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Cours Applied Agriculture - 1st Year Ing Agro Rãparã

L'agriculture appliquée est essentielle pour optimiser la production agricole à travers diverses disciplines scientifiques et techniques. Elle vise à résoudre les problèmes des agriculteurs en améliorant les rendements et en promouvant des pratiques durables. Le cours 'Agriculture appliquée I' couvre des sujets variés, allant des systèmes de production aux technologies avancées, tout en soulignant l'importance économique et sociale de l'agriculture.

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Cours Applied Agriculture - 1st Year Ing Agro Rãparã

L'agriculture appliquée est essentielle pour optimiser la production agricole à travers diverses disciplines scientifiques et techniques. Elle vise à résoudre les problèmes des agriculteurs en améliorant les rendements et en promouvant des pratiques durables. Le cours 'Agriculture appliquée I' couvre des sujets variés, allant des systèmes de production aux technologies avancées, tout en soulignant l'importance économique et sociale de l'agriculture.

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U.M.B.

Boumerdes/Faculté des Sciences

Département d’Agronomie 1ère année ING. AGRON.

Applied agriculture
Pr. BENDIFALLAH L.

Introduction
L'agriculture est une activité essentielle à la survie et au développement des sociétés
humaines. Au fil du temps, les techniques et connaissances agricoles ont progressé
régulièrement, augmentant les rendements et la productivité. L'agriculture appliquée désigne
l'ensemble des sciences, technologies et techniques mises en pratique dans le secteur agricole
afin d'optimiser la production.

L'agriculture appliquée implique de nombreuses disciplines telles que l'agronomie, la


zootechnie, la phytopathologie, l'entomologie, la mécanique, la génétique, la biotechnologie,
etc.

L'objectif est de trouver des solutions pratiques aux problèmes rencontrés par les agriculteurs
sur le terrain. Il peut s'agir, par exemple, de la sélection de semences plus productives, du
développement de nouveaux engrais ou de nouveaux procédés de culture, de la lutte contre les
maladies et les ravageurs des plantes, ou encore de l'amélioration des équipements agricoles.

Les connaissances scientifiques en agriculture appliquée sont ensuite transférées aux


professionnels par le biais de la recherche, de la formation et du développement. L'agriculture
appliquée vise donc à mettre la science et la technologie au service d'une production agricole
durable et rentable. Ses contributions à l'optimisation des rendements sont essentielles pour
nourrir une population mondiale en constante augmentation.

Le programme du cours « Agriculture appliquée I » comprend une introduction à la définition


de l'agriculture, à son importance économique et sociale, ainsi qu'à son évolution. Il explore
les systèmes de production agricole, tels que les méthodes d'agriculture conventionnelle,
biologique et durable, ainsi que les facteurs influençant les choix de systèmes. Les sujets
abordés incluent l'agronomie (étude des sols, fertilisation, irrigation, gestion de l'eau) ; les
pratiques culturales (sélection, préparation du sol, désherbage, récolte, rotation des cultures) ;
la protection des plantes par l'identification des maladies et des ravageurs, la lutte biologique,
l'utilisation des pesticides et la lutte intégrée. Il aborde également l'élevage (différentes
espèces, soins aux animaux, alimentation, reproduction, santé, gestion des systèmes
agricoles) ; l'économie et la gestion agricoles (analyse économique, planification financière,
investissements, commercialisation des produits) ; les principes de l'agriculture durable et de
conservation, la conservation des sols et de l'eau, et l'utilisation des ressources naturelles. Les
technologies agricoles avancées (agriculture de précision, télédétection, drones) et les
applications des technologies de l'information à la gestion agricole sont présentées.

1
Chapitre I- Introduction

1.1 Définition de l'agriculture et de son importance économique et sociale


Le mot « agriculture » vient directement du latin « agricultura », qui combine « agri/agri »
(campus, par opposition à la ville) et « cultura » (culture). La racine « agri/agri » vient du grec
« agros », lui-même dérivé de la racine indo-européenne « agr », désignant un espace cultivé.
Sur la base de cette racine grecque, de nombreux termes savants ont été construits au fil des
siècles dans le domaine de l'agriculture (agromanie, agrologie, agrobiologie, agrochimie, etc.).
L'étymologie du mot « agriculture » est donc assez claire et désigne simplement l'idée de
cultiver la terre, le champ.

L'agriculture englobe toutes les activités visant à produire des plantes et des animaux pour
répondre aux besoins alimentaires, vestimentaires et de soins de la population. L'élevage fait
partie intégrante de l'agriculture dans de nombreux systèmes de production où cultures
végétales et production animale sont liées. Près de 40 % des terres émergentes mondiales sont
consacrées à l'agriculture, soit 5 milliards d'hectares (Figure 1).

L'agriculture est depuis longtemps au cœur du développement des sociétés humaines,


façonnant profondément leurs activités et leurs modes de vie. Un système agricole résulte des
interactions entre l'environnement physique et un groupe social donné. Selon les contextes
environnementaux et socioculturels, on observe une grande variété de formes d'agriculture :
irriguée/pluvieuse, productiviste/durable, agricole/commerciale, technique/vivante, etc.

L'agriculture est une thématique géographique transversale, indissociable d'autres thématiques


telles que la gestion de l'eau, le changement climatique et la croissance démographique. Elle
est également liée à la géographie de la santé et de l'alimentation, ainsi qu'à l'étude
économique des filières agricoles.

2
Figure 1. Carte des espaces alimentaires dans le monde.

1.1. Les principaux rôles socioculturels de l'agriculture:


a-Rôle social : l'agriculture structure l'espace rural et le mode de vie de nombreuses
communautés.

b- Rôle culturel et patrimonial : les paysages et les traditions agricoles font partie intégrante
de l’identité de régions entières.

c- Rôle démographique : l’agriculture prospère a historiquement contribué à la croissance


démographique.

d-Cohésion sociale : le développement agricole favorise la solidarité locale et la transmission


des savoirs.
e- Urbanisation : L’exode rural lié à la mécanisation de l’agriculture a favorisé un fort exode
rural.

f-Migrations : L’agriculture génère des flux migratoires saisonniers ou permanents.

3
g- Genre : la répartition générée du travail agricole change notamment avec la mécanisation.
h-Santé : l’agriculture fournit une alimentation qui détermine la santé des populations.

1.2. Les principaux rôles économiques de l’agriculture :


a- Création de richesses et d'emplois en milieu rural

b- Génération d'exportations agricoles

c- Intégration de certains agriculteurs dans l'agro-industrie

d- Approvisionnement en matières premières des industries agroalimentaires

e- Contribution au PIB de nombreux pays

f- Infrastructures (routes, silos...) et services en zones rurales

g- Réserve de main d'oeuvre disponible pour d'autres secteurs économiques

Définition du PIB

Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur économique créé en 1934 par Simon
Kuznets, qui permet de mesurer l'activité économique au cours d'une année à l'intérieur d'un
territoire donné. À l'origine purement marchand, il prend aujourd'hui partiellement en compte
la production des administrations publiques.

Le PIB est l'indicateur dominant de la mesure de la production quantitative marchande


réalisée à l’intérieur d'un pays et l'un des agrégats majeurs des comptes nationaux. Sa
variation d'une année sur l'autre est appelée taux de croissance économique.

4
Figure 2. Cadres conceptuels pour l’analyse du cycle de vie et les services
écosystémiques d’un système agricole.

5
Chapitre II. Systèmes de production agricole

2.1 Types de systèmes de production agricole


2.1.1 Système de production

Le système de production d'une exploitation agricole se définit par la combinaison (nature et


proportions) de ses activités productives et de ses moyens de production (terre, capital,
travail). L'étude des systèmes de production inclut donc l'étude des sous-systèmes productifs
(élevage, culture et transformation) qui se caractérisent par la nature des produits, les
itinéraires techniques suivis et les rendements de ces productions. L'évolution des systèmes de
production peut être caractérisée par plusieurs paramètres principaux :
diversification/spécialisation (plus ou moins grande diversité de la production),
intensification/extension (en travail, capital ou intrants par unité de surface).
Un système de production agricole, ou agrosystème, est un cas particulier de système de
production appliqué à l'agriculture. Au-delà des caractéristiques générales des systèmes de
production en termes d'activités, de moyens et de sous-systèmes de production, l'agrosystème
présente des spécificités liées à son ancrage dans le secteur primaire. Il est ainsi défini par
l'ensemble des exploitations agricoles d'un territoire donné et rassemble de nombreux acteurs,
de la production à la production (semis, vétérinaires, transporteurs, commerçants…). Son
étude permet d'analyser en profondeur les orientations techniques et économiques des
exploitations, leur productivité et leur insertion dans les filières agroalimentaires. Les
paramètres d'évolution des systèmes de production (diversification, intensification…)
s'appliquent pleinement à l'analyse diachronique des agrosystèmes.
Ainsi, les concepts généraux de systèmes de production éclairent la compréhension des
systèmes de production agricoles, qui constituent une déclinaison sectorielle avec des enjeux
et des acteurs spécifiques au monde agricole.

Un système de production est également caractérisé par quelques indicateurs clés :


* Indicateurs de moyens :
• Superficie (en hectares) : taille des exploitations
• Capital : investissements en équipements, bâtiments, etc.
• Main-d’œuvre : nombre de travailleurs mobilisés. La productivité de ces facteurs est
mesurée par unité de capital, de travail ou de surface.

6
* Indicateurs d’activité :
• Intensification/Extensification : rapport entre les intrants utilisés (engrais, pesticides,
aliments pour animaux) et la production finale
• Spécialisation/Diversification : nombre de productions combinées au sein d’une même
exploitation
• Types de certification : Agriculture biologique (AB), Appellations d’origine protégée
(AOP), Label rouge, etc.
• Performance environnementale : gestion de l’azote et du phosphore, consommation d’eau,
émissions de gaz à effet de serre (GES), indicateurs de biodiversité, etc.

* Indicateurs de performance :
• Efficacité technique : rapport entre les extrants (produits finis) et les intrants d’un processus
de production
• Productivité du travail : surface cultivée ou production finale par Unité de Travail Annuel
(UTA), soit l’équivalent du temps de travail d’une personne à temps plein sur une année.
Ces indicateurs permettent de caractériser l'évolution des systèmes de production agricole au
fil du temps. On observe ainsi une tendance à l'amélioration des performances techniques, à
l'adaptation à l'expansion des exploitations et à l'augmentation de la productivité du travail.

Figure. Le système agricole

7
2.1.2.Types d’Agriculture
2.1.2.1.Subsistence agriculture

> L'agriculture de subsistance se produit lorsqu'une parcelle de terre produit juste assez de
nourriture pour nourrir la famille qui l'exploite ou la communauté locale (groupe, tribu, etc.),
payer les impôts et parfois laisser un petit surplus pour le troc ou la vente les années plus
favorables.
> La priorité principale est l'autosuffisance, obtenue par la culture d'une large gamme de
cultures chaque fois que possible.
> Les améliorations du système sont freinées par le manque de capitaux pour
l'approvisionnement en engrais, pesticides et autres technologies agricoles.
> Des animaux sont élevés, bien que lorsque les terres sont limitées, leur valeur soit
généralement trop élevée pour permettre le pâturage ou la culture de cultures fourragères.
> Lorsque le climat est trop extrême pour soutenir une agriculture sédentaire permanente, les
agriculteurs deviennent des nomades pastoraux, se déplaçant à la recherche de nourriture pour
leurs animaux.
> Selon leur localisation, les animaux fournissent du lait, de la viande et du sang pour la
consommation ; de la laine et des peaux pour les abris et les vêtements ; du fumier comme
combustible ; des os pour les ustensiles et les armes ; et des montures pour le transport. >
D’autres exemples d’agriculture de subsistance sont la culture itinérante, pratiquée dans
certaines parties du bassin amazonien et en Asie du Sud-Est, et la riziculture humide,
également en Asie du Sud-Est et dans le sous-continent indien.
2.1.2.2. Agriculture Commerciale

> L'agriculture commerciale est généralement pratiquée a grande échelle et a des fins
lucratives. Elle peut étre pratiquée par des agriculteurs individuels ou par des entreprises, les
deux groupes cherchant a maximiser le rendement des intrants et a obtenir un rendement
maximal par unité de terre.
> cet objectif est souvent atteint par la monoculture ou l'élevage d'un seul type d'animal.
> l'agriculture commerciale se développe dans les régions ou les communications sont bonnes
et ou les marches sont importants, souvent à l'échelle nationale et mondiale.
> les européens ont développé de vastes plantations sous les tropiques pour approvisionner les
marches d'Europe et d'Amérique du nord en cultures telles que le caoutchouc, la canne a
sucre, le café, le the, l'huile de palme, les bananes, les ananas et le tabac.

8
> d’ autres types d'agriculture commerciale comprennent l'élevage intensif de bétail, la
céréaliculture commerciale et la culture intensive de fruits, de fleurs et de légumes (parfois
appelée maraichage).
> un nombre croissant d'agriculteurs a travers le monde abandonnent désormais la culture de
cultures vivrières de base pour produire pour le marche émergent des biocarburants.
2.1.2.3.Extensive and intensive agriculture
Les termes extensif et intensif font référence à la relation entre les intrants, notamment la
main-d'œuvre, le capital et la terre [figure ci-dessous]. L'agriculture extensive est pratiquée à
grande échelle, tandis que l'agriculture intensive est généralement de taille relativement
réduite.
> On parle d'agriculture extensive lorsque : 1) Les quantités de capital et de main-d'œuvre
sont faibles par rapport aux superficies cultivées. La culture itinérante est un exemple
d'agriculture où la main-d'œuvre et le capital sont faibles, mais où les superficies sont vastes.
2) La main-d'œuvre est limitée et le capital plus élevé. Par exemple, l'élevage bovin et la
culture céréalière extensive aux États-Unis, au Canada et en Australie.
> On parle d'agriculture intensive lorsque : 1) La quantité de main-d'œuvre est importante,
même si le capital est faible par rapport à la superficie cultivée. La riziculture intensive en
zone humide en est un exemple. 2) L'apport de main-d'œuvre peut être faible, mais l'apport de
capital élevé, ce qui permet une mécanisation et un apport technologique importants. C'est le
cas de la production intensive de fruits, de fleurs et de légumes aux Pays-Bas.

9
2.1.2.4. Agriculture arable, pastorale et polyculture

> l'agriculture arable désigne la culture de plantes cultivées, qu'elle soit intensive (par
exemple, riziculture et maraichage) ou extensive (par exemple, céréaliculture dans les prairies
canadiennes). L'agriculture arable est généralement pratiquée sur des terres plus favorables,
plus plates et dotées d'un sol de qualité.
> l'Agriculture pastorale implique l'élevage et se pratique généralement dans des zones moins
propices a l'agriculture arable (plus humides, plus escarpées, plus froides, plus élevées). Elle
peut être extensive (par exemple, nomadisme pastoral et élevage bovin) ou intensive (par
exemple, production laitière).
> l'Agriculture mixte consiste a cultiver et a élever des animaux sur la même exploitation. Elle
est généralement pratiquée dans les pays développes, ou elle réduit le risque commercial lie a
la dépendance a un seul type d'agriculture. Elle est courante dans de nombreuses régions des
iles britanniques dans les zones de subsistance, elle réduit le risque de pénurie alimentaire.

2.1.2.5. Répartition mondiale des types d'agriculture

La figure 2 présente la répartition mondiale générale de certains types d'agriculture, d'après


ceux décrits ci-dessus. Il convient de rappeler que :
> il n'existe pas de consensus largement accepté sur la manière dont les principaux types
d'agriculture devraient être reconnus et classés ;
> les frontières entre les types d'agriculture, telles que tracées sur une carte, sont généralement
très arbitraires ;
> un type d'agriculture fusionne progressivement avec un type voisin : les frontières sont
rares ;
> plusieurs types d'agriculture peuvent exister au sein d'une même grande zone, comme en
Afrique de l'Ouest, où des agriculteurs sédentaires côtoient des éleveurs nomades ;
> une culture spécialisée peut être cultivée localement, par exemple une culture de plantation
dans une zone autrefois utilisée par des agriculteurs de subsistance ;
> les types d'agriculture évoluent au fil du temps, en fonction des changements économiques,
des précipitations, des caractéristiques des sols, des comportements et des politiques.

Figure 2: Répartition mondiale des types agricoles

10
2.2. Types de systèmes de production agricole

2.2.1. Système de production

Un système de production d'une exploitation agricole est défini par la combinaison (nature et
proportions) de ses activités productives et de ses moyens de production (terre, capital,
travail). L'étude des systèmes de production inclut donc l'étude des sous-systèmes productifs
(élevage, culture et transformation) qui sont caractérisés par la nature des produits, les
itinéraires techniques suivis et les rendements de ces productions. L'évolution des systèmes de
production peut être caractérisée par plusieurs paramètres principaux :
diversification/spécialisation (plus ou moins de diversité de la production),
intensification/extension (en travail, capital ou intrants par unité de surface).
Un système de production agricole, ou agro-système, est un cas particulier de système de
production appliqué à l'agriculture. Au-delà des caractéristiques générales des systèmes de
production en termes d'activités, de moyens et de sous-systèmes de production, l'agro-système
présente des spécificités liées à son ancrage dans le secteur primaire. Il est ainsi défini par
l'ensemble des exploitations agricoles d'un territoire donné et regroupe de nombreux acteurs
en amont et en aval des producteurs (planteurs, vétérinaires, transporteurs, commerçants...).
Son étude permet d'analyser en profondeur les orientations techniques et économiques des
exploitations, leur productivité et leur insertion dans les filières agroalimentaires. Les
paramètres d'évolution des systèmes de production (diversification, intensification...)
s'appliquent pleinement à l'analyse diachronique des agro-systèmes.
Ainsi, les concepts généraux de systèmes de production éclairent la compréhension des
systèmes de production agricole, qui constituent une déclinaison sectorielle avec des enjeux et
des acteurs propres au monde agricole.
Un système de production est également caractérisé par quelques indicateurs clés :
 Indicateurs de moyens :
• Surface (en hectares) : taille des exploitations
• Capital : investissements en équipements, bâtiments, etc.
• Main d'œuvre : nombre de travailleurs mobilisés La productivité de ces facteurs est mesurée
par unité de capital, de travail ou de surface.
 Indicateurs d'activité :
• Intensification/Extensification : ratio des intrants utilisés (engrais, pesticides, aliments pour
animaux) sur la production finale

11
• Spécialisation/Diversification : nombre de productions combinées au sein d'une même
exploitation
• Types de certification : Agriculture Biologique (AB), Appellations d'Origine Protégées
(AOP), Label Rouge, etc.
• Performance environnementale : gestion de l'azote, du phosphore, consommation d'eau,
émissions de gaz à effet de serre (GES), indicateurs de biodiversité, etc.
 Indicateurs de performance :
• Efficacité technique : ratio des extrants (produits finis) sur les intrants d'un processus de
production
• Productivité du travail : surface cultivée ou production finale par Unité de Travail Annuel
(UTA), soit l'équivalent du temps de travail d'une personne à temps plein sur une année.

Ces indicateurs permettent de caractériser l'évolution des systèmes de production agricole au


cours du temps. On observe ainsi une tendance à l'amélioration des performances techniques,
à l'adaptation à l'expansion des exploitations et à l'augmentation de la productivité du travail.

Un système agricole complet

2.2.2. L'agriculture conventionnelle

L'agriculture conventionnelle est un système de production agricole basé sur une


augmentation de la production agricole optimisée en fonction de la disponibilité des facteurs
agricoles.

12
La production (ressources humaines, matériaux et surfaces cultivées) est appelée productivité.
Cette relation entre le volume produit et le facteur de production est appelée productivité.

L'agriculture intensive se décline en deux systèmes opposés : le traditionnel et le moderne.


Dans un système traditionnel, les ressources humaines sont importantes, la force animale est
souvent employée, la biodiversité est importante et plusieurs espèces complémentaires sont
parfois cultivées ensemble, mais les ressources matérielles (et souvent les terres disponibles)
sont rares. Les impacts environnementaux sont faibles. Dans le système moderne, la situation
est inverse : les ressources humaines sont largement remplacées par des machines ou des
robots, l'intensification nécessite des investissements importants et une utilisation accrue
d'intrants (engrais, produits phytosanitaires, matériel agricole, énergie). C'est le deuxième
système que l'on appelle généralement « agriculture intensive ». Les impacts
environnementaux y sont plus importants.

Tableau 1-Caractéristiques, avantages et inconvénients de l'agriculture conventionnelle.


Caractéristiques/ Avantages/ Inconvénients
Mécanisation avancée :
Semences sélectionnées à haut rendement
Characteristiques Avantages Inconvénients
Mécanisation avancée +
Utilisation intensive - +
d’intrants chimiques
Semences sélectionnées à - +
haut rendement
Spécialisation des + -
exploitations
Simplification de la rotation + -
des cultures
Agrandissement des + -
exploitations

Si ce modèle productiviste a certes permis une forte croissance des rendements et de la


production depuis 1950, ses impacts négatifs ont conduit à sa remise en question : érosion et
perte de fertilité des sols, pollution généralisée des eaux, atteinte à la biodiversité, dépendance
accrue aux entreprises fournissant des intrants chimiques, vulnérabilité économique, etc.
D’où la recherche de systèmes de production alternatifs, dont l’agriculture durable.

13
Chapitre III- Agronomie

3.1. Introduction
L'agriculture est, au sens étymologique, l'activité humaine qui consiste à cultiver les champs.
Au sens large on y inclut aussi l'élevage. Son rôle est essentiellement de pourvoir à
l'alimentation de l'humanité.
L’agronomie apporte aux activités agricoles les connaissances scientifiques et techniques
nécessaires.

Définition de l’Agronomie
*L'agronomie est la science de l'agriculture en général - qui étudie les opérations de
production et les personnes qui les mettent en oeuvre. Au sens restreint, l'agronomie est
consacrée à l'ensemble des aspects de la production de végétaux.

*L'Agronomie, est une science dont l'objet est l'étude des relations entre les plantes cultivées,
les climats, les sols et l'environnement dans lesquels ils interagissent.
* C’est la science qui vise à comprendre les mécanismes de fonctionnement de cette
... Relations entre plantes cultivées : rotation et assolement.

But de l’Agronomie :
Elles cherchent notamment à relever les défis portant sur la gestion de l'agriculture, des
territoires et des ressources dans une perspective de développement durable. La finalité de
l'agronomie est d'obtenir, de façon efficiente, des produits sains, fiables et utiles pour la
société.
3.1. Interaction Sol-Plante-Climat
Le sol est incapable de produire les rendements par lui même. C’est la collaboration du sol
avec les plantes qui donne les rendements (matière végétale). La fabrication de cette matière
végétale est d’abord une fixation d’énergie et de gaz carbonique. Cette fixation nécessite le
transfert d’eau. L’assimilation des sels minéraux par la racine aide la plante à produire ses
besoins vitaux. La photosynthèse est donc la transformation de la lumière en énergie puis en
sucre (C6H12O6) riche en énergie. La respiration par l’oxydation des sucres libère une
quantité importante d’énergie (ATP). Cette énergie est nécessaire pour faire le métabolisme
(anabolisme). C’est donc le développement et la croissance des plantes jusqu’à arriver à
assurer de bons rendements. C’est une interaction entre Sol-Plante-Climat.

14
Schéma représentant l’interaction Sol-Plante-Climat
Par l'intermédiaire de l’homme

 Engrais (substances nutritives pour alimenter les plantes),


 MO (compost, fumier, amendements, résidus de récolte, …),
 Les amendements pour corriger l’état du sol,
 La plasticulture (serre en plastique ou en verre, paillage, Mulshing, …).

3.2.Relations entre plantes cultivées


*Rotation et assolement
La rotation est donc faire tourner une culture sur une parcelle partagée.
Le but de cette rotation est d’écarter les risques de contaminations par les maladies de l’année
passé. Quand on change l’emplacement de la culture, les formes de résistances des
champignons et des insectes nuisibles vont disparaitre durant 02 à 03 ans selon les espèces à
cause de l’absence de la plante hôte. Donc après 03 années, le sol deviendra plus sain et
accessible à refaire la culture (de la même famille) sans problème. Prenant l’exemple des
cultures maraichères :

1année

2e année

3e année
4 e année

Schéma représentant l’alternance d’une culture sur un terrain partagé

15
L’assolement est la manière de gérer l’exploitation des cultures de la richesse du sol. Exemple
: la pomme de terre consomme beaucoup plus de K que de P ou d’N. L’année suivante, si je
m’amuse à refaire la pomme de terre sur la même parcelle, les rendements seront médiocres
car le sol a perdu beaucoup de ses réserves durant la première année de culture. Donc varié les
cultures d’une année à l’autre est la meilleure solution pour ne pas endommager le sol.
L’assolement : il y a plusieurs formules :

Schéma représentant quelques exemples d’assolement

Si on couple les deux techniques entre elles, donc assolement-rotation les résultats seront
meilleurs : d’une part nous préservons notre sol contre la dégradation et d’autre part nous
écartons nos cultures des contaminations, tout en optimisant notre sol, personnel, moyen
matériel et surtout notre temps bien comme il faut.
Prenant l’exemple de l’assolement-rotation des cultures maraichères :

Schéma représentant le système de culture assolement-rotation

16
*Laitue : Légumes à feuilles qui poussent rapidement, consomment plus d’azote que P
ou K.
* Tomate : Légumes-fruits qui consomment généralement beaucoup d’éléments
fertilisants (NPK).
*Fève : Légumes-grains (légumineuse) qui fixent l’azote atmosphérique,Légumes-
grains consommation moyenne du P et du K.
*Carotte : Légumes racines qui consomment plus de K que les autres éléments
fertilisants.

3.3.Le sol – Fertilisation


La fertilisation : C’est le processus d’apporter au sol les éléments minéraux nécessaires à la
croissance et au développement d’une culture.
Ces éléments peuvent être de deux types : les amendements et les engrais Les objectifs
finaux de la fertilisation sont d'obtenir le meilleur rendement possible prenant en
considération les autres facteurs (qualité du sol, climat, potentiel génétique des cultures,
apports en eau, moyens d'exploitation). Le principe de base de la fertilisation est de restitué au
sol les principaux éléments fertilisants qui ont été déjà prélevés par l’ancienne spéculation
(culture), et même plus.
La fertilisation vise à maintenir ou à améliorer la fertilité d’un sol par diverses actions
dont les principales sont :
•l’apport d’engrais de ferme (fumiers, purins,,,,) ou d’engrais minéraux pour entretenir ou
créer dans le sol des réserves en éléments nutritifs assimilables par les cultures ;
•l’apport d’amendements calcaires pour corriger le pH du sol dans le but de rendre
disponibles les éléments nutritifs du sol ou ceux apportés au sol.
Guide des Pratiques de conservation en grandes cultures: Fertiliser ne signifie cependant pas
seulement apporter des engrais au sol. On doit aussi prendre en considération un ensemble
d’éléments dont :
•l’évolution des besoins nutritifs des cultures à l’intérieur de la saison de croissance ;
•la texture et la structure du sol ;
•la matière organique du sol et sa gestion ;
•le drainage ;
•la rotation des cultures ;
•les conditions climatiques ;
Pour mettre en place une régie de fertilisation raisonnée et réduire les risques
environnementaux, il est important de respecter certains principes de base. Il faut en
particulier :

17
•optimiser l’ensemble de la régie des cultures ;
•déterminer adéquatement les besoins de fertilisation des cultures ;
•obtenir la meilleure efficacité possible des engrais utilisés ;
•bien évaluer la valeur fertilisante des engrais de culture ;
•assurer la précision des équipements servant à l’application des engrais.
Pour retirer le maximum de bénéfices des activités de fertilisation, il est important au départ
d’assurer aux cultures un milieu de croissance optimal. Une maîtrise adéquate de l’ensemble
de la régie des cultures favorise une meilleure valorisation des engrais. À cet effet, portez
une attention particulière aux éléments suivants.
Structure du sol, compaction et drainage:
Un sol comportant une bonne structure, non compacté et bien drainé est mieux aéré et
se réchauffe plus rapidement. Cela favorise le développement du système racinaire des
cultures et accroît l’activité biologique du sol.
Matière organique du sol:
La matière organique du sol contribue au maintien d’une bonne structure et soutient
l’activité biologique du sol. Elle accroît la capacité d’échange cationique et améliore la
capacité de rétention en eau utile des sols.
Une rotation adéquate des cultures a généralement les effets suivants sur la fertilité des
sols et la régie de fertilisation.
•Elle contribue à diversifier la zone explorée par les racines, permettant ainsi une
meilleure exploitation de la réserve nutritive du sol. Les espèces comportant un enracinement
profond peuvent également puiser les éléments nutritifs situés plus bas dans le profil de sol.
•Elle stimule l’activité biologique des sols. La diversification des cultures favorise la
colonisation du sol par les bactéries fixatrices d’azote associées aux légumineuses et par
les mycorhizes.
•Elle contribue au maintien de la matière organique dans les sols et a des effets positifs sur
la structure des sols.
•Lorsqu’elle intègre des légumineuses, cela permet la fixation symbiotique d’azote. Une
partie de cet azote peut être utilisée par la culture suivante.
•Elle facilite l’utilisation des engrais de ferme. Souvent, elle permet de mieux les répartir sur
l’ensemble des champs de la ferme
*Suivre régulièrement les cultures:
Même si toutes les précautions ont été prises, certains problèmes de fertilité peuvent tout de
même apparaître en cours de saison dans les cultures. Certains sont d’ailleurs difficiles à

18
prévoir, comme les carences en éléments mineurs. L’observation régulière des cultures
permet parfois de corriger ces problèmes pendant la saison. Cela contribue souvent à
améliorer la régie de fertilisation au cours des saisons suivantes.
•des problèmes de croissance des cultures ;
•des symptômes de carence sur les feuilles ou sur d’autres organes de la culture ;
Pour mieux diagnostiquer certains problèmes, il est souvent nécessaire de recourir à l’analyse
foliaire ou à des analyses de sol comparatives (comparaison de l’analyse de sol d’une zone
affectée par le problème à une zone qui ne l’est pas). Il est également important de considérer
l’implication possible d’autres facteurs comme le drainage et la compaction.
Ne négligez pas les éléments secondaires :
L’évaluation des besoins de fertilisation des cultures ne se limite pas seulement à
établir les besoins en éléments majeurs (azote, phosphore et potassium). Il est également
important de porter attention aux éléments secondaires (calcium, magnésium, soufre) et aux
oligoéléments(ex. : bore, cuivre, fer, manganèse, molybdène, zinc). Une carence en un seul de
ces éléments peut limiter les rendements. L’analyse des tissus végétaux est un outil très utile
pour s'assurer de la suffisance de ces éléments dans la plante.

19
Chapitre IV. Gestion des cultures

Introduction
La gestion des cultures suppose des choix techniques qui dépendent de son aversion au risque,
des gains souhaités, du temps à consacrer au suivi et aux interventions, de ses connaissances
en végétaux et en protection des cultures vis-à-vis des bioagresseurs.

4.1. Gestion du sol


La gestion du sol fait appel à plusieurs techniques anciennes telles que le travail du sol
conventionnel et modernes telles l’enfouissement d’engrais verts.
Le travail du sol conventionnel : les cultures exigeaient de travailler le sol à plusieurs reprises
avec différents types d’équipement. Ce type de travail du sol était utilisé pour contrôler les
mauvaises herbes et pour préparer le sol pour semer des cultures.

Le travail du sol et l'enfouissement du fumier furent introduits pour restaurer plus vite la
fertilité chimique et physique des sols. Ils ont associé l'élevage à la culture et ils ont cloisonné
les paysages par une succession de prairies et de petits champs clôturés par des haies vives.

Pour les stratégies modernes, il faudra :

- Maitriser la gestion quantitative et qualitative des ressources (sol-Eau), gestion de


l’irrigation pour la production végétale et la qualité de l’eau.

- Etudier le système sol en vue de proposer des techniques d’aménagement de mise en valeur
et de conservation des eaux et du sol.

4.2. Engrais Vert : Astuces de plantation et de Gestion

L’utilisation d’engrais vert fait partie des mesures de protection de l’environnement qui aident
l industrie agricole à s’orienter vers la durabilité en préservant les ressources et en satisfaisant
la demande alimentaire. A la recherche de méthodes pour une production efficace et
respectueuse de l’environnement, les agriculteurs modernes sont confrontés à divers défis,
notamment celui de maintenir la fertilité des sols tout en réduisant l utilisation de produits
chimiques. Les engrais verts se présentent comme une solution à ce problème.

Depuis l’Antiquité, les agriculteurs ont découvert les avantages de cette technique pour les
sols.

Aujourd’hui, ces cultures sont disponibles pour les agriculteurs qui souhaitent réduire l’usage
de produits chimiques nuisibles pour la fertilisation des sols.

4.2.1.Définition d’un engrais vert :

L’engrais vert représente une culture spécifique qui est intentionnellement cultivée pour être
enfouie dans le sol lorsqu’elle est encore à l’état végétal. Ces cultures sont généralement
plantées sur des terres inutilisées entre les périodes de culture principale. Pendant la

20
croissance, l’engrais vert joue un rôle de couverture végétale, préservant la structure du sol
grâce à leur système racinaire, prévenant ainsi l’érosion et le lessivage des nutriments. Elles
réduisent également la croissance des mauvaises herbes et enrichissent le sol en azote.

Une fois incorporés dans le sol, les résidus des plantes se décomposent et se transforment en
une masse verte qui peut être soit enfoui dans le sol ou en pallis. Le paillage avec engrais vert
aide à prévenir l’érosion du sol, à supprimer les mauvaises herbes, à conserver l’humidité et à
enrichir le sol en matière organique et en éléments nutritifs. C’est une pratique efficace et
écologique pour améliorer la santé du sol et favoriser la croissance des plantes.

4.2.2.Avantages des engrais verts :

L’engrais vert est considéré comme l’un des engrais naturels recommandés par les partisans
de l’Agriculture biologique. Les cultures d’engrais vert peuvent accumuler des quantités
d’azote suffisantes pour subsister entièrement l’engrais azoté minéral. A condition de
respecter les taux d’application recommandés.

a- Protection et enrichissement des sols


b- Prévention de l’érosion et du lessivage des sols

Le système racinaire des plantes d’engrais verts ameublit le sol, ce qui assure un meilleur

Approvisionnement et rétention de l’oxygène et de l’humidité. En outre, les racines assurent


un labourage naturel du sol, ce qui offre aux agriculteurs la possibilité de cultiver des engrais
verts sans labourer le sol. Pratiquer les techniques culturales simplifiées (TCS) est
essentielle pour l’agriculture durable.

Lorsque les résidus végétaux se décomposent, les éléments nutritifs qu’ils ont accumulés sont
finalement libérés dans le sol, ce qui empèche le lessivage de ces substances utiles dans
l’environnement.

c-Lutte contre les mauvaises herbes

Gestion naturelle des mauvaises herbes.

d-Prévention des ravageurs et des maladies

Certaines cultures ont la capacité de repousser les ravageurs et de prévenir le


développement de maladies, ce qui réduit les populations des principaux parasites qui
menacent les cultures commerciales. De plus, certaines plantes sont capables de pièger les
parasites dans leurs racines.

Par exemple, le seigle semé à l’automne diminue les populations de parasites nuisibles aux
pommes de terre et aux légumes. De plus, le seigle céréalier peut pièger les nématodes et les
parasites lorsqu’ils pénètrent dans ses racines.

Les engrais verts sont classés en différents types en fonction de la période d’ensemencement.

21
 Engrais vert d’hiver
Les engrais verts, semés en automne pour être incorporés au printemps suivant
renforcent la fertilité des sols qui seraient autrement laissés en jachère.
Liste des engrais verts en hiver : vesce commun, lotier, moutarde, fève des champs,
sarrasin.
 Engrais vert de printemps
Pour les parcelles destinées aux cultures d’été qui ne seront pas plantées avant le mois
de mai, il est possible de semer un engrais vert de printemps, voire même un mélange
d’engrais verts. Il est recommandé de semer ces cultures assez tôt(début du printemps)
afin de leur laisser suffisamment de temps pour se développer.
Liste des engrais verts de printemps : vesce, pois, épinards, trèfle violet, lupin,
fénugrec, luzerne ; vesce + pois + avoine (mélange).
 Engrais vert d’été
Utilisé pour fourni suffisamment d’azote dans le cadre de la rotation des cultures.
Elles peuvent être cultivées pendant toute une saison, d’avril à septembre, ou
seulement pendant une période entre deux cultures principales. Les cultures
d’engrais vert pour l’été comprennent : fénugrec, moutarde, vesce, sarrasin, mélilot
Vesce +pois + avoine (mélange).
L’Engrais vert affecte la fertilité du sol. Ces cultures augmentent la matière
organique du sol en améliorant ses propriétés biologiques et physiques.

L’engrais vert est choisi en fonction des propriétés du sol (sol argileux, sol sableux, sol
limoneux)

4.3. Maladies des plantes : types, gestion et prévention

Les maladies des plantes représentent une menace sérieuse pour l’ensemble de la
production agricole, nécessitant ainsi une réponse efficace de la part des agriculteurs par
le biais d’une prévention opportune. La compléxité de cette tâche varie en fonction de la
taille de la zone agricole, prenant en compte que la liste des maladies des plantes est assez
impressionnante.

4.4. Rotation des cultures : un moyen d’augmenter vos rendements

Avant que les pratiques chimiques intensives ne deviennent répandues, l’agriculture


intégrait pleinement la rotation des cultures. Les agriculteurs utilisaient cette méthode
pour éviter l’érosion des sols, éliminer les mauvaises herbes, et parfois même pour
combattre les ravageurs et les maladies. Bien que cette pratique ne soit plus aussi
répandue de nos jours, ses bénéfices écologiques et agronomiques demeurent importants.

L’adoption de la rotation des cultures a été rendue possible grâce aux efforts des
scinetifiques et des agriculteurs, qui ont développé des stratégies et des techniques de la
rotation des cultures avec succés.

22
Chapitre V. Protection des plantes

Introduction

Les plantes cultivées subissent de pertes avant récolte, dues à des ravageurs, et maladies.
L’Homme doit donc protéger sa production agricole, notamment en respectant
l’environnement et sans nuire à la santé publique. Les méthodes de lutte contre les parasites
sont diverses, elles dépendent de l’espèce de plante à protéger, de son milieu environnant, du
temps et de l’espace.
On distingue différents types de parasites, ravageurs et phytopathogènes à savoir ls maladies
abiotiques (maladies non infectieuses), et les maladies biotiques, infectieuses.

Les maladies non transmissibles ont souvent pour origine des conditions environnementales
défavorables telles que les températures extrèmes, un excés ou un déficit d’humidité. De plus,
les peuvent être causées par la présence d’impuretés nocives dans l’air, notamment issues
d’activités industrielles telles que les usines chimiques ou métallurgiques à proximité. La
composition physico-chimique néfaste du sol est généralement à l origine de ces parasites,
souvent lié à un traitement inadéquat des champs avec certains herbicides.

Même un éclairage inadéquat peut avoir des conséquences négatives, notamment pour les
plantes cultivées en serre. De plus, les toxines libérées dans le sol par certaines plantes
supérieures et champignons peuvent également être responsables de maladies des

Cultures sensibles Susceptible crop


Plantes hôtes Host plants
Host plants

Parasites= pests
Agent causal Conditions favorables
Champignon, bacterie, Mauvaise qualité du sol,
virus, nematode, insecte, températures extrêmes,
…etc engorgement

Comme le montre le triangle des maladies et ravageurs des plantes, l’apparition d’une maladie
survient lorsque certaines conditions favorables co-éxistent : la présence d’une culture
sensible à un agent pathogène et des conditions propices à la propagation de la maladie.

23
1.2-Origine des altérations

Le mauvais état végétatif d'une plante peut être la conséquence de causes variées et
nombreuses parmi lesquelles on peut distinguer cinq catégories.

1.2.1. Le milieu et les facteurs du climat


a. Luminosité et durée d'ensoleillement.
b. Température (moyennes, extrêmes, amplitude).
c. Humidité atmosphérique.
d. Pluviométrie (abondance, fréquence et répartition des pluies).

1.2.2. Le sol
a. Propriétés physiques (perméabilité, granulométrie, humidité).
b. Fertilité (composition qualitative et quantitative en éléments nutritifs).
c. Présence ou absence de certains oligo-éléments (Fer, potassium, ..).
d. Présence de composés toxiques (pesticides, …).

1.2.3. - Accidents et calamités naturelles

a. Pollution d'origine industrielle.


b. Accidents de phytotoxicité à la suite de traitements.
c. Grêle, foudre, …

24
1.2.4. - Maladies infectieuses ou parasitaires

a. Viroses (TYLCV tomate), mycoplasmes,


b. Maladies bactériennes (Erwinia amylovora sur rosacées à pépins ex : pommier, poirier)=
feu bacterien ;
c.Maladies cryptogamiques : Tilletia indica sur blé ; Phytophtora infestans ou mildiou sur
pomme de terre ; Fusarium oxysporum f.sp albedinis sur palmier dattier = Bayoud.
d. Plantes adventices : Orobanche sp, Cuscuta sp

TYLCV tomate Feu bacterien Bayoud :Fusarium palmier Cuscuta sp

e. Nématodes : Meloidogyne spp. nématode à galles sur toutes les cultures.

1.2.5. - Attaques d'animaux

a. Insectes phytophages : pucerons sur toutes les cultures (Aphids); les cochenilles.
b. Acariens : Tetranychus urticae.
c. Mollusques et Myriapodes.
d. Rongeurs (Merione shawi) et Oiseaux.

Pucerons de la fève Cochenille blanche des agrumes

1.3.Symptômes sur les parties des plantes

1.3.1. - Sur racines

Quand le mal trouve son origine au niveau des racines, il en résulte un arrêt de la croissance,
un dépérissement généralisé plus ou moins rapide, car la plante devient incapable de puiser
normalement dans le sol l'eau et les substances nutritives indispensables à son développement.

25
La nature de l'affection ne peut être précisée qu'en déterrant les pieds souffrants. Les causes à
préciser sont variées : asphyxie racinaire, phytotoxicité, présence de champignons, infection
par les nématodes, attaque d’insectes, plante parasite.

1.3.2. - Sur le collet


Les lésions du collet sur les plantes herbacées sont fréquentes et les symptômes comparables à
ceux des lésions des racines, mais celles-ci sont, par contre visibles. Elles sont causées par :
des champignons; des insectes.
1.3.3. - Sur tiges, troncs, branches et rameaux
Quand ces organes hébergent un organisme nuisible, insecte, champignon ou virus, la
circulation de la sève se trouve plus ou moins perturbée et les conséquences sont le plus
souvent visibles sur les feuilles, les fleurs et les fructifications.

Les symptômes comportent essentiellement des changements de couleur, des altérations


d’organismes, des modifications anatomiques, des productions anormales de substances et des
altérations diverses du métabolisme.

1.3.4. - Sur les feuilles


C'est très fréquemment par l'aspect des feuilles que l'on s'aperçoit qu'une plante présente des
anomalies qui la différencient d'un sujet sain. L'examen du système foliaire peut s'avérer riche
d'informations en fonction de ce qu'on y observe: dessèchement des feuilles, lésions du limbe,
altérations du pigment et taches.
1.3.5. - Sur les fleurs et les boutons floraux
Il arrive que la plante reste stérile à la suite d'un accident climatique, d'une maladie
physiologique ou infectieuse, d'attaques d'insectes. Dans ce dernier cas, ou bien la castration
résulte d'une mauvaise alimentation en sève consécutive à des lésions sur d'autres organes, ou
bien les inflorescences sont dévorées surtout par des chenilles, des hannetons et autres
Coléoptères à moins qu'elles ne soient piquées par des Punaises, des Thrips…

1.3.6. - Sur les fruits et les graines


Lorsqu'on ne peut attribuer le mauvais état d'un fruit à une carence, une maladie, l'agent
causal est à rechercher parmi les champignons, facilement repérables, ou les insectes. Ces
derniers entraînent le pourrissement du fruit soit en le dévorant, soit en le souillant, soit en le
déformant par des piqûres. Les grains, eux aussi, sont consommés ou piqués et sont alors
vides, ridés, desséchés.

Principaux bioagresseurs de

L’aubergine

26
Chapitre VI. Gestion des systèmes d’élevage

Introduction

L’élevage d’animaux destinés à l’alimentation (viande, œufs, etc.) ou à d’autres produits


(laine, cuir, etc.) et besoins occupe une place considérable au sein du secteur de l’agriculture.

Les fermes d’élevage se concentrent principalement sur un seul animal, que ce soit pour sa
viande, pour sa peau ,,,,,(les chevaux de course, par exemple). Les élevages bovin, ovin et
caprin comptent parmi les plus communs. Il en va de même pour l’apiculture,
l’aquaculture. Les chameaux, les lapins, la volaille, les insectes…etc.

Le terme « bétail » désigne les animaux de ferme comme les vaches et les poulets. L'élevage
consiste à élever ces animaux à différentes fins, notamment pour la viande et les œufs. Il
existe différents types d'élevage, offrant des avantages tels que la production alimentaire, des
opportunités d'emploi et une valeur économique. L'importance de l'élevage réside dans sa
contribution à notre bien-être, à notre nutrition et à l'économie en général.

L'élevage est particulièrement répandu en Asie de l'Est et du Sud-Est, en Afrique du Nord et


dans le sud-est des États-Unis. La production animale de ces régions est parmi les plus
importantes.

Bovins Ovins Caprins


Les herbivores domestiques se nourrissent de produits végétaux, et valorisent ainsi des
ressources que l'homme ne pourrait consommer directement. La plupart sont des ruminants
(camélidés, bovins, caprins, ovins), mais il y a aussi des non ruminants, comme le lapin ou le
cheval, omnivore, et les volailles granivores.

La famille des bovidés comprend de nombreuses espèces domestiques et sauvages. Tous sont
des animaux à plusieurs fins (viande, lait, cuir, travail, fumier, laine), même si leurs aptitudes
génétiques, souvent sélectionnées par l'homme, les prédisposent parfois à l'une ou à l'autre de
ces productions.

Le bétail est source de produits destinés à l'alimentation humaine. L'animal est également
facteur de production, car il permet d'abord de valoriser des ressources végétales inutilisables
par l'homme, et de tirer profit de parcours ayant une faible valeur agricole. Il permet aussi

27
d'améliorer des systèmes de culture par ses déjections et son travail. Il joue également un rôle
important dans l'économie des exploitations agricoles.

Ces produits ont de nombreux usages :

 -l’alimentation humaine : Les produits animaux, et en particulier le lait et les œufs,


contribuent à équilibrer les rations journalières ;
 -L'artisanat : le cuir, les peaux, la laine, sont des matières premières très utiles pour
faire des vêtements, des tentes,
 -Le fertilisant: les déjections constituent des amendements et engrais de grande valeur
pour les cultures ;
 -des usages divers : certains produits (urine, os, abats) ont des propriétés
thérapeutiques et sont utilisés dans la préparation de diverses données médicinales.

Les fonctions physiologiques


Mises en jeu dans la fertilisation animale :

La fonction fertilisante assignée aux herbivores domestiques, et principalement aux


ruminants, met directement en jeu diverses fonctions physiologiques de l'animal :

 - la digestion, à travers laquelle l'animal transforme les aliments ingérés et prélève les
nutriments qui sont nécessaires à son métabolisme ;

 - l'excrétion, par laquelle il rejette à l'extérieur les résidus de la digestion (excrétion


fécale) et du métabolisme (excrétion urinaire). Ce sont ces résidus qui nous intéressent
particulièrement ici, en raison de leur intérêt pour la fertilisation du sol ;

 - la mobilité, qui règle la distribution spatiale des prélèvements et des restitutions. Les
transferts de fertilité opérés par l'animal sont directement liés aux rythmes saisonniers
et quotidiens des déplacements du bétail.

Exemples d'élevage

L'élevage consiste à élever des animaux domestiques pour leur travail et leurs produits,
notamment la viande, le lait, les œufs et la laine. Voici quelques exemples :

• Bovins : Les bovins sont une espèce animale courante élevée pour leur viande et leur lait.
Deux types d'animaux sont élevés en élevage : les animaux laitiers pour l'alimentation et les
animaux de travail, comme l'irrigation et le labour.

• Ovins : Élevés pour leur viande, leur laine et parfois leur lait.

• Poules : L'espèce animale la plus répandue sur Terre est élevée pour la consommation.

• Caprins : Les chèvres sont des mammifères non carnivores lucratifs qui peuvent être
produits et élevés à des fins
commerciales.00000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
00000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000

28
00000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
00000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000000
0000000000000000000010

22222222255555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555555
55555555555555555555555555555555555555

• Autres exemples : L'élevage de poulets, de canards, de crevettes, de crabes et de cailles


fait partie des pratiques agricoles.

Types d'élevage :
L'élevage d'animaux pour leur viande, leur lait et d'autres produits est connu sous le nom
d'élevage, parfois appelé élevage ou agriculture animale. Voici quelques exemples
d'élevage :
*Élevage de buffles
L'élevage de buffles est un secteur important de l'élevage : il produit du lait, de la viande, des
peaux et des os, en plus de fournir de la force de traction pour les activités agricoles.
*Élevage de volailles
L'élevage d'animaux vivants tels que les porcs, les poulets et les vaches est au cœur de ce
type d'agriculture.

Pêchage
Les poissons sont élevés selon cette approche à partir des déchets bovins, sans apport de
nutriments supplémentaires.

Caractéristiques de l'élevage

Voici quelques caractéristiques de l'élevage :

1. Soins aux animaux

S'assurer que les animaux sont élevés dans un environnement propice à leur bien-être est un
élément essentiel de l'élevage.

2. Élevage à des fins lucratives

Cet élevage est pratiqué dans des ranchs permanents, où des méthodes scientifiques sont
utilisées pour élever les animaux. Afin de produire le plus de lait et de viande possible,
certaines variétés d'animaux sont élevées.

3. Consommation d'énergie

Environ 20 % de l'énergie consommée en agriculture est destinée à l'élevage, ce qui en fait


l'un des principaux consommateurs d'énergie du secteur.

4. Production végétale

La production végétale et la production animale sont étroitement liées. Le bétail fournit de


l'énergie en fournissant la force de labour, tandis que le fumier améliore la fertilité, la
structure et la rétention d'eau des sols.

29
5. Gestion des pâturages

Cet aspect est essentiel pour le pâturage des animaux. Une meilleure gestion des pâturages
permet aux propriétaires fonciers d'améliorer la production fourragère, de réduire les coûts de
production, d'améliorer l'esthétique et de favoriser un environnement plus sain. 6. Durabilité
environnementale

L'élevage contribue à la durabilité environnementale en convertissant l'énergie gaspillée par


l'activité humaine en aliments d'origine animale extrêmement riches en nutriments.

6. Gestion et reproduction des espèces bovines

Il s'agit de la science de l'élevage des animaux destinés à l'alimentation, qui comprend leur
gestion, leurs soins et leur reproduction.

Importance de l'élevage
L'élevage est important pour les raisons suivantes :
• Alimentation et nutrition : L'élevage contribue à l'approvisionnement mondial en
protéines et en énergie et produit des aliments riches en nutriments.
• Revenus et emplois : L'élevage crée des emplois et des revenus tout en constituant un filet
de sécurité pour les personnes défavorisées.
• Production végétale : La force de traction et le fumier sont fournis par l'élevage au sous-
secteur des cultures.
• Devises : Les exportations de bétail contribuent à générer des devises.
• Produits non alimentaires : L'élevage produit une large gamme de produits non
alimentaires, tels que des protéines industrielles, des lipides, du cuir, de la laine et des
produits pharmaceutiques.
• Écosystèmes terrestres : L'exploitation durable, le maintien et la restauration des
écosystèmes terrestres et de leurs services peuvent être facilités par l'élevage.
• Prévention de la désertification : L'élevage peut contribuer à ralentir le processus de
désertification et à réparer les sols et les terres endommagés.

Avantages de l'élevage

L'élevage présente plusieurs avantages, notamment :

• Alimentation : L'élevage produit des aliments de haute qualité, comme de la viande, du lait,
des œufs et du fromage.

• Durabilité : C'est l'une des rares initiatives économiques centrées sur l'humain qui peuvent
être durables.

• Emploi : Il génère des revenus et des emplois.

• Produits complémentaires : L'élevage fournit du transport, du carburant, des engrais, des


vêtements et de l'énergie pendant les sécheresses. Il fournit également au secteur industriel
des cuirs, des peaux, des os, du sang et des fibres.

30
• Durabilité environnementale : L'élevage utilise de l'énergie, autrement gaspillée par
l'homme, pour produire des repas sains. La pollution et les déchets organiques sont ainsi
réduits.

• Protection du climat : L'élevage protège les agriculteurs des intempéries qui pourraient
détruire leurs récoltes.

• Fertilité des sols : Les engrais organiques issus du fumier d'élevage peuvent améliorer la
fertilité des sols.
Chapitre VII. Économie et gestion agricoles

7.1.Introduction

La gestion économique agricole est une discipline de gestion qui s'appuie sur l'agriculture et la
gestion économique avec des recherches et développements en sociologie, droit, démographie
et sciences naturelles….

L’économie de l’exploitation agricole appartient au domaine de la micro-économie. Elle


apporte des connaissances, des concepts et des outils méthodologiques pour analyser et
interpréter la gestion technique et économique de l’exploitation agricole, c’est-à-dire
l’ensemble des décisions d’ordre technique et économique qui y sont prises. On tient compte
notamment du concept de rationalité économique, lequel sous-tend deux postulats : d’une
part, les agriculteurs sont des acteurs sociaux dont le comportement (et notamment la façon
dont ils gèrent leur exploitation agricole) est largement rationnel, c’est-à-dire conforme à leur
intérêt; d’autre part, l’ensemble des objectifs constituant la rationalité économique dépend
essentiellement des conditions agroécologiques et socio-économiques (y compris l’ensemble
des rapports sociaux) de la production et de la perception qu’en ont les agriculteurs. C’est
pourquoi il importe d’identifier les objectifs fondamentaux poursuivis par l’agriculteur,
de comprendre en quoi ils dépendent des conditions de la production, et d’expliquer
comment les objectifs fondamentaux et conditions de production influent à leur tour sur
les choix de gestion :

* Mesurer, analyser et interpréter les résultats économiques de l’exploitation;

* Evaluer et interpréter la dynamique de l’exploitation, en y intégrant les composantes


écologique (l’écosystème et son potentiel de production) et économique (le capital
d’exploitation), ainsi que la composante humaine et sociale (le niveau et la qualité de vie des
individus rattachés à l’exploitation, ainsi que leurs connaissances et leurs savoir-faire).

Le calcul des performances économiques du point de vue de l’agriculteur :

Il s’intéresse aux différents biens et services, ainsi que la force de travail salariée, ont un
certain prix. Le calcul de la performance des activités agricoles et de l’exploitation du point
de vue de l’agriculteur utilise le système de prix correspondant aux prix réels par lesquels
celui-ci accède aux ressources productives ou par lesquels il valorise les productions de son
exploitation.
31
Le calcul économique du point de vue de l’intérêt général d’un pays :

Il concerne la collectivité nationale. Il considère les performances techniques du système de


production agricole en utilisant le système de prix. Ce système de prix peut différer de celui
qui fait sens pour l’agriculteur. À titre d’exemples :

– le prix d’achat d’un intrant (fertilisant, pesticide, …) peut être faible pour l’agriculteur, car
il est commercialisé à un prix subventionné, alors qu’il est importé par le pays à un prix plus
élevé. Le coût pour l’ensemble de la collectivité nationale est donc plus élevé que le coût pour
l’agriculteur;

– le prix de vente d’une production agricole par l’agriculteur peut être plus faible que le prix
auquel le pays vend ce produit sur un marché extérieur, car l’agriculteur ne perçoit qu’une
partie réduite du prix de vente à l’exportation;

– la force de travail salariée représente un coût pour l’agriculteur, mais pas pour la collectivité
chaque fois que le coût d’opportunité de cette force de travail est nul;

– la terre en location suppose un coût pour l’agriculteur alors que, pour la collectivité, il ne
s’agit que d’un simple transfert financier entre deux acteurs économiques (l’agriculteur et le
propriétaire de la terre).

*Agronomie et économie de l’exploitation agricole

L’étude des techniques agricoles et de leurs résultats immédiats (rendements agricoles) se


situe à l’interface de la science agronomique et de la science économique. Dans la mesure où
les techniques agricoles sont des pratiques qui répondent à un objectif de rendement physique
(agronomique ou zootechnique) et qui agissent sur des processus physiques, chimiques,
biologiques, physiologiques et écologiques, l’analyse de ces techniques, de leurs déterminants
et de leurs effets fait partie du champ de l’agronomie (laquelle inclut la zootechnie pour ce qui
est des techniques d’élevage). Dans la mesure où les techniques agricoles sont des pratiques
sociales répondant à des finalités économiques (production, revenu) et où elles sont
influencées par des conditions socio-économiques, l’analyse de ces techniques, de leurs
déterminants et de leurs effets fait partie du champ de l’économie de l’exploitation agricole.

*Les conditions de la production agricole

Les conditions de la production agricole recouvrent à la fois les conditions agroécologiques


(caractéristiques de l’écosystème utilisé par l’agriculteur et de son environnement) et les
conditions socio-économiques. Ces dernières sont constituées des caractéristiques
économiques de l’exploitation agricole (disponibilité en facteurs de production), de
l’environnement socio-économique et institutionnel de cette dernière, ainsi que des rapports
sociaux de production et d’échange qu’elle entretient avec d’autres acteurs.

*La gestion du système de production et de l’exploitation agricole

Le concept de système de production agricole est utilisé pour analyser l’ensemble des
activités agricoles d’une exploitation agricole.

32
Marc Dufumier le définit, à l’échelle de l’exploitation, comme «la combinaison (dans
l’espace et dans le temps) des ressources disponibles et des productions elles-mêmes :
végétales et animales, les ressources [étant de natures diverses :] terrains, main d’œuvre,
cheptel, plantes, intrants, matériels, bâtiments…».

Le système de production agricole peut également être défini « comme une combinaison plus
ou moins cohérente de divers sous-systèmes productifs : les systèmes de culture […], les
systèmes d’élevage […] et les systèmes de première transformation de produits agricoles “à la
ferme” […]». On utilise par ailleurs le concept de système d’activité pour l’analyse de
l’ensemble des activités économiques de l’exploitation, y compris les activités extra-agricoles.

La gestion du système de production et de l’exploitation agricole recouvre :

– les objectifs ou critères fondamentaux de gestion de l’agriculteur (rationalité économique),


qui contribuent à garantir sa reproduction sociale ;

– la gestion technico-économique du système de production agricole : décisions relatives à sa


conception et à sa mise en œuvre globale (choix d’une combinaison de systèmes de culture et
d’élevage et d’équipements communs aux activités), décisions spécifiques à tel ou tel système
ou activité agricole ou d’élevage (itinéraires techniques et moyens de production associés), et
décisions relatives à l’utilisation de la production et du revenu de l’exploitation (revenu
agricole et revenu extra-agricole).

*Les performances du système de production et de l’exploitation agricole du point de


vue de l’agriculteur

Les performances du système de production agricole (activités agricoles particulières et


système de production en tant que tel), calculées du point de vue de l’agriculteur, recouvrent :

– les rendements physiques agricoles et zootechniques des activités;

– l’efficience technico-économique des activités agricoles et d’élevage ainsi que du système


de production agricole, c’est-à-dire la génération de valeur ajoutée au regard de la quantité ou
de la valeur des ressources productives utilisées;

– la rentabilité des activités agricoles et d’élevage ainsi que du système de production dans
son ensemble, c’est-à-dire la marge (niveau des activités) et le revenu agricole (niveau du
système de production) au regard de la quantité ou de la valeur des ressources productives. La
performance de l’exploitation agricole dans son ensemble dépend du revenu agricole mais
également des revenus extra-agricoles. Elle correspond au revenu total de l’exploitation
rapporté au nombre d’actifs familiaux disponibles.

*La dynamique écologique, économique et sociale de l’exploitation agricole à court et à


long terme

La dynamique écologique, économique et sociale de l’exploitation agricole à court et à long


terme correspond aux évolutions du potentiel productif de l’écosystème cultivé, du capital de

33
production ainsi que des conditions sociales de vie et des aptitudes (connaissances et savoir-
faire) des individus membres de l’exploitation agricole.

* L’évaluation socio-économique des activités de l’exploitation agricole

Ce point concerne la répartition de la valeur ajoutée agricole, la constitution du revenu


agricole, la prise en compte des transferts cachés de valeur ajoutée et des subventions
indirectes, le revenu total de l’exploitation agricole et le revenu total disponible, les critères et
indicateurs de rentabilité économique et le concept de compétitivité.

*La répartition de la valeur ajoutée agricole

La valeur ajoutée agricole nette est répartie entre différents acteurs économiques sous la
forme de revenus. Cette répartition contribue donc au revenu de chacun de ces acteurs.

On prend en compte aussi le loyer de la terre, les intérêts, les prélèvements, la rémunération
de la force de travail salariée, puis la rémunération de la force de travail familiale et du
capital. Le loyer de la terre lorsque l’agriculteur n’est pas propriétaire de la terre qu’il utilise,
il paie généralement un loyer. Une partie de la valeur ajoutée de la production agricole est
ainsi transférée sous la forme de rente foncière au propriétaire de la terre. Outre la location,
qui implique le paiement d’un montant fixe par année (le loyer ou fermage), il existe d’autres
types de rapports de production qui permettent aux agriculteurs d’utiliser la terre dont ils ne
sont pas propriétaires. C’est le cas notamment du métayage, où l’agriculteur cède une partie
prédéterminée de la récolte au propriétaire de la terre. La rente foncière est alors égale à cette
proportion de la valeur de la production, déduction faite d’éventuelles contributions
financières ou en nature du propriétaire au processus de production. Dans le calcul
économique, on assimile à un loyer les diverses formes de rentes foncières versées au profit
du propriétaire foncier.

*Les catégories d’exploitations agricoles

Les diverses catégories d’exploitations agricoles se différencient fondamentalement sur la


base de deux critères : – le type d’acteur économique qui constitue le centre de décision : un
individu, une famille, un collectif ou l’État; – l’identité ou la séparation entre centre de
décision et force de travail. Sur la base de ces deux critères, il est possible d’identifier cinq
catégories d’exploitations agricoles :

1– l’exploitation agricole paysanne, où le centre de décision est constitué par une famille
(parfois un seul individu), laquelle fournit la majeure partie de la force de travail de
l’exploitation;

2– l’exploitation agricole coopérative, où le centre de décision est constitué d’un ensemble


d’individus ou de familles qui fournissent la majeure partie de la force de travail;

34
3– l’exploitation agricole capitaliste (ou entreprise agricole privée, ou exploitation
entrepreneuriale), où le centre de décision est constitué d’un individu (entreprise individuelle),
d’une famille (entreprise familiale), d’un collectif d’individus (entreprise associative) ou
encore d’une personne qui agit en représentation d’apporteurs de capitaux (société à capitaux,
société anonyme). À la différence de l’exploitation agricole paysanne, il y a séparation entre
le centre de décision et la force de travail utilisée, laquelle est essentiellement salariée ;

4– l’exploitation patronale, qui constitue un type intermédiaire entre l’exploitation paysanne


et l’entreprise familiale (cette dernière correspondant à une sous-catégorie particulière de
l’exploitation capitaliste);

5– l’entreprise agricole d’État, où l’État constitue le centre de décision et où il existe une


séparation entre le centre de décision et la force de travail, cette dernière étant de nature
salariée.

À chaque catégorie d’exploitations agricoles correspondent des objectifs et des modes de


fonctionnement pour partie spécifiques. Selon les époques et les courants de pensée, divers
termes sont utilisés pour caractériser les catégories d’exploitations.

*Les conditions agro-écologiques

Les conditions agroécologiques de la production agricole sont définies comme les


caractéristiques de l’écosystème utilisé pour l’agriculture.

– Caractéristiques climatiques: températures, précipitations, vents (moyennes annuelles,


répartition dans l’année, valeurs extrêmes, variabilité interannuelle, changements
climatiques).

– Géologie, les caractéristiques du sous-sol. Elle conditionne la nature des sols, la


topographie, l’infiltration de l’eau, les disponibilités en eau souterraine et les disponibilités en
éléments minéraux.

– Topographie.

– Sols (profondeur, caractéristiques physico-chimiques et biologiques, fonctionnement).

– Accès à l’eau (sources internes et externes à l’exploitation agricole). L’accès à l’eau n’est
pas seulement lié à des caractéristiques naturelles de l’écosystème, mais également aux
infrastructures existantes (puits et forages, dispositifs de retenue, de stockage et d’irrigation).
– Capital biologique végétal et animal, l’ensemble des plantes et des animaux domestiqués :
espèces et races, quantités, génotypes, étapes et états physiologiques.

– Êtres vivants non domestiqués (végétaux, faune, micro-organismes). Ils peuvent être
bénéfiques pour la production agricole, mais aussi générer une concurrence pour l’accès aux
ressources productives (adventices) ou se développer directement aux dépens des plantes
cultivées et des animaux domestiques (animaux prédateurs et parasites, champignons,
bactéries, virus).

35
– Ensemble du fonctionnement de l’écosystème (processus physiques, chimiques et
biologiques, échanges et relations entre composantes).

Chapitre VIII. Agriculture durable et de conservation

8.1. Pratique de conservation des sols et des eaux


Une pratique de conservation du sol est une technique de plantation de semences qui réduit au
minimum la perturbation du sol. Le travail minimum du sol et semis direct (aussi appelé
culture sans labour) sont des formes de pratiques de conservation du sol.

Alors, Travail minimum du sol = 30 % de tiges des cultures de l’année précédente demeurent
visibles à la surface du champs.

Semis direct = 70 à 75 % des cultures de l’année précédente sur la surface.

Les cultures exigeaient de travailler le sol à plusieurs reprises avec différents types
d’équipement. Cette pratique était appelée travail conventionnel du sol. Ce type de travail du
sol était utilisé pour contrôler les mauvaises herbes et pour préparer le sol pour semer des
cultures.

Avantages des pratiques de conservation du sol


-Érosion minimale du sol causée par le vent et l’eau grâce au chaume des cultures qui est
laissé sur place.

36
• Amélioration de la qualité du sol grâce à la présence de matière organique et d’éléments
nutritifs, ce qui donne des cultures plus en santé et plus productives.

• Les cultures sont moins affectées par la sécheresse et les conditions sèches en raison de la
capacité de la matière organique du sol de retenir l’humidité et d’absorber l’eau pour la
déplacer dans le sol.

Le travail du sol et l'enfouissement du fumier furent introduits pour restaurer plus vite la
fertilité chimique et physique des sols. Ils ont associé l'élevage à la culture et ils ont cloisonné
les paysages par une succession de prairies et de petits champs clôturés par des haies vives.

Des stratégies modernes:


-les services forestiers ont racheté les terres dégradées en montagne, reconstitué les
couvertures végétale et pédologique et corrigé les torrents par des techniques de génie civil et
biologique- Maitriser la gestion quantitative et qualitative des ressources (sol-Eau), gestion de
l’irrigation pour la production végétale et la qualité de l’eau.

- Etudier le système sol en vue de proposer des techniques d’aménagement de mise en valeur
et de conservation des eaux et du sol.

- Etudier les actions et les techniques de préservation et de valorisation des ressources sol et
eau.

- Méthode de caractérisation et de cartographie des sols (Cartographie des sols) pour une
meilleure gestion, une bonne prédiction des phénomènes naturels et à la fin la prise de justes
décisions.

- Conservation des sols et des écosystèmes

- Maitrise totale de l’hydrologie des bassins versants en faisant appel aux systèmes
d’informations géographiques

8.2. La gestion des ressources naturelles


Elle identifie la planification et l'utilisation rationnelle des ressources végétales, minérales et
animales, en particulier dans un biotope ou écosystème déterminé. Elle est une exploitation
économique quand elle est dirigée vers la croissance économique.

Une gestion durable ou raisonnable des ressources naturelles n'est pas soumise à
l'exploitation, ce qui permet le renouvellement pérenne et à la conservation des critères de
durabilité, tout en conservant la biodiversité:

- Une exploitation minière des eaux souterraines consiste simplement en une extraction d'eau
d'un réservoir souterrain renfermant des eaux fossiles, théoriquement de l'eau souterraine

8.3. L’agriculture durable

37
Le terme « agriculture durable » fait référence à une agriculture qui respecte les ressources
naturelles et qui n’utilise pas de substances polluantes afin de ne pas altérer l’équilibre
environnemental.

8.3.1.Définitions

- L'agriculture durable est un modèle agricole axé sur la conservation à long terme des
ressources naturelles et la promotion de pratiques respectueuses de l’environnement.

-Selon la FAO : L’agriculture est durable lorsqu’elle satisfait les besoins des générations
actuelles et futures tout en étant rentable, en préservant la santé de l’environnement et en
garantissant l’équité sociale et économique. L’alimentation et l’agriculture durables
contribuent aux quatre piliers de la sécurité alimentaire – disponibilité, accès, utilisation et
stabilité – et recouvrent les trois dimensions de la durabilité (environnementale, sociale et
économique). La FAO promeut l’alimentation et l’agriculture durables afin d’aider les pays
du monde entier à éliminer la faim et à atteindre les objectifs de développement durable
(ODD).

-Elle consiste à utiliser des techniques agricoles qui respectent l’environnement, la


biodiversité et la capacité naturelle d’absorption des déchets de la terre.

Elle est aussi une agriculture innovante qui se traduit par une pratique de l'agriculture qui
s'adapte à son environnement et adhère aux changements, aux nouvelles connaissances.

Sustainable agriculture is farming in sustainable ways meeting society's present food and
textile needs, without compromising the ability for current or future generations to meet their
needs. It can be based on an understanding of ecosystem services.

8.3.2.Les principes de l’agriculture durable

Ces principes sont énumérés ci-dessous:

- Accroître la productivité, l’emploi et la valeur ajoutée des systèmes alimentaires

- Protéger et valoriser les ressources naturelles

- Améliorer les moyens de subsistance et promouvoir une croissance économique inclusive

- Améliorer la résilience des individus, des communautés et des écosystèmes

8.3.3. Les principales techniques

Ces techniques impliquent

- la rotation des cultures pour améliorer ou maintenir les rendements des terres;

- la surveillance des ravageurs agricoles et des insectes vecteurs de maladies en utilisant leurs
ennemis naturels,

38
- a couverture du sol avec de la paille ou de la matière organique pour maintenir une humidité
optimale du sol et réguler sa température.

L’agriculture durable repose sur plusieurs types de méthodes innovantes.

8.3.3.1 Agriculture biologique

Il s’agit d’un modèle de production qui n’autorise que l’utilisation de substances naturelles.

8.3.3.2. Agriculture biodynamique

Ses objectifs sont d’enrichir l’environnement et d’améliorer la qualité des aliments, tout en
préservant la biodiversité végétale.

Tout comme l’agriculture biologique, elle ne fait pas appel à des engrais chimiques ou à des
produits phytosanitaires, mais plutôt à des doses homéopathiques de préparations naturelles
pour favoriser la fertilité des terres et la croissance des plantes.

8.3.3.3. Permaculture

Ce terme désigne non seulement un ensemble de pratiques agricoles orientées vers le maintien
naturel de la fertilité des terres.

8.3.3.4. Agroforesterie

Il s'agit d'un terme générique désignant des systèmes de gestion des terres où des plantes
ligneuses pérennes (arbres, arbustes, palmiers, bambous, etc.) sont délibérément intégrées aux
cultures agricoles et/ou à la faune, selon une certaine forme d'agencement spatial ou de
séquence temporelle. Dans les systèmes agroforestiers, il existe des interactions écologiques
et socio-économiques entre les différentes composantes.

L'agroforesterie est une solution fondée sur la nature qui permet de diversifier et de soutenir la
production pour accroître les bénéfices sociaux, économiques et environnementaux. L'agroforesterie
est particulièrement cruciale pour les petits exploitants agricoles et autres populations rurales, car elle
permet de diversifier leurs rendements et leurs revenus, d'améliorer la sécurité alimentaire et
d'accroître la résilience des exploitations au changement climatique. L'intégration d'arbres tels que
ceux qui fournissent des fruits, du fourrage ou fixent l'azote peut également offrir divers avantages
directs et indirects aux agriculteurs.

39
Faits importants :

• L’agroforesterie est une composante importante de l’agriculture dans toutes les régions du
monde, mais son ampleur varie selon les régions.
• On estime que 78 % de la superficie mondiale consacrée à l’agroforesterie se trouve dans les
régions tropicales et 22 % dans les régions tropicales humides.
• L’agroforesterie est particulièrement répandue en Asie du Sud-Est, en Amérique centrale et
en Amérique du Sud.
Il existe trois principaux types de systèmes agroforestiers :
*Systèmes agrosylvicoles :
Combinaison d’arbres et de cultures, comme la culture en couloirs ou les jardins familiaux.

*Silvopastoral systems :

Combination of trees and grazing of domesticated animals, including in rangelands.

40
*Agrosilvopastoral systems

Combination of trees, animals and crops, such as homegardens involving animals.

8.4. Utilisation rationnelle des ressources

L’Emprunteur mettra en œuvre des mesures techniquement et financièrement réalisables pour


assurer une consommation plus rationnelle d’énergie, d’eau, de matières premières et d’autres
ressources. Ces mesures intégreront les techniques de production moins polluante dans la
conception des produits et les processus de production afin de préserver les matières
premières, l’énergie et l’eau ainsi que d’autres ressources.

41
Chapitre IX. Technologies agricoles avancées

9.1.Introduction
Modern farms and agricultural operations work far differently than those a few decades ago,
primarily because of advancements in technology, including sensors, devices, machines, and
information technology Today's agriculture routinely uses sophisticated technologies such
as robots, temperature and moisture sensors, aerial images, and GPS technology. These
advanced devices and precision agriculture and robotic systems allow businesses to be more
profitable, efficient, safer, and more environmentally friendly.

Définition de l’Agriculture de précision.


L'agriculture de précision est un ensemble de principes et de technologies permettant
d'optimiser la gestion des terres agricoles, d'améliorer les rendements et de rentabiliser les
investissements. Alors que l’Agriculture Traditionnelle repose sur le principe de
l'homogénéité des parcelles agricoles dans le cycle de production, principe qui consiste à
appliquer les interventions culturales (travail du sol, semis, fertilisation, protection des
cultures) de manière uniforme sur chaque parcelle. Or, l'hétérogénéité des sols, traduite par
des variations de pH, de teneur en matière organique, de topographie, etc. constitue une
source de variabilité importante pour la production agricole.

Au cours des deux dernières décennies, le contexte a changé : le système de localisation GPS
(Global Positioning System), l'informatique à la ferme, les capteurs au sol, l'analyse des sols
et l'imagerie de télédétection permettent d'accéder, notamment par les cartes de rendement, à
une connaissance précise de cette variabilité et de réaliser des interventions adaptées.

42
Ce nouveau contexte est à l'origine du développement de l'agriculture de précision, un concept
que l'on peut exprimer par "la bonne intervention au bon endroit et au bon moment", et dont
les premières applications sont apparues au début des années 1980, et qui se généralise dans le
monde agricole. L'agriculture de précision cherche à mieux prendre en compte la variabilité
des milieux et des conditions entre les différentes parcelles .

Ces méthodes et outils constituent une approche importante pour permettre à l'agriculture
d'être plus respectueuse de l'environnement tout en restant productive, et permet de mieux
comprendre et analyser les besoins physiologiques des cultures et de développer des outils
d'aide à la décision pour l'utilisateur.

9.2. Importance des technologies agricoles


Les agriculteurs n'ont plus besoin d'appliquer uniformément l'eau, les engrais et les pesticides
sur l'ensemble de leurs champs. Ils peuvent désormais utiliser les quantités minimales
requises et cibler des zones très spécifiques, voire traiter chaque plante différemment. Parmi
les avantages, on peut citer :

• Productivité accrue des cultures

• Réduction de la consommation d'eau, d'engrais et de pesticides, ce qui permet de maintenir


les prix des denrées alimentaires à un niveau bas

• Réduction de l'impact sur les écosystèmes naturels

• Réduction du ruissellement de produits chimiques dans les rivières et les nappes phréatiques

• Amélioration de la sécurité des travailleurs

De plus, les technologies robotiques permettent une surveillance et une gestion plus fiables
des ressources naturelles, telles que la qualité de l'air et de l'eau. Elles offrent également aux
producteurs un meilleur contrôle sur la production, la transformation, la distribution et le
stockage des végétaux et des animaux, ce qui se traduit par :

• Une plus grande efficacité et des prix plus bas

• Des conditions de culture et des aliments plus sûrs

• Une réduction de l'impact environnemental et écologique

9.3.Les drones dans l’agriculture de précision

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Les drones, également appelés véhicules aériens sans pilote (UAV), sont des avions sans
pilote à bord, contrôlés à distance par des opérateurs. Ils se déclinent en différentes tailles et
configurations, équipés de caméras et de capteurs pour capturer des données aériennes haute
résolution, permettant aux agriculteurs de surveiller à distance la santé des cultures, de
détecter les parasites et d’évaluer les niveaux de nutriments.

De plus, les drones facilitent l’application précise d’intrants tels que les engrais, les pesticides
et les herbicides, réduisant le gaspillage chimique et l’impact sur l’environnement tout en
contribuant à l’analyse des sols, à la surveillance du bétail et à l’exploration agricole efficace.

Voici quelques-unes des principales utilisations des drones dans l’agriculture de précision :

. Collecte et analyse de données

L’agriculture de précision repose sur la collecte de données et l’application précise. Les


drones agissent en tant que collecteurs de données de première ligne, surveillant efficacement
les exploitations agricoles et recueillant des informations cruciales sur la santé des cultures,
les conditions du sol, la disponibilité de l’eau et les infestations de parasites à l’aide de divers
capteurs

Pour illustrer l'agriculture de précision, prenons l'exemple d'une station météo connectée.
Celle-ci va être positionnée dans un champ. Toutes les 15 minutes, elle envoie
automatiquement des informations de pluviométrie, d'hygrométrie, de vitesse du vent, de
température de l'air sur un ordinateur.

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45
Plantation des boutures d’olivier des différentes variétés dans la serre
intelligente sous nébulisation ou Mist-System (smart Greenhouse)

(essai: 3 juillet 2020)

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*Mobiliser la puissance de la technologie pour détecter et
combattre les invasions acridiennes en Érythrée

Le criquet pèlerin, qui est un ravageur analogue à la sauterelle, s’accouple dans les déserts
d’Afrique du Nord et du Proche-Orient. Quand les conditions météorologiques et écologiques
sont optimales (pluies abondantes, températures douces et végétation verte), les criquets
peuvent se multiplier rapidement et former d’énormes essaims capables de dévaster en
quelques heures un champ cultivé.

Étant donnée la position stratégique de l’Érythrée à l’entrée de la Corne de l’Afrique, les pays
de la région se sont engagés lutter ensemble contre les invasions acridiennes. Le
Gouvernement érythréen a fait une priorité de la lutte contre les ravageurs, et entrepris des
mesures préventives en coopération étroite avec la FAO.

La mise en place du système eLocust3 aide le gouvernement à évaluer les déplacements et les
accouplements des criquets pèlerins, ce qui s’inscrit dans les dispositifs d’alerte précoce des
régions du pays entier. Une petite antenne disposée sur le toit du véhicule permet de le
connecter à un satellite, de sorte que les données collectées sur le terrain peuvent être
rapidement transmises au Centre de lutte antiacridienne, implanté au Ministère de
l’agriculture à Asmara. Les données sont constituées d’informations détaillées sur l’habitat,
l’écologie, la météorologie, les criquets, et les mesures de lutte et de sécurité.

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