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Architecture Biocllimatique

L'architecture bioclimatique est une approche innovante qui répond aux défis climatiques en intégrant les bâtiments à leur environnement naturel tout en optimisant le confort intérieur et en minimisant l'empreinte écologique. Elle repose sur des principes tels que l'adaptation au climat local, l'utilisation des ressources naturelles, et la ventilation naturelle, visant à créer des espaces de vie durables et résilients. Des projets exemplaires comme la Maison solaire de Freiburg et la Cité de l'Énergie de Grenoble illustrent les applications concrètes de cette approche.

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Architecture Biocllimatique

L'architecture bioclimatique est une approche innovante qui répond aux défis climatiques en intégrant les bâtiments à leur environnement naturel tout en optimisant le confort intérieur et en minimisant l'empreinte écologique. Elle repose sur des principes tels que l'adaptation au climat local, l'utilisation des ressources naturelles, et la ventilation naturelle, visant à créer des espaces de vie durables et résilients. Des projets exemplaires comme la Maison solaire de Freiburg et la Cité de l'Énergie de Grenoble illustrent les applications concrètes de cette approche.

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École Africaine des Métiers de l’Architecture et de

L’Urbanisme (EAMAU)
Établissement Inter-Etats d’Enseignement Supérieur et de Recherche
BP: 2067 Lomé, Togo. Tel: (00228) 22 21 62 53 Fax (00228) 22 22 06 52
Email : eamau@café.tg Site : www.eamau.org

Théorie de l’architecture
L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE

Rédigé par :
BOYOM TAGNE Joël

Janvier 2025
Théorie de l’architecture

I. DEFINITION ET CONTEXTE : L’ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE

L'architecture bioclimatique émerge comme une réponse innovante et cruciale aux


défis posés par les enjeux climatiques contemporains. En 2024, cette approche a gagné
indéniablement en popularité, offrant une perspective nouvelle sur la manière dont les
bâtiments peuvent interagir avec leur environnement. 1
Conçue pour maximiser l'utilisation des ressources naturelles et minimiser l'empreinte
écologique, l’architecture bioclimatique repose sur une compréhension profonde des
conditions climatiques locales. Les bâtiments bioclimatiques sont conçus de manière à tirer
parti des caractéristiques spécifiques du climat, telles que l'orientation solaire, les vents
dominants et les précipitations, afin d'optimiser le confort thermique de leurs occupants. En
intégrant des éléments tels que des dispositifs de ventilation naturelle, des systèmes de
récupération de chaleur et des matériaux à haute performance énergétique, ces bâtiments
parviennent à réduire considérablement leur consommation énergétique tout en offrant un
environnement intérieur confortable et sain. De plus, l'architecture bioclimatique favorise une
connexion plus profonde avec la nature en intégrant des espaces extérieurs et en favorisant
l'utilisation de matériaux durables et écologiques.
En adoptant cette approche, les architectes et les concepteurs contribuent non
seulement à atténuer l'impact environnemental des bâtiments, mais aussi à créer des espaces
de vie plus durables et résilients, en harmonie avec leur environnement naturel.

1 Les 5 tendances architecturales incontournables pour 2024 - Archi[int] architecte d interieur

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Rédigé par BOYOM TAGNE Joël Master 01 - architecture
Théorie de l’architecture

II. GENESE DE L’APPROCHE BIOCLIMATIQUE

Qu’est-ce que la bioclimatie appliquée à l’architecture ? La bioclimatie se définie


comme étant la science qui étudie l’influence des facteurs climatiques sur le développement
des êtres vivants. Elle a commencé à se formaliser dans les années 1960. Dans son œuvre
séminale Design with Climate- A Bioclimatic Approach to Architectural Regionalism parue en
1963, Victor Olgyay un des pionniers de l’approche tenait pour la première fois de rétablir le
lien fondamental existant entre environnement bâti et environnement naturel. Il définit ainsi
l’approche bioclimatique comme étant l’interrelation2 entre la climatologie, biologie,
technologie et architecture. La climatologie réfère ici à l’exploitation de l’énergie ambiante, le
soleil, le vent ; la biologie dans la satisfaction des besoins physiologiques des êtres humains ; la
technologie par le contrôle de l’environnement a l’aide d’une technologie juste et ultimement ;
l’architecture, point de convergence de ces trois domaines dans un seul artefact puissant dans
l’art de construire développé par une longue adaptation empirique aux contraintes
environnementales, sociales et économiques locales. Olgyay, malgré sa démarche clairement
déterministe, reconnaissait ainsi que l’architecture, dans toute sa diversité régionale, constitue
un mode d’’expression privilégié du développement durable.
De nombreux mouvements plus spécialisés se sont ensuite succédés. Qualifiés d’abord
d’architecture solaire, climatique, éco-énergétique, voire autonome, cette première période a
été marquée par des bâtiments prototypes ou l’économie d’énergie, propulsée par la crise du
pétrole occultait les besoins biologiques de confort. Nous assistons depuis peu à la mouvance
vers la réponse aux besoins biologiques de qualité de l’air intérieur et de matériaux sains par
l’architecture écologique, verte et plus récemment entrée dans le vocable : la HQE (Haute
Qualité Environnementale). Cette dernière propose de minimiser l’impact du bâtiment sur
l’environnement extérieur tout en optimisant la qualité des environnements intérieurs.
L’approche HQE s’attaque pour la première fois à la dialectique intérieur-extérieur, déjà
identifiée par Rudolph Arnheim dans Dynamique de la forme architecturale comme le défi
fondamental de l’architecte. Elle suppose donc une économie des ressources (solaire passif,
actif, éclairage naturel), une réduction de la pollution de l’air, de l’eau et des sols (systèmes de
production énergétiques), une réduction de la pollution des déchets ultimes (réduction,
réutilisation, recyclage), et une relation satisfaisante du bâtiment avec son environnement
physique immédiat (relief, couvert végétal, physiques, hydro-thermique, visuelle, acoustique,
olfactive) et des conditions de vie saine. La HQE propose une résolution globale de l’équation
environnement-confort-santé.
Ou donc se situe la notion originale d’architecture bioclimatique dans ce débat
contemporain ? Dans son sens biologique les plus large, on pourrait dire que l’approche
bioclimatiques est inclusive des considérations écologiques actuelles de la HQE et de
l’architecture verte. En effet, en situant les êtres vivants au cœur de la définition, l’approche
bioclimatique reconnait implicitement l’importance de tous les êtres vivants, faune et flore
incluses ainsi que l’impact de l’acte de bâtir sur celles-ci, elle propose une démarche
scientifique s’adaptant aux cycles de la nature en termes de matière et d’énergie. L’approche

2 Un lien, une connexion ou une influence mutuelle entre différents éléments.

2
Rédigé par BOYOM TAGNE Joël Master 01 - architecture
Théorie de l’architecture

bioclimatique s’inscrit dans le cycle incessant d’adaptation des organismes vivants aux
variations environnementales, définition même de la vie. Et ici réside la particularité de
l’approche bioclimatique ; c’est une approche sélective des spécificités du climat afin
d’optimiser le confort des usagers par une adaptation constante du bâtiment et de ses
habitants aux variations environnementales ; l’objectif principal étant de créer par une
technologie juste un équilibre environnemental entre intérieur et extérieur. L’approche
bioclimatique procède de l’opération du bâtiment. En ce sens, elle est fondamentalement
couplée avec l’extérieur et donc diamétralement opposée a une approche déterministe
statique, par nature exclusive de l’extérieur. 3

III. PRINCIPES DE L’APPORHCE BIOCLIMATIQUE DANS L’ARCHITECTURE

L'approche bioclimatique en architecture repose sur l'idée d'intégrer le bâtiment à son


environnement naturel de manière harmonieuse, en tirant parti des ressources naturelles
(soleil, vent, matériaux locaux) pour optimiser le confort intérieur et réduire l'impact
environnemental.

Les principaux principes de cette approche sont les suivants :

 Adaptation au climat local: Le bâtiment est conçu en fonction des conditions


climatiques spécifiques du lieu : ensoleillement, température, vents dominants, etc.
L'objectif est de tirer profit des avantages du climat (ensoleillement hivernal,
ventilation naturelle estivale) et de se protéger de ses inconvénients (surchauffe,
froid).
 Utilisation des ressources naturelles: L'architecture bioclimatique privilégie l'utilisation
des énergies renouvelables (solaire, éolienne) et des matériaux naturels (bois, terre
crue, pierre) pour réduire la consommation d'énergie et limiter l'empreinte
écologique du bâtiment.
 Optimisation des apports solaires: Les ouvertures sont conçues pour capter les rayons
du soleil en hiver et les limiter en été. Les orientations, les formes et les matériaux des
façades sont étudiés pour maximiser les gains solaires passifs et réduire les besoins en
chauffage.
 Ventilation naturelle: Concevoir des systèmes de ventilation passive pour permettre
un échange d'air efficace sans recourir à la climatisation. Elle est favorisée grâce à des
dispositifs simples comme les ouvertures croisées, les cheminées solaires ou les puits
canadiens. Cela permet de renouveler l'air intérieur et de réguler la température.
 Isolation thermique: Une bonne isolation thermique est essentielle pour maintenir une
température intérieure stable tout au long de l'année et réduire les déperditions
énergétiques. Les matériaux isolants sont choisis en fonction du climat et des
contraintes du site.
 Choix des matériaux: Les matériaux utilisés sont sélectionnés pour leurs propriétés
thermiques, hygrothermiques et environnementales. Les matériaux locaux sont
privilégiés pour réduire l'impact du transport et favoriser l'économie circulaire.

3 Esquisse bulletin d’information sur l’Ordre des architectes du Québec / 2023, volume 12, numéro 2

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Rédigé par BOYOM TAGNE Joël Master 01 - architecture
Théorie de l’architecture

 Intégration paysagère: Le bâtiment est conçu pour s'intégrer harmonieusement dans


son environnement en utilisant des matériaux naturels et en créant des espaces verts.
 Orientation et positionnement : Maximiser les gains solaires en hiver et minimiser les
pertes de chaleur, tout en évitant la surchauffe estivale. Cela implique de positionner
les bâtiments en fonction du trajet du soleil et des vents dominants.
 Utilisation de l'énergie solaire : Intégrer des technologies d'énergie solaire passive et
active, comme les panneaux solaires photovoltaïques et thermiques, pour produire de
l'électricité et de la chaleur.
 Gestion des eaux pluviales : Mettre en place des systèmes de récupération et de
réutilisation des eaux de pluie pour l'irrigation des espaces verts et les usages
domestiques non potables.
 Intégration de la végétation : Incorporer des éléments naturels, comme les toits
végétalisés, les murs végétaux et les jardins, pour améliorer le microclimat, la qualité
de l'air et l'esthétique du bâtiment.
 Éclairage naturel : Maximiser l'apport de lumière naturelle pour réduire la dépendance
à l'éclairage artificiel, en utilisant des fenêtres, des puits de lumière et des surfaces
réfléchissantes.

IV. PRESENTATION DE QUELQUES PROJETS

a. la Maison solaire de Freiburg en Allemagne

Modèle de maison à énergie positive conçu par


l’architecte allemand Rolf Disch et réalisée à Fribourg
(Suisse), Heliotrop est un habitat préfabriqué capable de
produire jusqu’à 5 fois l’énergie qu’il consomme. Son
grand capteur solaire de 54 m² génère près de 6,6 kWh, il
est placé sur le toit et collecte en permanence de
l’énergie : la maison, qui tourne sur elle-même à 180°, suit
en effet le soleil toute la journée, avec une rotation
moyenne de 15° par heure. De plus, le capteur, composé
de cellules en silicone (monocrystalline), est fixé sur une
tige qui bouge sur deux axes, vertical et horizontal, afin de
poursuivre le soleil avec précision.
Source:
http://media.oregonlive.com/hg_impact/photo/112
92398-large.jpg

b. La Cité de l'Énergie de Grenoble en France

Ce quartier d'habitation expérimental met en œuvre de nombreuses solutions


bioclimatiques, comme des toitures végétalisées, des façades ventilées et des systèmes de
récupération d'eau de pluie. La Cité de l'Énergie est un exemple inspirant de la manière dont
une ville peut devenir un leader dans la transition énergétique et la promotion des énergies
renouvelables. Comme points clés de ce projet on peut identifier:

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Rédigé par BOYOM TAGNE Joël Master 01 - architecture
Théorie de l’architecture

 Énergies renouvelables : La Cité de l'Énergie se concentre sur le développement et la


promotion des énergies renouvelables, telles que l'hydroélectricité, l'énergie solaire,
l'énergie éolienne et le biogaz.
 Innovation et recherche : Grenoble est reconnue pour son dynamisme dans le domaine
de l'innovation et de la recherche. La Cité de l'Énergie accueille des entreprises et des
laboratoires de pointe qui travaillent sur des technologies de pointe pour l'efficacité
énergétique et les énergies renouvelables.
 Éducation et formation : La Cité de l'Énergie propose des programmes éducatifs et de
formation pour les professionnels et le grand public, afin de sensibiliser à l'importance
de la transition énergétique et de promouvoir les compétences nécessaires pour un
avenir durable.
 Réseaux intelligents : Grenoble expérimente des réseaux électriques intelligents,
intégrant des technologies avancées pour optimiser la production, le stockage et la
distribution de l'énergie.
 Partenariats publics et privés : Le projet implique une collaboration étroite entre les
secteurs public et privé, avec des entreprises multinationales comme Schneider Electric,
Capgemini, et Air Liquide, ainsi que des startups innovantes.

Source: https://www.istockphoto.com/photos/grenoble

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Rédigé par BOYOM TAGNE Joël Master 01 - architecture

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