Introduction
Le confort: C’est le bien-être matériel résultant des commodités
de ce dont on dispose. (Larousse)
Il peut être perçu comme un état d’équilibre entre l’être humain
et le milieu dans lequel il se trouve à un moment donné. Il crée
ainsi un état de bien être propice à l’activité du moment.
L’inconfort au contraire est un état de déséquilibre entre l’être
humain et son milieu, donnant lieu à des états de tension et de
souffrance.
Le confort se divise en deux :
- Confort physique.
- Confort psychique.
Paramètres du confort thermique
En termes de climat, un bâtiment doit offrir une réponse à la
chaleur, au froid, au rayonnement et aux autres forces.
- Température de l’air : influence la convection entre le corps et l’air.
- Température des parois : intervient dans les échanges de chaleur par
rayonnement.
- Humidité ou Transfert de chaleur sous forme latente : évaporation
d’eau. Si l’air est saturé (humide), il ne permet pas l’évaporation.
- La combinaison de la température et de l’humidité donne naissance
à la chaleur sèche et humide et au froid sec et humide.
- Vent : s’il doit être favorisé ou non.
- Pluie : a un rapport avec le climat parce qu’il est nécessaire de se
protéger de la pluie tout en préservant la ventilation.
- Rayonnement et lumière : désirés ou non et s’il faut les favoriser ou
non.
Humidité
L’humidité dans les bâtiments constitue à la fois un danger potentiel pour
la santé et le confort et une source de dommages esthétiques et matériels.
Température et humidité opèrent ensemble en ce qui concerne le confort.
Quand l’humidité est forte on ne peut pas la réduire sans des moyens
mécaniques et on utilise la ventilation pour permettre au corps de perdre la
chaleur. Quand l’humidité est faible on peut utiliser l’eau et la végétation
pour l’accroître et certains procédés d’humidification qui sont souvent un
écoulement d’eau sur des nattes d’herbes placées dans les fenêtres.
La vapeur est véhiculée et distribuée par les vents.
La capacité de l’air à contenir de la vapeur d’eau augmente avec sa
température. L’humidité affecte le comportement de nombreux matériaux
de construction et leur cadence de détérioration.
Parmi les dommages esthétiques, on peut citer la détérioration de la
couleur et le détachement de la peinture. Des murs humides peuvent
aussi offrir un champ favorable aux champignons et provoquer des
odeurs désagréables.
Transpiration : se déclenche lorsque la perte de chaleur sèche par
convection et rayonnement, plus la perte par perspiration insensible,
deviennent inférieures à la production de chaleur.
La transpiration est étroitement associée à la surface de la peau qui est
recouverte d’humidité. Lorsque la capacité évaporative de l’air est
beaucoup plus grande que le taux de sécrétion de la sueur, celle-ci
s’évapore aussitôt qu’elle émerge des pores de la peau, sans former de
couche liquide sur sa surface.
Lorsque le taux de sécrétion augmente, ou lorsque la capacité
évaporative de l’air décroît, les gouttes de sueur apparaissent.
L’augmentation de la vitesse d’air compense les effets de l’humidité.
Condensation
L’air à toute température n’a qu’une capacité limitée en vapeur d’eau.
La vapeur requise pour saturer l’air (limite de saturation) augmente avec
la température.
Lorsqu’une masse d’air non saturée est refroidie, la température à
laquelle la vapeur d’eau se condense est appelée « point de rosée ». Un
refroidissement au-delà du point de rosée abaisse la limite de saturation
et l’excès de vapeur se condense en eau.
Lorsque l’air non saturé entre en contact avec une surface à une
température inférieure au point de rosée, l’air directement au contact
avec la surface se condense sur la surface.
Les cuisines et les salles de bains sont les principaux centres de
production de vapeur d’eau. La condensation se produit souvent derrière
les lits et les meubles, là où le mur est isolé de l’ambiance thermique
réchauffée par l’air intérieur.
Rayonnement et lumière
Le rayonnement et la lumière sont en général
indésirables dans les régions chaudes, et on
utilise des moyens variés pour les éviter.
Dans les régions froides, en hiver, on
recherche la lumière et le rayonnement
et bien que les grandes ouvertures puissent
créer des problèmes de froid et de pertes
de chaleur.
Dans les régions chaudes et sèches, on évite
de différentes manières le rayonnement direct
du soleil. On utilise des ouvertures peu nombreuses et petites des
volets les larges auvents. Les auvents peuvent être dessinés de
manière à laisser entrer le soleil d’hiver, bas sur l’horizon, tout en
excluant le soleil d’été qui est plus haut.
Le Confort à l’intérieur
L’enveloppe d’un bâtiment sépare l’espace
intérieur de l’environnement extérieur et
par là même modifie ou supprime les effets
directs des paramètres climatiques tels que
la température ambiante extérieure,
l’humidité, le vent, le rayonnement solaire,
la pluie, la neige, etc.
Pendant l’hiver, le bâtiment perd de la
chaleur vers l’extérieur par transmission à
travers les parois extérieures et le sol. Il en
perd également par ventilation parce qu’il
y a entrée d’air froid et sortie d’air chaud.
Pendant l’été, il gagne au contraire de la chaleur par
transmission du milieu extérieur. La température de
l’air extérieur étant en général supérieure à celle des
locaux. Sous l’effet du rayonnement solaire, il gagne
aussi des quantités de chaleur, par transmission à
partir de l’air extérieur. L’équipement thermique des
locaux a pour but essentiel de remplacer la chaleur
perdue par les locaux en hiver vers l’extérieur et
.d’absorber celle gagnée en été
Couleur extérieure du bâtiment
La nature et la couleur de la surface externe
déterminent la quantité de rayonnement solaire
absorbée, la quantité de chaleur perdue par
.rayonnement vers l’espace pendant la nuit
On peut constater qu’avec une couleur extérieure
sombre, la température de surface externe monte
jusqu’à 32° au-dessus du maximum ambiant,
alors que l’augmentation pour des surfaces
.blanchies à la chaux n’est que de 1°C
Surfaces badigeonnées neuves 10-15%, Peinture
à l’huile blanche 20-30%
Marbre blanc 40-50%, Gris moyen 60-70%,
brique, béton 70-75%, Noir brillant 80-85%, Noir
.mat 90-95%
Lorsque la couleur de surface est claire, l’absorption est
faible et la température de l’air ambiant a un effet
thermique plus important que le rayonnement incident,
alors qu’avec des couleurs externes sombres, c’est
.l’influence de l’éclairement qui est prépondérante
Lorsqu’il y a deux ouvertures situées à différentes hauteurs et que la
température intérieure est toujours plus élevée qu’à l’extérieur, il se
constitue une différence de pressions par formation d’une surpression
à toute fenêtre supérieure, par où l’air s’échappe vers l’extérieur, et
par formation d’une dépression à toute ouverture inférieure où au
contraire l’air extérieur est aspiré. Lorsque c’est la température
intérieure qui est plus basse, le phénomène est inversé et les
directions de flux opposés.
Lorsque le vent souffle perpendiculairement sur un bâtiment de
forme rectangulaire, les parois situées face au vent sont soumises à
une surpression tandis que les parois en arrière sont soumises à une
dépression. Si la direction du vent est oblique, les deux faces
exposées sont soumises à la surpression et les deux autres à la
dépression.
Ventilation dans les pièces avec une seule paroi extérieure
On peut améliorer l’aération des pièces ne possédant qu’une seule
communication avec l’extérieur. Cela consiste à créer des zones de
surpression et de dépression le long du mur, ceci en disposant sur
chacune des deux fenêtres une seule projection verticale. De cette
manière, il se constitue une zone de surpression en avant de la première
fenêtre (par rapport au vent) et une dépression en avant de la fenêtre
suivante. L’air entre dans la pièce par la première fenêtre et s’échappe
par la seconde, et crée une ventilation transversale.
Il est possible d’apporter une grande amélioration dans la ventilation des
bâtiments dont les pièces n’ont qu’une seule exposition à l’extérieur,
telles que les bureaux, les salles de classes, etc. à condition qu’il y ait une
direction du vent dominant et que l’orientation choisie soit telle que le
vent se présente obliquement sur le mur. L’angle entre le mur et la
direction du vent doit être compris entre 20° et 70°.
Conclusion
Plusieurs facteurs influencent le confort dans le bâtiment :
température, taux d’humidité, vitesses du vent, dimensions des
fenêtres, couleurs des façades, nature des matériaux, épaisseur
murs.
Ces facteurs ne sont pas indépendants, ils agissent en même
temps avec des interactions entre eux. Les exigences pour les
uns peuvent être opposées aux autres, ex. dans les régions
froides où on a besoin de soleil, l’agrandissement des
dimensions des fenêtres entraînerait une augmente dans le
transfert de chaleur vers l’extérieur.
Ainsi l’espace doit architectural doit être conçu pour le bien-
être de ses usagers, il devrait tenir compte des besoins
élémentaires à savoir :
La lumière, l’air, la température convenable.