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Crise D'asthme

L'asthme est une maladie chronique caractérisée par des crises aiguës, dont la reconnaissance précoce est essentielle pour une prise en charge efficace. Les traitements incluent des bronchodilatateurs, des corticoïdes et d'autres thérapies selon la gravité de la crise. Une évaluation clinique et des critères de gravité sont cruciaux pour décider de l'hospitalisation et du suivi post-crise.

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Crise D'asthme

L'asthme est une maladie chronique caractérisée par des crises aiguës, dont la reconnaissance précoce est essentielle pour une prise en charge efficace. Les traitements incluent des bronchodilatateurs, des corticoïdes et d'autres thérapies selon la gravité de la crise. Une évaluation clinique et des critères de gravité sont cruciaux pour décider de l'hospitalisation et du suivi post-crise.

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CRISE D’ASTHME

INTRODUCTION
• L’asthme : maladie chronique entrecoupée d’épisodes aigus.
Traiter la crise c’est bien, l’éviter c’est mieux!
• La meilleure pec de la maladie chronique a permis une diminution
des hospitalisations et de la mortalité par asthme.
• Crises deviennent + fréquentes et + sévères, diurnes et nocturnes.
• La reconnaissance précoce de la gravité de la crise permet une pec
rapide et adéquate.

Plus le traitement est précoce, plus l’amélioration est rapide


DEFINITIONS

1. Crise d’asthme :
• Définie par un accès paroxystique de durée brève.
• Symptômes : dyspnée, oppression thoracique, sibilants.
• Aussi toux, volontiers nocturne, cède spontanément ou sous
l’effet du traitement.
• La survenue d’épisodes de toux au rire, à l’excitation, à l’effort,
est un des symptômes d’asthme.
DEFINITIONS

2. Exacerbation :
• Définie par la persistance des symptômes respiratoires au-delà
de 24h, quel que soit le mode de début progressif ou brutal.
• L’exacerbation est une déstabilisation symptomatique d’amplitude
suffisante pour justifier une intervention thérapeutique adaptée.
DEFINITIONS
3. Asthme aigu grave : AAG
• Anciennement appelé état de mal asthmatique.
• C’est une crise qui ne répond pas au ttt ou dont l’intensité est
inhabituelle dans son évolution ou sa symptomatologie.
• Peut évoluer vers l’insuffisance respiratoire aiguë menaçant le
pronostic vital.
• Peut s’agir d’une crise inaugurale.
• Des facteurs d’AAG ont été précisés par les conférences de
consensus:
DEFINITIONS
EVALUATION DE LA CRISE D’ASTHME
• La pec de la crise d’asthme dépend de la gravité et de la réponse
au traitement initial.
CRITERES DE GRAVITE D’UNE CRISE D’ASTHME

 Diminution des murmure vésiculaire.


 Troubles de l’élocution.
 Mise en jeu des muscles respiratoires.
 Baisse de la SpO2 ou du DEP (> 6 ans).
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
I. Bronchodilatateurs :

• Trois classes de bronchodilatateurs disponibles :


 β2-adrénergiques (BDCA, adrénaline ),

 Anticholinergiques

 Théophyllines
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
1) Bêta2-mimétiques :
• De courte durée d’action (BDCA) : ttt de 1ére intention quel que soit
l’âge de l’enfant ou le niveau de gravité.
• Voie inhalée : voie d’administration préférentielle.
• Molécules disponibles : Salbutamol, Terbutaline et Pirbuterol.
• Posologie par le couple aérosol-doseur (AD) + chambre d’inhalation :
50 µg/kg par prise, max de 1000 à 1500µg par prise, soit 4 à 15
bouffées équivalent Salbutamol à renouveler toutes les 10-15 minutes
jusqu’à amélioration clinique.
• Posologie par nébulisation : 1,25 à 5 µg de Salbutamol par
nébulisation. (0,6gouttes/Kg/ nébulisation + 3cc de SS9%0, avec
minimum de 6 gouttes et maximum de 20 gouttes).
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
2) Adrénaline :
• N’apporte aucun bénéfice comparé au salbutamol ou terbutaline
quelle que soit sa voie d’administration.
• Une seule indication : crise d’asthme avec choc anaphylactique.

3) Anticholinergiques :
• Essentiellement étudiés en association avec les BDCA.
• Bromure d’ipratropium peut apporter un bénéfice chez l’enfant
présentant une crise d’asthme grave.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES

3) Aminophylline intraveineuse :
• Bolus initial : 6-10 mg/kg, puis dose d’entretien : 0,5 à 0,9mg/kg/h
selon l’âge.
• Son utilisation réservée en seconde intention à l’AAG hospitalisé.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
II. Corticoïdes :
• Corticothérapie systémique : indiquée dans la crise d’asthme
modérée à sévère ou en l’absence de réponse au ttt d’urgence
par les BDCA.
• Molécules utilisée : prednisone et prednisolone.
• Administration par voie orale : 1 à 2 mg/kg/j (max 60 mg),pendant
une durée de 5 jours.
• Voie parentérale : pas de supériorité par rapport à la VO,
réservée aux enfants incapables d’ingérer le ttt (vomissements).
Molécule utilisée: Méthylprednisolone : 2 à 4 mg/kg/j.
• Pas d’indication des corticoïdes inhalés dans la crise d’asthme.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
II. Autres traitements :
1) Oxygénothérapie :
• Indiquée pour maintenir une SpO2 ≥ 94% chez l’enfant.
• Mode d’administration : adapté au débit : lunettes, masque
simple ou masque à effet Venturi.

2) Hydratation :
• Aucune étude n’est disponible.
• L’hydratation doit être adaptée aux conditions nutritionnelles et à
l’âge de l’enfant ou de l’adolescent.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
3) Sulfate de magnésium :
• Posologie: 25 à 75 mg/kg sans dépasser 2 grammes.
• Voie intraveineuse ou en nébulisation combinée au Salbutamol.
• Utilisé en cas d’AAG, apparait améliorer la bronchodilatation.
4) Heliox :
• Mélange homogène d’hélium et d’oxygène.
• Evaluation dans l’asthme aigu grave.
5) Antibiothérapie :
• Pas d’indication dans la crise d’asthme aiguë, qu’elle soit grave
ou fébrile.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES

6) Kinésithérapie :
• N’a pas été évaluée dans la crise d’asthme aiguë.

7) Mucolytiques et mucorégulateurs :
• Pas d’indication dans l’asthme aigu.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
MOYENS THERAPEUTIQUES
 Salbutamol en nébulisation continue et des BDCA injectables
peuvent être utilisés dans l’AAG.
 On recommande de nébuliser les BDCA sous oxygène.
 Adrénaline: une seule indication : CA+ choc anaphylactique.
 Anticholinergiques : pas recommandés systématiquement,
mais peuvent être adjoints aux BDCA dans AAG.
 Aminophylline IV : réservée en 2éme intention à l’AAG.
 Pas d’indication de corticoïdes inhalés dans crise d’asthme.
 Corticoïdes oraux: utiles dans la CA modérée à grave ou en
l’absence de réponse au ttt d’urgence par les BDCA.
 Oxygénothérapie indiquée pour maintenir SpO2 94 %.
PEC LA CRISE D’ASTHME :
SELON LA SEVERITE DE LA CRISE
QUAND ENVOYER L’ENFANT AUX
URGENCES PEDIATRIQUES?

• Les enfants à risque et ceux dont la réponse initiale au traitement


est insuffisante justifient une évaluation en milieu hospitalier.

• Cette évaluation clinique doit être complétée par la mesure de la


SpO2 et du DEP lorsque l’âge de l’enfant le permet.

• Une durée d’observation de 1 à 2 heures minimum et idéalement


4 heures est indispensable pour apprécier l’amélioration et la
stabilisation de l’état respiratoire.
QUAND ENVOYER L’ENFANT AUX
URGENCES PEDIATRIQUES?
• Le retour à domicile peut être envisagé dans les conditions :
o DEP > 70 %,

o FR < 30/min chez l’enfant de plus de 5 ans,

o Absence de tirage ou de battement des ailes du nez,

o SpO2 >94% sous air,

o Possibilité pour l’enfant en âge de parler de dire clairement


qu’il se sent bien,
o Compréhension par les parents du plan de ttt, de l’utilisation

des dispositifs d’inhalation,


o Possibilité d’être acheminé rapidement vers un hôpital en cas

de besoin.
QUAND HOSPITALISER L’ENFANT?

• En dehors des critères de non-réponse ou de gravité extrême de la


crise, il faut tenir compte dans la décision d’hospitalisation de :
 ATCD et du terrain,

 Critères habituels et non spécifiques de recours aux soins,

 Environnement social.

• L’évaluation de la gravité chez le nourrisson : souvent + difficile, et


donc l’hospitalisation + facile.
QUAND HOSPITALISER L’ENFANT?

• L’évaluation de la réponse au traitement à 4h apparaît le facteur le


plus discriminant dans la décision d’hospitalisation.
• En revanche, une SpO2<92% persistant 4h après la pec impose
une hospitalisation dans 99 % des cas et la nécessité d’un
traitement intensif par BDCA.
• La survenue d’une crise grave nécessite en effet de réévaluer la
pec.
QUEL TTT PROPOSER POUR LE RETOUR A
DOMICILE?

• La survenue d’une crise d’asthme grave doit faire prescrire un


traitement de fond de 3 mois au moins et relève d’une consultation
spécialisée dès que possible.
• L’administration des BDCA doit être poursuivie au moins 7 jours
avec une posologie proposée de 2 à 4 bouffées ou 200 à 400 µg
équivalent salbutamol x 3 à 4/jour.
• Tout asthmatique devrait avoir un plan d’action d’urgence
personnalisé
TAKE HOME MESSAGES
• La crise d’asthme est un accès paroxystique et bref,
l’exacerbation est représentée par la persistance des symptômes
respiratoires au-delà de 24 heures et l’asthme aigu grave
correspond à une crise qui ne répond pas au ttt ou d’intensité
inhabituelle.
• Toute crise qui ne répond pas dans l’heure au traitement par BDCA
inhalé nécessite un avis médical.
• Une SpO2 < 92 % persistant 4h après la pec, impose une
hospitalisation dans 99 % des cas.
• Il existe 3 types de bronchodilatateurs disponibles : les β 2-
adrénergiques en 1ére intention, les anticholinergiques et les
théophyllines en seconde intention.
TAKE HOME MESSAGES

• Corticothérapie systémique dans la crise d’asthme modérée à


sévère ou en l’absence de réponse au traitement d’urgence par les
BDCA, mais corticoïdes inhalés inutiles pendant la crise.
• Oxygénothérapie pour maintenir une SpO2 ≥ 94 %.
• Si hospitalisation, la pec doit se poursuivre à domicile car au
moins 25 % des enfants restent symptomatiques dans les 15 jours.
• Pour la pec à domicile et à l’école, on recommande de se référer
à des plans d’action personnalisés.
CAS CLINIQUE
• Amal, 8ans, 2F2.
• Admise pour dyspnée.
• ATCD:
o Notion de rhinite allergique chez le père.
o Notion de tabagisme passif.
o Pas de contage tuberculeux.
• HM: présente depuis 3 ans: des épisodes de sifflements à répétition dans un contexte
d’apyrexie, sans autres signes associés. Toux rebelle aux antitussifs. Plusieurs
hospitalisations aux urgences et plusieurs consultations; des traitements ont été prescrits à
base de bronchodilatateurs, mais sans amélioration.
• Examen clinique: poids et taille à-1,5DS, conjonctives normocolrées, FR=18c/min,
FC=93batt/min, râles sibilants diffus des 2 champs pulmonaires, pas de souffle cardiaque.
Les aires ganglionnaires sont libres, pas de purpura.
• Le reste est sans particularités.
CAS CLINIQUE

1. Diagnostics à évoquer?

2. Bilans à demander en 1er?

3. CAT?
CAS CLINIQUE

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