Villes Neuves - Villes Nouvelles - Phillipe - Panerai
Villes Neuves - Villes Nouvelles - Phillipe - Panerai
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1986
Notre gratitude va egalement a David Mangin avec qui nous avons pu développer
notre réflexion sur la rationalité des découpages et a Jean-Michel Culas et
Frédéric Durand dont nous avons repris le dessin axonometrique d ’Aix en
Provence.
Un tel travail n’aurait pu être possible sans les réflexions menées depuis
plusieurs années à l’intérieur de l’Ecole dans les enseignements d ’histoire de
l’architecture et d ’histoire des villes. Henri Bresier, Jean Castex, Marcelle
Demorgon, Françoise Divorite et David Mangin ont contribué à enrichir, ce débat.
Ave rt isse me nt
Sommaire
Introduction
Si tuâtion/statut
Figures/tracés
Parcelles/peuplement
Conclusion y.
Notes
L ’ATLAS
introduction
Bibliographie
Sites et situations
Ficrures
4_>
et tracés
Découpage et dimension
Pour qui aime à feuilleter, â se laisser dériver dans les phrases et les images,
l'atlas est un livre favori qui emporte à travers le temps et les espaces. Comme
le grand Khan parcourant, dans les récits de Marco Polo, les villes invisibles,
on traverse les rues et les places au fil des pages. On s ’étonne des jardins
immenses des princes face à la densité du quartier des marchands, ou du
minuscule de cette ville qui tiendrait entière dans la paume de la place royale
de cette autre.
La comparaison révèle les différences avec d ’autant plus d ’acuité que de prime
abord les termes semblaient proches. Les villes analogues permettent l’analyse
des logiques qui ont engendré les variations. L ’idée, aussi, était de
privilégier une forme urbaine particulière plusieurs fois répétée à travers
l’histoire, et, "en écho aux interrogations que soulève la pratique actuelle de
l’urbanisme, d'analyser les créations volontaires -anciennes” , des villes
nouvelles proposant par leur fondation une réponse aux problèmes de lotissement.
Mais les exemples sont nombreux, et nous avons retenu, dans un premier temps
quelques jalons de l’histoire de l’urbanisme français : Montauban et Miramant de
Guyenne témoignent, au Moyen-âge, d ’un des premiers moments connu de cette
"réflexion sur la rationalité des tracés urbains” , desquels nous avons rapproché
trois réalisations du XVIIe siècle : Richelieu, le quartier Mazarin d ’Aix en
Provence et Versailles pour terminer début XIXe avec "Napoléon-Vendée” plus
couramment appelée La Roche sur Yon.
Des similitudes de leur origine, ces villes ont en commun la régularité de leur
tracé que traversent des écarts formels et dimensionnels qui témoignent de la
variété des situations politiques, géographiques et économiques. Le regard, que
permettent les dessins à même échelle de ces plans de ville, interroge ainsi
l’histoire donnant au dessein tout sa valeur. D ’où vient qu’il y ait à
Versailles des îlots de formes si disparates ou que la place de la Roche sur Yon
soit six fois celle de Montauban ? Ce sont ces réflexions nées de l’observation
des plans qui ont suscité ces pages, qui, loin d ’être un bilan exhaustif des
connaissances sur l’histoire de chacune de ces villes, doivent être lues comme
un témoignage de la richesse de l’atlas et de l’exercice comparatif qu’il
provoque.
Villes neuves et villes nouvelles, les mots sont rarement innocents.
Philippe Boudon nous avait déjà parlé des vieilles villes nouvelles. Hotre
intérêt ici serait plutôt dans ce double mouvement de lecture que décrit si bien
Marc Bloch où le présent nous apprend le passé en même temps que celui-ci nous
permet de comprendre celui-là Cl). D’où la structure de cet atlas qui tente
d ’établir un lien entre l’état présent d ’une forme urbaine et les états anciens
de la même ville.
Ces villes ont été neuves, nouvelles en leur temps et nous avons essayé de
cerner les conditions d ’origine, le site où elles se sont implantées, le premier
découpage du sol en parcelles et le premier tracé de rue. Tributaires des
documents disponibles cette connaissance est inégale et nous n ’avons pas hésité
parfois à proposer des reconstitutions qu’il faut comprendre comme des exercices
où les questions soulevées importent plus que le dessin final. Le travail de
l’atlas en effet est d ’abord un travail de dessin.
Présenter des documents à même échelle et avec les mêmes codes c ’est bien sûr
permettre à d ’autres de les comparer, de les utiliser, mais la part visible,
achevée, de la recherche n'est que le sommet de l’iceberg. C ’est dans le moment
même de sa confection, à la suite des multiples choix qu’il impose et des
multiples questions qu'il soulève que le dessin prend tout son sens. A tel point
que nous serions tenté de dire àceux qui peuvent porter un intérêt à ce travail
que sa meilleure lecture consiste à prendreun calque et un crayon et à
redessiner, à redécouvrir dans l'irrégularité la trace ancienne et sous l’écart
la régularité, puisqu’au^si bien ici le dessin n ’est pas l'illustration d ’un
texte qui contiendrait lui, la pensée, mais l’outil même de la connaissance el
le moyen de sa transmission.
A l’origine d ’une ville neuve se trouve une volonté puissante, le plus
souvent liée au pouvoir, qu’il soit royal, impérial, ou plus simplement
seigneurial. Un geste de cet envergure, capable de bouleverser la répartition
des populations, attirant dans des lieux jusque là déserts, de futurs citoyens,
ne peut émaner que d ’une autorité capable de leur dispenser l’octroi de
prérogatives alléchantes. Mais les raisons qui président à la fondation de ces
villes sont diverses et marquent de leur nature la relation de ces villes avec
le territoire.
Mais ce que Richelieu ne put pas, Louis XIV presque le fit ... Trente ans plus
tard, le monarque décide en effet de transformer le modeste bourg de Versailles
en une ville érigée à la gloire du château. Là encore, l’emplacement de la
nouvelle ville est tributaire d ’une situation et n'a rien à voir avec un choix
judicieux au regard de la géographie économique de la région, ou des qualités
d ’une topographie particulière. Cependant, contrairement à Richelieu, Versailles
bénéficiait d ’une situation qui lui était propice. Sur la route de Bretagne à
Paris, la ville était une étape, la dernière avant la capitale, qui permettait
la halte avant de franchir les quelques collines et la Seine. Hais pour mieux
servir son dessein, le roi va déplacer des montagnes, façonner le site. Si
l’idée du trident s ’ébauchait déjà derrière le château de Louis XIII, axé sur
une avenue non aboutie et contourné par la route, il a fallu pour la mener à
bien entreprendre d'importants travaux de terrassement, "couper en 1670-71
l’éperon qui barrait l'avenue de Paris, puis modeler la butte de Picardie
<1677). Le Parc aux Cerfs fut entièrement remodelé à partir du moment où La
Quintinie dirigea les travaux du nouveau potager. De trois étangs on n ’en
faisait plus qu’un, creusant celui-là pour remblayer les deux autres. A partir
de 1677, des moyens énormes sont mis en oeuvre : les régiments suisses, qui ont
laissé leur nom à la Pièce d'eau, mènent à bien ce "remuement des terres" pour
lequel sont fabriquées en 1679 douze cents brouettes et même une "machine à
transporter les terres". (12) Plus qu’exploiter les configurations du site, il
s ’agit de le faire à l’image des volontés du souverain. Le château domine
maintenant sur sa butte des horizons savamment étagés.
Les relations que développe la ville avec le territoire sont les seuls garants
de son développement. Les bastides, d ’une certaine manière ancêtres des cités
ouvrières, avec lesquelles la comparaison serait riche d'enseignement, ne se
comprennent pas en dehors d ’une situation, d ’une région. A l’inverse, et par
abus de pouvoir pourrait-on écrire, les villes nouvelles que nous avons retenue
font peu de cas de leur environnement, leur raison est ailleurs. Et pourtant,
"avant tout une ville, c ’est une domination. Et ce qui compte pour la définir,
pour la jauger, c ’est sa capacité de commandement, l’espace où elle l ’exerce.”
(14) En se mettant en avant, le Pouvoir semble en quelque sorte s ’être posé en
rivalité avec la Ville, il n'a retenu d ’elle que ce qui lui convenait, niant sa
dimension économique et elle, de retour, n ’a jamais atteint l’envergure
escompté. "Malgré les ressources de la centralisation moderne; malgré cette
exorbitante faculté de concentrer sur un point donné des centaines de
fonctionnaires, il n ’est guère au pouvoir de l’administration de fonder des
villes nèuves" ... (15)
"... Au plan général de la ville succédait l’enfilade d ’une rue, champ-
contrechamp, avant d ’en venir à la façade d ’une église. Puis c'étaient les vues
d ’intérieur de la nef, la découverte d ’un tryptique, le détail de la prèdelle,
avant de sauter, nouvelle séquence, montage eut, à l’hôtel de ville, l’envolée
de son escalier d'honneur ... Et la séquence s ’achevait par l’indispensable
coucher de soleil sur la ville et le paysage, comme dans ces documentaires
d ’autrefois où le commentateur d ’une voix au lyrisme tremblé, s ’écriait : and
now we say farewell to ... ” (16) Champ et contrechamp, ne pas s ’égarer dans la
citation et prendre l’enfilade des rues qui se suivent si semblables dans ces
villes que nous parcourons. Le dessin y est si régulier qu'il semble être issu
du jeu du té et de l’équerre, et pourtant les plans n ’existent pas toujours.
Nous ne connaissons pas d ’auteurs aux bastides. Ceux que l’on connait ce sont
les traceurs, ceux qui inscrivent à même le sol la trace des rues, de
l’enceinte, "ces prodeshommes des plus sachantz et des plus suffisantz qui mieux
sachent deviser, ordonner et arayer une novele vile" (17) . Mais de projet
figuré sur papier, il n’y en a pas l’ombre, ni pour l’une d ’entre elles en
particulier, ni, sous la forme d ’un "plan-type", pour l’ensemble des bastides.
"Peut-être même est-ce parce qu’il ne passe pas par une "représentation"
LA ROCHE SUR VON V E R S A ILLES
préalable que le modèle s ’adapte au terrain avec subtilité, exploitant les
caractéristiques du site." (18) Les bastides sont une réponse non formalisée à
priori : un certain nombre de conditions similaires engendrent des conventions
implicites et répétées qui donnent naissance à des plans semblables où les
seules variations sont le fait de l’adaptation à des situations d ’exception,
géographiques ou autres.
Richelieu, dés l’origine procède différemment. Ce qui prime ici, c ’est la rue,
c ’est cette perspective qui amène au château. Si nous ne connaissons pas les
dessins de Le Mercier, nous disposons d ’un plan exceptionnel qui donne l’état
d ’avancement des travaux le 6 août 4633. Il précise le contrat passé par
Richelieu à J.Barbet, maître maçon, le 2 mars de la même année.(23 ) Celui-ci
s ’y engageait à construire, le long de la Grande Rue, 32 maisons semblables de
dix toises de face dont quatre grandes et vingt huit plus petites. Donnant ainsi
priorité à la rangée, le Cardinal semble proposer une traduction architecturale
de l’allée d ’arbres plantée qui précédait les nobles demeures. "La ville comme
composition générale, vaut comme entourage et préparation perspective du château
d ’une manière qui ne diffère pas d'avec les allées du parc. L ’élémént dominant
n'est pas la place ou l’un de ses édifices citadins, mais la rue axiale, traitée
analogiquement avec une des allées."(24)
Cependant si les places restent ici des éléments mineurs, la modification qui
les a affectées, du plus ancien des plans connu, datant de 1634, à leur
configuration actuelle, n’est pas sans intérêt. Sur le plan de Tassin, quatre
sont figurées. La plus imporante, carrée, située dans l’axe de la Grand Rue est
déportée du côté du château précédant immédiatement l’accès sur le jardin. Les
trois restantes, articulées sur les autres portes de la ville sont, en forme et
en dimensions, la moitié de la première. Ainsi sont très clairement exprimé leur
vocation. Une même figure est modulée suivant l'importance accordée, si toutes
sont, en quelque sorte, des "places-portes” , une seule se referme autour d ’un
espace civique, ou plutôt religieux, sur laquelle s'ouvre l’église. La Grand Rue
débute donc Sur un demi carré et, bordée d ’îlots de taille dégressive qui
semblent souligner l’approche, mène à la Place, et, au delà au château.
Actuellement, il y a, à Richelieu, deux places, deux places carrées et la Grand
rue est bordée de quatre îlots parfaitement similaires. Le plan est gouverné par
une symétrie construite sur l’axe transversal de la ville, lequel n ’est qu'une
petite rue sans aucun rôle urbain. La figure de style, la clause de style
pourrait-on presque écrire tant elle semble incompréhensible au regard de la
situation de .la ville, a pris le pas sur le déséquilibre construit pour le
château par le premier projet. Il reste que la rigueur formelle de ce tracé n ’a
pu neutraliser cette dissymétrie originelle, et que la seconde place loin de
faire écho à l'animation de la première, n ’est qu’une vacuité traversée de
circulations. "La ville appelle ce qui lui est extérieur : le château; elle joue
la solidité et la fixité- de son contour contre son appartenance à un ensemble
plus vaste où tout indique que le château au milieu de son parc est prêt à
PLAN ATLAS DES ROUTES ROYALES
1743 prendre le commandement.” (25)
" ...Puis c ’était les vues intérieures de la nef, la découverte d ’un tryptique,
le détail de la prédelle ...” (34) De ces rues parcourues nous pénétrerons dans
les îlots, cherchant la porte cochère, l’orientation, puis la cour et le jardin
et même peut-être l’escalier, la gypserie qui s ’effrite. De ces villes nous en
chercherons l’âme, les âmes qui les ont hantées alors que les plâtres étaient
encore frais, et dont le profil déjà s ’esquissaient dés le dessin, le tracé de
la ville. En marquant les lieux d ’une implacable hiérarchie, celui-ci a induit
des sens, des positions, des expositions, et esquissé la logique du découpage
parcellaire.
Riche d'enseignement par son orientation, la parcelle l'est aussi par ses
dimensions. Il y a une corrélation certaine entre l’importance du lot vendu et
le pouvoir économique de l’acheteur. (38)
A Miramont, les dimensions des parcelles, d ’après l’étude du cadastre actuel,
devaient être approximativement de 6.xl0m; hypothèse appuyée par la dimension de
la parcelle gothique, dont la largeur, déterminée par la portée d ’une poutre en
bois se situe entre 4 et 7 mètres. A Montauban, la charte d ’Alphonse Jourdain
précise : "pour chaque emplacement (casai), qui aura six astadios de large et
douze de long, le seigneur aura douze deniers." (39) On ignore la valeur de
cette mesure (40), cependant si l’on suppose que la largeur est celle du lot
gothique, le rapport du simple au double amène à conclure sur des dimensions
proches de celles de Miramont.
À Richelieu l’échelle change du tout au tout. Le contrat de donation fait par le
Cardinal en février 1633 indiquait que "chaque parcelle mesurait 10 toises de
face sur 40 de profondeur (environ 20x80m) et était passible d ’un cens d'une
maille d ’or, valant trente sols tournois" (41). La surface en est donc environ
sept fois celles des bastides.
De fait le peuplement de ces colonies agricoles est bien différent de celui de
la Grand Rue de Richelieu essentiellement constitué de ces hauts fonctionnaires
parisiens que nous évoquions (4). Mais toute la ville de Richelieu n'est pas
faite de ces parcelles énormes, d ’autres plus modestes accueillent marchands et
artisans, à l’inverse des bastides dont la composition sociale est relativement
homogène, ce que traduit la grande régularité du parcellaire. Les lots sont
presque tous équivallents, et leurs dimensions restreintes leur a donné une
certaine fixité, le remembrement étant plus difficile à réaliser et donc moins
fréquent que le morcellement auquel ces parcelles ne se prêtent pas.
"Les villes neuves de nos derniers rois ne sont pas de vrais bastides. (...) Une
des causes de leur irrégularité, c ’est la diversité des conditions, qui ne
permet plus de faire les emplacements égaux en surface et en profondeur, comme
dans les bastides du 'moyen-âge. Il faut des hôtels, de grandes maisons parmi la
multitude des petites". (42)
asW encore à Aix en Provence, la figure s ’amplifie avec les prétentions de son
nu
fondateur, jusqu’à embrasser la totalité urbaine. La ville, dans son pian meme,
devient emblème, figure baroque, comme à Versailles où tout converge vers la
chambre du Roi, où le dessin urbain n ’est que le symétrique de celui des
jardins. Pourtant ce serait une erreur de n ’en retenir que cet aspect
j
emblématique.
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Derrière ces grands tracés qui inscrivent la ville dans la symbolique
universelle de la course du soleil, son tissu nait de techniques éprouvées qui
combinent savamment des fragments de rangées, des éclats d ’îlots et des figures
E g f _O C
mineures. Jardiniers ou architectes, les auteurs de Versailles savent manier la
rimmel géométrie du lotissement, et le "remplissage” , la matière même de la figure sont
faits d ’un mélange subtil et maîtrisé de différents types de logements. A
v . partir de Richelieu, d ’Aix et de Versailles, mais aussi de la place des Vosges,
de Charleville, de Bordeaux ou de Dijon, il serait tentant de dresser
o l’inventaire de ces figures mineures qui, procédant de la rangée, engendrent le
tissu. Qu’un tel savoir ne nous ait pas été transmis par l’écriture laisse à
= 0 croire qu’il était alors tenu pour une banalité, et pourtant on rêverait
aujourd'hui de dénicher un second tome au Le Muet, une "Manière de bien lotir
pour toutes sortes de personnes”. (49)
mm C ’est dans la résolution du conflit qui appose la rationalité de la production
? urbanistique ordinaire issue des techniques du lotissement, à la rhétorique du
grandiose venue des parcs et jardins dont l’échelle est le territoire que
s ’élabore ces villes. Mais ici intervient parfais encore un troisième art, celui
de la fortification. Le développement des ouvrages défensifs à la Renaissance,
lié au dévellopeweaf des armes à feu, a enserré la ville dans un carcan dont
l’ampleur sans cesse grandissante culmine avec Vauban et sa théorie des glacis.
La cité se fige, définie par ses murailles dont le dessin prend â travers les
traités, des ingénieurs italiens à Durer (50), la régularité d ’une géométrie
abstraite. De là cette idée de la ville comme une forme finie, telle que
l'exprime Richelieu ou encore la Roche-sur-Yon cernée dans un pentagone, écho
peut-être des propositions de Pietro Cataneo (51) ou d'une visite a Libourne
(52). Cette vision se heurte à celle que propose l’art des jardins, les grands
tracés perspectifs. Quand son principe est celui de la limite, eux, au
contraire, jouent de l’infini. Versailles, parmi les premières fera fi du
corset, prenant pour frontière l’horizon. ” 11 n’y a plus là d ’ensemble unitaire,
défini par un contour fermé et pensé dans un schéma géométrique simple qui en
régisse le rapport des éléments constitutifs, comme à Richelieu ou comme toute
ville creée jusqu’alors.” (53)
'N
NOTES
(1) Marc Bloch "Apologie pour l'histoire", Paris, Armand Colin, 1974.
(5) Chanoine Le Bret, premier historien de Montauban, 1668, cité par C.Higounet
J-B.Marquette, P.Volff "Atlas historique des villes de France, Montauban" Paris
Ed. du CNRS, 1983
(7) La Fontaine, lettre à sa femme cité par P.Boudon "Richelieu, ville nouvelle
- Essai d 'architecturologie" Paris, Dunod, 1978
(8) Cf Avenel T.IV, notes 3 et 5. E.Millef "La vie économique dans le Richelais
aux XVlIe et XVIIIe siècles" cité par P.Boudon
'N
(9) ”Le 11.2.1633, étant au château de st Germain, le cardinal fut en mesure de
signer, devant Parque, dix-huit contrat de donation tous semblables pour des
parcelles de la Grande Rue ou de la Place Méridionale. Chaque parcelle mesurait
10 toises de face sur 40 de profondeur et était passible d ’un cens d ’une maille
d ’or valant 30 sols tournois.” Les bénéficiaires étaient :
- Michel le Masle, prieur des Roches, chanoine de N. Dame,
secrétaire du Cardinal
- Léon Bouthillier, secrétaire d ’état et des commandements du Roi
- Etienne Jappin, trésorier général de l’artillerie
- Claude le Ragois, secrétaire du Conseil
- Mathieu Garnier, conseiller d ’état, trésorier des parties
casuelles
- Alphonse de Loppes, juif portugais, agent du Cardinal
- Nicolas Rambouillet et Marc Antoine Acéré, banquiers du Cardinal
- Claude Malier, intendant et contrôleur général des finances
- Michel Particelli, intendant et contrôleur général des finances
- Philippe Aguesseau, maître de la garde robe de la Reine et
receveur général du clergé
- Charles Duret, intendant et contrôleur général des finances
- Thomas Morant, grand trésorier des ordres du Roi
- Nicolas Le Camus, procureur général à la Cour des Aides
- Arnould Le Nouveau, grand maître des courriers et surintendant
général des postes, chevaux de louage et chevaucheurs d ’Ecurie de
France
- Gaspard de Fieubet, trésorier de l’Epargne
- Gabriel de Guénégaud, trésorier de l’Epargne
- Etienne Bryois, secrétaire du Roi
- Louis Le Barbier, secrétaire et maître d ’hôtel du Roi
(10) "La ville jouira d ’un certain nombre de privilèges jusqu’à ce qu’il y ait
"cent maisons au dit bourg” . "Mêmes privilèges, franchises et immunités que
celle de notre ville de Niort, et également foires Et "pour donner sûreté
à toutes personnes d ’aller habiter et peupler le dit bourg, faisons décharges
... à tous ceux qui y demeureront de toutes tailles levées, subsides et
impositions qui se feront pour quelque cause que se soit". Archives de Tours,
titres de Richelieu, E.146, cité par P.Boudon in op. cit.
(16) F.Vitoux "Il me semble désormais que Roger est en Italie" Paris, Actes Sud,
Hubert Nyssen Ed. Avril 1986
(19) La plan de Richelieu a été dressé par Le Mercier, mais nous n ’en avons pas
trace. Le plan du quartier Mazarin par contre a été conservé, il est signé par
Jehan Lombard. De Versailles nous connaissons plusieurs plans et plusieurs
auteurs et sans pouvoir faire d ’attribution précise, il faut citer les noms de
Le Nôtre, Le Vau et Orbay. Le plan de la Roche sur Yon enfin fut commandé par
Napoléon à Cormier, il existe toujours.
(20) "Et qu’est-ce que les figures du Discours en général? Ce sont les formes,
les traits ou les tours plus ou moins remarquables et d'un effet plus ou moins
heureux, par lesquels le Discours, dans l'expression des idées, des pensées, ou
des sentimens, s'éloigne plus ou moins de ce qui eût ét l'expression simple et
commune. "
P.Fontanier "Les figures du discours", Paris, Flammarion, collection champ
linguistique, 1968
(23) Contrat cité par P. Boudon in op. cit. donnant des indications très
précises sur les maisons à bâtir (distribution, matériaux ...) A.N. Archives du
Roy. Section Adm G.215.
(26) J.P.Coste "Aix en Provence et le pays d'Aix" Aix, Edisud, 2e Ed. 1981
Henri d ’Hervart d ’Hevinquem était contrôleur général des finances, frère de
Barthélémy d ’Hervart d ’Hevinquem banquier allemand, établi à Paris et devenu un
des principaux agents financiers de Mazarin.
(27) J.P.Coste "La ville d'Aix en 1695, structure urbaine et société" Thèse de
3e cycle, Aix, La pensée universitaire, 1970
(28) Le Corbusier "La charte d'Athènes" Paris, Gonthier, 1942.
(29) Raymond Unwin "L'étude pratique des plans de villes" Paris, L’équerre, 1981
(London 1909)
(30) indiqué par J.P.Coste in "Aix en Provence et le pays d'Aix" op. cit.
(31) Ce plan, datant sans doute de 1675, est un document de travail antérieur au
plan gravé définitif conservé lui aussi par les Archives Nationales. Il est
publié (Fig 24) dans "Lecture d'une ville : Versailles" op. cit.
(36) cf H.K.Meyer, R.C. Vade "Chicago the growth of a Metropolis" Chicago, The
university of Chicago Press, 1969.
et R.Plunz "Habiter New York", Paris, Kardaga, 1982 (New-York 1980)
(37) "Il fut prévu, dés l’origine, sur les places, un type de pavillons plus
petits que les maisons de la Grande Rue et dont le coût n ’était que 8.000
livres.” M. Dumolin "La construction de la ville de Richelieu” Bulletin des
antiauaires de l ’Ouest, 1935
(43) Le texte s'appuie largement sur la thèse de J.P.Coste qui est un inventaire
répertoire du registre de capitation d ’Aix en 1695. Elle indique, pour le
quartier Mazarin, entre autres, la répartition sociale par îlot. Cf op. cit.
(45) Une analyse très précise de cet îlot figure dans "Lecture d ’une ville :
Versailles" (op. cit. ) dont nous avons extrait toutes les citations de ce
paragraphe.
(48) 6. Boutoutaou le. cas des villes de Jondabon Coloniale 3dns 7a. Jlit/dja '
These de magist&r e* urbanisme., EPAU, Alger, 1986.
<49) Le tome écrit par P.Le Muet est intitulé "Manière de bien bastir pour
toutes sortes de personnes", Paris, 1623.
(50) A.Durer "Unterricht zur Befestigung der Stàdte, Schldsser und Flecken"
Paris,1870 (lere ed. 1527)
(5D Pietro Cataneo, schéma pour une ville pentagonale et reseau viaire
orthogonal, cité par M.Morini "Atlante di storia dell'urbanistica" Milano, Ea.
Ulrico Hoepli, 1963.
1.1. Montauban
1.2. Miramont de Guyenne
1.3. Richelieu
1.4. Le quartier Mazarin d ’Aix en provence
1.5. Plans parcellaires, état actuel : Montauban, Miramont, Richelieu, Aix
1.6. Plans du bâti, état actuel : Montauban, Miramont, Richelieu, Aix
1.7. Versailles
1.8. Versailles : plan parcellaire, état actuel
1.9. Versailles : plan du bâti, état actuel
1.10. La Roche-sur-Yon
1.11. La Roche-sur-Yon : plan parcellaire, état actuel
1.12. La Roche-sur-Yon : plan du bâti, état actuel
2.Figures et tracés
CM 00 CM
2.Figures et tracés
3. Découpage et dimension
3.1 Montauban
Le choix de fragments de tissu urbain traduisent les hypothèses que nous
faisions sur la formation de la ville :
- celle du village rue avec ses lots mitoyens perpendiculaires a l'un aes deux
axes de communication principaux
- celle de la bastide avec sa place bordee de couverts.
On note cependant qu’un des îlots donnant a ’une part sur la rue et d'autre part
sur la place se structure différemment, les lots étant orientés tantôt sur la
place et tantôt sur la rue.
Les parcelles d ’angle signifient leur orientation par l'implantation du bâti.
3.7 La Roche-sur-Yon
La trame au plan orthogonal butte sur le bourg préexistant. Pour concilier ceux
directions differentes, la place circulaire s'impose comme l’artifice permettant
une rotation d'une trentaine de degré de la trame.
lotes concernant la réalisation de l'atlas
Les cadastres sont aussi bien dessinés au l/500e qu’au 1/lOOOe, l/1250e ou
l/2500e, et le travail de l'atlas fut de les mettre tous à la même échelle pour
effectuer une étude comparative de villes. Ces réductions et ces changements de
rapport entre la distance reelle et sa représentation (vous souvenez-vous de
cette nouvelle de Borges où les géographes fous hésitaient sur l’échelle
finissant par dessiner la carte à la dimension de la ville, couvrant la réalité
de son dessin ? ) ont été effectués chez RANK XEROX Montparnasse.
Il est à vrai dire impropre a ’écrire "sur ia table a dessin", celle-ci ayant
cette disposition particulière qui lui permet o:e basculer, ce qui rend souvent
difficile 1’équilibré de ces divers objets qui habituellement traînent sur une
table. Maigre des chutes malencontreuses, il faut pourtant bien dire eue les
utilisant quotidiennement, ces objets y reviennent sans cesse a leur, ou plutôt,
a mes risques et périls. Mais venons en au fait.
Il y a bien sûr l'armée des stylos à encre de chine :
les plus forts les 0.5, 0.8, 1.00, et meme 1.2mm, particulièrement utilises
pour les schémas,
et puis le 0.35 ou le 0.4mm qui cernent le bâti sur les cadastres,
enfin il y a le 0.25mm qui pointillé et hachure 'avec cet espacement que
donnent les feuilles de papier ecolier, 2mm>.
Maigre un goût certain pour les pointes plus fines encore qui semblent inciser
le calque de leur acéré nerveux, je ne les utilise jamais pour ces dessins dont
le destin est la réduction et la reproduction. Eux qui à l’origine s’allongent
sur ces formats que permettent les rouleaux de calque larges et sans fin,
doivent s ’accomoder en bout de course des formats "courants normalisés" que sont
le 21 x 29.7 et le 29.7 x 42. Mais ces précautions parfois se révèlent
insuffisantes, et il arrive que les techniques de reproduction, et sous ce titre
pompeux se cache la modeste photocopie, livrent des documents imparfaits, des
traits "mités” . Alors reprend sur la table à dessin le jeux des plumes
correctrices.
Parmi les objets dont la présence et le choix ont été guidés par cet objectif un
peu particulier qu’est la réalisation d ’un atlas, il y a encore la gamme des
normographes dont les noms ont ces accents presque scientifiques tant ils sont
abscons, ils sont au nombre de trois :
le Ref. Faber Castell Feder pen 55,
le Ref. Faber Castell Feder pen 53,
et le Ref. Faber Castell Feder pen 52.
Bien d'autres choses encore y traînent, mais plus habituelles comme les gommes,
ou totalement étrangères au dessin comme la tasse à café, et nous ne céderons
pas ici au plaisir de l’inventaire.
* L ’inspiration est celle de Geoges Perec : "Rotes concernant les objets qui
sont sur ma table de trava-il” in Penser/Classer Paris, Hachette, 1985.
Date ...................... 1144
nature .................... Bastide
Dessein.................... économique /militaire
Fondateur ................. Alphonse Jourdain, Comte de Toulouse
Auteur du plan ............ y
Rues ...................... 5 à 8m
Ilots ..................... plus ou moins trapézoïdaux, 60 x 100 ; 60 x 60
Dim. d'une parcelle moyenne. 6 x 30 m
Place ..................... 45 x 60m trapézoïdale
Rôle de la place .......... économique, lieu du marché
Bibliographie, iconographie
C. Higounet, J .B. M a r q u e t tVolfi
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Fortification ............. ?
Liaison géographique ...... Routes d ’Espagne et de Périgueux
Bibliographie, iconographie
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Bibliographie, iconographie
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Bibliographie, iconographie
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Bibliographie, iconographie
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Yon. 1981
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1983
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