Sommaire
Introduction……………………………………………………..……Page 2
THÈME 1 : ÉROSION, SÉDIMENTATION ET PALÉOCLIMAT………………..Page 3
Introduction générale du thème ……………………………………………………………….Page 3
Localisation des arrêts 1, 2 et 3 sur Google Earth…………………………………….……… Page 3
ARRET N°1 : BALBALA…………………………………………...……………………Page 3
ARRET N°2 : PK 20………………………………………………………………….….. Page 4
ARRET N°3 : OUED WEA……………………………………………………...……… Page 5
THÈME 2 : ORGANISATION DES PLANTES ET LEUR VIE FIXÉE…………..Page 6
ARRETS 5 : LA VÉGÉTATION……………………………………………….………..Page 6
THÈME 3 : RIFT ET NAISSANCE D'UN OCEAN…………………………………Page 7
Introduction générale du thème………………………………………………………..………Page 7
Localisation des arrêts 4, 6 et 7 sur Google Earth…………………………………….……….Page 7
ARRET 4 : DEPRESSION DE QUAID…………………………………………...…….Page 8
ARRET 6 : CANYON DE DIMBIYA……………………………………………..…… Page 9
ARRET 7 : PANORAMA DU GHOUBBET……………………..…………......……. Page 10
ARRET 8 : LES BUTTES TÉMOINS………………………………………...………. Page 13
ARRET 9 : LE LAC ASSAL............................................................................................Page 13
ARRET 10 : LES SOURCES HYDROTHERMALES……………………….……… Page 15
Conclusion………………………………………………………………………………Page 15
Page : 1
Introduction
L’exploration géologique est une discipline fondamentale permettant de
décrypter les processus qui modèlent la surface terrestre et influencent la
formation des paysages. Djibouti, situé dans la Vallée du Grand Rift en Afrique
de l'Est, constitue un laboratoire naturel exceptionnel pour l'étude des
interactions entre la tectonique des plaques, le volcanisme et les processus
d'érosion et de sédimentation.
Cette sortie sur le terrain avait pour objectif d'observer directement les
différentes formations géologiques, d'analyser leurs caractéristiques et de
comprendre leur genèse. En traversant divers arrêts stratégiques, nous avons pu
identifier des structures tectoniques actives, des vestiges de volcans anciens
ainsi que des zones de dépôts sédimentaires qui témoignent de l'histoire
géologique récente de la région.
L’approche méthodologique de cette exploration s’est appuyée sur des
observations de terrain, l’utilisation de cartes géologiques et d’images satellites,
ainsi que des analyses de la composition des roches et des sols. Ces données
nous ont permis d’interpréter les dynamiques à l’origine de la morphologie
actuelle du territoire et d’appréhender les enjeux géologiques et
environnementaux liés à ces phénomènes.
Page : 2
THÈME 1 : ÉROSION, SÉDIMENTATION ET PALÉOCLIMAT
Introduction générale du thème
Djibouti se trouve dans la vallée du Grand Rift en Afrique de l'Est, une zone où les plaques
terrestres s’éloignent les unes des autres. Cela provoque l'apparition de failles, de volcans et
de chaînes sous-marines. Ce phénomène a donné naissance à des paysages impressionnants,
comme le Lac Assal, l'un des endroits les plus bas du monde. On y trouve aussi des plateaux
de lave et d'anciens volcans, témoins d'une activité volcanique passée qui a façonné la région.
L'altération, l'érosion et la sédimentation sont trois processus naturels importants qui
modifient et transforment le paysage au fil du temps.
Localisation des arrêts 1, 2 et 3 sur Google Earth :
ARRET N°1 : BALBALA
La ville de Djibouti repose sur deux types de roches principales :
1. Roches sédimentaires : Les parties anciennes de la ville (Centre-ville, Plateau du
Serpent, Hôpital Peltier, Quartier du Marabout) sont construites sur des récifs
coralliens émergés, qui sont des formations sédimentaires. Ces récifs proviennent
d'anciens fonds marins et ont permis l'expansion de la ville grâce à des remblais.
2. Roches volcaniques : Le quartier de Balbala et les nouvelles zones construites le long
de la RN1 reposent sur des basaltes, qui sont des roches volcaniques. Ces basaltes
proviennent des coulées de lave liées à l’ouverture du Golfe de Tadjourah.
Différences observées :
Les récifs coralliens sont d'origine marine, formés par l’accumulation de sédiments et
de restes d’organismes marins. Ils sont plus poreux et contiennent du calcaire.
Les basaltes sont d'origine volcanique, formés par le refroidissement rapide de la lave.
Ils sont plus denses et résistants.
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Explication des différences :
Les récifs coralliens se sont formés dans un environnement marin peu profond, tandis
que les basaltes résultent d’une activité volcanique liée à la tectonique des plaques.
L’évolution géologique de Djibouti montre une transition entre des formations
sédimentaires anciennes et des formations volcaniques plus récentes, ce qui explique
la diversité des roches dans la ville.
ARRET N°2 : PK 20
1. Croquis et légende :
2. Hypothèse sur l'origine du sol rouge :
En observant les blocs de basalte fissurés et en s'appuyant sur les documents (Doc 1 et Doc 2),
on peut formuler l'hypothèse suivante sur l'origine du sol rouge :
Le sol rouge observé à PK 20 est très probablement une latérite, un type de sol typique des
régions tropicales chaudes et humides. Le Doc 1 indique que ce sol s'est mis en place il y a
environ 10 000 ans. Le Doc 2 explique le processus d'altération chimique du basalte :
1. Altération des minéraux : L'eau (H₂O) et le dioxyde de carbone (CO₂) présents dans
l'environnement attaquent les minéraux du basalte (olivine, feldspath plagioclase,
pyroxène).
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2. Altération des mécanique du par la température :
La température joue un rôle important. Quand il fait chaud, les roches gonflent un peu, et
quand il fait froid, elles rétrécissent. Imaginez que vous gonflez et dégonflez un ballon sans
arrêt : il finit par craquer, non ? Eh bien, les roches aussi peuvent se fissurer à cause des
changements de température.
3. Altération des mécanique du par la pression :
La pression peut aussi casser les roches. Imaginez que vous appuyez très fort sur une roche
avec vos mains : elle peut se fendre ou se briser. La pression, c'est un peu comme ça, mais
c'est souvent le poids d'autres roches ou de sédiments qui appuie.
4. Coloration rouge: L'hématite, un oxyde de fer, est responsable de la couleur rouge
caractéristique de la latérite.
5. Formation de l'arène: Entre les blocs de basalte, les minéraux altérés et non altérés
se mélangent pour former une arène basaltique. Cette arène constitue le paléosol rouge
observé.
ARRET N°3 : OUED WEA
1. Observation et croquis du faciès
Le lit de l’Oued Wea présente une stratification composée de limon, de sable et de blocs de
différentes tailles. En bordure du lit, on peut observer une alternance de couches grossières et
fines, indiquant des variations de débit au fil du temps.
2. Type de roches du faciès
Les dépôts observés sont majoritairement constitués de roches sédimentaires. On trouve :
Des limons et argiles, résultant de dépôts en période de faible débit.
Page : 5
Du sable, transporté par l’eau lors des crues intermédiaires.
Des blocs et graviers, déposés lors des crues les plus intenses.
3. Hypothèse sur l’origine des dépôts
Les dépôts sont issus de l’érosion des reliefs environnants. Lors des fortes pluies, l’eau de
ruissellement transporte ces matériaux vers le lit de l’oued. La variation de la taille des dépôts
est liée à la vitesse du courant :
Fort courant → transport et dépôt de blocs et galets.
Faible courant → dépôt de sable et limon.
4. Lien entre taille des dépôts et débit de l’oued
Les dépôts les plus gros indiquent des périodes de forte crue, tandis que les dépôts fins
témoignent d’une diminution du débit. Ces variations reflètent les fluctuations climatiques et
l’intensité des précipitations dans la région.
5. Reconstitution des variations climatiques
L’alternance entre couches grossières et fines suggère un climat marqué par des périodes de
fortes précipitations suivies de sécheresses. Cette variabilité est typique des régions tropicales
arides, où les oueds restent à sec une grande partie de l’année et ne coulent qu’en cas de fortes
pluies.
THÈME 2 : ORGANISATION DES PLANTES ET LEUR VIE FIXÉE
ARRETS 5 : LA VÉGÉTATION
1)
Port du Dracaena ombet : Le "port" d'une plante fait référence à son aspect général, sa
forme et sa structure.
Doc 3 (vent faible) : On observe un Dracaena ombet avec un port établi, c'est-à-dire que la
plante se développe principalement à la verticale. Les feuilles sont groupées au sommet du
stipe (tronc) et forment une sorte de couronne.
Doc 4 (vent fort) : Le Dracaena ombet présente un port plus "en drapeau", avec les feuilles
inclinées dans la direction du vent. La plante semble plus compacte et moins haute que celle
du document 3.
Conditions du milieu : Le texte introductif indique que cette région est aride, avec des faibles
et des températures élevées. Le vent est également un facteur important, comme le montrer les
documents 3 et 4.
le port du Dracaena ombet est une adaptation aux conditions environnementales. Par exemple,
le port observé par vent faible permet à la plante de capter un maximum de lumière et de
Page : 6
chaleur. Le port "en drapeau" observé par vent fort permet de réduire la prise au vent et
d'éviter que la plante ne soit déracinée ou endommagée
2)
Le génotype est l'ensemble des gènes d'un individu, tandis que le phénotype est l'ensemble
des caractéristiques observables de cet individu (apparence, comportement, etc.).
La relation c’est que le génotype du Dracaena ombet lui permet de développer différents
phénotypes en fonction des conditions environnementales. Par exemple, la plante peut
"choisir" d'adopter un port établi ou un port "en drapeau" en fonction de la force du vent.
3)
Le document 5 met en évidence des défenses mécaniques telles que les épines sur les feuilles
d'acacia, qui dissuadent les herbivores (animaux herbivores). le Dracaena ombet utilise
probablement des stratégies similaires pour survivre dans son environnement aride. Il peut
s'agir de feuilles coriaces et coriaces pour dissuader les herbivores et réduire la perte d'eau ;
d'une écorce ou d'une tige épaisse pour se protéger des dommages physiques et de la perte
d'eau ; et potentiellement d'un cycle de croissance rapide pour permettre à la plante de se
reproduire rapidement lorsque les conditions sont favorables, assurant ainsi sa survie malgré
des conditions difficiles. Bien que le document 5 se concentre sur les défenses mécaniques, le
Dracaena ombet peut également utiliser d'autres adaptations non illustrées, telles que des
racines profondes pour accéder à des ressources en eau rares ou la capacité de stocker de l'eau
dans son tronc ou ses feuilles
THÈME 3 : RIFT ET NAISSANCE D'UN OCEAN
Introduction générale du thème
Le rift d'Assal-Ghoubbet à Djibouti révèle les processus tectoniques, volcaniques et
sédimentaires typiques d'une zone de rift, avec la Dépression de QUAID illustrant la
désagrégation du basalte et la sédimentation en bordure d'un rift avorté.
Localisation des arrêts 4, 6 et 7 sur Google Earth
Page : 7
ARRET 4 : DEPRESSION DE QUAID
1)
2)
3)
La présence de sédiments dans les différents compartiments de la dépression de QUAID peut
s'expliquer par plusieurs facteurs :
L'érosion : Les roches basaltiques, bien que résistances, sont soumises à l'érosion
(vent, pluie, variations de température). Cette érosion produit des fragments de roche
de différentes tailles (argiles, sables, graviers).
Le transport : Les fragments de roche sont transportés par l'eau (ruissellement, cours
d'eau) ou par le vent.
La sédimentation : Les sédiments se déposent dans les zones de faible énergie,
comme le fond des compartiments de la dépression. Ils s'accumulent au fil du temps,
formant des couches sédimentaires.
Les mouvements tectoniques : Les mouvements tectoniques peuvent également jouer
un rôle dans la répartition des sédiments. Par exemple, l'affaissement d'un
compartiment peut favoriser l'accumulation de sédiments, tandis que le soulèvement
d'un autre compartiment peut entraîner leur érosion.
ARRET 6 : CANYON DE DIMBIYA
Page : 8
1)
2)
Page : 9
3)
Les pillow-lavas visibles dans la partie sommitale du canyon indiquent que ces coulées de
lave se sont formées sous l’eau, probablement lors d’une ancienne activité volcanique
subaquatique.
Hypothèse :
Le magma a émergé sous une importante pression exercée par l’eau.
Il s’est refroidi rapidement au contact de l’eau, formant des structures en coussins.
Cette activité pourrait être liée à la présence d’une ancienne mer ou d’un lac
recouvrant la région à l’époque de l’éruption.
ARRET 7 : PANORAMA DU GHOUBBET
Question 1 : Structures géologiques visibles (Document 8)
Le document 8, le panorama du Ghoubbet, nous offre une coupe transversale du rift et permet
d'identifier plusieurs structures géologiques importantes :
Page : 10
Plancher axial : C'est la zone centrale du rift, en contrebas, où se trouvent le lac Assal
et le Ghoubbet al Kharab. Il est constitué de sédiments récents et de roches
volcaniques plus jeunes.
Marges externes : Ce sont les zones plus élevées qui bordent le plancher axial. Elles
sont constituées de roches plus anciennes et plus variées. On y observe notamment le
massif de Dalha à l'Est et le massif thyolitique d'Egerei'ta à l'Ouest.
Failles normales : Le document indique que le rift est délimité par des failles
normales, typiques des zones d'extension. Ces failles ont provoqué l'affaissement du
plancher axial par rapport aux marges.
Marches d'escalier et blocs basculés : Sur les marges, on observe des reliefs en
marches d'escalier, caractéristiques des failles normales. Les blocs rocheux, basculés
par les failles, forment des successions de crêtes et de vallons.
Structures volcaniques : Le document mentionne la présence de différents types de
roches volcaniques :
o Série des basaltes d'ouverture : Ce sont les premières laves émises lors de la
formation du rift.
o Trapps basaltiques : Ce sont d'anciens écoulements de lave qui ont formé des
plateaux.
o Île du Diable : Cette île volcanique est un exemple de volcanisme récent dans
le rift.
Question 2 : Phénomènes tectoniques (Document 9)
Le document 9 nous rappelle que les failles normales sont typiques des zones de divergence,
où les plaques tectoniques s'écartent. Dans le cas du rift d'Assal-Ghoubbet, les failles
normales témoignent de l'extension de la croûte terrestre. Cette extension provoque :
L'amincissement de la croûte : La croûte s'étire et s'amincit, ce qui favorise la
remontée du magma.
La formation de grabens : Les failles normales délimitent des zones qui s'effondrent,
formant des fossés d'effondrement (grabens). Le plancher axial du rift est un graben.
Le volcanisme : La remontée du magma provoque des éruptions volcaniques, comme
celles qui ont formé l'île du Diable.
Question 3 : Formation du basalte hyaloclastique (Document 10)
Le document 10 explique comment se forme le basalte hyaloclastique, une roche volcanique
particulière :
1. Éruption sous-marine : Lorsque le magma entre en contact avec l'eau de mer, il se
refroidit très rapidement.
2. Fragmentation : Ce refroidissement brutal provoque la fragmentation du magma en
petits fragments de verre volcanique.
3. Pulvérisation : La pression de l'eau et les forces de l'éruption accentuent cette
fragmentation.
4. Formation d'hyaloclastites : Les fragments de verre volcanique s'accumulent et se
soudent entre eux, formant une roche appelée hyaloclastite.
Ce type de basalte est typique des éruptions sous-marines, comme celles qui ont lieu lors de la
formation des îles volcaniques.
Page : 11
Question 4 : Histoire de l'île du Diable
En combinant les informations des documents 8, 9 et 10, on peut retracer l'histoire de l'île du
Diable :
1. Formation du rift : Il y a moins d'un million d'années, le rift d'Assal-Ghoubbet a
commencé à se former sous l'effet de l'extension tectonique.
2. Activité volcanique : Du magma a commencé à remonter à la surface, provoquant des
éruptions volcaniques sous-marines.
3. Formation de l'île : Ces éruptions ont conduit à la formation d'un édifice volcanique
sous-marin, qui a émergé pour l'ancienne île du Diable.
4. Basalte hyaloclastique : Les éruptions sous-marines ont produit du basalte
hyaloclastique, typique des interactions entre le magma et l'eau de mer.
5. Évolution: L'île a continué à évoluer sous l'action de l'érosion et de l'activité
volcanique.
Question 5 : Votre hypothèse formulée à l'arrêt 6 est-elle confirmée ?
Analyse des documents :
Document 8 : Le panorama du Ghoubbet montre la présence de l'île du Diable, une île
volcanique récente. Il suggère que l'activité volcanique a joué un rôle important dans
la formation du rift.
Document 9 : Le document explique que les failles normales sont typiques des zones
de divergence, où les plaques tectoniques s'écartent. Il indique également que ces
failles peuvent provoquer la remontée du magma et le volcanisme.
Document 10 : Le document décrit la formation du basalte hyaloclastique, une roche
volcanique qui se forme lors d'éruptions sous-marines. Il explique que le magma, au
contact de l'eau, se fragmente et se solidifie rapidement.
Confirmation de l'hypothèse :
En combinant ces informations, on peut confirmer que l'hypothèse formulée à l'arrêt 6 est
plausible. En effet :
La présence de l'île du Diable témoigne d'une activité volcanique récente dans le rift.
Le basalte hyaloclastique, typique des éruptions sous-marines, suggère que le magma
s'interagit avec de l'eau lors de son éruption.
La présence d'une ancienne mer ou d'un lac recouvrant la région à l'époque de
l'éruption pourrait expliquer la présence d'eau et la formation de basalte
hyaloclastique.
L'hypothèse formulée à l'arrêt 6 est donc confirmée par les observations et les analyses des
documents. L'île du Diable est une île volcanique formée par des éruptions sous-marines, où
le magma interagi avec l'eau, produisant du basalte hyaloclastique. Cette activité volcanique
est liée à l'extension tectonique et à la présence d'une ancienne mer ou d'un lac dans la région
Page : 12
ARRET 8 : LES BUTTES TÉMOINS
Les buttes témoins sont des formations calcaires qui témoignent de la présence d'un ancien
lac, le paléolac. Elles se sont formées par l'accumulation de sédiments calcaires (CaCO3) sur
le fond du lac. Ces sédiments proviennent de la précipitation du calcium par les Gastéropodes
Mélania qui vivaient dans le lac. Au fil du temps, l'accumulation de ces sédiments a formé des
couches de calcaire qui ont été érodées par la suite, laissant derrière elles les buttes témoins.
Caractéristiques du paléolac:
Présence de Gastéropodes Mélania: La présence de fossiles de Gastéropodes
Mélania dans les buttes témoins indique que ces organismes vivaient dans le paléolac.
Milieu dulçaquicole: Les Gastéropodes Mélania sont des organismes dulçaquicoles,
ce qui signifie que le paléolac était un lac d'eau douce.
Variations climatiques: Les buttes témoins et les fossiles de Gastéropodes permettent
de retracer l'histoire du paléolac et les variations climatiques de la région au cours de
l'Holocène.
ARRET 9 : LE LAC ASSAL
Piste d'exploitation :
1. D'après le document 11, décris les différentes roches et leur localisation au niveau du
lac. Sachant que le gypse actuel se forme à l'intérieur du lac dans la zone de faible
profondeur, comment expliquez-vous la localisation du gypse ancien à l'extérieur du
lac ?
Halite: La halite est présente sur toute la zone blanchâtre du lac Assal. C'est un sel
gemme (chlorure de sodium) qui se forme par évaporation de l'eau salée.
Gypse actuel: Le gypse actuel se forme à l'intérieur du lac, dans la zone de faible
profondeur, et a une couleur brune. C'est un sulfate hydraté de calcium qui précipite
lorsque la concentration en sel augmente.
Gypse ancien: Le gypse ancien est situé à l'extérieur du lac et a une couleur grise.
Explication de la localisation du gypse ancien à l'extérieur du lac:
Le gypse ancien se trouvait probablement à l'intérieur du lac à une époque où le niveau de
l'eau était plus élevé ou lorsque les conditions environnementales étaient différentes. Au fil du
temps, le niveau du lac a pu baisser, laissant le gypse ancien exposé à l'extérieur. Il est
également possible que des mouvements tectoniques ou des changements climatiques aient
contribué à déplacer le gypse ancien vers l'extérieur du lac.
2. D'après le document 12, comparer la salinité de la Mer Rouge et du lac Assal. Que
peut-on en déduire ?
Page : 13
Le document 12 présente un tableau comparatif de la concentration de sel dans la Mer Rouge
et le lac Assal. On constate que la concentration de sel est beaucoup plus élevée dans le lac
Assal que dans la Mer Rouge.
Déduction:
Le lac Assal est un lac hypersalin, ce qui signifie qu'il a une concentration de sel extrêmement
élevée. Cette forte salinité est due à une évaporation intense de l'eau, qui laisse derrière elle
les sels dissous. Le climat aride de la région de Djibouti favorise cette évaporation.
3. D'après le document 13, indiquer les conditions de formations du gypse et de l'halite.
Le document 13 est un graphique qui montre les conditions de formation des roches
évaporitiques en fonction de la salinité et de la densité.
Gypse: Le gypse se forme lorsque la salinité est relativement faible et la densité est
d'environ 1,10.
Halite: L'halite se forme lorsque la salinité est plus élevée et la densité est d'environ
1,20 à 1,25.
4. En fonction des conditions de formation du calcaire à Mélania et du gypse, retracer
l'histoire du Lac Assal.
En combinant les informations des documents précédents et en tenant compte des conditions
de formation du calcaire à Mélania (nécessite une eau douce ou légèrement saumâtre) et du
gypse, on peut retracer l'histoire du Lac Assal de la manière suivante :
1. Formation initiale du lac: Le lac Assal s'est probablement formé dans une zone de
rift où l'eau douce ou légèrement saumâtre s'est accumulée. Les Gastéropodes Mélania
ont prospéré dans cet environnement et ont contribué à la formation de calcaire.
2. Changement climatique et augmentation de la salinité: Le climat est devenu plus
aride, entraînant une évaporation intense de l'eau du lac. La concentration de sel a
augmenté, ce qui a favorisé la précipitation du gypse.
3. Formation de l'halite: L'évaporation s'est poursuivie, augmentant encore plus la
salinité et conduisant à la formation d'halite.
4. Fluctuations du niveau de l'eau: Le niveau du lac a probablement connu des
fluctuations au fil du temps en fonction des variations climatiques. Ces fluctuations
ont pu entraîner des déplacements des zones de dépôt des différentes roches.
Il est important de noter que cette histoire est simplifiée et que des études géologiques plus
poussées seraient nécessaires pour reconstituer l'histoire complète du lac Assal.
ARRET 10 : LES SOURCES HYDROTHERMALES
1.
2. Formulez une hypothèse pouvant expliquer l'origine de la chaleur de cette source
d'eau, ensuite précisez sa provenance et sa direction.
Page : 14
Hypothèse sur l'origine de la chaleur:
La chaleur de la source d'eau de Korali provient de l'activité géothermique. L'eau s'infiltre
dans le sous-sol, se réchauffe au contact de roches chaudes en profondeur (en raison de la
proximité de zones volcaniques ou de failles actives), puis remonte à la surface par des
fissures ou des failles.
Précisez sa provenance et sa direction:
L'eau de la source de Korali provient probablement des précipitations qui s'infiltrent dans le
sol. Elle se dirige ensuite vers les profondeurs, où elle est chauffée, puis elle remonte à la
surface, créant ainsi la source d'eau chaude. La direction de l'écoulement souterrain de l'eau
est influencée par la topographie, la structure géologique et la présence de failles.
3. Quels sont les différents usages possibles de cette source hydrothermale ?
Les sources hydrothermales peuvent avoir différents usages, notamment :
Usage thermal: Les eaux chaudes peuvent être utilisées pour se baigner et profiter de
leurs propriétés thérapeutiques.
Production d'énergie géothermique: La chaleur de l'eau peut être utilisée pour
produire de l'électricité.
Chauffage: L'eau chaude peut être utilisée pour chauffer des bâtiments ou des serres.
Aquaculture: L'eau chaude peut être utilisée pour élever certaines espèces de
poissons ou de crustacés.
Agriculture: L'eau chaude peut être utilisée pour irriguer les cultures.
Il est important de noter que l'utilisation des sources hydrothermales doit être faite de manière
durable, en tenant compte de l'impact sur l'environnement et des besoins des populations
locales.
Conclusion
L'exploration géologique menée à Djibouti a permis de mettre en évidence la diversité des
formations géologiques et l'influence des processus naturels sur l'évolution du paysage.
L'analyse des sites visités, qu'il s'agisse des zones d'érosion et de sédimentation ou des
structures tectoniques en formation, confirme l'importance des phénomènes endogènes et
exogènes dans la construction de cet environnement unique. Cette étude renforce l'intérêt
scientifique et pédagogique des explorations sur le terrain pour une meilleure compréhension
des évolutions géologiques passées et présentes. Elle souligne également la nécessité de
préserver ces sites afin de continuer à enrichir nos connaissances sur l’histoire naturelle de
Djibouti et du Rift Est-Africain.
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