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CORROSION vf3

Le document traite de la corrosion, un phénomène naturel affectant les matériaux métalliques, et de ses implications économiques, représentant 3 à 4% du PIB dans les pays industrialisés. Il explore les mécanismes de corrosion électrochimique, les réactions d'oxydo-réduction, ainsi que les méthodes de prévention et de protection contre la corrosion. Enfin, il souligne l'importance de l'évaluation des pertes dues à la corrosion et présente des exemples concrets de dégradation.

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CORROSION vf3

Le document traite de la corrosion, un phénomène naturel affectant les matériaux métalliques, et de ses implications économiques, représentant 3 à 4% du PIB dans les pays industrialisés. Il explore les mécanismes de corrosion électrochimique, les réactions d'oxydo-réduction, ainsi que les méthodes de prévention et de protection contre la corrosion. Enfin, il souligne l'importance de l'évaluation des pertes dues à la corrosion et présente des exemples concrets de dégradation.

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Direction Formation et Développement

des Compétences

CORROSION ET PROTECTION
Animé par : ZERRAD AMINE

Année : 2025
PLAN
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA CORROSION
Introduction
Définition du phénomène de corrosion

CHAPITRE II : CORROSION ELECTROCHIMIQUE


Introduction
Principaux mécanismes de la corrosion
 Potentiel d’équilibre d’un couple redox
 La vitesse de corrosion
Les différents facteurs de corrosion
Différentes types de corrosion
Différents formes de corrosion

CHAPITRE III : PREVENTION ET PROTECTION


Méthodes passives
 Revêtements anticorrosion
 Protection par inhibiteur

Traitements mécaniques

Méthodes actives
 Protection cathodique et passivation anodique

Prévention contre la corrosion


Corrosion et protection

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA


CORROSION
I. Introduction

La corrosion est un phénomène naturel qui affecte la plupart des


matériaux métalliques, entrainant une détérioration de ces derniers.
Presque toutes les installations et équipements métalliques sont en
interaction avec des environnements agressifs.

Il est bien souvent impossible de prévoir avec précision, sur un ouvrage,


quelles vont être l'importance et l'évolution d'un nombre considérable de
facteurs : nature des matériaux, conception de l'ouvrage, caractéristiques
physico-chimiques de l'environnement, sollicitations mécaniques ….
Des mesures préventives sont adaptées pour chaque situation et type d’installation toutes
en développant des méthodes et des moyens d’expertise de plus en plus performants.
Corrosion et protection

II. Définition de la corrosion

De point de vue étymologique, le mot "corrosion" vient


du latin « corroder » qui signifie ronger, attaquer. Et de
façon très générale, la corrosion est souvent définie
comme l'altération d'un matériau ou d'une structure par
une réaction chimique ou électrochimique avec le milieu
environnant.

La norme ISO 8044 définit la corrosion comme suit : La corrosion


est une interaction physico-chimique entre un métal et son
environnement entraînant des modifications dans les propriétés du métal
et souvent une dégradation fonctionnelle du métal lui-même, de son
environnement ou du système technique constitué par les deux facteurs.
Corrosion et protection

II.1 Aspect économique de la phénomène corrosion :

D’un point de vue la corrosion est d'une importance primordiale, puisque son
économique coût représente, selon l'Organisation Mondiale de la
Corrosion l’OMC, 3 à 4% du PIB des pays industrialisés.

En effet, le remplacement des équipements et matériels corrodés constitue


pour l'industrie une charge financière très élevée, à laquelle il faut ajouter le
manque à gagner correspondant à l'arrêt des installations pour effectuer les
réparations.
L'évaluation des pertes dues à la corrosion prend en considération
plusieurs paramètres :

Evaluation des pertes dues à la corrosion

Au Maroc, une étude de la COMACAC (Confédération marocaine pour la


certification en anticorrosion) estime la charge de la lutte contre la corrosion
à 5% du PIB national. Tandis qu’en France son coût est estimé à 1 euro par
jour et par personne
Corrosion et protection

II.2 Exemples de phénomènes de corrosion

 Dégradation
Dégradation
Attaque d’un
Altérations du
tuyauPVC
chimiques
des métaux par
pardes
un
dans le rayonnement
acide
métaux oxydant.
l'eau,
dans
comme ultraviolet.
l’airlaurbain.
rouille du fer et de l'acier ou le gris
verdâtre de cuivre et ses alliages en bronze ou en laiton.
Corrosion et protection

CHAPITRE II : CORROSION
ELECTROCHIMIQUE
I. Introduction

CORROSION ELECTROCHIMIQUE

Appelée aussi corrosion humide, elle se produit lorsqu’il y a


hétérogénéité soit dans le métal ou l’alliage métallique soit dans le milieu.
Il y a formation d’une pile avec passage de d’un courant.

Elles peuvent :
 prendre naissance simultanément en différents points dans un même métal ou d’un alliage
 être deux métaux ou alliages différents (corrosion galvanique).

A l’interface, entre les deux phases (métallique et aqueuse), les ions


métalliques peuvent passer d’une phase à l’autre. Ce transfert correspond
à un transfert de charge électrique. Le transfert de charge et la
dissolution du métal forme un ensemble de deux réactions
électrochimiques dont l’une est anodique (oxydation) et l’autre est
cathodique (réduction).
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion

Les métaux se corrodent car c'est


leur tendance naturelle à revenir
à la forme oxydée qu'ils ont dans
les minerais d'où ils sont extraits.

Cette forme oxydée est celle qui est


thermodynamiquement stable, c'est-à-dire
qui correspond à un état énergétique
minimal.

La corrosion est donc un processus naturel qui fait Tous les métaux, sauf les métaux nobles (or, platine) qui
retourner tout métal non noble à un niveau énergétique existent à l'état natif, sont dans la nature sous forme de
comparable à celui qu'il possède sous forme de minerai. minerais (oxydes, sulfures, carbonates,..). Ils sont alors plus
stables d'un point de vue énergétique qu'à l'état de métal.
Corrosion et protection

II.2 Principaux mécanismes de la corrosion

 Le phénomène de corrosion met en jeu des réactions d’oxydo-réduction.


 Les principaux couples en milieu aqueux sont :

A l’anode : A la cathode :

Il y a dissolution d’ions Il y a formation d’ions


métal (Mn+ ) et apparition d’hydroxyde due à la
d’électrons (ne-) qui présence d’oxygène, d’eau
migrent dans le métal. et d’électrons libérés dans
Exemples :
la zone anodique.
Exemples :
Al → Al + 3 e
3+ -

Fe → Fe2+ + 2 e- 2 H2O + 2 e- → H2 + 2OH-

Zn → Zn2+ + 2 e- 2 H+ + 2e- → H2
O2 + 4e- + 4H+ → 2H2O
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Une réaction d’oxydoréduction est Un réducteur est une espèce capable de Un oxydant est une espèce capable de
une réaction au cours de laquelle former des électrons au cours d’une capter des électrons au cours d’une
des électrons sont échangés entre réaction nommée réaction d’oxydation réaction nommée réaction de réduction
un donneur d’électrons (le
réducteur) et un receveur Exemple Exemple
d’électrons (l’oxydant) L’atome de aluminium est un réducteur, il L’ion zinc II est un oxydant, il peut capter
Le nombre d’électrons donnés dans peut former des électrons au cours de la des électrons au cours de la réaction de
la réaction d’oxydation doit être réaction d’oxydation : Al → Al3+ + 3 e- réduction : Zn → Zn2+ + 2 e-
égal au nombre d’électrons reçus
dans la réaction de réduction

Cation = Oxydant Métal = Réducteur


Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Le couple oxydant/réducteur (ou couples redox)

 Deux entités chimiques constituent un couple ▪ Le nombre d’électrons donnés dans la réaction d’oxydation doit être
oxydant / réducteur si l’une peut se transformer en
égal au nombre d’électrons reçus dans la réaction de réduction
l’autre par perte ou gains d’électrons.

Exemple: Cu2+/Cu ; Zn2+/Zn


 Réaction entre les ions  Réaction entre les ions  Réaction entre les ions
cuivre et le zinc cuivre et l’argent cuivre et aluminium

(1) Oxydation Zn → Zn2+ + 2 e- Cu → Cu2+ + 2 e- Al → Al3+ + 3 e- (x2)

(2) Réduction Cu2+ + 2 e- → Cu Ag+ + 1 e- → Ag (x2) Cu2+ + 2 e- → Cu (x3)

BILAN Zn + Cu2+ = Zn2+ + Cu Cu + 2Ag+ → Cu2+ + 2Ag 2Al + 3Cu2+ = 2Al2+ + 3Cu
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Demi-équation électronique de la réaction d’oxydo-réduction

(1) Oxydation
Les écritures (1) et (2) sont appelées “demi-
équation électronique”

Le nombre d’électrons échangés par les deux


(2) Réduction
couples doit être le même : le nombre d’électrons
donnés par le réducteur doit être le même que le
nombre d’électrons captés par l’oxydant

BILAN
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Potentiel Standard des couples Ox/Red de la réaction d’oxydoréduction

À chaque couple OX/RED est associé un nombre, appelé


“potentiel standard d’oxydo-réduction” ou “potentiel normal”
noté E° et qui s’exprime en volts. Ce potentiel permet de classer
les couples les uns par rapport aux autres.

La grandeur Potentiel Standard est une tension électrique et s’exprime


donc en Volts (V).
Chaque couple possède ainsi son propre Potentiel Standard et celui-ci est
indiqué dans des tables.

Les potentiels des couples permettent de déterminer la réaction


spontanée donc le sens de circulation des électrons.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Potentiel Standard des couples Ox/Red de la réaction d’oxydoréduction

Les valeurs de E° constitue


Plus la valeur de ce
une échelle caractérisant la
Potentiel Standard est faible
force d’oxydoréduction des
et plus le pouvoir réducteur
différents éléments chimiques.
du couple est élevé.

plus la valeur de
La détermination des valeurs
ce Potentiel Standard
de E° pour chaque couple rédox
est élevée et plus le
permet de prévoir son
pouvoir oxydant du
comportement dans un
couple est élevé.
électrolyte.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Potentiel Standard des couples Ox/Red de la réaction d’oxydoréduction

Les potentiels des couples


E° Ox/Red : paramètre thermodynamique permettent de déterminer la
qui permet de classer les OX et les réd réaction spontanée donc le sens
selon la force et de prévoir les réactions de circulation des électrons.
d’oxydoréduction.

On résume parfois cette loi par


le schéma ci-contre ; et cette loi
est communément appelée «
règle du gamma »
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION
Potentiel Standard des couples Ox/Red de la réaction d’oxydoréduction

Plus la différence d’énergie entre l’état


métallique et l’état stable naturellement est
importante, plus la tendance à la corrosion est
potentiellement importante. Pour quantifier
thermodynamiquement cette tendance on utilise la
notion de potentiel.

la série des potentiels redox normaux


permet d’évaluer la tendance à l’oxydation
dans le cas de différents couples
oxydants/réducteurs.
La tendance à la
corrosion des métaux est
donc liée à leur potentiel : un
métal est d’autant plus
facilement corrodable que son
potentiel est négatif.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.2.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Pile électrochimique : (pile de type Daniell)

 Une pile électrochimique est un dispositif qui


permet de générer un courant électrique en
utilisant les réactions d’oxydoréduction (convertir
de l’énergie chimique en énergie électrique).
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Pile électrochimique : (pile de type Daniell)

Remarque :  On peut représenter la pile Daniell de l’exemple


Par définition : Anode (-) : oxydation précédent ,par l’écriture suivante :
Cathode (+) : réduction

 Par convention, on écrit à gauche le couple rédox (-) Zn│ Zn2+ ║ Cu2+ │ Cu (+)
impliqué à l’anode et à droite celui impliqué à la
cathode. Anode Cathode

Le pont salin

 Le pont salin est représenté par la double barre.


Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Pile électrochimique : (pile de type Daniell)

La pile Daniell est constituée de deux compartiments (deux demi piles) :

Une demi- pile est constituée


Une demi- pile est formée d’une plaque de zinc solide
d’une plaque de cuivre plongé dans une solution de
solide plongée dans une sulfate de zinc ZnSO4
solution de sulfate de
cuivre CuSO4.
 Les deux électrodes qui sont
représentés par les plaques de
Les deux demi-piles sont reliées zinc et de cuivre assurent le
par un pont salin rempli d’une transfert d’électrons d’une
solution de sulfate de sodium demi-pile vers l’autre demi-pile
(Na2SO4). Les ions positifs (2Na+) qui sont reliés par un fil
et négatifs (SO4-2) contenu dans le conducteur.
pont salin permettent d’assurer
l’électro-neutralité des deux demi-
piles.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Pile électrochimique : (pile de type Daniell)

 On remarque que l’épaisseur de la plaque de zinc


diminue et que la concentration des ions Zn2+
augmente dans la solution. Donc le zinc est oxydé :

Zn → Zn2+ + 2 e-
 Alors que l’épaisseur de la plaque de cuivre
augmente et la [Cu+2] diminue. Donc le cuivre est
réduit :

Cu2+ + 2 e- → Cu

 Les électrons capter par les ions Cu2+ sont ceux perdus par la plaque de zinc.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Equation de Nernst
 L'équation de Nernst permet de calculer le potentiel d'un couple rédox :

 Soit la demi-pile : aOx + ne- ⇌ bRed Avec:

L'équation de Nernst s'écrit: 1.E: le potentiel en Volt


2.E°: le potentiel standard en Volt
On en déduit le terme (RT/F).ln10 = 0.059 3.R: constante des gaz parfaits - R = 8,3145 J·mol-1·K-1
4.T: la température en Kelvin (K)
5.F: la constante de Faraday = 96 485 C.mol-1
 Rappel mathématique : fonction logarithme de base a: logax = lnx/lna
6.N: le nombre d'électron échangés
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

Equation de Nernst
Equation de Nernst dans les conditions standard :

L'équation de Nernst s'écrit dans les conditions standard (P= 1atm, T° = 25°C) :

A savoir:
Exemples : Pour les corps purs solides, la concentration est remplacée par «1».
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

La diagramme de POURBAIX
On représente, pour les différents couples redox
a) Description : mis en jeu, les variations du potentiel
d’oxydoréduction (ou redox) en fonction du pH.

Un diagramme potentiel-pH est relatif


à un élément chimique donné, présent
en solution aqueuse à divers nombres
d'oxydation dans différentes espèces
chimiques.

Ces diagrammes ont été proposés et établis par


le chimiste belge POURBAIX.
Corrosion et protection

II. Principaux mécanismes de la corrosion


II.1 LES REACTIONS D’OXYDOREDUCTION

La diagramme de POURBAIX

LA PASSIVATION se produit prin­cipalement


lorsque le métal se recouvre superficiellement
d'une couche consti­tuée par une substance
solide: oxyde (Fe2O3 ou Al2O3 dans le cas de
fer ou d'alu­minium),

Domaine d’IMMUNITE du métal son domaine de


stabilité dans le diagramme de corrosion. Dans cette
zone, il est thermodynamiquement stable et ne peut pas
être oxydé

Domaine de CORROSION est le domaine de stabilité des cations solubles.


Corrosion et protection

CHAPITRE II : CORROSION
ELECTROCHIMIQUE
II.2 LA VITESSE DE CORROSION

LA VITESSE DE CORROSION dépend de nombreux facteurs, dont les principaux


sont :
Le renouvellement ou la stagnation du L’agitation ou le repos du milieu : La température : la vitesse de
milieu : lorsque le milieu est l’agitation disperse les éléments corrosion croît généralement avec la
constamment renouvelé, il y a participant à la corrosion et température.
apport continu d’éléments l’éventuel dépôt formé par ces Les hétérogénéités du métal et du milieu :
participant à la corrosion alors que produits ne peut pas protéger le l’état de surface du métal, sa
sa stagnation conduit à une métal. composition chimique superficielle, le
consommation de ces éléments pH de la solution, l’oxygène dissous,…
pouvant aboutir à un équilibre. sont autant de facteurs d’influence.
Corrosion et protection

CHAPITRE II : CORROSION
ELECTROCHIMIQUE
II.2 LA VITESSE DE CORROSION

Il existe deux grands types de méthodes pour déterminer la vitesse de corrosion :

La méthode volta-métrique : La méthode gravimétrique : consiste à mesurer


consiste à mesurer un courant de corrosion directement la perte de masse par unité de temps et de surface.
entre l’électrolyte (le fondant testé) et (Méthode d’essai décrite dans l’annexe A de la NF P 98-181).
l’électrode de travail (acier, zinc,
aluminium). Ce courant est traduit en perte
de masse par unité de temps et de surface.
Corrosion et protection

II.2 LA VITESSE DE CORROSION

Expression de la vitesse de corrosion

La méthode gravimétrique La méthode volta-métrique :

La vitesse de corrosion Ce terme désigne La vitesse de corrosion peut aussi être exprimée en
la perte d'épaisseur d'un matériau par fonction de ce courant ou, plus précisément, de la
unité de temps et de surface. Le taux de densité du courant électrique (j), soit le courant par
corrosion est calculé comme suit : unité de surface corrodée.

Où :
∆m : perte de poids après exposition
Vc = i: intensité de courant
Vc = de l'échantillon,
S : surface de l’échantillon, n : nombre d'électrons correspondant à
t : temps d’exposition. l'ionisation de chaque atome métallique,
: constante de Faraday (96500 C/mol).
Corrosion et protection

II.2 LA VITESSE DE CORROSION

Paramètres influençant la vitesse de corrosion

La vitesse de corrosion d'un métal dans un milieu corrosif dépend à la fois des caractéristiques de la température et
du pH. Ces deux paramètres influent directement sur le taux de corrosion et indirectement sur la phase aqueuse. Les
paramètres affectant la vitesse de corrosion sont :

Effet de la température
 En général, l'augmentation de la température
accélère les phénomènes de corrosion, parce
qu'elle réduit les zones de stabilité des
métaux et accélère la cinétique de réaction
et de transport de charge. L'ampleur de son
influence varie selon le milieu corrosif dans
lequel le matériau est présent.

 En pratique industrielle, on considère généralement qu'une élévation de 10 à 20 °C fait doubler le taux de


corrosion lorsqu'on est en situation de corrosion active.
Corrosion et protection

II.2 LA VITESSE DE CORROSION

Paramètres influençant la vitesse de corrosion

La vitesse de corrosion d'un métal dans un milieu corrosif dépend à la fois des caractéristiques de la température
et du pH. Ces deux paramètres influent directement sur le taux de corrosion et indirectement sur la phase aqueuse.
Les paramètres affectant la vitesse de corrosion sont :

Effet de l’acidité
 La sensibilité du matériau à la corrosion varie selon
le pH de l'électrolyte. Une forte concentration en
protons dans la solution augmente l'agressivité du
milieu, ce qui modifie l'équilibre des réactions
chimiques et électrochimiques. La corrosion
augmente à mesure qu'on abaisse le pH du milieu
Corrosion et protection

III. Les différents facteurs de corrosion

Trois éléments sont nécessaires pour que la corrosion se produise : un


électrolyte, une surface métallique exposée et un accepteur d'électrons. La
corrosion peut être évitée en supprimant l'une de ces conditions.

électrolyte matériau oxydant

Divers milieu environnementaux, La composition chimique et Un oxydant ou toute autre


la structure du matériau espèce présente dans le
Composition et pH de la solution métallique, plus le metal est milieu corrosif et susceptible
en contact avec la surface actif, plus il est facile de
d’être réduite.
perdre des électrons et
métallique. d’être corrode.
Corrosion et protection

III. Les différents facteurs de corrosion


 Composition de l'alliage.
 Métaux ne subissent pas
 Processus de fabrication.
de vieillissement.
 Impuretés.
 Contraintes mécaniques
 Traitements mécaniques.
et température.
 Modification des enduits
Indice du  Traitements thermiques.
temps  Ajouts protecteurs
de protection.
 Condition d’entretien.
métallurgiques

Conditions
d’emploi
 Etat de surface
Milieu  Concentration en réactif.
 Forme géométrique
d’attaque  Teneur en oxygène.
 Milieu de contact
 Contraintes  pH du milieu, température,
liées à
l’assemblage pression.

 Vieillissement  Ajout d'inhibiteurs.

 Moyens de protection
Corrosion et protection

III. Les différents facteurs de corrosion

En général L’agressivité
des milieux corrosifs tel que
Température et humidité dans
pH élevé ainsi que
des circonstances normales,
L’élévation de la
changement de température
température
Milieufavorise en
Métallurgiques accélèrera
Indiceladuvitesse
tempsde réaction
Conditions
d’emploi d’attaque
générale la corrosion car ils
chimique. Donc l’effet de
diminuent les domaines de
l’augmentation de température
stabilité des métaux et
(composition de l'alliage, sur la corrosion chimique est Etat de surface :
accélère la cinétique des
processus de fabrication, évident. L’état de surface des pièces
réactions.
impuretés, traitements joue un rôle très important
mécaniques, traitements sur le comportement du
thermiques, ajouts métal vis-à-vis de la
protecteurs). Les métallurgistes corrosion.
et les spécialistes de la Etat structurale :
corrosion tentent d'obtenir la Il s’agit du type de structure
meilleure résistance possible à à l’échelle du réseau, de la
la corrosion en modifiant la grosseur du grain (plus le
Corrosion et protection

IV. Les différents type de corrosion

CORROSION SECHE OU A
Se développe à température élevée
CHAUD
(plusieurs centaines de °C) quand le
métal est exposé à un gaz oxydant
Il convient de faire une
tel qu’oxygène, soufre ou
halogènes. Ce type de corrosion se
distinction entre la corrosion à produit en l’absence d’électrolyte.
chaud et la corrosion
CORROSION AQUEUSE OU
aqueuse :
Peut, malgré la température peu élevée, se
HUMIDE
révéler très insidieuse car elle ne résulte
pas d’une suite simple de mêmes
processus physiques et chimiques.
Corrosion et protection

CORROSION SECHE OU A
CHAUD
Il s'agit d'une réaction hétérogène entre une phase
solide (métal) et une phase liquide ou gazeuse (électrolyte).
La plupart du temps, il s'agit de l'oxydation des métaux
(M) par les gaz (G) à haute température, donc nous
parlons de corrosion sèche. Une attaque métallique se
produit lors de la formation d'un produit de corrosion (X)
sur la surface.

Quand le réactif est gazeux ou que cette corrosion se produit


à haute température, on l'appelle alors corrosion sèche ou
corrosion à haute température. La réaction qui se produit est du
Le gaz considéré est souvent de l'oxygène mais d'autres gaz
type :
tels que : Cl2, Br2, SO2 ou H2S doivent aussi être pris en
considération. Ce type de corrosion se produit principalement
A (solide) + B (gaz) = AB (solide)
au niveau des fours, des chaudières et des turbines à gaz.
Corrosion et protection

CORROSION AQUEUSE OU
HUMIDE
Elle survient lorsqu'il y a hétérogénéité du métal ou de la réaction.
L'existence de cette hétérogénéité entraîne la formation d'une pile,
de ce fait la zone constituant l'anode (borne négative) de cette pile
est corrodée. Les hétérogénéités dans le métal peuvent être des
inclusions, des impuretés précipitées et celles des gradients
électrolytiques des concentrations d'ions ou de gaz dissous,
autrement appelées corrosion humide.

Pour la corrosion électrochimique, on a :

A (solide) + B (liquide) = AB (solide)


Corrosion et protection

CORROSION AQUEUSE OU
HUMIDE
siège de la réaction d’oxydation du métal selon :

Le materiau se corrode sous n+ -


l’effet de formation de micro- Site anodique
M M + e
piles à sa surface. Dans chaque
micro- pile on a :

Siège de la réaction de réduction de toutes espèce présente


dans l’environnement du métal et susceptible d’être
réduite.
Site cathodique
2H+ + 2e- → H2
O2 + 2H2O + 4e- → 4OH-
O2 + 4H+ + 4e- → 2H2O
Corrosion et protection

V. Différents forme de corrosion

Le comportement de la corrosion d'un matériau en service, dépend d'une multitude de facteurs :


- Composition chimique et microstructure du métal.
- Composition chimique de l'environnement.
- Paramètres physiques (température, convection, irradiation, etc.).
- Sollicitations mécaniques (contraintes, chocs, frottements, etc.).

La corrosion uniforme
La Corrosion localisée :
La corrosion peut être classifiée suivant les La corrosion galvanique
formes et types. Une simple observation
La corrosion par piqûres
visuelle ou au microscope est apte à identifier
la forme et le type de corrosion. Selon les Corrosion sous contrainte
formes, on distingue : La corrosion caverneuse

Corrosion érosion
Corrosion et protection

V.1 La corrosion uniforme

C'est l'aspect de corrosion le plus rencontré dans la pratique, mais c'est l'aspect aussi le
moins dangereux, car le métal est attaqué sur toute la surface et avec la même vitesse de
corrosion. Les causes peuvent être chimiques, électrochimiques ou encore mécaniques.

La corrosion généralisée correspond à une diminution uniforme d’épaisseur.


Métal
L’oxydation est donc générale sur toute la surface de la pièce métallique
considéré,

 Perte uniforme de métal en surface.


 Se produit sur tous les métaux.
 Vitesse de corrosion non linéaire.
Corrosion et protection

V.2 Corrosion localisée

Ce phénomène est rencontré lorsque le matériau


est un alliage composé de phase hétérogène, ou
d’inclusion, ou d’une protection localement
défectueuse qu’on au milieu, la variation locale de
sa composition chimique ou de son pH ou de sa
température peut former localement des sites
préférentiels de développement de corrosion.

Par exemple, des différences locales dans la


structure métallurgique (joints de grain) ou
consécutives à un traitement thermique (soudure) ou
mécanique (contrainte) ; également des discontinuités
de surfaces comme la rupture locale de la couche
d’oxyde ou de revêtement organique ; ou encore la
présence de dépôts de corrosion ou de poussières.
Corrosion et protection

V.2.1 Corrosion galvanique

La corrosion galvanique fait intervenir deux métaux électrochimiquement très


différents dans un milieu conducteur. On est en présence d’une pile c’est-à- dire que
deux surfaces, constituées de métaux différents, au contact d’un électrolyte,
l’ensemble forme un circuit électrique fermé.

Dans le cas d’un métal isolé et plongé dans un environnement agressif, la réaction
d’oxydation (ou réaction anodique) et la réaction de réduction (ou réaction
cathodique) ont lieu sur des sites distincts à la surface du métal. On distingue donc
des sites anodiques (ou microanodes) et des sites cathodiques (ou microcathodes),
seuls les sites anodiques présentent une attaque.
Corrosion et protection

V.2.1 Corrosion galvanique

La corrosion du métal isolé implique, à la surface du métal,


l’apparition d’une zone anodique et d’une zone cathodique
différenciée : on parle de dépolarisation. Elle est consécutive à
une discontinuité qui est liée soit :

Au métal :
o Discontinuité métallurgique,
o Etat de surface
o Pollution de surface

Au milieu :
o Discontinuité de
concentration en oxygène.
Corrosion et protection

V.2.2 Corrosion par piqûres

La formation des piqûres est un phénomène de corrosion qui


survient lorsqu’une pièce est protégée contre la corrosion par un film
passif, souvent un oxyde protecteur (acier inox, Al).

La corrosion par piqûres est souvent provoquée par un électrolyte


riche en chlorure. Elle est très localisée, en surface, on ne voit qu’un
petit point, mais en dessous, il y’a la perforation de la pièce et sa
fragilisation.
Corrosion et protection

V.2.2 Corrosion par piqûres

Mécanisme de la corrosion
par piqures :

o Le mécanisme de la corrosion par piqure se fait


selon trois étapes :

la germination La dissolution de germe Le couplage

Elle se développe La dissolution de ce germe Le couplage entre une zone


entraîne la dépassivation locale de anodique microscopique (le
initialement par la l'acier: c’est l’initiation. Cette germe) et une zone de très
formation d’un germe de dépassivation entraîne grande dimension (la surface
localement une acidifi cation par passive) entraîne une
piqûre hydrolyse de sels de métal dégradation très rapide et bien
localisée : propagation
Corrosion et protection

V.2.2 Corrosion par piqûres

Causes de la corrosion par piqure :

La corrosion par piqûres dépend beaucoup de:


 la nature du matériau,
 du milieu et de
 la température : L'élévation de la température favorise la corrosion par piqûres.
 La pureté du matériau a une grande importance dans la résistance à la corrosion.
Dans le cas des aciers inoxydables, le nickel et surtout le
molybdène et le chrome augmentent la résistance à ce type de corrosion.

Les ions chlorures et les halogénures en général, sont très agressifs qui
provoquent une bonne oxydation du milieu au contact du métal
favorisent la résistance à la corrosion par piqûres.
Corrosion et protection

V.2.3 Corrosion sous contrainte

La corrosion sous contrainte résulte de l’action conjuguée


d’une contrainte mécanique de tension et d’un milieu corrosif
généralement aqueux.

cette forme de corrosion est particulièrement dangereuse,


elle conduit à la rupture des installations par la propagation
de la fissure qui peut être inter ou Trans- granulaires.

. Les surfaces de la rupture des fi ssures en CSC


présent un aspect fragile, la perte de matière dans
ce cas est faible.
Corrosion et protection

V.2.3 Corrosion sous contrainte

Mécanisme de la corrosion
sous contrainte :

En l'absence de la contrainte, le
phénomène ne se produit pas.

La C.S.C se manifeste sous la forme de


fissures qui peuvent être intergranulaires,
soit transgranulaires.

Les contraintes peuvent être, d'origine interne,


provenant des opérations de mises en forme et
des traitements thermiques, ou d'origine
externe, qui résultent des conditions
d'utilisation.
Corrosion et protection

V.2.4 Corrosion caverneuse ou crevasse

Elle peut apparaître lorsqu'une pièce Elle est souvent associée aux faibles
métallique est au contact d'un électrolyte volumes de solution stagnante retenue par les
dont le renouvellement n'est pas assuré : cavités, les joints poreaux, les dépôts sur les
interstices entre matériaux de même nature, surfaces et sous les têtes de boulons et de
dépôts divers, sous matériau isolants. rivets.

La propagation de la corrosion par crevasse est similaire à la


corrosion par piqûre, mais son initiation dépend de mécanismes
totalement différents.
Corrosion et protection

V.2.4 Corrosion caverneuse

Mécanisme de la corrosion
caverneuse :

L'anode, dans l'interstice, est le siège


d'une réaction d'oxydation du métal
tandis que le reste de la surface est
la cathode où se produit la réduction
de l'oxygène.

La corrosion par crevasses peut


prendre un caractère dangereux,
notamment dans l'eau de mer.
Corrosion et protection

V.2.5 Corrosion érosion

Elle est due à l’action conjointe d’une réaction


électrochimique est d’un enlèvement mécanique de
la matière elle a souvent lieu sur des métaux
exposés à l’écoulement rapide d’un fluide.

C’est une corrosion produite par le déplacement relatif de l’électrolyte.

A faible vitesse :
La vitesse de déplacement de l’électrolyte a une influence sur la
cinétique de la corrosion qui dépend souvent de la vitesse à laquelle les
espèces réductibles parviennent à la cathode. La corrosion est
généralement accélérée sauf dans le cas des alliages passivés.

A grande vitesse :
On distingue plusieurs formes : l’érosion-corrosion par chocs pou par
martèlement et la cavitation.
Corrosion et protection

V.2.5 Corrosion érosion

Mécanisme de la corrosion
érosion :

Lorsque les produits de corrosion forment un dépôt


adhérent et continu à la surface du métal, la vitesse
de corrosion est généralement diminuée si cette
dernière est éliminée en certains points, par
abrasion du métal due à l'écoulement du liquide ou
particules solides. Il y a donc accélération de la
corrosion.

Un phénomène d’érosion-corrosion apparait lorsqu’un


fluide en mouvement, chargé en particule solides
(sable, résidus de corrosion, …), a une action Parmi les facteurs de la corrosion érosion on site :
mécanique (érosion) à laquelle surajoute la corrosion
de nature électrochimique (effet de synergie). La vitesse de circulation du fluide corrosif.
Les projections de particules en suspension dans le fluide,
La conception du réseau véhiculant le fluide.
Corrosion et protection

CHAPITRE III : PREVENTION ET


PROTECTION
I. Introduction

Pour remédier à ce phénomène de corrosion vu ces conséquences


économiques particulièrement à l’échelle industriel, plusieurs méthodes de
protection ont été développées. Ces méthodes ont été classifiées selon leurs
modes d’action.
Agir sur le matériau lui-même Agir sur la surface métallique Agir sur l’environnement

Dans ce cas, on peut soit Dans ce cas, l’action sur Pour agir sur le milieu corrosif, on

à l’avance faire un choix la surface métallique peut ajoute des substances (organiques,

judicieux des matériaux se faire de deux façons minérales, huiles,….) qui tendent à

utilisés, ou une forme différentes : retarder le phénomène de corrosion


 La protection par revêtement via adsorption sur la surface
adaptée des pièces
(métallique ou non
métalliques. métallique). métallique. Il s’agit de la protection
 La protection électrochimique par les inhibiteurs de corrosion.
(cathodique et anodique).
Corrosion et protection

I. Introduction
Matériau Surface Milieu système

Choix approprié Traitements de Inhibiteurs, * Protection

Traitements surface, préparation, Contrôle des cathodique.

thermomécaniques nettoyage, paramètres physico- * Passivation


ou thermochimiques revêtements… chimiques anodique.

Elaboration…
Corrosion et protection

II. Méthodes passives

A. Revêtements anticorrosion

Les industries chimiques, en raison de la diversité des


milieux qu’elles utilisent, ont besoin de matériaux devant
travailler dans des conditions difficiles de température, de
pression et de bien sûr de tenue à la corrosion. Les
matériaux, qu’ils soient massifs ou utilisés en tant que
revêtement, ont des domaines d’emploi bien spécifiques.
Les revêtements trouvent une place importante dans la
chimie pour différentes raisons :
Corrosion et protection

II. Méthodes passives


A. Revêtements anticorrosion

Revêtement
non
métallique

C’est une protection physique,


elle dure aussi longtemps que
dure le film protecteur (peinture, Ils protègent le substrat

vernis, …). Les revêtements non (métal) par différents

métalliques forment une barrière mécanismes : effet barrière,

plus ou moins imperméable entre suppression des piles

le matériau et le milieu. électrochimiques, des réactions


électrochimiques…etc.

Remarque
Les peintures constituent des liquides biphasés
S’il y a une fissure, il y’aura de la corrosion sous le revêtement, qui va
opaques. Certaines peintures contiennent des donc
pigments qui agissent comme inhibiteur de commencer à se décoller de proche en proche.

corrosion.
Corrosion et protection

II. Méthodes passives


A. Revêtements anticorrosion

Revêtement
métallique

Les revêtements métalliques sont couramment employés pour


protéger l'acier contre la corrosion atmosphérique. Les revêtements
métalliques, outre leur effet anti-corrosion,

On les utilise aussi comme protection contre l'usure. Il existe deux


types de revêtements métalliques ceux plus nobles que le substrat
cathodique et ceux moins nobles que le substrat anodique :

 Revêtement
anodique
 Revêtement
cathodique
Corrosion et protection

Revêtement anodique
Un revêtement anodique est le dépôt d’un métal plus réducteur, ce
dernier peut être réaliser expérimentalement de deux façons différentes
:

Par électrolyse (déposition électrolytique En le plongeant dans le métal


de zinc). fondu

Dans cette technique, on utilise souvent le zinc (galvanisation) ou l’étain (étamag


Corrosion et protection

Revêtement anodique

Dans le cas des aciers, le zinc, le cadmium La protection reste donc


et l’aluminium forment des revêtements moins assurée tant qu'une quantité
nobles que l'acier (voir classification suffisante de revêtement est
électrochimique). présente.

Dans le cas d'un revêtement de zinc par exemple, (voire figure)


l'acier constitue la cathode de la pile, c'est donc le zinc qui est
attaqué. L'acier est protégé cathodiquement par le zinc qui est moins
noble que lui (protection cathodique).
Corrosion et protection

Revêtement anodique

Comme le zinc (ou l’étain) est plus réducteur


que le fer, le zinc servira d’anode et le fer de
cathode : ainsi, En cas de fissure, il y a formation
d'une pile locale et ce dernier se corrode en
protégeant cathodiquement le métal de base. La
protection reste donc assurée tant qu'une
quantité suffisante de revêtement
Corrosion et protection

Revêtement cathodiques

Corrosion localisée Revêtement


C’est le dépôt d’un métal moins
= cathode
réducteur que le fer : chrome, nickel
(chromage, nickelage). Ils ne seront
quasiment pas corrodés. S’il y a rupture
de la couche, ils vont servir de la
cathode et la pile de corrosion qui se
forme peut conduire à une perforation
rapide du métal de base.
Corrosion et protection

Revêtement cathodiques

Le métal protecteur est plus noble que celui qu'il faut protéger.
C'est le cas, par exemple, du revêtement au nickel ou au cuivre sur
l'acier. Dans le cas d'un défaut de revêtement, la pile de corrosion
formé peut entraîner une perforation rapide du métal de base,
aggravé par le rapport entre "petite surface anodique" et "grande
surface de cathode".

La moindre fissure dans le revêtement entraînera l’attaque


de l'acier, il est donc nécessaire que le revêtement soit
parfaitement continu et ne contient aucun défaut.
Corrosion et protection

Procédés de Revêtement métallique

Les procédés de revêtement métalliques


sont :
1. Immersion dans un bain
fondu.

le métal à protéger est plongé


dans un bain de métal protecteur
fondu. Cette méthode est utilisée en
particulier pour le dépôt de zinc
(galvanisation) ou d'étain (étamage).
Corrosion et protection

Procédés de Revêtement métallique

Les procédés de revêtement métalliques


sont :
2. L'électrolyse

Pour l'électrolyse, le dépôt présente


toujours une certaine porosité, on est donc
conduit à effectuer des dépôts d'épaisseur
suffisante pour qu'il n'y ait pas continuité
entre les ports.
Corrosion et protection

Procédés de Revêtement métallique

Les procédés de revêtement métalliques


sont :
3. Métallisation sous vide.

Pour la métallisation sous vide, il s'agit d'un


revêtement obtenu par vaporisation sous vide d'un
métal porté à haute température par un chauffage
électrique. Cette technique est utilisée, par exemple
en optique et en électronique pour déposer
l'aluminium sur l'acier (surfaces réfléchissantes).
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Un inhibiteur de corrosion est un composé


Il ne modifie donc pratiquement pas la
chimique qui, ajouté en petite quantité au réactif
nature, ni la concentration du milieu.
corrosif, permet de diminuer la vitesse de corrosion ou
d'annuler son agressivité vis-à-vis du métal.

Ils viennent se fixer à la surface du métal


sous une forme qui dépend de leur nature.
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Propriétés des inhibiteurs


Abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en
conservant les caractéristiques physicochimiques de ce
métal.
Stable en présence des autres constituants du
milieu, en particulier vis-à-vis des oxydants.

Ne pas modifier la stabilité des espèces


D’une manière générale contenues dans le milieu.
un inhibiteur de corrosion
doit : Stable à la température
d’utilisation.
Efficace à faible
concentration.
Compatible avec les normes de non-
toxicité.
Peu
onéreux.
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classification des inhibiteurs

Les inhibiteurs peuvent être classés de plusieurs façons, selon la figure si


dessous :
Classement des inhibiteurs

- Domaine
Milieu - Réaction - Mécanisme - Formulation
d’application,
acide partielle réactionnel des produits
Milieu
u

neutre
Peinture
Phase
Gazeuse
s
etc....
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classification des inhibiteurs

Classement selon leur domaine


Pour milieux
Il existe des inhibiteurs pour milieux aqueux
d'utilisation : employés pour éviter une attaque chimique
acides :
qui servent surtout à protéger des circuits
de l'acier lors du décapage.
d'eau de refroidissement :
Pour milieu
En milieux organiques, lis sont utilisés surtout Utilisé au fluide de forages pour protéger des
neutres :
dans les lubrifiants pour moteur et dans l'essence conduites contre des impuretés.
car ces liquides contiennent souvent des traces
d'eau.
Les inhibiteurs pour peintures et les inhibiteurs pour phase gazeuse sont employés pour une protection
temporaire de différents objets emballés pendant le transport et le stockage (instruments de précision,
composants électroniques…….etc.)
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classement selon la réaction


La précipitation d'un produit insoluble peut se faire sur les anodes, cathodes ou à la fois sur les
partielle
anodes et les cathodes, donc on distingue les :

Inhibiteurs Inhibiteurs Inhibiteurs


L'anion de l'inhibiteur
anodiques : forme sur Le cation de l'inhibiteur forme sur mixtessur
Ils agissent : les anodes et
cathodiques :
les anodes locales avec les cations les cathodes locales un hydroxyde les cathodes. Ainsi l’hydrogéno-
provenant de l'oxydation du métal, insoluble. Ainsi le chlorure de carbonate de calcium forme du
un composé insoluble. Ainsi le magnésium est un inhibiteur de la carbonate de fer sur les anodes
phosphore de sodium est un corrosion du fer dans l'eau de mer en et de l'hydroxyde de calcium sur
inhibiteur de la corrosion de fer par formant l'hydroxyde de magnésium les cathodes.
une solution aqueuse de chlorure Mg(OH)2 sur les cathodes.
de sodium grâce à la formation de
phosphate de fer sur les anodes.
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classement selon la réaction

Inhibiteurs
partielle
anodiques :
Les produits les plus connus sont les nitrites et les
chromates. Ils réagissent à l’anode pour former des films
protecteurs selon les processus globaux suivants :

2Fe + NaNO2 + H2O → γFe2O3+ NaOH + NH3

Fe + Na2Cr2O3 + H2O → γFe2O3 , Cr2O3+ NaOH

Ce sont des inhibiteurs passivants. La formation de la couche passive ne nécessite pas la


présence d’oxygène dissous. Celui-ci est apporté par l’inhibiteur lui-même. De par leur mode
d’action, ces inhibiteurs doivent être utilisés en dosage suffisant, de l’ordre de gramme par litre
d’eau.
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classement selon la réaction

Inhibiteurs
partielle
cathodique:
Les inhibiteurs cathodiques en revanche, diminuent la
densité de courant de réduction du solvant et déplacent le
potentiel de corrosion dans le sens négatif.

L’inhibiteur cathodique le plus utilisé est l’ion zinc,


introduit généralement sous forme d’un sel de ce métal.
La précipitation cathodique se fait sous forme d’un
hydroxyde plus ou moins complexe :

Zn2+ + 2OH− → Zn (OH)2

Le mode d’action des inhibiteurs cathodiques est basé sur une précipitation à la surface cathodique d’un
sel ou d’un hydroxyde, sous l’action des ions OH- , produits par réduction de l’oxygène dissous lors de la
réaction cathodique de corrosion. Cette précipitation a pour effet de stopper la réaction cathodique et la
Corrosion et protection

B. Traitement par inhibiteur

Classement selon la réaction


Inhibiteurs
mixtes : partielle
Les inhibiteurs mixtes constituent une catégorie d'inhibiteurs de corrosion qui agissent en intensifiant les
effets de polarisation sur les processus cathodiques et anodiques, entraînant une réduction substantielle du
courant de corrosion.

Les Inhibiteurs mixtes agissent à la fois sur les


réactions anodiques et cathodiques.
Corrosion et protection

III. Traitement mécanique

Les traitements de surface dans leur ensemble Pour les traitements chimiques ou thermochimiques,
(thermiques, chimiques, thermochimiques, la contribution de l’état mécanique est alors
mécaniques) s’accompagnent souvent de difficilement identifiable vis-à-vis de la tenue à la
modification de l’état mécanique superficiel, à corrosion, car elle est masquée par des modifications de
travers la présence de plastification hétérogènes composition ou d’état métallurgique.
de la surface, donc de contraintes résiduelles.
Corrosion et protection

III. Traitement mécanique

Les traitements de surface mécaniques sont des procédés qui permettent


d’améliorer les performances des matériaux par une action combinée de
durcissement superficiel, de modification structurale et d’introduction de contraintes
résiduelles de compression grâce à une déformation plastique hétérogène à la
surface, des composantes mécaniques.

Les traitements les plus utilisés


sont : Le galetage et le grenaillage de précontrainte
aident à l’augmentation de la résistance à la
Grenaillage.
corrosion, à l’amélioration de l’état de surface, à
 Galetage. l’amélioration jusqu’à 100% la résistance à la
fatigue et autorisent un gain de 30% sur la dureté
et la résistance à la rupture.
Corrosion et protection

III. Traitement mécanique

Grenaillage
Le grenaillage de précontrainte est un Dans le procédé de grenaillage, une variété de buses
procédé et essentiel pour raisons de sécurité, tirent de petits éléments sphériques sur la surface du
dans plusieurs secteurs industriels, métal avec de l’air comprimé. Lorsqu’ils entrent en
principalement dans les industries contact avec la surface métallique, ils créent un
aéronautiques et automobiles minuscule cratère dans la partie du métal qui est sous
contrainte.
Corrosion et protection

III. Traitement mécanique

Galetage
Le galetage est un procédé d’usinage de On utilise des brunissoirs à galet qui exercent une

corps propre, sans enlèvement de matière et pression sur les crêtes de la surface, ce qui a pour

consistant à lisser et à compacter la surface conséquence un fluage de la matière dans les creux, au fur

des matériaux. et à mesure de l’avance de l’outil. On crée ainsi un


écrouissage qui augmente la dureté superficielle de la pièce
et améliore l’état de surface.
Corrosion et protection

IV. Méthodes actives

Protection électrochimique

La corrosion électrochimique d'un métal est le résultat


du passage d'un courant anodique dans les piles locales.
Pour supprimer le phénomène de corrosion, il faut porter
le métal à un potentiel pour lequel l'intensité de la
réaction élémentaire anodique est nulle ou très faible.
Deux types de protection électrochimiques peuvent être
envisagées :

Protection cathodique.

Protection anodique.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique

La corrosion d'une pièce métallique peut être empêchée par la


protection cathodique.

Elle est surtout utilisée pour la protection des canalisations métalliques


(tuyauteries) souterraines ou les constructions se trouvant en contact avec
l'eau, tels que les câbles, les réservoirs, les conduites, etc.

Le principe de la protection cathodique consiste à abaisser le


tension métal-milieu de manière à l'emmener dans sa zone
d'immunité.

L'avantage de la protection cathodique est la grande économie


avec une utilisation pratiquement illimitée.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
Par convention, le courant circule du positif (+) vers le négatif (-), par conséquent le métal est protégé si le courant entre
dans la structure en provenance de l'électrolyte. Dans le cas contraire, si le courant passe de la structure à l'électrolyte, la
corrosion est accélérée, le courant de protection est produit soit par :

L’anode réactive ou sacrificielle. Dans ce cas la force


électromotrice (f-e-m) nécessaire, est obtenue à partir de la différence
entre la tension moyenne du couple de corrosion et la tension propre
(plus négative) d'une anode dite sacrificielle.

Un courant imposé, en utilisant un générateur extérieur de f-e-


m, réglable et une anode auxiliaire. Deux paramètres fondamentaux
contrôlent la protection cathodique : le potentiel de protection et la
densité de courant de protection.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
A.1 Protection cathodique par anode sacrificielle :

Le métal à protéger est relié électriquement


à une électrode constituée par un métal
moins noble que lui et qui joue le rôle
d'anode sacrificielle.
L'anode sacrificielle forme une pile
électrochimique avec le métal à protéger qui
joue le rôle de cathode.

Si le potentiel que prend le métal à protéger est


suffisamment négatif, celui-ci n'est plus attaqué car la
réaction élémentaire anodique ne peut plus se produire.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
A.1 Protection cathodique par anode sacrificielle :
La protection par anode sacrificielle n'a pas une durée indéfinie. Elle s’arrête avec la
disparition du matériau sacrificiel. L'estimation de sa durée de vie est effectuée par Critères de choix des anodes sacrificielles
calcul de la conception de l'anode. Les critères de choix pour ces anodes sont les suivants :
 Ne pas être attaquées par le milieu corrosif ;
 Avoir une bonne conductibilité, ainsi qu'une bonne résistance mécanique ;
 Ne pas être trop onéreuses.

Avantages des anodes sacrificielles


Les anodes sacrificielles présentent de nombreux avantages :

 Elles changent totalement le fonctionnement de la corrosion et protègent les matériaux


importants.
 ne nécessitent pas d'énergie et sont donc utiles là où elles sont nécessaires.
 Ils sont moins coûteux, ce qui est facile à installer.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
A.1 Protection cathodique par anode sacrificielle :
Les diverses anodes sacrificielles utilisées pour la protection des métaux usuels tels que le fer et le cuivre sont à base de
magnésium (G-A6Z3), à base d'aluminium (AZ6, AZ6HgO, O4) et à baseParamètres
de zinc (ZHgO, 15). Mg Al Zn
Le tableau suivant compare les caractéristiques E° (V) - 1,5 - 1,28 - 0,76
principales de ces trois métaux :
Ecor dans le sol (V) - 1,1 à 1,3 - 0,6 à - 0,9 - 0,6 à - 0,8

On utilise de préférence le magnésium pour protéger les


Potentiel par rapport - 0,6 - 0,3 - 0,2
structures enterrées, car il donne la différence de potentiel la à l’acier (V)
plus élevée et possède la meilleurs capacité volumique. En effet
Capacité théorique 3840 8050 5840
le magnésium a tendance à se recouvrir de magnésie, ce qui a (Ah/dm3)
pour effet de diminuer le débit de la pile.
Rendement (%) 50 80 90

Masse pouvant 8 3,7 12


fournir 0,1 A pendant
10 ans (Kg)
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
A.2 Protection cathodique par courants imposé :
Principe
Dans certaines situations de protection, les anodes sacrificielles ne fournissent pas
La protection par courant imposé (ou de soutirage) utilise une
assez de courant pour une protection optimale. Cette situation est souvent rencontrée
source d'énergie électrique à courant continu qui s'écoule dans
dans le cas de longues conduites de grand diamètre et de tuyaux présentant des
un circuit comprenant :
problèmes d'isolation. De plus, certaines conditions de l'environnement peuvent
 Masse anodique ou (un déversoir).
parfois causer ce genre de problèmes.
 L'électrolyte (sol ou eau).
 La structure à protéger.

Dans cette méthode, le courant de protection


nécessaire est obtenu à partir d'une source extérieure
de courant continu, ce qui implique l'utilisation d'un
redresseur.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

A. Protection cathodique
A.2 Protection cathodique par courants imposé :

Principe :  Le pôle positif de la source est relié au déversoir


tandis que le pôle négatif est relié à la structure à
protéger. Comme le montre la figure

 Le courant provenant du déversoir traverse


l'électrolyte puis pénètre dans la structure, créant
ainsi une baisse potentielle désirée correspondant à
l'immunité du métal.

La longueur de la construction à protéger, dépend de l'état de l'isolation, de la


grandeur de la surface de protection et du potentiel de protection utilisé et elle
peut varier de 2 à 20 km.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

B. Protection anodique
Le principe de la protection anodique diffère de celui de la protection cathodique en ce sens
qu'on fait augmenter le potentiel de corrosion de façon qu'il se situe dans la zone de passivation
(voir diagramme de POURBAIX).

Cette méthode s'applique aux méthodes


passivables, dont le potentiel de corrosion se
situe dans le domaine actif (Ecorr < Ep).

Le film d'oxyde qui se forme spontanément (de


manière naturelle) sur la surface métallique est
Son principe repose donc sur la propriété que possèdent certains
mince et protecteur.
métaux et alliages de se passiver dans un milieu donné, lorsqu'ils sont
parcourus un courant anodique.
Corrosion et protection

Protection électrochimique

B. Protection anodique
pour atteindre l'état passif. il faut appliquer initialement une densité de
courant nettement plus élevée, car elle doit être supérieure à la densité de
courant de passivation ip.

Il suffit de faire passer un courant élevé pendant une fraction de


seconde pour obtenir la passivation. L'intensité du courant d’entretien
n'est ensuite que de de quelque mA environ.

Cette méthode a déjà été appliquée dans les différents domaines


industriels par exemple pour :
 La protection des réservoirs en acier inoxydable de 2m3 contenant
de l'acide sulfurique.
 la protection d'une canalisation en acier inoxydable pour le
transport de mélange acide.
Corrosion et protection

Protection contre la corrosion

Résumé
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

A. Introduction
Atomique ou nanométrique à
Au-delà des différents domaines classiques d’utilisation des supports laquelle les phénomènes de
métalliques qui concernent un large spectre de secteurs industriels, une corrosion démarrent sur la surface
meilleure protection des structures (métaux, fer, zinc, aluminium, cuivre, d’un matériau.
argent, chrome, alliage...), contre la corrosion (la rouille) est notamment
un atout dans le développement de nouvelles applications, par exemple
Echelle
pour assurer la transition énergétique (piles à combustible, batteries,
d’espace
photovoltaïque).

La difficulté principale est d’appréhender les mécanismes de corrosion Mécanismes mis


Echelle de
en jeu
avec la prise en compte de l’ensemble des dimensions du problème : temps

Qui dépends de la nature


Fonction de la durée de vie visée. de La corrosion : sèche ou
bien corrosion aqueuse.
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

Les moyens de prévention de la corrosion sont les suivants :

 Prévention par un choix judicieux des matériaux.

 Prévention par une forme adaptée des pièces.


Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par un choix judicieux des matériaux.

Il sera possible de lutter contre les risques de corrosion par le choix judicieux des
matériaux. Le choix des matériaux tient compte des facteurs ci-après :

 Domaine d’utilisation.

 Nature et niveau des sollicitations mécaniques et thermiques.

 Traitements sélectionnés.

 Prix et disponibilité des matériaux.

Le choix du matériau doit tenir compte essentiellement de l'influence défavorable et des


conditions d'exploitation. Il n'y a pas de métaux ou alliages qui ont une résistance
absolue à la corrosion, mais seuls les matériaux résistants à la corrosion sont connus dans
certains milieux agressifs.
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par un choix judicieux des matériaux.


Milieu Fe Cr Ni Cu Al Zn Ti Ta
Le comportement à la corrosion n'est qu'un critère dans le choix des
matériaux, quoique souvent déterminant. La résistance à la corrosion Air humide - + + + + m + +

est une propriété du métal moyen et non pas du métal seul.


Eau froide M + + + - + + +
naturelle aérée
Eau de mer - + + m m - + +

Acide non - m m + - - + +
oxydant

Acide oxydant - + m - - - + +
Le tableau ci-après présente la résistance à la corrosion de certains
métaux purs dans les différents milieux : Acide + Cl- - + m - - - m +

Base + O2 + + + + - - + m

Oxydation à m + + - - - m -
haute
température

+ : Bonne résistance à la corrosion ; - : Mauvaise résistance à la corrosion ; m : résistance moyenne


Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par une forme adaptée des pièces.

Il est possible de réduire le risque de corrosion en donnant aux objets des formes
adaptées aux conditions d'emploi, et, par conséquent, affectent significativement leur
durée de vie. À cet effet, il est recommandé de suivre les directives suivantes :

 Dans le cas de pièces en contact avec un liquide (eau, etc.) il faut


prévoir un bon drainage pour éviter le problème d'accumulation
(toitures métalliques, récipients métalliques, etc.).

 Faciliter l'écoulement des fluides à travers les canalisations pour


éviter le risque d'érosion par corrosion et de corrosion par
cavitation.
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par une forme adaptée des pièces.

Les exemples suivants le montrent :

a) Elimination des zones humides

La réduction du risque de corrosion à l'intérieur d'un réacteur chimique,


au cours des temps d'arrêt, est schématisée par des vidanges
incomplètes (a), favorisant la corrosion et la vidange complète (b),
réduisant le risque de corrosion (a) (b)
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par une forme adaptée des pièces.

b) Ecoulement des
Les exemples suivants le montrent :
fluides :
Une conception judicieuse de l'écoulement des fluides réduit le risque
de corrosion par érosion et de corrosion par cavitation. Il faut éviter les
changements brusques de direction. Le rayon du coude d'une conduite
doit être supérieur à 3 fois son diamètre

La conception minutieuse du flux de liquide réduit le risque de


corrosion par cavitation. Des changements d'orientation soudains
doivent être évités. Le rayon du coude d'une canalisation doit être plus
de 3 fois son diamètre
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par une forme adaptée des pièces.

Les exemples suivants le montrent :


La distribution des contraintes dans une pièce influence
sa sensibilité à la corrosion sous contrainte
c)
Contraintes

L'usinage introduit souvent des contraintes


résiduelles dans les pièces, un traitement
thermique adéquat permet alors de les
réduire, indépendamment de la forme.

Une forme arrondie au voisinage de la tête d'un boulon


évite la concentration des contraintes.
Corrosion et protection

Les moyens de prévention contre la corrosion

 Prévention par une forme adaptée des pièces.

Les exemples suivants le montrent :

d) Contact entre différents


matériaux
Un contact électrique et électrolytique entre divers
métaux permet la formation de piles galvaniques,
provoquant une corrosion accélérée du métal moins noble.

Le choix de matériaux appropriés et la séparation de


différents métaux par isolation permettent d'éviter ce type
de corrosion. Utilisation d’un raccord Isolation électrique de deux
électrique pour l'assemblage pièces, l'une en acier, l'autre en
d'un tube en cuivre et d'un tube bronze avec rondelles en
en acier. polymère.
Corrosion et protection

FIN

ZERRAD AMINE
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