Microbiologie BIOL 3253
Les virus: introduction et
caractères généraux
Les virus
Organismes acellulaires simples.
Parasites intracellulaires obligatoires.
Virologues
Scientifiques qui étudient les virus.
Virologie
Étude des virus.
Propriétés générales des virus
Virion
Particule virale complète.
Formé de 1 molécule d’ADN ou d’ARN
enfermée(s) dans une coque protéique.
Peut contenir d’autres couches additionnelles,
souvent complexes (glucides, lipides et
protéines).
Comparaison entre virus et organismes
cellulaires
Virus Organismes cellulaires
Organisation simple et Organisation complexe.
acellulaire.
Contiennent de l’ADN et
Contiennent soit de l’ADN de l’ARN.
ou de l’ARN mais pas les
deux (il existe des Effectuent la division
exceptions). cellulaire pour se
multiplier et se diviser.
Ne peuvent se multiplier et
se diviser indépendamment Certains sont des
des cellules vivantes. parasites intracellulaires
obligatoires.
Ce sont tous des parasites
intracellulaires obligatoires.
La structure et la taille des virus
Ils possèdent habituellement une taille de 10 à 400 nm de diamètre.
Propriétés générales de structure
Nucléocapside
Composée d’acides nucléiques (ADN ou ARN)
maintenus dans une coque protéique nommée capside.
Capside
Coque protéique qui entoure le génome viral.
Protège le matériel génétique et favorise son transfert
d’une cellule hôte à une autre.
Protomère
Sous-unité protéique qui compose la capside.
Les types morphologiques
helicoïdales
icosaédriques
complexes
enveloppes
Capsides hélicoïdales
Ressemblent à
des tubes
creux faits de
protéines.
Les ARN du virus
influenza sont inclus
dans des capsides en
hélices fines et
flexibles, repliées dans
une enveloppe.
Capsides icosaédriques
Polyèdre régulier avec 20
faces triangulaires
equilatérales et 12 sommets.
Capsomères
Unités en forme d’anneau Figure 16.12
composées de 5 ou 6 protomères.
Pentamères (pentons) – 5 sous-unités.
Hexamères (hexons) – 6 sous-unités.
hexamères
pentamères
Capsides à symétrie complexe
Virus de la vaccine Coliphage T-pairs
Virus à symétrie binaire: Contiennent la symétrie en
icosaèdre (la tête) et la symétrie en hélice (la queue).
Enveloppes et enzymes virales
Enveloppes virales
Structure membranaire qui enveloppe certains virus.
Les lipides et les sucres qui peuvent être retrouvés
dans l’enveloppe proviennent généralement des
membranes de la cellule hôte.
projections (spicules)
Projections protéiques de l’enveloppe – spécifiques à
certains virus.
Enzymes virales
Observées chez certains virus.
Associées à la capside (à l’intérieur de celle-ci) ou à
l’enveloppe.
Souvent impliquées dans la réplication des acides
nucléiques (exemple: ARN polymérase ARN-
dépendante chez des virus à ARN) .
Les génomes viraux
Les génomes viraux à ADN
Chez les virus à ADN, on retrouve des génomes
dont l’ADN est linéaire et d’autres circulaire.
Certains ADN viraux possèdent des nucléotides
contenant des bases inhabituelles (i.e. le 5-
hydroxyméthylcytosine remplace la cytosine).
Extrémités cohésives (bouts collants)
Exemple du phage lambda:
ADN linéaire dans la capside
ADN circulaire dans l’hôte
Les génomes viraux à ARN
Beaucoup de génomes à ARN sont des génomes segmentés
(divisés en fragments séparés).
Un virion contient >1 ARN unique
Virus à ARN simple brin à chaîne positive (plus)
La séquence des bases de l’ARN est identique à celle de
l’ARNm viral.
Les ARN positifs viraux ressemblent à des ARN messagers.
Comme les ARNm eucaryotes, ils possèdent souvent une coiffe à
l’extrémité 5’ et certaines possèdent aussi une queue poly-A à leur
extrémité 3’.
Les ARN positifs viraux peuvent diriger la synthèse protéique
immédiatement après avoir pénétré dans la cellule.
Virus à ARN simple brin à chaîne négative (moins)
La séquence des bases de l’ARN est complémentaire à celle
de l’ARNm viral.
La multiplication des virus
Principales étapes
utilisées lors de la
multiplication des virus
dans une cellule hôte:
La propagation des virus
Requiert l’inoculation d’un hôte approprié.
Hôtes pour des virus d’animaux:
Animaux
Oeufs embryonnés
Cultures sur des monocouches de cellules animales.
Formation de plages de lyse (zones localisées de lyse cellulaire) ou effets
cytopathiques (anomalies cellulaires).
Hôtes pour des bactériophages:
Cultures de bactéries jeunes (milieux liquides
ou solides).
La lyse bactérienne conduit à la formation de plages.
Plage de lyse
Hôtes pour des virus végétaux:
Plantes
Peuvent causer des lésions nécrotiques locales
ou des symptômes généraux d’infection.
Cultures de tissus végétaux.
Culture de cellules séparées ou protoplastes.
Lésions nécrotiques
Purification des virus
La purification repose sur différentes propriétés
virales.
Relativement aux protéines, les virions sont très
grands; ils sont souvent plus stables que les
composants cellulaires normaux et ils possèdent des
protéines de surface.
Il existe cinq méthodologies principales:
Centrifugation différentielle.
Centrifugation en gradient de densité.
Précipitation des virus.
Dénaturation des contaminants.
Digestion enzymatique des contaminants.
Centrifugation différentielle
Séparation basée sur la taille
Centrifugation en gradient
Séparation basée sur la taille
et la densité
Précipitation
On a souvent recours au sulfate d’ammonium
ou au polyéthylène glycol.
On utilise une concentration juste inférieure à
celle qui précipitera les virus. On enlève alors
les contaminants qui sont précipités puis on
ajoute plus de composé précipitant (sulfate
d’ammonium par exemple) et on recueille les
virus précipités par centrifugation.
Dénaturation des contaminants
Comme les virus sont généralement moins
facilement dénaturés que beaucoup de
constituants cellulaires, on peut également
dénaturer les contaminants à l’aide de
chaleur, changement de pH, ou utilisation de
solvants organiques.
Digestion enzymatique des contaminants
Des enzymes (protéases et nucléases)
peuvent être utilisées pour dégrader les
protéines et les acides nucléiques
cellulaires car les virus sont généralement
plus résistants à ces enzymes.
Titrage des virus
Utilisé pour déterminer le nombre de virus
présents dans un échantillon.
Deux approches sont utilisées:
Comptage direct des particules.
Indirectement par dénombrement des unités
infectieuses.
Comptage direct
Particules virales
Effectué à l’aide
d’un microscope
électronique.
Méthodes indirectes
Test d’hémagglutination
Détermine la dilution de virus la plus élevée qui entraîne
une hémagglutination de globules rouges du sang.
Méthode rapide pour déterminer la quantité relative de
certains virus tels que le virus de la grippe.
Méthode des plages
Différentes dilutions de virus sont étalées sur des cellules
hôtes appropriées.
Dénombrement des plages de lyses.
Les résultats sont exprimés par nombre de virus infectieux ou
d’unités formatrices de plages (UFP).
Dénombrement des unités infectieuses
Dose infectieuse et dose létale.
Détermine la dilution limite (plus petite
quantité de virus possible) à laquelle 50% des
cellules ou des organismes hôtes sont
endommagés ou
détruits.
Les résultats sont
exprimés sous
forme de dose
létale DL50 et de
dose infectieuse
DI50.
Les principes de la taxinomie virale
Classification basée sur de nombreuses caractéristiques:
Les plus importantes sont habituellement reliées au
génome.
Caractéristiques importantes:
Nature de l’hôte (animal, végétal, bactérien, etc.).
Type d’acides nucléiques (ADN, ARN, simple ou double
brin, segmentation ou non, etc.).
Symétrie de la capside.
Présence de l’enveloppe.
Diamètre du virion.
Nombre de capsomères chez les virus icosaédriques.
Propriété immunologiques.
Nombre de gènes et carte génétique.
Site intracellulaire de multiplication.
Maladies engendrées et/ou carcatères cliniques
particulier.
Etc.
Les principes de la taxinomie virale
Le Comité International sur la
Taxinomie des Virus (CITV) a
développé un système de
classification qui divise maintenant
les virus en:
3 Ordres (-virales)
73 Familles (-viridae)
9 Sous-familles (-virinae)
287 Genres (-virus)
2000 Espèces
Quelques groupes de virus communs
Système de classification alternatif: le
système Baltimore
De nombreux virologues
préfèrent utiliser un
système de classification
alternatif établi par le
lauréat d’un prix Nobel,
David Baltimore.
Ce système repose
principalement sur les
caractéristiques du
génome des virus et sur
le procédé utilisé pour
synthétiser l’ARNm viral.