100%(1)100% found this document useful (1 vote) 151 views84 pagesCaraktere Trucks Tanks No07 SD KFZ 251
Caraktere Trucks Tanks No07 Sd Kfz 251
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& Tanks Magazine
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ks-8-Tanks-Magazine
BT Le magazine historique et technique des engins et vehicules militaires du XK° siecle
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ata ‘BEN GURION » vs T-62A nose 72
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www.caraktere.com
Binestre.
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1900-2000 : un Siecte De GUERRE TERRESTRE : 84 procs coucuns
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CARAKTERE - 306, avenue du Prad:pa
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| So.Kez. 251 Le staxi» blindé dela Wehrmacht
@ Sa.Kfz, 251 est une machine indissociable du succ’s
irrutke de Tanks Maguaine #7 des Panera Eft, uti pitas sient
"Sia uaa . parcellaire du champ de bataile, surtout lorsqu‘ls
@voluent sur des terrains offrant de multiples couverts
—coanesaee 4 ennemi ou en zone urbaine. Plus ou moins enfermés
soars a dans leurs machines, les équipages rencontrent parfois,
[SAAL nscale 1000 eos ‘quelques difficultés @ repérer les menaces qui guettent
Tosco tna sere lours engins. Pour que les biindés ne se transforment
Service Commercial: 049441 8209,
Telcopie 049179 1163, BEER So.kr, 251, veritable « taxi» blinds de la Wohrmachr.
infoeearaktore.com
vitara sus ies chert s"ulawacher sul plod aa
de Ia ligne de front, les Allemands comptent sur leur
we ya) 20 | Le premier « tueur de chars » du Reich
La campagne de Pologne est un indéniable succés pour
Wierrmacht et plus particulétement pour se composs
biindée, Pourtant, nen reste pas moins vat que les combi
mentees face & une Armée polonase accrocheuse ont mis en lee
teeta fe manque de moblité des unités de Panzerager ainsi que
cca, ade open déficit en puiseance de feu des bindés allemands. Et'on ne
{oxo pegee pes cs grenens puss, te ~ ‘peut pas dire que Ia force mécanisée polonaise soit en 1939
eats fa plus puissante d'Europe | Des inqutudes allemandes
tencore renforoses par la déclaraton de quere dela France.
© B1-tis est effecivement autrement plus dangereux 9
les chenilettes polonaises. Pour redonner du punch et offi
de la moblté & leurs unités de + casseurs de cher », les
Service un blindé capable de gonfler le potentiel antichar de
ia Wehrmacr
ren était encore qu’d son numéro 1, un letour & Feccent
© | comassances techriques : / de Facousl,c2 lecteur pit Thabitude do mappele, de
med temps & autre, De ft en ous rencontanes autour d'une bonne table. homme en question se
nome Laurent Tone, A nes, de latout i ‘ccasonnel pus requir. Et d'auteur, passa
lsboratur sala de Caaktire pour aujourd'hui davererédactow en chef de « Trucks & Tanks magazine »; c'est donc avec joie qu’ compter du présent num, je
uss ere les main de Laurent qu, en suis conweiney, ne vous décovra pas | 1 est décormals temps deh leo la parle. Quant & mo, je vous ds biontét dane
Baals & Bins » mais ass alles car de rouveaux projets sort en tran de voile ou.
Cries pas sans une certain émotion qu je signe mon premiar ctor depuis que a intr équipe de Carakttre, Le lecteur que él remercie pour eala Yanris
adr de voir donné ma chance en tant quauteur pus en tant que radactaren chef de cette bel revue. Je Vous remercie aussi, ches leceurspassionnés, cr c'est.
‘ous a fates le suc de ce magazine, Autant vous ede, le larcement une revue aussi spécaisée sur les véhicules mites représentat une certane ps de risque.
Vote magazine, care’est avant out le vote, aateint son rythme de crise et présente un bion fate. Et nous alos pas nous ater en i bon chamin | Sommaire
fps sommaire, nous alons vous conter la gendse et Vhistore dengins mitares paroisextraornaas, Des stars des salons de mequettiome comme le S.Kf. 257 &
lamors connue chenilete Hotchkiss TTS, tous ont leur place dans Trucks & Tanks magazine». len ne sara oul et nous vous préparons dors et dj quelques
suprises | Sur ce, e vous souhaite une bonne lecture.
Laurent Trone,rédactour en chet de TAT ot passonné avant toutA41 Centurion Mx.5 “Ben Gurion
VERSUS
T-62A mopéte 1972
Le samedi 6 octobre 1973, & 14 heures, au moment méme oi les unités égyptiennes partent a I’assaut,
l'Armée syrienne fait tonner 690 canons sur le front du Golan. Cinquante minutes plus tard, des centaines
de chars se ruent sur les ligne:
israéliennes. La guerre du Kippour et ses immenses combats de chars
viennent de débuter. Pour vaincre leur ennemi, les divisions blindées syriennes alignent 500 T-62 alors
considérés comme les chars les plus puissants du Moyen-Orient. En face, les Israéliens peuvent compter
sur leur version modernisée du Centurion pour tenir téte aux troupes arabes.
Uhistoire du Centurion au sein de
V’Armée israélienne commence dans
les années 60. Pour renforcer son parc
de blindés, alors constitué d’AMX-13
et de « Super » Sherman, Tsahal se
procure des Centurion Mk. V. Son
arrivée est impatiemment attendue
par les tankistes israéliens qui pen-
sent enfin pouvoir compter sur un
char moderne capable de tenir téte
aux T-54 et autres T-55 arabes. A
cette impatience succéde une cruelle
désillusion. Originellement destiné a
affronter le Panther dans les plaines
européennes, I'engin britannique se
révéle totalement inadapté aux condi-
tions climatiques moyen-orientales.
Poussiére, sable et chaleur se conju-
guent pour rendre le Centurion « fra-
gile comme du verre », dixit 'un de
ses utilisateurs de I'époque. Comme
si les pannes multiples ne suffi-
saient pas, le canon de 20 Pounder
(83,4mm) est si mal réglé que la pré-
cision des tirs est largement inférieure
au 75mm frangais. Les Israéliens
réagissent en remplacant le tube
d'origine par l'excellente piéce L7
anglaise de 105mm. Immédiatement,
les chars sont engagés contre les
Syriens dans la « guerre de l'eau ».
Hélas, malgré leur puissant canon,
les Israéliens ne peuvent venir & bout
des quelques Panzer IV lang syriens
périmés. Ces demiers se permettent
méme de mettre des coups au but sur
les Centurions ! Un échec si humiliant
que les équipages ne veulent plus
entendre parler de cet engin de mal-
heur et préférent rejoindre les unités
équipées de Sherman... Larrivee
du général Tal remet les pendules
Wheure. Il sait que le Centurion dis-
pose d’un potentiel militaire élevé, il
suffit juste de savoir s’en servir. Les
équipages subissent alors un entrai-
nement intensif tandis que les armu-
riers passent des heures a étalonner
les canons. Et, bientdt, le résultat est
2 la hauteur des espérances des uns
et des autres. Bien mené, le Centurion
surclasse les chars arabes & des dis-
tances supérieures & 2.000 metres.
Loin de s'endormir sur ses lauriers,
Tal lance un vaste programme de
modernisation du Centurion. Le « Ben
Gurion » venait de naitre.
De leur cété, depuis la cuisante
défaite de la Guerre des Six jours,
les dirigeants arabes s'attachent &
redresser leur potentiel militaire. Une
tache qui passe par une restauration
de la confiance perdue des soldats,
un accroissement des effectifs ot
un réarmement massif. L’Union
Soviétique livre ainsi des quantités
de matériels modernes a la Syrie,
dont des centaines de T-62. Simple
6volution du T-55, ce char est la
réponse soviétique a la mise en ser-
vice par les Occidentaux du canon
L7 de 105mm. La piéce anglaise
est en effet nettement supérieure
aux tubes de 100mm des machines
alors en dotation dans I’Armée
soviétique. Pour rééquilibrer un rap-
port de forces qui penche en faveur
des chars de I'OTAN, les militaires
russes équipent le nouveau fer de
lance de leur armée d'un canon de
115mm a ame lisse réputé dél-
vrer des performances balistiques
hors du commun. Le choc des deux
blindés ne se fera pourtant pas dans
les plaines de Centre Europe mais
dans les déserts du Moyen-Orient.
Alors qui du « Ben Gurion » ou du
62 avait le plus de chance de
Vemporter dans un duel & mort 2Seca
beta
Le Centurion trouve ses origines dans
la Seconde Guerre mondiale. Le cahier
des charges initial précise que I'A41
devait résister aux coups des 8,8cm
équipant les Tiger allemands. Si les
152mm dacier du blindage frontal
offrent une protection conséquente
contre les obus perforants d’ancienne
génération, il n’en va pas de méme au
sujet des munitions apparues aprés
{uerre. Pour contrer cette menace, les
Israéliens modifient la cuirasse de leur
char. Tsahal ne communiquant que
rarement de telles informations, les
chiffres repris dans cette étude sont
‘ceux de la version Mk. V qui ne doi-
vent pas étre trop éloignés de la ver~
sion israélienne. Le Centurion de base
pase en effet 51,82 tonnes contre
53,8 tonnes pour sa version modi-
fige. Une bonne part de I'augmenta-
tion du poids étant due & I'installation
du canon de 105mm et a la greffe de
réservoirs plus volumineux, la cuirasse
n'a pu étre épaissie de maniére signi-
fictive. Mais, modernisée ou pas, la
cuirasse du « Ben Gurion » reste vul-
nérable aux obus fldches. Ces pro-
jectiles sonnent effectivement le glas
des blindages classiques. Seuls ceux
constitués de matériaux composites
Peuvent espérer résister & un pro-
jectile APFSDS (Armour Piercing Fin
Stabiised Discarding Sabot ou obus
perforant & sabot détachable stabilisé
par ailettes). Les mémes doutes peu-
vent étre émis pour le blindage du T-62.
Solon les sources, les 243mm de la
tourelle sont parfois réduits 4 188mm.
Dans I'absolu, ces valeurs le placent
devant le « Ben Gurion ». La caisse du
T-62 est constituée de plaques d’acier
laminé, entirement assembiées par
soudage, tandis que, pour améliorer
ssa résistance structurelle, la tourelle
est moulée dune seule pidce. L’acier
homogéne standard qui constitue le
blindage est & base de chrome, de
mangandse et de silicone, le tout durci
& chaud. Théoriquement, cet alliage
fest censé offrir une bonne protection
face aux obus fléches israéliens et aux
‘charges creuses. Dans les faits, le blin-
cdage du char soviétique n’apporte guére
plus que celui du T-55.
C'est dans le domaine de la taille que
Wécart se creuse en faveur du T-62.
Comme a leur habitude, les Soviétiques
ont coneu un char ramassé. Cette sil
houette compacte permet de limiter
le volume du biindé et donc le poids
qui reste mesuré compte tenu de la
protection affichée. Bas sur chenille,
le T-62 est une cible moins facile &
repérer puis & atteindre que son adver-
saire. Sa faculté de survie sur le champ
de bata en est accrue. Le Centurion
affiche pas moins de 60 centimetres
de plus en hauteur et sa caisse est
plus longue d'un bon metre. Difficle &
camoufier, le « Ben Gurion » est une
cible de choix pour les tireurs syriens.
Les tankistes de Tsaha! connaissent
parfaitement le défaut principal de leur
char et vont, dans la mesure du pos-
sible, engager les T-62 a défilement de
tourelle. Revers de la médaille pour les
équipages syriens, les conditions de vie
dans leur blindé sont particuliérement
Pénibles. Encore plus plate que sur le
T-55, quin’est déja pas réputé pour son
confort, la tourelle du char soviétique
offre que peu d’espace. La fatigue
s‘installe rapidement, accentuée par la
mauvaise aération de I'étroit poste de
pilotage. Le systéme de ventilation des
gaz produits par les tirs est déficient,
au point que la tourelle se remplit rapi-
dement d’oxyde de carbone. En cas de
combat prolongé, I'atmosphére dans le
1-62 devient irrespirable. Un inconvé-
nient particuliérement sensible dans les
climats désertiques. Le Centurion pro-
fite de son volume supérieur pour offrir
un confort acceptable.
‘Aussi, malgré son _ergonomie
défaillante, le T-62 surclasse le « Ben
Gurion ». Non pas grace & I'épaisseur
de son blindage, qui reste une valeur
relative face aux performances balis-
tiques des obus fléche, mais par sa
diserétion qui en fait une cible moins
facile a acquérir.
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Pe@> COMPARATIF
Puissance (en chevaux)
Rapport puissance / poids
(en chevaux / tonnes)
UT 3
Le« Ben Gurion » estmu par un V12 diesel
‘américain Teledyne Continental AVDS
1790-2AC refroidi par air. Beaucoup plus
fiable et performant que le Meteor d'ori
gine, ce bloc propulseur de 750 chevaux
lui permet d’afficher des performances
tespectables. Pour améliorer I'autonomie,
les réservoirs de carburants ont &té pro-
fondément modifiés pour atteindre une
contenance de 1190 litres. L’engin
eut ainsi parcourir 500 kilomatres sur
Toute et assurer d'importantes étapes
de liaison entre deux points du front. Le
« Ben Gurion » peut alors occuper le ter-
rain sans avoir & ravitailler trop souvent.
‘Avec 870 kilometres parcourus, le T-62
‘n'a dans ce domaine rien & envier & son
adversaire. Si la contenance interne de
ses réservoirs ne peut rivaliser, le blindé
soviétique se rattrape avec sa capacité
d'emport extérieure
Le « Ben Gurion » profite de sa longueur
supérieure d'un métre pour devancer le
7-62 en terme de capacité de franchisse-
‘ment. Les obstacles sont avalés sans di
ficulté par le chassis du Centurion, Si le
char soviétique est un peu a la peine pour
suivre son adversaire, il se rattrape par sa
rmeilleure manoeuvrabilité en terrain peu
« porteur ». Sa pression au sol inférieure
= 0,75kgicm* contre 0,90kgicm? — tui
ermet de moins s'enfoncer quand le sol
devient trop sablonneux ou gras.
Malgré sa masse plus réduite de 13,5
tonnes, le T-62 ne parvient toutefois pas
2 faire la différence dans le domaine de
la mobilité. La faute en revient principa-
lement 8 son moteur V-2-62 diesel de
580 chevaux refroidi par eau et... dérivé
du bloc-propuiseur du vénérable T-34 |
Si sa puissance est en augmentation par
apport au T-64, elle ne compense pas
la prise des quatre tonnes supplémen-
taires par rapport ce demier. Au final,
le rapport puissance/poi
tengins est quasiment simi
chars se valent en termes d’accélération,
de vitesse maximale et de croisiere,
Uécart se creuse néanmoins quand
fon aborde la facilité de conduite. Pour
améliorer la fiabilité de la transmission,
les Israéliens ont remplacé la boite de
vitesses manuelle Merrit-Brown d’ origine
ar une boite hydraulique Allison avec
‘seulement deux vitesses en avant et ui
fen arriére. Particuliérement souple et
simple & manipuler avec un seul levier
de commande au lieu de deux aupar
vant, elle permet la suppression de tout
le mécanisme d'embrayage. En plus de
réduire le cot dentretien du cher, cette
‘modification rend la conduite de "engin
plus aisée, notamment en supprimant les
contraignants changements de vitesses.
Toujours délicates avec une machine de
53 tonnes, les prises de virages s’en
750 4 2 400 t/min
{580 & 2 000 tr/min
trouvent aussi facilitées. Ce confort de
conduite, qui préserve la fralcheur de
Véquipage, contraste avec Ia vie & I'n-
térieur du T-62. Le pilote doit se bate
avec une direction manuelle et une boite
récalcitrante & cing vitesses en avant et
lune marche-arriare. Malgré_I'adoption
d'un embrayage assistance pneuma-
tique, les légendaires difficultés du cha
gement de vitesses sur les chars sovié
tiques perdurent. En outre, cette assis.
tance & la conduite est sujette & de nom:
breux dysfonctionnements. La moitié
des panes du T-62 sont dues & une
détaillance de Yembrayage. Un probléime
technique qui entraine immobilisation déf-
nitive du blindé et son remorquage vers les
ateliers, car les équipes de maintenance ne
peuvent effectuer les réparations sur le tet
rain, Malgré sa rusticté, la fiabilté du T-62
est inférieure & celle du « Ben Gurion ». Les
‘sradliens ont en effet depuis longtemps
identifi, et résolu, tous les problemes du
Centurion, comme les surchauffes récur
rentes de son moteur.
Bien que sa pression massique soit supé-
rieure, le « Ben Gurion » s'impose en ce
ui concerne la mobilité. Ses capacités
de franchissement supérieures et sa
facilité de conduite permettent au char
israélien de contrer un T-62 difficile &
piloter et dont la fiabilité est en dega de
celle de son adversaire,Perforation :
Proveemus APFSDS
Armour Piercing Fn Stabilsed Discarding Sabot
J
AQ1 Centurion Mx.5 “Ben Gunton” VS T-62A moive 1972
(bus perforant sabot détachable stablisé par alette
«Bex Gurion »_
Peforaton/distance/
Las performances balistiques du canon de
118mm 8 ame lisse U-STS & haute vitesse
intiale ont dabord été surestimées par les
‘@oerts oceidentaux puis dénigrées par ces
mémes hommes du fait des piétres presta-
tions des T-62 lors des querres moyen-orier
tales. Les Soviétiques ont concu leur blindé
pour affronter les chars occidentaux dans
las laines européennes 8 des distances de
combat n’excédant pas 1.600 métres. A de
teles portées, le 115mm se révéle étre une
‘excelente pidce capable de percer le blindage
frontal « acer » de tous les chars del'époque.
Sa traectoire plate lui donne une grande pré-
sion de ti & courte ou moyenne distances.
Associé& son systéme de visée par réticule
statia-métrique, aussi efficace que simple &
utier, {UTS affiche une importante capa
Cité de destruction dés le premier coup au
but. Avec. 280mm de blindage percé 8 1 000
matres (1 616m/s) sous une incidence de
90°, un projectile fléche BM-6 APFSDS de
115mm a toutes les chances de mettre hors.
4 combat un « Ben Gurion ».
Le canon rayé L7 de 105mm de 62 cali-
tyes du char isradlien affiche lui aussi des.
performances balstiques remarquables. Sa
phénoménale pression de 5,6 tonnesicm*
ft son obus & sabot détachable lui permet
tent de perforer 310mm 2000 métres
(1.475mis) sous une incidence de 90° ;
‘urement dit, largement de quoi pulvériser
w» T-62 | Pourtant, la différence entre les
deux tubes se creuse lorsque les distances
engagement s‘aliongent. Alors qu’alongue
distance, les performances du projectile de
115mm se dégradent d’un coup, le 105mm
conserve tout son potentiel, bien aidé par
des systémes de télémétrie sophistiqués et
précis. Les tankistes isradliens vont utliser
Vallonge supérieure du L7 pour porter des
‘coups destructeurs aux T-62 syriens ince-
pables de répliquer efficacement. Ce deficit
fexplique les scores impressionnants des
équipages de Tsahal sur leurs adversaires.
Un écart encore accentué par le manque
dYentrainement des Syriens pour les com-
bats a longue portée ainsi que des doctrines
engagement héritées des Soviétiques et
mal adaptées & la guerre au Moyen-Orient.
En outre, 'U-BTS est entaché de défauts qui
le rendent moins efficace que le L7. Pour
facilter le travail du chargour, les Soviétiques
Cont installé un systéme automatique d’lec-
tion des douilles via une trappe située & I'ar-
ridce de la tourelle, Son utilisation n’est pas
‘exempte de danger pour I'équipage. Les tré-
pidations engendrées par les parcours ten-
dent & déréglerI’éjecteur qui ne s’aligne plus
paarfaitement sur la fenétre. La douile en
Ccuivre rebondit alors dangereusement dans
'’étroite tourelle. Pour palier ce dysfonction-
‘nement, le chef de char dispose d'une plaque
de fer censée le protéger. Mais, le tireur et le
‘chargeur ne disposent d’aucune protection.
Pour ne rien arranger, la séquence de char:
{gement est aussi fastidiouse que pénible. Le
chargeur est obligé d’attendre que le tube se
replace vers le haut en position de sécurité
pour pouvoir enfourner avec énormément
de force un obus de 22 kilos dans la culasse
& fermeture horizontale. Ce systéme se
révélera si peu fiable que les tankistes israé-
liens ahuris verront des T-62, canon bloqué
vors le ciel, quitter le champ de bataile &
toute vitesse | Tous ces inconvénients font
cchuter la cadence de tir de sept & quatre
‘coups par minute,
A contrario, le 105mm se révéle exempt
de tout défaut rédhibitoire. De plus, il peut
‘soutenir sans difficultés une cadence de dix
‘coups par minute. Un avantage certain dans
la mesure oi un tireur doit en moyenne faire
{feu trois fois pour toucher une cible mobile.
Pour enfoncer le clou, la dotation en muni-
‘tions réduite & 40 projectiles du T-62 ne peut
soutenir la comparaison avec les 72 embat-
‘qués & bord du « Ben Gurion ». Sur les hau-
tours du Golan, les tankistes vont trer de 140
{160 coups par jour. La dotation supérieure
du char isralien lui permet alors d'occuper le
terrain plus longtemps face & un adversaire
obligé de ravitaller frequemment.
Le chapitte de la puissance de fou se clot
done sur une victoire du L7 du «Ben
Gurion ». Vefficacité du 116mm du T-62
est remise en cause par son inadeptation au
‘combat & longue distance et ses dysfonction-
‘ements chroniques.Reciouc ene akctarnies Se aes
ee are Cae
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piace!
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_9,33m (6,60m sans canon)
3,00m
3,40m
330m‘A41 Centurion Mx.5 "Ben Gurion WS T-62A movéte 1972
(© abet Cane! Tes & Tanks Magazine 7008
ote: oar eben espn au 72 mip plana VT pa 28%
AAI Centurion Mi.5 «Ben Gurion» / «Sto’D>
A
estabaSUITE & FIN
LE TITAN AUX PIEDS D'ARGILE
Par Bruno Collin
Si l'apparition des KV-1 sur le champ de bataille est une bien mauvaise surprise pour les
Panzerschiitzen, il n’en reste pas moins vrai que leur fiabilité aléatoire et leur mobilité médiocre
réduisent d’autant leur potentiel face aux blindés allemands. L’urgence de la situation ne permet
évidemment pas de lancer|’étude d’un nouveau char. Les Soviétiques décident alors d’améliorer
leur char lourd pour tenter d’en atténuer les défauts les plus criants. En paraliéle, il s‘avere
nécessaire de simplifier sa fabrication pour permettre une production de masse. La progression
des Panzer-Divisionema travers le territoire russe prend toutefois de court les ingénieurs qui
travaillent sur le KV-1. Tout en tentant de remettre & niveau leur chatyils doivent se préparer &LVotfensive de la Heeresgruppe « Nord » allemande
vise & faire tomber Leningrad. Si cette grande cité
‘est le berceau de la Révolution communiste, elle
fest aussi une ville industrielle de premiére impor
tance. A Vété 1941, usine LKZ de Leningrad est
dileurs le seul centre de production du char lourd
KV-1. Davant les menaces imminentes pesant sur
son industrie militaire, Staline ordonne le trans-
fort vers !Oural des usines d'armement. Des aoat
1941, des mesures sont prises pour mettre hors
de porte de t'ennemi outillage et la main d’couvre
(quaifiée de la LKZ en transférant l'ensemble &
Chelyabinsk. Grace a la résistance acharnée des
Twoupes de Joukov, cette évacuation se déroule
fans trop de heurts. Le démontage des chaines
assemblage du KV-1 représente un véritable jeu
de mécano gant que les Sovistiques exécutent
favee brio. A partir de septembre 1941, la pro-
duction de la nouvelle usine peut méme passer au
stade industriel ! Malgré le raid aérien qui frappe le
10 septembre 1941 T'usine Kirov, les KV sortent
tes chaines ‘assemblage & un rythme soutenu.
Cependant, la rapidité de 'avance allemande en
Unine entraine la perte d'autres centres indus
tiels et miniers comme le bassin du Donets, véri
table coeur industriel de I'Union Soviétique et prin
pale région d'extraction des matiéres premiares
nécessaires & la production des aciers des chars
En prime, la conquéte par la Wehrmacht de cette
partie du territoice prive le pays de sa principale
Source d'approvisionnement en charbon et en fer.
Crest ainsi que 63% de la production de charbon
tombent aux mains des Allemands ! La capture
es aigries entraine une chute de la production de
11,4 milions de tonnes pour le premier semestre
1941 & 3,9 millions de tonnes pour 1942. Une
inure qui s'ajoute la perte de l'usine des
moteurs de Kharkov. Les Soviétiques ont certes
aussi évacuer les machines-outils & temps, mais,
‘atte délocalisation forcée vers Chelyabinsk a de
graves conséquences sur I'assemblage des blocs
(4. V1 Etranami dap dos
rnowoles roves reforoos avec
Jantos non peroras. La miaiouse
do 7 62mm do nugue et un
sanactroniame gl va perce Sur
les KV-1 dots dune ours sudo.
le disparalt propressiorent sur
‘cupantie K-18.
‘chives Caaktre
(Call Anderson
<< Sonmatoment ect de cei
Toren cn Kt Mos 141 de début
fe production apis du sore sous
les couleur alomances. sone
PanzrkomeagenKV:1 8 755)
Cansteromensatire dela Heer cot
‘replace es encore arms dy canon
F's2 un peu mons peerant ue e
25. Vane dela aurole mae
‘stnatorent vibe sul pho ans
{ue ls protcions aries de sa
(Co Teriten
propulseurs V-2K qui équipent les KV. En atten
dant que la Zavod 1°75 retrouve une production
satisfaisante, les ingénieurs installent en urgence le
moteur & essence M-17 du char lourd T-35 dans la
calsse du KV. Si sa puissance de 500 chevaux est
‘grosso modo similaire & la valeur réelle du V-2K,
8a consommation est nettement supérieure. Cette
‘ Gros plan suri lasso
‘une pace de Tom
‘alle ext« nage»
sours amnees 1-2
Tiger dole dune curses
renovate Sex
ertomancestemques
Dour essere peers
Bindage sarees aut
ditncee uci
comet aux stor
omens) On prootie
‘he ne encore pat
setecn ducer td
storandt ta got Sun
Aibece ese ne combo
pas sat eoles
aan des 392 pours
Tttoyer is Panter
| Taper eriscum
|eto stratégique pour les Soviétiques, mais
la pte n’est pas encore gagnée | Le nombre de
chars aisponibles sur le front a chuté a 10 % de ce
ql était en juin 1941. Pour compléter ses unités
biindes, Moscou a un seul mot d'ordre : produire
tovjours plus | Eventuellement, produire mieux, si
ce nest pas au détriment de la quantité. Grace &
Vepport des matérels occidentaux du Lend-Lease
ull « Prét-Bal», les Russes peuvent se focalser
sutla construction des chars, les Américains four.
rissant le reste. industri sovidtique assume alors
un effort sans précédent. En 1937, la construction
de chars en Union Soviétique utilisit 0,6 % de
la production d'acier. En 1943, cette part atteint
les 17,8 %. Malgré la monté en régime de leurs
Usines, les Russes ne sont pas encore satisfaits des
rythmes de production du KV-1. Une nouvelle fois,
les ingénieurs soviétiques se penchent sur leurs
plenches & dessin pour améliorer la machine tout
nia simpifiant.
Le KV-1 Modéle 41 est désormais assemblé avec
dx types de tourelles : moulée ou soudée. Cotte
Civerstication des sources d’approvisionnement
met d'augmenter la production de chars. Les
Sovidtiques ne s'arrétent pourtant pas 18, Dés
décembre 1941, une autre usine du complexe de
Chelyabinsk, la Zavod n®200, propose une nouvelle
tourelle mouiée. Celle-ci est trés similaire dans ses
formas & la « 257 » qui entre alors en production,
Rlereneé comme étant len°957, ce mode apporte
(quclgues amelorations supplémentaires, notar
iment un renforcement de certaines parties jusque
[8 considérées comme insuffisamment protégées.
CekV-1 Mode 1942
vialement tvtime dune
ou le moins inhabited de
iu bindage qu atonties 110
‘20mm dépasseur Le Modele
42 a prod seulement ene
janet aod 1942 avant que
cchaines d'assemblage. A noter,
” partes
ee Col Kas
Lépaisseur du blindage atteint désormais le chifre
impressionnant de 120mm. Et cela sans en aug
enter la masse gre & une répartition rationnelle
du blindage aux endroits stratégiques. Les deux
versions sont extérieurement trés similis. El
ne se distinguent que par des détails visuels tels
qu'un anneau a la base de la tourelle plus large et
Un « collier » de blindage autour de la rotule de la
mitraileuse arriére pour le nouveau modéle. La tou
relle « 957 » rentre en production en janvier 1942.
Ce sont maintenant trois modéles, une soudée et
deux moulées, qui sont indifféremmont installs sur
les caisses de KV-1. Toujours dans I'optique d'une
simplification et donc d'une augmentation de la
production, le char voit sa plage arriére modifiée.
Depuis forigine, la plage-moteur des KV se clot
paar une plaque de blindage massive. Cintrée vers
le bas, elle protége le systtme d’évacuation d'sir
‘chau provenant du radiateur et expulsé par le ver
tilateur. La fabrication de cotte pidce nécessite un
‘travail de laminage et de cintrage cotiteux en temps
‘comme en main-d'ceuvre. Aussi les ingénieurs du
‘SKB-2 décidentiis de la remplacer par une plaque
de biindage plate bien plus facile & produire. Celle
fest soude sur les extrémités de la caisse qui sont
dorénavant coupées en biseau et non plus en arrondi.
A protection égale, cette simplification permet d'ac
Cclérer la production du KV-1 Modele 1942.
En paralléle, les Soviétiques cherchent a
remporter la course entre « la cuirasse et le
glaive » qui les oppose aux Allemands. Le
blindage de la caisse passe de 75 8 90mm.
Cette augmentation de la protection n’est pas
‘sans conséquence sur le poids total du Modéle
1942. Une telle surcharge aggrave encore la
fragilité du train de roulement,Les roues cassont & une telle vitesse que
la plupart des KV-1 sont immobilisés avant
méme de partir au combat! Le phéno
mone est si inguiétant que ls résolution
du probleme devient une prioité pour les
ingénieurs. Ainsi, un modéle moulé dit « &
ailettes » est mis au point. Plus solides, ces
oues sont aussi plus économiques & pro:
duire grace & la suppression, sur les galets
de retour, des bandages en caoutchouc. Le
KV-1 Modéle 1942 bénéficie de ces amélo
rations tout comme les versions antérieures
ui sont encore sur les chaines d'assem:
blage. Le ModBle 1941 avec tourelle soudée
est ainsi produit jusqu’en aott 1942.
Toujours pour simplifer le train de roule:
ment, de nouvelles chenilles dites « allé
aées » sont introduites, Elles se distinguent
fen ayant seulement une dent de guidage
‘ous les deux maillons le patin intermédiaire
étant en deux parties. Chaque fournisseur
ayant son propre moule, de multiples varia
tions de dessins des patins existent. Des
différences qui ne les empéchent pas d’étre
‘compatibles entre eux. Un modéle égale-
ment « allégé » est créé de la fagon la plus
simple et la plus radicale possible. Sur un
jeu de chenilles « classiques », une dent sur
deux est tout simplement arasée | En outre,
les supports des garde-boue sont désormais
constitués de plaques triangulaires pleines
‘ou creuses tandis que, sur la plage arriéro,
la trappe d’accas au moteur est elle aussi
simplifiée par la suppression du dome qui
surplombe le fltre& air. Toutes ces modifi
cations n‘apparaissent pas en méme temps
tt les photos des chaines de montage de
usine de Chelyabinsk en 1942 montrent
Clairement que le panachage des compo:
ants est possible. Ainsi, par exemple, des
ccaisses de type 1941 avec l'arigre arrondi
recoivent des tourelles moulées « renfor
«957» de 1942. Toutes
KV-1 Le TrTan aux PIEDS D’ARGILE
les combinaisons se cdtoient. De plus, les
‘chars subissant une révision lourde et les
paves réparables sont dotés des éléments
de demiéres générations. Pendant la
‘querra, plus de 400 000 véhicules blindés
font 616 révisés, voire reconstruits pour
certains, par les usines. Un char russe est
ainsi « reconstruit » en moyenne quatre
fois pendant sa vie opérationnelle
Malgré les déménagements des sites de
production et la raréfaction des matiéres
premiéres, l'année 1942 voit a fabrication
du KV-1 battre son plein. Toutefois, les
Soviétiques veulent faire encore mieux
Das Ie printemps 1942, des mesures
drastiques d’économie et de simplifica
tion permettent d'atteindre des niveaux
de production sans précédent. Le nombre
d’heures de main d'couvre nécessaires
la fabrication d'un char @ ainsi chute
9.007 on janvier 1942. il était de 23 453
fen mai 1941 et encore de 11647 en
‘octobre... Ainsi, 542 KV-1 sont produits
lors du premier trimestre, 602 au second,
703 au troisiéme. Le record est obtenu
au quatridme trimestre avec 718 exem:
plaires sortis des chanes. La production
totale pour 1942 atteint le chitfre impres-
sionnant de 2 665 KV-1 ! Le mot d'ordre
8 &t6 respecté : produire en masse.
Mais, sur le plan de la qualité, le KV
est toujours confronté aux mémes pro:
blémes de fiabilité. Si la forme a évolué
et Ia protection s'est accrue, le bloc
propulseur est toujours le méme depuis
1939. Et ses tates n'ont toujours pas
6té cortigées ! Les unités blindées sovié
tiques possédent désormais un nombre
impressionnant de chars. Cependant
trop d’engins sont encore indisponibles
suite & des casses mécaniques. Un nou
veau modéle est alors mis a l'étude dés
le début de l'année 1942.
Sale demande de ours capaci incurs, a owe moulbe de ce KY Modole
42 fo une éssiance supsreure a ture sob es corde de soudure consist
nell stant de pois fais. Une echrique aa va dre repie sures JS-2 et Ul
perder surlos chars soviquesdapri-guere
“he Arve of Modern Confit = E096528
LEKV-1S, UN COMPROMIS TROP TARDE
Depuis sa naissance, le KV-1 est ma parle
‘moteur V-2K, Initialement prévu pour pre
pulser les trente tonnes d'un T-34, ce dou
cylindres diesel est concu pour déveloooe
tenviron 500cv & 1 800t/mn. Une puissance
inguffisante pour assurer au KV-1 des pera:
rmances décentes. En augmentant le taux de
‘compression et en faisant tourner le mote
{8 2.000timn, les motoristes de la Zavod
1n°75 de Kharkov ont pu en trer 600cv. Mais
lune grande différence existe entre un moteur
‘assemblé avec « amour » dans un bureas
d'études par des ingénieurs attentionnés et
ccompétents et celui fabriqué & la chain par
des ouvriers peu qualifiés. Le probléme est
encore accentué aprés les évacuations de
Fété 1941. « Vite et bien faisant rarement
bon ménage », le soin apporté & la fabrics
tion du moteur n'est plus le méme. Les tole
ances mécaniques plus. importantes font
que le V-2K atteint trés rarement les 600
chevaux nécessaires pour mouvoir le KV
Tres souvent, la vitesse maximale fixée &
35km/h n’est pas atteinte, Les pilotes pau
vent méme dire que leur engin est loin
‘compte car le char se traine plutdt & 20 vote
1kmh | Fortement solicité, le moteur est
confronté & d‘importants problémes de su
chauffe. Le retroidissement de I'huile motau
‘est si déficient que le précieux liquide ne out
plus son réle de lubrfiant. Les conséquences
pour la mécanique sont catastrophiques aver
des serrages et des grippages en cascade.
la situation ne fait qu’empirer avec les aout
de poids successits que connalt le KV-1
Comme sia faiblesse de son moteur ne sit
fisait pas, le KV-1 est en outre atfigé dune
transmission défaillante. Depuis le début
Vopération « Barbarossa », les casses se sue
ccédent, au point qu'ly a plus de KV-1 perdisdu fait de pannes que des destructions
pat 'ennemi ! Mal congue ds le début
la transmission support elle aussi cif-
ficloment les contraintes d/une pro-
ction de masse, Surtout lorsque les
ouviers spéciaisés sont remplacés
ar des jeunes manquant d'expérience
fet de connaissances. En moyenne, un
KV-1 parcourt 120 & 130 kilométres
avant de tomber en panne de trans:
mission... Une anecdote est d’aileurs
tits révelatioe de cet état de fait. En
1943, les mécaniciens constatent que
les pignons de boites de vitesses per
dent leurs dents | Immédiatoment, les
Sovidtiques lancent une enquéte.
Savéce que la main d'onuvee inexpéri
mentée usine par erreur des piéces en
acior& partir de cisques fats de métal
ou ésistant. Les disques daliage spé-
ifique pour les pignons de boites de
\
vitesses sont en effet stockés juste &
été. Et les deux se ressemblent quand
ils ne sont pas encore mis en forme.
La seule solution qui s‘impose face &
ces pietres prestations mécaniques est
Une réduction drastique du poids du
char. Si les Soviétiques ne se sont pas
attaqués aux problémes avant, c'est
‘ue, tout simplement, is n’en voyaient
pas la nécessité ! D'un part, des modi-
fications tellement profondes seraient
aliées a I'encontre d'une production
cde masse. D’autre part, jusqu’a la fin
1941, l'Armée Rouge est acculée &
la défensive, Nul besoin dans ce cas
de disposer d’un char agile et rapide,
dlautant que le T-34 existe ; mais
maintenant que les Soviétiques com-
mencent & reprendre Initiative, les
tares du KV-1. sont de plus en plus
criantes, Les études commencent d3s
février 1942 et le principe est adopté
le 6 juin par Moscou. Le coup d'art
porté & l'otfensive allemande pen
dant V'hiver 1941-42 laisse espérer
que I’Armée Rouge pourre reprendre
Vavantage et contre-attaquer dés que
ses réserves seront reconstituées. Et i
faudra, & ce moment42, disposer d'un
char lourd doté d'une fiablité accrue
et d'une plus grande vélocité. Des te
20 acat, les plans définitfs du KV-1S
(ou Skorosiniy pour «rapide » sont
acceptés. La production en grande
série commence ds le mois de sep-
tembre 1924, Sans étre radicalement
différent des précédentes. moutures,
ce blindé « allégé » tranche avec les
autres KV-1. En effet, Ia nouvelle tou-
relle moulée adoptée pour le KV-1S
offre une protection supérieure grace
2 sa forme et sa hauteur réduite.
KV Modo 1941
‘Unie iconnve
‘amb Rouge
Fronts Leningrad
RSS, 1041
Cot Moctie 1942
Srourate mouge a
Intro. La volonce 8
‘son ogoment! Maire
(de surat son
(qupoge. Lépasseur
{e son Bindage le met 8
poces alomandes. Son
‘moteur sol imo asst
Tesrisques dincene,
ls rappes evacuation
Sort toutes en nombre
inant et mal
Sepostes
Cone £020196Mois surtout, et c'est une promigre
chez les Russes, ella est équipde d'un
tourelleau pour le chef de char. Cet
Glément offre une meilloure vision
périphérique du champ de_batail
I nest ainsi plus obligé d’ouvrir sa
ttappe et de s'exposer_inutilement.
De toute facon, ce nouveau tourelleau
est dépourvu de trappe 1A r'intérieur,
Féquipage adopte une nouvelle répar:
tition des taches. Le chef de char est
décalé sur la crote, derrire le tireur, et
Vexrmtralleur acice devient le char
eur. Au combat, atte organisation
Bus rationnelle permet une meilleure
sfficscitétactique. A la méme période
apparait sur le T-34 une tourelle elle
‘aussi dotée de cette installation mais
‘veo une trappe en prime.
‘Avec une épaisseur de biindage
rédute & 75mm, le chassis reviont
8 la configuration du Modéle 1941
Il s0 distingue par une plage arriére
plus Idgbre qui s‘incine & partir des
éehappements. De nouveaux galets
permettent également de gagner du
poids. Plus important. encore, cette
nowele configuration protage une
transmission entidrement cemaniée.
Coll-ci apporte enfin la fiablté qui
faisait tant défaut au KV-1, Construits
en ult, les 62 exemplaires de présé-
fis sont encore équipés de l'ancienne
transmission. Mais cette transition ne
due que peu de temps et les chars
(ui arivent en unité en septembre
1942 Font enfin adoptée. En paralléle
cette « cure d'amaigrissement »,
le V2K est poussé & 650cv. Le gain
fest proprement stupéfiant. Les 43
tonnes du KV-1 S atteignent Ia vitesse
de 43km/h, en lieu et place des 15 &
2Okm/habituels ! Des performances
{ui rapprochent le char lourd du T-34
qui, @ contrario, @ pris de l'embon-
point. En septembre 1942, la dotation
fen obus passe de 90 & 114, amenant
le poids en charge & 43,4 tonnes.
introduction du KV-1S permet enfin
2 Armée Rouge de disposer d'un
« lourd » fiable et relativement rapide.
Les 43km/h sont néanmoins difficles
2 reproduire sur le terrain si le plote
‘veut épargner moteur et transmission.
Cependant, ses performances |auto
risent enfin & mangeuvrer de concert
‘avec le T-34 sur le champ de bataile,
La fiabilité dela machine est certes loin
d'etre parfaite mais elle est désormais
‘acceptable. Pourtant, le KV-1, méme
dans sa version amiéliorée, ne répond
plus aux exigences du front.
Cette variante réussie du char lourd
sovistique arrive malheureusement
‘op tard, La Panzerwaffe align main
tenant des engins dotés de canons
de plus en plus puissants. Les com
bats de M'été 1842 démontrent que
le KV-1 n'est plus un titan indestruc
tible, La mise en service progressive
des Panzer IV et StuGe i & canons
longs donne aux Panzerschiltzen les
moyens de détruire le KV-1 s'ls par
viennent & latteindre dans ses points
foibles. L'arivée en quantité de plus
fon plus grande du Pak 40 de 7,5cm
redone confiance a infanterie quin’a
plus & systématiquement faire eppel
‘aux 8 80m de la Flak pour arréter une
k
(sey
charge de KV-1. Sie blindage du char
russe lui permet encore de faire bonne
figure, son tube de 76,2mm est par
Contre désormais dépassé au point de
devenirinopérant contre les cuirasses
des nouveaux Panzer, Tiger en téte
Les autorités soviétiques ne s'y trom
pent pas et prennent la décision de
stopper la production du KV-1 & canon
de 76,2mm. Celu-ci est alléjusqu’au
bout de son potential et sa concep
tion remontant aux années 30 ne pout
plus évoluer sous sa forme actuelle
Dass été 1942, la décision est prise
de reconvertir une partie des chaines
d'assemblage de « Tankograd » vers
la production du 7-34. En effet, celui
ci sfavire beaucoup plus efficace
’ usage et nettement plus écono
rmique & construire. Pour le prix, main
d'cauvre et matériaux compris, d'un
KV-1, il est ainsi possible de fabriquer
dicsept T-34 ! De ce fait, le KV-1S
est construit qu’a 1085 exem
plaires jusqu’a 'été 1943.
Le KV-1 est l'enfant chéri de tin
énieur Kotin qui est luiméme tres
bien introduit dans la Nomenklatura
qui gravite autour de Staline. Ceci
expliquerait jusqu’a lexistence du
char selon certains. Sa conception
fest un mélange de technologie pas-
séiste, & linstar de sa transmission
copiée sur celle d'un tracteur Holt
Caterpillar des années 20, et de
modernisme, avec son assemblage
par soudure et son moteur en alu
‘minium, Cette combinaison plus ou
‘moins heureuse aboutit & un engin
extrémement puissant et efficace.
quand il fonctionne !
0418 (Shorasiny
{0 76.amm ate
tnt dos pertoeaneas
‘tants sont ouene
‘ranemission supe
‘toontnue de easeor
‘voc a réuats fun
aarmoin plus homogene
(ue sos précossours
Son impact uo chomp
e bata este pourart
lente La Panzereto
‘igre on oft ds engins
Capables dee detruire
Tiga en te. Cate fo,
leu de 762mm ext
‘defeiovement dapasesLe choe qu'il cause aux troupes allemandes lors
de sa découverte en juin 1941 est indéniable et
déclenche la course & I'armement chez les ingé:
niours du Ml. Reich. Cependant, sa fragiité méca
nique ne lui permet pas de s‘imposer de facon
durable sur le champ de batalla. Le KV permet en
1941 de ralentir ‘avancée allemande et méme de
la stopper ponetuellement en de rares occasions.
Mais, & V'été 1942, il a perdu son avantage. Les
nouveaux canons allemands sont désormais capa
bles de perforer son blindage. Et lorsque "Armée
Rouge passe a Voffensive, il est définitivement
dépassé, au sens propre comme au figuré. Le
Général Katukov le souligne amérement lors d'une
conférence avec Staline le 17 septembre 1942
«Le char lourd KV, les T-60 et T-70 ne sont pas
appréciés des troupes. Le KV est lourd et de co
fait peu mancouvrable. I franchit les obstacles avec
difficult, & oppose du T-34. De plus, i! endonr
mage les ponts et cause beaucoup de destruc
tions. | est armé du méme canon que le T-34.
roti
Varo
Le T2t ota KV sont os dou
star » dos arsenaux de FAmée
Rigo, Sle -34 connat une ros
Tongue came, le KV ne curv
pas la Soconde Guore monde
"Tp fragile, top peu mable et
ince, son potent est pus en
ndéquaton avec i stuaion mire
‘Nearmoin, pour la Wetemacht
‘atlours pa liner aur les moyens
umuiesants comme le Japotie:.
‘rchves Caraktore
V1 S« Neolas Osvowss >
Alors, quels avantages nous offre-il au combat?
(ui, sil avait un canon plus gros, nous nous accom
‘moderions de son poids élevé et de ses suites
défauts de conception ». Le KV est tout au long de
2 carriére mis en concurrence avec le T-34 dont
partage l'armement. C'est d’aileurs une des a
sons qui conduisent & son abandon. Quelle est aio
Futiité d'un char aussi lourd s'il n’apporte pas de
‘plus » surle terrain ? Une version dotée dun canon
de 85mm voit bien le jour mais fa concurrence du
T-34/85 lu est encore fatale. Aprds I'assemblage de.
4181 exemplaires, tous types confondus, le KV-1
est remplacé au sein des unités bindées sovitiques
par le JS-2, mieux profié et plus fortement arms
Dépassé face aux Panzer de demire génératon,
engin est encore utilisé contre les Finlandais en
1944 et un exemplaire unique partcipe mime 2
offensive contre les Japonais en septembre 1845;
A cette époave, la majorité des KV aura été soit
détruite, soit transformée en tracteurs lourds de
dépannage eprés suppression de Ia tourele,kvl LE TITAN AUX PIEDS D’ARGILE
Haber Cane Tucks Tans Mogae 2008
KV-1 Monéte 1942(© aber Cnc Trucks & Tans Mgaive 208er gee ee
Pe oe ate Se as AC a
create Siac
ae
ea
de la ligne de front, les All
DO aay
‘Accompagner les blindés au combat est
une ide qui date de la Premiére Guerre
mondiale, Toutetois, bien que prometteurs
les concepts relatifs & la guerre mécanisée
sont progressivement oubliés dans I’An
gloterte et la France des années 20. Cos
théories ne manquent pourtant pas de per
tinence. Mais la volonté politique ne suit
pas. Faute de budgets, d’ouverture des
prit, de volonté de remise en question et
d'autres raisons aussi mauvaises les unes
que les autres, l'expérience acquise dans
le sang par les vainqueurs est perdue. Il est
partois bien plus difficile de digérer ses vie
toires que ses défaites. Malheureusement
pour les anciens vaingueurs, le vaincu, lu
va appliquer & la lettre cette maxime. Et le
moins que l'on puisse dire, c’est que les
théories franco-britanniques ne sont pas
perdues pour tout le monde | Tandis que la
Grande-Bretagne et la France se fourvoient
dans 'élaboration de chars d'infantere,
Allemagne des années 30 commence
& mettre en place ce qui deviendra plus
Scag
ScHiTZENPANZERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
Caen
Cie re meeta tas
"Evoluent sur des terrains offrant de multiples couverts & 'ennemi ou en zone urbaine. Plus ou moins enfermés
tard I'une des plus redoutables machines
de guerre de tous les temps : la Panzer-
Division. Et pour accompagner les blindés,
le besoin d'un véhicule dinfanterie spécia
lisé se fait sentir.
Toutefois, du fait du Diktat de Versailles
les Allemands ne peuvent se lancer dans la
production de nouveaux engins, du moins
sur le plan militaire... Aussi les recherches
dans le domaine civil se poursuivent-elles
pour aboutic en 1926 au développement
des premiers semi-chenilés. L’ Armée alle-
mande sforiente ainsi vers des tracteurs
d'artilerie capables de s‘affranchir des
contraintes du terrain, Les premiers ta
vaux se basent sur des véhicules & quatre
roues motrices Kraus-Mattei. Les roves
artiére de ces engins sont « simplement »
remplacées par un train chenille. Lorsque
le sol devient gras ou chaotique, les gains
cde mobilité sont évidents en comparaison
des véhicules & roves. Les années passant,
Vartllerie nest plus la seule a s'intéresser
{de tels engine et le général Hens von
Seockt, Chef der Heeresieitung et organi
sateur de la Reichswehr, entrevoit le poten
quelques difficultés & repérer le:
eee ney
eek cay
Ce ge ecru a
eee ed
Pee ie
tiel opérationnel de ces engins. L'idée fat
son chemin et, en 1932, des firmes fat
‘quant des automobiles sont approchées
pour la réalisation de prototypes de véhi:
cules semi-chenillés de transport.
Pe
are RYA UPL
La nécessite de disposer d'un semi-che
nillé blindé apparait dans I'esprit des mi
‘aires allemands au fur et & mesure que
se met en place la future organisation de
leur Armée. Au milieu des années 30, du
fait de 1a volonté politique de Hitler et des
idées de Guderian, l’Allemagne recom
mence & se lancer dans des programmes
d’armements lourds. C’est a cette époque
que naissent les Panzer ill et IV. Bien loin
des chars d’infanterie britanniques et
frangais, ces erigins|pouvert tra Ell
dérés comme les premiers chars d’assa
ecidentaux construits en grande série
Cos blindés n’ont plus grand-chose a voir
avec leurs ancétres. Véloces, mobiles
maniables, leurs performances en touterrain surclassent sans peine celles de tous les
autres véhicules allemands alors en dotation.
Les camions transportant I'infanterie sont ainsi
incapables de suivre leur rythme de progression
fn ase-campagne. Or, sans fantassins pour les
faccompagner, les chars sont vulnérables. Au:
els des problames spécifiques des Panzer de
époque, comme une cuirasse insuffisante, les
hats peuvent étre considérés comme pratique.
mont aveugles dépassé de leur environnement
immédiat, Et encore, les angles morts de man:
quent pas... A ces considérations tactiques
inforques s‘ajoute l'expérience de la guerre
Espagne. Si les chars peuvent enfoncer un
front défensit, ils tiennent difficilement le ter
fain en cas de contre-attaque. Autant de raisons
{ui poussent au développement d'un véhicule
de transport de troupes capable d’accompa-
gner les blindés quel que soit I'état du terrain.
Et ces besoins se font prossants car, dans les
années 30, l'infanterie ne peut compter que
sur des camions pour se déplacer, quand ce
rest pas sur ses piods ! Les véhicules a roue
rancontrant de réelles difficultés & évoluer en
teutterrain, la solution retenue est celle d'un
viicule pourvu de chenilles.
‘ate poetn, le piste peut oncore
[erage les rouse ne tron plus
leat Ent, a conde au
Sapost de plage & Storer!
Een raquées selon un angle
Bundesareni-Badarchiy
En 1935, Heinz Guderian rédige un rapport dans.
lequel il explicite ce que devra étre ce futur véhi
‘cule pour las troupes diassaut. L'engin doit pou:
voir aceueilr un groupe de combat de dix & douze
hommes et son équipement. Les soldats doivent
pouvoir en descendre rapidement pour combattre
8 pied ou bien ouvrir le feu depuis Vintérieur de
leur machine, tout en profitant de la protection
offerte par une casemate blindée. Reste mainte
rant & défini le type de chassis & retenir. La solu
tion d’un engin & roues étant éliminée d'office, les
véhicules équipés de chenilles apparaissent sous
un jour nouveau. Une solution rationnelle aurait été
de distraire des chassis entidrement chenilés pour
les transformer en « taxi » biindé. Proposée par
certains auteurs contemporains, cette proposition
logique se heurte pourtant & des factours typiques
de I'époque. D’une part, il est difficile d’augmenter
les cadences de production des chsines d'assem
blage des chars car celles-ci sont déja bien en
pine & fournir le nombre d’engins nécessaires aux
Panzer Divisionen. D’autre part, si un semi-chenillé
fest généralement plus complexe & produire qu'un
‘tout chenillé », il est par contre beaucoup plus
aisé & conduire. Les chars de 'époque sont cifficles
& manceuvrer et nécessitent un long apprentissage.over pure mietlouse
‘stale au desoue ds poets
o pletage, Un dfut gu
arpa pari do TAU
2 Los vrares anspor
‘ropes os Sd 251
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ScuiiTzenpanzERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
RW FEN be Tee ieBIIN CLA) @ bec t a
Plus simple grace 8 son volant, le
semi-chenillé impose aux yeux des
décideurs allemands, En ovtre, il est
généraloment admis que le So.Kfz
251 revient, sans radio ni armement,
® environ 22 000 Reichsmark. Or, un
Panzer est estimé & plus de 96 000
Reichsmark | En paralléle @ ces ques
tions économiques, I'une des raisons
ddu choix du semi-chenillé tient sans
doute dans l'état d'esprit des militares
de'époque qui, tout simplement, n‘en
Visagesient pas le véhicule transport
de troupe entiérement chenillé comme
lune solution appropriée. Le concept
du Mittlorer Schitzenpanzerwagen
est enfin posé.
La firme Hansa-Loyd-Goliath- Werke
AG de Brome est alors sollicitée
pour fournir les premigres ébau
hes du transport de troupe de la
Wehrmacht. Celle-ci posside déja
une bonne expérience en matiere
de semi-chenillés avec les proto
types HL kl 7 livrés en 1933 et HL
K/2 en 1934 (HL pour Hansa-Lloyd)
Pour limiter les coos et accélérer sa
mise au point, la future monture des
Panzer-Grenadiere est dérivée d'un
tracteur d'artillerie de trois tonnes
de charge utile. Les. ingénieurs
reprennent la base du HL &/ 3, un
semi-chenillé @ caisse non blindé
apparu en 1936. Lergement amé:
lioré par Hanomag, notamment par
le remplacement de la motorisation
drorigine, ce dernier évolue vers le
Sonderkraftfahrzeug 11. Testées &
Kummersdort, les performances de
ce tracteur d’artillerie semi-chenillé
répondent aux cahiers des charges
édictés en 1937 ; il suffit juste de
adapter aux exigences spécifiques
d'un twansport de troupe. Référencé
HL kI 6p (P pour Panzer| dans la
nomenclature allemande, le premier
prototype apparu en 1938 se voit
‘reffer un compartiment de combat
& pans coupés trés inclinés aptes
a résister aux projectiles de petits
calibres. II peut paraitre paradox
que le transport de troupe adopte le
principe des blindages inclinés alos
Je les chars de combet conserver
des profils verticaux. A lorigine, i
n'est pas forcément certain que les
ingénieurs aient voulu amélirer a
protection balistique de leur engin
Certains démonstrateurs de préséte
voient leur moteur installé & 'atiére
de la caisse. Une fois les tests surle
chassis terminés, le bloc propulse
fest déplacé vers I'avant pour gagner
de la place dans le compartimen
réservé aux soldats. Le volant est i
aussi légérement repositionné pou
faciiter la conduite, Le prototype
définitit est désigné Gepanzerter
Mittlerer Mannschafttransportwagen
pour véhicule blindé moyen de tans
port de troupe ou d’infanteri. Les
fessais sur le terrain confirment les
qualités du chassis semi-chenilé
Sans regret, les Panzer-Grenadiere
peuvent abandonner leurs camionspour un véritable véhicule de combat. Dés 193
tune commande d’un miller d'engins est lancée.
Lacarrtre opérationnelle du Sonderkraftfahrzeug
251 vient de commencer.
TE)
Pour contenir le poids de leur machine, les ingé:
rieurs allemands ont limité l'épaisseur dublin
ddage du Sd.Kfz. 251 Aust. A. Ainsi, le compart
ment de combat est seulement blindé & hauteur
de 8mm. Grace & deux banquettes rembourrées
Placées longitudinalement, il peut accueil dix
soldats et leur équipement. Ces banquettes peu-
vent besculer pour faciliter 'accbs aux munitions
es mitrailleuses de bord installées sur le plan.
er. Disséminés sur les cloisons internes, des
supports permettent se stocker différents usten
sles comme les canons de rechange des MG-34.
‘A portée de mains des soldats, des casiers
métaliques sont prévus pour servir de range-
ments & leurs armes personnelles. Ouverte sur le
dessus, cette superstructure noffre aucune pro.
teotion face aux tirs de mortiers ou aux lancés
de grenades, sans oublier les intempéries. Pour
permettre aux soldats d’observer 'extérieur sans
S'exposer inutilement, deux tapes de vision sont
montées sur les flancs du 257. A Vextériour,
trois caissons amovibies destinés & contenir les
affsres des deux membres 4’équipage ainsi que
quelques ustensiles du lot de bord sont disponi
bles. Blindées 8 hauteur de 6mm, deux portes
profiles installées & I'arriére permettent de
mmonter et de descendre du véhicule. Elles sont
‘Tres reseeblan isetoment aun
‘hus B.TAust A ent facerent
vision surle compartment de combat
Bundesarchi-Badarchiv
¥ 00 Sake 25 Aust. Ast un
Yehvele état major enable
(Rartonisn) sue at-dessus du
posta de ploage
‘ouvertes grace & deux bras pivotants fixes & in
térieur du compartiment de combat. Pour sa part,
le poste de pilotage est protégé par une cuirasse
épaisse de 8 & 10mm. Il comprend deux siages.
Le gauche est occupé par le pilote tandis que le
droit est réservé au chef d’engin ou de peloton,
Le moteur est la partie de engin qui bénéficie de
la meileure cuitasse avec un « nez » de 12mm
d’épaisseur. Le blindage du capot varie pour sa part
de 9.8 10mm. Une protection censément capable
de stopper des balles de 7,92mm a une distance
cde 30 matres. Comme le toit du poste de pilotage
le plancher est protégé par un blindage de 6,5mm.ScuiTzenPANZERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
> hbert Cancers & Tanks Magazine 2008
Rare Moa lose 17/23)
aac)Une épaisseur insuffisante pour que peu d'air frais, le radiateur sera vitesse de 52,5 km/h sur route et de
expire résister 8 explosion d'une rapidement modifié pour assurer un 21,2 km/h en tout-terrain. En marche
mine. Quatre meurtridres permettent meilleur refroidissement tandis qu'un arriére, le Sd.Kfz. 251 ne dépasse
onducteur et au chef de bord ventilateur supplémentaire est ajouté. pas les 9 km/h sur route et les 3.6
avoir une vue, partielle, de I'ex- Malgré cola, le NL38 continue de sur- km/h en tout-terrain. Bien qu’hono-
tidour. Lorsque le véhicule circule chauffer. ll semble que son remplace- rable dans I'absolu, engin est géné-
dans une zone sécurisée, les tapes ment par le Maybach HI 42 résolve ralement considéré comme sous-
de protection peuvent étre ouvertes une partie du probléme. Toutefois, motorisé. Un déficit de puissance
pour facilter le pilotage. Le conduc- les chauffeurs sont parfois obligés de qui ne fera que s'agoraver avec des
teurest alors protégé par un bloc de rouler capot ouvert lorsque la tem- variantes de plus en plus lourdes.
verte qui peut luirméme pivoter vers pérature extérieure est trop élevée. Pour que le pilote puisse jouir plus
letaut pour accroitre encore un peu Alimenté par un carburateur Solex 40 _aisément de la puissance disponible
plus le champ de vision. IFF Il, ce moteur essence d'une cylin: une bolte de transfert 8 deux régimes
Le moteur est séparé des person drée de 4,171 litres développe 100cv double le nombre de vitesses. Les
nals par une cloison pare-feu des- & 2 800t/mn. Un petit moteur auxi- 160 litres de carburant sont stockés
tinge & limiter les conséquences d’un liaire facilite la tache du conducteut dans un réservoir installé dans la
coup au but dans la partie avant. lors de la procédure de démarrage. partie centrale du chassis.
Uaimentation en air frais du bloc- Les mécaniciens accBdent au bloc Pour lui assurer un maximum de
propuiseur se fait par des ouies blin- moteur grace & deux portes blindées. mobiité, le Schitzenpanzerwagen
tes situées sur les flancs du capot Associée & une boite de vitesses & Sonderkraftfahrzeug 261 adopte un
par une grile située sur le dessus. quatre marches avant et une arrigre, train de roulement trés sophistiqué.
Le-capot blindé ne lsissant passer cette puissance permet d’atteindre la Si sur le papier le Sd.Kfz. 257 est un
— ssemi-chenilé, il doit plutot étre consi
déré comme un trois quart-chenllé
‘compte tenu de la longueur de son
train de roulement. Ce dernier sup:
porte le poids du véhicule, la force
motiice est transmise aux chenilles via
Un barbotin situé & avant. Le pour-
tour de ce barbotin n’est pas équipé
de dents entrainant la chenille: mais
de rouleaux en caoutchouc. Le pilote
imprime Ia direction grace a un volant
classique. Ce qui ’est moins este ds-
posit appelé Cletrac. Monté dans le
systéme de transmission sur I'essiou
‘avant de la suspension, ce dispositf
repose sur un différentiel asservi avec
frein de direction sur arbre. Equipées
de pneumatiques, les roues avant
en acier embouth du Su.Kfz. 257 ne
sont pas motiices mais directrices.
pian
“un Sate 251 Aust A
leredeis Carpagne co
loge, La presence
(de serchenl do
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SCHUTZENPANZERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 25 1
La conduite du semi-chenillé est
facllitée grace au dispositit de pilo:
tage a différentiel asservi qui entre
fen action lorsque les roves
sont braquées. Le systéme Cletarc
agit progressivement sur les che-
nilles pour alder engin &
le virage. Les mé
brayage et de frein
barbotin intérieur au virage et
lerent I'extérieur dés que le
teur imprime un mouvement supé
fieur 4 15° son engin. Bion que
complexe, cette aide au pilotage
simplifie considérablement le travail
du pilote. Fabriquées en manga
nnése moulé, les chenilles adoptent
tun dessin original mais bien concu
Les roulements 4 aiguilles & bain
d'huile sur les axes de chenilles
les patins en caoutchoue amovi
bles vers I'intériour pour amortir
passage des roues et enclencher
les rouleaux dentés assurent une
longévité et une adhérence supé
jeures aux systémes classiques. La
suspension adopte le principe des
barres de torsion suspendues. Les
sept galets métalliques de roulement
sont décalés et imbriqués entre eux
pour une meilleure répartition du
poids. Les galets sont réunis par
paires. Celui placé a l'arriére joue le
le de roue tendeuse et directrice,
Leur pourtour est pourvu d'un ban
dage en caoutchouc. Cette matidre
souple permet de réduire I'usure et
le bruit. Plus puissant que
sion dite civile & cause de sa masse
supérieure, le freinage est assuré pa
des tambours solidaires des roues
motrices. Le Sd.Kfz. 267 se révile
8 I'usage un engin efficace et facle
& conduire. Revers de la médaile
cette sophistication extreme dd
train de roulement ralentit cons
dérablement Ia production tout en
demandant un entretien poussé et
régulier sous peine
‘aussi régulidtes. Le Sd.Kf2. 257 est
plus sophistiqué que les véhicules
fen service dans les autres ar
qui ne sont que des imita
systéme mis au point par Kég
La défense du semi-chenil
assurée par deux mitrilleses
MG-34 de 7.92mm qui peuvent éte
utilisées contre des cibles terre.
tres ou aériennes. Dépourvues de
ppare-éclats, elles sont généralement
installées sur un affat tubulaire, Le
premiére est positionnée au cent
du toit de I’habitacle accueillant le
pilote, tandis que la seconde est in
tallée 8 arridre, aud deux
portes d’acct tis
de saturation, Ja MG-34 avant du
‘Sd.Kfz, 251 peut étre équipée a'un
affat lourd. Deux autres sont tenus
n tBserve, stockés sur des sup
ports spécifiques.
Enginréussis'ilen est, le 251 southe
que les ingénieurs allemands vont
tenter de résoudre en int
lune nouvelle version que l'on peut
qualifier de modéle de transitionon
non ove, et 1961
‘Sitkte 2
Belglgue, tvrae
PN sea ae aes
Llexpérience des premiers combats amene a
produire une version améliorée du semi-chenillé
Assembié courant 1939, I'Ausf. B se distingue
principalement de son prédécesseur par la sup:
pression des fentes de visées situées sur le com
paartiment de combat. Les Allemands évoluent
vers un début de simplification, bien que, pour
Vinstant, leur priorité nalle pas vers une pro-
duction de masse. Le compartiment de combat
est aussi réagencé ot le lot de bord organisé de
‘maniere plus rationnelle, Une partie de l'outilage
est ainsi placée sur les garde-boue. L’antenne
radio est déplacée du garde-boue avant droit
vers la partie haute de la coque, juste au-dessus
ScHiTZENPANZERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
14. Au we de son capot moteur
vet oe Sak. 251 Aus! B semble
Site dim enn mecanigu. La
‘ispanson adopole pipe des
bares de oon suspenauos avec
os gales do roves dcals et
Une conde scuple mais sore
fe boeage aque neige oun
‘hives Care - Cal Anderson
{Yc Kf 2511 Aust Bc Douce
‘Atha Kops. Ls tance corootnt
‘oi castors bindes deste
membres dequoge ars gue
quelques ustonsies ut de bod
‘mates sles i promis
versions, ox ener de tage
sri para suite nerpoes a
compartment de combat su Aust D.
‘hives Casi - Cal Anderson
TBH de apparel transmettour. Le probléme de Fab
sence de protection du tireur MG avant est
ésolu par l'adoption d'un nouveau systéne
d’affat muni d'un bouclier blindé qui doit plutt
tre comparé & un pare-éclat compte tenu es
faible épaisseur. Cette greffe a une conséque
inattendue mais bénéfique sur la précision du tt
de la mitralleuse. Plus stable, 'affat se dérégle
‘moins facilement lorsque le tireur ouvre le feu de
‘maniére soutenue.
eae a
WON nea aed
Au printemps 1941, le Sd.kfz. 251 Ausf. C fat
son apparition, Cette version bénéficie pleine
‘ment des retours d’informations des combats des
Panzer-Grenadiere. Au passage, l'engin prend a
désignation de Mittlerer Schiitzenpanzerwagen
ou m.SPW (transporteur de troupe blindé
moyen).
La protection du compartiment moteur est amé
liorée avec I'installation d'une plaque unique de
blindage inclinée d'une épaisseur de 14,8mm qu
remplace la calandre profilée en deux partes.
Une découpe permet au pilote d'introduire une
manivelle pour lancer le moteur. Le radiateur est
‘aussi déplacé pour prendre en compte cette nou
velle disposition. Dans un souci de simplification,
le pare-chocs tubulaire disparait tandis que les
phares sont désormais montés & méme la carts:
serie blindée. Pour améliorer le refroidissoment
du Maybach, l'arrivée d'air est déplacée sous
caisse. La grille ouverte sur le sommet du capot
est supprimée et les trappes d’aération situées
sur les flancs ne sont plus recouvertes d'une
tape articulée mais remplacées par des oves
fixes protégées par une boite & air formant une
cloche blindée ouverte par le dessous. Les dew
premiéres versions du S0.Kfz. 257 péchent parle manque daccessibilté des barbo:
tins. La boue ou la neige ont ainsi
tendance & s‘accumuler, bloquant le
train de roulement. Les Allemands
déplacent alors les trois caissons
extrieurs vers I'arrdre du compart
ment de combat pour pouvoir modi:
fie les garde-boue et supprimer ce
point faible. Le déplacement des ran
ements permet de disposer le lot de
bord sur la partie avant des garde-
‘hous enveloppant es chenilles. Dans
le souci de réduire la vulnérabilité
es elements extérieurs, I'extincteur
pyend place sur la porte intérieure
Sans bouleverser son organise:
tion, les modifications les plus
importantes concernent I'agence-
iment intéieur du compartiment de
combat. Considérablement sim:
pifiées et adoptant désormais un
mode «route » ou « combat », les
fssises constituées d'un chassis,
tubulaite sont séparées en deux par-
ies. Les soldats s‘assoient désor
mais sur trois places du c6t6 avant
ft deux sur autre. Chacune forme
le couvercle d'un des quatre cals
sans de stockage fixés au plancher.
Les dossiers peuvent aussi étre bas.
iés pour faciliter V'acc’s au clo
Sonnement interne qui abrite des
fitaers d'armes, Pour standardiser
la production avec les autres mate:
riels, les sidges du compartiment
de pilotage sont remplacés par des
‘modeles installés & bord des Panzer.
Montées sur abattants sur I'Ausf. A
et &, les trappes blindées de protec
tion du poste de pilotage sont équi
ppées d'une crémaillére permettant de
régler leur ouverture, L’équipement
radio est déplacé devant le siége du
commandant engin et sous le blin
ddage frontal, & la place de la trousse
de secours, Des rangements tubu
laires sont aussi installés derriére
le siége du passager pour accueillr
des cartes d’état-major. Les sup
ports de chargeurs tambours de 50
coups sont positionnés sur l'arriére
et des sacs de récupération des
douilles vides font leur apparition.
es logements pour deux MP.38 et
leurs munitions sont aussi installés
tandis que l'éclairage intérieur est
supprimé au profit d'une lampe &
main reliée & un cordon d’alimen-
tation de cing metres de long. Les
portes arriére sont aussi modifiées.
4 sakte 251 Aust 8.
Binds hauler de Bem,
le compartment de comet
out accel ae soats
tour equpement. Ouver
furl dessus, InotteScHUTZENPANZERWAGEN SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
|
qfles sont désormais constituées
une seule pidce courbée. Les bras
gemmettant ouverture ne sont plus
soudés mais boulonnés tandis que les
oignées des portes sont soudée:
Cet aménagement interne est consi
éré comme le plus rationnel et in:
modifications majeures. Ef
combat, le 1 est réclam
par fa troupe qui en demande tou:
jou plus. Pour satisfaire les besoins
ela Wer il est décidé dim-
plguer d'autres industriels dans
la fabrication du m.SPW.
possédent pas le savoir-fare
outils pour souder les
‘ques d'acier homogénes qui consti
tuent le compartiment de combat
Pour contourner cette difficulté
technique,
88 de production. Considéré
comme complexe et coiteux, le
Sd.Kfz. 261 va done étre simplifié
pour s'adapter aux contraintes d'une
joduction de masse
aaa aad
EVENS ese a ea ea
La production de la version D com
mence en 1943. Pour réduire les
temps de soudure, le compart
ment de combat est redessiné.
Plus dépouillé, le nouvel agen
cement des plaques de blindage
‘éduite leur nombre et
d’en faciliter assemblage. Les sou
dures sont ainsi réduites de 50%
Cette version abandonne son profil
anguleux en épurant au maximum
les lignes de la caisse blindée.ScuiizenpanzeRwacew SONDERKRAFTFAHRZEUG 251
© fet ace / Trucs & Ths Mage 2008
So.Kez. 251 Ausr. C
(Fin DE PRopucTioN)Skt. 251 Aust
24: Panzer Dison
Operation « Barbarossa »
Union Soviet 1941ScuiTzenpanzeRwAGEn SONDERKRAFTFAHRZEUG 251Dans le méme ordre d'idées, la partie avant est
retravailée pour que sa fabrication demande moins
de temps et de main d’oeuvre. Les ouies d’aération
laérales du capot moteur disparaissent. Désormais,
Tir destiné & refroidir le moteur passe sous les
plaques supérioures grace & un élargissement des.
flan. Le bas de caisse courbé du compartiment
moteur sur les premiers modéles est remplacé par
de petites plaques assemblées par soudure. De
lus grande contenance, les caissons cadenassés
fe stockage sont intégrés aux flanes du compar
tment de combat. Leur fond fait désormais office
de garde-boue du train de roulement chenilé. Cette
fawvelle disposition impose de positionner une
partie du lot de bord & Vintérieur de ces casiers, la
pioche prenant place sur les garde-boue avant.
Lenouveau profil adopté par les plaques de blindage
fst juoé suffisant pour arréter la ferraile du champ
batalla, Grace & son inclinaison, il offre une
bonne deflection des projectiles de petit calibre. Les
ttappes de vision latérales du poste de pilotage sont.
tussi remplacées par de simples fentes. La partie
rire est désormais plate et incinge en dévers. Les.
portes d'acoés sont d’un seul tenant. Leurs articu
lations abandonnent le systéme de chamidres tubu
lates rétractables bien trop complexes au profit de
simples pivots. Une modification qui n'est pas sans
danger car les portes doivent étre bien verroullées
per une poignée en « T » et non plus simplement
taldes sous peine de s‘ouvrr sous leur propre poids
lxsque engin est en marche! L/aménagement
ieme du compartiment de combat ne change
quite et souls certains matériaux « stratégiques »
sent remplacés pour faire des économies. Le bois
fait ainsi son apparition dans I'assemblage des ban-
quettes. L’armement se compose désormais de
nivaileuses MG-42. Affats et racks sont légere
ment modfiés pour accueil a nouvelle arme.
Enrémement sophistiquées sur les premiéres ver.
sins, les cheniles sont montées avec des roulements
‘ aguiles & bain d'huile sur leurs axes. Efficace, ce
systéme n’en demande pas moins un entretien régu-
lt. Les verifications des niveaux d’huile prennent
tsi énormément de temps & "Equipage. Sur I Ausf
D, ce systime est remplacé par un axe sec dénué
de roulement. Toutes ces modifications permettent.
ferfin une production de masse et, le Sd.Kfz. 257
Austitrung D est construt & plus de 10 500 exem-
ples contre 4 650 pour les Ausf. A, Bet C.
1. Lanod en 1989, fe Sat 251
‘uD est ute vit 3s
then stermand Plas ong ets
loud que ua A Wes surtout pos
fee rap 8 assembler grace 3
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rogressont dans os planes russes.
Le ron oti suelo
ares plots ot adopt une
ferraton resarée ele oles
Se sontnsals a Festrir dos
ceampariments de combat Ce cert
eaten fet n ou Yop eo pout
‘sss un minimum de confor
huantes orgs wats. Cato vorson
"gre apne dos ngagoments
‘roctdonts Les ges bos
sent anes mec pou Ie =
‘tourage » do bows, fctou 2
Siecage au tan de ulm ot
"a comparrant so combat et
profondmentreamanage pout
pow erporer ps de matrals
‘twee Carat
(or Aaderson
Bete de somme et « taxi» blindé, le semi-che
rillé allemand est sans conteste une véritable
réussite voire une véritable prouesse technolo
gique. Ce tour de force technique réussi par les
ingénieurs allemands est paradoxalement son
principal point faible. Trop complexe, méme dans
son ultime version, I'engin est mal adapté a une
production de masse pourtant indispensable pour
fépondre aux besoins de la Wehrmacht. Sans
compter que, faute de véhicules spécialisés, les
Allemands vont adapter le Sd.Kfz, 267 & leurs
besoins, eréant des versions d'appul, antichars,
antiaériennes, etc. distrayant ainsi autant de
chassis nécessaires & la motorisation des Panzer-
Grenadiere qui, jusqu'’s la fin de la guerre, res
teront malgré tout tributaires des camions. De
maniére plus générale, si lo semi-chenillé ost la
solution « idéale » en 1939, six ans plus tard,
il n’est plus adapté aux conditions de combat
Les Allemands ne s'y trompent dailleurs pas
et envisagent de le romplacer par un véhicule
entibrement chenillé et mieux protégé basé sur le
chassis d'un Panzer 38(t).ScudTzenpanzeRwacen SoNDERKRAFTFAHRZEUG 251
| puter cance Tuk Tans Mogg 206
Bara a
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