0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
0 vues10 pages

Moteur A Courant Continu

Ce compte rendu présente une étude sur le comportement électromécanique d'un moteur à courant continu à excitation séparée, en analysant ses caractéristiques à vide et en charge. Les résultats montrent que la vitesse du moteur augmente avec la tension d'induit et diminue avec le courant d'induit, tout en maintenant une bonne capacité de couple sous charge. Le travail pratique a permis de comprendre les principes fondamentaux de fonctionnement et de commande des moteurs à courant continu.

Transféré par

mraprenti
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
0% ont trouvé ce document utile (0 vote)
0 vues10 pages

Moteur A Courant Continu

Ce compte rendu présente une étude sur le comportement électromécanique d'un moteur à courant continu à excitation séparée, en analysant ses caractéristiques à vide et en charge. Les résultats montrent que la vitesse du moteur augmente avec la tension d'induit et diminue avec le courant d'induit, tout en maintenant une bonne capacité de couple sous charge. Le travail pratique a permis de comprendre les principes fondamentaux de fonctionnement et de commande des moteurs à courant continu.

Transféré par

mraprenti
Copyright
© © All Rights Reserved
Nous prenons très au sérieux les droits relatifs au contenu. Si vous pensez qu’il s’agit de votre contenu, signalez une atteinte au droit d’auteur ici.
Formats disponibles
Téléchargez aux formats PDF, TXT ou lisez en ligne sur Scribd
Vous êtes sur la page 1/ 10

École Supérieure en Génie Électrique et Énergétique d'Oran

COMPTE RENDU :

Moteur a courant continue

Etudiant 1: BELARBI AYMEN KARIM Groupe : G2

Etudiant 2: KECHAR TAREK Groupe : G1

1
Spécialité Année d’étude

AUTOMATIQUE 3 éme année


A. But du TP (MCC)
Le but de ce travail pratique est d’étudier le comportement électromécanique d’un moteur à
courant continu à excitation séparée, en effectuant différentes manipulations permettant :

1. D'analyser les caractéristiques à vide :


o Étudier l’influence de la tension d’induit UaU_aUa sur la vitesse de rotation à
excitation constante.
o Étudier l’influence du courant d’excitation IexcI_{exc}Iexc sur la vitesse à tension
d’induit constante.
2. D'observer le comportement en charge :
o Relever l’évolution du courant d’induit IaI_aIa, de la vitesse NNN, et du couple TTT
lors de l'application progressive d'une charge.
o Analyser la stabilité de la vitesse et la capacité du moteur à fournir un couple sous
charge.

B. Partie Théorique : (MCC)


1. Introduction
Le moteur à courant continu (moteur CC) est l’une des machines électriques les plus anciennes et
fondamentales dans le domaine de l’électrotechnique. Il convertit l’énergie électrique en énergie
mécanique grâce à l’interaction entre un champ magnétique et un courant électrique. Ce moteur est
encore largement utilisé dans les systèmes de commande, l’électronique de puissance, les petits
appareils électroménagers, les robots et les véhicules électriques.
2. courant continu

Figure : Exemple de petit moteur électrique à courant continu moderne. Ces moteurs
convertissent de l’énergie électrique en mouvement mécanique grâce à l’interaction d’un champ
magnétique et d’un courant électrique (effet Ampère / Loi de Laplace). En 1820, Hans Christian
Œrsted découvre qu’un conducteur parcouru par un courant crée un champ magnétique, et
1
André-Marie Ampère formalise la notion de bobine électromagnétique. En 1821 Michael Faraday
met en évidence une « rotation électromagnétique » en faisant tourner un fil parcouru par un
courant autour un aimant. Ces découvertes fondamentales jettent les bases du moteur électrique.
Au début du XIXᵉ siècle, plusieurs expériences pionnières précèdent
le moteur moderne. En 1825, William Sturgeon réalise le
premier électroaimant
3 à noyau de fer, permettant d’amplifier
notablement les champs magnétiques. En 1832,
4
l’instrumentiste français Hippolyte Pixii construit la première
dynamo rotative produisant du courant alternatif. L’ajout
d’un collecteur (commutateur) permet rapidement
d’obtenir du courant continu pulsé à partir de cette machine.
C’est dans ce contexte que Moritz von Jacobi met au point en
1834 le premier moteur électrique rotatif fonctionnel (≈ 15 W).

Au dernier tiers du XIXᵉ siècle, la disponibilité de l’électricité à grande échelle favorise la diffusion des
moteurs. Après 1866, le moteur électrique remplace progressivement les machines à vapeur dans de
nombreuses industries. Les moteurs CC se déclinent alors en plusieurs types (bobinage en série,
shunt, excitation indépendante, aimants permanents, etc.) pour des usages variés : éclairage
public, monte-charges, tramways, locomotives et premiers véhicules électriques. Par exemple, des
moteurs à vitesse constante, maîtrisée par Frank J. Sprague en 1886, permettent l’essor des
ascenseurs électriques et des tramways urbains.

Au XXᵉ siècle, l’électronique ouvre de nouvelles perspectives. Les moteurs à collecteur (avec
balais) sont améliorés, et un nouveau type apparaît : le moteur sans balais (brushless DC). Celui-
ci remplace les bobines rotor par des aimants permanents et effectue la commutation à l’aide
de capteurs électroniques. Autrement dit, ces moteurs brushless sont considérés comme une
évolution des moteurs CC classiques, permise par l’association d’aimants puissants et de
commandes électroniques sophistiquées. Ces moteurs modernes offrent une meilleure
compacité, un rendement élevé et une maintenance réduite, et équipent aujourd’hui de
nombreux appareils (servomoteurs industriels, ventilateurs d’ordinateur, drones, véhicules
électriques, etc.).
4. Principe de fonctionnement
Le moteur CC repose sur le principe fondamental de la force de Lorentz. Lorsqu’un conducteur
parcouru par un courant est placé dans un champ magnétique, une force mécanique est exercée sur
ce conducteur. C’est cette force qui entraîne la rotation de l’armature du moteur.
Lorsqu’un courant électrique traverse un conducteur situé dans un champ magnétique, une force de
Lorentz est exercée sur le conducteur. Cette force, perpendiculaire au champ et au courant,
engendre un mouvement de rotation. Dans le moteur, les conducteurs sont placés dans un circuit
magnétique de façon à produire un couple continu, assurant ainsi la rotation régulière de l’arbre
moteur.
Formule de la force de Lorentz : F = I · L × B
5. Constitution d’un moteur à courant continu
Un moteur CC comporte plusieurs éléments essentiels :
- Stator : Partie fixe qui génère le champ magnétique. Il peut être composé d’aimants permanents ou
d’un électroaimant.
- Rotor (ou armature): Partie mobile contenant des enroulements parcourus par le courant. Il est
monté sur un axe qui transmet l’énergie mécanique.
- Collecteur: Composé de segments conducteurs reliés à l’armature, il permet l’inversion du courant
à chaque demi-tour du rotor, maintenant le sens du couple moteur.
- Balais : Pièces frottant sur le collecteur pour assurer la continuité électrique entre la source de
courant et l’armature. Généralement faits de graphite.
 a. Stator
 b. Rotor (ou armature)
 c. Collecteur (ou commutateur)
 d. Balais (ou charbons)

6. Types de moteurs à courant continu


 a. Moteur à excitation indépendante
 b. Moteur à excitation série
 c. Moteur à excitation shunt (ou dérivation)
 d. Moteur à excitation composée
- Excitation indépendante : Permet un réglage précis de la vitesse. Utilisé en laboratoire et dans
les systèmes de régulation.
- Excitation série : Fournit un couple élevé au démarrage. Utilisé dans les démarreurs de voiture
ou les tramways.
- Excitation shunt : Bonne régulation de vitesse. Fréquent dans les applications industrielles.
- Excitation composée : Combine les avantages des moteurs série et shunt. Utilisé dans les
ascenseurs, les grues, etc.

7. Équation de fonctionnement
L’équation électrique d’un moteur CC est : U = E + R · I
La fém E est proportionnelle à la vitesse de rotation ω : E = k · φ · ω
8. Caractéristiques et avantages
• Contrôle simple de la vitesse
• Couple élevé au démarrage
• Réversibilité
• Facilité de commande en automatique ou robotique
- Couple élevé à basse vitesse : Idéal pour les démarrages sous charge.
- Contrôle précis de la vitesse : Grâce à la variation de tension d’alimentation.
- Réversibilité : Peut fonctionner comme générateur en inversant le flux d’énergie.
- Maintenance : Bien que nécessitant des inspections régulières des balais, leur entretien reste
simple et peu coûteux.
9. Applications typiques
• Véhicules électriques
• Outils portatifs
• Robots et actionneurs industriels
• Pompes, ventilateurs, entraînements de précision

10. Illustration
Schéma simplifié d’un moteur à courant continu :

C. Partie pratique : (à vide et en charge)


1. Matériel utilisé :
Moteur à courant continu à excitation séparée

o Excitation indépendante (alim. séparée)

Alimentation continue réglable

o Pour l’induit : 0–220 V / courant suffisant (5–10 A selon charge)


o Pour l’excitation : source stabilisée 220 V, courant fixé à 0.65 A

Frein à poudre (ou dynamomètre)

o Permet d’appliquer une charge progressive


o Mesure du couple mécanique T

Tachymètre ou capteur de vitesse

o Pour mesurer la vitesse de rotation N(tr/min)

Ampèremètre (x2)

o Pour mesurer le courant d’induit Ia


o Pour vérifier le courant d’excitation Iex

Voltmètre (x2)

o Tension aux bornes de l’induit U


o Tension d’excitation Uex
Rhéostat ou variateur de charge

o Pour régler la charge appliquée via le frein à poudre

Voici une photo regroupant tout le meteriel utiliser pendant le TP

2. Réglage de la vitesse à vide par action sur l’induit :

 La tension d’alimentation de l’induit est le paramètre qu’on ajuste pour faire varier la vitesse.
 Le courant de l’inducteur reste constant (s’il est alimenté séparément ou en dérivation).
 Le courant de l’induit est faible à vide, car le moteur n’est pas en charge.

Courant J=0.52
d’excitation
Ua (V) 50 100 150 200

N(tr/min) 360 730 1120 1450

Ia(A) 0.63 0.73 0.8 0.87

Courant J=0.65
d’excitation
N(tr/min) 336 680 1038 1400

Ia(A) 0.64 0.76 0.84 0.9


 Traçage de N=f(Ua) :

 Analyse :

Voici le graphique représentant la variation de la vitesse N en fonction de la tension d'induit Ua, pour
deux valeurs du courant d'excitation (J = 0.52 et J = 0.65).

On observe que plus Ua augmente, plus la vitesse N augmente également. À excitation constante,
l'augmentation de la tension de l’induit fait tourner le moteur plus vite. La courbe est pratiquement
linéaire, ce qui confirme que la vitesse est proportionnelle à la tension quand le courant d’excitation
reste constant.

3. Réglage de la vitesse à vide par action sur l’inducteur :


Dans cette expérience, la tension d'alimentation de l'induit Ua est maintenue constante, tandis que
le courant d'excitation (ou courant de l’inducteur) est modifié pour faire varier la vitesse de rotation
du moteur à courant continu, sans charge.
Tension d’induit Ua=200
Ua
Iexc (A) 0.65 0.60 0.55 0.53

N(tr/min) 1394 1437 1474 1500

Ia(A) 0.84 0.84 0.84 0.84

Tension d’induit Ua=180


Ua
Iexc (A) 0.65 0.60 0.55 0.52

N(tr/min) 1234 1261 1293 1323

Ia(A) 0.80 0.8 0.83 0.83

 Traçage de N=f(Iexc) :

Voici le graphique représentant la vitesse de rotation N en fonction du courant d'excitation


Iexc pour deux tensions d’induit constantes Ua=200 V et Ua=180 V.

 Analyse :
 On observe que la vitesse augmente quand le courant d'excitation diminue.
 À tension constante, une diminution du courant d'excitation (donc du champ
magnétique) provoque une augmentation de la vitesse du moteur.
 À Ua=200 V, la vitesse est globalement plus élevée qu'à Ua=180 V, ce qui est
cohérent avec le comportement du moteur à courant continu.

4. Essai en charge

Couple T 0 0.3 0.5 0.7 0.9 1.2

N(tr/min) 1359 917 789 794 483 346

Ia 0.86 2.15 2.52 2.8 3.42 3.78

 Traçage des courbes :

 Analyse des courbes :


3.1. Courbe N = f(Ia) (Vitesse en fonction du courant d'induit) — Courbe
bleue

 Comportement observé : La vitesse diminue avec l’augmentation du courant d’induit Ia.


 Explication : Cela s’explique par la chute de tension dans l’induit due à la résistance interne
(loi d’Ohm : V=E+R⋅Ia. À mesure que Ia augmente, la tension disponible pour la force
électromotrice diminue, entraînant une baisse de vitesse.
 Cas particulier : À T=0.7 Nm, on observe une remontée légère de la vitesse, probablement
liée à une erreur expérimentale ou une mauvaise stabilisation de la charge.

3.2. Courbe T = f(Ia) (Couple en fonction du courant d’induit) — Courbe verte

 Comportement observé : Le couple augmente avec Ia.


 Explication : Le couple électromagnétique est proportionnel au produit du flux et du courant
d’induit :
Ici, le flux Φ est constant (excitation constante), donc T∝Ia .

 Conclusion : Comportement typique d’un moteur à excitation séparée en régime normal.

3.3. Courbe T = f(N) (Couple en fonction de la vitesse) — Courbe rouge

 Comportement observé : Le couple augmente quand la vitesse diminue.


 Explication : En chargeant progressivement le moteur, il fournit plus de couple, ce qui
provoque une baisse de vitesse. C’est une réponse naturelle du moteur pour s’adapter à la
charge.
 Forme attendue : Cette courbe suit une forme inversement proportionnelle, typique d’un
moteur à courant continu sous charge croissante.

Conclusion globale :

 Le moteur suit bien les lois d’un moteur à excitation séparée :


o N diminue avec Ia
o T augmente avec Ia
o T augmente quand N diminue

D. Conclusion finale :

Le moteur à courant continu à excitation séparée offre :

 Une grande souplesse de réglage de la vitesse, soit par variation de Ua, soit de Iex
 Un bon comportement en charge, avec une capacité à maintenir une vitesse presque
constante,
 Une possibilité de commande fine adaptée aux systèmes nécessitant des vitesses
contrôlées (machines-outils, transport, etc.).

Ce TP a donc permis d’acquérir une compréhension claire des principes fondamentaux de


commande et de fonctionnement des moteurs à courant continu, ainsi que des paramètres
essentiels à surveiller (tension, courant, couple, vitesse).

Vous aimerez peut-être aussi