Ibuprofen B. Braun 200 MG Sol. Perf. I.V. Flac.
Ibuprofen B. Braun 200 MG Sol. Perf. I.V. Flac.
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
3. FORME PHARMACEUTIQUE
Solution pour perfusion limpide, incolore à jaune pâle, exempte de particules visibles.
pH : 6,8-7,8
4. DONNEES CLINIQUES
Ibuprofen B. Braun est indiqué chez l’adolescent et l’enfant à partir de 6 ans et à partir de 20 kg pour
le traitement symptomatique à court terme de la douleur modérée aiguë et pour le traitement
symptomatique à court terme de la fièvre si l’administration par voie intraveineuse est cliniquement
justifiée, lorsque les autres voies d’administration ne sont pas possibles.
Posologie
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose minimale efficace pendant la durée
la plus courte possible pour soulager les symptômes (voir rubrique 4.4).
Son utilisation doit se limiter aux situations dans lesquelles l’administration par voie orale est
inappropriée. Les patients doivent dès que possible passer à un traitement par voie orale.
Ce médicament doit être utilisé pendant la durée la plus courte possible. Le traitement ne doit pas
excéder 3 jours.
Une bonne hydratation du patient doit être maintenue afin de minimiser le risque d’effets indésirables
au niveau rénal.
La dose d’ibuprofène recommandée pour les enfants et les adolescents dépend de leur poids corporel
ou de leur âge. En règle générale, la dose quotidienne recommandée est de 20 à 30 mg/kg de poids
corporel à répartir en trois ou quatre doses (5-10 mg/kg) :
Enfants entre 20 et 29 kg (6 à 9 ans) : 200 mg d’ibuprofène jusqu’à 3 fois par jour, sans
dépasser une dose quotidienne maximale de 600 mg.
Enfants entre 30 et 39 kg (10 à 11 ans) : 200 mg d’ibuprofène jusqu’à 4 fois par jour, sans
dépasser une dose quotidienne maximum de 800 mg.
Adolescents de 40 kg ou plus (12 à 17 ans) : 200 mg à 400 mg d’ibuprofène jusqu’à 3 fois par
jour, sans dépasser une dose quotidienne maximale de 1200 mg.
Ce médicament n’est pas recommandé chez l’enfant pesant moins de 20 kg ou âgé de moins de 6 ans.
L’intervalle entre les doses doit être déterminé en fonction de la symptomatologie et de la dose
quotidienne maximale. Les doses doivent être espacées d’au moins 6 heures. La dose quotidienne
maximale recommandée ne doit pas être dépassée.
Insuffisance rénale
Il convient d’être prudent avec l’utilisation des AINS chez des patients insuffisants rénaux. Chez les
patients atteints d’insuffisance rénale légère ou modérée, la dose initiale doit être réduite. Elle doit
ensuite rester la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible pour soulager les
symptômes, et la fonction rénale doit être surveillée. Ce médicament est contre-indiqué chez les
patients atteints d’insuffisance rénale sévère (voir rubrique 4.3).
Insuffisance hépatique
Bien qu’aucune différence n’ait été observée en termes de profil pharmacocinétique, il convient d’être
prudent avec l’utilisation des AINS dans cette population. Les patients atteints d’insuffisance
hépatique légère ou modérée doivent débuter le traitement à des doses réduites. La dose doit ensuite
rester la plus faible possible pendant la durée la plus courte possible, et les patients doivent être
étroitement surveillés. Ce médicament est contre-indiqué chez les patients atteints d’insuffisance
hépatique sévère (voir rubrique 4.3).
Mode d’administration
Voie intraveineuse.
Ce médicament doit être uniquement administré par un professionnel de santé qualifié dans un
environnement où le matériel approprié est disponible (pendant le traitement).
4.3. Contre-indications
Les effets indésirables peuvent être minimisés en utilisant la dose minimale efficace pendant la durée
la plus courte possible pour soulager les symptômes (voir rubrique 4.8).
Risques gastro-intestinaux :
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales ont été rapportées avec
tous les AINS, avec ou sans signes d’alertes ou antécédents d’événements gastro-intestinaux graves.
Les patients présentant des antécédents de toxicité gastro-intestinale doivent signaler tout symptôme
abdominal inhabituel (surtout des saignements gastro-intestinaux), en particulier au début du
traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles
d’augmenter le risque d’ulcération ou d’hémorragie, comme les corticoïdes oraux, les anticoagulants
tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou les antiagrégants
plaquettaires tels que l’acide acétylsalicylique (aspirine) (voir rubrique 4.5).
En cas de survenue d’une hémorragie ou ulcération gastro-intestinales chez des patients traités par
ibuprofène,, le traitement doit être arrêté (voir rubrique 4.3).
Les AINS doivent être administrés avec prudence chez les patients présentant des antécédents de
maladie gastro-intestinale (rectocolite hémorragique, maladie de Crohn) en raison du risque
d’aggravation de la pathologie (voir rubrique 4.8).
Les études cliniques suggèrent que l’utilisation d’ibuprofène, en particulier à une dose élevée
(2 400 mg/jour) peut être associée à un risque légèrement accru d’événements thrombotiques artériels
(par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). De façon générale, les études
épidémiologiques ne suggèrent pas que les faibles doses d’ibuprofène (par ex. ≤ 1 200 mg/jour) sont
associées à un risque accru d’événements thrombotiques artériels.
Les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive
(NYHA II-III), une cardiopathie ischémique établie, une artériopathie périphérique et/ou une maladie
cérébrovasculaire ne doivent être traités par ibuprofène qu’après un examen approfondi et les doses
élevées doivent être évitées.
Des cas de syndrome de Kounis ont été rapportés chez des patients traités par Ibuprofen B. Braun. Le
syndrome de Kounis a été défini comme des symptômes cardiovasculaires secondaires à une réaction
allergique ou hypersensible associée à une constriction des artères coronaires et pouvant conduire à un
infarctus du myocarde.
Un examen approfondi est également requis avant l’instauration d’un traitement à long terme chez les
patients présentant des facteurs de risque d’événements cardiovasculaires (par ex. hypertension,
hyperlipidémie, diabète).
Des réactions indésirables cutanées sévères (SCAR) tels que la dermatite exfoliative, l'érythème
polymorphe, le syndrome de Stevens-Johnson (SJS), la nécrolyse épidermique toxique (TEN), la
réaction médicamenteuse avec éosinophilie et symptômes systémiques (DRESS ou syndrome
d'hypersensibilité) et la pustulose exanthématique aiguë généralisée (AGEP), qui peuvent engager le
pronostic vital ou être fatales, ont été rapportés en association avec l’utilisation d’ibuprofène (voir
rubrique 4.8).
La plupart de ces réactions sont survenues au cours du premier mois de traitement. En cas d’apparition
de signes de symptômes évocateurs de ces réactions, la prise d’ibuprofène doit être immédiatement
interrompue et un autre traitement doit être envisagé (le cas échéant). .
L’ibuprofène doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents de maladie
rénale ou hépatique, particulièrement en cas de traitement simultané par des diurétiques, l’inhibition
des prostaglandines pouvant entraîner une rétention hydrique et une altération de la fonction rénale.
Chez ces patients, l’ibuprofène doit être administré à la plus faible dose possible et la fonction rénale
doit être régulièrement contrôlée.
Il existe un risque d’atteinte rénale chez les enfants et les adolescents déshydratés. En cas de
déshydratation, une prise de liquide suffisante doit être assurée. Il convient d’être particulièrement
prudent chez les patients déshydratés, par exemple en raison d’une diarrhée, car la déshydratation
pourrait déclencher la survenue d’une insuffisance rénale.
Comme avec les autres AINS, l’ibuprofène peut entraîner des augmentations légères et transitoires de
certains paramètres de la fonction hépatique, ainsi que des augmentations significatives des
transaminases. En cas d’augmentation significative de ces paramètres, le traitement doit être arrêté
(voir rubrique 4.3).
Réactions anaphylactoïdes :
Selon les pratiques conventionnelles de perfusion intraveineuse, une surveillance étroite du patient est
recommandée, en particulier au début de la perfusion afin de détecter toute réaction anaphylactique
causée par la substance active ou les excipients.
Des réactions d’hypersensibilité aiguë sévère (par ex., choc anaphylactique) sont observées dans de
très rares cas. Le traitement par Ibuprofen B. Braun doit être arrêté dès les premiers signes d’une
réaction d’hypersensibilité suivant son administration, et un traitement symptomatique doit être
instauré. En fonction des symptômes, les mesures médicales requises doivent être instaurées par des
spécialistes.
Affections respiratoires :
Il convient d’être prudent en cas d’administration de ce médicament à des patients présentant ou ayant
déjà présenté un asthme bronchique, une rhinite chronique ou des maladies allergiques, dans la mesure
où les AINS se sont avérés responsables de bronchospasme, d’urticaire ou d’angio-œdème chez ces
patients.
Effets hématologiques :
L’ibuprofène doit uniquement être utilisé avec des précautions particulières chez les patients recevant
de l’aspirine pour inhiber l’agrégation plaquettaire (voir rubriques 4.5 et 5.1).
Les patients présentant des troubles de la coagulation ou subissant une intervention chirurgicale
doivent donc être surveillés.
Une surveillance médicale particulière est requise chez les patients en cas d’utilisation immédiatement
après une intervention chirurgicale majeure.
L’ibuprofène ne doit être utilisé qu’après une évaluation stricte du rapport bénéfice/risque chez les
patients présentant un trouble congénital du métabolisme de la porphyrine (par ex. porphyrie aiguë
intermittente).
En cas d’utilisation d’AINS et de consommation concomitante d’alcool, les effets indésirables liés à la
substance active, en particulier ceux qui concernent le tube digestif ou le système nerveux central,
peuvent augmenter.
Une attention particulière doit être portée aux patients présentant certaines affections susceptibles de
s’aggraver :
chez les patients présentant des réactions allergiques à d’autres substances, étant donné qu’ils
présentent également un risque accru de survenue de réactions d’hypersensibilité lors de
l’utilisation de ce médicament ;
chez les patients présentant un rhume des foins, des polypes nasaux ou des affections
respiratoires obstructives chroniques, étant donné qu’ils présentent un risque accru de survenue
de réactions allergiques. Ces réactions peuvent se présenter sous la forme de crises d’asthme
(asthme associé aux analgésiques), d’œdème de Quincke ou d’urticaire.
Méningite aseptique :
Quelques cas de méningite aseptique ont été rapportés avec l’utilisation d’ibuprofène chez des patients
atteints de lupus érythémateux disséminé (LED). Bien que sa survenue soit plus probable chez les
patients atteints de LED et de connectivites associées, elle a également été rapportée chez quelques
patients ne présentant pas de maladie chronique sous-jacente. Ceci doit donc être pris en compte lors
de l’administration de ce traitement (voir rubrique 4.8).
Effets ophtalmologiques :
Une vision floue ou réduite, un scotome et des modifications de la vision des couleurs ont été
rapportés avec l’ibuprofène par voie orale. Si le patient présente de tels symptômes, arrêter le
traitement par ibuprofène et adresser le patient pour un examen ophtalmologique comprenant le champ
visuel central et un test de vision des couleurs.
Autres :
L’utilisation prolongée d’antalgiques peut entraîner des maux de tête qui ne doivent pas être traités par
une augmentation des doses du médicament.
Exceptionnellement, une varicelle peut entraîner des complications infectieuses graves au niveau de la
peau et des tissus mous. Il est à ce jour impossible d’exclure le rôle des AINS dans l’aggravation de
ces infections. Il est par conséquent conseillé d’éviter l’utilisation d’Ibuprofen B. Braun en cas de
varicelle.
Ce médicament contient 179 mg de sodium par flacon, ce qui équivaut à 9 % de l’apport alimentaire
quotidien maximal recommandé par l’OMS de 2 g de sodium par adulte.
En raison des effets synergiques, l’administration concomitante de deux AINS ou plus peut augmenter
le risque d’ulcère et d’hémorragie au niveau gastro-intestinal. La co-administration d’ibuprofène avec
d’autres AINS doit donc être évitée (voir rubrique 4.4).
Les données expérimentales suggèrent que l’ibuprofène inhibe de façon compétitive l’effet de l’acide
acétylsalicylique à faible dose sur l’agrégation plaquettaire en cas d’administration concomitante. Bien
qu’il existe des incertitudes quant à l’extrapolation de ces données en pratique clinique, la possibilité
qu’une utilisation d’ibuprofène régulière, à long terme, puisse réduire l’effet cardioprotecteur de
l’acide acétylsalicylique à faible dose ne peut pas être exclue. Aucun effet cliniquement pertinent n’est
considéré comme probable dans le cadre d’une utilisation occasionnelle d’ibuprofène (voir
rubrique 5.1).
Lithium :
La co-administration d’ibuprofène avec des préparations à base de lithium peut augmenter le taux
sérique de ces médicaments.
Il est nécessaire de contrôler la lithémie.
Les AINS peuvent aggraver l’insuffisance cardiaque, réduire le débit de filtration glomérulaire et
augmenter les taux plasmatiques de glucosides cardiotoniques. Il est recommandé de surveiller le taux
sérique de digoxine.
Phénytoïne :
Les taux plasmatiques de phénytoïne peuvent augmenter lors du traitement par ibuprofène ; le risque
de toxicité peut donc augmenter.
Les diurétiques et les inhibiteurs de l’enzyme de conversion peuvent augmenter la néphrotoxicité des
AINS. Les AINS peuvent réduire l’effet des diurétiques et d’autres antihypertenseurs, y compris les
inhibiteurs de l’enzyme de conversion et les bêtabloquants. Chez les patients présentant une altération
de la fonction rénale (par ex. patients déshydratés), l’utilisation concomitante d’un inhibiteur de
l’enzyme de conversion et d’antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II avec un inhibiteur de la
cyclo-oxygénase peut entraîner une détérioration supplémentaire de la fonction rénale, jusqu’à
l’insuffisance rénale aiguë. Ce phénomène est habituellement réversible. De telles associations ne
doivent donc être utilisées qu’avec prudence. Les patients doivent être informés de la nécessité de
boire suffisamment de liquide. La fonction rénale doit être mesurée après le début du traitement
concomitant, puis périodiquement.
L’utilisation concomitante peut entraîner une hyperkaliémie (il est recommandé de surveiller les taux
sériques de potassium).
Captopril :
Les études expérimentales indiquent que l’ibuprofène contrecarre l’effet du captopril, à savoir
l’augmentation de l’excrétion du sodium.
Corticoïdes :
Risque accru d’hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique 4.4). Les AINS ne doivent pas être
associés à la ticlopidine en raison du risque d’effet additif sur l’inhibition de la fonction plaquettaire.
Méthotrexate :
Ciclosporine :
Le risque d’atteinte rénale induite par la ciclosporine augmente en cas d’administration concomitante
de certains AINS. On ne peut pas exclure cet effet pour l’association ciclosporine et ibuprofène.
Anticoagulants :
Les AINS peuvent augmenter l’effet des anticoagulants tels que la warfarine (voir rubrique 4.4). En
cas de traitement simultané, la surveillance de la coagulation est recommandée.
Sulfamides hypoglycémiants :
Les AINS peuvent augmenter l’effet hypoglycémique des sulfamides hypoglycémiants. En cas de
traitement simultané, la surveillance de la glycémie est recommandée.
Tacrolimus :
Zidovudine :
Certains éléments indiquent un risque accru d’hémarthroses et d’hématomes chez les hémophiles VIH-
positifs recevant un traitement concomitant par zidovudine et ibuprofène. Il peut y avoir un risque
accru d’hématotoxicité pendant l’utilisation de zidovudine et d’AINS. Une numération de la formule
sanguine est recommandée 1 à 2 semaines après le début de l’utilisation concomitante.
Probénécide et sulfinpyrazone :
Quinolones :
Les données chez l’animal indiquent que les AINS peuvent augmenter le risque de convulsions associé
aux quinolones. Les patients sous AINS et quinolones peuvent présenter un risque accru de développer
des convulsions.
Inhibiteurs du CYP2C9 :
Mifépristone :
Les AINS, utilisés dans les 8 à 12 jours suivant l’administration de mifépristone, peuvent réduire
l’effet de la mifépristone.
Alcool :
L’utilisation d’ibuprofène chez les patients dont la consommation d’alcool est chronique (14 à
20 verres/semaine ou plus) doit être évitée en raison du risque accru d’effets indésirables gastro-
intestinaux significatifs, notamment des saignements.
Aminosides :
Les AINS peuvent diminuer l’excrétion des aminosides et augmenter leur toxicité. Une surveillance
rigoureuse des taux sériques d’aminosides est recommandée en cas d’administration concomitante
d’ibuprofène.
Grossesse
Chez l’animal, il a été démontré que l’administration d’un inhibiteur de la synthèse des
prostaglandines engendre une augmentation de la perte fœtale pré- et post-implantation et de la
mortalité embryo-fœtale. En outre, une incidence accrue de diverses malformations, notamment
cardiovasculaires, a été décrite chez des animaux traités pas un inhibiteur de la synthèse des
prostaglandines au cours de la période d’organogenèse (voir rubrique 5.3).
Au cours du troisième trimestre de la grossesse, il s’agit d’une toxicité de classe de tous les inhibiteurs
de la synthèse des prostaglandines qui peut exposer le fœtus à :
Allaitement
De faibles concentrations d’ibuprofène et de ses métabolites peuvent passer dans le lait maternel.
Aucun effet nocif n’ayant à ce jour été observé chez le nourrisson, le traitement à court terme avec des
doses plus faibles ne nécessite généralement pas d’interrompre l’allaitement. Il est toutefois
recommandé d’interrompre l’allaitement en cas d’utilisation de doses supérieures à 1 200 mg par jour
ou en cas d’utilisation sur des périodes plus longues, en raison du potentiel d’inhibition de la synthèse
des prostaglandines chez le nouveau-né.
Fertilité
Certaines données suggèrent que les médicaments inhibant la synthèse des cyclo-
oxygénases/prostaglandines peuvent entraîner une altération de la fertilité féminine en raison d’un
effet sur l’ovulation. Cet effet est réversible à l’arrêt du traitement.
4.7. Effets sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Une administration unique ou l’utilisation à court terme d’ibuprofène ne nécessite aucune précaution
particulière. Cependant, la survenue de certains effets indésirables, tels que la fatigue et les vertiges,
peut altérer la réactivité et ainsi réduire l’aptitude à conduire des véhicules et/ou à utiliser des
machines. Cette remarque vaut plus particulièrement en cas d’association avec de l’alcool.
Les fréquences suivantes sont utilisées pour l’évaluation des effets indésirables :
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères
gastroduodénaux et des perforations ou des hémorragies gastro-intestinales parfois fatales peuvent
survenir. Des cas de nausées, de vomissements, de diarrhée, de flatulences, de constipation, de
dyspepsie, de douleurs abdominales, de méléna, d’hématémèse, de stomatite ulcéreuse, d’aggravation
d’une colite et d’une maladie de Crohn (voir rubrique 4.4) ont été rapportés suite à l’administration.
Moins fréquemment, des gastrites ont été observées. Le risque de saignement gastro-intestinal est
particulièrement dépendant de la dose et de la durée d’utilisation.
Dans de très rares cas, des réactions d’hypersensibilité sévères ont été rapportées (y compris réactions
au site de perfusion, choc anaphylactique), ainsi que des effets indésirables cutanés graves tels que des
réactions bulleuses, notamment un syndrome de Stevens-Johnson et une nécrolyse épidermique
toxique (syndrome de Lyell), un érythème polymorphe et une alopécie.
Une aggravation d’inflammations liées à une infection (par ex. développement d’une fasciite
nécrosante) coïncidant avec l’utilisation d’AINS a été décrite. Il est possible que cet effet soit associé
au mécanisme d’action des AINS.
Une photosensibilité, une vascularite allergique et, dans des cas exceptionnels, des infections cutanées
sévères et des complications des tissus mous peuvent survenir au cours d’une infection par le virus de
la varicelle (voir rubrique 4.4).
Des cas d’œdème, d’hypertension et d’insuffisance cardiaque ont été rapportés en association avec le
traitement par AINS.
Les études cliniques suggèrent que l’utilisation d’ibuprofène, en particulier à une dose élevée
(2 400 mg/jour) peut être associée à un risque légèrement accru d’événements thrombotiques artériels
(par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique 4.4).
Infections et Très rare Une aggravation d’inflammations liées à une infection (par ex.
infestations développement d’une fasciite nécrosante) coïncidant avec
l’utilisation d’AINS a été décrite. Il est possible que cet effet soit
associé au mécanisme d’action des AINS.
Affections Très rare Troubles hématopoïétiques (anémie, agranulocytose, leucopénie,
hématologiques thrombopénie et pancytopénie). Les premiers symptômes sont les
et du système suivants : fièvre, mal de gorge, plaies buccales superficielles,
lymphatique symptômes pseudo-grippaux, fatigue sévère, épistaxis et
saignement cutané.
Peu fréquent Réactions d’hypersensibilité avec éruptions cutanées et
démangeaisons, ainsi que crises d’asthme (éventuellement
accompagnées d’une chute de la tension artérielle)
Affections du
Très rare Lupus érythémateux disséminé, réactions d’hypersensibilité
système
sévères, œdème du visage, gonflement de la langue, gonflement
immunitaire
de l’intérieur du larynx avec constriction des voies respiratoires,
difficulté à respirer, palpitations, hypotension et choc menaçant
le pronostic vital.
Peu fréquent Anxiété, agitation.
Affections
psychiatriques Rare Réactions psychotiques, nervosité, irritabilité, confusion ou
désorientation et dépression.
Très Fatigue ou perte du sommeil, céphalées, étourdissements.
fréquent
Peu fréquent Insomnie, agitation, irritabilité ou fatigue
Affections du
système nerveux Très rare Méningite aseptique (raideur de la nuque, céphalées, nausées,
vomissements, fièvre ou confusion).
Les patients présentant des affections auto-immunes (LED,
connectivite mixte) semblent prédisposés.
Affections Peu fréquent Troubles visuels.
oculaires Rare Amblyopie toxique réversible.
Affections de Fréquent Vertiges.
l’oreille et du Peu fréquent Acouphène.
labyrinthe Rare Troubles de l’audition.
Affections Très rare Palpitations, insuffisance cardiaque, infarctus du myocarde.
cardiaques Fréquence Syndrome de Kounis
indéterminée
Affections Très rare Hypertension artérielle.
vasculaires
Affections Très rare Asthme, bronchospasme, dyspnée et respiration sifflante.
respiratoires,
thoraciques et
médiastinales
Affections Très Pyrosis, douleurs abdominales, nausées, vomissements,
gastro- fréquent flatulences, diarrhée, constipation et légers saignements gastro-
intestinales intestinaux pouvant causer une anémie dans des cas
exceptionnels.
Fréquent Ulcères gastro-intestinaux, s’accompagnant potentiellement d’un
saignement et d’une perforation. Stomatite ulcéreuse, aggravation
d’une colite et d’une maladie de Crohn.
Peu fréquent Gastrite.
Rare Sténose œsophagienne, aggravation d’une maladie diverticulaire,
colite hémorragique non spécifique.
Les saignements gastro-intestinaux peuvent entraîner une anémie
et une hématémèse.
Très rare Œsophagite, pancréatite, formation d’une sténose intestinale de
type diaphragme.
Rare Ictère, dysfonctionnement hépatique, lésion hépatique, en
particulier dans le cadre d’un traitement à long terme, hépatite
Affections
aiguë.
hépatobiliaires
Fréquence Insuffisance hépatique.
indéterminée
Fréquent Éruption cutanée.
Peu fréquent Urticaire, prurit, purpura (y compris purpura allergique), éruption
cutanée.
Très rare Réactions indésirables cutanées sévères (SCAR) (y compris
érythème polymorphe, dermatite exfoliative, syndrome de
Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique), alopécie.
Affections de la Réactions de photosensibilité et vascularite allergique. Dans des
peau et du tissu cas exceptionnels, infections cutanées sévères et complications
sous-cutané des tissus mous au cours d’une infection par le virus de la
varicelle (voir également « Infections et infestations »).
Fréquence Réaction d’hypersensibilité médicamenteuse avec éosinophilie et
indéterminée symptômes systémiques (DRESS ou syndrome
d’hypersensibilité)
Pustulose exanthématique aiguë généralisée (PEAG)
4.9. Surdosage
Symptômes
Les troubles du système nerveux central comprennent céphalées, acouphènes, confusion, ataxie,
nystagmus, ainsi que douleurs abdominales, nausées et vomissements. Dans les cas d’intoxications
plus graves, des somnolences, une perte de connaissance, des convulsions (principalement chez
l’enfant), des étourdissements, une hématurie ou une hypothermie peuvent survenir. Une hémorragie
gastro-intestinale, ainsi que des troubles du fonctionnement du foie et des reins, sont également
possibles. Il peut également y avoir une hypotension, une dépression respiratoire et une cyanose.
Le surdosage ou l’utilisation prolongée à des doses supérieures aux doses recommandées peuvent
conduire à une acidose tubulaire rénale et une hypokaliémie.
Traitement
Les possibilités thérapeutiques pour le traitement d’une intoxication dépendent du degré d’intoxication
et des symptômes cliniques, conformément aux pratiques habituelles des soins intensifs.
5. PROPRIETES PHARMACOLOGIQUES
L’ibuprofène est un médicament anti-inflammatoire non stéroïdien dont l’efficacité a été démontrée
dans les modèles animaux conventionnels expérimentaux d’inflammation ; elle est probablement due à
l’inhibition de la synthèse des prostaglandines. Chez l’homme, l’ibuprofène a un effet antipyrétique. Il
réduit également la douleur associée à l’inflammation et l’œdème. De plus, l’ibuprofène inhibe de
façon réversible l’agrégation plaquettaire induite par l’ADP (adénosine diphosphate) et le collagène.
Les données expérimentales suggèrent que l’ibuprofène inhibe de façon compétitive l’effet de l’acide
acétylsalicylique à faible dose sur l’agrégation plaquettaire en cas d’administration concomitante.
Quelques études pharmacodynamiques montrent qu’en cas de prise de doses uniques d’ibuprofène
400 mg dans les 8 heures précédant ou dans les 30 minutes suivant l’administration d’acide
acétylsalicylique à libération immédiate (81 mg), une diminution de l’effet de l’acide acétylsalicylique
sur la formation du thromboxane ou sur l’agrégation plaquettaire se produit. Bien qu’il existe des
incertitudes quant à l’extrapolation de ces données en pratique clinique, la possibilité qu’une
utilisation d’ibuprofène régulière, à long terme, puisse réduire l’effet cardioprotecteur de l’acide
acétylsalicylique à faible dose ne peut pas être exclue. Aucun effet cliniquement pertinent n’est
considéré comme probable dans le cadre d’une utilisation occasionnelle d’ibuprofène (voir
rubrique 4.5).
5.2. Propriétés pharmacocinétiques
Absorption
Ce médicament étant administré par voie intraveineuse, il n’y a pas de processus d’absorption et la
biodisponibilité de l’ibuprofène est de 100 %.
Chez l’homme, après une administration d’ibuprofène par voie intraveineuse, la concentration
maximale (Cmax ) de l’énantiomère S (actif) et de l’énantiomère R est atteinte en 40 minutes environ,
avec une perfusion de 30 minutes.
Distribution
Le volume de distribution estimé est compris entre 0,11 et 0,21 L/kg.
Biotransformation
L’ibuprofène est métabolisé dans le foie en deux métabolites inactifs qui, avec l’ibuprofène non
métabolisé, sont excrétés par le rein, soit sous forme inchangée soit sous forme de conjugués.
Après une administration par voie orale, l’ibuprofène est partiellement absorbé dans l’estomac puis en
totalité dans l’intestin grêle. Après la métabolisation hépatique (hydroxylation, carboxylation), les
métabolites pharmacologiquement inactifs sont totalement éliminés, principalement par voie rénale
(90 %), mais également avec la bile.
Élimination
L’excrétion par voie rénale est rapide et totale. La demi-vie d’élimination est de 2 heures environ.
Linéarité/non-linéarité
L’ibuprofène présente une linéarité au niveau de l’aire sous la courbe concentration plasmatique-temps
après une administration unique d’ibuprofène (dose comprise entre 200 et 800 mg).
Relations pharmacocinétique/pharmacodynamique
Il existe une corrélation entre les taux plasmatiques d’ibuprofène, ses propriétés pharmacodynamiques
et son profil de sécurité global. Après une administration par voie intraveineuse et orale, la
pharmacocinétique de l’ibuprofène est stéréosélective.
Insuffisance rénale
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale légère, une augmentation du taux d’ibuprofène (S) non
lié, des valeurs d’ASC plus élevées pour l’ibuprofène (S) et une augmentation des ratios d’ASC pour
les énantiomères (S/R) ont été rapportées par rapport aux témoins sains.
Chez les patients atteints d’insuffisance rénale au stade terminal et dialysés, la fraction libre moyenne
d’ibuprofène était d’environ 3 %, contre environ 1 % chez les volontaires sains. Une altération sévère
de la fonction rénale peut entraîner une accumulation des métabolites de l’ibuprofène. Le degré de
significativité de cet effet est inconnu. Les métabolites peuvent être éliminés par hémodialyse (voir
rubriques 4.3 et 4.4).
Insuffisance hépatique
Chez les patients cirrhotiques atteints d’une insuffisance hépatique modérée (score de Child Pugh
compris entre 6 et 10) et traités par ibuprofène racémique, une demi-vie en moyenne deux fois plus
longue a été observée et le ratio d’ASC pour les énantiomères (S/R) était significativement inférieur
par rapport aux témoins sains, suggérant une altération de l’inversion métabolique de l’ibuprofène (R)
en énantiomère (S) actif (voir rubriques 4.3 et 4.4).
Population pédiatrique
Le profil pharmacocinétique de l’ibuprofène auprès de la population pédiatrique visée semble être
similaire à celui observé chez les adultes.
Dans les études chez l’animal, la toxicité subchronique et chronique de l’ibuprofène s’est
principalement manifestée sous la forme de lésions et d’ulcérations au niveau du tube digestif. Les
études in vitro et in vivo n’ont apporté aucune preuve cliniquement pertinente étayant le potentiel
mutagène de l’ibuprofène. Les études réalisées chez le rat et la souris n’ont apporté aucune preuve
d’effets carcinogènes de l’ibuprofène.
L’ibuprofène a entraîné une inhibition de l’ovulation chez le lapin et une altération de l’implantation
chez diverses espèces animales (lapin, rat, souri). Les études expérimentales réalisées chez le rat et le
lapin ont montré que l’ibuprofène traverse la barrière placentaire. Après l’administration de doses
toxiques pour la mère, une incidence accrue de malformations (communication interventriculaire) a
été observée chez la progéniture chez le rat.
La substance active (ibuprofène) présente un risque environnemental pour les milieux aquatiques, en
particulier pour les poissons.
6. DONNEES PHARMACEUTIQUES
L-arginine
Chlorure de sodium
Acide chlorhydrique (pour l’ajustement du pH)
Hydroxyde de sodium (pour l’ajustement du pH)
Eau pour préparations injectables
6.2. Incompatibilités
En l’absence d’études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d’autres
médicaments.
3 ans
D’un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement après ouverture.
Pour les conditions de conservation après la première ouverture, voir la section 6.3.
6.5. Nature et contenu de l’emballage extérieur
Le conditionnement primaire est un flacon de 50 mL en PEBD muni d’un bouchon Twincap. Boîtes de
10 ou 20 flacons de 50 mL.
Le produit est prévu pour un usage unique. Toute solution non utilisée doit être éliminée. Avant
l’administration, la solution doit être examinée visuellement afin de vérifier qu’elle est limpide et
incolore à jaune pâle. En cas de présence de particules, la solution ne doit pas être utilisée.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
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34212 Melsungen
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