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L'habitat de Hauteur de Sainte-Propice (Velaux

The Sainte-Propice hilltop settlement in Velaux, Bouches-du-Rhône revealed traces of a pre-Roman settlement and a reoccupation during the Late Antiquity period, mainly in the northwestern area of the site. Limited excavations in this northwestern area uncovered the stone foundations of a single dwelling. The article analyzes the different types of pottery found in occupation layers associated with this dwelling, including clear Terra Sigillata D ware, Early Christian sigillata-derived wares, and locally-produced or imported common wares made with dark clay. The occupation of the excavated building seems to have lasted from the mid-5th to mid-6th century AD.

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L'habitat de Hauteur de Sainte-Propice (Velaux

The Sainte-Propice hilltop settlement in Velaux, Bouches-du-Rhône revealed traces of a pre-Roman settlement and a reoccupation during the Late Antiquity period, mainly in the northwestern area of the site. Limited excavations in this northwestern area uncovered the stone foundations of a single dwelling. The article analyzes the different types of pottery found in occupation layers associated with this dwelling, including clear Terra Sigillata D ware, Early Christian sigillata-derived wares, and locally-produced or imported common wares made with dark clay. The occupation of the excavated building seems to have lasted from the mid-5th to mid-6th century AD.

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L’habitat de hauteur de Sainte-Propice (Velaux,

B.-du-Rh.). L’occupation de l’Antiquité tardive


Michel Boixadera, Michel Bonifay, Jean-Pierre Pelletier, Jacqueline Rigoir,
Yves Rigoir, Lucien Rivet

To cite this version:


Michel Boixadera, Michel Bonifay, Jean-Pierre Pelletier, Jacqueline Rigoir, Yves Rigoir, et al..
L’habitat de hauteur de Sainte-Propice (Velaux, B.-du-Rh.). L’occupation de l’Antiquité tardive. Doc-
uments d’archéologie méridionale, ADAM éditions, 1987, 10 (1), pp.91 - 113. �10.3406/dam.1987.988�.
�halshs-01744115�

HAL Id: halshs-01744115


https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01744115
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Documents d'Archéologie
Méridionale

L'habitat de hauteur de Sainte-Propice (Velaux, B.-du-Rh.).


L'occupation de l'Antiquité tardive
Michel Boixadera, Michel Bonifay, Jean-Pierre Pelletier, Jacqueline Rigoir, Yves Rigoir,
Lucien Rivet

Citer ce document / Cite this document :

Boixadera Michel, Bonifay Michel, Pelletier Jean-Pierre, Rigoir Jacqueline, Rigoir Yves, Rivet Lucien. L'habitat de hauteur de
Sainte-Propice (Velaux, B.-du-Rh.). L'occupation de l'Antiquité tardive. In: Documents d'Archéologie Méridionale, vol. 10, 1987.
pp. 91-113;

doi : 10.3406/dam.1987.988

http://www.persee.fr/doc/dam_0184-1068_1987_num_10_1_988

Document généré le 29/12/2017


Abstract
The Sainte-Propice hilltop settlement at Velaux (B.-du-Rh.). The Late Antiquity occupation.
In the lower Arc valley, the Sainte-Propice plateau revealed a pre-Roman settlement, where later
structures were built during the Late Antiquity period, and mainly in the northwestern extremity of the
site. A limited excavation in this last zone enabled to unearth the stone foundations of a single dwelling.
The article is mainly concerned with the analysis of the different types of pottery brought to light in the
strata related to this habitation : clear Terra Sigillata D ceramic, sigillata -derived Early Christian ware,
common pottery made of dark clay (local or imported). The explored house seem to have lasted a
relatively short period, between the middle of the 5th to, at the latest, the middle of the 6th century A.
D.

Résumé
Dans la basse vallée de l'Arc, le plateau de Sainte-Propice montre les traces d'un habitat préromain et
d'une réimplantation au cours de l'Antiquité tardive, principalement vers son extrémité nord-ouest.
Dans ce dernier secteur, une fouille limitée en superficie a permis d'exhumer les soubassements en
pierre sèche d'une unité d'habitation. L'essentiel de l'article porte sur l'analyse des différentes
catégories de céramiques contenues dans la couche d'occupation contemporaine de l'habitation
reconnue : Sigillée claire D, Dérivées-des-Sigillées Paléochrétiennes, communes à pâte sombre
(régionales ou importées). L'occupation du bâtiment exploré paraît devoir se situer dans une période
relativement brève, entre le milieu du Verne et au plus tard le milieu du VIème s. de n. è.
L'habitat de hauteur de Sainte-Propice
(Velaux, B.-du-Rh.)

L'occupation de l'Antiquité tardive

par Michel BOIXADERA, Michel BONIFAY, Jean-Pierre PELLETIER


Jacqueline et Yves RIGOIR, Lucien RIVET *

Résumé - Dans la basse vallée de l'Arc, le plateau de Sainte-Propice montre les traces d'un habitat préromain et
d'une réimplantation au cours de l'Antiquité tardive, principalement vers son extrémité nord-ouest. Dans ce dernier
secteur, une fouille limitée en superficie a permis d'exhumer les soubassements en pierre sèche d'une unité d'habitation.
L'essentiel de l'article porte sur l'analyse des différentes catégories de céramiques contenues dans la couche
d'oc upation contemporaine de l'habitation reconnue Sigillée claire D, Dérivées-des-Sigillées Paléochrétiennes, communes à
pâte sombre (régionales ou importées). L'occupation du bâtiment exploré paraît devoir se situer dans une période
:

relativement brève, entre le milieu du Verne et au plus tard le milieu du Vlème s. de n. è.

(Mots-clés : Habitat, Céramiques, Objet métallique, Chronologie, Antiquité tardive, Sainte-Propice)

The Sainte-Propice hilltop settlement at Velaux (B.-du-Rb.).


The Late Antiquity occupation

Abstract - In the lower Arc valley, the Sainte-Propice plateau revealed a pre-Roman settlement, where later
structures were built during the Late Antiquity period, and mainly in the northwestern extremity of the site. A limited excavation
in this last zone enabled to unearth the stone foundations of a single dwelling. The article is mainly concerned with the
analysis of the different types of pottery brought to light in the strata related to this habitation : clear Terra Sigillata D
ceramic, sigillata -derived Early Christian ware, common pottery made of dark clay (local or imported). The explored
house seem to have lasted a relatively shortperiod, between the middle of the 5th to, at the latest, the middle of the 6th
century A. D.

(Key words .- Settlement, Pottery, Metal artefacts, Chronology, Late Antiquity, Sainte-Propice)

65 m). La photographie aérienne et les prospections au


1. Présentation du site et des fouilles sol témoignent des vestiges d'une enceinte
vraisemblablement protohistorique ; cette occcupation
(par M. Boixadera et L Rivet) préromaine est d'ailleurs confirmée par le matériel récupéré
dans le comblement d'une vaste fosse fouillée dans
A faible distance des rives de l'étang de Berre l'espace dont il sera question ici. En revanche rien
(fig. 1), le site de hauteur de Sainte-Propice (ait. n'étaye la moindre implantation durant le Haut-Empire
235 m) domine par le sud la basse vallée de l'Arc (ait. (fig. 2).

Documents d'Archéologie Méridionale 10 (1987), pp. 91-113


92 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

Replacé dans les données archéologiques


o microrégionales, ce site, bien entendu, n'est pas isolé (1).
SALON Pour la période préromaine, il côtoie le site de Roque-
pertuse (à 1,5 km vers le nord-ouest), l'oppidum de
Roquefavour (à 2,7 km vers l'est) et celui de Faucon-
VELAUX O nières (à 1,5 km vers le sud-est). On a donc là, sur les
AIX marges immédiates du cours de l'Arc, une importante
concentration de sites de hauteur. L'époque augus-
téenne marque la naissance de nombreux sites de
plaine qui se développent nettement en arrière de
l'Arc, avec de nombreuses villae bien mises en
évidence, en particulier par la prospection terrestre (2).
Un seul site, sur la rive méridionale de l'Arc, a été en
partie fouillé, révélant un atelier de production
MARSEILLE d'amphores (Tchernia 1977 ; Laubenheimer 1985, 124-127).
Durant l'Antiquité tardive, à l'extrémité
nord-occidentale du plateau de Sainte-Propice, un habitat, dont
on ignore encore l'ampleur, se met en place (fig. 3).

2. L'habitat
1 Situation de Velaux entre Marseille, Aix-en-Provence, Salon et
l'Etang de Berre.
La fouille des années 1983-1986 a couvert une
surface inférieure à 100 m2 (3), jouxtant la borne géodési-

Illustration non autorisée à la diffusion

2 Détail du relief du site de Sainte-Propice (extrait de la carte I.G.N. au 1/12 500).


L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 93

mettre en relation avec l'utilisation


des structures. Cette couche
d'occupation n'était pas conservée partout ;
elle a surtout été reconnue au nord-
est, sous forme de terre cendreuse,
où elle s'appuyait contre le mur C
(ou son tracé) et l'élément de cloison
D. C'est de cette zone que provient
l'essentiel du matériel étudié ci-
après.
La fouille achevée, toute la
surface comprise entre les murs A, E et
C, correspond au banc rocheux, non
aménagé et d'aspect irrégulier ; si
l'essentiel des cotes de niveaux se
situent entre 234,40 m et 234,60 m
N.G.F. , vers l'ouest un monticule fait
nettement saillie à la cote 234,90 m.
L'apport des terres constituant le
support du niveau d'occupation ne
nivelait qu'imparfaitement cet
espace.
3 La colline de Sainte-Propice, vue du nord (cl. L. Rivet).
La signification de cet ensemble ne pose guère de
problème : sans doute s'agit-il d'une unité d'habitation
que et altimétrique de l'I.G.N. ; l'un des côtés de la d'une trentaine de mètres carrés..
surface dégagée correspond à la limite du plateau que
traduit un à-pic (fig. 4).
Cinq murs ont été mis au jour, trois d'orientation nord-sud (A,
B et C) et trois d'orientation ouest-est (D, E et F) (fig. 4 à 6). Tous 3. Etude du matériel
sont bâtis en pierre sèche au moyen de blocs en calcaire de petite
taille, grossièrement équarris ou bruts de taille ; la largeur de ces
murs n'est pas strictement constante : 0,55 m pour le mur C, 0,58 m Le matériel céramique qui fait l'objet de cette
pour E, 0,62 m pour F et 0,64 m pour A, tandis qu'elle n'est que étude provient exclusivement de la couche
d'une quarantaine de centimètres pour les murs B et D. Deux de ces
murs conservent quelques deux ou trois assises construites en d'occupation conservée à l'intérieur de l'unité d'habitation et
élévation (A et C) sur une fondation peu profonde, posée sur le banc plus particulièrement de l'angle nord-est. Il se
rocheux, formant un net ressaut (à des niveaux différents : 234,74 m compose essentiellement de Sigillées claires D, de Déri-
N.G.F. pour A et 234,50 m pour C). Les murs B et D semblent être vées-des-Sigillées Paléochrétiennes (ou assimilées) et
des cloisons constituées d'un simple alignement de blocs de de céramiques communes à pâte sombre (régionales
dimensions supérieures à ceux utilisés dans les autres murs, cloisons qui
s'inscrivent à l'intérieur du périmètre que forment les murs A, E et C, ou importées). Quelques dizaines de tessons
le quatrième côté étant illustré par l'à-pic qui est précédé d'un large d'amphores ou de céramique commune atypique, d'ailleurs
massif de 1,60 m de large le rocher fortement diadasé sur lequel sans forme significative, n'ont pas été pris en compte.
on remarque encore quelques blocs, restes vraisemblables d'un
:

épais mur. A l'intérieur de ces limites qui créent une surface Un tableau et un graphique (fig. 7) permettent de
grossièrement quadrangulaire, et sensiblement au centre, un trou a été donner une bonne vision de l'importance relative de
dégagé qui peut faire penser à l'implantation d'un support central chacune des catégories qui constituent l'ensemble de
pour une toiture (en pointillé sur le plan). Au nord enfin, et jouxtant ce matériel : la première donnée découle du comptage
le large mur supposé, une faille profonde d'une vingtaine de
centimètres (en hachuré sur le plan), qui pourrait résulter d'un brut des tessons ; la deuxième extrait de ces
aménagement, résiste à toute interprétation logique argumentée. décomptes le nombre de formes identifiées, c'est-à-dire la
L'accès (ou les accès) à l'intérieur de cet espace reste à quantité minimum d'objets différents attestés ; la
déterminer ; un passage est possible à l'ouest, le mur A s'interrompant, troisième propose le nombre d'objets que l'on peut
semble-t-il, de façon franche et volontaire ; au sud-est également, estimer en usage au moment de l'abandon de l'habitation
l'absence de mur (mais l'empreinte du tracé de C a été observée) au vu de leur qualité de conservation (au moins les
autorise une ouverture. deux tiers du vase).
Sur les espaces qui ceignent cet ensemble, l'information est
lacunaire ; seule la découverte du mur F, implanté à 4 m au sud du
mur E, permet de conjecturer un dégagement ouvert, peut-être une
voie desservant un habitat organisé. 3.1. LA SIGILLEE CLAIRE D
Le décapage de la surface fouillée a montré une
situation stratigraphique simple : la couche humifère, (par M. Bonifay et L. Rivet)
entretenue par une garrigue tenace, recouvrait l'arase
des segments de murs conservés, sur une vingtaine de Cette vaisselle d'importation est représentée par
centimètres ; par ailleurs, elle s'enfonçait plus 264 fragments qui correspondent à un minimum de 25
profondément, jusqu'au contact avec une seconde couche à objets différents (fig. 8).
94 M. BOLXADERA, M. BONIFAY et coll.

5 Vue générale du sondage à partir du sud-ouest (cl. L. Rivet).

. SAINTS PBOPICS
4 Plan du sondage (situation en mai 1986).

6 Le sondage et les murs A, B et C vus de l'ouest (d. L. Rivet).


3.1.1. Catalogue (fig. 9 et 10)
1 - Bord de plat Hayes 6lB (?) ; diam. : 23,4 cm (1 fr.). 14 - Plat H. 87C ; diam. : 32,6 cm (16 fr.).
2 - Bord de coupe Martin NV. IV (Atlante XLVI, 9, et Fulford 52) ; 15 - Mortier H. 91C avec guillochis sur le fond et graffito sur la
diam. : 18,4 cm (2 fr.). panse, sous la collerette : ANES TA TIA ; diam. : 15,8 cm (13 fr.,
complet).
3 - Bord de plat H. 64 ; diam. : 19,4 cm (1 fr.). 16 - Mortier H. 91C ; diam. 17 cm (20 fr., complet).
4 - Bord de coupe, à rapprocher de Fulford 50 ; diam. : 16,8 cm (1 fr.).
:

17 - Coupe H. 98 (Lamb. 24) avec graffito sur le méplat du bord ;


5 - Bord de coupe Fulford 39, pourvu de stries sous le bord ; diam. : diam. : 10,7 cm (9 fr., complet).
21,5 cm (1 fr.). 18 - Fond H. 99 (?) (1 fr., non dessiné).
6 - Coupe Fulford 39 ou 40 avec guillochis sous le bord et fragment de
motif estampé sur le fond ; diam. : 18 cm (18 fr.). 19 - Fond de coupe H. 101 (?) (1 fr.).
7 - Plat à rapprocher de Lamboglia 52B ; diam. : 32,8 cm (40 fr). 20 - Coupe H. 12/102 (Fulford 30) avec deux stries sous le bord et
8 - Bord de plat H. 87B ; diam. : 26 cm G fr.). trous de réparation ; diam. 17,6 cm (18 fr., complet).
21 - Coupe H. 102 ; diam. 8 cm (8 fr., complet).
: :

9 - Bord de plat H. 87B ; diam. : 35 cm (13 fr.). 22 - Coupe H. 102 avec graffito sous le fond CY ; diam. 7,8 cm
10 - Bord de plat H. 87B ; diam. : 33,5 cm (10 fr.). (6 fr., complet).
:

11 - Bord de plat H. 87B ; diam. : 34,2 cm (1 fr.). 23 - Bord de plat H. 103 ; diam. 30,7 cm (1 fr.).
12 - Bord de plat H. 87B ; diam. : 35,8 cm (1 fr.). 24 - Plat H. 104A avec décor estampé personnage revêtu d'une
:

13 - Bord de plat H. 87B ; diam. indéterminé (1 fr., non dessiné). tunique large (dalmaticà) et portant l'étole autour du cou ; bras
:
:
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 95

Total Total Nombre d'un pied nettement détaché du fond ; ce détail, rompant avec une
des tessons des formes ident. d'objets "intacts" caractéristique constante — le fond plat à gradin — de la première
Sigillée claire D 264 20,1% 25 10 génération de Sigillée claire D, s'apparente clairement aux
Sigillée paléochrét. 187 14,2% 20 3 productions postérieures au milieu du Vème s. représentées notamment
Cér. fine assimilée 18 1,4% 12 1 par les plats H. 87.
Cér. commune rég. 782 59,5% 82 11
Cér. commune imp. 63 4,8% 3 2 C'est à cette nouvelle génération qu'appartiennent toutes les.
(Total) 1314 — 142 27 autres formes. Certaines sont bien représentées sur les sites du midi
de la Gaule : la variante C de la coupe à collerette H. 91 paraît
succéder, à Marseille (Hayes 1972, 144 ; Bonifay 1983, 312-314), dans la
deuxième moitié du Vème s., aux variantes A et B connues dès la
30 40 50 fin du rvème s. (Hayes 1980, 515). Les plats H. 87B et C se
SIGILLEE CLAIRE D rencontrent abondament et régulièrement en Provence (Hayes 1972, 135-
DSP 136 ; Carandini 1981, 91 et 93 ; Bonifay 1983, 311-312 ; Guild 1980,
FINES GRISES fig. 35, n° 4550 et 37, n° 6409 ; Démians d'Archimbaud 1971, 138)
SS&SSSSSS^^ (6) en association avec la forme H. 99, également attestée à Velaux,
COMMUNES REGIONALES ainsi qu'avec les services H. 82-84 en Sigillée claire C5 (Hayes 1972,
IMPORTEES 131 et 133 ; Carandini 1981, 69). L'un des deux plats de la forme
H. 104A présents à Velaux est un objet assez exceptionnel par son
Tableau de répartition et graphique de distribution (en décor central peu connu (Hayes 1972, 265, n° 233 ; Carandini 1981,
pourcentage) des différentes catégories de céramiques. En 134, pi. LXTV, n° 12) et de bonne qualité graphique. La forme est
noir -. objets complets ou pratiquement complets (dits par contre bien attestée en Provence, généralement en association
"intacts") ; en hachures : éléments de formes se rapportant à des avec celles étudiées précédemment (Hayes 1972, 166 ; 1980, 507 ;
objets différents (comptage dit en «vases vrais") ; en grisé total Tortorella 1982, 128 et 136 ; Carandini 1981, 94-95 et 259 ;
des tessons. CA.T.HMj\. 1986, 36 ; Bonifay 1983, 314).
:

(Les fig. 8, 12 et 18 donnent le détail par formes pour les trois D'autres objets sont moins fréquents dans notre région : les
principales catégories de céramiques) [éch. log.]. assiettes Fulford 39 ou 40 coexistent, à Saint-Biaise, avec les plats
H. 87 (7) ; à Carthage, cette forme est présente à la fin du Vème s.
et au début du Vlème s. (Fulford 1984, 6l et 63). La forme Fulford
droit plié, la main posée sur la poitrine, l'annulaire et l'auriculaire 50, d'attribution incertaine pour notre tesson, correspondrait à une
peut-être repliés ; bras gauche plié, tenant la hampe verticale de la production sensiblement plus tardive ; c'est cependant un profil de
croix ; cheveux traités en globules ; sandales aux pieds. H. du coupe généralement difficile à identifier (8). La coupelle H. 98,
poinçon 1 1 cm. (cf. Hayes n° 233, provenant de Sperlonga, style E(ii) ; classée par N. Lamboglia sous le n° 24 à partir d'un exemplaire
diam. : 37,3 cm (19 fr. ; voir fig. 11). provenant de Vintimille et d'un autre de Saint-Biaise, demeure mal datée ;
:

25 - Plat H. 104A ; diam. 37 cm (13 fr., non dessiné). elle est attestée, à Marseille, après le milieu du Vlème s. (Hayes
1972, 152 ; Bonifay 1983, 314).
:

26 - Fond de plat avec décor estampé : tête humaine dont les La coupe sur pied haut H. 12/102 est bien connue à Marseille,
cheveux sont traités par un rang de globules (poinçon inédit, voir et surtout à Saint-Blaise (Hayes 1980, 487) (9) ; elle est fréquente, à
fig. 11). La position décentrée de l'empreinte suggère une Carthage, dans la deuxième moitié Vème s. (Fulford 1984, 59, forme
composition symétrique à deux personnages (1 fr.). 30). Enfin, les petites coupes H. 102, dont le profil est tout à fait
27 - Fond de plat avec décor végétal (?) lissé (4 fr.). comparable à celui du vase précédent, sont présentes à Saint-Biaise
28 - Fond de plat G fr.). (Hayes 1972, 157 ; Carandini 1981, 113) (10) ; à Carthage, elles sont
29 - Fond de plat (3 fr.). datées du Vlème s. (Fulford 1984, 73, forme 63). Appartenant au
même "service" de coupes à pied haut, figure également à Velaux
30 - Fond de plat (5 fr.). (mais avec, cependant, un doute quant à l'identification) la forme
H. 101 représentée par un fragment de fond (Hayes 1972, 156 ;
Fulford 1984, 71, forme 62). Signalons aussi un fragment de bord de
3.1.2. Interprétation plat H. 103. Ces deux dernières formes sont bien représentatives de
la fin du Vème et du Vlème s. (Hayes 1972, 160 ; Carandini 1981,
99 ; Fulford 1984, 73, forme 64 ; Villedieu 1984, 155).
La Sigillée claire D africaine est l'une des rares Ces diverses comparaisons chronologiques nous
céramiques de l'Antiquité tardive qui offre des références
chronologiques assez bien réparties géographique- conduisent à situer ce lot de céramiques entre le milieu
ment (4) pour permettre une approche de la datation du Vème et le milieu du Vlème s. Aucune des formes
du présent contexte archéologique.
Deux formes appartiennent aux productions dites "classiques"
(5) de Sigillée claire D : la forme Hayes 61B apparaît dès la fin du
HAYES 6IB
MARTIN
rvème s. (Hayes 1977, 282 ; 1980, 516 ; Carandini 1981, 84 et 259),
mais son essor ne semble réellement se situer qu'au Vème s. (Torto- 64NV50EZ:
FULFORD
1

rella 1982, 136 ; Villedieu 1984, 240 ; Bonifay 1983, 309 ; Fulford i 39-40
LAMB. 52 B
1984, 49) ; la forme H. 64 nait dès le début du Vème s. (Hayes 1972, HAYES
nn 87B
11 1 ; Carandini 1981, 87-88 ; Bonifay 1983, 309) même si sa période 87C
de production peut s'étendre jusqu'à une date tardive (Fulford 1984, nn 9198 C
99
51, forme 4.5.). nn 10112-102
Peut-être issues de cette même phase de production, deux nM 102
103
formes sont actuellement beaucoup moins bien repérées 104 A
chronologiquement la forme Martin NV. IV (ou Ostia III, n° 128) est FONDS
INFORMES
présente à Ostia dans un contexte de la fin du TVème/début Vème s.
:

(Ostia 1973, 114, fig. XXIII, n° 128), alors qu'elle ne serait attestée, à Répartition de la Sigillée claire D suivant les formes. En noir :
Carthage, qu'à la fin du Vème s. (Carandini 1981, 101 ; Fulford 1984, objets complets ou pratiquement complets (dits "intacts") ; en
69 ; Tortorella 1982, 136). Tout aussi imprécise est la datation du hachures -. éléments de formes se raportant à des objets
plat Lamb. 52B : bien que comparable par sa morphologie différents (comptage dit en -vases vrais") ; en grisé -. nombre total
générale au plat H. 58 connu dès la fin du Illème s. (Hayes 1972, 96 ; de tessons se rapportant à la forme (vases "intacts" + "vases
Carandini 1981, 81-82), il s'en distingue cependant par la présence vrais") [éch. log.].
96 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

2 5

10

11

12

14

15 16

9 La Sigillée claire D (éch. 1/3).


L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 97

21

19 22

23

'i 0 \(

26 27

28 29

30

10 La Sigillée claire D (éch. 1/3).


98 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

mentionnées ne semble correspondre à des


productions qui s'interrompent avant le milieu du Vème s. Par
ailleurs elles n'appartiennent pas, non plus, aux
productions qui apparaissent après le milieu du Vlème s.
(11). Au sein de cette fourchette, il est dificile de
préciser une datation. L'absence de certaines formes, si elle
nous étonne, ne constitue pas une information
supplémentaire utilisable : l'absence des productions de
Sigillée claire C5 nous inciterait à proposer une datation
uniquement dans le Vlème s., mais alors que penser
de la rareté (un fragment seulement, d'attribution
incertaine) de la forme 99 ? Ces disparitions ne tiennent-
elles pas seulement à la nature du dépôt ? D'autant
plus que toutes les formes n'ont pas la même valeur
chronologique ; quelques pièces ne sont représentées
que par un seul tesson : H. 6lB (?), Martin NV. IV,
H. 64, Fulford 50 (?), H. 99 (?), H. 101 (?) et H. 103.
Toutes les autres, en revanche, sont attestées par de
nombreux fragments. Certaines, enfin, sont intactes ou
archéologiquement complètes : Fulford 39-40 (1 vase),
Lamboglia 52B (1 vase), Hayes 87C (1 vase), Hayes
91C (2 vases), Hayes 98 (1 vase), Hayes 12/102 (1
vase), Hayes 102 (2 vases) et Hayes 104 A (1 vase).
L'homogénéité de ce lot restreint est renforcée par un
autre fait : tous ces objets sont profondément brûlés,
certaines pièces étant même déformées. Il y a ainsi tout
lieu de penser que l'on se trouve en présence de la
vaisselle en usage au moment de l'abandon de la
maison.
Il nous est cependant difficile de préciser la
datation même de ce lot restreint - sans doute trop
restreint - bien que certaines formes (Fulford 39-40, H. 98
et 102) ne paraissent pas fréquentes, dans l'état actuel
de nos connaissances, avant les premières décennies
du Vlème s.

3.2. LES DERIVEES-DES-SIGILLEES


PALEOCHRETIENNES
(par J. et Y. Rigoir)

11 Sigillée claire D. Personnage imprimé sur fond de forme 12 Répartition de la Sigillée paléochrétienne suivant les
Hayes 104A (n° 24) et fragment de tête imprimé sur un fond formes. En noir objets complets ou pratiquement complets
de forme indéterminée (n° 26). Ech. 1/1 (cl. Y. Rigoir). (dits "intacts") en hachures éléments de formes se
; -.

rapportant à des objets différents (comptage dit en «vases vrais") ; en


:

grisé nombre total de tessons se rapportant à la forme (vases


"intacts" + "vases vrais") [éch. log.].
-.
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 99

On comptabilise 208 tessons à pâte fine qui sont 42 - n° 10705. Col, peut-être de petite f. 18. Lèvre aplatie soulignée
cuits en réduction. Ils appartiennent à 38 vases de deux rainures. Très abîmé. Surface gris moyen, pâte plus claire.
distincts. Les deux tiers sont attribuables aux Dérivées- 43 - n° 10725- 3 fr. Bord d'assiette de f. 8. Profil non répertorié.
Engobe luisant, foncé, métallisé sur un fragment, pâte dure gris
des-Sigillées Paléochrétiennes classiques (fig. 12) ; le moyen, parties plus beige. Nombreuses bandes de guillochis à
reste, par l'aspect plus rustique des profils ou de la l'intérieur.
pâte, peut être considéré par certains comme des 44 - n° 10704. Petit fragment de panse, peut-être de f. 18. Usé, gris
céramiques communes, si l'on entend par là des poteries moyen. Guillochage externe peu marqué.
fabriquées par de petits ateliers locaux, ou par des 45 - n° 10722. Col de f. 18. Lèvre aplatie soulignée d'une rainure.
équipes moins compétentes dans les mêmes ateliers, Profil OMG. Engobe gris foncé assez bien conservé, pâte très dure,
ce que nous avons pu constater dans certaines plus claire.
officines de T.S. tardives (Vertet 1969-70). 46 - n° 10721. Fragment de panse convexe. Engobe gris moyen,
pâte plus claire. Bandes espacées de guillochis nettement incisés.
47 - n° 10724. 3 fr. Panse, très probablement de f. 18, peut-être la
même pièce que le col 10722. Gris clair à l'extérieur, très clair à
l'intérieur. Bandes multiples de guillochis superficiels.
3.2.1. LesDS.P. classiques: les formes (fig. 13) 48 - n° 10727. 4 fr. Panse, peut-être de vase à liquides. Surface
beige à rougeâtre (M50 et M71), donc légère réoxydation. Pâte gris
31 - n° 10685 (12). 24 fragments. Premier exemplaire donant une clair. Profondes marques de tournassage après guillochage.
idée assez précise de la forme 23, seulement connue jusqu'à présent 49 - n° 10726. 3 fr. Bas de panse hémisphérique de bol. Usé, traces
par des morceaux limités au col. Ce profil contourné, assez d'engobe gris foncé, pâte gris clair. Brut de tournassage vers le pied.
baroque, indique la présence d'un bec tubulaire opposé à une anse Nombreuses bandes de guillochis peu marqués.
(sorte de théière). La couleur des tessons varie d'un beige très clair à 50 - n° 10723- Col de f. 18. Lèvre arrondie soulignée d'une rainure.
gris clair, ces nuances devant provenir d'une réoxydation Profil OLX. Surface usée, pâte brun rougeâtre (P47). Guillochis
postérieure à l'utilisation. Les surfaces sont très usées, seul l'intérieur aigus.
présente des traces d'engobe. La décoration se compose de cinq 51 - n° 10699- 2 fr. Pied de bol assez haut et profondément
poinçons et de guillochis. La rouelle 4236 (fig. 14) est imprimée recreusé. Très abîmé. Un tesson gris moyen, un beige, pâte gris clair.
sous la lèvre, le motif 209 sur l'épaulement, l'ornement 2712 sur la 52 - n° 10698. Pied de bol, bas, peu recreusé. Très usé, pâte gris
partie haute de la panse. Au-dessus et au-dessous de celui-ci, deux moyen.
cordons sont imprimés de pastilles grâce aux poinçons 4234 et
4235. Plusieurs rangs de fins guillochis sont incisés sur le bas de la 53 - n° 10701. Pied de bol, mince, nettement recreusé. Très usé,
panse. Contenance env. 1,21 1. pâte gris moyen.
32 - n° 10730. Marli de f. 1, probablement de grand diamètre. 54 - n° 10720. 8 fr. Col de cruche. Lèvre creusée d'une rainure.
:

Surfaces très usées. Engobe foncé, pâte claire. Suite de rouelles 50 Trace d'une attache d'anse, présence possible d'une autre anse ou
soulignée de deux rainures. d'un bec. Très abîmé, traces brun rougeâtre à l'intérieur sur trois
33 - n° 10729. Marli de f 2 ou 3 (coupelle ou bol). Très usé. Pâte fragments, pâte micacée. Trois ondes irrégulières.
gris moyen. Profil ODG (Rigoir 1985). Suite de rouelles 4238 55 - n° 10728. Pied de bol. Très usé, pâte gris clair. Partie de graffite
.

soulignée de deux rainures. sur le bas de la panse, probablement une inscription.


34 - n° 10733. 15 fr. Vase à liquides (f. 47 ?). Les emplacements 56 - n° 10702. Petit fragment de fond d'assiette, pied annulaire bas.
d'attache d'une ou de deux anses manquent peut-être. Surfaces usées, Surface et pâte gris moyen.
réoxydation comme le n° 10685- Pâte L35, engobe M69 (Cailleux, 57 - n° 10716. 2 fr. Partie de couvercle à emboîtement, f. 31. Profil
s. d.). Petite palmette 991 imprimée à l'envers sur l'épaulement, OLU.OD.00. Usé, un tesson rougeâtre, un gris moyen. Pâte dure,
motif végétal 215 sur le haut de la panse. Les deux bandes sont inclusions calcaires. Traces de guillochis.
séparées par un cordon imprimé de pastilles au moyen du poinçon
990. Plusieurs bandes de guiLlochis entourent la panse. 58 - n° 10700. Pied de vase fermé. Très usé, pâte gris moyen.
Contenance 1,02 1.
:

35 - n° 10731- Bord, probablement de bol. Surfaces usées, pâte


claire. Poinçon A non identifiable (rouelle ou arceau ?).
36 - n° 10734. 13 fr. Coupelle à bord en amande. Cette forme n'a 3.2.2. LesDS.P. classiques : les poinçons (fig. 14)
jamais été cataloguée, nous lui affectons le numéro 52. Certains
fragments sont gris moyen, d'autres rougeâtres (M 50), donc
réoxydés. La pâte est gris plus foncé et dure. Six empreintes du motif 4237 4238 - Rouelle composée d'un cercle continu entouré de 1 2
sont irrégulièrement disposées en étoile au centre interne du fond. pointil és, dont deux sont plus rapprochés que les autres. Diam. :
37 - n° 10717. Bord, probablement d'assiette de f. 4. La lèvre est 8,5 mm. Sur le marli n° 33-
aplatie et soulignée d'une rainure. Profil OMR. Traces d'engobe gris 4236- Comme la précédente, mais les pointillés sont au nombre de
foncé, pâte fine, gris moyen. 13- Diam. : 9 mm. Sur le col du vase n° 31. Avec les motifs 209,
38 - n° 10715- Bord, probablement d'assiette de f. 4. Lèvre arrondie 2712, 4234, 4235.
soulignée d'une rainure. Profil OLX. Tesson très abîmé. Pâte gris Ces deux poinçons très semblables montrent
moyen. l'attention qui doit être apportée lors de l'identification
39 - n° 10703. Col, probablement de f. 18. Lèvre soulignée d'un des empreintes. Il n'y a pas lieu alors, en effet, de tenir
bourrelet. Très abîmé. Pâte gris clair. compte des similitudes. La seule distinction à faire doit
40 - n° 10732. Haut de bol de forme non identifiable (6 ou 15 ?). l'être entre identique et différent.
Lèvre épaisse et aplatie. Profil OSE. Usé, en partie oxydé, engobe
gris moyen, empreintes irrégulièrement disposées de la rouelle 4239 - Rouelle de gravure négligée. Env. 17 rayons. Diam. 12 mm.
4239, au-dessus de poinçons indéterminés, peut-être des palmettes. Sur haut de bol n° 40.
:

41 - n° 10708. Bord, peut-être d'assiette de f 4. Lèvre rabattue vers 50 - Contrairement à la précédente, la gravure de cette rouelle
l'intérieur, départ de panse rectiligne divergent. Profil OMU OP. complexe est très soigneusement réalisée. Autour d'un petit cercle
.

Très usé, pâte gris clair. Un autre tesson minuscule non représenté continu, deux couronnes de courtes hachures (17 et 24) sont
appartient à une même forme. Profil typique de la basse vallée du inclinées en sens inverse. La dernière couronne compte env. 30
Rhône. pointil és et mesure 17,5 mm. Sur le marli n° 32.
100 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

55

_ _ _y
56 57

13 Les DS.P. classiques (éch. 1/3).


L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 101

Ce poinçon est l'un des plus


fréquemment utilisé (conclusion y?-. ,»rv
basée évidemment sur la fréquence "V.* '«S;»
des trouvailles) ; nous l'avons
rencontré sur dix autres pièces diffé- 4238 4236 A 2712 209 4237 215
rentes : 4 à Marseille, sites des
Vieux-Quartiers et de Saint- Victor, 3
à Saint-Biaise (B.-du-Rh.), 1 à Nice II ITTT1
et 2 au Barrou (Se te, Hérault).
991 - Petite palmette formée de boucles et de volutes. H. 14 Les DS.P. classiques les poinçons (éch.
12 mm ; 1. 5 mm. Sur l'épaulement du vase à liquides n° 34.

:
:
Avec le motif végétal 215 et la barrette 990. Sur deux autre
:

pièces à Saint-Biaise, accompagnée sur l'une d'un arceau


(1057).
A - Motif indéterminé (rouelle ou arceau). Sur le haut de bol n° 35-
2712 - Petit motif allongé composé de lignes ondulées. L. 14 mm
1. 2,5 mm. Sur la panse du vase n° 31 Sur une autre pièce à
:

;
Marseille (Vieux-Quartiers).
:

209 - Petit motif en forme de losange encadré de deux demi-cer-


des. L. : 10,5 mm ; 1. : 4,5 mm. Sur l'épaulement du vase n° 31, avec
la rouelle 4236 et les motifs 2712, 4234 et 4235- Sur trois autre pièces
à Marseille (Vieux-Quartiers).
4237- Motif allongé gravé de traits irrégulièrement disposés. Le
style est différent de la majorité des motifs des DS. P. L. 22 mm ; 1.
max. 10,5 mm. Sur le fond de la coupelle n° 36.
:
:

215- Ligne sinueuse portant des représentations de feuilles ou de


fruits. L. : 22 mm ; 1. : 4,5 mm. Sur la panse du vase n° 34, avec la
palmette 991 et le motif 990. Sur deux autres pièces à Marseille
(Vieux-Quartiers), sur une à Marseille (Saint-Victor), et sur deux !nt(i((itttiu
U( 11 I((I t If I ft(f(I tI( Mf f rII t( 1II
autres à Saint-Biaise. Exemple rare de représentation réaliste de
('I(
I
I
IiI(
It
I((
(1I
végétaux.
15 Vases de comparaison. 1 Marseille ; 95 Saint-Biaise (B.-du-
Les trois motifs suivants sont utilisés pour un mode Rh.) (éch. 1/3).
:

:
de décoration particulier : ils ne sont imprimés que sur
d'étroits cordons pour y réserver des perles
hémisphériques.
3-2.3. Céramiques assimilées aux DS.P. : les formes
4234 - L. 17 mm ; 1. 3,7 mm. 5 cavités. Sur le cordon séparant (fig. 16)
l'épaulement et la panse du vase n° 31. Avec la rouelle 4236 et les
:

motifs 209, 2712 et la barrette 4235.


990 - L. : 23,5 mm ; 1. 4,5 mm. 5 cavités. Sur le cordon séparant les 59 - n° 10694. 9 fr. Gobelet à fond hémisphérique, grossièrement
suites de poinçons sur le vase n° 34. Sur trois autres pièces à Saint- tournasse, à parois assez fines. Non engobé, gris moyen.
:

Biaise. Contenance : 0,12 1.


4235 - L. 31,5 mm ; 1. .- 5 mm. 6 cavités. Sur le cordon cerclant la 60 - n° 10713- Anse tournée. Probablement sans engobe, gris
panse du vase n° 31. Avec la rouelle 4236, les motifs 209 et 2712 et moyen.
:

la barrette 4234. 61 - n° 10691. Bord de coupe (?) à marli. Profil sinueux. Très usé,
beige d'un côté, gris clair de l'autre. Inclusions calcaires.
D'après la répartition géographique de la plupart 62 - n° 10697. Petit bol. Panse soulignée de deux rainures. Surface
usée, ocre (L50), pâte plus orangée (M45). Réoxydé. Contenance :
de ces motifs, les poteries qui les portent peuvent être env. 0,26 1.
attribuées à une fabrique assez importante située dans 63 - n° 10686. Bord de forme indéterminée (coupe ou jatte ?). Très
les Bouches-du-Rhône, et qui a alimenté usé. Surface beige, traces plus foncées (M69), pâte ocre, inclusions
abondamment Marseille et l'oppidum de Saint-Biaise. La rouelle argileuses et calcaires. Réoxydé.
50, en particulier, peut être considérée comme 64 - n° 10689. Bord de forme indéterminée. Engobe externe brun
classique du répertoire marseillais. orangé (N45), pâte ocre (M45). Réoxydé.
L'association palmette 991 / végétaux 215 / 65 - n° 10690. Bord de forme indéterminée. Traces d'engobe brun-
rouge (R35), pâte beige (M47). Réoxydé.
barrette 990 se retrouve à Marseille (Vieux-Quartiers) et 66 - n° 10709- Panse de gobelet cerclée de deux rainures. Surface
celle des deux derniers à Saint-Biaise. Tous deux sont foncée, pâte plus claire, feuilletée, inclusions calcaires.
cuits en réduction, ce qui tend à prouver que 67 - n° 10695. Bord de forme indéterminée. Profil irrégulier. Usé.
l'exemplaire de Sainte-Propice a bien été réoxydé Pâte gris clair, micacée.
accidentellement. Il est remarquable que ces motifs soient 68 - n° 10693. Bord de forme indéterminée (coupe ?). Traces
imprimés sur des formes semblables, et que ces vases soient d'engobe gris foncé, pâte plus claire.
justement de ceux que l'on rencontre plus rarement 69 - n° 10714. Col de forme indéterminée. Traces d'engobe gris
que les autres : des vases à liquides (fïg. 1 5). foncé, pâte claire.
102 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

60
62

l
66

67 16 La céramique fine pouvant être assimilée aux DS.P. (éch. 1/3). 1 69

3.2.4. Datation
3.3. AUTRES PRODUCTIONS GAULOISES (fig. 17)
On ne peut que constater l'absence de datations
détaillées des DS.P provençales. L'appartenance au 70 - Col et haut de panse de profil très semblable à la f. 18 des DS.P.
Panse guillochée. Engobe mat brun-rougeâtre (S39), pâte beige
Vème s. des formes aux profils les plus classiques et (L50). Fréquente dans le bas de la vallée du Rhône, par exemple
décorées est la seule indication que nous possédions dans les sites de la Drôme (Musée de Nyons).
(Bonifay 1983, 328, fig. 33). Les pièces 31, 32 et 34, très 71 - Bord arrondi de forme indéterminée. Malgré sa couleur grise,
élaborées, doivent appartenir à la période de plein le style des guillochis qui le souligne est étranger à celui des DS.P.
épanouissement de l'atelier qui les a produites, ce que La cuisson réductrice n'est pas insolite dans certaines des Dérivées-
confirme la fréquence de rencontre des poinçons qui des-sigillées, par exemple dans la Sigillée claire B.
les décorent. On note que deux de ces pièces sont
pratiquement complètes.
Nous pouvons estimer que cette période peut se 3.4. LES CERAMIQUES COMMUNES
situer dans la deuxième moitié du Vème s. Cette date
serait cependant celle de la fabrication et - il faut bien (par J.-P. Pelletier)
l'accepter pour la "D" dont les datations proposées
couvrent une assez longue durée - ces vases ont dû 3.4.1. Catégories et répartition
être assez longtemps utilisés, ce qui peut repousser
l'époque de l'abandon du site. L'ensemble des céramiques communes, totalisant
845 tessons, est en fait composé de trois catégories
principales, assez bien individualisâmes et
d'importance inégale :
- les céramiques communes proprement dites, de
fabrication régionale, représentées par des formes bien
connues, majoritaires (73,6 % du total) ;
- une petite série de productions originales,
caractérisée à la fois par les pâtes et les formes (18,9 %) ;
- quelques exemplaires importés (7,5 %).
71 Tessons Bords Fonds Anses & Ob ets
départs min. max.
Cér. commune rég. 622 110 31 9 65 85
17 Les Dérivées-des-Sigillées de la Jarres & couvercles 160 10 11 4 6 8
vallée du Rhône (?) (éch. 1/3). Importations 63 10 3 3 3
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 103

Forme B
FORMES
FORME A-BCD 82 - Bord. Diam. 22 cm.

:
83 - Bord. Diam. : 13 cm ?
JARRES 84 - Bord et panse (5 tessons) ; pâte gris clair à brun clair ; diam.
COUVERCLES 20 cm.

:
IMPORTEES
85 - Fond. Diam. 8 cm ; angle compris entre la base de la panse et
18 Répartition des céramiques communes (régionales et l'horizontale 30°.

:
importées) suivant les formes. En noir objets complets ou

:
pratiquement complets (dits "intacts") ; en hachures : éléments
-.
de formes se rapportant à des objets différents (comptage dit Forme F
en «vases vrais") ; en grisé nombre total de tessons se 86 - Amorce de départ d'anse et bec pincé ; pâte contenant de
rapportant à la forme (vases "intacts" + "vases vrais") [éch. log.]. nombreuses particules de mica. Diam. 8 cm env.
-.

:
87 - Bec pincé probable ; pâte dure, assez fine, gris-blanc dans les
cassures et grise en surface. Diam. 9 cm env.

:
Anses
Parmi les 110 fragments de bords de communes 88 - Section assez trapue, très simple, sans bourrelet latéral ; pâte
régionales (C.A.T.H.MA. 1986, 45-47), on compte : très fine, dont la texture est proche de celle des DS.P.
- 3 tessons de forme D correspondant à 2 objets 89 - Section assez trapue.
(mortiers) ; 90 - Section très mince en regard de la largeur.
- 13 tessons de forme E correspondant à 6 objets
(couvercles) ; Fonds
- 6 tessons de forme F correspondant à 3 objets Attribuables à des formes de type A, parfois B, ils comportent
(cruches) ; presque tous une ébauche de pied ; l'angle compris entre la base de
- 88 tessons de formes A et B confondues, dont 37 la panse et l'horizontale est toujours voisin de 40°.
étudiables correspondant à 18 objets : 15 de forme A, 3 91 - Légèrement convexe. Diam. : 5 cm.
de forme B. 92 - Légèrement convexe. Diam. 5 cm.

:
La diversité des teintes et des textures des pâtes du premier 93 - Légèrement convexe. Diam. 8 cm.
groupe n'a pas permis de différencier des sous-ensembles au niveau 94 - Légèrement convexe. Diam. 7 cm.
des comptages. La majorité des tessons varie du gris-beige au noir,
avec une dominante des gris ou gris clair ; ce matériel est : :
95 - Légèrement convexe. Diam. 7,5 cm.
96 - Concave. Diam. : 7 cm.
:
généralement très fragmentaire, les recollages sont peu nombreux et les
dimensions des tessons assez réduites, à quelques exceptions près. 97 - Bien plat, assez épais, sans ébauche de pied. Diam. 7 cm.
Par contre, l'examen de détail a fait apparaître une série de

:
formes plus ou moins complètes caractérisée par des pâtes de teinte
beige ou rose, et dont les textures ne présentent pas de différences
notables par rapport au matériel véritablement gris.

3.4.2. Céramiques communes en pâte grise (fig. 20)

Sauf notation particulière, la pâte est toujours


assez grossière et sensiblement analogue à celle des
productions régionales déjà connues pour la même
période (13).
72 - Bouchon ou petit couvercle. Diam. : 7 cm ; H. : 5,2 cm. Objet
conçu pour une forme de cruche (?) à goulot étroit (diam. intérieur
compris entre 3 et 6 cm), dont on connaît un seul exemplaire
comparable (14).
B
Forme E
73 - Bouton de préhension. Pâte exceptionnellement fine, dont la
texture est proche des DS.P. ; surface noire.
74 - Bord. Diam. 1 2 cm ; angle des parois par rapport à
l'horizontale 35°. V
:

75 - Bord. Diam. 12 cm ; angle 40°.


:

Forme
76
77
78
79
80
81 - Bord
Bord.
A avec
en
Diam.
bandeau
trace
: 14
1 15decm.
; départ
surfaced'anse.
noire. Diam. : 1414 cm.
cm. 19 Typologie
prove nçale (sans éch.).
de la céramique commune en pâte grise
:

:
104 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

3.4.3. Céramiques communes en pâte beige ou rose Forme E


(fig. 21) 98 - Diam. 14 cm ; H. 6 cm ; angle 35°.

:
99 - Diam. : 16 cm ; angle : 30°.
En l'absence d'analyses physico-chimiques, il est
difficile de préciser la nature exacte des différences de Forme A
teinte constatées sur un répertoire de formes très 100 - Pratiquement complet (41 tessons), c'est le seul objet
comparables à la catégorie précédente. On peut évoquer présentant un décor, composé de raies de tournage, aux deux tiers de la
une modification de la couleur, grise à l'origine, par hauteur. Diam. bord 15 cm ; diam. max. panse : 20 cm, un peu au-
une recuisson accidentelle en atmosphère oxydante dessus de la mi-hauteur ; fond légèrement convexe, diam. 8 cm ;

:
angle compris entre la base de la panse et l'horizontale : 35°

• :
des objets, plus ou moins brisés sur place, et formant
un lot chronologiquement homogène. Mais d'autres 101 - Bord. Diam. : 14 cm.
vases découverts simultanément sont toujours de 102 - Bord. Diam. : 12 cm.
couleur grise, et jusque là des tessons présentant un tel 103 - Bord. Diam. : 14 cm.
aspect rose ou beige n'avaient guère été remarqués 104 - Bord. Diam. 14 cm.

:
dans le matériel provenant de sites contemporains. 105 - Bord. Diam. 15 cm ; diam. max. panse 21 cm.

:
78

80

88 89 90
82 83

T
86

92

96

20 Les céramiques communes en pâte grise (éch. 1/3).


L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 105

98

;
102

105

21 Les céramiques communes en pâte beige ou rose (éch. 1/3).

106 - Bord. Diam. env. 16 cm ? Comporte un bec pincé. Forme F


109 - La forme du rebord est apparentée au bandeau, ou en
:

107 - Bord. Diam. : 14 cm. poulie ; l'anse, de section assez trapue, est appliquée contre le ressaut
108 - Bord. Diam. 14 cm ; la fixation de l'anse a déformé la lèvre, inférieur, et sa base a légèrement enfoncé la panse. Diam. bord
en l'incluant. 1 1 cm ; diam. max. panse 17 cm.
:

:
:
106 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

114

113

22 Jarres en pâte grise (éch. 1/3)-


L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 107

115

23 Jarre en pâte grise (éch. 1/3).


108 M. BOLXADERA, M. BONIFAY et coll.

110 - Anse dont la partie supérieure a été appliquée contre une Ce sont de gros pots à anses horizontales dont la
portion de vase pratiquement verticale, et son profil semble exdure forme correspond à la définition de la jarre donnée par
l'appartenance à une forme de type A. le dictionnaire (15). Les pâtes, distinctes des autres
communes, montrent une texture assez grossière
Fonds variant légèrement avec chaque objet ; toujours de
Légèrement convexes, et soulignés par un petit bourrelet ; couleur gris à gris clair, elles sont bien cuites, dures ou très
angle compris entre la base de la panse et l'horizontale : 30°. dures. On peut leur associer les restes de deux
111 - Diam. 7,5 cm. couvercles de fabrication comparable.
112 - Diam. exceptionnel 11 cm.
:

113 - (49 tessons). Pâte très dure, très cuite ; couleur : Cailleux N92.
:

Dimensions H. : 28,5 cm ; diam. bord : 19,5 cm ; diam. max.


panse 27,5 cm ; diam. fond : 13 cm. Angle compris entre la base

:
Tous les éléments dont les dimensions en de la panse et l'horizontale : 45°.

:
permettaient le dessin ont été représentés ici ; il a semblé 114 - (39 tessons). Pâte couleurs Cailleux L31-73-92. Dimensions
inutile de décrire plus en détail les différents profils dont H. 28,5 cm ; diam. bord : 22 cm ; diam. max. panse 29 cm ; diam.

:
la plupart renvoient à des types connus. fond 13,5 cm. Angle : 40°. La déformation de certains fragments

:
du rebord peut impliquer un bec légèrement pincé.

:
En ce qui concerne les formes A, on peut
remarquer la rareté des bords en bandeau (n° 80) ou à profil 115 - (35 tessons). Diam. bord : 24 cm ; diam. max. panse 31 cm.
Bec légèrement pincé.

:
complexe (n° 79, 103 et 104) ; tous les autres
fragments sont de forme simple. Les ollae comportant une
anse sont assez exceptionnelles. Anses .- on ne peut les rattacher avec certitude aux formes
complètes.
Malgré les différences de teinte, il s'agit 116 - Anse horizontale complète.
probablement des mêmes productions ; si l'on compare avec 117 - Anse horizontale très épaisse, sans bourrelet latéral.
les Sigillées claires D et les DS.P. qui ont, pour
certaines d'entre elles, subi une recuisson violente, on
pourrait admettre que le phénomène soit lié à un incendie Fonds
au moins partiel de la maison. 118 - Diam. 12 cm ; angle 40°.
:

:
119 - Diam. 12 cm ; angle 40°.
120 - Diam. : 13 cm ; angle 40°.
:

: :
3.4.4. Jarres en pâte grise (fig. 22, 23, 24)
Couvercles
La présence, en association avec les autres 121 - Bouton de préhension. Diam. : 7 cm.
catégories de matériel céramique, de quelques objets 122 - La bordure est manquante. Diam. bouton de préhension 7,5
cm ; diam. max. visible 22 cm ; diam. max. probable 25 à 26 cm ;

:
inconnus jusque-là constituent l'un des apports intéressants H. probable 9 cm. Angle des parois par rapport à l'horizontale :
:

:
de la fouille. 40°.
:
I

I I

24 Jarres en pâte grise anses, fonds et couvercles (éch. 1/3).


:
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 109

Ces jarres, d'une contenance de huit litres environ, production est peut-être à rechercher en mer Egée
sont des poteries particulièrement lourdes, aux parois (Riley 1979, 270-271). Les datations apportées par les
épaisses. Les dimensions indiquées sont des sites provençaux ne paraissent pas antérieures au
moyennes, les formes n'étant pas très régulières. L'ouverture milieu du Vème s. et peuvent conduire jusqu'à la fin du
est très large - à peu près les deux tiers du diamètre Vlème s. Elles confirment celles proposées à l'étranger.
maximum de la panse - et comporte un bec pincé. Les Caractères généraux : la pâte est assez fine, de
anses horizontales, à la section trapue, sont placées couleur brune, contenant des particules de quartz. Le
soit au niveau du diamètre maximum, à mi-hauteur, bord est nettement distinct du col et présente un
soit aux deux tiers de la hauteur ; leurs petites ressaut interne destiné sans doute à faciliter la pose d'un
dimensions, en regard de celles des jarres, ne permettent pas couvercle.
une préhension manuelle, mais doivent impliquer la 123 - Le col est assez allongé, bien différencié de la panse par
suspension par des cordelettes ; leur nombre (deux de l'amincissement de la paroi. Le diamètre du bord est important : au
façon sûre) pourrait peut-être aller jusqu'à quatre sur min. 20 cm, sans doute plus. La représentation de la section
certains vases, mais l'état de fragmentation des correspond aux mesures, mais les tessons peuvent provenir d'une portion
découvertes ne permet pas de le préciser. Les fonds ne sont de l'objet ayant été déformée ; l'inclinaison théorique serait alors
jamais parfaitement plats, mais légèrement convexes, moins accentuée. L'anse comporte quatre profondes cannelures,
aux arêtes anguleuses, faites avec un outil.
avec une petite concavité centrale ; ils présentent 124 - Anse de fabrication comparable, mais dont la section montre
toujours une ébauche de pied ou un bourrelet. Leur des cannelures au profil irrégulier, oblique, bien distinctes de l'anse
diamètre est nettement inférieur à celui du rebord, mais précédente.
reste relativement large. 125 - Rebord plus mince et col nettement plus court que sur la
marmite n° 123. Diam. bord 18 cm.

:
3.4.5. Céramiques communes importées (fig. 25)
• Pot à anse (7 tessons)
• Marmites (54 tessons) 126 - Pâte fine de couleur rouge orangé (brique). Parois très
minces 3 mm ; diam. bord : 12 cm. L'anse est ici appliquée sous le
La forme est maintenant bien attestée dans le midi bord, et non pas contre, comme on le constate généralement sur les
:

de la France : Marseille (16), Saint-Biaise (Grange productions régionales, auxquelles on ne peut rattacher ces
1982, pi. 49 a-c, 70 k-1), Arles (17), Saint-Martin-de- quelques caractéristiques. Une origine méditerranéenne peut être
Crau (Congés 1983, fig. 7, n° 42), Fos-sur-Mer (18), Ol- envisagée sans comparaisons possibles actuellement.
bia (19). Identifiée pour la première fois à Marseille en
1983 (20), elle fut alors associée aux céramiques
communes régionales. Il apparut ensuite que ces marmites 3.4.6. Statistiques et comparaisons
à la pâte très caractéristique étaient répandues sur tout
le pourtour méditerranéen ; en Italie, à Classe (Fiumi La catégorie des céramiques communes régionales
1983, 118-126), à Naples (Arthur 1985, fig. 16-2, n° 1) ; présente un catalogue dans lequel la répartition des
en Tunisie, à Carthage (Fulford 1984, fig. 70, n° 35, 1 et différentes formes est significative. En ne considérant
2) ; en Lybie, à Benghazi (Riley 1979, fig. 106, n° 549- que les fragments de rebords, les formes A et B
550) ; en Egypte, à Kellia (21). Mais l'origine de cette confondues représentent 80 % du total, la forme D près de

124

125

25 Les céramiques communes importées (éch. 1/3).


110 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

3 %, le forme E 12 %, et la forme F 5,5 % (22) ; la


forme C n'est pas représentée ici.
Dans le sous-ensemble A-B, où l'on ne peut retenir
que les fragments étudiables pour aboutir à une
différenciation, les formes B sont peu nombreuses (17 %)
et les formes A prépondérantes (83 %).
Ces proportions rappellent les observations déjà
faites pour notre région. Il faut évoquer les comptages
établis pour le site de La Gayole (Vallauri. In :
C.A.T.HMA. 1986, 47-48) dans des niveaux du début 127
du Vlème s. : les formes A et B représentent 78 % des
objets (dans ce sous-ensemble, on compte 80 % de 26 Fragment de vase en pierre ollaire (éch. 1/3).
formes A et 20 % de formes B), la forme DU %, la
forme E 11 % aussi, la forme C étant absente là encore.
On retrouve des plats C, bien connus en • Ustensile enfer (fig. 27)
Languedoc (23), dans des niveaux relativement anciens du 128 - Coupelle de 7,5 cm de diam., la poignée verticale est terminée
milieu et de la deuxième moitié du Vème s. (24), mais par un crochet. Vraisemblablement une lampe à huile (mais
ils ne sont guère attestés par la suite. Leur présence sur pourquoi pas une louche ?).
les oppida de Piégu (Démians d'Archimbaud 1980, 278 Des objets similaires ont été signalés à Saint-Biaise (Rolland
et fïg. 221/14), de Lombren (25), et dans la grotte de 1956, 73), Saint-Estève (Var) (Brun 1984, 20 et fig. 16, n° 10), à
l'Hortus (Démians d'Archimbaud 1972, 641 et 644) va Lombren (Gard) (Charmasson 1962, 76-77). Un autre, à peu près
aussi dans ce sens. semblable mais muni d'un bec, a été trouvé à Rougiers (Démians
d'Archimbaud 1980, 477, fig. 454, n° 321) et daté du XTVème s. Il y
Sans revenir trop en détail sur d'autres critères de aurait là les deux premières étapes de ce qui deviendra le "calen"
l'évolution des céramiques communes, on peut provençal.
rappeler la rareté de certains types de rebord à lèvre épaisse
et bien marquée (n° 107), types fréquents au Vème s. à
Marseille (La Bourse et Saint-Victor) ou Aix-en-Pro-
vence, pour ne citer que les exemples les plus proches 4. Conclusion
(26). De même la section des anses, assez épaisse au
Vème s., tend à s'affiner et à s'élargir au Vlème s. ; à (par L. Rivet)
cette époque apparaissent les cruches F...
L'intérêt du lot céramique étudié ici réside à la fois
Les diverses observations semblent témoigner des dans le bon état de conservation d'un certain nombre
habitudes culinaires constatées sur d'autres sites au d'objets - excluant ainsi, sans les faire disparaître, les
début du Vlème s. Ce lot de poteries d'usage courant fréquentes difficultés rencontrées pour les attributions
paraît bien représentatif et caractéristique d'un habitat de tessons à telle ou telle forme - et dans le fait que
de la période considérée. Mais en outre il présente cette vaisselle, souvent intacte ou quasi intacte, semble
l'avantage d'être complété par les grosses jarres, qui ne appartenir à une période synchrone immédiatement
sont pas de la vaisselle proprement dite mais attestent antérieure à l'abandon de l'espace habité, à une date
une fonction de stockage de liquides (de l'eau sans incertaine se situant peut-être dans les premières
doute ?) avec la protection d'un couvercle ; ces jarres, décennies du Vlème s.
d'un maniement difficile en raison de leur poids, ne
devaient pas être utilisées sur des surfaces planes, avec Le fait est suffisamment rare de rencontrer, à
leur fond légèrement convexe. Cette dernière pareille époque, et dans une couche d'occupation d'un
remarque s'applique aussi à une bonne part des fonds des habitat modeste, un matériel d'une telle qualité (27)
autres objets, que l'on imagine plutôt posés sur des pour qu'on s'y arrête à nouveau. Si l'on s'en tient aux
sols en terre battue, contrairement aux vaisselles en objets que nous considérons comme étant en usage au
céramique fine. moment de l'abandon, coexistent ainsi :
- en Sigillée claire D, des plats Lamb. 52B, H. 87C et
104A, des coupes Fulford 39-40 et H. 98, 12/102, 102 et
des mortiers H. 91C. ;
3.5. AUTRES MOBILIERS - en Sigillée paléochrétienne, une coupe Rigoir 52,
une cruche du type Rigoir 47 et un vase fermé à bec
Dans le reste du matériel mis au jour (fragments de tubulaire Rigoir 23 (une sorte de théière ?) ;
verre, clou en fer, etc., généralement très fragmentés et - en céramique commune à pâte sombre, régionale,
d'intérêt mineur), il nous a paru intéressant d'extraire des ollae (avec ou sans anse), des (leurs ?) couvercles,
les deux objets suivants : une cruche à une anse ainsi que de grosses jarres à
• Pierre oUaire (fig. 26) anses horizontales ; en céramique commune importée,
127- Fragment assez important d'un haut de ces curieuses urnes en des marmites.
pierre tournée, cerclé de six cordons. Leur datation n'est pas encore
très précisément établie, mais leur présence est habituelle dans le Autant d'associations, chronologiques mais
contexte détaillé ici. également fonctionnelles, riches d'enseignements.
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 111

128
27 Lampe à huile (?) en fer.

Les importations africaines de sigillée sont donc être occultée, tout autant par un usage prolongé de
assez bien représentées et, malgré quelques absences produits "périmés", que par l'absence de produits
de formes imputables au hasard et à une fouille commercialisés mais non acquis sur les marchés.
restreinte (comme les coupes H. 99 par ex.), rien ne Pourtant, ce sont de telles associations (séries typologiques
dénote, en définitive, une différence significative avec les de céramiques importées et gauloises), leurs additions
récoltes opérées sur d'autres sites régionaux, urbains et leurs confrontations qui conduiront, sans nul doute,
ou ruraux. Tout au plus peut-on envisager une à améliorer la chronologie des céramiques de
proportion un peu plus importante pour les coupes hautes l'Antiquité tardive et du Haut Moyen Age (29).
par rapport aux plats. Pour la Sigillée paléochrétienne, En ce qui concerne la durée d'occupation de cet
les objets se rattachent sans difficulté à l'aire de habitat, les données actuelles autorisent à conclure à
production marseillaise et trouvent de nombreux points une période relativement brève, au plus tôt à partir du
de comparaison avec des vaisselles collectées lors des milieu du Vème s. et au plus tard vers le milieu du
fouilles de Marseille ou de Saint-Biaise ; pourtant, la Vlème s. (soit trois générations au maximum), rien
présence de deux formes fermées - les mieux n'étant attesté, ni immédiatement avant, ni
conservées de cette catégorie - aux décors très élaborés, immédiatement après. Mais à partir d'une fouille aussi limitée
habituellement extrêmement rares par rapport aux (mais aussi prometteuse), il ne serait pas réaliste de
formes plus classiques (assiettes et bols) (28), ne manque tenter des commentaires sur la nature de l'habitat de
pas de surprendre. Comme sont également étonnantes Sainte-Propice dans son ensemble, de généraliser et
ces grandes jarres à anses horizontales, en pâte d'extrapoler à partir de la seule image fournie par la
régionale, inconnues par ailleurs, y compris sur les sites fouille d'une pièce de maison. Certes, l'occupation
proches d'Aix ou de Saint-Biaise. semble réduite, limitée à une des extrémités du
Le matériel céramique recueilli à Sainte-Propice plateau ; mais comment apprécier sa qualité, son
donne l'image d'un moment à observer cependant organisation (habitat structuré ?, voirie ?, etc.) et ses
avec prudence ; la représentativité d'un tel lot peut modalités (un habitat permanent ?) (30).

Notes de commentaire

• M. Boixadera, Les Frégates, 114 rue des Pervenches - 13340 ROGNAC


M. Bonifay, D.R.A./P.A.C.A., 21-23 bd du Roi René - 13100 AIX-EN-PROVENCE
J.-P. Pelletier, J. et Y. Rigoir, L.A.M.M., Univ. de Provence, 29 av. Robert Schuman - 13621 AIX-EN-PROVENCE
L. Rivet, Centre C. Jullian, Univ. de Provence, 29 av. Robert Schuman - 13621 AIX-EN-PROVENCE
1 - Un inventaire a été très correctement dressé, essentiellement pour la période gallo-romaine, il y a une quinzaine d'années
(Villa 1973-74, 295-336).
2 - Dans le cadre de la protection de son patrimoine, la Ville de Velaux a mis en place, depuis 1983, un programme culturel de
sauvegarde avec création d'un dépôt de fouille et d'un musée.
3 - La fouille a été menée par M. Boixadera qui nous a confié, en l'état, le matériel céramique provenant d'une partie du
dage ; qu'il en soit vivement remercié.
112 M. BOIXADERA, M. BONIFAY et coll.

4 - Hayes 1972 ; Ostia 1973 ; Hayes 1977 ; 1980 ; Carandini 1981 ; Martin 1977 ; Tortorella 1982 ; Bonifay 1983 ; Fulford 1984 ;
Villedieu 1984.
5 - Voir notre contribution : C.A.T.HMA. 1986, 36-38. La première génération est constituée des formes issues du IVème s., qui
perdurent dans la première moitié du Vème s. ; la deuxième est représentée par des formes qui apparaissent durant la
seconde moitié du Vème s. ; la troisième, "tardive", corrrespond aux formes de la seconde moitié du Vlème et du Vllème s.
6 - Pour Saint-Biaise, fouilles récentes (renseignement G. Démians d'Archimbaud, que nous remercions bien vivement).
7 - Fouilles récentes (renseignement G. Démians d'Archimbaud).
8 - Fulford 1984, 67 (525-550), mais on note des liens de parenté avec la forme H. 58 (Hayes 1972, 96 290/300-375) et H. 93
(ibid., 148 : à partir de 470/500).

:
9 - Fouilles 1968-70 dans la corne du port antique de Marseille ; Saint-Biaise, fouilles récentes (renseignement G. Démians
chimbaud).
10 - Saint-Biaise, fouilles H. Rolland (inédit).
11 - Nous pensons principalement aux forme H. 105 et 109. Signalons ici la présence, dans le lot, d'un fragment de Late
Roman C.
12 - Ce numéro (10685) et les suivants sont les numéros du fichier des DS.P. à Lambesc.
13 - Voir M. Bonifay et J.-P. Pelletier, La céramique commune à pâte grise. In Bonifay 1983, 334-335 ; J.-P. Pelletier, La
que commune à pâte grise. In : Guild 1983, 214-216.

:
14 - Encore que le profil en soit beaucoup plus simple J.-P. Pelletier, Etude préliminaire de la céramique commune grise. In
Rivet 1984, 178-188.
:

:
15 - • Grand vase en terre cuite, à large ouverture, panse ovoïde et fond plat » (dictionnaire Larousse).
16 - Fouilles de La Bourse, de la Butte des Carmes ; fouilles de Saint-Victor (renseignement G. Démians d'Archimbaud et L. Val-
lauri)-
17 - Fouilles du Cirque (renseignement J. Piton).
18 - Fouille de sauvetage de l'Anse Saint-Gervais (renseignement G. Lemaire).
19 - Renseignement M. Bats.
20 - M. Bonifay et J.-P. Pelletier, La céramique commune à pâte grise. In Bonifay 1983, 340-341.
:

21 - Renseignement Fr. Bonnet.


22 - Dans les fouilles de Marseille notamment, les cruches F n'apparaissent qu'au Vlème s. (M. Bonifay et J.-P. Pelletier, La
mique commune à pâte grise. In Bonifay 1983, 338).
:

23 - Où la forme C semble disparaître dans la deuxième moitié du Vème s. (Cl. Raynaud, In : CA.T.HM.A. 1986, 43-44).
24 - Lorsque la datation, avec les réserves d'usage, est établie voir l'exemple provenant d'un niveau du milieu du Vème s. dans
Guild 1980, 150 et fig. 33b, n° 2574.
:

25 - Voir la forme VI de J. Charmasson (1962, 98 et 100). A propos de la datation assez large proposée par Cl. Raynaud, on
pourrait ne retenir que la fin du Vème s. (voir Raynaud 1984, 118).
26 - Ces types de rebord ne semblent pas figurer dans les séries plus tardives en cours d'étude provenant de Saint-Julien-lès-
Martigues Q.-P. Pelletier. In Rivet 1984).
■.

27 - Qualité de conservation mais aussi de fabrication et de décoration. La pièce n° 10685, par exemple, ne porte pas moins de
180 impressions de quatre poinçons différents.
28 - Deux autres exemplaires identiques sont connus à Marseille et à Saint-Biaise. Les vases à liquide sont moins répandus que
les assiettes ou les bols.
29 - Une des méthodes consiste à comparer des pourcentages afin de révéler les grandes tendances dans l'évolution des
ductions. Il n'y a pas lieu de procéder ici à une synthèse régionale sur le problème pour actualiser le bilan dressé en 1984
(voir note 5). En ne considérant que la Sigillée claire D, la Sigillée paléochrétienne et la céramique commune régionale,
rappelons cependant quelques chiffres pour des sites offrant des contextes chronologiques semblables à celui de Sainte-
Propice :
- pour Sainte-Propice (sur 1233 tessons) sig. cl. D = 21,5 % ; DS.P. = 15 % ; cér/ com. = 63,5 %•
:

- pour La Gayole (nécropole, sect. II, III et IV, c. 6, fosse, fin Vème s., sur 939 tessons) : sig. cl. D = 2,5 % ; DS.P. = 12 % ;
cér. com. = 85,5 %.
- pour Saint-Victor de Marseille (Cour sud et Temple C, remblais de la nécropole, fin Vème-première moitié Vlème s., sur
4665 tessons) : sig. cl. D = 11,5 % ; DS.P. = 33,5 % ; cér. corn. = 55 %.
- pour Saint-Sauveur d'Aix-en-Provence (cloître et baptistère, occupation, c. 5, fin Vème s., sur 506 tessons) sig. cl. D =
16 % ; DS.P. = 20 % ; cér. corn. - 64 %.
:

On comprendra que tout l'intérêt de ces pourcentages réside dans les comparaisons avec des contextes antérieurs ou
postérieurs, et en tenant compte de la qualité de ces ensembles (couche d'occupation, remblais, etc.).
30 - On s'en doute, la recherche mériterait d'avancer dans ce domaine de l'habitat perché (voir Février 1978, 208-247) et ce avec
méthode et concertation. Trop rares sont les sites qui ont livré une documentation susceptible de nous fournir une image
de leur forme d'occupation (Raynaud 1984 ; Brun 1984 ; Charmasson 1962) et sans oublier le cas particulier de Saint-Biaise.
Mais que dire de la plupart des autre sites dont l'occupation tardive, dans le meilleur des cas, n'est signalée que par une
brève mention dans Gallia ?
L'OCCUPATION DE SAINTE-PROPICE DURANT L'ANTIQUITE TARDIVE 113

Renvois bibliographiques

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