Ms - Hyd.messaoudi +bouricha
Ms - Hyd.messaoudi +bouricha
وزارةالتعليم العاليوالبحثالعلمﻲ
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
-جامعةأبﻲ بﻜربلقايد–تلمسان
Université Abou BekrBelkaïd – Tlemcen –
Faculté de Technologie
MEMOIRE
Pour l’obtention du diplôme de Master
En :Hydraulique
Thème :
Présenté par :
MESSAOUDI Walid & BOURICHA Ahmed
En novembre devant le jury :
Nous tenons tout d’abord à remercier Dieu ALLAH le tout, puissant, qui
nous adonnés la force, le courage, la volonté et la patience d’accomplir ce
travail.
Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont aidés de près ou de loin
pour réaliser ce travail en particulier notre encadreur Mme. ADJIM HAYATqui
nous a proposé ce sujet et qui nous a encadrés et soutenus par ses conseils et ses
efforts durant la préparation de ce mémoire.
A mes sœurs ;
A toute ma famille ;
A tous mes amis sans exception ;
A tous mes camarades de la promotion 2020 ;
BOURICHA Ahmed
DEDICACE
A mes sœurs ;
A toute ma famille ;
A tous mes amis sans exception ;
A tous mes camarades de la promotion 2020 ;
MESSAOUDI Walid
Résumé
Ce projet propose une réflexion autour du thème des inondations urbaines par dépassement
des capacités des réseaux d’évacuation des eaux pluviales.
Après un aperçu général sur les inondations en Algérie et dans le monde ainsi que sur les
risques naturels et les aléas, le choix du cas d’application a été fixé. C’est la ville de Maghnia,
qui a été choisie vu la disponibilité de données pluviométriques. Un tracé des sous bassins a
été réalisé puis le chemin du réseau fixé et les principaux paramètres physiques déterminés.
Un traitement statistique des intensités de pluie disponibles a permis de tracer les courbes IDF
et de déterminer les paramètres Montana pour une intensité dont la période de retour est de 10
ans. Le calcul des diamètres de conduites a été effectué en se servant de la méthode
rationnelle.
En conclusion, on peut dire que le dimensionnement du réseau d’évacuation des eaux
pluviales est une étape nécessaire pour se protéger des inondations mais elle n’est pas
suffisante car on ne peut pas agir sur la pluie.
5
ملﺨﺺ
6
Abstract
7
TABLE DES MATIERES
Remerciement
Dédicaces
Résumé
Table des matières
Liste des figures
Liste des photos
Liste des tableaux
Abréviations
1. Introduction ................................................................................................................................... 3
2. Les inondations .............................................................................................................................. 4
2.1. Définition ................................................................................................................................ 4
2.2. Lits d’un Oued ....................................................................................................................... 4
2.3. Crue et inondation ................................................................................................................. 5
2.4. Types d’inondations .............................................................................................................. 6
2.4.1. Introduction ................................................................................................................... 6
2.4.2. Inondation par crues torrentielles ............................................................................... 7
2.4.3. Inondation de plaines .................................................................................................... 7
2.4.4. Inondation par remontées des nappes phréatiques .................................................... 8
2.4.5. Inondation par ruissellement en secteur urbain ......................................................... 9
2.4.6. Inondation par rupture de digues ou de barrages .................................................... 10
2.4.7. Inondations marines .................................................................................................... 11
3. Les inondations dans le monde : ................................................................................................ 12
4. Les inondations en Algérie.......................................................................................................... 14
CHAPITRE 2 : PROTECTION DES VILLES CONTRE LES
INONDATIONS
1. Introduction ................................................................................................................................. 18
2. Concepts de catastrophe naturelle, d’aléa, de vulnérabilité et de risque ............................... 18
2.1. Catastrophe naturelle.......................................................................................................... 18
2.2. Aléa ....................................................................................................................................... 18
2.3. Vulnérabilité ........................................................................................................................ 18
2.4. Risque ................................................................................................................................... 19
3. La réglementation algérienne en matière de lutte contre les inondations .............................. 19
4. Procédé de protection des villes contre les inondations ........................................................... 20
4.1. Maitrise de l’urbanisation .................................................................................................. 20
4.2. Maitrise du ruissellement urbain ....................................................................................... 21
4.2.1. Généralités ................................................................................................................... 21
4.2.2. Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales ............................. 21
4.2.3. Entretien des réseaux d’évacuation des eaux pluviales ............................................ 22
4.2.4. Favoriser l’infiltration des eaux pluviales ................................................................. 23
4.3. Maitrise du débit des crues ................................................................................................. 24
4.3.1. Généralités ................................................................................................................... 24
4.3.2. Traitement des cours d’eau ........................................................................................ 24
4.3.3. Traitement des bassins versants ................................................................................. 28
4.3.4. Utilisation de digues ou de barrages .......................................................................... 29
CONCLUSION GENERALE………………………………………………………...……64
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………...……….… 66
LISTE DES FIGURES :
Tableau 7 : Valeurs des variables de Gumbel pour différentes périodes de retour. ............................. 57
Tableau 8 : Intensités de pluie pour des durées d’observations et des périodes de retour données. .... 58
Tableau 9 : Paramètres de Montana pour des périodes de retour de 5 et 10 ans.................................. 59
Tableau 10 : Calcul des pentes ............................................................................................................. 61
Abréviations
A: surface du bassin
a et b : paramètres de Montana
BV : bassin versant
C : coefficient de Chezy
Cm : coefficient de ruissellement moyen du bassin
Cr : coefficient de ruissellement.
f : la fréquence expérimentale
ha : hectare
i : intensité de la pluie
I : pente
IDF intensité- pluie- débit
Im : pente moyenne du bassin
K : coefficient de Strickler
mm : millimètre
m : mètre
m/m : mètre par mètre
m/s : mètre par seconde
n : coefficient de Manning(chapitre 3), rangde la variable (chapitre 4).
N : la taille de la colonne
p : Pluie
Q : débit
Qps : débit section pleine
Qr : débitde ruissellement
Rh : rayon hydraulique
S I : système international d’unité
ta : temps d’acheminement
te : temps d’imbibition
tc : temps de concentration
T : période de retour
u : variable de Gumbel
V : vitesse d’écoulement
Vps : vitesse section pleine
𝛾 ∶ Coefficient de rugosité de Bazin
Introduction générale
Introduction Générale
Introduction Générale
L’eau est une source vitale pour l’homme. Sans eau, il n’y aura pas eu de vie. Le corps
humain est constitué d’environ 60% d’eau, ce qui correspond à 42 litres pour un homme de 70
kg. Il est même dit dans le saint coran que « toute matière vivante a été faite d’eau ».
Même si on revient à l’histoire, on note que depuis l’antiquité, toutes les civilisations
connues se sont développées autour de l’eau, l’Egypte, la Mésopotamie, Rome, etc. En ces
temps, l’eau était toujours considérée comme une bénédiction et même les inondations
apportaient du limon qui fertilisait les terres et améliorait les récoltes agricoles.
Avec le temps, le développement technico-économique et industriel et l’amélioration
des conditions de vie, l’homme s’est sédentarisé et les villes s’agrandissaient au fur et à
mesure. On estime qu’en 2018, 55% de la population mondiale habite les villes, ce taux est de
l’ordre de 70% en Algérie. Si cette urbanisation s’est accompagnée d’une amélioration des
conditions de vie de la population, elle a aussi apporté quelques problèmes. Parmi ces
problèmes, les inondations. En effet, avec des surfaces de plus en plus imperméables, des
constructions en bord de rivières ou en zones inondables, des cours d’eau détournés ou
obturés, etc. Les inondations devenaient de plus en plus récurrentes et les dégâts de plus en
plus graves. En 2011 et sur la totalité des catastrophes naturelles enregistrées dans le monde,
un désastre sur deux était une inondation.
L’Algérie, à l’instar de nombreux pays dans le monde, a vu le nombre des inondations
urbaines augmenter ces dernières années. Les causes sont nombreuses et variées, certaines
peuvent être maitrisables comme les aménagements, les protections, etc. D’autres le sont
moins, spécialement les précipitations. En effet, si on peut prendre toutes les précautions
possibles pour réduire les conséquences des inondations, on ne peut malheureusement pas agir
sur la quantité de pluie qui tombe.
Ce sont ces raisons qui nous ont poussés à entamer cette réflexion sur les inondations
urbaines et particulièrement sur celles qui proviennent suite à un dépassement des capacités
des réseaux d’évacuation des eaux de pluies. Pour cela, nous avons choisi la ville de Maghnia
comme terrain d’application, ceci par ce qu’il y’avait une série de données de mesure des
intensités de pluie disponible même si elle est ancienne.
Introduction Générale
Aussi, le mémoire a été organisé en quatre chapitres. En effet, après une introduction
générale,
Le premier chapitre définie le phénomène d’inondations et présente les différentes causes
qui leur donnent naissance ainsi que les conséquences engendrées que ce soit dans le monde
ou en Algérie.
Le Deuxième chapitre décrit les différents moyens de protection et de lutte contre les
inondations, leurs évolutions ainsi que leurs domaines d’application.
Le troisième chapitre présente les méthodes de dimensionnement des réseaux d’évacuation
des eaux usées domestiques et des eaux pluviales.
Le quatrième chapitre détaille le calcul du réseau d’évacuation des eaux pluviales d’une
partie de la ville de Maghnia.
Chapitre 1
Généralités sur les inondations
1. Introduction
L’Algérie a connu des inondations dans le passé (Voir Photo 1 et Photo 2). Néanmoins, il a
fallu attendre l’inondation de Bab El Oued à Alger en 2001 pour mesurer l’ampleur du
phénomène et les dégâts qu’il peut engendrer. Le bilan dressé s’établit à 772 morts, 126
disparus, 320 blessés et 1454 sinistres [6]. L’estimation financière des dégâts est évaluée à
environ 20 Milliard de Dinars [4].
Chaque année, la presse nationale dresse les bilans des pertes humaines et matérielles des
pluies d’hiver qui, pour diverses raisons, provoquent régulièrement des inondations dont les
intensités ne sont pas forcément de la même gravité (Photo 3).
Dans ce chapitre, nous allons donner un aperçu général sur les inondations, les causes, les
conséquences et les moyens de s’en protéger.
3
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
2. Les inondations
2.1. Définition
Le mot inondation désigne une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement
hors d'eau. Les causes sont nombreuses mais le premier facteur est la pluie qui tombe sur une
région ou en un endroit avec une intensité qui dépasse la capacité d’évacuation de cette région
ou de cet endroit.
On peut distinguer les inondations qui sont provoquées par le débordement des lits
d’Oueds et qui submergent les berges et les régions environnantes ou les inondations en
milieu urbain dues principalement aux dépassements de capacité d’évacuation des réseaux
d’évacuation des eaux pluviales.
En général, les rivières quand elles coulent, elles occupent un certain espace dit « lit ».
On distingue (Figure 1) :
Lit mineur : Le lit mineur d’un oued, dit aussi lit ordinaire, est l’espace dans lequel
s’écoulent les eaux d’une rivière en temps normal. Il peut être permanent ou
saisonnier. Il est limité sur les côtés par les berges.
Lit d’étiage : Le lit d’étiage est compris dans le lit mineur et est utilisé par
l'écoulement de basses eaux. Il est aussi dit lit d’été. La vitesse de l’écoulement dans
ce chenal est très irrégulière en fonction de la largeur. Ce chenal serpente presque le
fond du lit mineur.
4
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Lit moyen : Le lit moyen d’un oued, dit aussi lit ordinaire, est l’espace dans lequel
s’écoulent les eaux d’une rivière lors des crues saisonnières. C’est ce qu’appelle
Tricart [8]. le lit majeur périodique, lit qui est occupé par les eaux au moins une fois
par an.
Lit majeur : Le lit majeur, appelé aussi plaine d'inondation ou lit d'inondation, est la
partie adjacente au lit mineur, inondée seulement dans les cas des fortes crues. La
bordure extérieure du lit majeur correspond au niveau de la plus grande crue
historique enregistrée. Tricart[8] appelle ce lit le lit majeur exceptionnel.
Sur la figure 1 ci-dessus, le lit majeur est désigné par le terme lit épisodique.
Dans les définitions des lits des Oueds, le terme de crue a été utilisé. Ce dernier
désigne l’augmentation du débit d’un cours d’eau par rapport au débit hors d’épisodes
pluvieux. Les crues se traduisent par des élévations du niveau de l’eau dans le lit. A l’aide des
outils des statistiques, on lie les crues à des périodes de retour. Ainsi, quand ces crues sont
saisonnières ou annuelles, les eaux occupent le lit mineur et ne débordent pas au-delà. Quand
les crues ont des périodes de retour au-delà d’une année, le niveau de l’eau dépasse le niveau
supérieur du lit mineur sans dépasser celui du lit majeur. Quand des crues exceptionnelles se
produisent, le débit de l’écoulement est trop fort et le niveau de l’eau peut dépasser le niveau
5
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
supérieur du lit majeur (exceptionnel). L’eau déborde et envahi les terrains environnants. On
parle alors d’inondation.
En général, une crue se caractérise par son hydrogramme graphique qui représente la
variation du débit en fonction du temps. Plus précisément, c'est la partie montante de
cehydrogramme qui est appelé crue, la partie descendante étant la décrue (Figure 2). Une crue
se définit par différents critères : sa genèse, sa durée, sa fréquence, son débit de pointe et son
volume.
En fait, si c’est souvent la pluie qui est à l’origine des inondations, ce n’est pas
toujours le cas. Il existe d’autres causes qui peuvent provoquer les inondations. Elles sont plus
rares mais réelles et peuvent être plus destructrices que celles provoquées par la pluie.
Les inondations par crues torrentielles résultent de l’accélération du débit d’un cours
d’eau suite à de fortes précipitations. Elles se caractérisent par une montée rapide des eaux,
une vitesse d’écoulement très élevée et une durée de submersion très courte. Ces crues
demeurent, exceptionnelles et constituent un grave danger pour les populations [2]. Elles sont
relatives à des bassins versants ramassés avec de fortes pentes. Ces crues conduisent à des
charriages de matériaux et de débris en grande quantité et qui constituent des facteurs
d’aggravation des conséquences.
6
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
7
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Dans certains aquifères, lorsque la recharge due aux infiltrations des eaux de pluies
dépassent d’année en année les prélèvements et les sorties par les exutoires naturels (les
sources), le niveau de la nappe s’élève. Cette remontée arrive parfois au niveau de la surface
du sol et provoque des inondations.
8
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Quand la pluie tombe en milieu urbain, les eaux ruissellent en surface, rejoignent les
réseaux d’évacuation des eaux pluviales par les avaloirs et sont rejetées loin de la ville. Ceci
quand les réseaux fonctionnent correctement et ne sont pas dépassés. Il arrive souvent que ces
réseaux se trouvent incapables d’évacuer ces eaux soit parce que le débit généré par ces pluies
dépasse leurs capacités ou parce que ces derniers ne fonctionnent pas correctement parce
qu’ils étaient détériorés, mal dimensionnés ou mal réalisés.
Photo 6 : Etat d’une rue après les inondations à Djanet en Juin 2019[34]
Le ruissellement sur la voirie est parfois dû à la sortie de l’eau de son lit majeur quand
la rivière traverse une ville. Si la crue est exceptionnelle, ce cas rentrera dans le cadre des
inondations dues à des crues torrentielles et les dégâts seront très graves comme mentionné
auparavant. Si la crue n’est pas exceptionnelle mais les débits générés dépassent la capacité
du lit majeur, les eaux débordent sur la chaussée et touchera les habitations situées dans
l’environnement de la rivière. Les pertes humaines et matérielles peuvent être importantes
mais généralement moins que celles provoquées par les crues torrentielles.
9
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
En général, les barrages sont réalisés en béton, béton armé ou en remblai de terre.
Dans les pays où le stress hydrique ne se fait pas sentir, ils servent surtout à la production de
l’électricité. Dans les pays où les saisons sèches sont longues, ils servent à stocker les eaux de
pluies des saisons humides pour s’en servir lors des saisons sèches. Pour les digues en terre,
ils servent à protéger les villes contre les inondations.
Pour diverses raisons, il arrive que certains de ces ouvrages cèdent et provoquent des
inondations à l’aval .Les conséquences de ce type d’inondations sont très graves dans la
mesure où ces inondations sont brusques et brutales. En libérant rapidement de grandes
quantités d’eau, les vitesses de l’écoulement sont très élevées et les dégâts très importants.
En Algérie, ce type d’incidents s’est produit dans le passé avec le barrage de Fergoug
(Mascara) qui s’est rompu à trois reprise, en 1872, en 1881 et 1927, la dernière rupture étant
la plus catastrophique[9].
En France, c’est la rupture du barrage de Malpasset (Fréjus, France) qui est considérée
comme étant la catastrophe naturelle la plus grave survenue en France. Suite à des pluies
diluviennes qui sont abattues sur le bassin pendant une dizaine de jour, le barrage en voûte
céda le 2 décembre 1959 vers 21H libérant près de 50 Millions de mètres cube sur la ville de
Fréjus, les pertes humaines et matérielles furent énormes[3].
10
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Les submersions marines sont des inondations temporaires de la zone côtière par la
mer suite à des conditions météorologiques particulières, fortes dépressions, forts vents de
mer et coefficient de marée élevé. Elles se traduisent par l'invasion par des eaux salées
particulièrement agressives sur le littoral. Elles se manifestent soit lors d‘un raz de marée ou
de tsunami, soit lors d‘une tempête (surcote marine, vents et précipitations importants) ou en
cas de rupture des défenses contre la mer.
11
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
12
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Pour la seule année 2010, 178 millions de gens ont été victimes d’inondations. Dans les
années exceptionnelles telles que 1998 et 2010, les pertes totales dépassent les 40 milliards de
dollars[1]. Un inventaire établi par l’Observatoire des inondations de Dartmouth (USA) entre
1985 et 2007 indique quelles inondations les plus dévastatrices et les plus violentessont celles
engendrées par les cyclones tropicaux[5].
Rien que pour l’année 2018, le centre de recherche de l’épidémiologie des désastres de
l’université catholique de Louvain, en Belgique note qu’environ 35 Millions de personnes ont
été touchés par les inondations. Le bilan entre 2000 et 2017 s’établit à environ 86,7 Millions.
Parmi les 10 grandes catastrophes les plus meurtrières en 2018, 4 sont des inondations (Inde,
Nigeria, Japon et Corée du Nord) [23].
Selon ce même centre, les pays les plus touchés par les inondations depuis 1990 sont la Chine
avec 228 inondations, l’Inde avec 192 inondations, l’Indonésie avec 137 inondations, les
Etats-Unis avec 135 inondations, le Philippines avec 120 inondations, le Bangladesh avec 60
inondations et Japon avec 22 inondations.
Le tableau ci-dessous dressé par le bureau international du travail (BIT) montre qu’entre 1969
et 1993, les inondations viennent en second en nombre derrière les vents violents. C’est
surtout en Asie qu’ils surviennent [24].
Ces catastrophes n’ont pas les mêmes impacts si elles surviennent dans les pays développés
disposant de moyens d’alertes et d’intervention ou si elles surviennent dans les pays du tiers
monde. De même, elles n’ont pas les mêmes conséquences si les parties inondées se trouvent
en raz de campagne ou en site urbain. La concentration des habitations et des équipements
dans les villes font que dans ces endroits que les pertes humaines et économiques sont les plus
13
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
élevées. Il faut noter que dans les pays du tiers monde, de nombreuses villes se sont étendues
sous forme d’habitat précaire sur des terrains inondables aggravant la situation en cas
d’inondation.
Si les esprits ont été frappés par les inondations de Bab El Oued de 2001, la presse nationale
ne cesse de relever à chaque début d’hiver les cas des inondations signalées à travers le
territoire national et les difficultés rencontrées par la population.
Le bilan dressé par la protection civile est donné dans le tableau 2 de la page suivante. Ce
tableau s’arrête en 2012, or de nombreux évènements se sont produits après. Certains n’ont
demandé que des interventions techniques, d’autres ont enregistré des pertes matérielles et en
vies humaines.
De ce tableau, il ressort un fait notable, la majorité des inondations ont eu lieu en automne
(Septembre, Octobre et Novembre), 13 cas sur 17 (76%).
14
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
15
Chapitre 1 Généralités sur les inondations
Un bilan établit par le ministère des ressources en eau en 2018 [26]donne, sur l’ensemble des
inondations recensées (le chiffre total n’est pas donné), le constat suivant :
Le même bilan dresse le tableau suivant selon la typologie des inondations constatées :
De ces tableaux, il ressort que presque la moitié des inondations est due à un ruissellement
urbain, donc inadéquation ou insuffisance des réseaux d’évacuation des eaux pluviales. Les
crues sont responsables d’environ 40% des autres inondations. Pour les causes de ces
inondations, ce sont surtout l’aménagement du territoire qui est inadéquate et le manque
d’instruments pour gérer la crise. L’occupation des zones inondables ne participe qu’avec
environ 10% des inondations.
16
Chapitre II :
Protection des villes
contre les inondations
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Chapitre 2
Protection des villes contre les inondations
1. Introduction
Les inondations, sont un peu comme les séismes, là où elles doivent se produire, elles se
produiront. Le seul moyen de s’en protéger, c’est de bien se préparer. Cette préparation doit
être envisagée selon plusieurs aspects qu’on peut regrouper sous deux volets, un volet
juridico-administratif et un volet scientifique et technique.
Le premier volet concerne l’organisation à adopter et les dispositions à prendre avant, pendant
et après une inondation. Le deuxième volet concerne les dispositions techniques basées sur
des connaissances scientifiques à mettre en œuvre pour diminuer des conséquences des
inondations.
Le mot aléa vient du latin alea qui veut dire jeu de dés ou de hasard. Le dictionnaire
Larousse l’explique comme étant la tournure imprévisible que peut prendre un évènement
souvent défavorable. Transposé aux catastrophes naturelles, l’aléa exprime la menace que
18
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
représente un évènement naturel pour une région donnée. Dans le cas où cet évènement se
produit, la région subira des dommages qui peuvent être très importants.
L’aléa est caractérisé par de nombreux paramètres, on cite l’intensité, la probabilité
d’occurrence (de se produire) et la localisation spatiale.
2.3. Vulnérabilité
On parle de risque naturel quand des populations, des constructions, des équipements,
etc. (les enjeux) sont exposés aux méfaits d’une catastrophe naturelle. Si les dégâts peuvent
être très importants, on parle de risque majeur. Caractériser le risque passe par l’évaluation de
l’aléa et la caractérisation de la vulnérabilité. Le risque est donc une combinaison entre l’aléa
et la vulnérabilité.
3. La réglementation algérienne en matière de lutte contre les inondations
La lutte contre les inondations en Algérie est abordée par la loi N° 04-20 du 25 décembre
2004 relative aux règles de prévention des risques majeurs et de gestion des catastrophes dans
le cadre du développement durable [10]. Cette loi traite des inondations dans la section 2. Elle
parait riche et assez complète. Néanmoins, son application concrète peut être discutable.
En plus des définitions et des qualifications, cette loi recense et détaille les actions à
entreprendre pour limiter les conséquences des inondations. Elle n’aborde pas les aspects
techniques mais demande à ce que tout ce qui peut atténuer les conséquences des inondations
doit être soit réalisé. Qu’il s’agit de réalisations techniques, organisations administratives ou
démarches scientifiques.
19
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Dans le volet scientifique, la loi demande de développer les moyens de prévision et de
quantification du phénomène et de préparer des scénarios d’impact. Un zonage concernant les
zones inondables doit être élaboré. Ce zonage peut être complété par des études d’impact.
Concernant les aménagements à réaliser pour diminuer les impacts des inondations, la loi
préconise d’entreprendre de les réaliser en fonction des études réalisées sur les risques et sur
la carte de zonage. La loi insiste pour que ces réalisations soient priorisées et entamées même
si le phénomène reste entaché d’incertitude.
Historiquement, la naissance des villes était souvent liée à certains facteurs comme la
proximité des sources d’eau, le passage de routes commerciales, la disponibilité des
ressources naturelles, etc. Avec le développement économique et social du 20ième siècle, les
villes se sont agrandies et cette expansion a été effectuée parfois d’une manière non planifiée
où les risques naturels comme les glissements de terrains ou les inondations n’ont pas été pris
en compte.
20
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
A cet effet, une des difficultés majeure qui se pose aux gestionnaires actuels est la
maîtrise de l'urbanisation. Celle-ci doit s'exprimer à travers les documents d'urbanisme et
lesplans de prévention des risques. Ainsi, le code de l'urbanisme doit exiger la prise en
compte des divers risques et notamment celui des inondations dans les documents
d'urbanisme. De même, les plans locaux d'urbanisme doivent disposer de documents
réglementaires permettant d’accepter ou de refuser l’urbanisation de certains sites sujets à des
risques.
Ainsi, toute expansion d’une ville doit être précédée d’une étude technique concernant
les divers risques auxquels cette expansion peut être exposée. Concernant les inondations,
l’étude doit présenter une carte des risques et préciser les zones non urbanisables car
inondables. L’étude peut donner des orientations concernant les aménagements préliminaires
et nécessaires à effectuer pour diminuer le risque.
Comme mentionné dans le chapitre 1 (Tableau 3), une grande partie des inondations
(20%) en Algérie est due à des aménagements inadéquats du territoire.
En général, les inondations dans les milieux urbains sont dues à deux situations :
Soit à un dépassement de la capacité du réseau d’évacuation des eaux pluviales suite à
des pluies qui ont généré des débits dépassant le débit avec lequel le réseau a été
dimensionné. Le tableau 4 du chapitre 1 montre que 48% des inondations en Algérie sont
de cette nature.
Soit un débordement de rivière passant au travers de la ville (Sidi Bel Abbès, Béchar,
Alger, etc.) suite à des crues générant des débits dépassant les capacités du lit majeur de
la rivière. Là aussi, le tableau 4 du chapitre 1 montre que 44% des inondations en Algérie
sont de cette typologie.
Ne parlons pas ici des interventions humaines qui peuvent parfois favoriser
l’avènement de l’une ou l’autre situation. Elles seront abordées un peu plus loin.
4.2.2. Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
21
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Autrement dit, il y’a une très forte probabilité pour qu’entre 2001 et 2092 (c’est loin pour des
personnes mais pas pour une ville), une inondation pareille se produira, la seule parade, c’est
de bien s’y préparer.
4.2.3. Entretien des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Les eaux pluviales quand elles ruissellent sur la voie publique, elles rejoignent les
réseaux à travers des avaloirs. Or, il se trouve que la pluie en ruisselant transporte avec elle
divers matières se trouvant à la surface du sol : matières solides, feuilles d’arbres, matières
plastiques, etc. Ces matières obturent les regards et les conduites rendant ces derniers non
fonctionnels. Il est évident que pour que cette éventualité soit évitée, il faut que les réseaux
d’évacuation des eaux pluviales soit entretenus et nettoyés régulièrement. Il est recommandé à
ce que ce nettoyage soit effectué au début d’automne car, c’est en ces temps, après la saison
sèche de l’été que la chaussée se trouve pleine de détritus, matières solides, etc. et que les
premières pluies vont les amener au réseau. Ceci est encore plus vrai quand le bassin urbain
draine une partie se trouvant en zone péri-urbaine non urbanisée. Dans ce cas, les premières
pluies vont trouver un sol nu et sec facilement érodable. Ce qui fait que le transport solide
sera important.
Les photos 9 et 10 ci-dessous, prises d’internet, montre l’état dans lequel se trouve les
avaloirs à l’arrivée de la pluie.
22
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Photo 12 : Des jeunes nettoyants un Photo 13 : Etat d’un regard avant la saison des
Regard[40] pluies[40]
Le ruissellement en milieu urbain est très important car les surfaces sont en général
traitées que ça soit la chaussée, les trottoirs, les terrasses, etc. (Photo 14). Une des solutions
pour réduire le ruissellement est de multiplier les surfaces boisées et les espaces verts publics
ou privés. Ces surfaces ont des coefficients de ruissellement faibles, ce qui favorise les
infiltrations. Une autre technique actuellement très utilisée en Europe est l’utilisation pour les
trottoirs et les aires de jeux un béton bitumineux poreux (Photo 15). Moyennant un dispositif
de drainage souterrain adéquat, ce type de surface permet de drainer de grandes quantités
d’eau. Ces surfaces permettent aussi d’éviter la stagnation et le ruissellement de l’eau de
pluie.
23
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
4.3. Maitrise du débit des crues
4.3.1. Généralités
Comme explique auparavant, une bonne partie des inondations qui se produisent ont
pour cause principale le débordement des rivières qui traversent les villes, les eaux sortent du
lit majeur pour envahir les espaces environnants. Ce débordement est la conséquence de crues
qui ont été générées par des pluies intenses. Quand la crue est lente, les personnes ont le
temps d’évacuer les lieux et mes pertes en vies humaines se trouvent réduites. Quand la crue
est rapide, le débordement l’est aussi. Les pertes matérielles et humaines sont souvent très
importantes.
Pour diminuer des conséquences de ce type d’inondations, certaines mesures sont
généralement prises. Ces mesures peuvent être divisées en deux catégories, celles qui traitent
le cours d’eau et celles qui traitent le bassin versant.
4.3.2. Traitement des cours d’eau
a. Stabilisation des berges des cours d’eau
Les techniques végétales
Il s’agit de planter de la végétation pour stabiliser les berges à l’aide des racines (Photo
16). En comparaison avec les autres techniques et en plus d’être un procédé écologique, on
peut accorder aux techniques végétales un certain nombre d'avantages :
24
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Quand les pentes des berges ne permettent pas d’utiliser les techniques végétales,
l’utilisation des enrochements peut être envisagée. Il s’agit ici de stabiliser les berges contre
l’effondrement et contre l’érosion par le courant. Les techniques de réalisation sont multiples,
elles vont du simple dépôt de grosses pierres du bas vers le hautdu talus (Photo 17) aux murs
par gabionnage (Photo 18).
Les techniques de stabilisation des berges par végétation ou par enrochements visent à
dissiper l’énergie de l’écoulement et à lutter contre l’érosion des berges qui risquent de
s’effondrer dans le cours d’eau et de réduire par conséquent la section du canal. Cette
réduction de la section du canal provoque une augmentation de la vitesse de l’écoulement qui
se traduit par une plus forte énergie qui risque d’être destructrice.
25
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Le premier objectif de ces techniques est de garder la section de l’écoulement
constante. Ce qui rejoint les objectifs du recalibrage des cours d’eau qui va être abordé ci-
dessous.
b. Recalibrage des cours d’eau
26
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
rectification du tracé en long fait que l’eau trouve plus de facilité pour s’écouler. Au lieu donc
d’être une opération de lutte contre les inondations, elle peut être un facteur favorisant les
inondations.
Dans le cadre de la lutte contre les inondations, le reprofilage du cours d’eau doit être
envisagé dans un cadre plus global dans lequel le traitement du bassin est partie intégrante de
l’opération.
d. Les épis
Un épi est un talus en enrochement ou tout autre matériau (Photo 22) de faible hauteur,
enraciné à la berge et établi transversalement par rapport au cours d’eau. Il constitue un
obstacle à l'écoulement de l'eau et sont utilisés pour stabiliser les berges contre l’érosion
provoquée par les courants. Dans le cadre de la lutte contre les inondations, ils n’ont que peu
d’effet. Leur contribution reste limitée à la diminution de l’intensité du courant en absorbant
une partie de son énergie.
27
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Le reboisement et la végétalisation des bassins versants ont été étudiés surtout pour
réduire le transport solide qui remplit les retenues d’eau et réduit leurs capacités de stockage.
Les sols nus sont très fragiles par rapport à l’érosion due au ruissellement de l’eau de pluie.
Les particules du sol ne trouvent pas à quoi s’accrocher (Photo 23) et vont être charriées et
s’accumuler au fond des retenues.
Concernant l’intérêt du reboisement dans la lutte contre les inondations, il est évident
que l’'augmentation des zones boisées à l'échelle d'un bassin versant est théoriquement
profitable concernant la gestion des crues.En effet, les forets augmentent l'interception de
l’eau au niveau des feuilles, des branches et sur le tronc des arbres. La présence de zones
boisées permet aussi une augmentation locale de la rugosité du terrain, le ruissellement est
alors légèrement réduit. L’impact du reboisement et de la végétalisation sur les crues n’est pas
très significatif [12].
b. Banquette antiérosive
Les banquettes antiérosives ont été utilisées dans le cadre de lutte contre l’érosion des
bassins versants, le principe étant de réduire la vitesse du ruissellement. Cette technique a été
utilisée en Algérie depuis un certain temps. Elle est un peu plus efficace que la technique du
reboisement quand il s’agit de lutter contre les inondations car les tranchées retiennent l’eau et
retardent son ruissellement. La plus part du temps, cette technique est accompagnée par du
reboisement (Photo 24).
28
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Dans les petits torrents à forte déclivité, des petits barrages successifs peuvent être
réalisées. Ces petits ouvrages peuvent être construits en bois, en enrochements ou en gabions
(Photo 25).
Ces structures bloquent les sédiments, freinent le rythme du courant, canalisent les
eaux pluviales et stabilisent les terrains.
Une digue est un remblai longitudinal qui peut être réalisé en divers matériau selon les
disponibilités locales mais le plus souvent en terre.
29
Chapitre 2 Protection des villes contre les inondations
Une digue peut agir de trois façons différentes, elle peut empêcher le passage de
l’eau en retenant celle-ci en dehors de la zone protégée. Il s’agit dans ce cas d'une digue de
protection. Elle peut canaliser le flux d’eau vers une zone non protégée pour éviter
l’inondation dans la zone protégée. Elle peut aussi contenir l’eau dans une zone tampon située
en amont pour réduire l’inondation en aval. Dans ce cas, il peut s'agir d’un barrage).
Dans le domaine de la lutte contre les inondations, la digue a pour rôle de faire
obstacle à l’écoulement pour protéger les zones potentiellement inondables. Dans ce cas, on
peut être en présence de :
Digue de protection : Ce sont des digues dont le rôle est de contenir les eaux à
l’amont et de les empêcher d’atteindre les terres à l’aval qui sont potentiellement
inondables. Ce type de digue est réalisé pour lutter surtout contre les inondations
marines ;
Digue de dérivation : dite aussi digue de rivière canalisée dont l’objectif est de
contenir les eaux dans une emprise choisie par les concepteurs ;
Digue écrêteur de crues : Ce sont des digues dont l’objectif principal est d’écrêter
les crues, c’est-à-dire diminuer le débit maximal de la crue. Vide au départ, cette
digue stocke les eaux de la crue, une fois remplie, elle laisse passer l’excédent.
Sur la photo 22 ci-dessous est donnée la digue d’El Himeur, réalisée pour protéger la
vallée du M’zab contre les inondations. Elle a une capacité de stockage de 22 Millions de
mètres cubes.
Il faut noter que les digues réalisées en terre ne supportent pas la submersion. C’est
pourquoi, ces digues, si elles sont prévues pour protéger une zone, elles doivent être
rigoureusement étudiées car s’il arrive qu’elles cèdent, les dégâts seront encore plus élevés.
30
Chapitre III :
Dimensionnement des
réseaux d’évacuation
des eaux pluviales
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Chapitre 3
Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux
pluviales
1. Introduction
L’assainissement des agglomérations tel qu’on le comprend actuellement a pour objet
d’assurer la collecte puis l’évacuation de l’ensemble des eaux usées et pluviales et leur rejet
dans des exutoires naturels. Si au début les contraintes réglementaires étaient minimes, de
nombreuses lois et directives sont venues ensuite introduire des règles et des normes pour
encadrer ce domaine, car un réseau d’assainissement mal conçu, mal dimensionné ou mal
exploité risque d’être à l’origine de certaines nuisances (bruits, insectes, odeurs, pollutions,
etc.).
Le rejet des eaux usées dans la nature sans contrôle peut entrainer une pollution aussi bien les
sols que les cours d’eau ou les nappes phréatiques.
Ce projet est centré sur les réseaux d’évacuation des eaux pluviales car c’est dans l’optique de
la protection des villes contre les inondations que ce travail est mené. C’est pour cette raison
que les méthodes de calcul de ces réseaux sont données dans ce chapitre. Les éléments
nécessaires pour l’application de ces méthodes sont abordés avec le maximum de précision
possible.
Dans ce travail, nous nous intéressons uniquement aux réseaux des eaux pluviales.
Néanmoins, nous présentons aussi les réseaux d’assainissement des eaux usées d’origine
domestique car souvent ces réseaux sont traités avec les réseaux d’évacuation des eaux
pluviales.
Les eaux usées domestiques sont les eaux issues de la consommation des ménages. On
les sépare généralement en deux catégories. Les eaux grises sont composées des rejets des
cuisines, des salles de bains, des machines à laver, de l’entretien et du nettoyage des sols, etc.
Les eaux vannes ou eaux noires sont celles qui proviennent des rejets des toilettes. Les
31
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
premières sont chargées surtout de produits de détergents alors que les secondes sont chargées
surtout de matières fécales.
Le débit des eaux usées domestiques dépend de la consommation journalière du
ménage. Ce débit est plus ou moins durant l’année.
2.2 Les eaux pluviales ou de ruissellement :
Ces eaux proviennent du ruissellement de la pluie et des eaux de lavage des voies
publiques. Ces eaux sont chargées des déchets minéraux et organiques qu’elles rencontrent
sur les champs, les terrains ou la voie publique et qu’elles charrient avec elles pour les amener
jusqu’au réseau.
Le débit de ces eaux est très variable dans l’année. Il peut être très important en période
pluvieuse, notamment lors des orages, et nul pendant la saison sèche.
2.3. Les eaux industrielles :
Les eaux industrielles proviennent des rejets des usines. En principe, leurs rejets dans le
réseau public sont soumis à des autorisations préalables. En effet, ces eaux peuvent être
porteuses de pollution chimique très importante et dont les stations de traitement classique ne
sont pas doter de moyens pour les éliminer. Dans le cas où les autorisations leurs sont
accordées, ils ont pour devoir de :
Soit éliminer les éléments toxiques contenus dans leurs rejets,
Soit neutraliser au moins ces éléments toxiques.
Pour les débits de ces eaux, ils dépendent du type de l’industrie installée. Ces débits
sont plus ou moins maitrisés.
3. Systèmes d’évacuation :
Le système unitaire : Ce système collecte les eaux usées et pluviales dans une seule
canalisation. Il est généralement plus économique mais a quelques inconvénients
comme par exemple le dépassement de la capacité des stations de traitement lors des
orages, la remontée des eaux usées en surface en cas de dépassement de la capacité du
réseau, etc.
Le système séparatif : Ce système collecte les eaux usées et pluviales dans des
conduites différentes. Il est généralement plus cher que le réseau unitaire. Il a comme
principal avantage de ne pas acheminer les eaux pluviales à la station de traitement.
32
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Il faut noter que dans les agglomérations, on trouve souvent des schémas de réseaux hybrides
combinant parfois deux ou trois systèmes. Cette complexité du réseau est due aux divers
branchements et extensions qui se sont effectuées dans le temps quand la ville s’est agrandie.
5.1. Généralités
En général, les réseaux d’évacuation des eaux usées d’origine domestique ou pluviales
sont prévus pour évacuer des débits dits de projet. Sur les principes, ces débits sont évalués
par des procédés différents. Les eaux usées d’origine domestique sont déterminés en
cherchant un maximum journalier. Ce maximum est à lier avec la variation de la
consommation de l’eau potable pendant la journée. Par contre, pour le débit des eaux
pluviales, il est déterminé sur la base d’études statistiques elles-mêmes liées à des périodes de
retour.
33
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Le débit moyen journalier des eaux usées domestiques rejetées dans une conduite du
réseau est calculé sur la base de la consommation moyenne journalière en eau potable de la
population branchée à cette conduite. Ce débit est obtenu au moyen de la formule suivante :
𝐾 . 𝐷. 𝑁
𝑄 , = (𝑙 ⁄𝑠)
86400
Dans cette formule, 𝐾 est un coefficient qui représente le pourcentage des eaux
rejetées dans le réseau par rapport celles fournies. Ce coefficient varie en 0,8 et 1. On estime
qu’une partie des eaux potables fournies et consommées n’est pas rejetées dans le réseau
d’assainissement, arrosage par exemple.
Dans cette même formule, D représente la dotation en eau potable par personne et par
jour en litres par jour. Cette dotation varie d’un pays à un autre. En Algérie par exemple, les
réseaux sont calculés pour une dotation de 150 litres par jour par personne. Le paramètre 𝑁
représente le nombre la population totale branchée à la conduite. Le chiffre 86400 est un
chiffre qui permet la conversion entre le jour et la seconde.
On peut rencontrer dans certains documents une formule écrite différemment mais qui
est totalement équivalente à celle-ci. Cette formule s’écrit :
𝑄 , = 𝐾 . 𝐷. 𝑇 . 𝑁
𝑁 = 𝑇 .𝑁
34
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Le débit de pointe, qui est le débit de projet, est calculé en déterminant un coefficient
de pointe 𝐾 par la formule suivante :
1
𝐾 = 1,5 +
𝑄 ,
6.1. Généralités
Les réseaux d’évacuation des eaux pluviales sont sensés évacuer les eaux de
ruissellement de la pluie qui tombe sur un basin. Les quantités de pluie qui tombent sur le
bassin varient dans le temps. Pour dimensionner donc un réseau d’évacuation des eaux
pluviales, il faut disposer de séries des intensités de pluies de la région. Plus de détails seront
donnés lors du calcul de ce type de réseau.
En général, deux méthodes sont les plus utilisées pour l’évaluation de ce débit :
La méthode rationnelle,
La méthode superficielle.
6.2. La méthode rationnelle
C’est la méthode la plus élémentaire pour calculer un débit généré par une pluie sur un
bassin. Elle s’exprime sous la forme :
𝑄 = 𝐶 . 𝑖. 𝐴
35
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Cette méthode est recommandée pour des bassins de surface inférieure à 10 hectares.
Les différents paramètres de cette formule sont :
𝐶 est le coefficient de ruissellement.
𝑖 est l’intensité de la pluie,
𝐴 est la surface du bassin drainé par la conduite.
Très souvent, la formule de la méthode rationnelle est présentée avec un coefficient de
conversion. Ce coefficient est donné en fonction des unités avec lesquelles l’intensité de la
pluie et la surface du bassin sont exprimées. A notre sens, il vaut mieux laisser la formule telle
que proposée initialement et d’utiliser les données avec des unités S.I., ce qui donneraient
forcément des résultats exprimés en unités S.I.
∑ 𝐶 .𝐴
𝐶 , =
𝐴
36
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
L’intensité de pluie représente la quantité de pluie qui tombe pendant une durée de
temps précise. Elle est souvent exprimée en mm/h.
En général, ce n’est pas la pluie qui provoque les inondations mais c’est l’intensité de
la pluie qui en est responsable. En fait, c’est une pluie qui tombe pendant une certaine durée et
qui génère un ruissellement qui dépasse la capacité du réseau à l’évacuer sans débordement
sur la chaussée.
En fait, l’intensité de pluie est variable en fonction du temps et pour protéger une
zone, il faut déterminer l’intensité de pluie qui risque de se produire pendant une certaine
durée et qui peut provoquer des inondations. Ceci est réalisé à l’aide des outils de la
statistique.
Pour calculer le débit qui correspond à une certaine intensité elle-même liée à une
période de retour, on utilise la formule de Montana qui s’écrit :
𝑎
𝑖(𝑡 , 𝑇) = = 𝑎. 𝑡
𝑡
37
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Le temps de concentration d’un bassin est défini comme étant le temps mis par la pluie
tombée du point le plus éloigné pour atteindre l’exutoire du bassin versant. C’est un paramètre
très important et en même temps très difficile à déterminer. Il existe de nombreuses formules
dans la littérature. Ces formules donnent le temps de concentration en fonction de certains
paramètres du bassin dont la surface (𝐴), la pente (𝐼), la longueur du talweg ou du chemin
hydraulique (𝐿) et le coefficient de ruissellement (𝐶).
Parmi ces formules, on a noté :
La formule de Kiprich :
, ,
𝑡 = 0,0195. 𝐿 .𝐼
Cette formule est adaptée pour des bassins dont les sols sont argileux, la superficie
comprise entre 0,4 et 80 hectares et la pente comprise entre 3% et 10%. La pente est calculée
sur le parcours 𝐿 entre les altitudes se trouvant à 10% et 85% de l’exutoire
Concernant les dimensions des différentes variables, 𝐿 est en m, 𝐼 en m/m et 𝑡 en min.
La formule de Ventura :
𝐴
𝑡 = 7,62
𝐼
La formule de Passini :
𝐴
𝑡 = 7,62
𝐼
38
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
La formule de Giandotti :
√𝐴. 𝐿
𝑡 = 0,14
√𝐼
𝐴 est en ha, 𝐿 en m, 𝐼 en m/m et 𝑡 en min.
La formule de Turazza :
𝑡 = 65,1√𝐴
𝐴 est en km2et 𝑡 en min.
Ces formules ont été dans leur majorité établies pour des bassins ruraux. Pour des
bassins urbains, les formules suivantes sont recommandées :
La formule de Shaake et Geyer :
, , ,
𝑡 = 1,75𝐿 .𝐼 .𝐶
Dans cette formule, 𝐿 est en m, 𝐼en m/m, 𝐶 sans dimension et𝑡 en min.
La formule de Desbordes :
, , ,
𝑡 = 6,624𝐴 .𝐼 .𝐶
𝐴 est en ha, 𝐼en %, 𝐶 sans dimension et 𝑡 en min.
6.2.4. Loi de Montana
𝑎
𝑖(𝑡 , 𝑇) =
𝑡
𝑎 et 𝑏 sont les paramètres de la loi de Montana déterminés par des ajustements statistiques.
Pour un bassin versant donné, la pluie la plus défavorable est celle qui tombe pendant
une durée égale au temps de concentration. Donc, l’intensité la plus défavorable est :
𝑎
𝑖(𝑡 , 𝑇) =
𝑡
𝑎 et𝑏 dépendent de la période de retour fixée, on préfère écrire cette relation sous la forme :
𝑎(𝑇)
𝑖(𝑡 , 𝑇) = ( )
𝑡
39
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Dans cette équation, le débit 𝑄 est en m3/s, la pente 𝐼 est en m/m, 𝐶 sans unité et 𝐴 en
hectares. Les paramètres 𝐾 ,𝑢 ,𝑣 et 𝑤 sont en fonction des coefficient 𝑎 et 𝑏 de la loi de
Montana, ces derniers dépendent de la période de retour 𝑇.
Ces paramètres sont donnés par les formules suivantes :
( )
𝑎(𝑇). 0,501
𝐾=
6,6
𝑢 = 1 + 0,287𝑏(𝑇)
𝑣 = −0,41𝑏(𝑇)
𝑤 = 0,95 + 0,507𝑏(𝑇)
La méthode superficielle est valable pour :
La surface du bassin ou groupement de bassins ≤ 200 hectares ;
Pente comprise entre 0,0002 ≤ 𝐼 ≤ 0,05 ;
Coefficient de ruissellement 0,2 ≤ 𝐶 ≤ 1 ;
Coefficient d’allongement 𝑀 ≥ 0,8 ;
Les formules des différents paramètres ont été établies pour un coefficient de forme 𝑀
égal à 2. Ce coefficient est donné par :
𝐿
𝑀=
√𝐴
Les paramètres 𝐿 et 𝐴 doivent être utilisés avec des unités de telle façon à obtenir un
coefficient de forme sans dimension.
Si le coefficient de forme du bassin est différent de 2, le débit est corrigé par un
facteur correcteur 𝑚 :
, ( )
𝑀
𝑚=
2
40
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Dans les réseaux d’assainissement des eaux usées ou d’évacuation des eaux pluviales,
L’écoulement doit toujours être gravitaire. La topographie des lieux joue un rôle primordial
dans la conception de ce type de réseaux. Une fois conçu et réalisé, le réseau doit être en
mesure d’assurer un écoulement minimum pour éviter le dépôt de particules solides et débris
dans les conduites et qui peuvent les boucher. Ceci est vérifié à l’aide de conditions sur les
vitesses.
Ces conditions sont :
Une vitesse d’au moins 0,6 m/s pour le un dixième (1/10) du débit de pleine
section.
Une vitesse d’au moins 0,3 m/s pour le un centième (1/100) du débit de pleine
section.
Si ces vitesses ne sont pas assurées,
1. Il faut jouer d’abord sur les diamètres. Si aucun diamètre ne permet d’assurer ces
conditions,
2. Il faut voir si une augmentation légère de la pente ne permet pas de garantir ces
conditions,
3. En dernière solution, il faut prévoir des chasses et des curages réguliers pour nettoyer
les conduites en début des saisons pluvieuses.
A l’opposé des considérations relatives à l’auto-curage, le souci de prévenir la
dégradation des joints sur les canalisations circulaires et leur revêtement intérieur, les vitesses
d'écoulement doivent de même respecter des limites supérieures admissibles.
Il est déconseillé de dépasser des vitesses de l’ordre de (4 à 5) m/s à pleine section. On
peut accepter des vitesses atteignant 6 m/s pour les canalisations en béton ordinaire.
Si la pente du terrain est trop forte, il y’a lieu d’aménager des décrochements dans le
profil en long des ouvrages par l’introduction des regards des chutes.
41
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
Formule de Bazin
Bazin propose une formule un peu plus complexe :
87
𝐶=
1+
𝛾 est le coefficient de rugosité de Bazin. Il vaut 0,25 pour les eaux usées et 0,46 pour les eaux
pluviales.
42
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
/ /
𝑉 = 60. 𝑅 .𝐼
Lors des déterminations des vitesses pour vérifier les conditions d’autocurage, les formules
donnant le rayon hydraulique sont complexes lorsque le niveau de l’eau dans les conduites est
à des hauteurs quelconques. Ce calcul devient aisé en utilisant l’abaque ci-dessous.
Cet abaque donne la vitesse et le débit d’écoulement dans une conduite en fonction du niveau
de l’eau dans la conduite et en fonction de la vitesse ou le débit pleine section.
Pour une conduite de diamètre D, le rayon hydraulique vaut :
𝐷
𝑅 =
4
/ /
𝑉 = 60. 𝑅 .𝐼
/
𝐷 /
𝑉 = 60. /
.𝐼
4
𝜋. 𝐷
𝑄 = 𝑉
4
43
Chapitre 3 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales
44
Chapitre IV :
Dimensionnement du
réseau d’évacuation
des eaux pluviales de
la ville de Maghnia
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Chapitre 4
Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux
pluviales de la ville de Maghnia
1. Introduction
Comme précisé dans les précédents chapitres, ce projet concerne la problématique des inondations des
villes par dépassement des capacités d’évacuation des réseaux des eaux pluviales. La ville de Maghnia
a été choisie pour l’application de la méthodologie de dimensionnement de ce type de réseau. Le choix
de cette ville a été conditionné par le fait que cette dernière a connu des inondations à répétition depuis
quelques temps. En plus de ça, nous disposons de quelques données climatologiques, bien que
anciennes, mais qui nous servirons pour appliquer notre méthodologie.
Il faut aussi noter que vu les difficultés d’obtenir des données de terrain, les cartes utilisées ont été
tirées de sites internet.
La ville est devenue célèbre surtout pour avoir enfanté le premier président de l’Algérie
indépendante et pour avoir aussi été le lieu de la signature du traité entre la France occupante
45
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
et le Maroc le 18 mars 1845 qui fixa la frontière entre le Maroc et l'Algérie française de
l’époque.
46
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
La ville compte actuellement une population de l’ordre de 100 000 (± 87 000 en
2008). Elle est caractérisée par de fortes pentes principalement dans le centre-ville, le quartier
Matemor, Matemor -Djedid, Gradate, Chaaba, Hay Ibn Sina et Messali El Hadj car ces
quartiers ont été érigés sur les flancs de collines. Dans ces quartiers et dans le cas de fortes
pluies, le ruissellement peut être à forte vitesse. Par contre des quartiers comme cité Haddam,
cité Cadi, El Brigui sont caractérisés par des pentes faibles car ils ont été en majorité érigés
sur des terres agricoles planes. Dans ces quartiers, c’est l’évacuation des eaux de pluies qui
risquent de se poser pour défaut de pente.
La ville dispose des points de rejet naturels constitués par Oued Ouardefou qui longe la ville
du côté Sud. Actuellement, la ville est en train de s’étendre de part et d’autre de cette rivière.
Ce qu’il faut noter, c’est que si cette rivière coulait dans le temps, à cause des sécheresses des
années passées, elle est actuellement juste le réceptacle des eaux usées de la ville.
2.3 Climatologie de la ville de Maghnia
Bien que se trouvant à une distance raisonnable de la mer, le climat qui règne sur la ville est
tu type aride à semi-aride caractérisé par un été chaud et un hiver froid avec une pluviométrie
relativement faible. En effet, la zone d’étude présente un climat méditerranéen avec une
pluviométrie moyenne de l’ordre de 350mm à 400mm par an. La période la plus arrosée
s’étale de Novembre à Avril avec 80% des précipitations totales et 48 jours de pluies. En
hiver, la température moyenne oscille autour de 10°C avec un minimum de 6°C. En été par
contre, la température moyenne est de l’ordre de 30°C, avec des températures oscillant entre
24°C et 30°C, exceptionnellement maximales de l’ordre de 40°C. Ces constations sont
confirmées par les figures ci-.
47
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
La région de Maghnia a une vocation agricole vue la disponibilité des terres fertiles dans la
région. Avec la sécheresse qui s’est installée dans la région, cette activité a décliné. Pour
diversifier les activités économiques, les autorités l’ont doté d’une première zone industrielle
vers la fin des années 70 et des unités industrielles ont été installées. Une deuxième zone
industrielle a été créée récemment. Pour le volet touristique, la région dispose de deux stations
thermales, Hammam Chiguer et Hammam Boughrara.
Une annexe de l’Université de Tlemcen installée dans la ville a été élevée récemment en
centre universitaire et la daïra de Maghnia a été récemment élevée en Wilaya déléguée.
3. Dimensionnement d’un réseau d’évacuation des eaux pluviales
3.1. Introduction
A cause des difficultés rencontrées dans l’obtention des données de terrain, seule une partie de
la ville a été choisie pour être traitée dans cette étude. Cette partie sera partitionnée en sous-
bassins qui seront drainés par des conduites à déterminer. La carte utilisée de la ville a été
extraite à partir du site internet https://fr-ch.topographic-map.com/maps/eg3z/Maghnia/. La
partition a été effectuée sur la base des courbes de niveau données par ce site. Ce site permet
d’obtenir les altitudes des différents points considérés. Les distances horizontales sont
déterminées à partir de carte satellite de la ville de Maghnia
(https://satellites.pro/carte_de_Maghnia#). Les surfaces des sous-bassins ont été calculées en
48
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
les divisant en triangles et en utilisant la formule de Héron pour des triangles quelconques. La
figure ci-dessous tirée de ce site montre un peu les difficultés rencontrées.
Comme mentionné auparavant, la taille de la ville et le manque de données font que seule une
partie de la ville a été considérée, l’objectif étant d’appliquer la méthodologie de
dimensionnement tout en essayant de discuter les difficultés rencontrées en chemin.
En même temps, les difficultés rencontrées pour le choix d’un schéma optimal nous a poussée
à profiter de la configuration de la ville et le fait que cette dernière est longée par Oued
Ouardefou pour proposer un schéma avec plusieurs points de rejet. Ceci facilite énormément
le calcul. Pour cela et en respectant la topographie de la ville, 15 sous-bassins ont été
délimités (Voir figure 9).
49
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Ainsi, le fonctionnement du réseau est le suivant :
Le bassin BV1 est drainé par la conduite AB, qui déverse son débit dans la conduite
BC qui draine le bassin BV2. Ces débits transitent par la conduite CD. Au point D, ils
rejoignent la conduite DE qui draine le bassin versant 3. Le tout est rejeté au point de
rejet 1 dans Oued Ouardefou au point E.
Le bassin BV4 est drainé par la conduite FG alors que le bassin versant BV5 est
drainé par la conduite HG. Ces débits transitent ensuite par la conduite GI pour
rejoindre le point de rejet 2 au point I.
Le bassin BV9 drainé par la conduite JV rejoint le point de connexion R par la
conduite VR. Au point R, la conduite UR déverse le débit drainé du bassin versant
BV8. Ces débits transitent par la conduite RT. En ce point, arrive les débits des
bassins versants BV10, BV11 et BV14 qui sont drainés respectivement par les
conduites ZW, KX et YT. Notons que la conduite WX fait transiter le débit du bassin
BV10 et du bassin BV11. Le tout rejoint la conduite YT qui draine en même temps le
bassin BV14.
Le tronçon de conduite TS collecte les débits qui transitent par la conduite RT et la
conduite YT.
Le bassin BV12 est drainé par la conduite MN. Ce débit transite par la conduite NO.
Le bassin versant BV13 est drainé par la conduite YO. Ces débits transitent par la
conduite OP pour le point de rejet 4.
Les bassins versants BV6, BV7 et BV15 rejettent directement les eaux collectées
respectivement par les conduites QI, LS et aS.
Pour entamer les calculs, il a été donc de déterminer les surfaces, les pentes moyennes et les
coefficients de ruissellement de ces sous-bassins.
Pour la surface, c’est la méthode de triangulation qui a été utilisée. Les dimensions
des triangles ont été déterminées à l’aide du site cité précédemment. Les surfaces ont
été approchées et la formule utilisée est :
Dans cette formule, p est le demi-périmètre du triangle. Les lettres a, b et c représentent les
trois côtés du triangle.
50
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Pour les pentes, c’est sur la base de la proposition du réseau que ces dernières ont été
déterminées. Les longueurs des conduites ont déterminées par le même site cité
précédemment et la différence de l’altitude des extrémités des conduites a été
déterminée à l’aide des courbes de niveau. Sachant que les conduites suivent le réseau
des voies publiques, un calcul de pente moyenne a été parfois nécessaire. Cette pente
moyenne a été calculée par la formule suivante :
∑ 𝐿
𝐼 =
∑
Dans cette formule, I est la pente moyenne du tronçon entier, I représente les pentes
des différentes parties qui constituent le tronçon en question. L sont les longueurs de
ces parties.
Pour le coefficient de ruissellement pris en compte dans les calculs, il a été déterminé
par observation sur carte des proportions bâties et des proportions non bâties des
surfaces des différents sous-bassins. Un calcul du coefficient de ruissellement moyen
a ensuite été effectué. Ce calcul est réalisé à l’aide de la formule suivante :
∑ 𝐶 .𝐴
𝐶 =
∑ 𝐴
Dans cette formule, 𝐶 est le coefficient de ruissellement moyen du bassin en entier,
𝐶 et 𝐴 sont respectivement le coefficient de ruissellement et la surface relative aux
différentes parties qui constituent ce sous-bassin.
Il est de coutume de prendre le temps de concentration de bassins versants urbains
égal à :
𝑡 =𝑡 +𝑡
Le temps 𝑡 est calculé à l’aide des formules empiriques donnant le temps de
concentration. Pour notre cas, nous l’avons calculé à l’aide de la formule de Shaake et
Geyer qui s’écrit :
, , ,
𝑡 = 1,75 𝐿 .𝐼 .𝐶
Cette formule semble adaptée aux bassins versants urbains.
Le temps t est défini comme étant le temps d’acheminement, c’est le temps nécessaire
pour que l’eau traverse la conduite de bout en bout. Il est généralement calculé à l’aide de
la formule :
𝐿
𝑡 =
𝑉
51
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Dans les formules précédentes, L est la longueur de la conduite, V est la vitesse dans
la conduite section pleine, I est la pente moyenne du bassin généralement prise égale
à la pente de la conduite et C est le coefficient de ruissellement moyen du bassin.
Les inondations urbaines par dépassement des capacités des réseaux d’évacuation des eaux
pluviales sont dues généralement à des pluies dont l’intensité est importante. Pour
dimensionner ces réseaux, une étude statistique est nécessaire pour déterminer les paramètres
de la loi de Montana qui donne l’intensité de la pluie qui correspond à une période de retour
donné en fonction du temps de concentration du bassin.
La formule de Montana qui s’écrit :
𝑎
𝑖(𝑡 , 𝑇) = = 𝑎. 𝑡
𝑡
Les paramètres à déterminer sont les constantes a et b de l’équation ci-dessus. Pour cela, il
faut disposer des séries de données sous forme d’intensité de pluie en fonction de durée
d’observation.
Pour notre projet, nous avons pu disposer de séries de données de la ville de Maghnia. Ces
séries sont constituées des maximums de pluies observées durant des temps qui correspondent
à 15 minutes, 30 minutes, 1 heure, 2 heures, 3 heures, 6 heures, 12 heures et 24 heures. Ces
séries s’étalent de 1973 à 1996, c’est-à-dire sur 24 ans.
Ces séries ont été ajustées à la loi de Gumbel. Pour réaliser cet ajustement, il faut passer par les étapes
suivantes :
1- Classer les intensités de pluies dans un ordre croissant, qu’on appellera par la suite les
variables ;
2- Affecter un rang à chaque variable (le rang d’une variable c’est sa position dans la
colonne des valeurs classées, la première variable est de rang, la suivante est de rang
2, etc.).
3- Calculer la fréquence expérimentale de chaque valeur. Cette fréquence est calculée par
la formule suivante :
𝑛 − 0,5
𝑓=
𝑁
Dans cette formule, f et n sont respectivement la fréquence expérimentale et le rang de
la variable. N est la taille de la colonne, pour notre cas N = 24.
Calculer la variable de Gumbel par la formule suivante :
u = −ln (− ln(f))
52
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
4- L’ajustement est visualisé en traçant la courbe :
𝑝 = 𝑓( 𝑢)
Les résultats de ces ajustements sont représentés sur les figures suivantes.
53
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Figure 12 : Ajustement à la loi de Gumbel des pluies maximales observées pendant 1 heure.
54
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Figure 13 : Ajustement à la loi de Gumbel des pluies maximales observées pendant 2 heures.
Figure 14 : Ajustement à la loi de Gumbel des pluies maximales observées pendant 3 heures.
55
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Figure 15 : Ajustement à la loi de Gumbel des pluies maximales observées pendant 6 heures.
56
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Pour déterminer les paramètres de la loi de Montana, il faut tracer les courbes IDF (Intensité-
Fréquence-Durée). Pour notre projet, on va le faire uniquement pour les périodes de retour de
5 ans et de 10 ans. Pour cela, on dresse le tableau suivant.
Variable de Gumbel
0,37 1,50 2,25 2,97 3,90 4,60
𝒖 = −𝒍𝒏(−𝒍𝒏(𝒇))
Pour la suite, on utilise les équations d’ajustement des variables affichées sur les graphes. A
l’aide de ces équations, on calcule les intensités de pluie en fonction des périodes de retour
comme mentionné sur le tableau suivant.
57
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Tableau 8 : Intensités de pluie (en mm/h) pour des durées d’observations et des périodes de
retour données.
Durée de
Equation T=5 ans T=10 ans
l’observation
15 min 𝑝 = 3,75𝑢 + 6,36 47,94 59,20
30 min 𝑝 = 4,79𝑢 + 9,21 32,81 40,00
1 heure 𝑝 = 5,47𝑢 + 11,45 19,65 23,76
2 heures 𝑝 = 5,99𝑢 + 14,54 11,76 14,01
3 heures 𝑝 = 6,65𝑢 + 16,95 8,97 10,64
6 heures 𝑝 = 11,05𝑢 + 20,77 6,22 7,61
12 heures 𝑝 = 13,4𝑢 + 24,12 3,68 4,52
24 heures 𝑝 = 14,82𝑢 + 28,22 2,10 2,57
Les valeurs des deux dernières colonnes sont obtenues à l’aide des équations d’ajustement et
des variables de Gumbel correspondantes. A titre d’exemple, la pluie maximale qui risque
d’être observée pendant 3 heures tous les 10 ans est calculée de la manière suivante :
31,91
𝑖(𝑇 = 10 𝑎𝑛𝑠) = = 10,64 𝑚𝑚/ℎ
3
Pour déterminer les paramètres de Montana pour ces deux périodes de retour, on trace les
courbes suivantes.
58
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
a b
T= 5 ans 19,49 0,68
T = 10 ans 23,66 0,68
59
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
Les pentes moyennes de chaque tronçon ont été calculées par la formule décrite
précédemment. Le tableau ci-dessous regroupe les détails de ces calculs.
Tableau 10 : Calcul des pentes
Longueur Dénivellation Pente moyenne
Pente
(m) (m) (%)
100 1 0,01
130 2 0,02
110 4 0,04
BV1 0,0262
50 4 0,08
90 8 0,09
80 4 0,05
260 23 0,09
BV2 220 12 0,05 0,0704
110 8 0,07
200 7 0,04
Tronçon 0,0156
140 1 0,01
150 2 0,01
BV3 0,0079
180 1 0,01
90 7 0,08
100 11 0,11
BV4 60 3 0,05 0,0625
70 4 0,06
60 3 0,05
90 4 0,04
170 3 0,02
BV7 0,02
170 3 0,02
170 2 0,01
BV8 0,0157
190 4 0,02
60
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
100 9 0,09
60 4 0,07
BV9 0,0776
60 6 0,10
120 8 0,07
110 6 0,05
Tronçon 0,0294
530 14 0,03
230 7 0,03
BV11 240 6 0,03 0,0247
160 3 0,02
530 3 0,01
BV15 0,0064
400 3 0,01
61
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
3 (DE) 3,22 15,81 28,78 23,664 -0,682 2,39 0,07 0,94 0,34
0,29 Ex 1
4 (FG) 2,29 12,10 14,39 23,664 -0,682 3,84 0,13 1,88 0,68
5 (HG) 1,82 11,46 13,28 23,664 -0,682 4,06 0,13 2,32 0,84
GI 1,41 0,25 1,76 0,64 Ex 2
6 (QI) 3,56 14,30 17,86 23,664 -0,682 3,31 0,14 0,93 0,34 Ex 2
7 (LS) 5,78 15,96 21,74 23,664 -0,682 2,90 0,08 1,00 0,36 Ex 3
8 (UR) 1,45 11,99 13,44 23,664 -0,682 4,02 0,12 1,14 0,41
9 (JV) 1,23 10,81 12,04 23,664 -0,682 4,34 0,11 2,54 0,92
VR 3,90 0,11 1,71 0,62
RT 0,75 0,23 1,72 0,63
10 (ZW) 4,22 16,08 20,30 23,664 -0,682 3,04 0,09 1,02 0,37
WX 3,75 0,09 1,56 0,57
62
Chapitre 4 Dimensionnement des réseaux d’évacuation des eaux pluviales de la ville
Maghnia
11 (KX) 4,03 15,06 19,08 23,664 -0,682 3,17 0,10 1,43 0,52
XY 0,96 0,20 1,33 0,49
14 (YT) 7,21 19,71 26,93 23,664 -0,682 2,50 0,11 0,86 0,31
YT 0,30
TS 0,67 0,53 2,06 0,75 Ex 3
15 (aS) 10,84 24,78 35,62 23,664 -0,682 2,07 0,07 0,79 0,29 Ex 3
12 (MN) 5,72 18,29 24,02 23,664 -0,682 2,71 0,09 0,86 0,31
NO 1,16 0,09 1,67 0,61
13 (bO) 2,08 13,76 15,84 23,664 -0,682 3,60 0,10 1,45 0,53
BV12+BV13 0,19
OP 1,56 0,19 2,00 0,73 Ex 4
4. Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons proposé un réseau d’évacuation des eaux pluviales d’une partie
de la ville de Maghnia. Le tracé a été effectué sur la base des voies publiques et de la
topographie. Le choix des bassins a été difficile car la topographie est complexe et le choix du
sens de l’écoulement de surface a été difficile à établir. Néanmoins, pour le principe, nous
avons montré que la protection pour des intensités de période de retour fixée est possible
moyennant des décisions tranchées par la gestion de la ville. La vérification des conditions
des débits ou des vitesses n’a pas été toujours facile, mais dans l’ensemble, le réseau proposé
est fonctionnelle.
63
Conclusion général
Conclusion générale
Conclusion générale
64
Conclusion générale
65
Références bibliographiques:
[1] Jha A.K., Bloch R., Lamond J., (2012), « Villes et inondations : Guide de gestion
intégrée du risque d’inondation en zone urbaine pour le XXIe siècle », Cities and Flooding ; A
Guide to IntegratedUrban Flood Risk Management for the 21st Century.Chapitre 7, pages
604-608, Banque mondiale : Washington, 2012.
[2].Boubchir A, (2007), « Risques d‘inondation et occupation des sols dans le Thore (région
de Labruguiere et de Mazamet) », Mémoire de Master 1 en Géographie et Aménagement,
Université de Toulouse, 75 p.
[7].Kadri S.R., Chaouche S., (2018), « La remontée des eaux dans la région du Souf : une
menace sur un écosystème oasien », Les Cahiers d’EMAM [En ligne], 30 | 2018, mis en ligne
le 01 juin 2018, consulté le 31 janvier 2021. https://doi.org/10.4000/emam.1554
[8].Tricart J., (1960), « Les types de lits fluviaux », Information géographique, volume 24,
n°5, 1960. pp. 210-214, https://doi.org/10.3406/ingeo.1960.2025
66
[9]La Houille Blanche, (1928), « Rupture du barrage de l'Oued Fergoug (26 Novembre
1927) »,Rapport de la Commission technique chargée de déterminer les causes de la rupture,
La Houille Blanche, http://www.shf-lhb.org orhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1928022
[10] JORA, (2004), « Loi n° 04-20 du 13 Dhou El Kaada 1425 correspondantau 25 décembre
2004 relative à la prévention desrisques majeurs et à la gestion des catastrophesdans le cadre
du développement durable », Journal Officiel de la République Algérienne, pp.13-21.
[11] Yahiaoui A., (2012), « Inondations Torrentielles Cartographie des Zones Vulnérables en
Algérie du Nord (Cas de l’oued Mekerra, Wilaya de Sidi Bel Abbès) », Thèse de Doctorat en
Hydraulique, Ecole Nationale Polytechnique, Alger, 2012, 186 p.
[12] Cosandey C., Andréassian V., Martin C., Didon-Lescot J.F., Lavabre J., et
al..(2003), « Rôle joué par la forêt sur l’hydrologie des régions méditerranéennes. Synthèse
des recherches menées en France ». J.P. Bariot. Rapport quadriennal (1999-2002) du Comité
National Français de Géodésie et de Géophysique, Comité National Français de Géodésie et
de Géophysique, pp.239-250, 2003.Consulté le 31 janvier 2021https://hal.archives-
ouvertes.fr/hal-00325629
[13] DuglasA. (2004), « Caractérisation du régime des crues le modèle débit-durée-fréquence
convergent Approche locale et régionale ». Thèse Doctorat, Institut national polytechnique
deGrenoble.
[14] Chibanefarhat, 2011, « Etude du réseau d’assainissement de la localité de TAGMA
commune de Ain Fezza », P.E.F de Master en hydraulique urbaine, Département hydraulique-
Université de Tlemcen
[15] GOMELLA,C., et GUERREE,H., 1986, « Guide d’assainissement dans les
agglomérations urbaines et rurales (tome 1), Edition Eyrolles, Paris.
[19]CLAUDON. J.G, les réseaux d’assainissement, 2eme édition 1985, p.482. Paris
67
[22].KERLOC’H B et MAELSTAF D., (2014), « Le dimensionnement des réseaux
d’assainissement des agglomérations » Edition Carema Bronpp67.
[23]https://uclouvain.be/fr/decouvrir/presse/actualites/61-millions-de personnes-touchees-
par-des-phenomenes-meteos-extremes-en-2018.html.
[24]http://www.ilocis.org/fr/contilo6.html.
[25]http://www.protectioncivile.dz/.
[26]https://www.interieur.gov.dz/images/PRISE-EN-CHARGE-DE-LA-
PROBLEMATIQUE-DES-INONDATIONS.pdf.
[27] www.pinterest.fr/pin/252694229076113861/
[28]www.vitaminedz.com/1952-inondation-a-nemours-ghazaouet-
2/Photos_169_205845_13_1.html
[29]https://dia-algerie.com/wp-content/uploads/2018/04/DIA-Innodations.jpg.
[30.http://crues-de-la-loire.e-monsite.com/pages/3-3.html.
[31] https://img.over-blog-kiwi.com/0/93/23/67/20181110/ob_974133_bab-el-oued-2010.jpg
[32] http://observatoire-regional-risques-paca.fr/sites/default/files/biblio/IN_PHENO_1.JPG
[33.https://www.georisques.gouv.fr/sites/default/files/dossiers_thematiques/inondation/2020_
remontee15.jpg
[34] https://www.algerie360.com/wp-content/uploads/2019/06/Inondations-Djanet.jpg
[35.https://cdn.liberte-algerie.com/images/article/thumbs/d-323504dimportants-degats-
materiels-enregistres-95f4c.jpg
[36] https://encrypted-
tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcSftOyW_CUj8J132_Aoi0ICq9ZA3d00KoAgZUkBn
EFABAWeA4HF&s
[37]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/3/3d/KatrinaNewOrleansFloode
d_edit2.jpg/456px-KatrinaNewOrleansFlooded_edit2.jpg
[38]https://www.liberte-algerie.com/ouest/arzew-capitale-des-bidonvilles-261389
[39]https://www.liberte-algerie.com/reportage/lhiver-de-toutes-les-angoisses-284384
[40]https://www.elwatan.com/regions/centre/alger/des-mesures-en-amont-de-la-saison-hivernale-
entretien-des-reseaux-dassainissement-pour-eviter-les-inondations-02-09-2020
68
[41]http://www.set-revue.fr/de-la-gestion-patrimoniale-des-reseaux-dassainissement-aux-
techniques-alternatives-de-gestion-des
[42]https://www.techni-contact.com/produits/6182-12575809-construction-renovation-terrain-de-
tennis-en-beton.html
[43]http://www.affq.ca/services.htm
[44]http://www.maxipaysage.com/realisation/amenagement-et-stabilisation-des-berges-riviere-aux-
pins?page=1
[45]https://www.archiexpo.fr/prod/borghi-azio/product-148122-1608040.html
[46]https://www.skyscrapercity.com/threads/constantine-am%C3%A9nagement-et-calibrage-des-
oueds-des-zones-urbaines-in-progress.1520476/page-11
[47]https://aappma-de-bessenay.skyrock.com/tags/kHYoNoiO8hP-Brevenne_3.html
[48]https://www.journaldelenvironnement.net/article/erosion-l-europe-perd-trop-de-sol,61686
[49]https://journals.openedition.org/physio-geo/2319
[50]https://www.lacompagniedesforestiers.com/restauration-de-milieux-naturels/lutte-contre-
l-erosion/correction-torrentielle
[51]https://www.docplayer.fr/118635204-Republique-algerienne-democratique-et-populaire.html
[52] https://docplayer.fr/7548844-Methode-pour-le-dimensionnement-des-ouvrages-de-
stockage.html
[53] https://www.infoclimat.fr/climatologie/annee/2018/maghnia/valeurs/60522.html
[54]https://fr-ch.topographic-map.com/maps/eg3z/Maghnia/
69