Mat Sta 08-19
Mat Sta 08-19
Master
Spécialité : Mathématiques.
Option :Probabilités et Statistique.
Thème
Présenté par :
• Khemissa Nora
• Guenoun Abir
Devant le jury :
Présidente : Boudjerda Khawla M.C.B Université de Jijel
Encadreuse : Yakoubi Fatma M.A.A Université de Jijel
Examinatrice : Djeridi Zahra M.A.A Université de Jijel
Invitation pour M r . Gherda Mebrouk
Promotion 2018/2019
Remerciements
Louange a Allah, le miséricordieux, sans lui rien de tout cela n’aurait pu être, nous
remercions le bon dieu qui nous a orienté au chemin de savoir et les portes de la science.
Nous témoignons une reconnaissance particulière pour notre encadreur
Mme YAKOUBI FATMA, reçoive l’expression de tout notre reconnaissance pour ces
conseils et orientation ainsi que son aimable disponibilité et le temps et la patience
qu’elle nous a accordés. Nous étions très touchés par la confiance qu’elle nous a
témoignée tout au long de notre travail.
Nous nous adressons également à remercier les membres de jurys Mme Djeridi Zahra
et Melle Boudjerda Khawla qu’elles pu se libérer de leurs obligations pour avoir
accepté de juger notre mémoire en tant que présidente et examinatrice.
Nous remercions aussi tous les enseignants qui ont contribué à notre formation.
Nous remercions énormément nos collègues et copines pour leurs sincères conseilles et
encouragements avec amour et amitié durant la réalisation de ce mémoire.
Enfin, tenant à remercier tout ce qu’ont contribué de prés et de loin a la réalisation de
ce projet de fin de cycle.
Dédicaces
NORA
Table des matières
Introduction i
1 Concepts généraux 1
4
Table des matières i
La fiabilité est une science relativement récente dont on peut situer approximativement
les débuts vers les années 1960. La fiabilité est un néologisme introduit pour traduire le
terme anglo-saxon de "RELIABILITY". Ce terme désigne la science des défaillances.
Un système est fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée donnée
correspond à celle spécifiée dans le cahier des charges. Donc le fiabiliste définit la fiabilité
comme une étude des défaillances des systèmes, essentiellement des produits manufacturés
(mécanique, électronique, génie civil...), et en particulier d’un point de vue statistique.
La fiabilité est développée très rapidement, elle a des applications dans de nombreux do-
maines : économique, scientifique, technique et industriel, ... Elle est étroitement liée à
des notions de sécurité de fonctionnement, de qualité, d’efficacité ou de performance.
L’étude de fiabilité est nécessaire à différents niveaux de la vie du système : aux niveaux
de la conception ou de la fabrication, afin de pouvoir élever le degré de fiabilité selon les
normes spécifiées, au niveau de l’exploitation.
De plus, le calcul de fiabilité d’un système complexe demande de savoir estimer les du-
rées de fonctionnement de ces composants, de pouvoir analyser l’enchaînement logique
des pannes du système selon les défaillances des composants, de proposer des modèles
conduisant à une évaluation quantitative des différentes mesures de performance.
L’objectif de ce mémoire est de présenter l’estimation de la fiabilité par les essais accélérés
dans les deux cas : paramétrique et non paramétrique.
Ce mémoire est divisé en deux chapitres :
Le premier chapitre : est intitulé : "Concepts généraux" ; ce chapitre contient trois
sections représentent l’essentielles pour la suite de ce mémoire.
Le deuxième chapitre : est intitulé : "Estimation de la fiabilité par les essais accélérés" ;
ce chapitre traite trois sections dont le contenu est basé sur l’estimation paramétrique et
l’estimation non paramétrique.
ii
Chapitre 1
Concepts généraux
La durée de vie
1
chapitre 1 : Concepts généraux 2
La Fonction de défaillance :
F (t) = P (T ≤ t) ; t > 0.
La fonction de fiabilité :
La fonction de fiabilité, notée par R(t) est définie comme étant la probabilité de
fonctionnement sans défaillance du matériel pendant un temps t mathématiquement, on
écrit :
∀t ≥ 0 , R(t) = 1 − F (t)
= 1 − P (T ≤ t)
= P (T > t)
chapitre 1 : Concepts généraux 3
On a évidement :
Figure 1.3 – Relation entre la fonction de défaillance F (t) et la fonction de fiabilité R(t).
chapitre 1 : Concepts généraux 4
La Disponibilité :
On appelle disponibilité A(t) la probabilité que le système est en état de bon fonc-
tionnement à l’instant t. On a donc :
La Maintenabilité :
La maintenabilité, désignée par M (t), est l’aptitude d’un système à être maintenue
ou rétablie dans un état dans lequel elle peut accomplir une fonction requise, lorsque la
maintenance est réalisée dans des conditions données avec des procédures et des moyens
prescrits, elle est caractérisée par la probabilité M (t) que le système soit en état à l’instant
t ; d’accomplir ses fonctions sachant que le système était en panne à l’instant 0.
Le taux de défaillance λ(t) est la probabilité pour qu’un élément tombe en panne au
cours de [t, t + x] sachant qu’il fonctionne sans défaillance jusqu’à la date t. Et est donné
par :
1 F (t + x) − F (t)
λ(t) = lim
x→0 x 1 − F (t)
1 R(t) − R(t + x)
= lim
x→0 x R(t)
En tout point de continuité des densités on a les relations :
f (t)
λ(t) =
R(t)
− dR(t)
dt
=
R(t)
d
= − ln R(t) ≥ 0
dt
Inversement, pour chercher la fonction de fiabilité et de répartition à partir du taux de
défaillance, on utilise les fonctions suivantes :
Zt
R(t) = exp − λ(u)du
0
chapitre 1 : Concepts généraux 5
et
F (t) = 1 − R(t)
Zt
= 1 − exp − λ(u)du
0
Dans la plupart des cas, la courbe représentant le taux de défaillance d’un matériel ou
d’un composant, en fonction de son âge, a une forme caractéristique, c’est la courbe en
baignoire.
Exemple
A partir de cet exemple simple, on introduit les principales notions intervenant dans
la théorie de la fiabilité.
On met en service, au temps t = 0, 200 matériels identiques fonctionnant dans les mêmes
conditions. On relève à intervalles réguliers, toutes les 50 heures par exemple, le nombre
N (t) de matériels survivants à cette date. On obtient les résultats suivants :
Dates 0 1 2 3 4 5 6 7 8
N (t) 200 195 175 150 110 75 50 20 0
∆N (t) = N (t − 1) − N (t)
N (t)
R(t) =
N (0)
N (t − 1) − N (t)
f (t) =
N (0)
= R(t − 1) − R(t)
N (t − ∆t) − N (t)
λ(t) =
N (t − ∆t)
R(t − ∆t) − R(t)
=
R(t − ∆t)
chapitre 1 : Concepts généraux 7
Temps moyens :
• L’espérance de la durée de vie joue un grand rôle en fiabilité ; c’est le temps moyen
de panne ou (M.T.T.F : Mean Time To Failure), Nous le notons m :
M T T F = E(T )
=m
C’est une mesure importante de la qualité d’un système. pour la calculer, il est préférable
d’utiliser la formule d’intégration suivante :
Z+∞
MT T F = R(t)dt
0
• M.T.B.F (Mean Time Between Failure) : c’est la durée moyenne entre deux
pannes.
f (t) = λ exp(−λt)
R(t) = exp(−λt)
λ(t) = λ
Une propriété principale de la loi exponentielle est d’être sans mémoire ou "Memoryless
property" en anglais :
exp [−λ(t + x)]
P (T > t + x/T > t) =
exp(−λx)
= exp(−λx)
= P (T > x) ; ∀t > 0 , ∀x > 0
chapitre 1 : Concepts généraux 9
Preuve
T
P (T > t + x T > t)
P (T > t + x/T > t) =
P (T > t)
P (T > t + x)
=
P (T > t)
R(t + x)
=
R(t)
Si T ∼ exp(λ) donc :
exp[−λ(t + x)]
P (T > t + x/T > t) =
exp(−λt)
= exp(−λx)
= P (T > x)
= R(x)
Comme l’indique la FIG (1.5), ce résultat montre que la loi conditionnelle de la durée de
vie d’un dispositif qui fonctionne sans tomber en panne jusqu’à l’instant t est identique à
la loi de la durée de vie d’un nouveau dispositif. Ceci signifie qu’à l’instant t le dispositif
est considéré comme neuf (ou "as new" en anglais), de durée de vie exponentielle de
paramètre λ.
La loi normale est très répandue parmi les lois de probabilité car elle s’applique à de
nombreux phénomènes. En fiabilité, la distribution normale est utilisée pour représenter la
distribution des durées de vie de dispositifs en fin de vie (usure) car le taux de défaillance
est toujours croissant. On ne l’utilisera que si la moyenne des durées de vie est supérieur
à trois fois l’écart type. En effet, t est toujours positif, alors que la variable normale est
définie de (-∞) à (+∞) ; la restriction imposée réduit la probabilité théorique de trouver
une durée de vie négative à environ 0.1 .
La densité de probabilité d’une loi normale de moyenne µ et d’écart-type σ s’écrit :
2 !
1 1 t−µ
f (t) = √ exp − ; ∀t ∈ R.
σ 2π 2 σ
Une variable aléatoire continue et positive T est distribué selon une loi log-normale
si son logarithme népérien est distribué suivant une loi normale. Cette distribution est
largement utilisée pour modéliser des données de vie, en particulier les défaillances par
fatigue en mécanique.
La densité de probabilité d’une loi log-normale de paramètre positifs µ et σ (µ : est la
moyenne, σ : est l’écart-type) est :
2 !
1 1 log(t) − µ
f (t) = √ exp − ; t > 0.
σ 2π 2 σ
La fonction de fiabilité est donnée par :
log(t) − µ
R(t) = 1 − φ ;
σ
alors 2 !
t
1 log(x) − µ
Z
1 1
R(t) = 1 − √ exp − .
σ 2π 0 x 2 σ
φ : Fonction de répartition de la loi normale centrée réduite.
Le domaine de définition n’étant jamais négatif, il n’a aucune limitation à l’emploi de la
distribution log-normale en fiabilité. Le taux de défaillance est croissant dans le début de
vie puis décroissant en tendant vers zéro et la distribution est très dissymétrique.
C’est la plus populaire des lois, utilisée dans plusieurs domaines (électronique, mé-
canique,...) elle permet de modéliser en particulier de nombreuses situation d’usure de
chapitre 1 : Concepts généraux 12
matériel. Elle caractérise le comportement du système dans les trois phases de vie : pé-
riode de jeunesse, période de vie utile et période d’usure ou vieillissement. Dans sa forme
la plus générale, la densité de probabilité d’une loi de Weibull a pour expression :
β−1
β t−γ t−γ
f (t) = exp − ; t ≥ γ.
η η η
où : λ est le paramètre de forme (β > 0), η est le paramètre d’échelle (η > 0), γ est le
paramètre de position(γ ≥ 0). La fonction de fiabilité s’écrit comme suit :
β
t−γ
R(t) = exp −
η
suivant les valeurs de β, le taux de défaillance est soit décroissant (β<1) soit constant
(β=0), soit croissant(β>1). La distribution de Weibull permet donc de représenter les
trois périodes de la vie d’un dispositif décrites par la courbe en baignoire. le cas γ>0
correspond à des dispositifs dont la probabilité de défaillance est nulle jusqu’à un certain
âge γ .
chapitre 1 : Concepts généraux 13
La première chose à faire lorsqu’on veut savoir si un système est fiable c’est de l’es-
sayer au préalable pour voir qu’il fonctionne. Pour être mis sur le marché, il doit subir
des essais afin d’assurer sa résistance. Les essais permettent le suivi de son évolution afin
de le rendre plus mature.
Les essais de fiabilité sont réalisables au cours du cycle de vie du produit, ils interviennent
dans les études conceptuelles, les programmes de développement et les processus de fabri-
cation et les dernières techniques d’essais développées consistent à accélérer cette crois-
sance de fiabilité par l’utilisation d’essais accélérés, essais aggravés (essais de ro-
bustesse) et les essais de déverminages. L’ensemble de ces essais de fiabilité contribue
largement à la croissance de la fiabilité du produit au cours de son développement et de
sa production.
Dans un contexte industriel très compétitif, les pressions exercées sur les fabricants
conduisent à des produits de plus en plus fiable et de moins en moins coûteux, dans des
délais de plus en plus réduits.
Ces défis ont incité les fabricants à développer des programmes de fiabilité efficaces. Ce
dernier se compose d’une série de tâche de fiabilité, mise en application dans tout le cycle
chapitre 1 : Concepts généraux 14
Figure 1.9 – Position des essais dans le cycle de développement d’un produit.
Un synonyme d’essai aggravé est Essai Hautement Accéléré (E.H.A). L’exécution d’un
essai aggravé ; c’est solliciter un système (stabilisée) jusqu’à ses limites (destruction ou au
moins une limite atteinte), tout en procédant ainsi :
solliciter en augmentant progressivement ou non la sévérité des sollicitations (parfois avec
des paliers) mais toujours relativement assez vite (il n’y a pas affinage des sollicitations)
jusqu’à l’apparition : au moins d’une défaillance ou d’un dysfonctionnement ou d’une
destruction, irréversible et solliciter un nombre limité d’entités, le plus tôt possible dans
son développement, au moins avant les phases de qualification ou validation, si possible
en phase de conception. Un essai aggravé est un essai qui se veut de courte durée.
Le principe directeur d’un essai aggravé n’est pas de vouloir aux exigences d’une spé-
cification.
D’autre part le principe directeur d’un essai aggravé est d’amener un système à une limite
de ses capacités, voire à la casse, en lui appliquant ce qu’il faut, comme il faut ; où il faut,
quand il faut ...
A priori, si un essai est bien préparé et bien surveillé, il doit y avoir apparition d’au moins
une limite. Un même essai aggravé peut devoir être répété plusieurs fois pour être plus
sûr d’un potentiel point faible, mais il ne demande pas en soi, un appui statistique. Un
essai aggravé impose un changement de perception sur le rôle et la nature des essais.
chapitre 1 : Concepts généraux 16
Lorsque lors d’un essai de durée cumulée T , on constant k défaillance, par la méthode du
noyaux les estimations ponctuelles du taux de défaillance λ et du M.T.T.F sont données
par :
k
λ̂ =
T
ou
T
M\ TTF =
k
Les limites : λ̂inf et λ̂sup de l’intervalle de confiance sur le taux de défaillance λ peuvent
être obtenues par :
χ22k,γ/2
λ̂inf =
2T
et
χ22k+2,1− γ
2
λ̂sup =
2T
chapitre 1 : Concepts généraux 17
2T
M\
T T Finf =
χ22k+2,1− γ
2
et
2T
M\
T T Fsup =
χ22k,γ/2
prob(M T T F ≥ M T T F0 ) = 1 − γ
k
X T /M T T F0
= exp(−T /M T T F0 )
i=0
i!
Le déverminage est un qualitatif ayant pour objectif d’éliminer tous les défauts latents
de période de jeunesse, pour cela on soumet les produits sortant de fabrication à des
sollicitations d’environnement (climatiques, vibratoires ...) pendant une durée donnée de
manière à faire apparaître les défauts de jeunesse (composants faibles, défauts latents de
fabrication, faiblesses de conception pour les produits nouveaux) et à éliminer on réparer
les entités fragiles, afin que la valeur du taux de défaillance prévue pour la durée de vie
utile soit atteinte rapidement FIG(1.10).
Il faut noter que le profil de déverminage doit être adapté à la nature du matériel et à
son cycle de vie.
A l’issue de l’opération de déverminage tous les produits de la production triée se trouvent
dans la période utile FIG(1.11).
chapitre 1 : Concepts généraux 18
• Le déverminage classique
Consiste à accélérer l’échelle de temps pour raccourcir les défauts de jeunesse au maxi-
mum application des contraintes dans les limites de la spécification produit
• Le déverminage aggravée
Consiste à soumettre le composant à des contraintes aggravées pour éliminer des fai-
blesse, application des contraintes au-delà de la spécification.
Chapitre 2
Les essais accélérés sont les approches les plus communes pour obtenir la loi de fiabilité
ou le taux de défaillance de système ou de composants dans des délais plus courts. Ces
essais consistent à réduire les durées de vie des produits par l’accélération des dégradations
provoquant la défaillance. Pour ce faire, les niveaux des stress subis par le produit sont
sévérités afin d’obtenir des données plus rapidement ; pour obtenir la loi de fiabilité dans
les conditions nominales, il est nécessaire d’utiliser un modèle de vie accélérés. Il existe
différentes classes de modèles de vie accélérée, on sélectionnent les modèles statistiques
caractérisés par des approches paramétrique et non paramétrique.
Le principe des essais accélérés est de soumettre le produit à des sollicitations d’uti-
lisation ou d’environnement amplifiées par rapport au valeurs attendues en utilisation
opérationnelle, afin d’estimer les caractéristiques comportementales (loi de fiabilité, per-
formances opérationnelles, ...) du produit dans des conditions normales d’emploi, à partir
des conditions accélérées d’utilisation.
Le passage des conditions accélérées aux conditions normales s’effectue ; en ce qui concerne
la durée de vie, à l’aide d’une loi appelée loi d’accélération. Les conditions nécessaires à
la réalisation des essais accélérés, sont les suivantes :
• Les contraintes à appliquer et leurs niveaux doivent être choisis pour que les niveaux de
19
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 20
Figure 2.1 – Effet des essais accélérés sur la courbe "en baignoire"
Le modèle Standard de Vie Accélérée (S.V.A) ; est un modèle basé sur une fonction de
transfert et qui permette d’obtenir les fonctions de fiabilité à partir des résultats d’essais
effectués à des niveaux de contraintes plus élevés que les conditions nominales d’utilisation
FIG (2.2). Ce qui permet a priori de réduire la durée de l’essai (d’où son accélération).
On considère un ensemble de contraintes, pour lequel on dit que plus la contrainte aug-
mente, plus la fiabilité devient faible.
L’objectif des essais accélérées est de déterminer l’évolution de la fonction de fiabilité en
fonction de l’évolution de la contrainte.
On suppose que la durée de vie Ts d’un produit sous le stress (s) est une variable aléatoire
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 21
de fonction de fiabilité :
Rs (t) = P (Ts > t) ; t > 0
et Rs0 est la fiabilité au niveau d’effort nominal s0 et Rs la fiabilité sous un stress constant
(s), le modèle S.V.A décrit :
Dans le cas général ; les stress (s) peuvent évoluer en fonction du temps et peuvent être
multidimensionnel, on a :
s = s(τ ) ; τ ≥ 0
Supposons que la durée de vie Ts(.) d’un produit sous le stress s(.) soit une variable
aléatoire de fonction de fiabilité :
cette fonction permet d’évaluer la fiabilité d’un produit, sous des stress expérimentalement
indisponibles, à partir de la fiabilité du même produit sous des conditions particulières
d’utilisation.
le modèle Standard de Vie Accéléré (S.V.A) vérifie sur ξ s’il existe une fonction
r : E −→ R+ telle que pour s(.) ∈ ξ :
dfs(.) (t)
= r[s(t)] (2.1)
dt
Ces essais s’appuient principalement sur la théorie du modèle Standard de Vie Accé-
lérée (S.V.A) qui fait l’hypothèse qu’un stress ou une combinaison de plusieurs stress ne
change que l’échelle de la courbe de fiabilité, comme l’illustre FIG (2.3)
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 23
TN
FA =
TA
Avec :
TN : le temps Nominal.
TA : le temps Accéléré.
Pour une même fiabilité, le facteur d’accélération FA permet alors de passer d’une durée
de fonctionnement en conditions accélérées à celle en conditions normales, et inversement.
telle que :
où R(t) c’est la fonction de fiabilité avec des conditions accélérées à des conditions de
référence.[4]
et
Rs (t) = Rs0 exp(β T Z)t
Avec :
Z : représente le vecteur de primitives associe au niveau de stress.
β : représente les paramètres du modèle d’accélération.
avec :
βij : sont des constantes inconnues
zij : des fonction connues
et que l’on peut écrire :
r(s) = exp β T Z(s)
par conséquent et pour illustrer ce première plan d’essai, nous allons considérer deux types
d’estimations de la fiabilité dans le modèle (2.2)
L’estimation paramétrique d’un modèle S.V.A consiste à prendre une loi statistique
particulière pour estimer la fiabilité. Dans le cas de la fatigue, la loi la plus appropriée
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 25
pour caractériser la fiabilité est la loi normale lorsque l’on considère la distribution des
log(N ) .
u−µ
Rs0 (u) = 1 − φ (2.4)
σ
avec :
N : représente le nombre de cycle.
ui = log(Ni )
φ :représente la fonction de répartition de la loi normale standard.
µ : la moyenne des log(N ).
σ : l’écart type des log(N ).[8]
Nous avons d’abord besoin des concepts suivants :
Estimation paramétrique par la méthode de maximum de vraisemblance
Une fois que le type de distribution de durée de vie d’un composant d’un système mé-
canique (comme la loi exponentielle, loi Weibull, loi Normale, ...) et que les temps de
défaillance pour ce composant sont connus, il est nécessaire d’estimer les paramètres asso-
ciés à la distribution. La méthode du maximum de vraisemblance M.V est la plus utilisée
pour effectuer le calcul des paramètres cette méthode est généralement préférée aux autres
méthodes car l’estimateur obtenu est sans biais, efficace, convergent et robuste.
On observe les durées successives de fonctionnement de n matériels identiques. Soient
x = (x1 , .... , xn ) les temps des défaillances observés, dont la densité de probabilité est
f (x, θ) et la fonction de vraisemblance L(x, θ) est :
avec θ = (θ1 , θ2 , .... , θr ) est le vecteur des paramètres recherchés. Si L(x, θ) est dérivable
et si le maximum de la fonction de vraisemblance existe en θ̂, alors il satisfait l’équation
suivante :
Considérons un essai dans lequel on fixe la durée maximale d’expérience log(Ni ) (exprimé
en nombre de cycle pour la fatigue) du ième échantillon de taille ni ) sous stress sévérisée
si , pour lequel mi défaillances sont observées (avec i=1,........,k) et Z (i) = (zi0 , .........., zim )
donc le modèle (2.2) devient :
u − γT Z
Rs (u) = 1 − φ (2.6)
σ
avec :
u=log(N)
γ=(γ0 ,........,γm )
γ0 =log(µ)-β0
la vraisemblance de l’échantillon est définie par :
k
" mi 2 !# ni−mi
uij − γ T z (i) γ T Z (i)
Y Y 1 −1
L(γ, σ) = √ exp 1−φ
i=1 j=1
σ 2π 2 σ σ
avec :
uij =log(Nij ) les logarithmes des nombres des cycles d’essai de la j ème unité sous le stress
si
ui =Ni la logarithme du nombre des cycles de la censure sous le stress si
par le maximum de de vraisemblance, nous obtenons des estimateurs de γ̂ et σ̂ permettant
d’estimer la fonction de fiabilité dans les conditions nominales :
u − γ̂ T Z (0)
R̂s (u) = 1 − φ (2.7)
σ̂
avec Z (0) représente le vecteur de stress dans les conditions nominales.
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 27
Comme l’indique la définition, un essai accéléré est un essai pour lequel les contraintes
sont supérieures aux contraintes de référence.
Ainsi, en hydraulique et en pneumatique on effectue des essais accélérés par augmentation
de la pression ou de la charge, ...
Les essais accélérés semblent être une bonne alternative à la forte augmentation des du-
rées de vie des composants et à la part de plus importante des essais dans la phase de
développement d’un produit.
On va exécuter un essai Standard de Vie Accéléré sur un ensemble des vérins pneuma-
tiques, pour cela nous vous expliquerons ce que c’est un vérin pneumatique ?
Un vérin pneumatique est un actionneur linéaire dans lequel l’énergie de l’air comprimé
est transformée en travail mécanique, il constitue par ; un piston muni d’une tige se dé-
place librement à l’intérieure d’un tube. Pour faire sortir la tige, on applique une pression
sur la face avant du piston, et sur la face arrière pour faire rentrer la tige.
On peut trouver les vérins pneumatiques à la décomposition d’un Amortisseur ; afin d’ob-
tenir un ralentissement en fin de mouvement de façon à éviter un choc du piston sur le
nez ou le fond du vérin.
Conception
Nous avons conçu de manière à pouvoir assurer les conditions d’essais suivantes :
• pression d’essai réglable en fonction de l’essai.
• température de fluide réglable en fonction de l’essai.
• température ambiante en fonction de l’essai.
• fréquence de cyclage réglable.
• interchangeabilité des composantes.
• fonctionnement simultané et indépendant de deux bancs d’essais en parallèle.
• remplissage et vidange complète de l’huile présente dans les vérins pneumatiques.
Nous allons considérer un exemple d’une sévérisation par ; La Pression en (Bar) d’essai
étant la pression stabilisée dans la petit chambre du vérin, la Température des fluide en
(°C) et la Température ambiante en (°C) et on prendre l’instant des trois défaillances
premières pour les trois essais.[2]
Les résultats observées sont résumés dans le tableau suivant :
Les résultats obtenus sont donnés sous forme de tableaux et graphiques. Ce qui nous
permet de visualiser les valeurs de Rs0 , R̂s0 , le biaïs et le biaïs moyen de cet expérience,
on peut faire sa à l’aide du logiciel R.
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 29
D’après la table (2.2) de ces simulation, on voix que les estimateurs de fiabilité sous
les conditions nominales sont proches de vrai valeur de la fiabilité sous les conditions
nominales pour l’essai 1 et aussi pour l’essai 3 (Baïs moyen = 0.086 respectivement Baïs
moyen = 0.078) malgré les changements fait sur la taille d’échantillon n=50, n=100 et
n=1000. Ce Baïs est relativement grand pour l’essai 2 (Baïs = 0.139). Parce que les
paramètres estimés sont un peu loin de vraie paramètres.
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 30
Les Figures (2-5) et (2-7) nos montre que nos données qui sont représenté par un
histogramme sont bien ajusté à la loi normal qu’est représenté par la courbe. Au raison
du Baïs moyen de l’estimation de l’essai 2 nous donné ne sont pas bien ajuster par la loi
normal.
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 32
La durée de vie n’est pas toujours complètement observée, parce que pour certains
observations (composants), la date de début ou de fin n’est pas observable, on parle alors
des données censurées. Les données censurées sont des observations pour lesquelles la
valeur exacte d’un événement n’est pas toujours connue.
Il existe trois catégories de censures qu’on nomme censure à droite, censure à gauche et
censure par intervalle.
Censure à droite : on arrête de suivre la population à un instant donné et à ce moment-
là, certains systèmes sont encore en fonctionnement.
étant donné un nombre positif fixé C ; et t1 , t2 , ...., tn les durées de vie de n éléments.
La durée n’est pas observable au de la d’une durée maximale C ; au lieu d’observer les
variables t1 , t2 , ...., tn qui nous intéressent, on n’observe (Xi , δi ) :
Xi = ti ∧ C
instants t1 et t2 , mais on ne sait pas exactement à quel moment dans cet intervalle.
Il existe trois catégories de censures qu’on nomme censure à droite, censure à gauche et
censure par intervalle.
• Censure de type I : fixée.
• Censure de type II : attente.
• Censure de type III : censure de type I aléatoire.[12]
Estimateur de Kaplan-Meier
R(tj ) = P (X > tj )
= P (X > tj , X > tj−1 )
= P (X > tj /X > tj−1 )P (X > tj−1 )
= P (X > tj /X > tj−1 )P (X > tj−1 /X > tj−2 )...P (X > t0 = 0)
Nous supposons qu’au début de l’étude tous les sujets étaient vivants, alors
P (X > t0 = 0) = 1
La probabilité conditionnelle est :
dj
q̂j =
nj
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 34
1
1 −
en cas de mort en tj
p̂j = nj
1 en cas de censure en t
j
(b) Si ces ex-æquo sont des deux sortes, on considère que les observations non censurées
ont lieu juste avant les censurées.
Soient t1 , t2 , ...., tn un échantillon d’une durée de vie. Soit (Xj , δj )1≤j≤k l’échantillon réel-
lement observé :
Xj = tj ∧ C
la fonction de fiabilité peut être construite par l’estimateur de Kaplan-Meier pour tous :
T
x 6 maxi (eβ Zi log(Ni ))
Pk −β T Zi
!
j=1 ∆Ki (e η)
Y ∆K(η, β)
Y
Rs0 (x, β) = 1− = 1 − Pk (2.10)
η6x
S(η, β) η6x j=1 Si (e
−β T Zi η)
k Y
mi h i
β T Zi β T Zi T
Y
L(β) = Rs0 (e log(Nij− ), β) − Rs0 (e log(Nij ), β) ∗[Rs0 (eβ Zi log(Ni ), β)]ni−mi
i=1 j=1
(2.11)
en approximant la fonction de densité fs0 =Rs0 , inconnue par :
TZ TZ
Rs0 (eβ i
log(Nij− ), β) − Rs0 (eβ i
log(Nij ), β) (2.12)
Exemple
On considère un essai de 21 pièces. Les instants de panne de ces pièces sont consignés
dans le tableau suivant :[12]
6 6 6 6+ 7 9+ 10
10+ 11+ 13 16 17+ 19+ 20+
22 23 25+ 32+ 32+ 34+ 35+
où les données marquées d’une (+) correspondant à des durées censurées On calcule
l’estimateur de Kaplan-Meier. Les résultats obtenus sont donnés sous forme de tableaux
et graphiques.
On a X1:n
0 0
, X2:n , ... , Xk:n
0
la statistique d’ordre associée à les durées de vie observées
non-censurées. Alors, l’estimateur de Kaplan-Meier est défini comme suit :
k
Y dj
R̂KM (t) = 1− 0
; Xk:n 0
≤ t < Xk+1:n (2.13)
j=1
n j
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 36
On peut faire cet exemple à l’aide du logiciel R, à partir les étapes suivantes :
Programme sous R
> durees=c(6,6,6,6,7,9,10,10,11,13,16,17,19,20,22,23,25,32,32,34,35)
> durees
> censure=c(1,1,1,0,1,0,1,0,0,1,1,0,0,0,1,1,0,0,0,0,0)
> censure
> y=survfit(Surv(durees,censure) 1)
>y
> plot(y)
> summary(y)
Bibliographie
[1] Afnor 1988 : afnor (1988). Recueil des normes françaises : Fiabilité , Maintenabilité,
et disponibilité, Ed Afnor-Ute/HAL
[2] Augé 1998 : Augé, J-C(1998), Application aux Essais Accélérés, thèse Ecole Centrale
de lyon.
[3] Ayyub and Mccuen, 1997 : ayyub.b, and Mccuen.R.(1997), probability, statistics
and Reliability For engineers, CRC press New york.
[5] Beaumont-P : optimisation des plans d’essai accélérées, Université Blaise pascal-
Clermont-Ferrand II, 2009.
[8] Guérin Fabrice, Estimation de la fiabilité par les essais, Université d’Angers.
[10] Kaplan-El and Meier. P (1958) : non parametric estimation from incomplete
observation.
38
chapitre 2 : Estimation de la fiabilité par les essais accélérés 39