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Analyse Des Poèmes Des Fleurs Du Mal (Baudelaire) : L'Albatros

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ANALYSE DES POÈMES DES FLEURS DU MAL (BAUDELAIRE)

L'ALBATROS

Pour se distraire, parfois, les marins ont tendance à


Donner chasse aux albatros, grandes oiseaux de mer,
Que suivent, indolents compagnons de voyage,
Au navire voguant à travers les abîmes amers.

Ils ne font que les jeter sur les planches humides,


Ces rois célestes, maladroits et honteux,
Dejan péniblement traînant les ailes,
Ses grandes ailes blanches semblables à des rames.

Cet oiseau voyageur, comme il est inutile et faible !


Lui, autrefois si beau, comme il est laid et grotesque !
Ceci brûle son bec, sadique, avec la pipe,
Aquél, mima cojeant au planeur invalide !

Le Poète est égal à ce monsieur du nuage,


Que habite la tempête et rit du arbalétrier.
Exilé sur terre, souffrant du cri,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Dans ce poème, l'albatros est comparé au poète, tandis que les marins représentent le peuple, et le navire est
le monde, la vie. Il est structuré par 4 quatuors, de 14 syllabes, vers alessandrins deartmaire et
prédomine la rime consonante.
Le thème est la conception du poète romantique, distinct, rejeté, maltraité, mais vivant dans un
monde supérieur selon Baudelaire. De plus, cela constitue une allégorie, car il y a un ensemble de symboles qui
représentent une réalité différente. On pense que l'auteur a vu cette scène lors de son voyage en bateau vers l'Orient.
«L'albatros» est situé dans la première partie de l'œuvre «Spleen et Idéal» qui traite de la lutte entre le
«Tedio et l'Idéal», dans laquelle le Tedio gagne. Ce poème se compose de deux parties : les trois premières strophes
constituent la première partie dans laquelle il est fait référence à l'Albatros et la seconde clarifie l'allégorie et se réfère au
poète.
Le poète se compare à l'albatros, qui survole le monde, accompagnant le voyage de l'humanité
mais depuis la hauteur, un idéal qui est impossible à atteindre pour les hommes. Cet être est dominé par la
solitude. «Le navire fend des abîmes amers», la société fend les maux, «abîmes amers» est une synesthésie.
Dans le deuxième vers, les marins « attrapent les albatros », ils le font pour s'amuser, ils recourent à la
violence pour passer le temps. En contact avec l'homme, ils se rendent, abandonnent leurs ailes. Le poète quand il se
intègre au monde des hommes abandonne ses qualités poétiques car elles ne lui sont pas utiles. Au moment d'être
capturés se sentent déjà honteux.
«Reyes celestes» suppose une métaphore de supériorité. Le verbe est élidé et est remplacé par une
coma. Il existe aussi une antithèse : roi (pouvoir) avec maladroit (basseur, humiliation, manque de pouvoir). Ces rois dans le
le ciel sont maladroits sur terre. Apparaissent les ailes "grandes ailes blanches" qui représentent l'inspiration poétique. La
le mot ailes est un symbole de spirituel, d'imagination.
La forme et la condition des ailes exposent la qualité des forces spirituelles symbolisées. La taille de
les ailes nous indique que l'inspiration est immense. Elles sont blanches parce qu'elles sont pures. Mais cette si belle chose se
transforme en rames qui l'empêchent de bouger. Tant les ailes que les rames sont des instruments pour se déplacer,
mais aucun n'est au bon endroit pour remplir la fonction de mouvement. Les ailes ne sont pas dans le ciel et
les rames ne sont pas dans l'eau. Dans le monde, cette inspiration dérange.
Dans le premier vers de la troisième strophe, il apparaît entre des signes d'exclamation pour mettre en avant : « Quelle
torpe et faible est le voyageur ailé !" Cette strophe se distingue des deux précédentes, car on parle maintenant
singulièrement d'un albatros seul. Cela le rend plus proche, plus solitaire, plus terrible. La douleur d'un est pire que
la douleur de beaucoup. La solitude se distingue.
Il est faible parce qu'on l'a retiré de son milieu. Il y a une opposition entre le passé et le présent. Avant, c'était
beau et maintenant qu'il est dans le vaisseau; dans la société, il est comique et laid, objet de moquerie. On nous montre une
image vaincue de cet être. L'oisiveté des hommes membres d'équipage se transforme en malice. Les marins sont
ennemis de l'albatros et les hommes sont ennemis du poète. Il y a tant d'humiliation physique que psychologique.
Dans la quatrième strophe, on explique l'allégorie, on établit les correspondances, on montre l'aspect de
supériorité. “seigneur du nublo” est une métaphore qui se rapporte à celle de “rois célestes”. “…habite dans la
tormenta et rit de l'archer”, l'archer est symbole de la mort. La tempête est une lutte intérieure. Le poète lutte
spirituellement pour essayer de comprendre l'homme.
L'exilé est banni de l'endroit où il vit, ce n'est pas son monde. Le poète est hué parce qu'il est
incompréhension. Ces ailes cette inspiration qui sont de géant l'empêchent de marcher. La société ne comprend pas son
poésie ce qui l'empêche d'avancer dans ce monde.

UNE AUTRE ANALYSE POSSIBLE

Le poème est structuré par 4 quatrains, de 14 syllabes, vers alexandrins deartmaire et prédomine
la rime consonante.
Le titre est emblématique et symbolique à la foistemps. Emblématique parce qu'elle suggère déjà quelque chose qu'elle s'en va
parler, va parler de l'albatros (grand oiseau marin) ; et c'est symbolique car cela va symboliser quelque chose de l'albatros. Ce
poème, bien qu'il ne soit pas l'un des plus beaux de Baudelaire, c'est l'un des plus célèbres, c'est celui qui le plus
représente Baudelaire. Le poète veut représenter dans l'albatros le poète romantique en compréhension avec la
société.
1ère strophe. Apparaissent déjà deux éléments qui sont, d'une part, les marins ; et d'autre part, l'albatros.
Les gens de la mer, après avoir passé beaucoup de temps, de nombreux jours, de nombreux mois en mer, s'ennuient; et pour
tuer l'ennui, ils capturent les albatros pour s'amuser. Présente les gens marins et les albatros. Les
Les oiseaux n'agressent ni ne motivent les marins à les attraper, mais les accompagnent simplement. Le
l'albatros symbolise le poète romantique, les gens de la mer symbolisent la société. Baudelaire symbolise dans un
oiseau au poète romantique, parce que l'oiseau aime s'exprimer librement, vit dans leaire, dans un monde à part,
es observateur, accompagne la société, la voit depuis sa hauteur, depuis son monde, depuis sonoptique; et le poète
romantique aussi.
L'homme est formé de deux essences, d'une part l'esprit ; et d'autre part le matériel. Depuis son
monde, ses fantasmes et son imagination, le poète romantique représente la partie spirituelle de l'homme. La société
rechète, discrimine, critique le poète parce qu'il ne comprend pas, ne s'identifie pas avec ce côté spirituel, le matériel passe
à être la chose primordiale pour la société. Le poète, tout comme l'oiseau, observe de sa hauteur le déroulement du
temps, la société, son mode de vie, ses changements ; qui ne sont pas les siens. Le poète devient un compagnon de
voyage, tout comme l'albatros, mais ne se mêle pas à la société. Fait partie, vit dans la société, mais ne
partage avec elle ses propresvaleursLa société valorise le matériel et le poète le spirituel. Le poète voit à la
la vie comme un abîme amer, parce qu'elle ne sait pas où elle va arriver, où elle va déboucher, où cela va se terminer
notre vie et l'homme est inquiet de savoir ce qui va se passer. C'est l'optique à travers laquelle le poète
ve à la société, depuis sa hauteur.

2º strophe. Les oiseaux qui, dans le ciel, dans l'air étaient grands, forts, beaux, deviennent
vergonzosos et maladroits en étant tirés de leur monde. Ces grandes ailes blanches qui lui servaient à se maintenir en
vol, enla terrenon il ne sert à rien, au contraire, ils dérangent. L'oiseau se sent, malgré sa taille,
insignifiant, maladroit, ne sait pas quoi faire. Tout ce que lui font les marins est par méchanceté, pour s'amuser, pour
tuer le temps. Quand la société réussit à le sortir de son monde, le poète sent que ce n'est pas son monde, non
comparte les mêmes valeurs, est totalement hors de son contexte, toute sapoésie, son imagination ne lui rien
sert dans le monde matérialiste et il en va de même pour l'oiseau. Les grandes ailes blanches symbolisent laliberté,
la paix.
3º strophe. Utilise une métaphore pour faire référence à l'albatros, "voyageur ailé". Ceimagemisérable del
l'oiseau s'oppose à l'autre qui était le roi. L'oiseau et le poète se sentent maladroits et faibles pour lutter contre
toute la société. Ils s'exposent à lacritiqueil y a la moquerie, cela devient quelque chose de laid, comique, ridicule pour la société. Par
maldad, ils brûlent le bec de l'oiseau avec une pipe ; et pour lui, cela signifie ne pas pouvoir se nourrir. La société tente de
faire taire le poète, éviter qu'il exprime librement ce qu'il ressent. L'oiseau se transforme en un malade pour la
société, qu'il faut éliminer parce que la société veut rejeter ce côté spirituel, seul le matériel lui sert.

4º strophe. Le poète explique tout le symbolisme, ce qu'il prétendait, ce qu'il voulait. Il y a


une comparaison et une métaphore.D'une part, la comparaison du poète avec le roi des nuages, avec l'oiseau, et
pour l'autre, la métaphore de l'oiseau, parce qu'elle l'identifie avec le "seigneur du nuage", il est souverain, il est celui qui gouverne,
c'est celui qui se sent supérieur dans son monde. Il utilise une personnification en disant "il se moque de l'archer". Quand il est
dans son monde, l'oiseau est supérieur et peut se permettre de rire, de se moquer ; parce qu'il se sent supérieur, parce que
es supérieur et il en va de même pour le poète. Ce n'est pas seulement leconflitde la société avec le poète, c'est le poète avec
la société ; car également, la société critique, méprise, discrimine le poète ; mais le poète aussi, quand il est
dans son monde, il méprise aussi la société, il se moque parce qu'il la voit matérialiste. Quand l'oiseau est obligé
à sortir de son monde, il se sent en exil, perdu, il en va de même pour le poète. Sa poésie, son inspiration, ses
sentiments, les siensémotions, dans le monde matérialiste, ils ne lui servent à rien, cela le dérange ; tout comme cela dérange les
malheur à l'oiseau sur le plateau et il devient la cible facile des moqueries et des critiques des autres.

Conclusion. Baudelaire, à travers la symbolique, a tenté de comparer le poète à l'albatros, se basant


dans la liberté, dans la force, dans l'énergie qu'ils ont tous les deux pour tenter de rester dans leur monde, ne pas se mélanger,
ne pas descendre dans le monde matérialiste. La autre comparaison est le ciel et la poésie, le ciel pour l'oiseau est son
habitat, la poésie pour le poète est son monde ; et en même temps dans la faiblesse et dans la misère qu'ils ressentent
ambos quand ils sont obligés de coexister dans la société, quand ils sont obligés de sortir de leur monde. Cela traite, depuis le
premier moment, le thème de l'ennui, comment dans la société, comment les hommes peuvent en venir à pratiquer le mal
par ennui.

CORRESPONDANCES

La création est un temple où des piliers vivants


font surgir parfois de vagues voix obscures;
par là passe l'homme à travers les épaisseurs
de symboles qui observent avec des yeux familiers.

Comme des échos prolongés qui s'étouffent au loin


dans une unité ténébreuse et profonde,
immense comme la nuit et comme la clarté,
parfums et couleurs et sons dialoguent.

Laissez des fragrances fraîches comme des viandes d'enfants,


verts comme des prairies, doux comme l'oboé,
y il y a d'autres corrompues, glorieuses et triomphantes,

de expansion infinie ses odeurs enflées,


comme le musc, l'ambre, l'encens, l'aloès,
que les extases chantent de l'âme et des sens.

Ce poème est fondamental car il développe l'un des thèmes essentiels de la poésie de Baudelaire : le
symbolisme. La réalité est des "forêts de symboles" ou des "échos diffus" "qui, avec un regard familier, vous observent."
Les éléments de la nature font allusion à une réalité symbolique qui est au-delà de la réalité observable :
«posent quelque chose des choses infinies/ qui chantent les emportements de l'âme et des sens».
On accède à cette réalité cachée et dissimulée à travers l'instinct et l'intuition (le subconscient) et à
à travers les sens, d'où la synesthésie est un autre des ressources fondamentales de la poésie de Baudelaire :
«Laten de fraîches fragrances comme les chairs des enfants» (le parfum est perçu par l'odorat et le corps des enfants
par la vue ou le toucher); “doux (goût) comme le hautbois (musique-ouïe) et vert comme les prairies (vue)”.
La dernière strophe vante précisément les mélanges d'odeurs (ambre, musc, encens) parce qu'à travers de
les sens, principalement dans ces vers de l'odorat, saisissent ces "choses infinies" que cache la réalité et
que «les extases chantent de l'âme et des sens.»
Dans ce poème, on parle de la voix poétique : la poésie jaillit de la Nature où l'on perçoit le « jaillissement
parfois des voix sombres errantes" et les protagonistes du poème vont être précisément ces éléments de la
Nature qui reflète les réalités cachées qui se trouvent au-delà des sens.

UNE AUTRE ANALYSE POSSIBLE

• Introduction

Bien que le Manifeste Symboliste ait été publié par le poète Jean Moréas, il était érigé contre "l'enseignement, le
déclamation, la fausse sensibilité", dans Le Figaro le 18 septembre 1886; le manifeste avait eu plusieurs
textes anticipateurs, comme l'œuvre lyrique-picturale-visionnaire de William Blake et fondamentalement
«Correspondances», de Baudelaire. Un poème que le Symbolisme verrait comme son véritable manifeste, jusqu'à le
degré de presque reléguer à l'oubli l'officier. La critique s'accorde à dire que « Correspondances » est le credo esthétique de
Poète, sa poétique. Dans ce manifeste, sont posés les principes fondamentaux du Symbolisme, direction que
prendra ultérieurement la poésie française. C'est pourquoi on dit que ce sonnet est une étape clé et décisive de la
histoire de la poésie.

• Thème et Structure

En «Correspondance» se nous plante que :

La nature est une "correspondance du ciel", le ciel étant le paradis, l'idéal platonicien, son monde
des Idées, des vérités éternelles.
Les différents aspects sensibles de la nature (les sens) se 'correspondent' entre eux, c'est-à-dire,
nous pouvons nous associer l'un à l'autre, et ce sont des expressions multiples d'une unité essentielle
Le monde sensible et le monde des idées se correspondent, et que le second peut être exprimé par
medio du premier (données les correspondances). Le naturel et le spirituel convergent également dans cette
analogie.

Le monde des "correspondances" est un monde surnaturel. Ainsi, leur rencontre est un
réunion avec le primitif. Le connaître, c'est se souvenir, se souvenir du divin, se souvenir de Dieu, de l'Idée, de l'idéal,
comme le disait Platon. C'est la mission fondamentale de la poésie, et celle du poète est de déchiffrer, d'intuiter dans les
espessures de symboles la unité du monde, de la création, de l'homme et de l'idée.
Le premier quatuor nous présente, par conséquent, l'image d'une nature dont les colonnes partent des mots
confuses ; l'homme traverse toujours une jungle (épaisseur) de symboles. Nous pourrions la définir sur un axe vertical-
ascensionnel, de vol mystique.
Dans le deuxième quatrain, nous pouvons voir la fin de l'exposé de cette idée. Les messages sont ambigus.
de loin, mais se rejoint dans une "unité ténébreuse et profonde". Tout peut être symbole de tout, et c'est là l'idée
plus important du sonnet. "Profond" fait allusion au fait qu'il est vaste et inabordable, donc éternel et donc idéal.
Ténébreuse parle de l'obscurité, elle parle du fait que l'unité nous est voilée, nous est obscure, nous ne la connaissons pas. Le
oxymore1le vers suivant renforce l'idée du caractère de l'unité. C'est une image complexe en soi.

1. En rhétorique, l'oxymore (du grec ὀξύμωρον, oxymoron), dans les figures littéraires, est l'une des figures logiques. On l'appelle
connu aussi sous l'expression latinacontradictio in terminis.
Consiste à harmoniser deux concepts opposés en une seule expression, formant ainsi un troisième concept. Étant donné que le sens littéral de
un oxymore est 'absurde' (par exemple, « un instant éternel »), on oblige le lecteur à chercher un sens métaphorique (dans ce cas : un
Plus tard, il nous parle du concept de la correspondance elle-même, où, à travers une synesthésie, différentes
les perceptions sensitives (de nature différente) sont répondues. À partir du deuxième quatuor, le poème est
horizontal et synesthésique. Dans cette jungle (épaisseur), un dialogue constant entre les couleurs se maintient,
musiques, les arômes. Le pristin et le putride se coaligent. Les objets se correspondent entre eux. À partir de maintenant
serait-il possible de recourir à des images et des figures et de les utiliser comme signes d'une abstraction, d'une personne, d'une
idée. Mais la conception n'était pas nouvelle. Elle était antérieure à Blake et Baudelaire. Un monde de correspondances
intimes était un monde aussi ancien que le monde lui-même

Les deux tercets ne font que développer et renforcer l'idée exprimée dans les deux quatrains
antérieurs. Abonde la synesthésie et l'oxymore, comme ressources stylistiques, et des références à son christianisme. La
le mot "corrompu" apparaît dans le Credo, et est opposé à ce qui est "glorieux et triomphant", dans un exquis
oxymore. Le premier tercet parle des parfums (les sensations, la synesthésie), et le relie à l'éthique, en
final du même. Le dernier tercet nous parle de ce monde infini, idéal, qui malgré le mal qu'il possède (est)
corrompu) se rapproche de l'Idéal.

Face aux relations entre le macrocosme et le microcosme de la culture et de la pensée classique, le


le XIXe siècle souffre d'une nostalgie fainéante de correspondances. Si la magie revient, ou des phénomènes comme le
l'esprit trouve une quantité inattendue d'adhérents parmi les élites intellectuelles, c'est parce que quelque chose a
sucedidoin lapsus. L'utilitarisme, le capitalisme bourgeois montrant ses maux, une population dégradée de
prolétariens, une recherche de ce qui est réel, utile, régi par le progrès. Et ce qui nous intéresse le plus, quelque chose qui pour
nous est la chose la plus normale du monde mais qui n'aurait jamais pu rentrer dans la pensée des présocratiques, de
Platon, d'Aristote, de Thomas d'Aquin, de l'homme de la Renaissance : l'art s'est éloigné pour toujours de
la science, comme savoirs parallèles ou presque opposés. Le XVIIIe siècle, qui a vu la Philosophie perdre des branches qui
considérait siennes (la Physique, la Biologie) a pris sa revanche en créant une nouvelle spéculation du savoir : la
Esthétique, le regard sur le beau. Et on a discuté de la différence entre le beau et le sublime, on s'est demandé si le
l'art véritable est mort, si la beauté provient de la divinité, du génie humain, de ses capacités purement
psychiques ; si à la beauté correspond l'ordre ou le désordre, si la laideur intègre l'ordre du beau. Dieu est
poète, non mathématicien, dira Hamann. L'art est autonome, désintéressé, régi par le sentiment individuel,
incapable de pénétrer "la chose en soi" (noumènes) mais au moins peut tracer un pont entre la connaissance et
ethos, dira Kant dans la troisième partie de sa trilogie critique, La critique du jugement. La règle est donnée dans chaque œuvre d'art
et non dans les modèles grecs, dira Herder. L'art est le moyen de communier avec le monde et son mystère, dira
Novalis. La recherche des correspondances sera reléguée au domaine artistique (ou à celui des pseudo-sciences,
bien sûr). La survie de la pensée animiste exclut la science et se réfugie dans la poésie, l'art et
la métaphysique. Cet animisme permet le dialogue de "âme à âme" et des choses entre elles : "Les parfums, les
couleurs et les sons se répondent

Le sonnet "Correspondances" se dresse, magistral, fondational ou rétrospectif à un monde dans lequel les
dialogues de tout et tous étaient possibles. Le poète assume la voix parlée dans un paradis perdu, celui de l'individu, le
de l'humanité. La corruption omniprésente est transcendée dans le symbole ; le symbole remplace la réalité. C'est
une traduction. Le propre Baudelaire le dira dans l'une de ses pages en prose : « Maintenant, qu'est-ce qu'un poète
(je prends le mot dans son acception la plus étendue) mais un traducteur, un déchiffreur? Chez les poètes excellents, il n'y a pas
métaphore, comparaison ou épithète qui est adapté avec exactitude mathématique à la circonstance actuelle, parce que
comparaisons, métaphores et épithètes sont tirés du fond inépuisable de l'analogie universelle et ne pourraient pas
ser pris dans un autre lieu". La forêt de symboles baudelaireens est devenue ici un berceau primitif;
cuna des phonèmes qui procréent le monde, qui le nomment et signes cabalistiques d'un monde déjà perdu et
que seule la poésie pourra rendre ressuscitable.
• Analyse formelle

instante que, par l'intensité de ce qui a été vécu pendant celui-ci, fait perdre le sens du temps).
Le recours à cette figure rhétorique est très fréquent dans la poésie mystique et dans la poésie amoureuse, car on considère que l'expérience de
Dieu ou de l'amour transcende toutes les antinomies mondaines.
En ce qui concerne la partie formelle, « Correspondences » est un sonnet. Cela signifie qu'il est composé de
deux quatuors et deux tercets de vers alexandrins. Cette forme, classique et fermée, a une musicalité
particulier, et cela en fait un modèle de perfection.
L'"épaisseur de symboles", à travers laquelle on peut marcher toute sa vie, est une métaphore
de la connexion entre toutes les choses à l'extérieur de soi-même et toutes les choses à l'intérieur de soi-même, tout ce que le
l'homme expérimente, perçoit, avec les sens, ils sont une porte d'entrée dans l'âme - la clé est dans
observer tout et se rendre compte de la connexion. Le "temple de la nature" et "forêt de symboles" dans laquelle le
l'homme marche peut aussi être vu comme une métaphore pour l'homme et la relation du corps (ou temple, qui
abrite l'âme) qui l'entoure.

D'un point de vue formel, ces correspondances des sens sont également établies :

- parfums : fragrances fraîches comme des chairs d'enfants.


- couleurs : prairies vertes.
- sons : doux comme le hautbois

Mais en même temps, elles se conjuguent en une seule intensité dans des expressions fermées et synesthésiques :

- frais parfums comme viandes d'enfants


- fraîches fragrances vertes comme des prairies
- fresques fragrances douces comme le hautbois

Que simultanément sont antithétiques : « d'autres corrompues, glorieuses et triomphantes. », dont les odeurs évoquent les
deux entités sur lesquelles se construit le poème l' âme et les sens, revenant à un lexique sacré :
almizcle, l'ambre, l'encens, l'aloès. Il ne s'agit donc pas d'une découverte poétique fortuite mais d'une conjonction de
expressions duales, contraires, sacrées, sensorielles qui permettent de tracer la valeur symbolique entre la matière, la
matière poétique et le sens transcendant et univoque de l'être dans le monde.
L'utilisation du clair-obscur peut être vue comme une expression de l'unité des échos. Baudelaire est sans aucun doute une
représentation symbolique de la connexion de l'Être avec son environnement, avec son utilisation de la métaphore, le langage ésotérique,
une large quantité de ressources rhétoriques, le clair-obscur poétique, et la synesthésie, qui emmène le lecteur dans un voyage à
à travers la correspondance de la nature avec la conscience.

• Conclusion

Baudelaire est considéré comme l'un des plus grands poètes du XIXe siècle, par l'originalité de son
conception et la perfection de la forme. C'est sans aucun doute le poète de la modernité française. Plus que tout autre de
su temps, représente le poète de la civilisation urbaine contemporaine. Avec lui, la poésie commence à se libérer de
les attaches traditionnelles et déploie de nouveaux concepts de création poétique, initiant une phase différente, qui
arrive jusqu'à nos jours. La littérature française se trouvait dans le deuxième quart du XIXe siècle, à un moment
de transition encore présidée par la gigantesque figure de Victor Hugo, l'un des grands romantiques, bien que
junto à lui se développait une nouvelle tendance, dont le représentant maximal était le poète Leconte de Lisle (1818-
1894), le guide du cercle parnassien, dont l'influence sur Baudelaire a été notable. Les tendances qu'il a inaugurées
Baudelaire peuvent être résumés dans le critère de la dépuration du sens poétique, dans le mystère des conflits
íntimos ou dans l'angoisse de la recherche de combinaisons de phénomènes psychologiques qui débouchent sur une
expression poétique chargée de significations multiples et pleine d'infinies suggestions. En particulier, elle rompt la
différence entre la poésie et la prose avec ses "Petits poèmes en prose", véritable révolution dans les formes
lyriques que même Verlaine ni Rimbaud n'ont su évaluer.

UN AUTRE ANALYSE
CORRESPONDANCES

La nature est un temple où de vifs piliers


laissent parfois sortir leurs mots confus;
par là passe l'homme entre des forêts de symboles
que les observent attentivement avec un regard familier

Comme des échos prolongés qui, de loin, se confondent


dans une unité ténébreuse et profonde,
vasta comme la nuit, comme la clarté
parfums et couleurs et sons se répondent

Il y a des parfums aussi frais que de la viande d'enfants,


doux comme l'oboe, verts comme des prairies,
et il y a d'autres corrompus, riches et triomphants.

que ont l'expansion des choses infinies,


comme le musc, l'ambre, le benjoin et l'encens,
que chantent les transports de l'âme et des sens

« Correspondencias » appartient au premier chemin de fuite ou de salut, le « Spleen ou idéal », est


concrètement le poème numéro quatre.
La théorie des correspondances, base de ce poème, influencera tous les travaux de Baudelaire ; c'est sa
conception de la réalité, la correspondance que toutes les choses ont dans ce monde. Pour comprendre cela
théorie il est nécessaire de faire une mention au Symbolisme. C'était l'un des mouvements artistiques les plus importants de
finales du XIXe siècle, initié par Baudelaire avecLes fleurs du malet qui se consolide avec leManifeste
Symboliste de Jean Moréas en 1886. Pour les symbolistes, le monde est un mystère à déchiffrer, et le poète doit
tracer les correspondances cachées qui unissent les objets sensibles. Comme nous le voyons dans le poème, tout est dans le
Nature, tous les sens qui attendent d'être déchiffrés. La chose la plus insignifiante et vulgaire peut faire référence à un
connaissance que la philosophie cherche en vain depuis des millénaires. Ce qui est le plus corrompu, sale, fait partie des
correspondances possibles, tout comme la beauté et l'amour.

Pour le comprendre en profondeur, quoi de mieux que d'analyser le poème lui-même :

1ère strophe :

La nature est un temple où des piliers vivants


laissent parfois sortir leurs paroles confuses;
par là passe l'homme entre des forêts de symboles
que les observent attentifs avec un regard familier

- Pour Baudelaire, tout est sacré. En parlant de temple, il évoque la contemplation, le contact
directement avec ce que la Nature contient.
- Le poète a la mission de les déchiffrer, car elles ne nous sont pas montrées claires, transparentes.
- Tout ce qui nous entoure sont des symboles qu'il faut interpréter.

2ème strophe :
Comme des échos prolongés qui se confondent de loin
dans une unité ténébreuse et profonde,
vaste comme la nuit, comme la clarté
parfums et couleurs et sons se répondent

- Tous les symboles, les réalités tant qu'elles ne sont pas déchiffrées resteront intriquées les unes avec les autres.
autres ; formant un ensemble confus. C'est-à-dire, la connexion ou correspondance, cet ensemble.
- Nous ne percevons la relation, la véritable réalité, qu'à travers les sens.

3ᵒ estrofa :

Il y a des parfums aussi frais que des viandes d'enfants,


doux comme l'oboe, verts comme des prairies,
et il y a d'autres corrompus, riches et triomphants.

- Établit et donne des exemples des correspondances qui se produisent dans la Nature, depuis des réalités
«bonnes», agréables, jusqu'aux plus vulgaires ou «corrompus» ; font partie d'un tout.

4ᵉ strophe :

que ont l'expansion des choses infinies,


comme le musc, l'ambre, le benjoin et l'encens,
que chantent les transports de l'âme et des sens

- Le mot “expansion” est clé, tout comme le reste de la strophe en guise de conclusion de l'auteur,
en mettant l'accent sur l'idée de « déchiffrer le monde ».
- Nous revoyons la figure clé des sens pour nous faire parvenir ces relations.

Pour conclure, en ce qui concerne les ressources littéraires, nous apprécions l'utilisation, essentielle, de la synesthésie, pour
établir la relation des sens avec la réalité : parfums et couleurs et sons se répondent, le musc, le
ambre, le benjoin et l'encens, qui chantent les transports de l'âme et des sens ; la personnification vivante
piliers, forêts de symboles qui l'observent ; comparaisons vastes comme la nuit, il y a des parfums frais comme
viandes d'enfants; métaphore forêts de symboles; ou énumérations comme le musc, l'ambre, le benjoin et le
encens.

HYMNE À LA BEAUTÉ

Viens-tu du ciel profond ou surgis-tu de l'abîme,


Oh, Belleza? Ta mirada infernale et divine,
Renversons confusément le bénéfice et le crime,
Et on peut, pour cela, te comparer au vin.

Tu contiens dans ton regard le coucher de soleil et l'aurore ;


Tu éparpilles des parfums comme un après-midi orageux;
Tes baisers sont un filtre et ta bouche une amphore
Que rendent le héros faible et l'enfant courageux.

Surgis-tu de l'abîme noir ou descends-tu des astres ?


Le Destin enchanté suit vos jupes comme un chien ;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et tu ne réponds de rien,
Tu marches sur des morts, Beauté, de ceux que tu te moques;
De tes bijoux, l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Y la Mort, parmi tes bijoux les plus précieux,
Sur ton ventre fier danse amoureusement.

L'éphémère ébloui marche vers toi, chandelle,


Crépite, ardent et dit : Bénissons ce flambeau !
L'amoureux, haletant, penché sur sa belle
Il a l'aspect d'un mourant caressant sa tombe.

Que tu procèdes du ciel ou de l'enfer, peu importe,


Ô, Beauté ! Monstre énorme, horrifique, ingénu !
Si ton regard, ton sourire, ton pied me ouvrent la porte
D'un infini que j'aime et que je n'ai jamais connu?

De Satan ou de Dieu, quelle importance? Ange ou Sirène,


Qu'importe si, métamorphosée avec des yeux de velours,
Rythme, parfum, éclat ! Oh, ma seule reine !
L'univers moins horrible et les instants les moins lourds?

Cette composition se trouve dans la section de « Spleen et Idéal » dans laquelle le poète nous est montré
attiré alternativement par l'Idéal et retombant dans la Tediosité.
Le poème appartient au fonds le plus tardif du livre : parle le poète mûr qui a surmonté le satanisme
et le goût morbide de la génération de 1830. Il est attiré par l'horreur parce qu'elle constitue une métaphore dynamique de
Infini. Cet hymne illustre à la fois le « platonisme de Baudelaire » et son contraire (inversion, trouble). Le
Le poème reflète l'incertitude de Baudelaire face au mystère de la beauté. Il s'agit d'un chant, d'une sorte de
de hymne religieux. La Beauté est la manifestation du Sacré, mais la nature du Sacré demeure
occulte.
Il est composé de vingt-huit vers alexandrins (tous avec une césure médiane tant dans leur original
français comme dans cette traduction) disposés en sept strophes de quatre vers chacune (initialement avec rime
consonante et disposition alternée, car il s'agit de serventesios alejandrinos : 14A, 14B, 14A, 14B).
Dès le premier mot (« Tu viens »), nous remarquons que le je lyrique s'adresse à un tu clairement
identifié : il s'agit de la Beauté. Cette force initiale est exploitée par le poète et soulignée de manière insistante
vers ce toi avec des structures parallèles ajoutées :

Viens-tu du ciel profond ou surgis-tu de l'abîme, verso_1


Tu contemples dans ton regard le crépuscule et l'aurore; (verso 5)

Tu marches sur des morts, Beauté, de ceux que tu te moques(verso 9)


Tu marches sur des morts, Beauté, de ceux que tu te moques;(verso 13)

En centrant notre attention sur la globalité des quatre strophes de la première partie, on remarque cette
alternance même dans la modalité propositionnelle : le premier vers des strophes première et troisième est clairement
interrogatif, tandis que le reste des vers ainsi que les strophes deuxième et quatrième sont affirmatives, mais dans
un ton presque récriminatoire :

Ton regard infernal ... verse... le crime … (vers 2-3)


vas au hasard semant le bonheur et les désastres… (verso 11)
Tu marches sur des morts... de ceux que tu ris. (verso 13)

… le Homicide danse dans ton ventre fier. (versets 15-16)

La cinquième strophe, à titre de transition, met en avant le symbole d'un papillon de nuit (peut-être aveuglé par la lumière) qui
se voit attiré par cette flamme ou bougie qu'il met en valeur : la strophe se termine par un amant et son amante, qui sont
comparés macabrement à un mourant et sa tombe qui caresse. Cette relation inhabituelle entre l'amour et la
la mort annonce le contraste avec lequel s'ouvre et se ferme la partie finale du poème :
L'appariement de termes antithétiques s'accumule entre des questions rhétoriques (v. 21-25) et quelque
exclamation qui imprecate (v. 22): Enfer/Ciel, Beauté/Monstre, Satan/Dieu, et plus subtilement : instants
(v. 28) / infini (v. 24), légers (v. 28) / énorme. L'hymne se termine par l'assomption de la part du je lyrique –déjà
poète peut-être depuis le début – de cette Beauté si volubile ou inconnue 2, mais si nécessaire donc elle parvient
percevoir le monde plus beau (“moins horrible”) et le temps moins dur (“plus léger”). Comme l’avertit John
E. Jackson, Baudelaire reprend de Platon l'intuition que la Beauté est la clé d'un infini à la fois
entrevisto et inasequible.
Mais alors que chez Platon, le Beau coïncide avec le Bon, chez Baudelaire, la question de son origine
détruit la dichotomie du Bien et du Mal, du Ciel et de l'Enfer, à la fois ; car la Beauté apparaît au-delà
de toute dimension éthique et parce que l'indifférence morale que son incarnation terrestre certifie le sol simultané
à la “bien fait” et au “crime”. Il convient de souligner qu'encore une fois, Baudelaire pense la Beauté sous la forme de
une figure féminine, et c'est cette identification qui permet au poème d'insister sur son côté "satanique" de
femme fatale.

UN AUTRE ANALYSE POSSIBLE

HYMNE À LA BEAUTÉ

Viens-tu du ciel profond ou surgis-tu de l'abîme,


Oh, Belleza? Ton regard infernal et divin,
Inverse confusément le bénéfice et le crime,
Et on peut, pour cela, te comparer au vin.

Tu contiens dans ton regard le crépuscule et l'aube;


Tu disperses des parfums comme un après-midi orageux;
Tes baisers sont un filtre et ta bouche une amphore
Que rendent le héros faible et l'enfant courageux.

Surgis-tu de l'abîme noir ou descends-tu des astres ?


Le Destin enchanté suit tes jupes comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et tu ne réponds de rien,

Tu marches sur des morts, Beauté, de ceux que tu te moques;


De tes joyaux, l'Horreur n'est pas le moins charmant,

2[Dans le poème s'opposent l'ascendant et la descente (interrogation, affirmation, interrogatif, etc.). Ils convergent dans la Beauté : le Ciel et l'Enfer,
les astres et les ténèbres, le bien et le crime, la mort et la naissance, la joie et les désastres, l'irresponsabilité et le pouvoir absolu, l'horreur et
le meurtre, la lâcheté et la bravoure, le sexe et la mort, Éros et Thanatos. Aux yeux du poète, c'est, indifféremment, Dieu ou Satan, Ange ou Diable
(«Sirène»). La beauté génère et détruit le temps, simultanément. Elle apparaît sous la forme d'une femme (relation entre images de temps, mort et
régénération). Rétourne aux instants leur part positive, peu importe sa nature tant qu'elle rend l'univers "moins misérable et ce temps plus léger"].
Et la Mort, parmi tes plus chers bijoux,
Sur ton ventre fier, danse amoureusement.

L'éphémère ébloui marche vers toi, bougie,


Crépite, brûle et dit : Bénissons cette torche !
L'amoureux, haletant, penché sur sa belle
Il a l'apparence d'un moribond caressant sa tombe.

Que tu procèdes du ciel ou de l'enfer, quelle importance,


Ô Beauté ! monstre énorme, horrible, ingénu !
Si ton regard, ton sourire, ton pied m'ouvrent la porte
D'un infini que j'aime et que je n'ai jamais connu ?

De Satan ou de Dieu, que cela importe-t-il ? Ange ou Sirène,


Qu'est-ce que ça importe si, tu tournes — fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, éclat ¡oh, ma seule reine!—
L'univers moins horrible et les instants les moins lourds ?

Hymne à la beauté est le poème numéro vingt et un et appartient au bloc du Spleen et idéal, tout comme
Correspondances
1ère strophe :

Viens-tu du ciel profond ou surgis-tu de l'abîme,


Oh, Belleza? Ton regard infernal et divin,
Renverse confusément le bénéfice et le crime,
Et on peut, pour cela, te comparer au vin.

- Baudelaire pose cette question pour réfléchir sur le paradigme de la beauté et d'où elle vient,
peut-être du gouffre de l'inconnu.
- Le dualisme de la beauté, qui peut intégrer à la fois le bon et le pervers.
- C'est relatif selon ce que chaque personne entend par beau, et c'est pourquoi on le compare au vin; vice,
confusion et vertu.
2º strophe :

Tu contiens dans ton regard le crépuscule et l'aube;


Tu éparpilles des parfums comme un après-midi orageux;
Tes baisers sont un filtre et ta bouche une amphore
Que rendent le héros faible et l'enfant courageux.

- Tout appartient à la beauté, englobe le principe et la fin de tout.


- Nous voyons que la métaphore de la beauté semblable à une amphore était utilisée par Keats dans son Ode à une
urne grecque, vérité unique et éternelle à travers le temps.

3º strophe :

Surgis-tu de l'abîme noir ou descends-tu des astres ?


Le Destin enchanté suit tes jupes comme un chien;
Tu sèmes au hasard la joie et les désastres,
Et tu gouvernes tout et ne rends compte de rien,

- Reposez la réflexion.
- Le Destin n'est rien en comparaison avec la Beauté, il lui reste fidèle comme un chien. La Beauté
modifie le destin de celui qui la ressent et la choisit comme compagne.

4ème estrofe:

Tu marches sur des morts, Beauté, de ceux que tu te moques;


Parmi tes joyaux, l'Horreur n'est pas le moins charmant,
Et la Mort, parmi tes bijoux les plus chers,
Sur ton ventre fier danse amoureusement.

- Baudelaire, tout comme Poe, avait un intérêt pour la peur produite par l'horreur. C'est une sensation qui
est à l'intérieur de nous, qui nous affecte avec force et peut surgir dans différents états d'esprit.
- Parle de la mort comme quelque chose qui ne doit pas nécessairement signifier un malheur, mais qui peut être
beauté, un chemin d'évasion, de salut.

5º estrofa :

L'éphémère ébloui marche vers toi, bougie,


Crépite, ardent et dit : Bénissons cette torche !
L'amoureux, haletant, penché sur sa belle
Il a l'aspect d'un moribond caressant sa tombe.

- Comme nous l'avons dit précédemment, tout appartient à la Beauté. La torche pourrait symboliser tout ce que
meurt et renait.
- C'est une image habituelle chez Baudelaire ; elle montre le côté sombre d'une relation.

6ème estrophe :

Que tu procèdes du ciel ou de l'enfer, peu importe,


Oh, Beauté ! Monstre énorme, horrible, ingénu !
Si ton regard, ton sourire, ton pied m'ouvrent la porte
D'un infini que j'aime et que je n'ai jamais connu?

- Peu importe d'où vient la Beauté, car elle existe, et ce qui est important ce sont ses effets.
- La beauté peut nous conduire à ce que nous ne connaissons pas. Chez Baudelaire, cela pourrait signifier la fin du
ennui.

7º strophe :

De Satan ou de Dieu, qu'importe ? Ange ou Sirène,


Qu'importe si, tournes — fée aux yeux de velours,
Rythme, parfum, éclat ¡oh, ma seule reine!
L'univers moins horrible et les instants les moins pesants ?

- Nous trouvons le dépassement du Romantisme, avec cette opposition entre Satan et Dieu.
- Encarne la beauté, la beauté, dans une fée.
- La beauté rend la vie plus supportable, c'est pourquoi peu importe d'où elle provient.

Pour conclure, il convient de souligner les figures littéraires suivantes utilisées dans le poème : personnification
« le Destin enchanté » ou « ton ventre fier » ; antithèse « au hasard la joie et les désastres », « Satan ou de Dieu »
«Ange ou Sirène»; métaphore «le Destin enchanté suit tes jupes comme un chien», «fée aux yeux de
velours"; paradoxe "d'un infini que j'aime et que je n'ai jamais connu, et tu gouvernes tout et ne réponds de rien"; ou
symbole “candela […]! Bénissons cette torche!”
LA DESTRUCTION

DESTRUCTION

À mes côtés sans relâche le Démon s'agite;


En torno de mi flota como un aire impalpable;
Je l'apporte et je remarque comment il brûle mes poumons
D'un désir les remplissant coupable et infini.

Toma, parfois, car il sait de mon amour pour l'Art,


De la femme la plus séduisante les apparences,
y accédant à des prétextes spécieux d'adulateur
Mes lèvres ont l'habitude de filtres dépravés.

Loin du regard de Dieu ainsi il me mène,


Jadeant et défait par la fatigue, au centre
Des profondeurs et des solitudes des plaines du Hastío,

Y jette devant mes yeux, de confusion remplis,


Vestidures tachées et blessures entre ouvertes,
Et le sanglant appareil qui vit dans la Destruction !

Ce poème est le premier de la quatrième voie de salut ou d'évasion, intitulé comme le livre, Les fleurs du
mal.Concrètement, c'est le poème numéro quatre-vingt-onze. Dans ces compositions, il existe une volonté de
destruction, d'embrasser volontairement le mal, la dépravation. Le poète s'enfonce dans la perversité pour extraire
d'où sa poésie, comme dernier recours face au désespoir, à l'angoisse du temps et à l'absence de salut.

1ère strophe :

À mes côtés, sans répit, le Démon s'agite;


En torno de ma flotte comme un air impalpable;
Je l'apporte et je sens comment cela brûle mes poumons
D'un désir les remplissant coupable et infini.

- La perversion est toujours en embuscade, présente même si nous ne la voyons pas. Elle nous fait tomber dans la
destruction, les vices avec le passage du temps.

2ª strophe :

Toma, parfois, car elle sait de mon amour pour l'Art,


De la plus séduisante femme les apparences,
y accédant à de spécieux prétextes d'adulateur
Mes lèvres s habituent à des filtres dépravés.

- On utilise le vice, la sensualité d'une femme, pour provoquer cette dégradation ou, d'autre part,
réussir à échapper à l'ennui à travers cet érotisme anéantissant.
3ème strophe :

Loin du regard de Dieu ainsi me mène,


Jadeant et épuisé par la fatigue, au centre
Des ondulations et des solitudes planifiées du Hastío,

- La corruption l'éloigne compréhensiblement de Dieu, l'épuise et le détruit.


- Même cette échappatoire par le vice ne sert pas au poète à remédier à son malaise, son "Hennissement".

4ª strophe :

Y jette devant mes yeux, remplis de confusion,


Vestidures tachées et blessures entre ouvertes,
Et le dispositif sanglant qui vit dans la Destruction !

- Le poète touche le fond, témoignant et tombant dans la perversion et la destruction.

Pour conclure, nous soulignerons quelques figures littéraires telles que : l'épithète "air impalpable", le symbole "a
mi vera se agite le Démon, attirail sanglant de la Destruction" ; la synesthésie "je l'aspire et je le sens que
quema mes poumons"; la personnification "un désir éternel et coupable" ou la comparaison "flotte autour de moi
comme un air impalpable.
INVITATION AU VOYAGE

Ma sœur, mon être,


rêve dans le plaisir
de juntar les vies sur terre lointaine;
y dans un lent amour,
amando expirer
dans ce pays semblable à Toi.
Les soleils humides
de sus arreboles
mon âme me trouble avec le même charme
de tes agoreros
yeux traîtres
quand ils brillent à travers les larmes.

Là-bas, tout est rythmique, beau


et serein éclat voluptueux.

Ils ont poli les années


suntuos sièges
que seront la muelle pompa de la estancia
où les odeurs
d'exotiques fleurs
vagan entre 'une fragrance ambrée.
La riche toiture,
la ilímite lumbre
que donnent les miroirs avec magie orientale,
parleront avec des voix
des plaisirs incognitos
à l'âme dans son doux langage natal.

Là-bas, tout est rythmique, beau


et le splendide éclat voluptueux.
Regarde sur les rives
les dormantes quilles
de innombrables routes, de destin errant :
siervas de ton désir,
son vol marin
tendirent de tous les ports du monde.
Lampes ponentines
revisez les champs,
le sentier, la rive. Capuche cendrée
de oro et de jacinthe,
pour l'orbe éteint
diffuse l'après-midi sa lumière chaude.
Là-bas, tout est rythmique, beau
y sereno éclat voluptueux.

http://www.slideshare.net/juanabrugil/invitacion-al-viaje

(Rechercher le poème “Invitation au voyage”)


AUNA TRANSEUNTES

La rue tonitruante hurlait autour de moi.


Haute, élancée, en deuil, avec une douleur de reine
Une dame passa, qui avec un geste fastueux
Recueillait, oscillants, les tours de ses voiles,

Agilissime et noble, avec deux jambes marbrées.


Tout à coup, je bus, avec l'angoisse d'un fou.
Et dans son regard livide, centre de mille tornades,
Le plaisir qui annihile, le miel paralysant.

Un éclair. Nuit. Beauté fugitive


Sa regard m'a fait renaître d'un coup.
À part dans l'éternité, je ne te verrai jamais ?

En tout cas loin, déjà tard, peut-être jamais !


Que je ne sais où tu as fui, ni ne soupçonnent mon chemin,
Toi à qui j'aurais aimé. Oh toi, qui le savais !

Ce poème constitue un sonnet, car sa structure se compose de deux quatrains suivis de deux
tercets. Il se trouve dans la deuxième section du livre Les fleurs du mal appelée « Tableaux parisiens » et
développe une situation vécue par le je lyrique dans la grande ville.
Dès le début, le contexte apparaît comme quelque chose de négatif pour le protagoniste, la rue est animalisée.
en disant qu'elle "hurlait" et en plus, les sensations auditives se sont accentuées en la décrivant comme "assourdissante".
Dans cet environnement si impersonnel et froid, quelque chose de différent et d'impensable se produit : une femme est passée et le contact
de leurs regards a généré de nombreuses sensations dans le je-lyrique.
Tous deux venaient de situations difficiles, ce qui se remarque dans l'impression qu'elle lui
déjà “de deuil douloureux majestueux”, “dans son regard livide, centre de mille tornades” et dans sa propre confession : “dont
la regard me fit, d'un coup me renaître”. Cependant, la plupart du temps, on laisse passer l'opportunité et il
mismo accepte qu'elle a été comme un éclair de lumière au milieu de tant de nuit. Puis la question
inévitable, se reverraient-ils un jour ? Face à cela, il suppose trois possibilités :
La première “¡Dans tous les cas loin !”, ils prennent des chemins divergents, c’est pourquoi après ce croisement, ils s'éloignent.
du point de rencontre. S'il était possible de se voir, ce serait dans un autre endroit, mais pas là, pas la même situation.
La deuxième possibilité "déjà trop tard !" C'était le moment parfait, les deux coïncidaient dans leurs tristesses et dans la
espoir de trouver quelque chose chez l'autre, mais ils n'osèrent pas s'arrêter. Après cela, il pourrait être trop tard, c'est très difficile
coïncider au même moment de vie que l'autre personne, il y a tant d'impondérables, chacun suivrait son
vie.
La dernière option est peut-être la plus probable compte tenu des circonstances : « peut-être jamais ! ». Il suppose qu'elle
il a fui l'opportunité de commencer quelque chose de nouveau, et ils ne pourraient se chercher car ils ne savent rien l'un de l'autre.
Dans les derniers vers, le moi lyrique est très prudent, car il considère cette femme comme quelqu'un qu'il aurait
podido aimer si j'avais eu plus de temps pour la connaître. Dire que je l'ai aimée serait précipité et faux, car
seulement ils se sont croisés une fois. Ce sentiment explique également le titre, le fait d'avoir écrit un poème à
quelqu'un de la rue, d'avoir pensé à elle après ce moment.
Dans la grande ville, des opportunités se présentent, mais la plupart d'entre elles ne se concrétisent pas, chaque personne est
encerclée dans son monde et la peur de prendre des risques fait que souvent elles laissent passer.
LE CRÉPUSCULE MATINAL

La fanfare résonnait dans toutes les casernes


Et le vent du matin éteignait les lampes.

C'était l'heure où des essaims de rêves malfaisants


Ils noient les adolescents dans leurs oreillers;
Quand cette pupille palpitante et sanglante,
La lampe dans le jour trace une tache rouge
Et l'âme, sous le poids du corps assoupi,
Imitez les combats du jour et de la lampe.
Comme un visage en larmes que la brise essuie,
Remplit l'air un tremblement de choses fugitives
Et les hommes se fatiguent d'écrire et d'aimer.

Commencent à fumer ici et là les maisons,


Les femelles du plaisir, avec la paupière livide,
Reposant boquiabiertas avec un sommeil dérangé;
Les pauvres, traînant leurs seins froids et maigres,
Soplen dans les tisonniers et soplen dans leurs doigts.
C'est l'heure où, enveloppées de saleté et de froid,
Les parturientes sentent augmenter leurs douleurs ;
Comme un râle par le sang qui jaillit
Le chant des coqs déchire l'air sombre ;
Baña les bâtiments un océan de brouillard,
et les agonisants, à l'intérieur, dans les hôpitaux,
Lancent leur dernier souffle entre des hoquets inégaux.
Les libertins reviennent, brisés par leur travail.

La friolente aurore en tenue verte et rose


J'avançais lentement sur le Sein désert
Et le sombre Paris, se frottant les yeux,
Empoignait ses outils, vieux travailleur.

Le poème se trouve dans la deuxième section du livre Les Fleurs du mal appelée “Tableaux
« Parisiens », dans lequel le poète contemple la ville et ses habitants ; il découvre à l'extérieur le reflet de
problème essentiel de la condition humaine : le mal.

Dans la première strophe, il commence à informer au sujet du lever de soleil à venir. Dans la deuxième strophe
Baudelaire relata comment à une heure à Paris, les gens commencent déjà à se réveiller. mais sans envie. Nous pouvons nous donner
compte que Paris est une ville froide et solennelle depuis les premières heures du matin. Dans la troisième strophe, on ...
décrire l'apparence de Paris au lever du soleil, mais il n'y a rien de beau là-dedans. Il se transforme en une
ville faible et défaillante. Dans la dernière strophe, Baudelaire fait référence à la routine et au début du
travail de la ville en la comparant à un ancien laborieux

Le poème nous expose un point de vue dans lequel l'auteur se sent piégé et entouré par la
monotonie. Commence par expliquer comment la ville s'éveille peu à peu; mais cet éveil ne fait que
que se mettent plus en évidence les défauts de la ville. Dans la première strophe, nous pouvons déjà voir une métaphore avec laquelle
nous reste claire la vision pessimiste de Baudelaire, "C'était l'heure où des essaims de rêves malfaisants/
Ahogan dans leurs coussins les adolescents". Dans les vers suivants, l'auteur expose la lutte qui existe entre
le Soleil et la nuit, un autre exemple de contreposition, "Quand une telle pupille palpitante et sanglante,
La lampe dans le jour trace une tache rouge" et en même temps compare ce combat de la lampe et du jour, avec le combat du
âme pour reprendre le contrôle du corps.
La tristesse nous est présentée dans la vision de la fugacité, "L'air est rempli d'un tremblement de choses fugaces".

Dans le vers suivant, l'auteur recourt à des exemples pour expliquer comment réagit la pauvre et triste
société à l'aube, qui n'est rien d'autre qu'une chose horrible et dégoûtante, entourée de pauvreté et de mort et
tout entouré d'un brouillard. Avec cette opinion de la ville, nous comprenons que l'auteur voudrait voyager et laisser
tout cela en arrière. Dans la dernière strophe, l'auteur termine par une vision esclavagiste de la société.

LE VOYAGE

A Maxime du Camp
Je

Pour l'enfant, amoureux des cartes et des estampes,


L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! Comme le monde est grand à la clarté des lampes !
Pour les regards du souvenir, le monde est si petit !

Une matinée, nous avons pris la mer, l'esprit enflammé,


Le cœur débordant de ressentiment et de désirs amers,
Et nous sommes partis, suivant le rythme de l'onde
Menant notre infini sur la limite des mers.

Certains, heureux de fuir une patrie infâme;


D'autres, de l'horreur de leurs origines, et quelques rares,
Astrologues plongés dans les yeux d'une femme,
La Circé tyrannique des parfums dangereux.

Pour ne pas se transformer en bêtes, ils s'enivrent


De l'espace et de la lumière, et des cieux enflammés;
Le hielo que los muerde, les soleils qui les bronzent,
Ils effacent lentement la trace des baisers.

Mais les vrais voyageurs sont les seuls à partir


Pour partir; cœurs légers, semblables à des ballons,
De sa fatalité jamais ils ne s'écartent,
Y, sans savoir pourquoi, ils disent toujours : ¡Vamos !

Ce sont ceux dont les désirs prennent la forme de nuages,


Y que comme le conscrit, rêvent du canon,
En intensités voluptueuses, mutables, inconnues,
Y de celles que l'esprit humain n'a jamais connu le nom!

Cette composition se situe dans la dernière section de l'œuvre connue sous le nom de « La mort », dans laquelle se
observe une aspiration au repos, à l'enfoncement dans l'absolument inconnu ; mais avec l'espoir de
trouver une issue.

Dans ce poème, l'auteur expose sa vision de la vie à travers les différentes étapes de l'homme.

Dans la première strophe, l'auteur nous montre quelle est la vision d'un enfant de la vie, qui se caractérise par
une curiosité pratiquement insatiable. L'enfant est fasciné par tout et veut savoir et comprendre tout ce qui lui
rodea. Cependant, la strophe se termine par un ton mélancolique, car sa vision d'enfant l'a abandonné et
maintenant, vois la cruauté et la pauvreté du monde qui l'entoure.
Le poème change dans la deuxième strophe et nous passons du bonheur de l'enfance, directement à la
tristesse de la mort. Nous mourons remplis de rancœur et de haine, nous revoyons la similitude de la vie avec la mer (“Et nous
marchons, suivant le rythme de l'onde"), comme nous l'avons vu dans "L'albatros", et à la fin nous disparaissons,
Menant notre infini sur la limite des mers.

Dans la troisième strophe, il nous expose que tous n'auront pas une mort pleine de haine et de ressentiment, mais que
certains trouveront la paix après avoir connu la terreur et la marginalisation dans le monde terrestre ; mais dans
changement, d'autres tombent dans les passions. La femme réapparaît comme sorcière, cette fois personnifiée en Circé. La
la femme contrôle les passions de l'homme, le contrôlant lui.

En un effort désespéré pour échapper au contrôle de la femme, certains essaient de se concentrer sur l'art et sur
le savoir, et le temps fait que leurs souvenirs d'amour s'évanouissent.

Néanmoins, dans la cinquième strophe, l'auteur explique l'autre type d'homme, celui qui accepte les passions et
se laisse emporter par elles. Celui-ci, qui est plus faible, ne tarde pas à trouver sa perdition, car il est en route vers
elle, sans aucun type de raisonnement. Enfin, ces personnes n'arrivent à rien, car leurs désirs sont
inalcanzables et meurent les mains vides.

VIII

Oh, Mort, vénérable capitaine, il est temps ! Levons l'ancre !


Cette terre nous lasse, ô Mort ! Préparons-nous !
Si le ciel et la mer sont noirs comme l'encre,
Nos cœurs, que tu connais, sont rayonnants !

Viens nous verser ton poison pour nous réconforter !


Ce feu nous étreint tellement le cerveau, que nous voulons
Plonger dans le fond de l'abîme, Enfer ou Ciel, qu'importe ?
Jusqu'au fond de l'Inconnu, pour trouver le nouveau !

Ce fragment appartient au dernier des huit mouvements qui composent le poème « Le voyage ».
Baudelaire se dirige à la mort et lui demande de nous emmener avec elle, car c'est la seule voie d'évasion de ce monde
plein de malheurs et de barbarie. Peu importe d'aller au ciel ou en enfer, la seule chose qu'il veut, c'est mourir pour ainsi pouvoir
échapper.

Nous revoyons la personnification d'un sentiment, en l'occurrence de la Mort ; ainsi


comme la contradiction entre la beauté de l' horrible et la beauté dans le divin.

Baudelaire remarque son désir de mourir et de ne plus se sentir lié à la vie


mundane.

Quelques autres ressources stylistiques que nous trouvons sont la comparaison, la personnification,
l'hyperbate, la synesthésie, et le parallélisme.

Enfin, nous pouvons également apprécier la présence d'un dialogue au style direct
y verbes à la première et à la deuxième personne du pluriel.

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