - Centre Rich : Marché N°07/2011/ABH-GZR.-2011.
Agard J Dicouverte de bérylium dans la mineralisation de gîte de wolfrom molybdène et
cuivre d'Azgour(Haut Atlas,Maroc) et dans celle du gîte du manganèse de Guettara
(Sudalgérien) : [Revue].-Notes et Mem. Serv. Geol Maroc, Rabat 181. Acad.Sci.Paris.
C.R.t.260 no 20. - pp. 135–166.-1965.
Agoumi A Chanagements climatiques et resources en eaux dans les pays Maghreb
[Revue] .-Projet RAB/G31 PNUD/FEM. - 1998.
Agoumi A Variabilites climatiques et ressources en eau [Revue].- Colloque International
sur le Theme: Eau Gestion de la Rarete. Rabat (Maroc).- pp. 19-20. - 1995.
Archambaut C,Combe M,Michard J.P Le Plateu des phosphates. [Revue].- Note et
mém.Serv.Géol.Maroc. - Maroc : Note et mém.Serv.Géo., 1975. - Vol. n°231. - pp. 229-259.
Aste G, Boari A,Guglielmini C What is your diagnosis ? Pneumatisis coli. [Revue] .- Journalof
the American Veterinary MedicalAssiciation227.- pp. 1407-1408 .- 2005.
Baidder L Structuration de la bordure septentrionale du Craton Ouest Africain du Cambrien
à l’actuel :Cas de l’Anti Atlas oriental du Maroc. Thèse de doctorat d’Etat Es-Sciences
[Rapport]. - Faculté des Sciences,Casablanca.- p. 215.-2007.
Bazin D Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, Rabat [Revue] .-Serv. Géol. Maroc, Rabat 206
37–114.- pp. 37–114.- 1968.
Beauchamps W., Barazani M., Demnati A,Et Alji ,M Intracontinental rifting and inversion :
Missour basin Atlas mountains Morocco. [Revue].-AAPG Bulletin. 80 n°9.- pp. 1459-1482
.- 1996.
Benmechernane N Etude de protection de la ville de bensekrane (w. Tlemcen)contre les
inondations, [Revue] .-Master en hydraulique, Université de Tlemcen. - 2013.
Bennis S Hydraulique et hydrologie 2eme édition. [Revue]. Canada.- 2004
Bernascouni Géologie du Haut Atlas de Rich [Revue].- Thèse Doctorat,Université
Neuchâtel. - Maroc . - p. 107.- 1983.

140
Biémi J Contribution à l’étude géologique, hydrogéologique et par télédétection des
bassins versants sub-sahéliens du socle précambrien d’Afrique de l’Ouest :
hydrostructurale, hydrodynamique, hydrochimie et isotopie des aquifères discontinus de
sillons et aires [Revue].- granitiques de la Haute Marahoué (Côte d’ Ivoire). Thèse de
doctorat ès Sciences Naturelles, Université d’Abidjan.- pp. 480. - 1992.
Boudjerda M Protection contre les inondations de la région de fouka(W.Tipaza), [Revue].-
Mémoire de magister, Ecole national supérieur d’hydraulique.- 2005.
Cailleux Y Géologie de la région des Smaâla (Massif central marocain). Stratigraphie du
Paléozoïque. Tectonique hercynienne. [Revue].- Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc., n° 275,
t. 40.- p. 106.- 1978.
Chachoua A Gestion de crue dans un bassin versant ; Etude Hydrologique, Hydraulique et
Aménagement , [Revue]. Mémoire de Magister-Université de Tlemcen.-2009.
Chafiki D,Canérot J,Souhel A et Taj Eddine K Les monticules micritiques sinémuriens sur la
transversale de Midelt-Errachidia (Haut Atlas central, Maroc). Estudios Geol, 60, [Rapport]-
139-152.- 2007.
Chèvremont P. (dissertation) Université Claude Bernard, Lyon (French) [Revue]. - 1975.
Choubert G, Dubar G, Hindermeyer J Carte géologique du Haut Atlas au nord Ksares Souk
et de Boudnib: Feuilles Riche et Boudnib au 1/200 000. [Revue] .-Notes et Mémoires du
Service géologique du Maroc,n°81. - 1956.
Choubert F Muret Evolution du domaine atlasique marocain depuis les temps paléozoiques
In livre Mém.P.Fallot Mém.h [Revue] .-Sér.Soc.Géol.Fr.tl - pp. 447-527. - 1962
Cieau Centre d’Information sur l’Eau informe un large public sur la ressource, l’eau du
robinet et l'assainissement en France. [En ligne].-https://www.cieau.com/. - 1995.
Coutagne A Le déficit d'écoulement et l'évaporation dans la région lyonnaise. In: Les Études
Rhodaniennes, [Rapport]. - pp. 359-366.-1935.
Cowan W.L Estimating hydraulic roughness coefficients: Agricultural Engineering, [Revue]:
473-475, - 7 : Vol. 37.-1956.
Cristophe C Du changement climatique aux régions de temps :l’Oscillation Nord Atlantique
[Rapport] / La Météorologie : n°45, - pp. 21-32.-2004.
Da Cunha A,Thomas I Introduction à La ville résiliente, comment la construire Collectif,
[Revue].- Isabelle Thomas, Antonio Da Cunha, Collection PUM,. - Montréal. - p. 322.-2017.
Daki Y,Ghalem Z Caractérisation De La Sécheresse Climatique Du Bassin Versant D’oum Er
Rbia (Maroc) Par Le Biais De L’indice De Précipitation Standardisé (SPI) [Revue].- Maroc .-
Vol. European Scientific Journal May 2016 edition vol.12, No.14 ISSN: 1857 – 7881 (Print) e
- ISSN 1857- 7431.-2016.
Dauphine A Risques et catastrophes. Observer, spatialiser,comprendre, gérer, Armand
Colin, coll. «U » [Revue]. - p. 288.- 2001.

141
Debiane K "Hydraulique des Ecoulements Laminaires à Surface Libre dans un Canal pour
des Milieux Visqueux ou Viscoplastiques: Régimes Uniformes, Graduellement Varié, et
Rupture de Barrage". Ph.D. thesis, University of Grenoble I, Rheology Laboratory INPG-UJF-
CNRS, [Rapport]. - France .- 2000.
Debiane K Hydraulique fluviale et torentielle avec présentation et prise en mains des
logiciels Hec-Ras,Arc-Gis et Hec-Geo-Ras [Rapport].- Rhéhydro, 2010.
Deffontaines B Développement d'une méthodologie morpho-néotectonique et
morphostructurale. Analyse des surfaces enveloppes, du réseau hydrographique et des
modèles numériques de terrain; application au Nord-Est de la France. [Revue] // Thèse
nouveau doctorat, Paris VI, n 90 PA06 6740.- pp 260. - 1990.
D'Ercole R Les Vulnirabiltés des sociétés et des espaces urbanisés :Concepts , Typologie ,
Modes d'analyses [Revue]. - 1994.
Diani K, Kacimi I, Elbelrhiti H,Zemzami M,Tabyaoui H ,Masmoudi L Remote sensing and sig
contribution for the identifiation of the fracturation inflence on the drainage network
architecture in the High Ziz River basin, Central High Atlas, Morocco [Revue] .- Limnol. Rev. /
éd. Diani et al.- pp. 149–158. - 2019.
Diani K,Kacimi I,Zemzami M,Tabyaoui H,Haghighi AT Evaluation of meteorological drought
using the Standardized Precipitation Index (SPI) in the High Ziz River basin [Revue]. -
Morocco : Limnol. Rev. 19, 3: 125–135, 2019.
Dresnay R Extension et développement des phénomènes récifaux jurassiques dans le
domaine atlasique, particulièrement au Lias moyen. [Revue].- Bull. Soc. Géol. France,. -
France : atlasique, particulièrement au Lias moyen. Bull. Soc. Géol. France, 12 : 46-56, - pp.
46-56.-1971.
Sadki D ,Khadija El Hariri K ,Igmoullan B et Mouterde R Précisions stratigraphiques et
évolution sédimentaire de la bordure nord du Haut Atlas central (Maroc) au cours du Lias -
Dogger [Revuel] .-Sciences Géologiques, bulletins et mémoires 83.-pp. 133-142.-1989
Driouch F Distribution des précipitations hivernales sur le Maroc dans le cadre d'un
changement climatique. [Revue] .- Thèse de Doctorat de l'Institut national polytechnique
de Toulouse.- p. 163. - 2010.
Driouech F., Déqué M et Sánchez-Gómez,E. Moroccan precipitation link in a regional
climate change simulation. [Revue] .-Glob Planet Change. - 2010.
Elbouqdaoui K, Haida S, Aboulabbes O, Benaabidat,L.,Zahraoui,M., OZer,A Evolution du
régime pluviométrique et hydrométrique du bassin versant du Srou (Moyen Atlas, Maroc).
[Revue].- Revue, Géo-EcoTrop, 30.2.- pp. 41-56. - 2006.
Emberger A Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc [Rapport] / Service géologique du Maroc,
Rabat. - 1969.

142
Ettaki M Etude sédimentologique et stratigraphique du Lias-début du Dogger de la région
de TodrhaDadès (versant sud du Haut Atlas central, Maroc) -Implications géodynamiques.
[Rapport].- Université Cadi Ayyad, Marrakech, : Thèse de Doctorat. - p. 429. 2003.
FAO La conservation des sols dans les pays en voie de développement. Bulletin pédologique
[Revue].- pp. 30-92.- 1976.
FAO Mesures de terrain de l‟érosion et de l‟écoulement des eaux de surface. [Revue].
Bulletin Bulletin , 1996 .
Faugères L,Noyelle J Risques naturels,paysages et environnement en France [Revue]//
Information Géographique. - pp. 194-209.- 1992.
GIEC Bilan des changements Climatique,Rapport de synthèse [Revue].- 2007.
Gilard O, Gendreau N « Inondabilité : Une méthode de prévention raisonnable du risque
d'inondation pour une gestion mieux intégrée desbassins versants », [Revue] // Revue des
sciences de l'eau / Journal of Water Science,vol. 11, n° 3. - pp. 429-444.- 1998.
Gilbert RO Statistical methods for environmental pollution monitoring. John Wiley & Sons,
[Revue].- 1987.
Giordano A L’érosion et la lutte contre l’érosion en forêt méditerranéenne. Forêt
méditerranéenne 15. [Revue].- pp. 12–21.- 1994.
Gondrand P Typologie des cartographies dédiée à la gestion du risque d’inondation.
Mémoire de maîtrise DU d’ingénieurie de l’Espace Rural (IER). Université Jean Moulin Lyon
III. Cemagref Lyon [Revue].- pp. 110 .- 1995.
Gravelius H Grundrifi dergesamten Gewâsserkunde, Band 1: h'lufikunde (Compendium of
Hydrology, vol. 1:Rivers, in German). Goschen, [Article]. - Berlin, Germany.- 1914.
GuerbiI MA ,Abdelkaber B Protection contre les inondations par l’utilisation d’ARC GIS, HEC
GEO RAS et HEC RAS. la ville d’El-Kseur W. Bejaia , 2017.
Guttman N.B On the sensitivity of sample L moments to sample size. Journal of Climatology
7: [Revue].-Journal of Climat 7. - pp. 1026–1029. - 1994.
Hayes M.J, Svoboda M.D Wilhite, D.A Vanyarkho, O.V Monitoring the 1996 drought using
the standardized precipitation index. [Revue] .- Bull. Am. Meteorol.Soc. 80 (3). - pp. 429–
438. 1999.
HCEFLCD Etude d’amenagement des bassins versants du ziz et Gheriss –Etude du milieu
physique [Rapport].Provine d'Errachidia, Midelt et Tinghir .- 2011.
HCP Recensement Général de la Population et de l’Habitat [Rapport]. - Maroc .- 1994.
HCP Recensement Général de la Population et de l’Habitat [Rapport]. - Maroc .- 2004.
Horton R.R Drainage basins characteristics. Trans. Am. Geophys.Union13 [Article].- pp. 350-
361.- 1932.

143
Izambart G Retour d'expérience et vulnirabilté,l'apport de la pratiquede retour
d'expérience pour comprendre la Vulnirabilté face aux inondations [Revue] // Mémoire de
master Université de Toulouse, France. - 2011.
Jenny J, LE Marrec A.,Monbaron M Les Couches rouges du Jurassique moyen du Haut Atlas
central (Maroc) : corrélations lithostratigraphiques, éléments de datations et cadre
tectono-sédimentaire.- [Article].Bulletin de la Société géologique de France, Paris, (7ème
série), t. XXIII, n° 6, - pp. 627-639. 1981.
Jérôme .Dutozia, Christine,.Vouron-Canicio La résilience urbaine face aux risques,en
contexe de changement climatiques [Revue]. - 2018.
Jourda J P Méthodologie d’application des techniques de télédétection et des systèmes
d’information géographique à l’étude des aquifères fissurés d’Afrique de l’Ouest.
Conceptde l’hydrotechniquespatiale : cas des zones tests de la Côte-d’Ivoire, [Revue]. -
2005.
Katsuaki Shuichi N, Ohmi M Lineament analysis of satellite images using a segment tracing
algorithm (STA) [Revue] .-Comput. Geosci.- pp. 1091-1104.- 1995.
Kendall MG Rank Correlation methods [Revue]. - 1948.
Khan S, Gabriel H. F, Rana T Standard precipitation index to track drought and assess impact
of rainfall on watertables in irrigation areas. [Revue] .- Irrig Drainage Syst, 22.- pp. 159 –
177.- 2008.
Kienberger S Assessing the vulnerability to natural hazards on the provincial/community
level in Mozambique: The contribution of GIScience and Remote Sensing [Revue].- Joint
CIG/ISPRS Conference on Geomatics for Disaster and Risk Management., Toronto, Canada. -
2007.
Koudded M Cartographie des risques d’érosion hydrique des sols au moyen du Système
d’Information Géographique[Revue] .-UNIVERSITE ABDELHAMID IBN BADIS.-
Mostaganem : du Système d’Information Géographique, 2013.
Lambert R Géographie du Cycle de l’Eau. [Revue].- P.U.M. Toulouse. - 1996.
Linsley R.K, KOHLER M.A, PAULHUS J.L.H Hydrology for Engineers [Revue].- 3 Edition,
McGraw-Hill.- p. 508.- 1982.
Lobled C, Leoussof J L’aléa aux crues : Réseau de mesures et traitements informatiques :
l’exemple du Gard [Revue].-Actes du Colloque ‘’Crues et Inondations‘’ Strasbourg
University.- pp. 115 - 129. - 1987.
Loup J Les Eaux Terrestre. Edition Masson, [Revue]. - p. 172.- 1974.
Lyazidi M,Eyssautier L, Marcais J, Choubert G, Faillot P Carte géologique de Rich et Boudnib
au 1/200 000 . le service géologique du Maroc. [Revue]. - 1956.
Makoka D,Kaplan M Poverty and Vulnerability-An interdisciplinary Approach [Revue]. -
2005.

144
Manel Hachemi Soumia Protection des agglomérations contre les inondations cas du centre
d’el gouassir [Rapport]. - w. tlemcen : Mémire , 2015.
Mann HB Nonparametric tests against trend Econometrica [Revue].-Journal of the
Econometric Society. - 1945.- pp. 245-259.
Marrion A., Introduction aux techniques de traitement d'image. Paris,. [Journal].- Éditions
Eyrolles. - p. 278.- 1987
McKee TB,Doesken,.NJ,. Kleist ,J The relationship of drought frequency and duration to
time scales. [Revue].- In: Proceedings of the 8th Conference on Applied Climatology. vol 22.
American Meteorological Society Boston, MA,. - Anaheim, California, - pp. 179-183.- 1993.
MEHDI M, NEUWEILER F et WILMSEN M Les formations du Lias inférieur du Haut Atlas
central de Rich (Maroc) :précisions lithostratigraphiques et étapes de l’évolution du bassin
Bull. Soc. géol. Fr.-, t. 174, no 3.-pp. 227-242.-2003
Memee Base de donnees SIG du Plan National de Protection contre les inondations et
impacts des ouvrages de protection sur l'environnement.- 2016.
Memee Risque d'inondation, étude pour la réalisation d’une cartographie et d’un systeme
d’information géographique sur les risques majeurs au maroc.- 2008.
Mesrar H, Sadik A,NavasA,Faleh A,Quijano L,Chaouaan J Modélisation de l’érosion
hydrique et des facteurs causaux, Cas de l’oued Sahla, Rif Central, Maroc. Zeitschrift für
[Revue]. - Geomorphologie (59). - pp. 495–514. - 2012.
Michard A Eléments de géologie marocaine. [Revue] .-Notes et Mém. Serv. Carte géol.
Maroc. - pp. 252-408 .- 1976.
Michard Elément de géologie marocaine.Notes et Mém. Ser. Géol.Maroc [Revue].- Maroc :
.- 1976.
Morin M Concepts de base en sécurité civile [Rapport].- p. 60.- 2008.
Mouguin E Université de Tunis .- Thése .- 1992.
Nouayti N,Khattach D, Hilali M Cartographie des zones potentielles pour le stockage des
eaux souterraines dans le haut bassin du Ziz (Maroc) : Apport de la télédétection et du
système d'information géographique [Revue] .- Bulletin de l’Institut Scientifique, Rabat,
Section Sciences de la Terre, 2017, n° 39, 45-57. - 2017. - pp. 2458-7184.
Nouayti N,Khattach D, Hilali M Evaluation de la qualité physico-chimique des eaux
souterraines des nappes du Jurassique du haut bassin de Ziz (Haut Atlas central, Maroc)
Assessment ofphysico-chemical quality of groundwaterof the Jurassic aquifers inhigh basin
of Ziz (Central High Atlas [Revue] .- CODEN: JMESCN.- pp. 1068-1081.- 2015.
Nouayti N, Khattach D, Hilali M, Brahimi A, Baki S Evaluation de la contamination métallique
des eaux des nappes du Jurassique du haut bassin de Ziz (Haut Atlas central, Maroc)
[Revue].- 2016.

145
Nouayti N,Khattach, D, Hilali M Evaluation de la qualité physico-chimique des eaux
souterraines des nappes du Jurassique du haut bassin de Ziz (Haut Atlas central, Maroc )
Assessment ofphysico-chemical quality of groundwaterof the Jurassic aquifers inhigh basin
of Ziz (Central High Atla [Revue].- J. Mater. Environ. Sci.- pp. 1068-1081.- 2017.
Np Site Web : Notre-planet.info [En ligne].- https://www.notre-planete.info/terre/ risques
_naturels/secheresse.php. - 2001.
ONHYM Office National des Hydrocarbureset Mines,rapport annuel [Rapport]. - 2002.
ORMVAT Etude d’amenagement des bassins versants du Ziz et Gheriss – provinces
d’Errachidia, Midelt et Tineghir – Analyse des problemes de l’érosion et identification des
zones prioritaires ,-2011.
Osmana H, El Hamidi A, Essahlaoui A, Bekri H, El Ouali A Modélisation et cartographie du
risque de l’érosion hydrique par l’application des SIG et des directives PAP/CAR. Cas du
bassin versant de l’Oued Zgane (Moyen Atlas tabulaire, Maroc), Bulletin de l’Institut
Scientifique, Rabat, [Revue]. - Rabat Section Sciences de la Terre (39) . - pp. 103-119. - 2017.
Oubbih J, El Mansouri , Chakiri S, El Hadi H, et Elbelrhiti H Impact de la fracturation sur
l'architecture du réseau hydrographique (cas de la région de Smaal, Maroc central
Hercynien) Apport du SIG et de la télédétection [Revue]. - 2015.
Palmer W C. “Meteorological drought. ” Research Paper No. 45, [Revue].- U.S. Weather
Bureau, Washington, DC. - 1965.
PAP/CAR Directives pour la cartographie et la mesure des processus d’érosion hydrique
dans les zones côtières méditerranéennes. PAP8/PP/GL.1,Split, Centre d’Activités
Régionales pour le programme d’Actions Prioritaires (PAM/PNUE), en collaboration avec la
FAO, R [Revue].- 1998.
Perennes J J L'eau et les hommes au Maghreb [Revue].- Collection"Hommes et Sociétés"-
Editions Karthala. - 1993.
Pinson L Analyse et représentation des épisodes de caniculaires en zones urbaines denses
: de la durée à la conception d’un indice de dangerosité [Revue]. - 2017.
Rejeb M Contribution à l‟étude de l‟érosion et de l‟envasement de la retenue collinaire
dans le bassin versant de Saadine 1 (Tunisie) à l‟aide du système d‟information
géographique (SIG) .Louvain : Fac. Sci. Agro [Revue] .- Mémoire d‟ingénieur master.- p.
173. - 1996.
Roose E Exemple de GCES en moyenne montagne méditerranéenne d‟Algérie.
[Revue]. Synthèse Sécheresse V (15) N° 1,9,18 - pp. 54-66.- 2004.
Sadki D, Elmi S. et Amhoud H. Les formations jurassiques du Haut Atlas central marocain :
corrélation et évolution géodynamique. [Revue] .- Le 1er Coll. Nat. Sur leJur. Marocain.- pp.
122-123. -1999.

146
Saley M. B Cartographie thématique des aquifères de fissures pour l’évaluation des
ressources en eau. Mise en place d’une nouvelle méthode d’extraction des discontinuités
images et d’un SIHRS pour la région semi-montagneuse de Man Nord-Ouest de la Côte
d’Ivoire), [Revue] .- Thèse unique Université de Cocody-Abidjan. - p. 209 .- 2003.
Salomon Jean Noël L’homme face aux crues et aux inondations », Presses Universitaire de
Bordeaux, Université Michel de Montaigne - [Rapport]. - Bordeaux.- 1997.
Sebbar A Etude de la variabilité et de l’évolution de la pluviométrie au Maroc (1935-2005)
: Réactualisation de la carte des précipitations. Thèse de [Revue].-Doctorat en
Bioclimatologie, Univ. Hassan II, Fac. Sci. Ben M’sik, Casablanca. - p. 186. - 2013.
Sebbar A ,Faugrach H,Hsaine M,Salaoui A,Badri W Etude des variations climatiquesde la
régime pluviométrique au Maroc septentrional oncentraledu Maroc (1935-2004) [Revue] .-
Séchresse,22. - pp. 139-48.- 2011.
Shukla S, Wood A.W Use of a standardized runoff index for characterizing hydrologic
drought. [Revue] .-Geophys. Res. Lett. 35, L02405. - 2008.
Soesilo H Evaluation of digitally processed Landsat imagery and SIR-A imagery for geological
analysis of West Java région, Indonesia. Symopisum on Remote Sensing for Resources
Development and Environmental Management [Revue]. - Indonesia .-1986.
Somot S Modélisation climatique du Bassin Méditerranéen:Variabilité et scénarios du
Changement Climatiques.Doctorat.Université Paul Sabatier-Toulouse III [Revue].- 2005.
Strahler A.N Hypsometric (area-attitude) analysis of erosion topology, [Revue] // Geological
society of America Bulletin, 63(11). - pp. 1117-1142. - 1952.
Taha B.t,Hugo G , Bobée B ,Lemonier M Synthèse des méthodes simples de régionalisation,
[Revue]. - p. Québec.- 2001.
Tahiri A Le Maroc central septentrional: stratigraphie, sédimentologie et tectonique du
Paléozoïque ; un exemple de passage des zones internes aux zones externes de la chaîne
hercynienne du Maroc. [Revue] -. Thèse ès-Sciences, Brest, 216. - p. 216. - 1991.
Thornthwaite C.W An approach toward a rational classification of climate. [Article]. - [s.l.] :
Geogr. Rev - 38. - pp. 55–94. -1948.
Toure M Cours de CES pour les ingénieurs de l‟équipement rural et de l'agronomie
Ouagadougou Burkina Fasso. [Revue]. - 2001.
Tribak A. EL GAROUANI A. and ABAHBOUR M. L'érosion hydrique dans les séries maneuses
tertiaires du prérif oriental:agents, processus et évalusation quatitative [Revue] .-revue
Mar. Sci. Agrom. Vét. - 2012.
UNDRO. Natural Disasters and Vulnerability Analysis. . [Rapport]. - Report of Expert Group
Meeting, 1979.
US Army Corps of Engineers « HEC-RAS River Analysis System : User's Manual », Manuel
d’Utilisation de HEC-RAS, Hydrologic Engineering Center. [Revue]. - 2010.

147
US Army Corps of Engineers « HEC-GeoRAS Extension for support of HEC-RAS using ArcView
:User's Manual », [Revue] .- Manuel d’Utilisation de HEC-GeoRAS, Hydrologic Engineering
Center.- 2002.
USDA-NRCS Time of concentration [Revue].-National EngineeringHandbook,Part 630
Hydrology.- Vol. chapiter15.- 2010.
Valentin C, Bresson L.M Morphology, genesis and classification of surface crusts in loamy
and sandy soils [Revue] .- Geoderma, 5.- pp. 225–245.- 1992.
Veyret Y, Meschinet De RICHEMOND N. Géographie des risques naturels en France : de
l'aléa à la gestion. [Revue] // Hatier - p. 254.- 2004.
Walsh Clark Jr. Contrasting methods of fracture trend characterization in crystalline
metamorphic and igneous rocks of the Windham quadrangle, New Hampshire.Northeast
[Revue] .-Northeastern Geol Environ. Sci., 22(2). - pp. 109-120. - 2000.
Watson R.T., Zinyowera M.C., Moss, R.H The Regional Impacts of ClimateChange,An
Assessment of Vulnerability, [Revue] .-IPCC Special Report, Summary for Policymakers.
Intergovernmental Panel of Climate Change, ISBN:92-9169-110-0. - 1997.
Yahiaoui A. M Inondations Torrentielles Cartographie des Zones Vulnérables en Algérie du
Nord (Cas de l’oued Mekerra, [Revue]. - Wilaya de Sidi Bel Abbès).-2012.
Yahiaoui A M Inondations Torrentielles Cartographie des Zones Vulnérables en Algérie du
Nord (Cas de l’oued Mekerra, Wilaya de Sidi Bel Abbès) [Revue]. - 2012.
Yatabe S,Howarth P.H. Linéament enhancement and interprétation in northem Ontario
from airbome, multispectral scanner data. Proceedings of the International Symposium on
Remote Sensing [Revue]. - 1984.
Youan T.M Contribution de la télédétection et des systèmes d’informations
géographiquesà la prospection hydrogéologique du socle précambrien d’Afrique de l’Ouest
: Cas de la région de Bondoukou (nord-est de la Côte-d’Ivoire) [Revue] // Thèse de doctorat
unique, Université de Cocody-Abidjan (Côte d’Ivoire).- p. 236.- 2008.

148

Vous aimerez peut-être aussi