Cours D'analyse 2
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1 Intégrabilité 3
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Subdivisions d’un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Sommes de Darboux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Fonction intégrable au sens de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.6 Exemples de fonction intégrable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.2 Fonctions monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6.3 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6.4 Autres exemples de fonctions intégrables . . . . . . . . . . . . 10
1.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
3 Primitives et intégrale 19
3.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Ensemble de primitives et conditions initiales . . . . . . . . . 19
3.1.2 Intégrale et primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1.4 Quelques remarques : primitives et intégrales . . . . . . . . . . 22
3.2 Tableau de Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.1 Primitives des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.2 Opérations et fonctions composées . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3 Autres méthodes de calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Intégration parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Changement de variable en calcul intégral . . . . . . . . . . . 25
3.4 Calcul d’aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1
TABLE DES MATIÈRES 2
4 Équations différentielles 31
4.1 Notion d’équation différentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.1.1 Introduction et Exemple introductif . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.1.2 Vocabulaire et notation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
4.2 Premiers exemples d’équations différentielles . . . . . . . . . . . . . . 32
0
4.2.1 Équation de types y = f (x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
00
4.2.2 Équation de types y = g(x) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
4.3 Équations linéaires du premier ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.3.1 Équation différentielle homogène . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.3.2 Résolution de l’équation non homogène . . . . . . . . . . . . . 35
4.3.3 Solutions particulières d’équations à coefficients constants . . . 35
4.3.4 Méthode de variation de la constante . . . . . . . . . . . . . . 38
4.3.5 Équations à coefficients constants-problème de Cauchy . . . . 39
4.3.6 Équations différentielles non-linéaire . . . . . . . . . . . . . . 39
4.4 Équations différentielle du second ordre . . . . . . . . . . . . . . . . 42
4.4.1 Généralité sur les équations différentielle du second ordre . . 42
4.4.2 Équations différentielles linéaires à coefficients constants . . . 43
4.4.3 Équation différentielle linéaires à coefficients variables . . . . . 47
4.5 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Chapitre 1
Intégrabilité
Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Préliminaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Subdivisions d’un intervalle . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Sommes de Darboux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Fonction intégrable au sens de Riemann . . . . . . . . . . 7
1.6 Exemples de fonction intégrable . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.6.2 Fonctions monotones . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.6.3 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.6.4 Autres exemples de fonctions intégrables . . . . . . . . . . 10
1.7 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1 Introduction
Le but est, étant donné :
• une fonction f réelle définie sur un intervalle I de R et satisfaisant à certaines
conditions,
• deux points a et b de I
Z b
de définir le symbole : f (x)dx intégrale définie de f entre a et b.
a
3
CHAPITRE 1. INTÉGRABILITÉ 4
1.2 Préliminaires
À certaines parties du plan on associe une mesure qu’on appelle aire.
Compte tenu des propriétés demandées (de mesure), les conditions suivantes
doivent être vérifiées :
1. si f est constante positive : ∀x ∈ [a; b], f (x) = k > 0. Alors
Z b
f (x)dx = k(b − a)
a
Z b
le nombre f (x)dx doit vérifier
a
Z b
m1 (c − a) + m2 (b − c) ≤ f (x)dx ≤ M1 (c − a) + M2 (b − c)
a
Z b
On va définir le symbole f (x)dx en
a
• découpant l’intervalle [a; b]
• encadrant la fonction f par des fonctions constantes sur chaque intervalle
(d’où la nécessité pour f d’être bornée sur [a; b] ),
• additionnant les aires correspondantes.
Définition 1.3.2
0 0
• Une subdivision σ est dite plus fine qu’une subdivision σ si on a σ ⊂ σ .
• On appelle pas de la subdivision le réel. h = max |xi − xi+1 |.
i=1,2,...,n
0
On déduit immédiatement qu’étant donné deux subdivisions σ et σ la subdivision
0 0
σ ∪ σ est plus fine que chacune des subdivisions σ et σ .
Dans les démonstrations on omettra [a; b] et f dans les notations concernant les
sommes de Darboux, et on notera Σ l’ensemble des subdivisions de [a; b].
Définition 1.4.5
n o
1. L’ensemble non vide s[a;b] (f, σ), σ ∈ Σ est borné supérieurement, on note
s[a;b] (f ) sa borne supérieure,
n o
2. L’ensemble non vide S[a;b] (f, σ), σ ∈ Σ est borné inférieurement, on note
S[a;b] (f ) sa borne inférieure.
On a immédiatement : s[a;b] (f ) ≤ S[a;b] (f ).
s[a;b] (f ) = S[a;b] (f )
Z b
On note alors ce nombre f (t)dt intégrale définie de f sur l’intervalle [a; b].
a
Quand il n’y a pas d’ambiguïté on omettra f et [a; b] dans les notations s[a;b] (f ) et
S[a;b] (f ) , et l’on parlera de fonction intégrable sans préciser au sens de Riemann.
Conséquence 1.5.2
Z b
1. Si σ est une subdivision quelconque de [a; b] , alors s(σ) ≤ f (t)dt ≤ S(σ)
a
En particulier, si m = inf f (x) , et M = sup f (x) , on a
x∈[a;b] x∈[a;b]
Z b
m(b − a) ≤ f (t)dt ≤ M (b − a).
a
Z b
d’où s = S = f (t)dt = k(b − a)
a
On a défini l’intégrabilité d’une fonction par l’égalité d’une borne inférieure et d’une
borne supérieure, c’est très abstrait. Le théorème suivant, qui exprime une condition
nécessaire et suffisante, permet de franchir l’étape qui consiste à passer de borne
supérieure à limite de suite
CHAPITRE 1. INTÉGRABILITÉ 8
Théorème 1.5.3 Pour que f soit Riemann intégrable sur [a; b] , il faut et il suffit
que, pour tout ε > 0 , il existe une subdivision σ de [a; b] telle que
Démonstration.
(Condition nécessaire) On suppose f intégrable sur [a; b] c’est-dire qu’on a
S = s. Soit ε > 0, l’égalité s = sup s(σ) a pour conséquence qu’il existe une
σ∈Σ
subdivision σ1 telle que : s − s (σ1 ) < ε.
De même l’égalité S = inf S(σ) a pour conséquence qu’il existe une subdivision
σ∈Σ
σ2 telle que : S − S (σ2 ) < ε.
On considère alors la subdivision σ = σ1 ∪ σ2 , on a*
D’où
(Signalons que cette fonction est intégrable au sens de Lebesgue car l’ensemble des
rationnels est "négligeable").
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀x1 ∈ [a; b] , ∀x2 ∈ [a; b] , (|x2 − x1 | < η ⇒ |f (x2 ) − f (x1 )| < ε)
b−a
Prenant alors n tel que n
< η, on a pour tout i = 1, 2, . . . , n : Mi − mi < ε. D’où
n n
b−aX b−aX
0 < S (σn ) − s (σn ) = {Mi − mi } = ε = (b − a)ε.
n i=1 n i=1
D’où finalement :
Propriété 1.6.3 Si f est une fonction intégrable sur l’intervalle [a; 1] , alors |f |
est intégrable sur l’intervalle [a; 1] .
C’est évident si f est continue, dans le cas général on revient aux sommes de Dar-
boux.
CHAPITRE 1. INTÉGRABILITÉ 11
Exercice 1.7.2
Exercice 1.7.3
Soit f une fonction bornée définie sur [a; b] à valeurs dans R et continue sur ]a; b]
. Montrer que f est intégrable sur [a; b] .
Exercice 1.7.4
Exercice 1.7.5
Exercice 1.7.6
Propriétés de l’intégrale de
Riemann
Sommaire
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.2 Linéarité de l’intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.3 Théorème de la moyenne, sommes de Riemann . . . . . 13
2.4 Inégalités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.5 Conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5.1 Cas où a > b . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.5.2 Intégrabilité des fonctions monotones et continues par mor-
ceaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.6 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.1 Introduction
Toutes les fonctions qui interviennent dans ce paragraphe sont supposées définies
sur un intervalle I et on désigne par a et b deux points de I (a < b) . On ne donnera
pas la preuve des deux premiers théorèmes ; celle-ci repose sur les propriétés des
sommes de Darboux, et sans être difficile elle est fastidieuse et ne met pas en évidence
des idées originales.
Théorème 2.1.1 Soit c ∈ ]a; b[ ; la fonction f est intégrable sur [a; b] si, et seule-
ment si, elle est intégrable sur [a; c] et sur [c; b] , on a alors
Z b Z c Z b
f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
a a c
12
CHAPITRE 2. PROPRIÉTÉS DE L’INTÉGRALE DE RIEMANN 13
L’ensemble C ([a; b]) des fonctions continues sur [a; b] est un sous espace vectoriel de
l’espace vectoriel de I ([a; b]).
Si f est continue sur [a; b]. Alors il existe c ∈ ]a; b[ tel que
1 Zb
f (t) = f (c) (formule dite première formule de la moyenne).
b−a a
Corollaire 2.3.2
CHAPITRE 2. PROPRIÉTÉS DE L’INTÉGRALE DE RIEMANN 14
Ceci justifie pour f (c) la dénomination de valeur moyenne de la fonction f sur [a; b]
.
et donc
n
b−aX Z b
lim f (θi ) = f (t)dt.
n→+∞ n i=1 a
On remarque que le choix des points (θi )1≤i≤n dans chaque intervalle de la subdivi-
sion n’intervient pas.
Remarque
n
b−a
X
1. les expressions de la forme f (θi ) sont des sommes de Riemann de
i=1 n
relativement à la subdivision Sn .
2. Plus généralement, pour une fonction f définie sur un intervalle [a; b] , on peut
définir la somme de Riemann de f relative à :
(a) une subdivision σ = {x0 = a < x1 < x2 < . . . < xn = b} quelconque de
[a; b] et
(b) un choix de points (θi )1≤i≤n , avec θi ∈ [xi−1 ; xi ] pour tout i = 1, 2, . . . , n.
CHAPITRE 2. PROPRIÉTÉS DE L’INTÉGRALE DE RIEMANN 15
Ceci signifie que : pour tout ε > 0 , il existe η > 0 tel que, pour toute subdivision
σ = {x0 = a < x1 < x2 < . . . < xn = b} de pas h < η et pour toute famille (θi )1≤i≤n ,
avec θi ∈ [xi−1 ; xi ] pour tout i = 1, 2, . . . , n, on ait :
Z b n
X
f (t)dt − f (θi ) (xi − xi−1 ) < ε
a i=1
2.4 Inégalités
Théorème 2.4.1 (Positivité) Si f et g sont des fonctions intégrables sur [a; b] (a <
b) , on a les implications :
Z b
1. f ≥ 0 =⇒ f (t)dt ≥ 0.
a
Z b Z b
2. f ≤ g =⇒ f (t)dt ≤ g(t)dt.
a a
Z b Z b
3. f (t)dt ≤ |f (t)|dt
a a
CHAPITRE 2. PROPRIÉTÉS DE L’INTÉGRALE DE RIEMANN 16
Démonstration.
1. La condition ∀x ∈ [a; b], f (x) ≥ 0 entraine m ≥ 0. D’où, d’après le théorème
Z b
de la moyenne, f (t)dt ≥ 0..
a
2. On écrit la condition f ≤ g qui donne g − f ≥ 0. On applique alors ( 1.) puis
la linéarité de l’intégrale.
3. On a −|f | ≤ f ≤ |f |. On applique (2.) et on en déduit :
Z b Z b Z b
− |f (t)|dt ≤ f (t)dt ≤ |f (t)|dt.
a a a
Il s’agit d’un trinôme du second degré en qui est toujours positif quel que soit , son
discriminant est donc négatif ou nul. D’où l’inégalité.
Le théorème suivant, dont la démonstration est plus difficile que celles des théorèmes
précédents, précise la positivité, il est d’une grande utilité dans l’étude des espaces
de fonctions.
Théorème 2.4.3 Soit f une fonction continue sur [a; b] positive ou nulle ; alors
Z b
si f (t)dt = 0 , on a f = 0.
a
Démonstration. c’est une démonstration par l’absurde qui repose sur la propriété,
déjà souvent utilisée, qu’une fonction continue en un point x0 et non nulle en x0 ne
s’annule pas au voisinage de x0 et donc garde un signe constant au voisinage de x0
(c’est à dire qu’il existe un voisinage de sur lequel elle garde un signe constant).
On suppose donc qu’il existe un point x0 ∈ ]a; b[ tel que f (x0 ) = d > 0. Dans la
définition de la continuité en x0 , on pose ε = d2 , alors :
!
d d
∃η > 0, |x − x0 | < η ⇒ f (x) − f (x0 ) < donc |x − x0 | < η ⇒ f (x) ≥ >0
2 2
D’où la contradiction.
CHAPITRE 2. PROPRIÉTÉS DE L’INTÉGRALE DE RIEMANN 17
Remarque Le résultat est faux si la fonction n’est pas continue : ainsi la fonction
définie par
f : [0; 1] → R, ∀x ∈ [0; 1[ , f (x) = 0 et f (1) = 1
Z 1
est telle que f (t)dt = 0 et n’est pas nulle.
0
2.5 Conséquences
2.5.1 Cas où a > b
Nous avons toujours supposé a < b ; on pose
Z a Z b
f (t)dt = − f (t)dt
b a
convention compatible avec la relation de Chasles.
En fait une fonction continue par morceaux sur un intervalle [a; b] est une fonc-
tion continue sauf en un nombre fini de points où elle a une limite à droite et une
limite à gauche.
Une conséquence de la relation de Chasles d’une part et de l’intégrabilité des
fonctions continues et monotones est que les fonctions les fonctions continues
par morceaux sont intégrables.
n 1
!
1X k n
1X n
n
(a) lim tan (c) lim ln
n→+∞ n n n→+∞ n n+k
k=1 k=1
n
1X n
(b) lim 2 2
k=1 n + k
n→+∞ n
Exercice 2.6.2
Montrer que les suites (un ), (vn ), (wn ) et (tn ) définies ci-dessous sont convergentes
et calculer leur limite :
n v
X n+k 1 nu nu
1. un =
Y
2 2 3. wn = (n − k)
k=1 n + k
t
n k=1
n n
!
k kπ
e1/(k+n)
X X
2. vn = 2
sin 4. tn = −n +
k=1 n n k=1
Exercice 2.6.3
Exercice 2.6.4
Déterminer la limite de
n
1 Y
vn = (k + n)1/n
n k=1
Exercice 2.6.5
Déterminer la limite de
2n
X 1
Sn =
p=n p
Chapitre 3
Primitives et intégrale
Sommaire
3.1 Primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.1.1 Ensemble de primitives et conditions initiales . . . . . . . 19
3.1.2 Intégrale et primitive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.1.3 Calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1.4 Quelques remarques : primitives et intégrales . . . . . . . 22
3.2 Tableau de Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.1 Primitives des fonctions usuelles . . . . . . . . . . . . . . 23
3.2.2 Opérations et fonctions composées . . . . . . . . . . . . . 24
3.3 Autres méthodes de calcul intégral . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.1 Intégration parties . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3.3.2 Changement de variable en calcul intégral . . . . . . . . . 25
3.4 Calcul d’aires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.4.1 Calcul d’aire délimitée par une courbe . . . . . . . . . . . 26
3.4.2 Calcul d’aire délimitée par deux courbes . . . . . . . . . . 26
3.5 Travaux dirigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.1 Primitives
3.1.1 Ensemble de primitives et conditions initiales
Définition 3.1.1 Soit f une fonction définie sur un intervalle I de R et F une
fonction définie et dérivable sur I. On dit que F est une primitive de f sur I si,
0
pour tout x ∈ I, F (x) = f (x).
Exemple Soit f la fonction définie sur R par f (x) = x2 . La fonction F définie sur
R par F (x) = 31 x3 est une primitive de f sur R. En effet, F est dérivable sur R et
0
∀x ∈ R, F (x) = 31 × 3x2 = x2 = f (x).
19
CHAPITRE 3. PRIMITIVES ET INTÉGRALE 20
Exercice 3.1.3 Soit f et F deux fonctions définie sur R par f (x) = 4x3 − 32 x2 +
7x − 2 et f (x) = 12x2 − 3x + 7. Montrer que la fonction F est une primitive de la
fonction f sur R.
Exercice 3.1.4 Trouver toutes les primitives sur I des fonctions suivantes :
1
1. f (x) = −2x + 3, I = R 3. h(x) = x2
, I = ]0; +∞[
2 x
2. g(x) = 5x + x + 1, I = R 4. k(x) = e , I = R
Théorème 3.1.6 (existence et unicité) Soit f une fonction définie sur un in-
tervalle I de R et a ∈ I. Z x
• alors, pour tout x ∈ I, la fonction x 7→ f (t)dt est continue sur I .
a
Z x
• si de plus f est continue sur I, alors la fonction x 7→ f (t)dt est l’unique
a
primitive de f sur I qui s’annule en a.
• Si f est continue sur [a; b] alors f atteint son maximum et son minimum sur
l’intervalle . [x0 ; x0 + h] (respectivement [x0 + h; x0 ]). On a Mh = f (xMh ) et
mh = f (xmh ) . Quand h tend vers 0 on a limh→0 xmh = x0 , limh→0 xMh = x0 ,.
Compte tenu de la continuité de f
D’où
F (x0 + h) − F (x0 ) 0
lim = f (x0 ), et F (x0 ) = f (x0 ).
h→0 h
Exercice 3.2.1 Trouver toutes les primitives sur I des fonctions suivantes :
Exercice 3.2.2 Pour chacune des fonctions suivantes, déterminer la primitive sur
R qui vaut 1 en 0.
1
1. f (x) = cos(2x), 2. g(x) = e− 2 x .
Exercice 3.2.3 Pour chacune des fonctions suivantes, reconnaitre quelle forme
classique utiliser pour trouver une primitive de f sur R, puis donner son expres-
sion.
2x − 3 2x
1. f (x) = ; 3. f (x) = ;
(x2 − 3x + 10)4 x2 + 1
5 2
2. f (x) = (x − 2) (x2 − 4x + 1) ; 4. f (x) = xex .
Z 2
Exercice 3.3.2 Calculer l’intégrale I = x ln(x)dx
1
Z 1
Exercice 3.3.3 Calculer l’intégrale J = x2 ex dx
0
Exercice 3.4.4 Soit f et g les fonctions définies sur R par f (x) = xe−x et g(x) =
−xe−x . Soit Cf et Cg les courbes représentatives des fonctions f et g dans un repère
→ → → →
orthogonal O, i , j avec k i k= 2 cm et k j k= 4 cm. Déterminer la valeur de l’aire
en cm2 de la partie du plan délimitée par Cf et Cg et les droites d’équations x = 0 et
x = 3.
Z π Z π
3
1. J1 = cos(x)dx 3. J3 = cos(3x)dx
0 0
Z π Z π
4
2. J2 = sin(x)dx 4. J2 = sin(2x)dx
0 0
Exercice 3.5.5
Exercice 3.5.6
Exercice 3.5.7
Exercice 3.5.8
CHAPITRE 3. PRIMITIVES ET INTÉGRALE 29
1 (−x)n
1 − x + x2 − x3 + . . . + (−1)n−1 xn−1 = − .
1+x 1+x
(−x)n (−1)n−1
" #
Z 1
1 1
dx = ln(2) − 1 − + + . . . + .
0 1+x 2 3 n
(−x)n
−xn ≤ ≤ xn .
1+x
1 Z 1
(−x)n 1
− ≤ dx ≤
1+n 0 1+x 1+n
et la limite, quand n tend vers +∞ de la suite :
Un = 1 − x + x2 − x3 + . . . + (−1)n−1 xn−1 .
Exercice 3.5.9
t3
Z 1
Z 1/2 t Z 1
3t2 + 3t + 2
1. dt 2. dt 3.
0 1−t 0 t −t+1
2
0 t3 + t2 + t + 1
Exercice 3.5.11
Exercice 3.5.12
Équations différentielles
31
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 32
0
2. y − 4y = 0 est une équation différentielle d’ordre 1.
000 0
3. 2y − y + y = 0 est une équation différentielle d’ordre 3.
• Toute fonction vérifiant une équation différentielle sur un intervalle ouvert K
est appelée solution sur K de cette équation différentielle.
Exemple
00
La fonction x 7→ ex est une solution sur R de l’équation différentielle 2y −
0
y − y = 0.
• Résoudre (ou intégrer) une équation différentielle sur un intervalle ouvert
K, c’est déterminer l’ensemble des solution sur K de cette équation différen-
tielle.
• La courbe représentative d’une solution d’une equation différentielle est appe-
lée courbe integrale de cette equation différentielle.
y(0) = 1 ⇔ c = 1
i h
Donc la solution sur − π2 ; π2 de (E2 ) vérifiant y(0) = 1 est la fonction : x 7→ tan(x)+1
00
4.2.2 Équation de types y = g(x)
Exercice d’application 4.2.3 Résoudre sur R l’équation différentielle
00
(E1 ) : y = sin(x).
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 33
On a :
0
(E1 ) ⇔ y = − cos(x) + c1 , c1 ∈ R
⇔ y = − sin(x) + c1 x + c2 , c1 ∈ R et c2 ∈ R
0 1
(E2 ) ⇔ y = − e−3x + c1 , c1 ∈ R
3
1 −x
⇔ y = e + c1 x + c2 , c1 ∈ R et c2 ∈ R
9
Donc, les solutions sur R de (E1 ) sont les fonctions : y = 91 e−x + c1 x + c2 , c1 ∈ R et
c2 ∈ R.
On a
y(0) = 10
3
1
9
+ c2 = 10
3
c
1 =2
⇔ ⇔
y 0 (0) = 5 − 1 + c1 = 5 c2 =1
3 3 3
10 0 5
Donc, la solution sur R de (E2 ) vérifiant y(0) = 9
et y (0) = 3
est la fonction :
x 7→ 19 e−3x + 2x + 1.
où A(.) est une primitive arbitraire de a(.) et C est une constante réelle quelconque.
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 34
La démonstration est à faire en exercice. Il en résulte que si une solution est nulle
en un point, elle est identiquement nulle.
Exemple Pour k ∈ R, l’équation différentielle à coefficients constants
0
y (x) + ky(x) = 0
a pour solutions les fonctions de la forme
y(x) = Ce−kx , C ∈ I.
yh (x) = Ceax , où C ∈ R.
Il est facile de trouver une solution particulière de l’équation avec second membre
dans le cas de seconds membres simples :
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 36
On cherche une solution particulière sous la forme yp (x) = Ax+B (puisque le second
membre est de degré 1), ce qui conduit à
A + 2Ax + 2B = x
est de la forme
β αx
yp (x) = e .
α−a
Et la solution générale
β αx
y(x) = Ceax + e , où C ∈ R
α−a
Démonstration. Supposons que α 6= a. On cherche la solution particulière sous la
forme : yp (x) = Aeαx . Et on remplace dans l’équation, soit
αa + ωβ αω − aβ
Ainsi, yp (x) = − cos(x)+ sin(x).
ω 2 + a2 ω 2 + a2
Remarque Si le second membre n’est pas de l’une des formes indiquées dans
les exemples précédents alors on peut utiliser la méthode dite de variation de la
constante que l’on va exposer dans le paragraphe suivant.
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 38
où b est une fonction continue sur l’intervalle I et x0 est donné dans I, est
Z x
a(x−x0 )
y(x) = y0 e + ea(x−t) b(t)dt. (4.9)
x0
Z x
Démonstration. ea(x−t) b(t)dt est la primitive de b(x)e−ax qui s’annule pour
x0
0
x = x0 les solutions de y (x) = ay(x) + b(x) peuvent donc s’écrire
Z x
a(x−t)
y(x) = C + e b(t)dt eax .
x0
On dit que cette équation est à variables séparées car à gauche se trouve la variable
y et à droite la variable x. Toute équation différentielle pouvant s’écrire sous cette
forme est dite à variables séparables.
Soient A une primitive de a et B une primitive de b, on a alors
d 0 d
A (y(x)) = a (y(x)) y (x) et B(x) = b(x)
dx dx
ce qui permet de récrire l’équation (4.10) sous la forme
d d
A (y(x)) = B(x).
dx dx
Et donc toute solution vérifie
A (y(x)) = B(x) + C, où C ∈ R.
fonction strictement monotone sur J et elle admet une fonction réciproque A−1 , ce
qui permet d’expliciter la solution y par
ce qui impose, bien souvent, des conditions reliant x et C puisqu’il faut que B(x)+C
appartienne à l’image de la fonction A.
z(x) = Ce−1/x − 1.
En effet l’équation homogène a pour solution zh (x) = Ce−1/x et zp (x) = −1 est une
solution particulière évidente. Les solutions de l’équation de Bernoulli sont donc
1
y(x) = et y(0) = 0.
Ce−1/x − 1
0
y (x) = a(x)y 2 (x) + b(x)y(x) + c(x), (4.13)
On ne sait résoudre facilement cette équation que si on connaît une solution parti-
culière φ, ce qui permet alors de se ramener à une équation de type Bernoulli. En
effet si on fait le changement de fonction inconnue
Remarque Les équations de type Riccati ont un réel intérêt car on rencontre des
équations de ce type dans plusieurs domaines des sciences de l’ingénieur (notamment
en automatique).
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 42
0 u(x)
u (x) − − u2 = 0
x
1
qui est une équation de Bernoulli pour α = 2. On pose alors z = u
et on obtient
l’équation
0 z(x)
−z (x) − −1=0
x
qui est une équation différentielle du premier ordre linéaire avec second membre que
l’on résout. Tout calcul fait, on trouve
1 2x
y(x) = − 2 , où C ∈ R.
x x +C
Exemple
00 0
1. x2 (ln(x) − 1) y (x) − xy (x) + y(x) = 0.
00 1
2. y (x) − x
= 0.
00 0
3. y (x) − 1 + y 2 (x) = 0.
00 0
4. xy (x) + y (x) + x = 0.
00 0
5. y(x)y (x) − y 2 (x) − y 4 (x) = 0.
Proposition 4.4.2 Une équation différentielle linéaire du 2ème ordre est de la forme :
00 0
a(x)y (x) + b(x)y (x) + c(x)y(x) = f (x), (4.14)
Proposition 4.4.3 Pour tout x ∈ I tel que a(x) 6= 0, nous posons B(x) = b(x)/a(x),
C(x) = c(x)/a(x) et F (x) = f (x)/a(x) de sorte que l’équation (4.14) devient :
00 0
y (x) + B(x)y (x) + C(x)y(x) = F (x) . (4.15)
b(x) c(x)
Pour tout x ∈ I tel que a(x) 6= 0, en posant B(x) = a(x)
, C(x) = a(x)
et
f (x)
F (x) = a(x)
nous obtenons :
00 0
y (x) + B(x)y (x) + C(x)y(x) = 0 (4.33)
Théorème 4.4.13 Comme pour les équations différentielles à coefficients constants :
"Si y1 (x) et y2 (x) sont deux solutions linéairement indépendantes de (4.32) , alors
la solution générale de (4.32) est :
yh (x) = K1 y1 (x) + K2 y2 (x), K1 et K2 étant des constantes arbitraires.
0 0
a) xy + 1 = 0, K = ]0; +∞[ c) ex y + e−x = 0, K = R
0 0
b) x3 y + x2 + 1 = 0, K = ]−∞; 0[ d) y sin(x) − cos(x) = 0, K = ]0; π[
Exercice 4.5.2
Dans chacun des cas suivants, résoudre sur l’intervalle K l’équation différentielle et
déterminer la solution vérifiant la condition initiale donnée
0√
a) y x = x + 1, K = ]0; +∞[ et y(1) = 2
0
i h
b) y tan(2x) + 1 = 0, K = 0; π4 et y π
6
=0
0
c) 2y e−x = ex−1 + ex+1 , K = R et y(0) = 0
0
d) xy − ln(x) = 0, K = ]0; +∞[ et y(e) = 1
Exercice 4.5.3
Exercice 4.5.4
Dans chacun des cas suivants, résoudre sur l’intervalle K l’équation différentielle et
déterminer la solution vérifiant la condition initiale donnée
00
i h 0
a) y = 1 + tan2 (x), K = − π2 ; π2 et y(0) = y (0) = 1
00 0
b) y = (x + 1)ex , K = R et y(0) = y (0) = e
Exercice 4.5.5
Exercice 4.5.6
Exercice 4.5.7
Exercice 4.5.8
0
Soit l’équation différentielle y (x) = a(x)y(x) et soient A et B deux primitives de
a(x). Donner les solutions en fonction de A puis de B et montrer que "changer de
primitive revient à changer de constante.
Exercice 4.5.9
1. Montrer que l’unique solution de
y 0 (x) = a(x)y(x)
y(x0 ) = y0
s’écrit
y(x) = eA(x)−A(x0 )
Exercice 4.5.10
Exercice 4.5.11
Calculer
Z
S(x) = e−2x sin(ωx)dx
Exercice 4.5.12
Exercice 4.5.13
Exercice 4.5.14
Exercice 4.5.15
Exercice 4.5.16
Exercice 4.5.17
Exercice 4.5.18
Exercice 4.5.19
Exercice 4.5.21
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 51
Exercice 4.5.22
Soient deux fonctions dérivables données f et g, montrer qu’il existe deux uniques
fonctions dérivables u et v qui vérifient
f (x) = u(x)φ(x) + v(x)ψ(x)
0 0
g(x) = u(x)φ (x) + v(x)ψ (x)
Exercice 4.5.23
Exercice 4.5.24
Exercice 4.5.25
CHAPITRE 4. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES 52
00 0
Soit l’équation différentielle : y (x) − y (x) = x2 − x.
1. Donner les solutions de l’équation homogène associée.
2. Donner une solution particulière de cette equation.
3. Donner la solution générale de cette equation.
Exercice 4.5.26
Exercice 4.5.27
Exercice 4.5.28
Exercice 4.5.29
Résoudre
00 0
y (x) + y (x) = sin(3x)
Exercice 4.5.30
Exercice 4.5.31
1. Déterminer le réel α tel que y1 (x) = eαx soit solution particulière de (4.37).
2. Connaissant une solution particulière y1 (x) de l’équation différentielle (4.37),
déterminer la solution générale de (4.37).
Exercice 4.5.32
00 0
Soit l’équation différentielle d’Euler : x2 y (x) + xy (x) − 4y(x) = xn ( n entier positif
ou nul).
1. Montrer que, par le changement de variable x = εet (ε = ±), l’équation d’Euler
devient une équation linéaire à coefficients constants.
2. Résoudre l’équation différentielle linéaire pour la fonction y(t) et en déduire
les solutions de l’équation d’Euler
Bibliographie
54